Un autre mystère arménien a été daté de 7500 ans avant le présent au minimum, probablement plus. Il s'agit d'un site mégalithique en cercle assez semblable physiquement que le Stonehenge britannique, sauf qu'il est beaucoup plus ancien, et assez typique de cette civilisation probablement mondiale et inconnue qui a dressé et taillé des pierres, parfois de très grandes dimensions, un peu partout dans le monde entre la fin du pléistocène et la moitié du néolithique ou même les débuts de l'âge du fer selon les régions...
Zorats Karer (qui veut dire Pierres Dressées) est un site archéologique préhistorique connu sous le nom Carahunge, Karahunj ou Qarahunj. Le nom Carahunge dérive de deux mots arméniens : kar (ou qar), qui signifie pierre et hunj, qui signifie son. Le nom Karahunj signifie donc en anglais Talking Stones ou en français les Pierres qui parlent, les Pierres Sonores... ce site très ancien couvre une superficie de 3 hectares et est situé près de la ville de Sisian dans la province de Syunik, souvent appelé le « Stonehenge arménien ». Le site est sur un plateau à 1700 mètres d'altitude et la rivière Dar passe à sa droite dans un canyon. Pour mémoire, l'Arménie et ses origines, ses royaumes premiers sont situés autour du lac Van et près du mont Ararat, le mont ayant accueilli l'Arche de Noé selon les légendes, dont les descendants auraient bâti les premiers villages et cités situés de ces lieux jusqu'en Mésopotamie et l'Indus...
Karahunj, le grand cercle
Selon de nombreux chercheurs, Zorats Karer pourrait être l'un des observatoires astronomiques le plus ancien dans le monde. Le site a été redécouvert en 1984 par une équipe dirigée par Onik Khnkikyan. Après plusieurs mois de recherche, il a conclu que le site Zorats Karer doit être un observatoire. De plus, avec le temps, les archéologues, les astronomes et les astrophysiciens ont découvert qu'il y a probablement au moins deux autres anciens sites importants pour l'astronomie préhistorique en Arménie : Angeghakot et Metzamor.
Angeghakot
Metzamor
En 1994, Zorats Karer a été analysé en détail par le professeur Paris Herouni. Ses expéditions ont révélé beaucoup d'informations fascinantes sur le site. Il a conclu que le monument existe depuis au moins 7500 ans ou plus. Le site comptait 223 menhirs, ayant une taille comprise entre 0,5 et 3 mètres de hauteur et pesant jusqu'à 10 tonnes. Environ 80 des rochers sont dotés d'un trou circulaire, ce qui a conduit les archéologues à conclure qu'il pourrait être un observatoire astronomique. On suppose que 17 de ces menhirs ont servi aux observations du lever et du coucher du Soleil et 14 à ceux de la Lune...
Les chercheurs sont à peu près certain que le site avait au moins deux buts: rituels et scientifiques. Ils ont également mesuré la longitude, la latitude et la déviation magnétique du site. Les chercheurs ont également créé une carte topographique de la construction mégalithique monumentale. Ils ont également une collection d'objets astronomiques des plus impressionnants et uniques. Les artefacts trouvés sur le site de Zorats Karer sont maintenant exposés dans un petit musée local. Les chercheurs croient que le site recèle encore de nombreux secrets. En raison du manque de fonds, les travaux d'excavation ne peuvent pas continuer aussi rapidement que le voudraient les archéologues.
Les archéologues de l'Université de Munich, en 2000, ont identifié le site comme étant aussi une nécropole datant principalement de l'âge du bronze moyen à l'âge du fer, en trouvant de grandes tombes en pierre de ces périodes dans la région. Ils ont en effet découvert qu'une paroi de roches et un sol compacté (en argile), a été construit autour de la zone des rochers verticaux, reliés à celui-ci pour le renforcer.
En 2004, le site a été officiellement nommé l'Observatoire Karahunj (Carahunge) par décret parlementaire (n°1095 de la décision du gouvernement, le 29 Juillet, 2004). Il y a eu plusieurs expéditions pour étudier Zorats Karer depuis plusieurs décennies. Les recherches les plus approfondies ont été menées par Paris Herouni et Elma Parsamyan de l'Observatoire Biurakan.
Selon Herouni, le site était « un temple avec un grand observatoire et son développement, et aussi une université ». Il pense que le temple était dédié au dieu du soleil Ari Arménien. Il a fait une enquête sur le site et a dit qu'il avait été fait de 7600 à 4500 ans. Herouni a proposé une hypothèse supplémentaire disant que certaines pierres du monument montraient la plus grande étoile de la constellation du Cygne (Cygnus : Deneb). Une pierre de Gobekli Tepe découvert en Turquie moderne, fouillé par l'archéologue allemand Klaus Schmidt, montre la carte du ciel nocturne (Cygnus), pareillement que le monument de Karahunj, ce que raconte Vachagan Vahradyan comme représentant la même constellation... (YH : ce lien mène à l'article démontrant cette théorie comparative entre Gobleki Tepe en Turquie voisine et Karahunj en Arménie).
Cette théorie arrive à la conclusion étonnante que Gobleki Tepe date de - 18500 ans avant le présent : " À différentes époques de la constellation de Cygnus, on observe différents degrés de corrélation avec l'image de la pierre Vulture (pierre du vautour) à Portasar (Gobleki Tepe). Ainsi, dans nos temps (photo 15.a), la correspondance est en lignes générales et les ailes gauche des deux images forment un grand angle l'une vers l'autre. Il y a 12 000 ans (c'est l'âge de la structure de Portasar selon l'archéologue Schmidt), l'angle devenait considérablement petit (photo 15.b): l'angle s'est approché du zéro il y a 18500 ans (image 15.c.): ceci nous donne un motif de supposer que, à travers les animaux sculptés sur la pierre susmentionnée de Portasar, une partie du ciel étoilé est introduite il y a 18500 ans. Cela correspond au début de l'âge de Scorpio et le scorpion lui-même est représenté au centre de la composition...
Picture 15.a. The Cygnus constellation in 2010
Picture 15.b. The Cygnus constellation 12000 years ago; the age pointed by Schmidt
Picture 16.c. The Cygnus constellation 18500 years ago in the age of Scorpio
En Septembre 2010, l'astrophysicienMihran Vardanyan del'Université d'Oxford a dirigé une expédition de la Société Géographique Royale appelée " Etoiles et Pierres 2010 " pour vérifier les résultats ci-dessus, et produire des cartes 3D et une étude archéologique moderne du site. Vardanyan a dit que le site pourrait être le plus ancien observatoire du monde. Il dit que les cercles de pierre sont très controversés, certains chercheurs étant très sceptiques sur l'importance astronomique de Karahunj ou des sites comme Stonehenge en Angleterre. " La signification la plus largement acceptée de la théorie de Qara hunge est qu'il est un ancien cimetière ou nécropole - un endroit pour agir comme un pont entre la terre et le ciel dans le voyage de l'âme cyclique liée à la vie, la mort et la renaissance ".
" La thèse de la nécropole est certaine, mais après les premières enquêtes sur le cercle central, il est clair que le site a été aligné avec le soleil, très probablement aligné avec la lune et - ce qui est vraiment excitant, peut-être même quelques étoiles ou planètes, en raison de la mise en place de petits trous percés dans les monolithes et dirigés sur l'horizon. Ce sont ces trous qui rendent ce monument mégalithique exceptionnel et unique par rapport à tous les sites européens similaires ". Ce qui est aussi extraordinaire, c'est que la NASA, parmi les 300 nouvelles exoplanètes découvertes... en mentionne une dans la Constellation du Cygne...
A quelques dizaines de kilomètres de là se trouve les mines de cuivre de Kajaran, considérées comme parmi les plus anciennes au monde... :
Ce document vidéo (malheureusement en russe) nous montre plusieurs sites mégalithiques (y compris un dolmen) ainsi que plusieurs pétroglyphes, dont certains assez mystérieux et difficiles à interpréter :
Ces vestiges préhistoriques de pierres dressées en Arménie, Turquie, les Balkans et dans les régions centrales entre l'Asie et l'Europe (plus anciennes que celles en Bretagne), confortent aussi une publication récente d'un universitaire français au sujet de l'odyssée des Gaulois et l'origine réelle des mégalithes de la côte Atlantique et de l'Europe à l'Afrique du Nord (s'appuyant tant sur la linguistique que la génétique) à des migrations provenant des régions pré-dravidiennes de l'Inde et du Pakistan et de l'Asie centrale, par des trajets (les migrations n'étant jamais en sens unique comme on le constate encore de nos jours, les contacts étant entretenus avec les origines) passant par la Méditerranée et la Mer Noire/Danube. Je parlerai de cette publication à laquelle j'ai collaboré modestement prochainement.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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Commentaires
1
nikko
Le 09/05/2021
Fascinant
Merci
yveshLe 09/05/2021
Merci aussi à vous pour m'avoir rappelé cet article, je le remonte ce jour pour ses mentions de GobekliTepe (qui était en Arménie à l'origine), avec un petit ajout de commentaire donc en fin.