Le mécanisme de l'extraordinaire machine antique découvert dans l'épave a été décrit et expliqué, même s'il semble incomplet, et sa datation a même été repoussée car il est maintenant certain que ce bateau transportait... des objets déjà vieux et provenant du passé grec, et non pas des objets contemporains du bateau ! En effet, il est estimé que cet énorme bateau (beaucoup plus grand qu'imaginé au 20ème siècle) a sombré en 67 Avant JC. Mais les études de la machine la datent de -205 Avant JC AU MINIMUM, elle peut être plus ancienne encore (voir le précédent article). Et certaines des statues trouvées remontent pour elles à au moins le 4ème siècle avant JC...
En ce qui concerne cet énorme navire antique (peut-être le plus grand jamais découvert à ce jour), les questions sur ses origines et utilisations sont multiples. Que faisaient toutes ces statues, dont certaines datant de plus de 300 ans avant l'époque concernée, à bord de ce navire ? Et cette machine si en avance sur son temps ? Certains scientifiques pensent à du recyclage : les vieilles statues de philosophes oubliés ou de rois déchus étaient fondues ou démembrées et réutilisées, "modernisées"... D'autres hypothèses font état d'un gros navire marchand, une sorte de "bazar" flottant de ports en ports, d'un gros navire pirate ou encore de passeurs. J'ajoute l'hypothèse faisant de ce navire celui d'un grand philosophe de l'époque transportant ses trésors d'une bibliothèque à une autre, mais qui n'est jamais arrivé à bon port... Espérons que les prochaines fouilles éclairent ce sujet. Quoiqu'il en soit, la campagne de fouilles 2017 a ramené de nouveaux objets et statues, dont un mystérieux disque de bronze orné de la figure d'un taureau :
Cette pièce de bronze a été trouvée lors des dernières fouilles. Aux radiographies, la silhouette d'un bovin (probable taureau) apparaît... (voir plus bas). Les scientifiques pensent à un élément décoratif mural, à moins que les études ne le rattachent à autre chose. En effet, les scientifiques espèrent toujours trouver d'autres pièces de la fameuse machine antique, un véritable ordinateur analogique censé avoir été conçu pour prédire les positions astronomiques et les éclipses à des fins astrologiques et calendaires,voir même d'autres machines... On ne peut aussi s'empêcher de penser que la figure du taureau nous amène à la Crète et au labyrinthe de Minos mais aussi... à l'Atlantide bien sûr. photo : DÉPARTEMENT GREC DES ANTIQUITÉS SOUS-MARINES
Après quelques semaines de travaux d'excavations, menés du 4 au 20 septembre 2017, le département grec des antiquités sous-marines (une agence gouvernementale appartenant au ministère de l'Archéologie du pays) a annoncé ces découvertes mercredi dernier. Située au large de l'île grecque d'Anticythère, à 55 mètres de profondeur, le navire d'une taille imposante pour l'époque, puisqu'il mesurait environ 40 mètres de long, transportait beaucoup plus d'artefacts que supposé, y compris lors des fouilles de l'équipe Cousteau du 20ème siècle.
« Les archéologues sous-marins ont mis la main sur un véritable trésor composé de statues en marbre et en bronze, ainsi que sur d'autres artefacts », a annoncé Aggeliki Simossi, co-responsable de l'expédition. D'après les suppositions (non factualisées) de la co-responsable, ce navire marchand du 1er siècle av. J.-C. était en route vers Rome, où les riches membres de la société romaine décoraient leurs villas avec des artefacts grecs. Une équipe de plongée a parcouru les fonds marins sur le site de l’épave et a découvert qu’il y a plusieurs tonnes de “métal” encore enfouis au-dessous et autour du naufrage.
En fond, des pierres arrondies ajoutent à l'ambiance mystérieuse...
La découverte a eu lieu lorsque l’équipe d’explorateurs sous-marins a trouvé un bras en bronze appartenant à une statue grecque, sous l’une des grandes roches arrondies près du naufrage. Un examen approfondi du site avec des détecteurs de métaux a révélé qu’il y a une énorme masse de métal enfouie sous les roches. La nature de cette masse n’a pas encore été déterminée, mais on spécule sur des statues. Ce n’est pas la première fois que des fragments de statues en bronze sont apparus, et les archéologues croient qu’il y a au moins sept grandes statues enterrées sous les pierres.
Ces tonnes d'objets n'ont pas été repérés plus tôt car ils ont été enterrés sous une avalanche de grandes roches qui ont probablement roulées du terrain sous-marin environnant sur lequel le navire reposait, probablement lors d'un tremblement de terre... Les explorateurs utilisent de petites charges explosives comme celles utilisées dans les sauvetages sous-marins pour briser les roches et les retirer. Une autre option est de forer les roches et de les remplir avec un composé qui dilate et divise la pierre.
Bien que l’hypothèse principale soit que les fragments de métal enterrés sont probablement les restes de statues, les scientifiques n’excluent pas la découverte de nouvelles pièces de l’incroyable mécanisme d’Anticythère, voire déterrer de nouvelles reliques similaires.
Les pièces de la fameuse machine d'Anticythère
L'artefact découvert le plus intriguant est certainement un petit disque de bronze. Criblé de trous et orné de la figure d'un taureau, on ignore l'utilisation qui était faite de ce disque, explique Aggeliki Simossi. « Il s'agit peut-être d'une décoration pour le mobilier, d'un sceau, voire d'un instrument », avance-t-elle. « Il est trop tôt pour le dire. »
Il semble qu'une tête de taureau est aussi distinguable au-dessus de la figure entière...
Outre ce disque, des membres de bronze, le couvercle d'un sarcophage, les fragments d'une statue de marbre ont été découverts lors des fouilles. La vidéo tournée lors des excavations montre les archéologues en train d'extraire le fragment très réaliste d'une sculpture représentant un bras allant du coude aux doigts. L'inclinaison de certaines des mains des statues, dont les doigts semblent gesticuler, suggère qu'elles avaient été modelées directement d'après les philosophes. Deux d'entres elles, trouvées lors des fouilles effectuées depuis 2014, le buste du philosophe Bion de Borysthènes et "l’Éphèbed’Anticythère", datent du quatrième siècle av. J.-C. !
L'équipe d'archéologues, dirigée par Simossi et par Brendan Foley, archéologue à l'université de Lund, en Suède, poursuivra l'analyse des vestiges découverts cette année, avant de retourner sur le site du naufrage courant mai 2018 afin de poursuivre les fouilles. Si, d'après Simossi, les travaux de terrain menés cette année ont été particulièrement fructueux par rapport aux années précédentes, l'épave d'Anticythère a jusqu'ici fait figure de « cadeau archéologique » dont les trésors sont infinis. Elle a été découverte pour la première fois en 1900 par des pêcheurs d'éponges, après avoir aperçu les membres de statues de bronze.
photo : DÉPARTEMENT GREC DES ANTIQUITÉS SOUS-MARINES
Les membres « orphelins », comme les appellent les archéologues, ont dès le début indiqué l'existence de trésors qui n'attendaient qu'à être découverts. En 1976, le célèbre explorateur marin français Jacques Cousteau a excavé des vestiges et a mis la main sur d'autres statues et petits artefacts.
En 2014, l'attention de Foley pour cette région a ravivé l'intérêt archéologique. En septembre 2016, les archéologues ont découvert des restes humains sur le site, soit l'une des trouvailles les plus importantes. Il s'agissait de la première opportunité d'examiner un ADN vieux de 2 000 ans extrait du naufrage, susceptible de lever le voile sur des pans de son histoire. L'ADN est toujours en cours d'analyse, mais les travaux initiaux semblent suggérer qu'il appartenait probablement à un jeune homme.
En 2016, dans un entretien au sujet de la découverte avec la revue Nature, Foley émettait l'hypothèse selon laquelle le navire aurait coulé brusquement en raison de conditions naturelles (très probablement à cause d'une violente tempête).
D'autres informations indiquent que cette dernière fouille continue l'excavation de la zone maritime, à partir de laquelle sont dérivées les restes du squelette de la dernière mission, et des composants de l'épave elle-même, tels que des parties de tuyaux de plomb (les cales), des contrepoids et des agglomérats d'objets en fer. Dans le même temps, beaucoup de fragments d'amphores et d'autres vases ont été récupérés au cours de cette année.
De plus, des découvertes significatives ont été récupérées comme décrit ci-dessous:
1) Section en bronze avec des plis de vêtements, provenant d'une statue.
2) membre en bronze droit, sauvé de l'épaule aux doigts.
3) Un agrégat formé autour d'un objet de fer, qui a été complètement oxydé et a laissé son empreinte. Dans le même agrégat, on a observé des feuilles piégées de plomb, de coquillages et de morceaux de bois. Au sein de l'ensemble, tels que la radiographie a montré, il y a une bouteille métallique ferreuse qui s'est désagrégée par la rouille.
4) une dalle rectangulaire en marbre multicolore rouge en forme de plaque pratiquement intacte, avec des gravures en traits avec le côté mesurant 68 cm. X 35 cm., De 5 cm d'épaisseur.
5) Une autre poignée d'amphotère d'étanchéité, similaire à deux autres trouvées dans des recherches antérieures, a également été trouvée.
Notamment parmi le cuivre se trouve un objet en forme de disque, fortement oxydé, avec quatre ergots perforés, sur lesquels, comme la radiographie l'a montré, il y a une gravure d'un animal, probablement bovin :
Enfin, particulièrement important a été de trouver une partie en bois de la coque (coque et châssis lui-même)
Revenons sur l'histoire de cette extraordinaire découverte, qui, malgré des décennies, apporte encore des surprises et questions :
Vers Pâques 1900, le capitaine Dimitrios Kondos et son équipage de pêcheurs d'éponges de Symi naviguèrent à travers la mer Égée en route vers des zones de pêche au large de l'Afrique du Nord. Ils s'arrêtèrent sur l'île grecque d'Anticythère pour attendre des vents favorables. Au cours de l'escale, ils ont commencé à plonger sur la côte de l'île en portant les costumes de plongée standards - costumes de toile et casques de cuivre - de l'époque.
Le plongeur Elias Stadiatis est descendu à 45 mètres de profondeur, puis a rapidement signalé qu'il devait être tiré vers la surface. Il a décrit un spectacle d'horreur sur le fond de la mer: un tas de cadavres pourris et de chevaux éparpillés dans les rochers. Pensant que le plongeur avait été saoulé par l'azote de son mélange de respiration à cette profondeur, Kondos lui-même a enfilé le matériel de plongée et est rapidement revenu à la surface avec le bras d'une statue en bronze. Peu de temps après, les hommes sont partis comme prévu pour pêcher des éponges, mais à la fin de la saison, ils sont retournés à Anticythère et ont récupéré plusieurs artefacts de l'épave. Kondos a rapporté les découvertes aux autorités à Athènes, et rapidement des navires de la marine hellénique ont été envoyés pour soutenir l'effort de sauvetage de novembre 1900 à 1901.
Récupération d'artefacts
Avec le ministère grec de l'éducation et la marine royale hellénique, les plongeurs d'éponges ont récupéré de nombreux artefacts des eaux. Au milieu de 1901, les plongeurs avaient récupéré des statues de bronze nommées "Le Philosophe", la Jeunesse d'Anticythère (Ephèbe) de c. 340 av. J.-C. et trente-six sculptures de marbre dont Hercule, Ulysse, Diomède, Hermès, Apollon, trois statues de chevaux en marbre, une lyre en bronze et des morceaux de verrerie. L'équipement du navire comprenait des tuyaux de cale en plomb et des feuilles de coque, ainsi qu'un ensemble de quatre poids massifs de sonde en plomb (jusqu'à 14 kg). Ce sont les seuls poids intacts jamais découverts sur un ancien naufrage de la mer Égée, bien que des exemples comparables aient été retrouvés le long de la côte levantine. Beaucoup d'autres petits objets et objets communs ont également été trouvés, et tout l'assemblage a été emmené au Musée National d'Archéologie à Athènes. La mort du plongeur Giorgos Kritikos et la paralysie de deux autres en raison de la maladie de la décompression ont mis fin au travail sur le site pendant l'été de 1901.
Le 17 mai 1902, l'archéologue Valerios Stais a fait la découverte la plus célèbre en étudiant les artefacts du Musée National d'Archéologie. Il a remarqué qu'un morceau de bronze gravement corrodé avait une roue dentée incorporée à l'intérieur et des inscriptions lisibles en grec. L'objet viendrait à être connu comme le mécanisme Anticythère. Initialement considéré comme l'une des premières formes d'une horloge mécanisée ou d'un astrolabe, il est parfois appelé le plus ancien ordinateur analogique connu au monde.
L'épave resta intacte jusqu'en 1953 lorsque l'officier de marine et explorateur français Jacques-Yves Cousteau visita brièvement pour dégager le site. Cousteau est revenu avec une équipe complète en été et automne 1976 à l'invitation du gouvernement grec. Sous la direction de l'archéologue Dr. Lazaros Kolonas, l'équipe a récupéré près de 300 artefacts dont quatre planches de coque, des bocaux en céramique, des pièces en bronze et en argent, des sculptures en bronze et en marbre, des statuettes en bronze, plusieurs bijoux en or et même des restes humains de l'équipage et des passagers.
Bien que la récupération des artefacts du naufrage ait été couronnée de succès et accomplie dans les deux ans, la datation du site s'est révélée difficile et a pris beaucoup plus de temps. Les statues en bronze datent du IVe siècle avant J.-C., tandis que les statues en marbre étaient des copies d'œuvres antérieures de l'époque hellénistique.
La tête du philosophe
Certains savants ont émis l'hypothèse que le navire transportait une partie du butin du général romain Sulla d'Athènes en 86 av. J.-C. et qu'il aurait pu se rendre en Italie. Une référence de l'écrivain grec Lucian sur l'un des navires de Sylla coulant dans la région d'Anticythère a donné naissance à cette théorie. Les ustensiles et les objets domestiques du navire, semblables à ceux connus dans d'autres contextes du Ier siècle av. J.-C., étaient bien du début du Ier siècle av. JC. Les amphores récupérées de l'épave indiquaient une date de 80-70 av. J.-C., la poterie hellénistique une date de 75-50 av. J.-C. et les céramiques romaines étaient semblables aux types connus du milieu du 1er siècle.Cependant, toute association possible avec Sulla a été éliminée lorsque les pièces découvertes dans les années 1970 lors des travaux de Jacques Cousteau et associés ont été datées d'entre 76 et 67 avant JC. Néanmoins, il est possible que le cargo coulé ait été en route vers Rome ou ailleurs en Italie, avec des trésors pillés, pour soutenir un défilé triomphal. Alternativement, la cargaison a peut-être été assemblée à la demande d'un riche patron romain... (YH : un problème non cité ici par les archéologues modernes est aussi le problème lié aux méthodes de datations des années 1970, et à la mauvaise calibration du carbone 14 du 20ème siècle (C14 recalibré en 2004)... ).
Les restes de planches de coque ont montré que le navire était fait d'orme, un bois souvent utilisé par les Romains dans leurs navires (YH : mais pas seulement les Romains). Finalement, en 1964, un échantillon du bordé de la coque a été daté au carbone et a été livré avec une date calibrée (mais mauvais calibre) de 220 ans avant J.-C. ± 43 ans. La disparité de la date calibrée du radiocarbone et la date "prévisible" sur la base des céramiques et des pièces ont été expliquées par la planche de l'échantillon provenant "possiblement" d'un vieil arbre coupé beaucoup plus tôt que le naufrage du navire (hum)...
Une preuve supplémentaire d'une date de naufrage du 1er siècle avant J.-C. est venue en 1974, lorsque le professeur Derek de Solla Price, de l'Université de Yale, a publié son interprétation du mécanisme d'Anticythère. Il a soutenu que l'objet était un ordinateur de calendriers (avec erreur partiellement semble-t-il). À partir des réglages des engrenages et des inscriptions sur les faces du mécanisme, il avait conclu que le mécanisme avait été fait vers 87 av. J.-C. et n'a été perdu que quelques années plus tard. (YH : on a pu voir qu'en fait, de récentes analyses d'autres inscriptions et la découverte de liens avec des éclipses passées ont repoussé la date du mécanisme à environ 205 Av. JC - plus proche d'ailleurs d'avec les statues du 4ème siècle et des planches de la coque du navire !! - : deux historiens spécialistes du mécanisme d'Anticythère, l'Argentin Christian Carman, de l'Université de Quilmès, et l'Américain James Evan de l'Université Puget Sound qui ont réussi récemment à déterminer cet âge précis. En photographiant l'objet au radiocarbone et en analysant la forme des lettres grecques de l'inscription figurant au dos de l'instrument, ces experts sont parvenus dans un premier temps à estimer l'âge de ce dernier à une période entre 100 et 150 av. J.-C. Mais leur dernière étude, axée entièrement sur le calendrier prédictif de la machine, conclut quant à elle à une date d'origine minimum de 205 av. J.-C, soit 50 à 100 ans plus tôt par rapport à la dernière estimation. La calculatrice prédit en effet une éclipse survenue le 12 mai de cette année précise. Cette découverte a fait l'objet d'une publication parue dans la revue Archive for History of Exact Sciences. On note que les auteurs pensent que la machine a donc commencé a exister à cette période, mais il fallait bien qu'elle soit fabriquée avant cette éclipse pour pouvoir la prédire... la date de 205 avant JC est donc logiquement un minimum mais elle doit être encore un peu plus ancienne.)
Nouvelles expéditions
En 2012, l'archéologue marin Brendan P. Foley de l'établissement océanographique de Woods Hole aux États-Unis a reçu la permission du gouvernement grec de mener de nouvelles plongées dans toute l'île d'Anticythère. Avec le co-directeur du projet, le Dr Theotokis Theodoulou, les plongeurs ont commencé un sondage préliminaire de trois semaines en octobre 2012 en utilisant la technologie du recycleur pour permettre des plongées prolongées jusqu'à une profondeur de 70 mètres (230 pi). L'équipe a effectué un tour sous-marin de l'île, documenté plusieurs découvertes isolées, relocalisé l'épave d'Anticythère et identifié un deuxième naufrage à quelques centaines de mètres au sud de l'épave d'Anticythère.
L'organisme hellénique des antiquités sous-marines et l'établissement océanographique de Woods Hole ont poursuivi leurs investigations à Antikythera. En 2014 et 2015, ils ont mené des études cartographiques robotisées sur les deux anciens sites d'épaves, en coopération avec le Centre australien de robotique de terrain de l'Université de Sydney. Les fouilles subséquentes de l'épave d'Antikythera en 2014-2016 ont livré de nouvelles découvertes du navire lui-même: éléments en bois de la coque ou des ponts, composants de deux ancres en plomb, énorme anneau de sauvetage en plomb, et un anneau de gréement en bronze. L'épave a également abandonné beaucoup de produits de luxe, y compris deux grandes lances de bronze de statues, la main gauche d'une statue de marbre, des bols en verre orné, des bocaux en céramique intacts de plusieurs styles différents, et une bague en or très semblable à l'exemple récupéré en 1976. Une trouvaille extraordinaire est une arme ancienne connue sous le nom de "dauphin", une ampoule de plomb de 100 kilogrammes (220 livres) à pointe de fer destinée à être larguée à la manivelle du pont du navire pour éperonner la coque d'un navire attaquant.C'est le seul exemple d'un dauphin de guerre jamais découvert. (La théorie du navire pirate ou de guerre a été confortée ici). Le 31 août 2016, un squelette humain de 2000 ans, surnomméPamphilos, a été découvert sur les lieux du naufrage. Une nouvelle mission et des fouilles en septembre 2017 ont permis de récupérer un bras de bronze avec d'autres fragments de statues de bronze et de marbre et l'emplacement de fragments importants du squelette et du bordage d'une partie du navire, et un important petit disque de bronze...
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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