Bombardement d'un Temple araméen de 3000 ans par la Turquie
Décidément, les recherches archéologiques en territoire Kurde enchaînent bonheur et tristesse. Après les intéressantes et encourageantes découvertes effectuées l'année dernière dans des territoires habités depuis des générations par la communauté kurde au nord de l'Irak, nous assistons aux affligeants et tristes bombardements d'autres sites archéologiques au nord de la Syrie, notamment aux environs de Afrin. Ce n'est pas sans rappeler certains actes abominables commis par Daesch envers le patrimoine de l'Humanité, mais il s'agit ici de bombardements effectués par l'armée turque, pour des raisons essentiellement politiques...
De récentes frappes aériennes turques sur la région d'Afrin, au nord de la Syrie, ont détruit un temple antique, avec des sculptures en pierre datant de 3 000 ans "détruites en fragments", selon un groupe de surveillance.
La collaboration The American Schools of Oriental Research's (ASOR) Cultural Heritage Initiatives a suivi la destruction des monuments pendant la guerre en Syrie. Selon la dernière mise à jour du groupe, le temple d'Ain Dara, juste au sud d'Afrin, a subi de "lourds dégâts" après avoir été touché, entre le 20 janvier et le 22 janvier.
Le temple a été construit par un groupe de personnes connues sous le nom d'Araméens au début du premier millénaire avant JC, après l'effondrement de l' Empire Hittite, à une époque où les civilisations de la région émergeaient de l'âge du bronze... Le site a été mis à jour grâce à la découverte d'un énorme lion en basalte dans les années 1950 :
Les murs d'Ain Dara sont constitués d'orthostates de basalte - des blocs architecturaux massifs en forme de dalle - qui sont minutieusement sculptés à l'intérieur et à l'extérieur avec des motifs géométriques, des motifs floraux, des créatures mythiques et des animaux comme des lions. Les pavés de calcaire des portes, entre les chambres du temple (l'antecella et la cella) étaient ornés de gigantesques empreintes de pas de 0,9 mètre chacune. Certains érudits bibliques ont fait valoir que la disposition et les décorations du temple ressemblent aux descriptions du temple légendaire du roi Salomon dans les Écritures.
Malgré les nombreuses découvertes qui ont été faites à Ain Dara, les experts ne savent toujours pas à quelle divinité ce temple était dédié et la multitude de sculptures et de bas-reliefs qui ornent les murs du site rendent extrêmement difficile la décision des scientifiques. Des datations ont indiqué qu'il a été érigé au tout début du 10ème siècle avant J.-C., c'est à dire pendant la période araméenne (1200 à 700 Avant J.C.) ou encore néo-Hittite. Mais des traces remontent aux Hittites et jusqu'à 1300 Avant J.-C. D’après l’archéologue Ali Abu Assaf, le Temple d’Ain Dara est resté essentiellement le même entre 1300 av. J.-C. et 740 av. J.-C. ; par conséquent il est raisonnable de supposer que les constructeurs du Temple de Salomon s’en soient inspirés :
Le Temple est riche de sculptures en basalte, lesquelles représentent lions et sphinx, ces derniers sont comparables aux chérubins du Premier Temple de Jérusalem.
L’entrée du temple est précédée par une grande cour pavée avec des dalles en pierre. Le temple, une zone d’approximativement 30 mètres par 20 mètres, s’élève à environ 2,5 mètres du sol, et est recouvert de blocs de basalte sculptés de formes de lions, de sphinx et d’autres créatures mythiques.
Un escalier monumental, flanqué d’un sphinx et de deux lions, garantissait l’accès destiné au culte. C’est l’objet de discussion de la part des archéologues : qui fut la divinité pour qui le temple a été dédié. Certains pensent qu’il fut dédié à Ishtar, la déesse de la fertilité ; d’autres qu’il fut pour Astarté la déesse titulaire du sanctuaire, d’autres encore pensent probable que le propriétaire du temple fut le dieu Baal Hadad.
Il y a des archéologues qui spéculent que les empreintes massives auraient pu appartenir à l'un des dieux vénérés au temple car il y a de nombreuses sculptures d'Ishtar et les illustrations de l'ancien dieu sumérien de la tempête Ba'al Haddad ornent les murs, cependant, tous d'entre eux sont représentés portant des chaussures avec des orteils recourbés. D'autres auteurs croient qu'il y a une explication complètement différente et ces empreintes - comme beaucoup d'autres trouvées autour du globe (dont certaines sont vénérées au Sri Lanka par exemple) - sont un rappel d'un temps lointain, où les dieux marchaient sur Terre, faisant trembler la planète entière sous leurs pieds massifs...
Le temple d'Ain Dara, situé au nord-ouest d'Alep, en Syrie, est décoré de trois (ou quatre ?) empreintes géantes de pieds humains. Leur but précis et leur signification restent un mystère pour les érudits.
CC BY-SA 3.0
CC BY-SA 3.0 - Bertramz
Les photos prises après la frappe aérienne montrent qu'une grande partie de Ain Dara est maintenant couverte de gravats :
Crédit WAEEL HAFIAN
"La frappe aérienne a frappé la zone de l'entrée entre l'antichambre et la cella, causant de lourds dommages aux parties centrale et sud-est du bâtiment", ont écrit les représentants d'ASOR dans la mise à jour. "Beaucoup d'orthostats, déjà fragiles en raison de décennies d'exposition aux intempéries, ont été réduits en fragments."
"Les pavés de calcaire de l'antecèle et de la cella ont également été gravement endommagés", ajoute le rapport de l'ASOR. "Des fragments de métal, y compris un morceau qui pourrait être une nageoire stabilisatrice de la bombe ou du missile utilisé dans l'attaque, ont été récupérés dans la région. L'imagerie satellitaire révèle que le reste du monticule n'a pas été endommagé par la frappe aérienne".
L'Observatoire syrien indépendant pour les droits de l'homme, qui surveille la guerre, a également posté des photos du site dimanche 28 janvier, affirmant que les ruines avaient été "détruites par le bombardement des avions militaires turcs". "L'ampleur des destructions est de 60%", estime le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Le site de 50 hectares, découvert dans les années 50 et excavé dans les décennies suivantes, est célèbre pour ses "lions en basalte, imposants et exceptionnels, et des fresques sculptées dans la pierre", indique l'ancien directeur général des Antiquités et Musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim. Le département des antiquités du gouvernement syrien a lancé un appel à la pression internationale sur la Turquie "pour empêcher le ciblage des sites archéologiques et culturels" à Afrin. Les bombardements ont également touché d'autres temples et bâtiments dont plusieurs ont été inscrits en 2011 sur la liste du Patrimoine de l'Unesco. Dans certains, il ne reste plus aucun dessin, inscription ou statue en entier, a-t-il indiqué.
Depuis le 20 janvier, la Turquie a mené une attaque contre l'enclave syrienne kurde Afrin, selon l'Associated Press. La ville est tenue par les unités de protection du peuple, une milice kurde connue sous le nom de YPG, que la Turquie considère comme un groupe terroriste et une menace pour sa sécurité; Les Etats-Unis ont considéré les YPG comme un allié dans la lutte contre l'EI, a rapporté Reuters. L'Observatoire syrien des droits de l'homme a indiqué qu'au moins 55 civils avaient été tués depuis l'offensive baptisée "Olive Branch", a rapporté l'Agence France-Presse. Selon certains observateurs, il pourrait s'agir en fait d'une invasion turque de certaines partie de la Syrie, sous faux prétexte...
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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