Brésil : Une amazonienne parle des pyramides du Xingu
Un nouveau contact portugais, qui m'a été envoyé par mon ami Gilles Thomas, auquel je pense souvent (ceux qui le connaissent savent pourquoi), m'a indiqué une vidéo intéressante au sujet des pyramides amazoniennes de la région brésilienne du Xingu, dont j'ai déjà parlé il y a quelque temps (voir les liens en bas de cet article).
Le principal problème est que cette native amazonnienne, du peuple des Kalapalo du Xingù parle évidemment un portugais brésilien utilisant aussi des mots indiens et que je voulais avoir une traduction française. Ce contact a pu me faire une assez bonne traduction en français, que j'ai amélioré.
Ysani Kalapalo nous parle donc des pyramides présentes du bas au haut Xingù, dont plusieurs sont inconnues, nous explique les mythes et histoire de son peuple à leur sujet et les raisons pour lesquelles ils les gardent secrètes. Il semble que cette représentante de son peuple (elle n'est pas la seule) soit celle qui a été reçue par l'ONU l'année dernière.
Voici donc ci-dessous la vidéo intégrale de son intervention et des traductions en français et en anglais dessous :
Traduction française : Olà (salut) tribus de mon Brésil, je suis Ysani Kalapalo, dans la vidéo d’aujourd’hui je voudrai vous parler des pyramides d’Amazonie… parmi les suggestions que j’ai le plus reçu cette semaine on m’a demandé de parler de ce sujet, les pyramides d’Amazonie... Afin d’accompagner ici cette vidéo, je vous demande gentiment de vous inscrire sur ma chaine, activer les notifications pour que vous puissiez recevoir mes prochaines vidéos…
Les pyramides d’Amazonie, j’ai vu que beaucoup de personnes ont leurs propres questions, et que d’une certaine façon, en ont entendu parler… Mais je vais vous raconter et commenter sur ce sujet avec vous la question de mon peuple Kalapalo, mon peuple du Xingù, comment nous voyons, comment est-ce que nous avons un contact avec ça, comment est-ce que nous voyons l’histoire qu’il y a derrière ces pyramides… Regardez, selon notre histoire, l’indien, le peuple indigène du Xingù, nous sommes le premier peuple à habiter cette planète, selon notre histoire, nous sommes le premier peuple à habiter le Brésil… Qu’est-ce qu’il se passe ? Au cours des années mon peuple s’est modifié, comme on dit il a modifié un peu de sa culture, modifié un peu de sa langue, modifié un peu de son histoire, quelques choses ont changé… Les pyramide en vérité, c’est l’œuvre selon notre histoire du Grand Esprit… Il y a eu une époque où la famille du Ankuankano sont les premiers peuples a habiter cette planète, selon notre histoire. Ce sont les premiers être humains à habiter la planète Terre… Que se passe-t-il ? Au cours des années le Grand Esprit a transformé leur huttes. Ils vivaient dans des huttes comme n’importe quelle hutte, seulement le Grand Esprit, le Dieu Créateur a transformé ces maisons en roches, en pierres… Sauf que dans ces huttes, comme n’importe quel indigène du Xingù, ils aimaient faire du graphisme à l’intérieur de ces huttes, principalement dans la maison du cacique. La maison du cacique a une symbologie dans les graphismes. Dans notre culture nous considérons sacrés certains type de graphismes… Ces pyramides au cours des temps… aujourd’hui vous arrivez à les voir, certains vestiges. Vous avez un vestige dans le moyen Xingù qui était la maison du Akuankano… Akuankano c’est la première famille a habiter cette planète selon notre histoire, qui était indigène, et leurs maisons ont été transformées en roche par le Grand Esprit… le Grand Esprit transforme leurs maison, leurs huttes en roche…
Qu’est-ce qui se passe ? Ces pyramides, aujourd’hui sont connues comme pyramides, mais en vérité ce sont des huttes… A l’intérieur de ces huttes transformées en pierres, vous trouvez des vestiges, vous trouvez des graphismes peints à même la roche, vous trouvez quelques artefacts, sauf que tout ceci est devenu de la pierre, mais vous arrivez à trouver encore des graphismes… Tout ceci sont des choses dont nous ne parlons par beaucoup, car ce sont des choses qui sont sacrées pour nous… Ces pyramides sont très sacrées, car nos civilisations, nos ancêtre ont vécu là, et c’est devenu quelque chose comme des sanctuaires même, comme pour sanctifier nos ancêtres.. C’est pour ça que vous ne voyez pas beaucoup d’indiens parler de ça, car c’est quelque chose de très sacré… Si je crois en ces pyramides ? Bien sur que j’y crois, car il y a des preuves de ça dans le Xingù d’une hutte transformée en pierre, en roche… Seulement, il y a eu une époque où beaucoup de gringos (espagnols et portugais), il y a beaucoup de temps, sont venu visiter ce lieu, et ils ont détruit cet endroit, certaines faces ont été détruites… Parce que certains chercheurs ont fini par s’agglomérer en ces lieux dans le bas Xingù et ils ont déformé le lieu. Dû à ça, beaucoup d’indigènes n’emmènent plus en ces lieux les personnes du dehors, les chercheurs, vers des lieux comme ceux-ci, car ces lieux sont considérés pour nous comme très sacrés… C’est quelque chose qui existait il y a des milliers et des milliers d’années, puis d’un coup les chercheur vont là bas, font des tas de choses, abîment le lieu, ce n’est pas cool.. C’est la même chose qui est arrivée avec cette roche, cette hutte transformé en pierre, qui se trouve dans le bas Xingù qui était la maison du Akuankano transformée en roche, en vérité ce que le blanc connait comme une pyramide, qui pour nous sont des huttes transformées en roche... A part l’exhibition de ces lieux dont je parle maintenant, ce sont des personnes curieuses qui veulent connaitre le lieu de près, et beaucoup finissent par ne pas prendre au sérieux nos histoires, beaucoup finissent par ne pas respecter… Et qu’est-ce qu’il se passe ? Ils finissent par endommager ces lieux, et il se passe que les indigènes ne guident plus les blancs pour visiter ces lieux, ces sanctuaires… Nous considérons ça comme des sanctuaires…
Si j’y crois ? C’est clair que j’y crois, en vérité ce sont des maisons transformées en roches, et cela il y a des milliers et des milliers d'années… Et pourquoi est-ce qu’elles ont été transformées en roches ? Exactement pour que nous nous souvenions de qui nous sommes, de ce qu’on est… Notre histoire est là… Il y a une histoire que nous racontons beaucoup entre nous indigènes, que ces marques, que ces graphismes, doivent être préservés, doivent être protégés, car si les blancs en découvrent une grande quantité, ils endommageront le lieu… Cet avis est passé de génération en génération, de ce qui est arrivé avec la maison du Akuankano… La maison du Akuankano, qui se trouve dans le moyen Xingù, les chercheurs ont été là bas et ont retiré diverses choses dans la hutte, la hutte transformée en pierre, et y ont retiré divers vestiges pour les emmener vers divers lieux.. Des archéologues n’est-ce pas... Et nous n’aimons pas du tout ça…
Et moi-même je n’ai pas aimé du tout ça car ça a fini par endommager le lieu qui était la maison du Akuankano qui étaient les première familles qui ont habité cette planète, il y a des milliers et des milliers d’années, et que le Grand Esprit a transformé leurs huttes en roche, pour que nous nous souvenions toujours de qui nous sommes… Ainsi nos histoires ont vécu de générations en générations, pour qu’elles se racontent de générations en générations, comme nous racontons vers les générations futures, vers les enfants, et les enfants vont le repasser vers d’autres personnes, et les enfants de ces enfant vont le passer comme ça de générations en générations. C’est comme ça que notre histoire est racontée de forme orale, et également avec une symbologie que seuls nous connaissons… (YH : des pétroglyphes probablement ?) C’est bon ?… Si je crois dans les pyramides d’Amazonie ? Oui, je crois que ce sont des huttes transformées en roche, où vie notre histoire, où vie nos ancêtres, et les lieux comme cela doivent être préservés… C’est cela…
Si vous avez aimé cette vidéo fait un like, si vous n’avez pas aimé peu importe…
English translation: Olà (hello) tribes from my Brazil, I am Ysani Kalapalo, in today's video I would like to tell you about the pyramids of Amazonia ... among the suggestions I received the most this week I was told asked to talk about this subject, the pyramids of Amazonia ... To accompany this video here, I kindly ask you to subscribe to my channel, activate notifications so that you can receive my next videos ...
The pyramids of Amazonia, I saw that many people have their own questions, and that in a certain way, heard about it… But I will tell you and comment on this subject with you the question of my people Kalapalo , my people of Xingù, how we see, how do we have contact with that, how do we see the story that is behind these pyramids… Look, according to our story, the Indian , the indigenous people of Xingù, we are the first people to inhabit this planet, according to our history, we are the first people to inhabit Brazil… What's going on? Over the years my people have changed, as they say they have changed their culture a bit, changed their language a bit, changed their history a bit, a few things have changed… The pyramid in truth is the work according to our history of the Great Spirit… There was a time when the Ankuankano family were the first people to inhabit this planet, according to our history. They are the first human beings to inhabit planet Earth… What is going on? Over the years the Great Spirit has transformed their huts. They lived in huts like any hut, only the Great Spirit, the Creator God transformed these houses into rocks, stones… Except that in these huts, like any native of Xingù, they liked to make graphics inside these huts, mainly in the house of the cacique. The house of the cacique has a symbology in the graphics. In our culture we consider sacred certain types of graphics ... These pyramids over time ... today you can see them, some vestiges. You have a vestige in the middle Xingù which was the home of Akuankano… Akuankano is the first family to inhabit this planet according to our history, which was indigenous, and their houses were transformed into rock by the Great Spirit… the Great Spirit transform their houses, their huts into rock…
What is happening ? These pyramids, today are known as pyramids, but in truth they are huts… Inside these huts transformed into stones, you find vestiges, you find graphics painted on the rock, you find some artifacts, except that all this has become stone, but you can still find graphics… All these are things that we don't talk about much, because these are things that are sacred to us… These pyramids are very sacred, because our civilizations, our ancestors lived there, and it became something like sanctuaries even, like to sanctify our ancestors. That's why you don't see many Indians talking about that, because it's something something very sacred ... If I believe in these pyramids? Of course I believe in it, because there is evidence of that in the Xingù of a hut transformed into stone, into rock… Only, there was a time when many gringos (YH : Spanish and Portuguese), there a long time ago came to visit this place, and they destroyed this place, some faces were destroyed ... Because some researchers ended up clustering in these places in lower Xingù and they distorted the place. Because of this, many natives no longer take people from outside, researchers, to places like these, because these places are considered for us as very sacred ... This is something that existed there thousands and thousands of years ago, then suddenly the researchers go there, do a lot of things, damage the place, it's not cool .. It's the same thing that happened with this rock, this hut transformed into stone, which is in the bottom Xingù which was the house of Akuankano transformed into rock, in truth what the white knows like a pyramid, which for us are huts transformed into rock ... A apart from the exhibition of these places I'm talking about now, these are curious people who want to know the place up close, and many end up not taking our stories seriously, many end up not respecting… And what is it what's going on? They end up damaging these places, and it happens that the natives no longer guide the white people to visit these places, these sanctuaries ... We consider that as sanctuaries ...
If I believe it? It is clear that I believe in it, in truth these are houses transformed into rocks, and that thousands and thousands of years ago ... And why were they transformed into rocks? Exactly so that we remember who we are, what we are ... Our story is there ... There is a story that we tell a lot among us natives, that these marks, that these graphics, must be preserved, must be protected, because if the whites discover a large quantity, they will damage the place… This opinion has passed from generation to generation, of what happened with the house of Akuankano… The house of Akuankano, which is in the middle Xingù, the researchers were there and removed various things from the hut, the hut transformed into stone, and removed there various vestiges to take them towards various places .. Archaeologists is not it ... And we do don't like that at all ...
And I myself did not like it at all because it ended up damaging the place which was the home of the Akuankano who were the first families who inhabited this planet, thousands and thousands of years ago, and that the Great Spirit transformed their huts into rock, so that we always remember who we are ... So our stories lived from generation to generation, so that they are told from generation to generation, as we tell to generations future, to the children, and the children will pass it on to other people, and the children of these children will pass it like that from generation to generation. This is how our story is told in oral form, and also with a symbology that only we know ... (YH: petroglyphs probably?) Is it good? ... If I believe in the pyramids of Amazonia? Yes, I believe that these are huts transformed into rock, where our history lives, where our ancestors live, and places like that must be preserved ... That's it ...
If you liked this video like it, if you didn't like it no matter ...
YH : bon, il y a beaucoup de répétitions, ce qui aide d'ailleurs à la traduction, mais aussi des mentions du bas et du moyen Xingù, probablement pour ne pas situer clairement ces vestiges mentionnés en ce qui concerne cette "maison de Akunakano", visitée à priori par les conquistadores portugais et/ou espagnols, possiblement des chercheurs et archéologues (Colonel Fawcett et autres ?), mais aussi possiblement des nazis selon l'Histoire connue et la mention que des chercheurs se seraient installés un moment sur les lieux. Mais il est aussi fait mention de plusieurs huttes-pyramides protégées.
D'autres vidéos et sites (souvent brésiliens ou portugais) mentionnent et montrent d'éventuelles pyramides en amazonie (mais un ancien volcanisme y existe aussi probablement, portant à confusion), sans compter des surprenants géoglyphes ou fondations découverts après le défrichage intensifs de portions de jungles. Des études scientifiques récentes prouvent même les traces archéologiques d'agriculture et de villages anciens insoupçonnés tant dans l'Amazonie brésilienne que la péruvienne, équatorienne ou colombienne, guyanes et autres... La fameuse terra preta, la terre la plus fertile au monde probablement a été aussi identifiée dans plusieurs endroits liés à ces (cette ?) cultures très anciennes et constiturait un bon pourcentage de l'Amazonie, probablement "terraformée" sur plusieurs centaines de milliers de kilomètres sur une période de plusieurs milliers d'année, avant de redevenir une jungle. Vous trouverez plusieurs liens ci-dessous qui en parlent, y compris des traductions de publications scientifiques de ces dernières années.
Voici quelques vidéos, vous pouvez parfois avoir une traduction (pas très bonne) en français ou autres en jouant sur les propriétés sous-titres :
Une vaste étude confirme la singularité génétique basque
Crédit André Flores-Bello (EL PAÍS) Représentation de la structure génétique dans le territoire basque historique, où le vert représente l'ascendance basque, et le bleu et le rouge, le mélange avec les communautés voisines.
La plus grande étude jamais réalisée sur près de 2 000 échantillons d'ADN réalisée par des chercheurs de l'université Pompeu Fabra (UPF) de Barcelone a confirmé la "singularité génétique" des Basques en Europe. L'enquête, cependant, a révélé que cette différence n'a commencé à émerger qu'il y a 2 500 ans, à l'âge du fer. " Nos analyses confirment que les Basques ont été influencés par les grandes vagues migratoires en Europe jusqu'à l'âge du fer, selon un schéma similaire à celui de leurs populations environnantes ", expliquent les auteurs dans l'étude publiée dans la revue Current Biology.
Disons tout de suite que l'histoire de la génétique basque est jonchée de résultats contradictoires. L'un des co-auteurs de la nouvelle étude, Jaume Bertranpetit, avait déjà mené des recherches en 2010 qui étaient parvenues à la conclusion inverse : que les Basques ne présentaient pas une unicité génétique. " Sans aucun doute, nos précédents travaux n'étaient pas corrects ", reconnaît Bertranpetit. Son groupe avait utilisé des techniques d'analyse génétique qui ont maintenant été dépassées par les nouvelles technologies (YH : qui seront à leur tour dépassées tôt ou tard).
L' origine des Basques fascine la communauté scientifique depuis le XIXe siècle. L'anthropologue français Paul Broca s'est faufilé dans un cimetière basque une nuit de 1862 pour voler des crânes qu'il voulait étudier pour leurs supposées différences génétiques. Juan José Ibarretxe, premier ministre du gouvernement régional basque jusqu'en 2009, a proclamé que le peuple basque « existe depuis 7 000 ans » pour promouvoir sa vision d'un État basque indépendant. Et le président de l'époque du Parti nationaliste basque (PNV), Xabier Arzalluz, a affirmé en 2000 que les Basques étaient « les plus anciens habitants d'Europe », avec « leurs propres racines » depuis la préhistoire.
Bien que les différences génétiques basques soient notables, l'étude montre que c'est le résultat de siècles d'isolement et de consanguinité potentiellement causés par des dialectes basques uniques qui n'ont aucun croisement avec d'autres langues européennes, ni même avec aucune autre langue vivante aujourd'hui. YH : notons aussi tout de suite que plusieurs linguistes ne semblent pas d'accord avec ce postulat, ni même d'ailleurs d'accord avec les origines et datations de certaines migrations, voir ci-dessous.
Leur langue limitait leur interaction avec les autres communautés , qui ne pouvaient pas les comprendre. " Nos analyses soutiennent l'idée que l'unicité génétique des Basques ne peut pas être attribuée à une origine différente par rapport aux autres populations ibériques, mais plutôt à un flux de gènes externes réduit et irrégulier depuis l'âge du fer ", indique l'étude. Cela signifie que « les Basques ne sont pas des Martiens », plaisante David Comas, auteur principal de l'étude et professeur d'anthropologie biologique au Département des sciences expérimentales et de la santé (DCEXS) de l'UPF.
Il y a environ 7 000 ans, des groupes génétiquement très proches des agriculteurs et éleveurs néolithiques d'Anatolie sont arrivés dans la péninsule ibérique. Leur mélange avec les populations indigènes a laissé des groupes dont l'ascendance était à 80 % néolithique et 20 % mésolithique local, selon le généticien basque Íñigo Olalde, dont l'équipe de l'université Harvard a reconstitué l' histoire génomique de la péninsule ibérique en 2019.
Par la suite, il y a environ 4 500 ans, les nomades qui ont quitté les steppes de la Russie actuelle ont commencé à arriver dans la péninsule ibérique, remixant les gènes de la population dans un équilibre de 40% d'ascendance étrangère et 60% de ce qui s'y trouvait déjà. C'est le substrat génétique commun à tous les peuples de la péninsule ibérique, y compris les Basques.
Cette étude récente, alliant la linguistique et la génétique ne semble pas dire la même chose au niveau des datations et origines réelles de certaines migrations en Europe de l'ouest et y est aussi cité d'autres études, comme celle-ci: "Une étude canadienne, The Homo Neanderthalis and the Dravidians : A Common Origin and Relation to Harappan Civilisation and Vedas, estime que les Dravidiens, Sumériens, Egyptiens, Etrusques, Celtes et Basques avaient une même origine, avaient conservé des gènes néanderthaliens - en particulier les Basques - présentaient une même déficience du métabolisme du cholestérol à l’origine d’autres déficiences génétiques, parlaient et écrivaient une langue commune akkado-dravidienne et avaient adopté un modèle semblable de société matriarcale basé sur le culte de la Déesse-mère." :
La carte ci-dessus, réalisée dans le cadre d’un projet géno-géographique de National Geographic financé par IBM, résume bien ces migrations et le rôle majeur que l’Inde a joué dans la diffusion d’une civilisation venue d’Afrique de l’Est tant vers l’Asie du Sud-Est que vers les steppes d’Asie centrale, l’Europe et l’Afrique du Nord. (Source : Genographic Project web site. http://www-03.ibm.com/press/us/en/photo/35881.wss )
Alors que d'autres linguistes affirment que le Basque est considéré comme l'une des 4 langues en provenance directe de... l'Oural, dans le Caucase Russe. Ce qui d'ailleurs n'est pas gênant en soit puisque l'Oural est aussi considéré comme étant un lieu de passage des mêmes migrations provenant d'Asie Centrale, avec donc un endroit où les gênes et les langues se sont mélangés...
Olalde affirme que les Basques sont génétiquement différents du reste de la péninsule ibérique – mais pas si différents. « Il y a des décennies, on disait que les Basques étaient la continuation des chasseurs-cueilleurs, puis on a vu que c'était un mensonge total. Ensuite, on a dit qu'ils étaient une continuation du peuple néolithique qui est venu plus tard et cela s'est également avéré faux », explique-t-il.
Retour donc sur la navigation préhistorique et protohistorique, pour accompagner le changement de consensus en cours au sujet de l'ancienneté de la navigation (humaine et préhumaine) grâce aux découvertes et aux études scientifiques liées. Je vais parler donc aujourd'hui des bateaux de Ferriby, dont les dernières datations (calibrées C14 en 2001) font remonter le plus ancien à plus de 2000 ans avant JC. Et on ne parle pas ici de pirogues préhistoriques mais bien de bateaux en bois cousus.
Les plus anciens bateaux d'Europe construits en planches de l'âge du bronze ont été trouvés près des estuaires britanniques et des voies maritimes. Ces lieux de découverte montrent qu'ils faisaient du commerce et échangeaient des marchandises et pouvaient également prendre la mer. L'ambre et le métal étaient échangés depuis la mer du Nord et le canal (la Manche) où les marchandises de prestige allaient, les idées suivaient. Les constructeurs de bateaux étaient des techniciens, des marins et ils étaient des pionniers, des explorateurs. Autant le dire tout de suite : les navires cousus identiques semblent avoir existé aussi en Méditerranée, faisant de cette technique une sorte d'héritage mondial, mais que le plus ancien découvert est plus récent que ceux d'Angleterre. Les plus anciens étant probablement les asiatiques (inuits et sibériens) et aussi probablement à l'origine de l'héritage mondial concernant la navigation de l'homme moderne, via le nord de l'Europe notamment. A priori, le plus ancien bateau cousu de Méditerranée, découvert à Zambratija en 2014, date du 7e siècle av. J.-C seulement. On constate aussi que les techniques sont inchangées pendant de nombreux siècles à leur sujet, alors que d'autres techniques apparaissent en parallèle.
D'une façon certaine et archéologique, les premiers bateaux de l'homme moderne datent du néolithique, des pirogues monoxyles, mais d'autres types de bateaux (de type skiff) ont été conçus également. Il semblerait aussi que des radeaux s'appuyant sur des outres ou des amphores, inspirés pour le transport de ces dernières ou non, émergent au Moyen-Orient : en Mésopotamie, en Égypte ou en Crète selon l'interprétation que l'on fait de certaines gravures. On a par exemple retrouvé à Noyen-sur-Seineen France une pirogue monoxyle, fabriquée dans un tronc de pin sylvestre et conservée sur une longueur de plus de 4 mètres, datée du mésolithique (-7000 av. J.-C.), et actuellement visible au musée de Nemours. Deux autres pirogues, disposées côte-à-côte et en excellent état, ont également été découvertes en amont de Paris, à Nandy en France, et sont datées de 7245-6710 av. J.-C. pour la plus ancienne, 7040-6620 av. J.-C. pour l'autre, ce qui en ferait a priori les plus vieux bateaux découverts sur le plan mondial. Archives:Un bateau en roseau vieux de 7 000 ans a été découvert au Koweït. En fait, le plus ancien bateau jamais découvert, le canoë Pesse, a été trouvé aux Pays-Bas, c’est une pirogue faite à partir de tronc d’arbre évidé de Pin sylvestre (Pinus sylvestris) qui a été construit entre 8200 et 7600 av. J.-C. (entre 10200 et 9600 ans avant maintenant donc) Ce canoë est exposé au Drents Museum à Assen, aux Pays-Bas. Notons que la découverte récente d'un chantier naval daté du mésolithique, en Angleterre également, apporte également une grande pièce archéologique à la navigation préhistorique précoce, y compris maritime.
Les bateaux de Ferriby sont datés eux du début de l'âge du bronze et ont été découverts en 1937 sur la rive nord de l'Humber, à proximité de North Ferriby dans l'East Yorkshire en Angleterre. Des planches furent remarquées dans l'estran de l'Humber en 1937 par Edward et Ted Wright, des fouilles eurent lieu à partir de 1938 effectuées par Philip Corder, mettant au jour entre 1939 et 1940 les vestiges du premier bateau, Ferriby-1. En novembre 1940 fut mise au jour la planche-quille du deuxième bateau, Ferriby-2, par les frères Wright, jusqu'à ce que la guerre oblige l'arrêt des fouilles.
Edward Wright, Les Ferriby Boats: Seacraft of the Bronze Age. 1990, Routledge, Londres.
À la fin de la guerre, en 1946, les fouilles sont reprises et les restes des barques (Ferriby-1 et Ferriby-2) sont alors découpés pour être amenés au musée national de la Marine à Greenwich, où elles sont datées de l'Âge du Bronze. En 1963, Ted Wright découvre les restes d'un troisième bateau, Ferriby-3, qui sont retirés et amenés au musée de Hull. En 1984 et 1989, sont découverts quelques rares restes de deux autres bateaux, Ferriby-4 et Ferriby-5.
Lors d'une nouvelle datation effectuée en mars 2001, ces restes furent alors proclamés comme étant les plus anciennes barques assemblées d'Europe.
L'histoire de la Terre envoie un avertissement climatique
Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par l'Université de St Andrews, a collecté des données couvrant les 66 derniers millions d'années pour fournir de nouvelles informations sur les types de climats auxquels nous pouvons nous attendre si les niveaux deCO 2 continuent d'augmenter au rythme actuel. L'augmentation projetée entraînerait des niveaux préhistoriques de chaleur qui n'ont jamais été ressentis par les humains. En fait, cette étude souligne qu'une action urgente est nécessaire pour éviter les niveaux préhistoriques de changement climatique.
L'étude, publiée dans la revue scientifique Annual Review of Earth and Planetary Sciences (lundi 31 mai 2021), fournit l'histoire la plus complète à ce jour de l'évolution du CO 2 au cours des 66 derniers millions d'années, le temps écoulé depuis que les dinosaures ont parcouru la planète pour la dernière fois. Les données collectées montrent plus clairement que jamais le lien entre CO 2 et climat.
En collaboration avec des collègues de la Texas A&M University, de l'Université de Southampton et de l'Université suisse ETH Zürich, l'équipe internationale a rassemblé des données collectées au cours des 15 dernières années à l'aide de techniques de laboratoire de haute technologie.
Des échantillons ont été prélevés sur des carottes de boue des fonds marins, où des fossiles microscopiques et des molécules anciennes s'accumulent, préservant une histoire de ce à quoi ressemblaient le CO 2 et le climat à l'époque. En tirant ces anciens atomes au moyen d'instruments super sensibles, les scientifiques peuvent détecter les empreintes chimiques des changements passés du CO 2, qui peuvent être comparés aux changements actuels. Par exemple, l'étude explique, grâce à la combustion de combustibles fossiles et à la déforestation, comment les humains ont maintenant ramené le CO 2 à des niveaux jamais vus depuis environ trois millions d'années.
USA: Des outils de tatouage de plus de 5 500 ans découverts
Deux os de cuisse de dinde déterrés auparavant avec des pointes aiguisées (en haut) sont les plus anciens outils de tatouage connus. Deux autres os de dinde du même site (en bas) peuvent également avoir été utilisés pour le tatouage mais manquent d'autorisations pour l'analyse. - A. DETER-WOLF, TM PERES ET S.KARACIC / JOURNAL OF ARCHAEOLOGICAL SCIENCE: REPORTS 2021
C'est très étonnant, mais il semble bien que l'étude et publication scientifique récente au sujet d'artefacts découverts dans les années 1980 (comme quoi il faut être très patient en science !) révèle la découverte des plus anciens outils de tatouage à ce jour, mais au Tennessee, aux USA...
Les anciens outils de tatouage sont difficiles à trouver ou même à reconnaître comme des outils pour créer des designs de peau. Mais de nouvelles études microscopiques sur deux os de jambe de dinde aux extrémités pointues indiquent que les Amérindiens ont utilisé ces objets pour faire des tatouages de il y a environ 5520 à 3620 ans.
Ces os tachés de pigments sont les plus anciens outils de tatouage connus au monde, disent l'archéologue Aaron Deter-Wolf de la Division d'archéologie du Tennessee à Nashville et ses collègues. La découverte suggère que les traditions de tatouage amérindien dans l'est de l'Amérique du Nord remontent à plus d'un millénaire plus tôt qu'on ne le pensait auparavant ( SN: 3/4/19 ). Ötzi l'homme des glaces, qui vivait il y a environ 5250 ans en Europe, affiche les plus anciens tatouages connus ( SN: 13/01/16 ), mais les chercheurs n'ont trouvé aucun des outils utilisés pour fabriquer les tatouages de l'homme des glaces.
Histoire orale et techniques de mémorisations ancestrales
La transmission des données techniques, connaissances culturelles et généralement des us et coutumes en l'absence d'écriture (ou reconnue comme telle par les normes modernes) divise la communauté scientifiques des spécialistes depuis des générations. Entre les tenants de l'oublie rapide, en trois générations pour une déformation des informations via la transmission seule de la bouche à l'oreille, et ceux d'une très bonne mémorisation au contraire des données grâce à diverses techniques de mémorisation acquises depuis des millénaires, les extrêmes sont défendues par plusieurs chercheurs de pars et autres, avec d'ailleurs certains tests et études abondant dans les deux sens.
« et s’oppose d’une certaine façon à la culture officielle, comme caractéristique du combat qui se livre depuis des siècles entre deux formes de civilisation1 ».
Une tradition est en quelque sorte atemporelle 2. Une tradition est vouée au changement lorsque son environnement est lui-même modifié. La tradition orale, comme son nom l’indique, est avant tout une « tradition 3 » dans le sens où nous l’entendons, – une tradition est un fait remontant du passé, conservée en partie ou dans son intégralité –. Ce passé représentant bien entendu celui du genre humain. Il est la preuve de l’identité d’un peuple, il démontre les savoirs, les habitudes, l’art de vivre, et démontre à travers toutes les représentations traditionnelles ou autres, ce qui doit être préservé. La tradition orale est ainsi en relation avec les aspects du pays, de la région à laquelle elle correspond, qu’elle soit en relation avec le peuple, la langue utilisée par ce dernier, les coutumes, les croyances, les activités, et bien d’autres aspects, lesquels appartiennent à notre environnement. L’expression de « tradition orale » impliquerait que celle-ci ait été transmise de génération en génération seulement par voie orale 4. Nous pouvons cependant difficilement imaginer que la tradition orale – les récits, les doctrines, les croyances, appartenant au répertoire des contes – ait été uniquement transmise par voie orale. De plus, il est ardu de trouver de nos jours des conteurs acceptant de narrer les traditions d’antan. Ainsi, la voie orale n’est pas seulement l’unique moyen de transmission. Il existe par conséquent une tradition, auparavant orale, et qui est actuellement écrite. De nombreuses anthologies nous permettent de retrouver « l’authentique ». Sans elles, ces traditions auraient été vouées sans aucun doute à une totale disparition. Le souci est cependant de recréer à l’écrit, à l’identique, les versions orales et d’en faire ressortir toutes les caractéristiques lexicales, linguistiques, propres à l’environnement et à l’époque à laquelle elles correspondent. En effet, les termes utilisés autrefois pour nommer certains aspects de la vie courante ne sont plus les mêmes de nos jours."
Ces suppositions de pars et autres de spécialistes (cela a mené à la naissance de la civilisation en liaison avec l'écriture reconnue par normes modernes), doivent être modérées par les avancées sur les connaissances sur les pétroglyphes et peintures pariales préhistoriques, ainsi que par les affirmations des aborigènes d'une tradition orale accompagnée de symbolisme et d'indices à travers les pétroglyphes, gravures et peintures, et donc bien d'une forme d'écriture avant l'heure, appuyant la tradition orale pour une meilleure préservation, mais non décryptée comme telle selon des normes définies modernement.
" Dans la grotte du Parpallo près de Valence (Espagne), Jean Clottes a relevé la récurrence de rites immuables pendant 10.000 ans (offrandes répétées avec 4.500 plaquettes gravées ou peintes dans des couches allant du Gravettien au Magdalénien final). Comme le constate ce spécialiste de l'art pariétal : « ces comportements témoignent de façon indiscutable de la persistance de la même tradition religieuse sur dix millénaires ».
La grotte de Taforalt est un site majeur pour comprendre l'évolution des cultures préhistoriques du Paléolithique supérieur de l'Afrique du Nord. À des niveaux « Atériens » (industrie de type paléolithique moyen taillée par un homme moderne archaïque) qui semblent commencer vers -100.000 succèdent abruptement vers 25.000 BP (Before present) des niveaux « ibéromaurusiens » (industrie du Paléolithique supérieur à outillage microlithique associée à des hommes modernes). L'Ibéromaurusien se termine vers 10.000 BP et évolue vers le Néolithique. Le site a fourni de nombreuses sépultures des hommes ibéromaurusiens et de nombreux renseignements sur leur mode de vie. Les fouilles dans ce site ont repris récemment. Ces hommes ibéromaurusiens ont vu l'émersion et la disparition des îles du détroit de Gibraltar.
Si l'ethnographie et la Préhistoire nous montrent l'efficacité de la tradition orale chez les peuples sans écritures et l'aptitude à transmettre sur des millénaires le souvenir d'évènements naturels catastrophiques, pourquoi refuserons-nous cette possibilité aux peuples antiques ? "
En fait, la volonté de démontrer une certaine linéarité en ce qui concerne l'évolution de l'écriture pourrait masquer le fait que les proto-écritures proviendraient elles-mêmes d'une culture pétroglyphique multimillénaire en faisant remonter ses origines à l'aube des temps et à cet accompagnement au fil du temps de la mémoire orale par des traces symboliques (avec des périodes géométriques, y compris sur les céramiques) très répandues mondialement et sur des périodes très longues.
Cette nouvelle étude nous amène à découvrir d'autres techniques de mémorisation ancestrales.
Une ancienne technique de mémorisation autochtone s'est avérée supérieure à l'ancienne technique grecque du «palais de la mémoire» pour rappeler et conserver des informations factuelles.
Source: Université Monash
Des scientifiques australiens ont comparé une technique grecque ancienne de mémorisation de données à une technique encore plus ancienne de la culture aborigène, utilisant des étudiants dans une école de médecine rurale.
L'étude a révélé que les élèves utilisaient une technique appelée palais de la mémoire dans laquelle les élèves mémorisaient des faits en les plaçant dans un plan de mémoire de la maison d'enfance, leur permettant de revisiter certaines pièces pour récupérer ces données. Un autre groupe d'étudiants a appris une technique mise au point par des aborigènes australiens au cours de plus de 50 000 ans de vie dans une relation de garde de la terre australienne.
Les élèves qui ont utilisé la méthode autochtone de se souvenir avaient une rétention des faits significativement améliorée par rapport au groupe témoin et au groupe «palais de la mémoire».
L'étude dirigée par le Dr David Reser, de l'École de santé rurale de l'Université Monash et le Dr Tyson Yunkaporta, de l'Institut NIKERI de l'Université Deakin, vient d'être publiée dans PLOS One.
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