Ce sont dans ces sanctuaires que des amérindiens, identifiés d'abord comme des Arawaks (Caribs) et des Tainos, mais aussi depuis par les Igneri, considérés comme les vrais indigènes pré-colombiens, habitant les Bahamas, les Grandes Antilles et quelques petites îles antillaises, et qui ont laissé des peintures et des témoignages de leur lointaine culture. Des datations ont confirmé un âge étalé sur 8000 à 2000 ans pour ces peintures, et on sait aussi qu'un peuple s'est installé très tôt à Cuba par exemple puisque des traces très anciennes y auraient été découvertes récemment...
Ce n'est qu'en 1955 qu'un prêtre, Tarciso Villanueva, accompagné de jeunes scouts, redécouvrira la " Cueva del Corral ", et ce n'est qu'en 1976 qu'une mission du Museo del Hombre Dominicano, dirigée par Dato Pagan Perdorno, réalise les premiers relevés topographiques et photographiques de ces cavités, ce qui provoque en même temps leur classification en tant que "parc national". Depuis, Domingo Abreu Collado (président du seul groupe spéléologique de l'île), lutte pour la reconnaissance et protection de ces sites. Car malgré leur classement comme parc national, le site archéologique n'a jamais fait l'objet de protection réelle ni d'attention particulière.
La scène internationale avait été alertée lors du 8ème symposium international d'art rupestre américain qui s'était déroulé à Saint-Domingue en juin 1987. En 1992, Robert Bednarik écrivait dans le rapport INORA (t17) l'importance de ces sites et faisait état de demandes répétées auprès de l'IFRAO pour une intervention directe de cet organisme. Malheureusement, cela est resté sans suite et les préjudices causés à ces sites se poursuivent et atteignent un degrés de risques pouvant provoquer leur destruction pure et simple.
Des carriers sans scrupules dynamitent au-delà de leurs limites d'exploitation à l'intérieur même du parc national. Des tirs ont eu lieu à 6 - 8 mètres de l'entrée de la Cueva la Cigua, provoquant le détachement des parois d'un bloc de 50 à 60 tonnes...
YH : peintures rupestres dans les grottes et interprétations des archéologues concernant ces rites dits "chamaniques" (cliquer dessus pour lire)
On note que ce n'est qu'en 1996 que ces sites ont enfin reçu une protection officielle, après quelques endommagements malheureusement irréversibles...
Ceci est un extrait de la Lettre Internationale d'informations sur l'Art Rupestre (I.N.O.R.A en anglais) N° 7 de 1994, une édition du Dr. Jean Clottes qui est intéressante car l'une des rares publications archivée de l'époque sur ce qui se trouve dans les Caraïbes au niveau antique, voir préhistorique.
" Given the international importance of these caves for the study of Amerindian groups that inhabited the Caribbean Islands for nearly 8,000 years prior to the arrival of western culture, the caves are being considered for the unique category of Capital Prehistoric De Las Antillas (Prehistoric Capital of the Antilles) and the rehabilitation of one of its caves and its surrounding area to match this new category. "
Autre source : https://en.wikipedia.org/wiki/Pomier_Caves
YH : on ne peut s'empêcher de faire la relation entre ces dessins de silhouettes d'oiseaux et les dessins similaires trouvés sur l'ïle de Paques, ainsi que toutes les légendes (mondiales) parlant des hommes-oiseaux ou dessinant des hommes-oiseaux... à ce titre, il est encore difficile d'appuyer la thèse de "culture locale" ou "d'un peuple"... mais bien plutôt d'une culture très ancienne et mondiale, trouvable sur tous les continents, et à des périodes pas très éloignées les unes des autres en final...
Ile de Paques-l'Homme-Oiseau
Yves Herbo Archives, compilations de données, Traductions, Sciences, Faits, Histoires, 19-11-2014