Avant le Ata de Garry Nolan, il y avait un Atta Boy de Robert Ripley ?
© Ripley Entertainment Inc/Sirius
Ata, la mystérieuse momie d'apparence extraterrestre, ne serait pas unique en son genre.
Il y a peu de temps (voir le lien ci-dessus), je vous parlais encore du film Sirius, déjà annoncé en août 2012 et finalement sorti avec une surprise de taille (quoique le mot est mal choisi si on regarde la momie) puisque certains atteints attendaient une confirmation extra-terrestre, d'autres celle d'un foetus difforme, mais le résultat a été négatif pour les deux. Mais c'est une extraordinaire découverte tout de même (si elle est reconfirmée et approfondie encore plus) dans le sens où il s'agit bel et bien d'une momie d'un enfant mort à un âge compris entre six et huit ans (certifiés par le Dr. Garry Nolan et le Dr. Ralph Lachman, spécialiste réputé des squelettes)
L'étude de la Stanford University’s School of Medicine est dans l'attente d'analyses complémentaires et nécessaires, mais une autre découverte vient d'être étonnement rappelée dans un ouvrage qui vient de sortir, une biographie de Neal Thompson qui retrace la carrière de Robert Ripley (1890-1949), un globe-trotter-anthropologue qui est devenu millionnaire en dessinant. Il est en fait le créateur de la série 'Believe it or not' sous toutes ses formes, du dessin aux livres jusqu'à la radio et la télévision. En France, les anciens se souviennent peut-être d'une rubrique de dessins à thèmes dans "Le Journal de Mickey" intitulée "Le Saviez-Vous ?" : c'étaient ses planches traduites en français...
A la fin des années 30, il était déjà bien connu et avait pu collecter assez de moyens financiers pour se permettre de sillonner le monde, tel un globe-trotter à la recherche de d'histoires, de légendes et d'objets mystérieux. Il a ainsi pu réunir dans sa propre chaîne de musées plus de 40.000 photos et artefacts du monde entier. Parmi ses découvertes, une étrange momie d'une quinzaine de centimètres, qui provient du désert d'Atacama, tout comme celle ci-dessus !
Robert Ripley l'avait surnommé 'Atta boy' (avec deux 't', une variante orthographique du nom de ce désert bolivo-chili-péruvien).
Plusieurs photos du petit corps figurent dans le livre de Neal Thompson dont celle-ci, datée de 1933, qui montre Robert Ripley tenant dans ses mains la momie 'Atta boy', avec la légende manuscrite : « Reduced and mummified human figure- Jivaru Peru » (Figure humaine réduite et momifiée. Jivaro-Pérou).
Evidemment, l'explorateur ne pouvait même imaginer un éventuelle provenance extraterrestre de son ‘Atta boy’ ou à une forme inconnue et extrême de nanisme, l’explorateur était persuadé qu’il s’agissait d’un corps réduit par les Jivaros, selon la même méthode qu’ils employaient pour ramener les têtes tranchées de leurs ennemis à la taille d’une balle de tennis.
Une hypothèse certes erronée puisque les Jivaros ôtaient toutes les parties osseuses pour ne conserver que la peau transformée en cuir ainsi que les cheveux. De plus, le squelette d’Atta Boy, à l’instar de son cousin Ata, apparaît intact.
Dans une interview accordée au 'Huffington Post', le conservateur des archives Ripley, Edward Meyer, affirme : « J’ai vu de véritables corps réduits. Il en subsiste trois connus qui ne sont pas l’œuvre des Jivaros mais d’un médecin allemand, le Dr Struve, installé au Pérou qui a voulu pousser plus loin leur technique en s’attaquant au corps entier. Le squelette a été enlevé. »
L'abominable Dr Gustaye Struve déterrait des cadavres, les désossait pour fabriquer de fausses momies péruviennes vendues aux touristes.
Pour Edward Meyer, Atta Boy est assez probablement un foetus momifié, mais il est lui aussi étonné par sa ressemblance avec la minuscule dépouille découverte en 2003 au Chili. Malheureusement, Atta Boy a disparu depuis des décennies : « Il semble que Robert Ripley n’ait laissé aucune note spécifique expliquant comment il était entré en possession de la momie. C’est un mystère.»
Peut-être repose-t-elle dans la réserve poussiéreuse d’un musée ou dans le cabinet de curiosités d’un collectionneur privé… Edward Meyer, qui a fait d’Atta Boy son Graal, ne désespère pas de le retrouver. Il fournit même son mail pour lui communiquer toutes les informations susceptibles de remonter la piste de ce cousin d’Ata: meyer@ripleys.com. Car bien sûr, une étude comparative de leur ADN serait sans nul doute très intéressant.
© Ripley Entertainment Inc/Sirius
Source : http://www.parismatch.com/Chroniques/David-Ramasseul/Ata-et-Atta-Boy-La-double-enigme-des-mini-momies-516911 - Dark Zone sur Facebook et sur Twitter
Relayé par Yves Herbo-SFH-06-2013