Augmentation inquiétante des cancers de la peau chez les trentenaires
Trou d'ozone de l'arctique-début 2011
Selon une étude qui vient d’être publiée, le nombre de cancers de la peau augmente de façon alarmante chez les moins de 40 ans aux Etats-Unis. Qu’en est-il de la situation en France ? C’est l’objet de cet article et interview santé de Brigitte-Fanny Cohen.
Les chercheurs américains ont fait l’analyse d’une période très précise : de 1970 à 2009. Et ils ont constaté que, pendant ces quatre décennies, les cancers de la peau avaient été multipliés par huit chez les femmes de moins de 40 ans. Par quatre chez les hommes du même âge.
La surprise, ce n’est pas de voir le nombre de cancers de la peau augmenter : on le sait déjà. La vraie surprise, c’est d’apprendre que ces cancers augmentent de façon très inquiétante chez les jeunes qui ont une vingtaine ou une trentaine d’années.
Pour en parler, le Dr Caroline Robert, chef du service de dermatologie, à l’Institut Gustave Roussy à Villejuif.
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Institut Gustave Roussy
Le trou dans la couche d’ozone est habituellement beaucoup plus important en Antarctique qu’en Arctique car il y fait beaucoup plus froid. Les relevés effectués jusqu’alors au Pôle Nord indiquent que la diminution d’ozone est très variable et bien plus limitée que dans l’hémisphère sud.
Des observations satellitaires menées entre l’hiver 2010 et le printemps 2011 ont pourtant montré que la couche d’ozone avait été soumise à rude épreuve à une altitude comprise entre 15 et 23 km. La perte la plus importante – plus de 80 % – a été enregistrée entre 18 et 20 km d’altitude.
Un trou en arctique
« Pour la première fois, la diminution a été suffisante pour qu’on puisse raisonnablement parler de trou dans la couche d’ozone en Arctique », estime l’étude publiée dimanche dans la revue scientifique britannique Nature.
Le responsable est un phénomène connu sous le nom de « vortex polaire », un cyclone massif qui se forme chaque hiver dans la stratosphère arctique et qui l’an dernier est né dans un froid extrême, a expliqué à l’AFP Gloria Manney, du Jet Propulsion Laboratory, en Californie (Etats-Unis).
« La destruction de l’ozone a commencé en janvier, puis s’est accélérée à tel point que les concentrations d’ozone dans la région du vortex polaire étaient bien inférieures à celles de l’an dernier », dit-elle. Des valeurs particulièrement basses ont été observées« durant 27 jours en mars et au début du mois d’avril, sur une surface d’environ deux millions de km2, soit à peu près cinq fois l’Allemagne ou la Californie », précise la scientifique.
Un chiffre équivalent à la destruction de l’ozone en Antarctique au milieu des années 80.
Courant avril, le vortex s’est déplacé au-dessus de régions plus densément peuplées de Russie, de Mongolie et d’Europe de l’Est durant une quinzaine de jours. Des mesures effectuées au sol ont montré « des valeurs inhabituellement élevées » d’ultra-violets avant que le vortex ne se dissipe, selon Mme Manney.
(afp)