Açores : Analyses d'un probable microlithe préhistorique
Le rapport concernant les analyses scientifiques d'une pierre possiblement façonnée artificiellement à un âge très lointain vient d'être publié sur la plateforme Academia.Edu. Ce rapport est signé par les chercheurs Dino Alberto Moura Teves, Isaac Saul Torres Ávila, Vitor Manuel Viveiros Raposo de l'Université des Açores, Angra do Heroísmo, et le professeur biophysicien Antonio Félix Rodrigues des CITAAA, CCMG, Université des Açores, Angra do Heroísmo.
Cet artefact a été recueilli par l'Université des Açores, à l'intérieur d'une structure en forme de four atypique lors d'une fouille archéologique de la DRAC (Direction Régionale de la Culture des Açores) à la Caldeira das Lajes, Terceira, Açores, présentant un éclat de pierre ou un artefact lithique. La pièce analysée était au niveau le plus bas du profil, à environ 2 mètres de profondeur, recouverte de terre mélangée à de petites pierres fracturées non identifiées, presque en grains, en pierre ponce et en argile fine. Cet éclat d'apparence pointu, car il a une pointe extrêmement effilée, raclant et coupant, mais cette dernière possibilité ne semble pas très pratique, soit en raison de l'épaisseur du tranchant ou manipulation de la pièce.
L'objectif est d'analyser certains aspects physiques de la pièce lytique hypothétique précédemment mentionnée, afin de comprendre s’il s’agit d’un éclat naturel ou produit par l'intervention de l'homme.
Les fractures concoïdales de la pièce et de sa forme ont été analysées et mesurées, à l'aide d'un pied à coulisse. Sa densité a été évaluée et observée avec une loupe électronique pour les détails de cette même pièce. La typologie et les caractéristiques de la pièce ont été comparées aux caractéristiques générales de l'industrie microlitique. La pièce a également été observée en direct par un spécialiste en pétrologie et par photographie par un archéologue expert.
Les comparaisons ont notamment fait appel aux travaux de Garreau, S. (2000). Etude technologique de l'industrie lithique acheuléenne du site des Pendus (Creysse, Dordogne), Inizan, M.; Reduron, Ml; Roche, H. et Tixier, J. (1995). Technologie de la pierre taillée. Préhistoire de la pierre taillée, Garcia, A. et Milheira, R. (2011). Les chaînes opératoires lithiques de Sítio PT-02 (Cerrito daSotéia), Ilha da Feitoria, Pelotas-RS (voir biographie en fin d'article).
Lire la suite ci-dessous :
Résultats : La pièce analysée a une densité de 2 366 kg / m3 et une longueur de 5,6 cm maximum. La partie pointue de la pièce forme un triangle scalène de dimensions de 3,8 cm x 4,1 cm x 4,8 cm. Il présente des signes évidents de vitrification, en raison de l'exposition à des températures élevées, ayant incorporé de petits morceaux de divers matériaux naturels. Une irisation est également observée à sa surface. Le classement de l'effet typologique le placerait dans la catégorie des perforateurs possibles. En élargissant la recherche avec une loupe électronique, des signes clairs de retouche sont détectés.
Discussion: La pièce étudiée a une densité similaire à celle des roches basaltiques et ses dimensions sont compatibles avec celles des microlithes. Elle a une retouche invasive à la pointe. La retouche invasive référée ressemble à un amincissement intentionnel de la pièce à travers une découpe, dans le but de faciliter son utilisation et / ou de permettre sa réussite. Le matériau émaillé sur la surface de la pièce a une couleur foncée qui indique l'incorporation de cendres dans des phénocristaux fondus. La partie pointue de la pièce percerait facilement la peau humaine (ou animale) sans se casser, vu sa dureté.
Conclusions / recommandations:
Il existe des preuves solides que la pièce analysée est un artefact, avec forte probabilité d'être un brise-copeaux (percuteur). Il est suggéré sa conservation et son observation directement par des spécialistes dans le domaine de l'industrie microlithique.
Garcia (2010) indique que la principale technique lytique observée dans les matériaux volcaniques, sur le site archéologique de Cerrito de Sotéia, à Rio Grande do Sul (Brésil), est unipolaire, en raison des quatre-vingt-onze éclats que l'auteur étudié, soixante-dix-sept sont unipolaires et seulement quatorze sont bipolaires. La comparaison faite ici avec des artefacts lithiques du Brésil est liée au fait que les matériaux ont la même origine volcanique et les deux peuvent être considérés comme du basalte. La comparaison n'a rien à voir avec les chronologies, car il est admis que même s'il s'agit d'un artefact, ce qui est analysé ici a une chronologie incertaine. YH : On note tout de même que l'industrie Microlitique ou microlithique est faite d'outils de dimensions subcentimétriques taillés dans le silex (ou autres pierres dures), au Paléolithique supérieur et au Mésolithique, taillés à partir de lames (ou lamelles), de forme généralement trapézoïdale ou triangulaire. Garreau,(2000) déclare que les grandes différences typologiques observées dans les objets lithiques sont plus liées à la matières premières exploitées qu'aux traditions culturelles. Dans la figure 2, adaptée de Garcia (2010), quelques exemples de percuteurs et grattoirs en roche volcanique.
YH : Le paléolithique supérieur est pour l'instant encore considéré comme la période de l'expansion de l'Homme Moderne (Homo Sapiens) dans le monde et sa fourchette temporelle est de -40 000 ans à -12 500 ans avant notre ère, mais les découvertes récentes d'Homo Sapiens déjà présents en Bulgarie vers -46 000 à -45 000 ans, ainsi que l'existence de l'Homme de Néanderthal plus récemment (au Portugal, en Espagne (Zafarraya, −30 000 ans), en Croatie (Vindija, −32 000 ans) et dans le Nord-Ouest du Caucase (Mezmaiskaya, −29 000 ans) - peut-être même -28 500 sur le site de Byzovaya situé dans le Nord de la Russie à proximité directe du cercle polaire), qui s'attribuait le paléolithique moyen, rendent cette chronologie artificielle assez obsolète ou inadéquate.
Figure 2 : Formes de a) percuteurs et de b) grattoirs/poinçons étudiés par Garcia (2010)
Selon l'auteur susmentionné, des perforateurs ont été utilisés pour percer le cuir et le bois tendre, en plus de pouvoir également perforer des parties du corps pour l'utilisation possible d'ornements, faisant valoir que les matériaux osseux seraient les plus appropriés pour ces dernières utilisations. Les grattoirs / poinçons avaient des fonctions presque identiques et peuvent servir encore, selon Garcia & Milheira (2011), de gratter les matériaux d'origine végétale et préparer la nourriture.
Si l'éclat en question était naturel, son étude pourrait donner une petite contribution à la compréhension des processus géologiques et mécaniques qui ont eu lieu sur le site, si il est d'origine anthropique, ce serait un artefact archéologique singulier, ou une découverte archéologique très intéressante dans le contexte en question. L'enquête archéologique réalisée à Caldeira das Lajespar les entités officielles (archéologues) a été déclenchée par la signalisation de structures singulières excavées dans le tuf volcanique par Marisa Toste, José Rosa et Félix Rodrigues en décembre 2014 et rien ne suggère que dans un tel endroit des artefacts lithiques pourraient exister. Par conséquent, le contexte archéologique en question conduit au besoin de préciser si la pièce analysée est d'origine naturelle ou anthropique, nous comprenons que ce soit le point de départ, en vue de eviter d'effectuer des analyses inutiles, du point de vue des fouilles archéologiques, si la pièce est naturelle, ou des hypothèses d'interprétation adéquates, au cas où l'éclat constituerait un artefact lithique.
L'éclat, vu à l'œil nu, montre des fractures concoïdales claires, montrant que la séparation des matériaux en pierre s'est produite par choc mécanique, de nature difficile à définir à ce stade. Cependant, vu sous la loupe électronique et comparé à Garcia (2010), il semble avoir été utilisé la technique unipolaire dans cette séparation. La partie pointue de la pièce est celle qui cause le plus de perplexité car elle ressemble à un triangle scalène, avec des bords presque droits. Ces types de bords peuvent être associés à une altération physique. Pour une meilleure compréhension de ce qui sera exposé ensuite, ils sont présentés dans les figures suivantes, différentes perspectives de la pièce analysée. La figure 3 montre une fracture en haut à droite, apparemment concoïdal et sur le côté gauche, des bords pratiquement droits qui se croisent, formant presque un angle droit les uns par rapport aux autres. La couleur noire résulte d'une vitrification de la pièce, il est donc supposé qu'elle a été soumise à des températures élevées. Ces températures élevées se sont certainement produites à l’intérieur de la structure 2 (figure 1, ainsi désignée par l’équipe d’archéologues responsables de l'enquête réalisée sur site).
Figure 1 : contexte de la découverte de l'artefact dans la structure 2 (cercle noir) le long de la paroi de 2 mètres.
figures 4 et 3 (de haut en bas) : Figure 3 : Face inférieure de l'éclat (légèrement concoïde) en cours d'analyse. Les taches brunâtres font référence à des particules de sol fortement attachées à la surface d'éclat. Les retirer n'est pas facile en utilisant uniquement de l'eau courante. Figure 4 : Haut (légèrement convexe). Près de la partie pointue de l'éclat, plusieurs petites fractures sont observées, se détachant parmi celles-ci, une plus grande, qui est s'étend au «pic» de ce qui pourrait être considéré comme une hypothétique «perforation».
Figure 5 en haut : Une autre perspective de l'éclat pointu recueilli à l'intérieur de la structure 2. La figure 5 montre la pièce de profil, observant clairement la forme d'éclat pointu, dentelé au bord, sans pouvoir dire pour le moment si les dents étaient produits intentionnellement par toute technique de travail des pièces lithiques, par procédé mécanicien naturel qui résulte de la séparation de l'éclat des matériaux en pierre ou si c'est le résultat d'une altération physique. Figure 6 : Illustration des dimensions caractéristiques de l'éclat soulignées dans l'analyse. La pièce analysée a une longueur maximale de 5,6 cm et une largeur maximale de 4,8 cm. Les dimensions de certaines directions utilisées sont illustrées, ce qui nous permet de dire que la pièce a des dimensions typiques d'un microlithe. La pièce a une densité de 2 366 kg / m3 , inférieur à celui du basalte et proche de la trachibasalte.
En se concentrant maintenant sur l'analyse morphologique des fractures apparemment concoïdales, relations entre l'épaisseur de la pièce et la distance du bord constituée par la ligne de fracture, lorsqu'elle parcourt la direction perpendiculaire à la tangente au milieu de ce bord, à son extrémité opposée. Dans la figure 7, le comportement observé pour la fracture située au dos de la pièce, marquée d'une ellipse rouge.
Figure 7 : Variation de l'épaisseur de la fracture observée à l'arrière de l'éclat, avec la ligne qui définit la séparation d'une petite lame, incorporée dans la pièce principale.
Il semble que la forme de la courbe se rapproche d'une parabole avec la concavité tournée vers le haut par rapport à l'axe de l'épaisseur, avec un coefficient de corrélation de 99%. Il ne fait aucun doute que la forme de la fracture est concoïde, variant en épaisseur de 8mm et 3,5 mm. Selon Inizan (1995), les fractures paraboliques correspondent à des ondes de fracture, qui sont rien de plus que des interférences mécaniques qui ont affecté la fabrication de roches, oscillant sur le front de fissure, formant ainsi des anneaux ou des vagues, avec des similitudes avec ceux qui sont produits lorsqu'une pierre tombe dans l'eau. Dans les roches, ces fractures/ondulations ne sont pas circulaires, mais paraboliques et concentriques, généralement appelées "homofocales".
Ces ondulations indiquent généralement l'origine de la percussion afin d'extraire un éclat, au cas où il ne serait pas conservé de conchoide ou point d'impact. Le conchoide n'est clairement pas conservé dans la pièce analysée et le point d'impact n'est pas observable car il a été soumis à des températures élevées à l'intérieur de la structure 2, au vu de quoi sa surface s'est vitrifiée. Ce vitrifiage semble conférer au matériau une plus grande dureté, le rendant plus rigide et moins cassant. Cependant, pour confirmer cette hypothèse, il faudrait recourir à l'archéologie expérimentale, produire des pièces similaires et à des températures élevées pour vérifier l'effet suspecté. Dans la figure 8, le même traitement mathématique est effectué pour une autre fracture située sur le bord de la pièce, avec une forme apparemment linéaire.
On peut dire que la fracture analysée peut être divisée en deux sections distinctes: une région clairement conchoïdale, qui peut également être décrite par une parabole avec la concavité face vers le haut par rapport à l'axe d'épaisseur et un autre clairement linéaire. La partie conchoïdale de la fracture antérieure s'adapte presque parfaitement à une parabole centrée au milieu de la fracture, avec un coefficient de corrélation de 99,5%, tandis que la linéaire s'adapte parfaitement à une ligne avec un coefficient de corrélation de 100%. Les marques linéaires peuvent indiquer d'où vient l'onde de choc et où elle se développe. Les lancettes ou marques linéaires sont particulièrement abondantes sur les côtés du "cône de percussion ", indiquant clairement le point d'impact, et sur les bords des éclats observés sur les bords de la pièce, on peut en déduire si elles ont de bons ou de mauvais bords conservés (Inizan, 1995). Le point d'impact sur la pièce analysée est, encore une fois, déduit des caractéristiques géométriques de l'éclat et des principes physiques qui sont sous-jacents, mais pas pour sa détection directe, car comme mentionné précédemment, la surface de l'éclat est vitrifié de façon presque homogène (voir figure 9).
Figure 8 en haut : - Analyse morphologique d'une fracture située sur le bord droit, sur la face inférieure de l'éclat. Figure 9 en bas : - Fracture d'éclatement linéaire sur le côté droit de l'image précédente (grossissement 8x)
En face de la " Presque linéaire " de celle montrée dans l'image 8, une nouvelle fracture conchoïdale est observée, avec une forme linéaire (voir figure 10). Comme précédemment, la courbe peut être décomposée en deux parties, l'une clairement conchoïdale et linéaire. Aucune parabole ne correspond à la courbe concoïdale, car tout point non aligné produirait une parabole parfaite. La ligne à nouveau a un coefficient de corrélation de 100%. Ce qui est évident dans cette analyse est que les deux formes de fracture du côté droit et la partie gauche de la pièce coïncident morphologiquement, indiquant le même effet physique pour le produire. La figure 11 montre l'image de la fracture de la figure 10, agrandie 8x.
Figure 10 en haut et figure 11 en bas. Figure 10 : - Comportement géométrique de la fracture latérale de la puce analysée. Figure 11 : - Agrandissement de la fracture sur la figure 10.
La partie pointue de la pièce analysée présente des retouches, afin de rétrécir sa fin, clairement perceptibles sur la figure 12.
Figures 12 et 13. Figure 12 : - Retouche produisant la conicité de la pointe de la puce (grossissement 8x). La figure 13 montre la perspective de la pointe de la pièce, vue depuis la surface convexe.
L'irisation de la pièce est claire, avec des cristaux fondus avec une grande vraisemblance ou probabilité, pour constituer un foret à copeaux (voir figure 14). L'irisation observée signifie que la pièce a été soumise à des températures élevées, dans la structure intérieure 2, ces températures étant capables de faire fondre les phénocristaux. Les bords de la pièce sont denticulés, mais compte tenu du vitrifiage détecté, il n'est pas possible de conclure si elles résultaient d'une altération physique improbable ou intentionnelle (voir figure 15).
Figures 14 et 15. Figure 14 - Iridescence observée à la surface de la puce (grossissement 12,5x). Figure 15 - bord éclaté denticulé (grossissement 12,5 x)
L'avis de l'archéologue spécialisé dans l'industrie lithique, basé sur les images qui ont été fournies est le suivant: « L'évaluation de cette pièce est basée exclusivement sur l'analyse des photographies qui ont été observées. Caractéristiques morphologiques examinées, j'identifie un foret à copeaux probable s'il y a une retouche, même partielle, sur un bord latéral (partie distale de la pièce) par opposition à la partie proximale de la pièce, produite par fracture conchoïdale. Si la retouche est du même côté de la pièce, elle est considérée comme une retouche inversée. La retouche invasive évoquée me semble être un amincissement intentionnel de la pièce à travers une découpe, dans le but de faciliter son utilisation ou / et de permettre une finition ».
L'opinion du géologue, spécialiste en pétrologie, qui a observé la pièce en direct, est qu'il est peu probable que les fractures observées dans cet éclatement résultent d'une altération physique ou chocs mécaniques aléatoires, à l'exception de la crête denticulée, qui peut avoir une explication non anthropique, cependant, même ainsi, il n'est pas possible de conclure que ces fractures sont le résultat d'altérations ou de chocs mécaniques aléatoires.
Conclusion : L'observation à la loupe électronique de cet artefact révèle la présence de certains matériaux inorganiques liés à sa surface, résultant probablement d'un processus de vitrification, non expliqué par formation volcanique d'un éventuel trachibasalte. L'iridescence dans de tels matériaux se produit généralement en soumettant le rocher à des températures élevées. L'analyse de la morphologie des fractures pointe, avec une forte probabilité, vers un artefact que nous pourrions appeler «perforateur». Le fait que l'artefact possible soit trouvé à la base du profil archéologique réalisé dans la structure 2 de Caldeira das Lajes, souligne qu'il est beaucoup plus vieux que tous les autres matériaux de la couche superficielle de sédiments, mais même là, il existe des matériaux lithiques qui ressemblent à ce qui a été analysé ici.
Il est fort probable que la pièce analysée soit une «découverte archéologique», mais il semble facile de l'expliquer dans le contexte des matériaux récupérés dans l'enquête du site archéologique (Rodrigues, 2015). Il est suggéré sa conservation et son observation directe par des experts dans le domaine de l'industrie microlytique.
Merci pour la collaboration de Marisa Toste et José Rosa dans la collecte de cette pièce, du Maître en Génie de l'environnement Reinaldo Pimental et le professeur David Horta Lopes, pour l'appui donné pour obtenir des images agrandies de la pièce, et la collaboration du docteur Vasco Valadares, géologue spécialisé en pétrologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Lisbonne et le docteur Anabela Joaquinito de l'APIA - Association portugaise de recherche Archéologique, spécialiste de l'industrie lithique, dans l'analyse typologique de la pièce.
Bibliographie :
- Garcia, A. (2010). Chaînes opératoire dans une industrie technologique lytique: Site Archéologique PT-02 (Cerrito da Sóteia), Pelotas-RS. Travaux académiques présentés au cours de géographie à l'Université fédérale de Pelotas, comme une condition partielle pour obtenir le titre de Diplôme en géographie. Université Pelotas. Rio Grande do Sul, Brésil.
- Garcia, A. et Milheira, R. (2011). Les chaînes opératoires lithiques de Sítio PT-02 (Cerrito daSotéia), Ilha da Feitoria, Pelotas-RS: une hypothèse interprétative concernant l'utilisation de lithologique sur la côte sud-ouest de Laguna dos Patos. Cahiers LEPAARQ - Textes de Anthropologie, Archéologie et Patrimoine Editeur 43 de l' UFPEL. Vol VIII.N ° 15/16: 41-83.Pellets.
- Garreau, S. (2000). Etude technologique de l'industrie lithique acheuléenne du site des Pendus(Creysse, Dordogne). Dans : Boëda, E. & Malmassari, V. (Edi.) Des comportements techniques de la préhistoire. Actes de la Table Ronde. Laboratoire de Préhistoire et Technologie et Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie Comparative. pp. 7-28.
- Inizan, M.; Reduron, Ml; Roche, H. et Tixier, J. (1995). Technologie de la pierre taillée - Préhistoire de la pierre taillée. Prenez 4. 197pp. Publié par le Cercle de Recherches et d'Etudes de La préhistoire. Meudon.
- Rodrigues, AF (2015). Rapport d'analyse de certains matériaux et artefacts collectés dans le levé archéologique réalisé à l'intérieur des structures creusées dans le tuf volcanique du Caldeira das Lajes, municipalité de Praia da Vitória, Terceira, Açores, Portugal. Université des Açores. Angra do Heroísmo (En conclusion).
- Toste, M., Rosa, J. et Rodrigues, F. (2014). Communication de l'existence de deux structures fouillées dans la roche, de grande dimension, à fort intérêt ethnographique ou archéologique. 26 décembre 2014.
Attention, il s'agit ici d'une compilation de données, mais qui repose sur les dernières données scientifiques concernant les Açores, donc des études géologiques, des carottages de sédiments en divers endroits des îles et de l'Océan, de la dorsale Atlantique, d'études des sédiments et de thèses publiées depuis 2014. Et ces données remettent en question en partie les précédentes, axées principalement sur la probabilité d'un point chaud pur classique pour expliquer l'endroit, dont la position exacte n'est pas connue et toujours en discussion. En fait, les choses sont beaucoup plus compliquées que ça et même uniques au niveau mondial, bien qu'on y retrouve certaines caractéristiques de l'Islande par exemple (qui vient de faire l'objet d'une nouvelle publication au sujet de la possible présence de masses de taille continentale profondes, liées à Théia ! : https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/formation-systeme-solaire-restes-theia-sont-ils-enfouis-sous-surface-terre-86480/. J'en profite pour rappeler qu'il y a seulement quelques années, la science estimait que l'enfoncement et engloutissement d'une masse continentale était impossible, ce qui a été démenti finalement avec le nouveau continent en parti englouti officiellement reconnu, Zealandia.
Comme chacun le sait, la science n'admettait pas la possibilité qu'un continent ait pu disparaître sous les eaux, tout simplement parce que les croutes continentales, épaisses de 30 km en moyenne, sont censées flotter directement sur le magma, ce qui les distinguent de la croûte océanique, dont la moyenne en épaisseur n'est que de 7 kilomètres. Zealandia a été reconnu comme un continent, englouti certes à 94 %, parce qu'il a bien une épaisseur moyenne de 20 à 30 km, de toute façon plus élevé que les 7 km d'une croûte océanique, ainsi que d'autres paramètres que nous verrons. Mais le vaste plateau des Açores possède exactement cette même caractéristique, avec une épaisseur estimée entre 20 et 30 km, selon les dernières estimations. La question à l'étude est donc la possibilité d'une croûte océanique gonflée par un point chaud ou un possible bloc (ou plusieurs) continental, possiblement arraché à un talus continental, lors de la dérive tectonique engendré par la dorsale Atlantique et la division de la Pangée à cet endroit. Nous avons donc potentiellement également un morceau de continent englouti à cet endroit, puisque ce plateau est maintenant à environ 2000 mètres sous l'eau (alors que certaines études postulent qu'il a du être émergé à un moment donné), et est surmonté par quelques îles volcaniques, engendrées elles éventuellement par un panache fixe de chaleur magmatique qui contournerait ce plateau, ou la présence d'un rift actif et donc d'une tectonique locale, influencée par la tectonique de la dorsale à proximité et du point de jonction des trois plaques. Les dernières recherches prouvent également que ces îles ont été crées, détruites et recrées plusieurs fois au cours du temps. En fait, les scientifiques parlent bien de situations catastrophiques, y compris récemment (puisque la majorité de ces îles ont moins de 1 million d'années), avec l'effondrement complet de pans de ces îles, qui sont des îles volcaniques et donc facilement fragilisées par des séismes, éruptions et érosions (tsunamis et ouragans).
Commençons pas les données sur Zealandia et son acceptation officielle en 2018, après un premier soupçon dans les années 1970 (rejeté juste par des "à priori") et ensuite plus de 20 ans de discussions scientifiques et d'attente de données fermes. J'en ai parlé deux fois précédemment, dans un article de 2018 puis en 2020 avec les dernières confirmations : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/l-ile-malden-et-ses-mysterieuses-ruines-prehistoriques.html
Le continent en question, bien qu'il s'étend sur quasiment l'équivalent des deux tiers de la surface de l'Australie est à 94% sous la surface de l'océan Pacifique, parfois sous des milliers de mètres d'eau et surtout recouvert par une épaisse couche de sédiments. Il n'émerge essentiellement que sous la forme des terres de la Nouvelle-Zélande et de la Nouvelle-Calédonie et quelques îles. On sait aussi qu'il est nettement sous le niveau de l'océan depuis des dizaines de millions d'années et on ne peut donc logiquement le rattacher aux théories de l'Atlantide ou du continent Mu, car aucun représentant du genre Homo n'existait alors.
Un bilan des connaissances acquises ont été publiés en février 2020 dans un article du journal Geology.
Il est le fruit d'une équipe internationale de chercheurs qui comprenait plus de 30 scientifiques de Nouvelle-Zélande, des États-Unis, d'Italie, d'Espagne, de Nouvelle-Calédonie, de Chine, des Pays-Bas, d'Allemagne, du Brésil, du Japon, du Royaume-Uni et de Corée du Sud. Elle était dirigée conjointement par le professeur Rupert Sutherland de la Victoria University of Wellington (Nouvelle-Zélande) et le professeur Gerald Dickens de la Rice University au Texas (États-Unis). Les deux hommes ont de plus écrit un article de vulgarisation à ce sujet dans The Conversation et on peut les voir donner des explications dans la vidéo, ci-dessous, extraite d'un documentaire complet sur l'expédition 371 plus bas.
Ces nouvelles études révéleraient en fait un processus tectonique inédit avec la formation de la ceinture de feu (YH : comme quoi la principale théorie sur la tectonique des plaques n'est pas figée non plus et pourrait être incomplète, sans parler de l'autre théorie connue, celle de la tectonique hydraulique des plaques...).
En effet, pour résumer, les continents sont formés de roches moins denses que le basalte des plaques océaniques et c'est pour cette raison que l'on dit souvent que les continents sont insubmersibles (YH : ce qui ne serait donc pas si exact). Ils flottent sur les roches du manteau, peuvent être déchirés puis recollés par les mouvements des plaques tectoniques, voire s'enfoncer un peu dans ce manteau sous l'effet d'une couverture glaciaire importante, un inlandsis, mais jamais vraiment couler ou disparaître (à priori). C'est pour cette raison que l'on peut trouver sur les continents des roches datant de plusieurs milliards d'années (qui sont tout de même assez rares).
D'après ces chercheurs donc, ce serait l'occurrence de processus tectoniques jusqu'ici inconnus, et qui ont accompagné la formation de la ceinture de feu, lors de sa naissance toujours mal comprise il y a 50 millions d'années environ, qui aurait fortement contribué à l'enfoncement de Zealandia sous la surface de l'océan Pacifique. Ces processus se seraient ajoutés aux forces qui auraient étiré donc aminci la croûte continentale de Zealandia lorsque la dérive des continents a commencé à l'arracher à l'ancien supercontinent du Gondwana (qui comprenait l'Australie et l'Antarctique) il y a environ 85 millions d'années. Julien Collot dans son interview avait expliqué à cet égard que « la croûte continentale de Zealandia est plus fine que dans le cas des autres continents. En l'occurrence, son épaisseur est généralement comprise entre 10 et 25 kilomètres, ce qui fait que la majeure partie de ce continent se trouve entre 1.000 et 3.000 mètres sous la surface du Pacifique. C'est parce qu'il flotte sur les roches du manteau plus dense que cette plus faible épaisseur l'a conduit à s'enfoncer par rapport aux autres continents ». (YH : ce processus pourrait donc ne pas être unique)
Les professeurs Rupert Sutherland et Gerald Dickens précisent ce qu'eux et leurs collègues ont en tête sur ce qui se serait produit il y a 50 millions d'années dans la déclaration suivante extraite de l'article de The Conversation : « Nous proposons qu'un événement de "rupture de subduction" se soit propagé dans l'ensemble du Pacifique occidental à cette époque. Nous suggérons que le processus était similaire à un énorme tremblement de terre ultra lent qui a ressuscité d'anciennes failles de subduction qui étaient restées en sommeil pendant plusieurs millions d'années. Ce concept de "résurrection de subduction" est une idée nouvelle et peut aider à expliquer une gamme d'observations géologiques différentes. » (YH : car il existe plusieurs autres "anomalies tectoniques" dans le monde).
Les chercheurs sont arrivés à émettre cette hypothèse à partir des analyses des carottes prélevées sur six lieux de forages profonds. Il y avait parfois plus de 900 mètres d'épaisseur de sédiments accumulés depuis 50 millions d'années à traverser avant d'atteindre le continent proprement dit.
Voici la publication officielle de 2020 : Zealandia (1.4 Mo)
Julien Collot : " Nous pensons que Zealandia est passé sous l'eau à la fin du rifting, il y a environ 80 millions d'années mais peut-être pas dans sa totalité et peut-être que d'autres événements plus tardifs l'ont réémergé puis resubmergé. La Grande Terre, qui est l'île principale de la Nouvelle-Calédonie, est largement le produit d'une obduction d'une plaque océanique sur la croûte continentale de Zealandia, il y a de 40 à 30 millions d'années environ. Ceci a conduit localement à un épaississement de la croûte ce qui a engendré l'émersion de la Nouvelle-Calédonie. Quant à la Nouvelle-Zélande, elle est le produit d'une collision similaire à celle en cours entre la plaque océanique du Pacifique et celle, continentale, de l'Amérique du Sud. Il y a donc subduction d'une portion de croûte océanique sous une croûte continentale, ce qui donne naissance à des montagnes par plissement et volcanisme. C'est d'ailleurs de cette façon que les Andes ont pris naissance."
Pour finir avec Zealandia, rappelons les critères qui l'ont fait retenir comme nouveau continent (des scientifiques réclament que ce nouveau continent apparaisse sur les cartes du monde) :
1. Élévation
Les continents et leurs plateaux continentaux sont toujours élevés au-dessus de la croûte océanique, tout comme Zealandia. Contrairement à d'autres continents, cependant, il a des plateaux continentaux beaucoup plus larges et plus profonds et est submergé à 94% sous le niveau actuel de la mer. Le point culminant de Zealandia est Aoraki – Mount Cook à 3724 m. (c'est aussi le cas du plateau des Açores, de plus la Nouvelle Zélande fait partie de la « ceinture de feu » du Pacifique et toutes ses montagnes sont soit volcaniques, soit dûes à la tectonique, comme le plateau des Açores).
2. Géologie
Les continents sont composés de nombreux types divers de roches, comme le granite, le calcaire, le quartzite et le schiste. Les données géologiques collectées au cours des 20 dernières années fournissent suffisamment de preuves que Zealandia possède la structure nécessaire pour se qualifier en tant que continent. (Le Plateau des Açores est moins connu et étudié, mais les études des différences de magma lors des éruptions et la détection de roches plutoniques (dont du granit, du calcaire, du quartzite) ne diffèrent guère, bien que du granit dans une croûte océanique soit possible, même si c'est rare).
3. Structure crustale
La croûte continentale varie en épaisseur avec une moyenne de 30 à 46 km, contrairement à la croûte océanique, qui a généralement une épaisseur de 7 km. Zealandia est le continent avec la croûte la plus fine allant de 10 à 30 km mais l'analyse montre qu'il est partout plus épais que 7 km. (C'est le cas du Plateau des Açores, avec une épaisseur maintenant estimée à 20-30km comme indiqué ci-dessous, de toute façon supérieur aux 7 km. Un bombement thermique d'une telle dimension serait exceptionnel).
4. Limites et superficie
Les six continents géologiques communément reconnus (Afrique, Eurasie, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Antarctique et Australie) sont isolés spatialement par des caractéristiques géologiques. La croûte continentale de Zealandia est spatialement séparée de l'Australie par le Cato Trough - 3600 m de profondeur et recouvert par la croûte océanique. (Cela semble être aussi le cas d'au moins une partie du plateau des Açores, puisque qu'une micro-plaque (futur micro-continent donc) y est détectée maintenant, ainsi que des blocs tectoniques précédents (débris de la Pangée ?), mais sa superficie ne pourrait en faire un continent "normatif" bien sûr).
Voyons maintenant la situation du plateau des Açores et son environnement, voir la suite ci-dessous :
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Plusieurs problèmes techniques lors de ce direct, avec deux coupures pendant et l'impossibilité pour un grand nombre de le rejoindre, y compris moi, sauf par téléphone. Les trois parties de l'intervention en direct vont être encodées et réunies en une ou deux parties, qui seront visibles gratuitement sur Youtube. Merci de votre patience.
Diffusion du savoir il y a déjà 400 000 ans, culture mondiale préhistorique
Petits fragments d'os brûlés du paléolithique trouvés dans L'Abri Pataud en Dordogne, France
Une étude menée par des archéologues de l'Université de Leyde (Pays Bas) sur l'utilisation du feu montre qu'il y a 400 000 ans, les connaissances et les compétences devaient déjà avoir été échangées entre hominidés. La découverte a été publiée dans la principale revue scientifique PNAS le 19 juillet 2021. Différents groupes d'hominidés ont probablement appris les uns des autres beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait auparavant, et cette connaissance a également été distribuée beaucoup plus loin géographiquement et temporellement.
« À ce jour, on a toujours pensé que la diffusion culturelle n'avait en fait commencé qu'il y a 70 000 ans, lorsque les humains modernes, Homo sapiens, ont commencé à se disperser. Mais le bilan de l'utilisation du feu semble maintenant montrer que cela s'est produit beaucoup plus tôt », explique l'archéologue et chercheuse Katharine MacDonald. « Nous avons commencé à regarder différemment les données de décennies de recherche archéologique ».
Avec Wil Roebroeks, professeur d'évolution de la niche humaine, l'archéologue Fulco Scherjon, l'étudiante en master de recherche Eva van Veen et Krist Vaesen, professeur agrégé en philosophie de l'innovation à l'Université de technologie d'Eindhoven, MacDonald a mené des recherches sur les traces du feu faites par les hominidés sur des sites archéologiques dans divers endroits à travers le monde.
Sur bon nombre de ces sites – en Israël et en Afrique, en Europe et peut-être aussi en Chine – les chercheurs ont trouvé des traces comparables, ou des combinaisons de traces, telles que du charbon de bois, des os carbonisés et des pierres qui avaient été soumises à la chaleur. « Nous ne pensons pas que ces similitudes puissent être causées par le fait que les premiers prédécesseurs de l'homme ont eux-mêmes parcouru de grandes distances, ou qu'ils ont développé des techniques particulières séparément les unes des autres, par exemple parce que le cerveau humain a subi une croissance soudaine. Il n'y a aucune indication pour cela », explique MacDonald. " La seule autre possibilité est que différents groupes d'hominidés se sont transmis ces techniques et connaissances des matières premières, et que des sortes de réseaux sociaux primitifs doivent avoir existé ".
Notez que : La diffusion culturelle est la diffusion généralisée d'objets, de techniques ou de pratiques particulières par des personnes ou des hominidés. Les exemples incluent des chansons ou des comptines pour enfants. Qu'elles soient chantées par un enfant aux États-Unis en anglais ou en Europe dans une langue européenne, elles sonnent souvent de la même manière. C'est parce que les gens ont passé la connaissance de la mélodie et aussi, par exemple, le rythme des applaudissements via un processus d'apprentissage.
La théorie de l'équipe de recherche est étayée par les découvertes archéologiques d'un type particulier d'outil en pierre d'une période un peu plus tardive. Ces outils fabriqués selon la technique dite de Levallois apparaissent pendant une très courte période dans un nombre croissant de lieux de l'Ancien Monde (et utilisés tant par Néandertalien qu'Homo Sapiens). Il existe également des traces génétiques qui montrent que différentes populations d'hominidés ont dû être en contact les unes avec les autres.
Mexique : Découverte de l'ancien royaume Maya Sak Tz'i
Découverte d'un ancien royaume maya avec une pyramide dans le sud du Mexique.
Après avoir cherché pendant plus d'un quart de siècle, les archéologues ont probablement finalement localisé la capitale de Sak Tz'i ', un royaume maya référencé dans des sculptures et des inscriptions de tout l'ancien monde maya. Mais ce ne sont pas les archéologues qui ont fait la découverte. Un homme du coin a découvert une tablette de 2 pieds sur 4 pieds (0,6 sur 1,2 mètre) près de Lacanja Tzeltal, une communauté du Chiapas, au Mexique.
Les inscriptions de la tablette sont un trésor de mythologie, de poésie et d'histoire qui reflètent la pratique maya typique de tisser l'histoire entre le mythe et la réalité. Diverses sections de la tablette contiennent des inscriptions qui racontent un serpent d'eau mythique, divers dieux sans nom, une inondation mythique et des récits des naissances, des vies et des batailles d'anciens dirigeants, selon un communiqué de presse de l'Université Brandeis dans le Massachusetts. YH : On est en droit de se demander dans quelle mesure et comment les archéologues postulent ou imaginent pour des mythes en ce qui concerne des serpents d'eau (l'anaconda existe et les serpents d'eaux aussi) ou même une inondation importante (qui arrivent aussi régulièrement et on peut aussi parler de déversements de lacs par exemple, ou de rupture de barrages, puisque des anciens barrages sont connus..., voir de mémoire ancestrale écrite conservée par l'élite...).
Sak Tz'i' était assise sur ce qui est maintenant la frontière entre le Mexique et le Guatemala, et ce n'était probablement pas un royaume particulièrement puissant, a déclaré Charles Golden, professeur agrégé d'anthropologie à l'Université de Brandeis, dans le communiqué.
Figure 1. Carte régionale montrant les sites archéologiques et les frontières modernes (par C. Golden).
Bien qu'elle soit entourée de voisins plus forts, les preuves suggèrent que la capitale du royaume a été occupée pendant plus d'un millénaire après s'être établie en 750 avant JC. La longévité du royaume peut être due aux fortifications qui entouraient sa capitale. Les chercheurs ont trouvé des preuves que la ville était protégée par un ruisseau avec un ravin abrupt d'un côté et des murs de maçonnerie défensifs de l'autre.
Une datation au radiocarbone affinée pourrait réécrire les événements anciens
Santorin - Nea Kamini
La datation au radiocarbone, inventée à la fin des années 40 et améliorée depuis pour fournir des mesures plus précises, est la méthode standard pour déterminer les dates des artefacts en archéologie et dans d'autres disciplines.
« Si elle est organique et ancienne - jusqu'à 50 000 ans - vous la datez au radiocarbone », a déclaré Sturt Manning, professeur Goldwin Smith d'archéologie classique au Collège des arts et des sciences.
Manning est l'auteur principal d'un nouvel article qui souligne la nécessité d'un nouveau raffinement important de la technique. Les résultats de son étude, publiée le 18 mars 2020 dans Science Advances, sont pertinents pour comprendre les dates clés de l'histoire et de la préhistoire méditerranéennes, notamment le tombeau de Toutankhamon et une éruption volcanique controversée mais importante sur l'île grecque de Santorin.
La datation au radiocarbone mesure la décomposition du carbone 14, un isotope instable du carbone créé par le rayonnement cosmique et présent dans toutes les matières organiques. Le rayonnement cosmique, cependant, n'est pas constant à tout moment. Pour tenir compte des fluctuations du rayonnement cosmique dans l'atmosphère terrestre, la teneur en radiocarbone des anneaux d'arbres d'âge connu a été mesurée en arrière dans le temps à partir du 20e siècle, pendant des milliers d'années.
Le radiocarbone calibré en anneau d'arbre a commencé à être largement utilisé il y a 50 ans. Une courbe d'étalonnage standard a été introduite en 1986 et est mise à jour toutes les quelques années à mesure que de nouvelles données sont ajoutées. YH : On note ceci pour la dernière mise à jour officielle de la courbe d'étallonage standard : 2013 : " Aujourd’hui, les courbes de calibrations reconnues à l’échelle internationale atteignent des dates jusqu’à 48000 BC (46000 ans BP) (Reimer et. al., INTCAL13 and Marine13 radiocarbon age calibration curves 0 – 50000 yrs cal BP, Radiocarbon 55(4), 2013). Pour la période après 1950, une grande quantité de données est disponible sur la concentration en carbone atmosphérique. Ces données post-modernes sont très utiles dans certains cas pour illustrer un âge calendaire de matériaux très jeunes (Hua, et. al. Atmospheric Radiocarbon for the period 1950-2010, Radiocarbon, 55(4), 2013). " : https://www.radiocarbon.com/francais/etalonnage-cernes-arbres.htm
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