Des chercheurs de l'Université Yamagata et d'IBM Japon ont utilisé une technologie d'intelligence artificielle appartenant au centre de recherche IBM Thomas J. Watson de New York pour localiser 142 géoglyphes, dont on pense qu'ils datent d'une période comprise entre 100 ans avant notre ère et 300 ans après notre ère. Une multitude de créatures vivantes sont représentées dans cette œuvre d'art ancienne, allant des poissons et des oiseaux aux singes, aux camélidés et aux humanoïdes.
Ils ont été construits en enlevant des roches, laissant une image négative dans le sable blanc en dessous. (YH : ce qui est difficilement datable précisément, d'autant plus que, puisque comme cet art "rituel" a été pratiqué pendant des millénaires, selon les archéologues, les poteries et artefacts trouvés sur place peuvent dater de différentes époques (ce qui est le cas) et ne datent pas les géoglyphes eux-mêmes...).
Le plus long géoglyphe identifié est plus grand que la Statue de la Liberté, mesurant plus de 100 mètres d'un bout à l'autre, et le plus petit mesure 5 mètres, ce qui correspond à peu près à la même taille que le David de Michel Ange (statue de un peu plus de 5 mètres) exposé à Florence, Italie.
Géoglyphe 1 de type B d'un humanoïde. - UNIVERSITÉ DE YAMAGATA - Il semblerait que sur ces comparaisons, l'entourage soit prédéterminé et ne reflète pas l'ensemble du géoglyphe original : une tête pourrait manquer au-dessus
Les chercheurs ont divisé les géoglyphes en deux catégories, en fonction de leur taille, de leur âge et de leur conception. Le premier groupe (type A) sont des dessins au trait et ont tendance à être plus grands, mesurant 50 mètres ou plus. Le deuxième groupe (type B) comprend les surfaces de couleur unie de 50 mètres et moins.Les deux catégories peuvent également être distinguées par leur âge. Les types Bs étaient plus anciens et auraient été construits entre 100 avant notre ère et 100 ans pendant notre ère au cours de la période initiale de Nazca ou avant. Par contre, il est probable que le type As soit construit entre 100 et 300 ans Après JC.
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L’équipe a émis l’hypothèse que ces deux types servaient des buts différents, le type le plus important étant celui des rituels impliquant la poterie et le type Bcomme décoration. Ces derniers ont été trouvés près des sentiers ou sur des pentes, ce qui suggère qu'ils pourraient avoir été des points de repère pour aider les voyageurs (et donc pas seulement des décorations mais aussi des panneaux indicateurs).
Les lignes et géoglyphes de Nazca et Palpa, situés à environ 400 km au sud de Lima, près de la ville de Nazca, ont été déclarés site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994.
Un type de géoglyphe en forme d'oiseau. - UNIVERSITÉ DE YAMAGATA
Les sites archéologiques couvrent 517 kilomètres carrés de désert péruvien et incluent des centaines de géoglyphes, créés par la civilisation de Nazca entre 500 avant notre ère et 500 après JC. Le climat aride de la région signifie qu'ils existent en grande partie depuis des milliers d'années sans être dérangés et n'ont été découverts qu'avec l'avion. YH : Il n'est pas fait mention ici de la culture Paracas, bien qu'il soit probable que l'expansion des Paracas, plus anciens que les Nazcas, les aient au moins amenés à Palpa, et que plusieurs des géoglyphes au nord de Palpa soient d'origine paracas, et plus anciens. Ils sont d'ailleurs différents encore. Il faut dire que la péninsule des Paracas ne fait pas partie de la région Nazca et qu'il faut 3h50 en bus pour joindre Paracas et Nazca...
Géoglyphe de type B représentant un serpent et un humanoïde. - UNIVERSITÉ DE YAMAGATA
Alors que la fonction et la construction de ces œuvres restent un mystère, les figures zoomorphes et les motifs géométriques ont transformé "le vaste territoire en un paysage hautement symbolique, rituel et socioculturel qui subsiste jusqu’à aujourd’hui", déclare la Convention du patrimoine mondial.
" Ils représentent une manifestation remarquable d'une religion commune et d'une homogénéité sociale qui a duré une période de temps considérable."
Les théories (retenues logiquement) sur leur objectif vont d'un grand calendrier astronomique à un lieu de pratique de rituels pour obtenir de l'eau et des bonnes récoltes, en passant par des sites d'atterrissages d'engins spatiaux (puisque les dieux venaient du ciel)...
Géoglyphe de type B d'un poisson. - UNIVERSITÉ DE YAMAGATA
Géoglyphe humanoïde découvert par IBM AI, env. 4 mètres de long. (Université de Yamagata)
Le réseau d'apprentissage - IBM Watson Machine Learning Accelerator (WMLA) - a passé au crible d'énormes volumes d'images de drones et de satellites, pour voir s'il pouvait repérer des marques cachées ayant un rapport avec les lignes de Nazca.
Le système a trouvé une correspondance: le contour délavé d’une petite figure de type humanoïde de type B, reposant sur deux pieds.
Bien que la signification symbolique de cet étrange et ancien personnage ne soit pas encore claire, les chercheurs soulignent que le géoglyphe était situé près d'un chemin, ce qui en fait peut-être l'un des marqueurs de waypost supposés.
Au total, le mystère remarquable des lignes de Nazca est encore loin d’être résolu, mais maintenant que l’équipe de Yamagata et IBM ont annoncé leur intention de continuer à travailler ensemble pour localiser davantage de ces anciens géoglyphes à l’avenir, qui sait exactement quoi - ou qui - On trouvera ensuite?
YH : Bon, il est clair que tout ceci n'a pas été fait pour rien, sur tous ces millénaires (car on remonte à -2000 avant notre ère avec les Paracas par exemple, et d'autres peuplades présentes des Pérou et Chili actuels). Il y a un auteur et spécialiste du dessin, Manu Alteirac, qui étudie depuis déjà quelques années les géoglyphes via des images satellites, et qui affirme que ces géoglyphes vont beaucoup plus loin que la région de Nazca : cela va jusqu'à Lima d'un côté et la région d'Arica au sud contient un nombre impressionnant de pétroglyphes et dessins alors que le nord du Chili en comporte aussi de très connus... et qu'il reste un nombre important de géoglyphes à révéler. Il semble aussi pouvoir démontrer que des géoglyphes sont superposés à d'autres (pas de même époque donc), mais aussi que certaines interprétations (entourages) des archéologues de certains géoglyphes ne révèlent pas toute l'intégrité des géoglyphes découverts.
Nous verrons ses recherches quand elles seront publiées.
D'autres géoglyphes sont découverts régulièrement :
Sayhuite est un site archéologique précolombien situé à Abancay, une province de la région péruvienne du centre-sud d'Apurímac. Ce site a été daté de la période de l'Empire Inca mais il ne reste plus grand chose de l'époque des Incas car les conquérants espagnols ne trouvaient aucun intérêt à conserver quoique ce soit. On sait aussi que les Incas ont envahi la région vers le 15ème siècle après J.-C. et ont assimilé les peuples locaux, comme partout où se peuple conquérant s'est imposé, avant d'être lui-même conquis par les conquistadors...
Le site en question ne présente pas un très grand intérêt archéologique car peu de vestiges subsistent en surface, ou alors ils sont enterrés profondément et aucune fouille n'est envisageable sans traces d'une plus ancienne civilisation locale, bien que ce soit une possibilité citée par plusieurs chercheurs.
Les seuls intérêts locaux relevés par les chercheurs sont cette sculpture mystérieuse nommée Monolithe Sayhuite et, dans les environs, d'autres grands blocs gravés et sculptés de structures mystérieuses ayant subi des dégâts considérables et tout aussi inexpliqués...
Sur ce Monolithe Sayhuite se trouvent plus de 200 dessins soigneusement gravés en formes de reptiles, de félins, de crustacés et de grenouilles, qui sont entourés de terrasses, d'étangs, de rivières, de tunnels et de canaux d'irrigation. Le but exact et la signification derrière ces fonctionnalités reste un mystère. Nous allons donc montrer ces structures et parler des diverses hypothèses avancées pour expliquer ce monolithe en particulier et même les blocs environnant.
Le monolithe Sayhuite (Source: AgainErick / CC BY SA 3.0)
Venezuela : Découverte de grands pétroglyphes de 2000 ans
Une équipe de chercheurs de l'University College London a annoncé la découverte de gravures rupestres repérées dans l'ouest du Venezuela. Selon les experts, quelques pétroglyphes inclus sont parmi les plus grands jamais enregistrés dans le monde. Les pétroglyphes récemment cartographiés, comprennent des représentations d'animaux, d'humains et de rituels culturels. Comme le rapporte Phys Org , certaines gravures sont considérées comme datant d'environ 2000 ans. Huit groupes d'art rupestre gravé ont été enregistrés sur cinq îles dans les rapides de la rivière Orinoco. Selon les experts, un panneau fait304m² et contient au moins 93 gravures individuelles dont la plus grande mesure plusieurs mètres de long. Encore plus impressionnant, un autre pétroglyphe représentant un serpent à cornes mesure plus de 30 mètres de long. Les chercheurs de l'University College London ont cartographié les pétroglyphes dans la région d'Atures Rapids, dans l'État d'Amazonas au Venezuela, qui, selon les prêtres jésuites, a toujours été la patrie du peuple des Adoles...
Sur cette immense paroi gravée de multiples pétroglyphes (les principaux sont ici mis en avant par les scientifiques mais tous ne le sont pas), on constate la grandeur des gravures grâce à l'échelle mentionnée. Grands pétroglyphes trouvés dans l'ouest du Venezuela. Vue aérienne oblique du panneau ouest sur Picure, avec superposition interprétative des gravures principales. (Image: Dr Philip Riris )
C'est une découverte très intéressante qui vient d'être faite par des experts de la Direction de la Culture Décentralisée de Cusco (DDCC), qui ont déterré des ruines architecturales datant de plus de 3000 ans dans la zone archéologique Marcavalle, situé dans la région sud-andine de Cusco (région de Cusco au Pérou).
Les trouvailles incluent un étonnant mur circulaire de 7 mètres de diamètre en pierre et boue appartenant à la culture pré-Inca Marcavalle, dans ce qui est aujourd'hui un centre de réadaptation des jeunes. Selon Luz Marina Monroy, archéologue responsable de la recherche, la structure en forme d'anneau aurait été utilisée comme logement et/ou un site rituel (YH : peut-être selon les périodes d'utilisation). Les archéologues ont également découvert une partie d'un mur similaire, qu'ils pensent avoir fait partie d'un atelier et aussi des signes d'entrepôts et d'occupations humaines successives.
Les Jomons sont considérés comme l'une des toutes premières cultures s'étant installée dans les îles japonaises. Et surtout l'une des premières cultures de chasseurs-cueilleurs à se sédentariser, à pratiquer l'élevage et surtout, à fabriquer de la céramique et des poteries... les plus anciennes trouvées à ce jour ont été datées à 16 500 ans avant le présent, c'est à dire au paléolithique (découverte en 2011 du site d'Odai Yamamoto daté après calibration à 16 520 BP.) ! Même si la culture Jomon est plutôt considérée comme mésolithique de par ses outils (les fameux microlithiques, composés de petites lames et permettant d'effectuer des travaux très précis... mais dont on ignore encore comment leurs grandes mains d'hommes préhistoriques pouvaient s'en servir avec autant d'efficacité !). Une autre information très importante : les Jomons était un grand peuple dolichocéphale, c'est à dire qu'il avait le crâne allongé, comme d'ailleurs ses voisins de la Corée du Sud préhistorique, comme le prouve cet article scientifique qui est une vraie mine aux trésors sur l'Histoire japonaise... : https://cipango.revues.org/1126
" Le « modèle du métissage », développé par Kanaseki et ses collègues, insistait principalement sur trois points :
- Le peuple japonais se serait formé par métissage de deux races, au moins pour la région historique de Kyōto (Kanaseki ne se prononçait pas pour le Kantō et le Nord-est, régions considérées de moindre importance par les chercheurs du Japon occidental) ;
- Les migrants allogènes auraient des traits morphologiques proches de ceux des Coréens du Sud : grande stature et dolichocéphalie (crâne de forme allongée), par ailleurs caractères morphologiques souvent reconnus aux « races conquérantes » ;
- Le métissage se serait étendu sur plusieurs siècles et les caractères allogènes perdureraient, en particulier dans le Centre et l’Ouest de l’archipel. "
Lors des fouilles de la nécropole Kiz-Aul proche de la ville de Kertch, en Crimée, des chercheurs ont découvert la tombe d'un enfant de 18 mois (estimation) ayant un crâne fortement allongé. Une datation de entre l'an 100 et l'an 200 après J.-C. serait avancée, sans que des analyses C14 aient encore été faites, d'après l'Archaeology Fund qui a utilisé un grand nombre d'étudiants pour les fouilles.
L'Archaeology Fund, qui est une association archéologique, a utilisé un grand nombre d'étudiants bénévoles les trois premières semaines de juillet 2017 afin d'effectuer un décapage et des fouilles plus profondes de la nécropole située sur le terrain du village Yakovenkova et de la forteresse antique de Kertch. Les archéologues et anthropologues qui accompagnent les fouilles savaient qu'ils allaient tomber d'abord, près de la surface, de tombes datant de la période Khazar puis, en creusant plus profondément, et près d'une crypte antique, sur des couches de populations plus anciennes. Et ils ont fait une découverte très intéressante...
Décapage de la nécropole de Kiz-Aul
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