Datant de plusieurs siècles, voir millénaires pour les plus anciens, les tombeaux pyramidaux de l’Algérie sont des vestiges uniques d’une époque ancienne, mais le manque de recherche a laissé les Djeddars dans une ombre de mystère. Les plus anciens et connus sont au nord du pays, mais l'intérieur berbère recèle encore bien des ruines mal explorées et connues, telles les 13 monuments anguleux aux bases carrées bâtis au sommet de tumulis près de la ville de Tiaret, à environ 250 km au sud-ouest de la capitale Alger.
Construits à priori entre le IVe et le VIIe siècle, certains érudits pensent que les tombes ont été construites en tant que lieux de repos définitifs pour la royauté berbère - bien que personne ne sache qui l'a réellement commencée. Mais les autorités et les archéologues algériens tentent maintenant d'obtenir l'inscription des Djeddars sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, dans l'espoir d'assurer leur conservation et leur étude.
L'obtention de ce statut est un processus long et le ministère de la Culture a déclaré que la candidature de l'Algérie à l'organe de l'ONU "sera déposée au cours du premier trimestre de 2020".
Les experts du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique préparent depuis plus d’un an le dossier des Jeddars. L’objectif est de "préserver ce patrimoine d’une valeur incommensurable et d’un héritage ancestral", a déclaré Mustapha Dorbane, professeur à l’Institut d’archéologie de l’Université d’Alger 2. Lors de la construction des Jeddars, les rois berbères régnaient sur la région dans de petits fiefs dont l'histoire est mal connue et dont il restait peu de traces. Ce fut une période de grande agitation pour l'ancienne province romaine de Numidia, avec l'effondrement de l'empire occidental de Rome, l'invasion des troupes vandales et byzantines et l'invasion par les forces arabes de l'Afrique du Nord :
Pendant des siècles, ces monuments éloignés ont été en grande partie ignorés, livrés aux ravages du temps et des pilleurs. Mais plus récemment, un groupe d’une vingtaine d’étudiants en archéologie et leurs professeurs a travaillé sur les monuments. En se déplaçant lentement, ils ont repéré des taches de vandalisme et ont utilisé de l'eau et des pinceaux pour nettoyer délicatement les symboles gravés sur une pierre avant de les mesurer.
Une tâche minutieuse, chaque entrée peut prendre plus de deux heures.
Reconstitution par le dessinateur et auteur de BD Jean-Claude Golvin
L'archéologue algérien Rachid Mahouz, qui a consacré cinq ans à sa thèse de doctorat sur les tombes, déplore le manque de recherches consacrées aux "merveilles" du pays.
"Les archives françaises sur les Djeddars ne sont pas disponibles et les objets et ossements trouvés pendant la période coloniale ont été transportés en France", a déclaré Mahouz, né et a grandi à proximité.
L'archéologie n'était enseignée dans les universités algériennes qu'au début des années 1980 et, jusqu'à présent, aucune spécialité sur les monuments funéraires n'est proposée.
L'équipe de recherche a travaillé sur Jeddar A, qui se trouve sur le mont Lakhdar, aux côtés des monuments B et C. Les Jeddars restants se trouvent sur une colline à environ six kilomètres, le mont Arouri, et portent les lettres D à M.
Chacune contient au moins une pièce, le plus grand tumulus cédant la place à un labyrinthe de 20 compartiments, y compris des chambres funéraires. Certaines salles sont équipées de bancs, des zones que les chercheurs pensent avoir pu être utilisées pour le culte.
À l'intérieur des tombes, des symboles chrétiens traditionnels ainsi que des scènes de chasse et des figures d'animaux sont gravés au-dessus des portes. Des traces d'inscriptions supposées être latines marquent les murs, mais le temps les a rendues illisibles. Parmi les couches de l'histoire, les chercheurs disent qu'ils ont également trouvé des lettres grecques - bien que d'autres le contestent.
Les Djeddars de Frenda ont été construits plusieurs siècles après d'autres imposants monuments funéraires pré-islamiques, qui se trouvent dans le nord de l'Algérie actuel, ce qui en fait le dernier du genre à être érigé avant l'arrivée de l'islam. " Le trait le plus caractéristique des Djeddars est de loin la date de leur construction ", a déclaré l'archéologue Mahouz.
Les monuments témoignent de l'évolution des pratiques d'inhumation dans la région. Des simples monticules de terre et de pierre, connus sous le nom de tumuli, aux tombeaux aux murs de pierre appelés bazinas.
Mais avec une hauteur atteignant 18 mètres, certains chercheurs disent que la taille des Jeddars les place dans une catégorie à part.
La plus ancienne description écrite connue des Djeddars a été faite par l'historien Ibn Rakik au 11ème siècle, selon le célèbre penseur arabe Ibn Khaldoun.Ibn Rakik, est un historien arabe de la fin du Xème siècle qui vécut sous la dynastie Ziride dont le témoignage précieux est rapporté par Abderrahmane Ibn Khaldoun : « Ibn-er-Rakik rapporte qu’El-Mansour rencontra dans une expédition des monuments anciens, auprès des châteaux qui s’élèvent sur les Trois Montagnes (les Djeddars). Ces monuments étaient en pierre de taille, et vus de loin, ils présentaient l’aspect de tombeaux en dos d’âne. Sur une pierre de ces ruines, il découvrit une inscription dont on lui fournit l’interprétation suivante : Je suis Soleiman le Serdéghos. Les habitants de cette ville s’étant révoltés, le roi m’envoya contre eux; et Dieu m’ayant permis de les vaincre, j’ai fait élever ce monument pour éterniser mon souvenir ». Serdéghos est une altération du mot grec Stratégos. »
Les quelques gravures qui ornent les façades internes et externes des tombeaux représentent souvent des animaux, outre des formes géométriques au dessus des entrées, qui racontent l’histoire des premiers occupants de cette région et de leurs rois, enterrés dans ces tombeaux sacrés.
Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle et les premières explorations archéologiques modernes en Algérie, provoquées par le colonialisme français, que les Djeddars ont commencé à attirer l'attention.
Les troupes françaises et les autorités coloniales ont commencé l'exploration de neuf des tombes en 1865.
La compréhension des Djeddars a été renforcée à la fin des années1960 par l’étude en trois ans de l’archéologue algérienne Fatima Kadra des Jeddars A, B et C, la plus ancienne des 13 et la seule à être explorée depuis l’indépendance de l’Algérie.
Mais plusieurs des structures n'ont jamais été fouillées, car la gravité et le temps ont amené des monticules de terre et de pierres s'écraser sur les tombes. Les pillages et la détérioration ont aggravé une tâche déjà difficile pour les chercheurs modernes disposant de peu de soutien. Certaines, effondrées, n'ont jamais été fouillées, faute de pouvoir accéder à l'intérieur, et pourraient encore renfermer des restes, estime l'archéologue Rachid Mahouz.
M. Sahraoui est revenu sur le patrimoine architectural berbère de la wilaya de Tiaret qui, selon lui, recèle plusieurs sites archéologiques dont celui des Djeddars de Frenda, qui réunit à lui seul treize pyramides berbères. A cet égard, le conférencier a tenu à préciser qu’il s’agit bel et bien de pyramides bâties par les Berbères des milliers d’années avant J-C. « Beaucoup d’Algériens ignorent l’existence de pyramides dans notre pays. Pour eux, ces édifices n’existent qu’en Égypte », a-t-il déclaré. « Ces pyramides ont servi de tombeaux et de mausolées pour les rois berbères », a-t-il ajouté.
L’intervenant n’a pas manqué de préciser également que d’autres pyramides semblables à celles de Tiaret existent à travers tout le territoire national, à l’exemple du mausolée royal de Maurétanie, à Sidi Rached, près de Tipasa, construit en 950 avant J-C, celui de Medghassen à Batna, bâti trois siècles avant J-C, celui du roi berbère Syphax, à Sig, dans l’Ouest algérien, et celui de la reine berbère Tin Hinan, à Tamanrasset.
Pour le conférencier, outre l’aspect spirituel qui caractérise ces lieux de cénotaphe, à savoir la sépulture, la construction de ces pyramides en forme de dôme traduit une architecture bien propre à la culture berbère et met en évidence tout le savoir-faire et le génie de ses concepteurs. Preuve que les Berbères possédaient déjà à cette époque une grande maîtrise de la géométrie et des calculs.
Structure pyramidale berbère élaborée
Évoquant les fouilles archéologiques qui ont été menées sur les différents sites de la wilaya de Tiaret, M. Sahraoui a indiqué que la première archéologue de l’Algérie indépendante à avoir mené des recherches sur ces sites était Mme Khadra Kadri.
L’universitaire a rappelé enfin que tous ces monuments sont malheureusement aujourd’hui dans un état désolant, en constante dégradation, et qu’il est temps de protéger ces joyaux de l’architecture berbère antique, qui témoignent du passé prestigieux des ancêtres et de la grandeur de cette civilisation plusieurs fois millénaire.
Par leur aspect, pyramides à gradins, ils sont similaires au medracen de Batna et au tombeau royal de la Maurétanie à Tipaza. " L’origine des Djeddars a été longtemps controversée ", fait remarquer Auguste Berque. Le chercheur Adrien Berbrugger fait remonter la construction des Djeddar à une période utérieures à celle des Byzantins.
Alors que G. Camps fera un lien entre les trois monuments, le Madracen, le Mausolée Royal de Maurétanie dit le tombeau de la chrétienne et les Djeddars. Et d'après l'auteure, Ginette Aumassip, ces monuments datent de plusieurs milliers d'années. Et ils sont les plus anciens monuments de l'Afrique du Nord.
Les Djeddars localisés au Sud-Ouest de Tiaret paraissent dérivés des tumuli, leur construction est cependant bien plus régulière. Ces monuments sur plan carré se composent d'un soubassement et d'une pyramide à gradins; des caveaux funéraires avec couloir d'accès sont ménagés à l'intérieur. Aucun monument analogue n'est signalé dans l'extrême Sud Saharien.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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