Chypre : Découverte d'un impressionnant bâtiment d'environ 7000 ans
Photo: Département des antiquités de Chypre
Le département chypriote des antiquités du ministère des Transports, des Communications et des Travaux publics vient d'annoncer l'achèvement de la mission archéologique 2019 de l'Université Aristote de Thessalonique (AUTH) dans les montagnes du Troodos. L'équipe, sous la direction du professeur Nikos Efstratiou, était composée d'étudiants de premier cycle et de troisième cycle de la section d'archéologie du département d'histoire et d'archéologie de l'AUTH et du chercheur chypriote Demetris Kyriakou.
Cette année, le site d’Agios Ioannis / Vretsia-Upper Rhoudias, situé dans la partie supérieure de la terrasse de la rivière Xeros dans une zone de hautes terres du district de Pafos (altitude: 460 m), découvert au cours de la saison de fouilles 2018, a été fouillé. Les fouilles de 2019 ont dévoilé un impressionnant bâtiment circulaire qui appartient chronologiquement à la « phase de Choirokoitian » (environ 6400 - 5600 av. J.-C.). Le bâtiment en pierre a un diamètre d'au moins 5 mètres et est extrêmement bien construit (constitué de deux lignes de pierres). Il est conservé dans un très bon état. D'autres structures plus petites ont également été révélées en association avec le bâtiment plus grand, ainsi qu'une zone réservée aux ordures. Les découvertes de l'excavation comprennent un grand nombre d'outils en pierre concassée, des outils en pierre brute et en pierre broyée, voir ci-dessous :
La découverte, dans cette région très éloignée et isolée de Troodos, de la tradition architecturale très caractéristique de la maison ronde, remet en question la notion répandue selon laquelle l'arrière-pays montagneux chypriote était une zone culturellement marginale.
Photo: Département des antiquités de Chypre
En outre, ce nouveau site augmente le nombre de sites de fouilles sur la « Phase Choirokoitienne », qui sont peu nombreux. Les résultats des fouilles AUTH à Agios Ioannis / Vretsia-Upper Rhoudias posent un nouveau problème de recherche sur la préhistoire chypriote tout en soulignant le rôle des zones de montagne dans l'archéologie chypriote, rôle sous-estimé jusqu'à présent.
Yves Herbo : Données sur le néolithique chypriote :
Dès l’époque du Miocène (de -23 à -5 millions d'années), l’île de Chypre est séparée du continent où les êtres humains feront leur apparition très tôt et où on peut observer, du Xe au IXe millénaire av. J.-C., la transition des sociétés de chasseurs-cueilleurs vers les premières cultures pastorales et agricoles. On peut aussi examiner la naissance des premiers établissements, la domestication animale, et la conquête de nouvelles connaissances techniques. La première présence humaine sur l’île de Chypre (à ce jour) remonte au Xe millénaire av. J.-C. (12000 ans avant maintenant), comme en témoignent le site archéologique d’Akrotiri-Aetokremnos ainsi que les trouvailles des fouilles menées au lieu-dit Roudia, au pied du massif montagneux de Troodos. Les fouilles effectuées récemment aux lieux-dits Agia Varvara-Asprokremnos et Agios Tichonas-Klimonas ont mis au jour des données qui confirment la présence humaine sur l’île pendant le IXe millénaire av. J.-C. Jusqu’à présent, les villages néolithiques les plus anciens de Chypre datent du 8300-8400 av. J.-C. (date calibrée, c’est-à-dire date qui prend en compte les corrections apportées par la dendrochronologie aux résultats de la datation par le carbone 14). Cette période est marquée par l’apparition de communautés florissantes de villages, dont les habitants pratiquent l’agriculture et l’élevage, et exploitent des espèces animales et végétales domestiquées malgré le fait que leurs ancêtres sauvages étaient totalement inconnus jusqu’alors à Chypre (il s'agit donc d'importation).
Cette culture est connue comme Néolithique précéramique chypriote. Précéramique, parce que les habitants de Choirokoitia ne maitrisaient pas la technique de la céramique. Cette culture est représentée par Choirokoitia et encore vingt sites dispersés sur l’île : du cap Apostolos Andreas-Kastros, au bout nord-est, jusqu’à Kholetria-Ortos, à la côté sud-ouest, et de Troulli et Petra tou Limniti, au nord, jusqu’à Kalavasos-Tenta et Parekklisia- Shillourokampos au sud, sans oublier le centre de l’île avec les sites de Dhali Agridi et Kataliontas-Kourvellos pour ne citer que les sites mis au jour par les fouilles.
En ce qui concerne l’origine du nom de Choirokoitia (Autrefois orthographié Khirokitia), la Grande Encyclopédie de Chypre explique : Selon l’opinion dominante le nom du village est composé des mots χοίρος (choiros, cochon en français) et κοίτη (koiti, lit en français), c’est-à-dire lieu d’élevage de cochons. Selon une autre version, le nom initial était Sidirokitida, c’est-à-dire le site où se trouve le fer (sidiros en grec). On dit encore que le nom provient du mot choirogetia, qui évoque la pratique de chiromancie. Selon une opinion différente, le nom Choirokoitia tient son origine du nom Ierokitida (lieu sacré). Une autre opinion pleine d’imagination soutient que le nom vient des mots γύρος (tour) et οικία (habitation) du fait que les habitations préhistoriques mises au jour sont de plan circulaire. En outre, selon la légende, le nom provient de la phrase Χαίρε Κιτία (Chere Kitia) adressée par la mystérieuse et notoire rigena (reine) de Chypre à une certaine amie de Kition...
Le site de Choirokoitia a été découvert en 1934 par l’archéologue chypriote Porfyrios Dikaios. Entre 1936 et 1946, Dikaios y mena au nom du Département des antiquités plusieurs campagnes. L’exploration du site fut reprise en 1976, par la Mission archéologique française de Choirokoitia sous l’égide du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du ministère des affaires étrangères et européennes de la France, sous la direction d’Alain Le Brun. Le site se caractérise par la forte présence de données archéologiques remontant au passé le plus lointain de l’histoire de Chypre. Datant du VIIe millénaire av. J.-C. (9000 ans avant maintenant), le village néolithique de Choirokoitia est accroché aux flancs d’une colline, dans la partie est du site. Le village pittoresque de Choirokoitia est situé dans un paysage mamelonné du district de Larnaka, à environ 33 km de la ville de Larnaka.
Choirokoitia est installé sur les versants d’une colline situé sur la rive ouest de la rivière Maroni, à 6 km de la côte méridionale de l’île. Les zones construites sont traversées du nord au sud par une structure longiligne construite en pierre, long de 185 mètres. Cette structure a été mise au jour par Poprhyrios Dikaios qui la tenait pour la rue principale de l’établissement. Pourtant plus tard, la poursuite des recherches a fait apparaître une réalité toute autre : la structure en question était le mur d'enceinte du village néolithique, qui peut être détecté au périmètre de la zone bâtie à une distance de 260 mètres. Cette construction a demandé un effort collectif, ce qui implique une structure sociale complexe. Ce mur a été utilisé jusqu’au moment où le village a débordé cette limite. L’extension de l’établissement a abouti à la construction d’un nouveau mur en pierre qui peut être reconnu sur une longueur de plus de 100 mètres, dont 60 mètres sont déjà mis au jour.
Les trouvailles scientifiques indiquent un important changement climatique en Europe et au Proche Orient vers 6200 av. J.-C. Les campagnes de fouilles et la recherche hydrogéomorphologique sur le site de Choirokoitia attestent l’existence de plusieurs épisodes de cours d’eau torrentiels qui ont entrainé une forte érosion des sols. Après cette période, les conditions climatiques semblent se stabiliser pour correspondre au climat méditerranéen tempéré.
L’habitation de Choirokoitia est une construction de plan circulaire dont le diamètre externe varie entre 2,30 et 11,00 mètres, et le diamètre interne varie entre 1,40 et 7,50 mètres. La partie inférieure des murs en pierre est conservée. Pour la partie supérieure des murs, les matériaux mis en œuvre étaient le mortier, la paille, la brique crue et la pierre. Les toits étaient plats, en terrasse, et couverts de matériaux comme le bois, les branchages, la paille et la terre. Un foyer occupait le centre de l’habitation. Les fouilles ont démontré que le village se définissait comme le regroupement de plusieurs de ces constructions circulaires autour d’un espace non-couvert où se trouvait une installation à broyer les grains. La plupart des habitations néolithiques disposaient d’une soupente utilisée comme lieu de stockage. En outre, les entrées étaient étroites et le seuil était légèrement surélevé de façon à protéger l’espace intérieur des inondations. Il semble que les murs étaient ornés de décorations murales peintes. Cependant le mauvais état des murs ne permet pas aux chercheurs de constater s’il s’agit de motifs géométriques ou figuratifs.
En ce qui concerne la couverture des habitations, la toiture en coupole était la solution la plus fréquemment retenue. Cependant les recherches effectuées par la Mission archéologique française ont démontré que le toit était plat : l’un des sols d’une construction fouillée était recouvert d’une telle couverture effondrée en un seul bloc à cause d’un incendie. L’assemblage des fragments de pisé a permis de restituer la toiture originale. L’une de deux faces des fragments portait des empreintes de branchages et de roseaux recouverts de couches de pisé et soutenus par des traverses en bois. Une autre découverte importante de la Mission française, au bout nord-ouest du site qui semble aussi représenter la limite de l’établissement, est la structure circulaire composite des murs de certaines habitations qui combine un anneau intérieur de briques crues et recouvert de mortier et un anneau extérieur entièrement en pierre. Ce nouveau type architectural, qui remonte au début du septième millénaire, évoque les premières maisons palestiniennes de la culture natoufienne datant du huitième et du neuvième millénaire, à laquelle il semble être associé de manière directe ou indirecte.
Afin de rendre le site plus compréhensible aux visiteurs, le Département des antiquités, en partenariat avec la Mission archéologique française de Choirokoitia, a entrepris la reconstitution de cinq éléments d’habitation de plan circulaire ainsi que d’un tronçon du mur d'enceinte et d’un des dispositifs d'accès au village. La reconstitution a été réalisée conformément aux pratiques de construction traditionnelles et avec l’utilisation de matériaux traditionnels provenant de l’endroit et de la rivière de Maroni qui coule à côté 7 du site archéologique. À l’intérieur des habitations sont placés des répliques d’objets néolithiques.
Les pratiques funéraires dans l’établissement de Choirokoitia révèlent de façon significative la religiosité de ses habitants qui puise dans le respect et le culte des morts. Les sépultures sont des inhumations individuelles ; le corps est le plus fréquemment couché sur le côté droit, en position contractée, dans des fosses creusées à l’intérieur même des habitations. Une fois la fosse comblée, le sol de l’habitation est remis en état.
Le corps est parfois mis en terre avec des offrandes funéraires en fonction du sexe du défunt. Dans un certain nombre de cas, on place également dans la fosse des objets d’usage quotidien comme les récipients en pierre, brisés ou intacts, les colliers de coquilles marins et de perles en pierre. De plus, dans certaines fosses, une pierre brute ou travaillée est placée sur le corps. C’est ainsi que les habitants de Choirokoitia croyaient empêcher le retour du défunt dans le monde des vivants. Un autre rituel funéraire comprend une petite tête de femme en argile, dont les traits sont représentés de manière naturaliste et les cheveux de lignes ondulées verticales en relief. Cette idole en argile est unique de son genre et l’exemple le plus ancien de l’art plastique chypriote.
Les décors muraux découverts sur le site sont très rares, et en mauvais état, ce qui les rend peu compréhensibles. Pourtant on peut voir les restes d’une composition sur l'un des plus clairs décors muraux trouvé sur le site de Kalavasos-Tenta. La décoration représente au moins deux figures humaines, les bras levés, dont la posture rappelle celle d’une figure décorant un petit bol recueilli à Choirokoitia et celle des figures du site 8 de Çatal Hüyük, en Anatolie – ce qui nous permet de conclure que la représentation de la figure humaine faisait part de la thématique de l’imagerie. (Çatal Hüyük est considérée comme l'une des premières villes de l'humanité).
La figure humaine est aussi le thème dominant des figurines trouvées, ce qui met en évidence des similarités avec les cultures du Proche-Orient. Les figurines sont toutes en pierre, à l’exception d’une tête modelée en argile trouvée sur le site de Choirokoitia et exposée actuellement au Musée de Chypre, à Lefkosia. Certaines figurines humaines sont soit de silhouettes découpées sur un petit galet par des encoches latérales parfois complétées par une encoche verticale marquant les jambes, soit des représentations plus abstraites. Pourtant il y a des pièces où le travail de mise en forme est plus poussé et où on peut voir plus de détails. De tels exemples sont exposés au Musée de Chypre (salle 1), à Lefkosia, et au Musée archéologique du district de Larnaka (salle 1, à droite). Par contre, l’absence de la figure féminine dans l’imagerie du Néolithique précéramique chypriote est particulièrement frappante, étant donné qu’au Proche-Orient déjà à partir du IXe millénaire, on voit se multiplier les représentations de la figure humaine, d’abord et par prédilection sous une forme féminine.
Sur l’ensemble du site plus de 240 sépultures sont mis au jour qui, pour la plupart, contiennent les restes d’enfants et de nourrissons, ce qui indique un taux de mortalité élevé parmi les enfants et les adolescents. Les études scientifiques des squelettes et des crânes trouvés sur le site indiquent que la durée de vie moyenne des habitants de Choirokoitia était de 35 ans pour les hommes et de 33 ans pour les femmes. Les recherches craniologiques et anthropologiques ont montré que la plupart des habitants de l’établissement avaient un crâne très court. Ce phénomène, en combinaison avec la présence de l’obsidienne, de la cornaline, de l’hématite et de plusieurs pierres précieuses parmi les mobiliers, fut l’objet de nombreuses réflexions qui ont abouti à diverses théories ayant trait à l’origine des premiers habitants de l’île et le développement du Néolithique acéramique chypriote. Des théories liées à la présence de l’obsidienne, de la cornaline et des pierres précieuses (n’existant pas dans les 9 couches géologiques de l’île et provenant de la région centrale de l’Asie MineureAnatolie sud-ouest, de la Palestine et de l’île de Délos) soutiennent que les premiers habitants de Chypre sont venus notamment de Palestine, et que quelques tribus sont probablement venus de l’Asie Mineure en apportant avec eux ces matériaux. Le musée de Chypre renferme d’outils en obsidienne, provenant sans doute de l’Asie Mineure ou de Délos.
Or ces théories sont discutées, étant donné que d’autres théories attribuent la présence de ces matériaux, parmi les trouvailles du Néolithique acéramique de Choirokoitia, aux échanges commerciaux entre l’île de Chypre et les régions avoisinantes. D’après ces théories, le Néolithique acéramique de Choirokoitia, et en général de Chypre, est le résultat d’une évolution sur place d’une culture plus ancienne. La différence entre les traits essentiels et les éléments fondamentaux des cultures des régions avoisinantes de l’Asie Mineure-Anatolie et de Palestine et celle de Chypre, au cours du VIIe millénaire, vient conforter cette idée. Les habitations de plan circulaire de Choirokoitia remontant environ au VIIe millénaire ressemblent plutôt aux habitations de plan circulaire palestiniennes du Natoufien datant des VIIIe et IXe millénaires, et n’ont aucune ressemblance avec les habitations du VIIe millénaire à Jéricho ou Mallaha (Einan), qui sont de plan rectangulaire, à sol enduit, rougeâtre poli. Au cas où les premiers habitants de Chypre seraient vénus de ces régions palestiniennes pour fonder des colonies, ils auraient au moins dû construire leurs premières habitations selon leurs principes architecturaux et non selon les principes plus anciens de la période natoufienne. Il n’est pas exclu que des fouilles futures sur les sites préhistoriques chypriotes ne révèlent une période proto-néolithique qui va s’identifier sur le plan chronologique et culturel au natoufien palestinien, et que la découverte de nouveaux éléments ne jettent une lumière nouvelle sur l’identité jusqu’ici obscure des premiers habitants de l’île.
Les habitants de Choirokoitia fabriquaient des outils en silex, en calcaire, en diabase et en os animal (souvent de métatarses de chevreuil). Les outils étaient destinés à la recherche des ressources alimentaires, à la préparation de la nourriture et à des activités de transformation d’objets. En particulier, les outils mis au jour ont été utilisés pour la moisson, la fente des roseaux, le travail du bois et le grattage de peaux fraîches. Les outils osseux abondants ont été utilisés pour la transformation d’objets, qui étaient destinés entre autres à perforer. Les outils comptent aussi des meules, des marteaux et peu de molettes.
Les habitants de l’établissement maîtrisaient le travail de la diabase, une pierre dure, pour fabriquer des vases en pierre qui sont caractéristiques de la période acéramique chypriote (7500-5200 av. J.-C.). Des matières périssables (bois, vannerie, peaux) ont très certainement été employées, mais il n’en reste rien. Les récipients en pierre, en revanche, sont nombreux, de formes variées, tirés de plaques ou de blocs de brèche ou de calcaire dur. La vaisselle fine compte des bols et des bassins façonnés à partir de fragments de calcaire tendre. Une autre roche comme la picrolite, une pierre tendre de couleur verte, a été employée pour la confection d’éléments de parure. La picrolite était dérivée de galets usés par l’eau de la rivière Kouris, à l’ouest de Lemesos. Sur le site de Choirokoitia, une cache comportant un lot d’environ vingt galets non taillés atteste, selon les archéologues, l’existence d’un réseau d’approvisionnement en picrolite qui devait couvrir l’île entière, d’autant plus que des objets en picrolite ont été trouvés aussi dans le petit village de pêche du Cap Andreas-Kastros, au bout est de Chypre. Les colliers en dentales (coquilles marins), en cornaline, en hématite, en andésite et d’autres pierres précieuses témoignent du goût raffiné des habitants de Choirokoitia, comme le font également les décors qui ornent certains des récipients en pierre.
L’élevage, la chasse, l’agriculture et la cueillette de fruits sauvages fournissent l’essentiel des ressources alimentaires. En ce qui concerne la pêche, compte tenu de la taille des poissons capturés, par exemple le mérou, la daurade et le mulet, des techniques de capture élaborées impliquant l’usage de filets de bon maillage ou de lignes armés d’hameçons robustes, devaient être utilisées. L’agriculture est basée sur la culture des céréales, et des légumineuses telles les lentilles. Pistachiers, figuiers, oliviers et pruniers étaient cueillis. Tenus à l’extérieur du village, les moutons, les chèvres et les porcs étaient élevés. Les chypriotes néolithiques pratiquaient aussi la chasse des daims, cependant les méthodes de chasse sont inconnues. L’absence de pointes de flèche implique l’existence d’armes « rudimentaires », par exemple des hampes en bois dont la pointe est durcie par le feu, et des pièges. La découverte par la Mission archéologique française des grains de céréales carbonisés (blé amidonnier, engrain, épeautre, orge) ainsi que des légumineuses, démontre qu’à part la carne et le pain, le régime alimentaire des habitants de Choirokoitia comprend l’haricot, le petit pois, le pois chiche et les olives, cultivés dans la vallée avoisinante. La culture néolithique acéramique de Choirokoitia est marquée par une interruption soudaine au milieu du VIe millénaire ; l’établissement est abandonné pendant une très grande période, près de mille ans. L’établissement est réoccupé au Ve millénaire av. J.- C.
En même temps que Choirokoitia, la culture néolithique acéramique chypriote est développée et poursuivie à Tenta de Kalavasos, à Troulli du district de Kyrenia, à Petra tou Limniti, et au lieu-dit Kastros de Karpas, près du Cap Andreas. Pourtant, tous les établissements précéramiques de l’île sont soudainement abandonnés. Après cette période d’abandon, le site de Choirokoitia est réoccupé au cours du Ve millénaire. Il s’agit de la culture néolithique chypriote, ladite période néolithique II ou néolithique céramique qui dure jusqu’en 3900 av. J.-C.
L’architecture des maisons évolue sensiblement au cours du Néolithique céramique, pourtant à Choirokoitia aucune trace architecturale de cette période n’est préservée. La vaisselle en pierre est remplacée par les vases rouges à décor peigné (ktenisti), mis au jour notamment sur le site de Sotira. Les vases les plus représentatifs sont les grands récipients à lait munis d’un bec verseur hémisphérique. En même temps, la fabrication de vases en andésite continue conformément à la pratique acéramique. Les rituels funéraires, l’artisanat, l’agriculture et l’élevage ne présentent pas de grands changements, tandis que le niveau général, économique et culturel des habitants de Choirokoitia est à peu près le même, par rapport à celui des habitants qui avaient abandonné l’établissement depuis 1000 ans...
Aucune trace architecturale de ce nouvel établissement n’est préservée. Les données dont disposent les archéologues ne sont pas suffisantes pour expliquer son brusque abandon. Les analyses palynologiques ne laissent pas apercevoir de changement des conditions climatiques qui aurait détruit l’équilibre écologique de l’île et entraîné une diminution dramatique des ressources alimentaires. Aucune trace de catastrophe naturelle, d’épidémie ou d’un abandon à la suite d’actions ennemies. L’incertitude qui marque le début du Néolithique précéramique chypriote en marque-telle aussi la fin. En effet, aucune trace n’annonce l’émergence soudaine d’une culture si bien structurée et si différente, sur plusieurs aspects, des autres cultures connues du continent de l’Asie Mineure. Toutefois un faisceau d’indices concourt à indiquer l’existence d’un lien entre Chypre et le continent, à suggérer que la néolithisation de Chypre peut résulter d’une colonisation qui implique la traversée d’un bras de mer. D’ailleurs on sait, que déjà depuis le Paléolithique supérieur l’homme de la Méditerranée orientale maîtrisait l’art de la navigation. Donc, tout d’abord c’est la présence sur les sites chypriotes de matières premières, par exemple la cornaline et l’obsidienne, étrangères à l’île et donc importées. Un second indice c’est la faune qui est composée des espèces nouvelles sur l’île : le daim aux bois plats, le mouton, la chèvre et le porc, mais aussi le chat, le chien et le renard qui remplacent les hippopotames et les éléphants nains qui peuplaient l’île au Pléistocène.
C’est encore l’assemblage de céréales et de légumineuses que l’on trouve sur les sites chypriotes et dont on est en droit de supposer qu'il a été introduit sur l'île ; et même si les formes sauvages de certaines d’entre ces plantes existaient auparavant à Chypre, il n'en reste pas moins que ce sont les formes domestiques qui ont été retrouvées sur les sites. C'est-à-dire que, si ce ne sont pas les plantes elles-mêmes qui ont été importées sous une forme domestique, c'est du moins la pratique des manipulations amenant à leur domestication qui l'a été. Ce sont enfin l'usage de décorations murales peintes, la connaissance de la technique du polissage de la pierre et de celle du tissage qui replacent Chypre dans un contexte culturel général.
La zone A renferme à droite les vestiges du mur d’enceinte qui grimpe jusqu’au sommet de la colline. En outre on peut voir les bases des unités d’habitations circulaires. Au centre, on distingue une grande construction (IA) dont le diamètre extérieur est plus de huit mètres. Deux piliers massifs en pierre supportaient une soupente. Il faut noter que quatre constructions semblent être construites l’une sur l’autre, ce qui indique leur occupation continue. Quelques habitations abritent un foyer encore visible au centre destiné à faire cuire les aliments. En continuant sur la colline, on avance le long de la zone B où on peut voir les vestiges de la première construction (XX) qui est pareille à l’habitation précédente : elle est très grande et renferme deux piliers en pierre. De plus on peut distinguer deux meules placées sur un fondement hémisphérique. L’habitation XXIX est munie d’une aire de battage circulaire pavée dont la présence indique les activités des habitants. Un peu plus haut on entre dans la zone C, où les premières constructions ne présentent aucune particularité. Le Département des antiquités a effectué quelques interventions afin de protéger les anneaux en brique du mur des habitations. Le mur de l’habitation ΧLV était composé de trois anneaux concentriques, tandis que les deux piliers sont disposés de façon différente. Sept sépultures d’adultes ont été retrouvées dans la même unité d’habitation. Dans l’une des sépultures, l’homme enterré tenait dix outils en os de sa main droite. L’occupation continue des habitations est aussi confirmée par la construction XLVII qui renferme huit niveaux de sols.
Après la construction XXIII commence la zone D, où on peut voir l’extension du village. Les vestiges les plus impressionnants dans cette zone sont ceux d’un des dispositifs d’accès au village. Il s’agit d’un dispositif unique de son genre tant à Chypre qu’au Proche Orient. On a déjà vu une réplique du dispositif près de l’entrée du site. Il faut aussi mentionner la construction « S » qui semble avoir été occupée pendant une longue période ; on y peut aussi distinguer les restes peu visibles des décors muraux.
Le village de Choirokoitia a connu son essor pendant l’époque médiévale. D’après la Grande Encyclopédie de Chypre, Choirokoitia fut concédée par les autorités franques à l’Ordre des Templiers et puis à l’Ordre des Hospitaliers qui considéraient la région comme un fief de grande importance administrative. Le château-fort, c’est-à-dire le bâtiment principal du fief de Choirokoitia, se trouve très près de l’emplacement de l’église de Panagia tou Kambou. Du château-fort de Choirokoitia qui fut détruit par les Mamelouks après leur victoire en 1426, et fut plus tard connu sous le nom de « Seraïn », ne restent que peu de traces.
Choirokoitia est un site exceptionnellement bien préservé qui va continuer de fournir des données scientifiques cruciales. Étant donné que seulement une partie du site a été fouillée, il constitue une réserve archéologique exceptionnelle pour des études futures.
Un tsunami massif a touché le Moyen-Orient il y a 11,700-10,500 cal BP
Une reconstitution du site d'Atlit Yam, englouti il y a 10 000 ans environ
L'excavation sous-marine, le forage de puits et la modélisation informatique suggèrent qu'un paléo-tsunami massif a frappé près de l'ancienne colonie de Tel Dor (qui n'existait pas à cette époque) il y a entre 9,910 à 9,290 ans (11,700 à 10,500 ans Calibrés BP), selon une étude publiée le 23 décembre 2020 dans la revue en libre accès PLOS ONE par Gilad Shtienberg, Richard Norris et Thomas Levy du Scripps Center for Marine Archaeology, University of California, San Diego, USA, et des collègues de l'Utah State University et de l'Université de Haïfa en Israel.
Les tsunamis sont un événement relativement courant le long de la côte est de la Méditerranée, avec des enregistrements historiques et des données géographiques montrant un tsunami par siècle au cours des six mille dernières années. En Méditerranée orientale ( figure 1 ), les tsunamis sont fréquents, se produisant à un rythme d'environ huit événements par siècle dans la région de la mer Égée au cours du passé ca. 2 000 ans et environ dix par siècle au cours des 3 000 dernières années dans le bassin du Levant. La plupart de ces événements sont de petite taille et n'ont que des impacts locaux. Cependant, 23 gisements de tsunami ont été reconnus dans la région depuis env. 6 000 ans, soit en moyenne un événement suffisamment grand pour quitter le faciès sédimentaire du tsunami tous les ~ 160 ans, ce qui suggère qu'il s'agit d'un phénomène répandu. L'enregistrement des événements antérieurs de tsunamis, cependant, est moins défini. Dans cette étude, Shtienberg et ses collègues décrivent un grand gisement de tsunami du début de l'Holocène (entre 9 910 et 9 290 ans - C14 non calibré) dans les sédiments côtiers de Tel Dor au nord-ouest d'Israël, une ville-monticule maritime occupée à partir de la période du bronze moyen II (2000-1550 avant notre ère) à travers la période des Croisés.
Fig 1. Geological sketch of the eastern Mediterranean modified after natural earth (https://www.naturalearthdata.com in the public domain), showing the main near-shore sediment transport mechanism (black arrows), selected thrusts (CA–Cypriot Arc) and major fault lines (CF- Carmel fault; DSF- Dead Sea Fault system; SF- Seraghaya fault; MF-Missyaf fault; YF-Yammaounch fault; submarine landslides as well as tsunami deposits, geomorphological tsunami features and documented tsunami events.
The name compilation of the sites presented in the figure are: 1a-2a (Alexandria); 3a (Paphos, Polis, Cape, Greco); 4a-8a (Caesarea Marittima, Jiser al-Zarka); 9a (Byblos, Senani Island); 10a (Elos); 11a (Gramvousa, Balos, Falasarna, Mavros, Stomiou, Gramenos, Paleochora); 12a (Western Crete); 13a (Palaikastro); 14a (Pounta); 15a (Limni Moustou); 16a (Pylos, Porto Gatea, Archangelos, Elaphonisos); 17a (Limni Divariou); 18a (Santorini); 19a (Balos bay); 20a (Thera); 21a (Dalaman); 22a (Didim) for the previously dated tsunami deposits and 1 (Lebanon, Israel, Syria); 2 (levant coast); 3 (Paphos, Polis, Cape, Greco); 4 (S-E Cyprus); 5 (Akko); 6 (Yaffo); 7–8 (S-E Cyprus); 9–11 (Levant coast); 12 (The Nile cone); 13 (Lebanon); 14 (Levant coast); 15 (southern turkey); 16 (Cyprus); 17 (Israel); 18 (Lebanon–Israel) for the previously dated tsunami events. Further details regarding the tsunami data are discussed in S1 and S2 Tables.
Le paléo-tsunami peut être la raison pour laquelle les enquêtes archéologiques précédentes n'ont trouvé aucune preuve de villages côtiers de basse altitude dans la région sur une période de 4000 ans.
Pour mener leur analyse, les auteurs ont utilisé des techniques de télédétection photogrammétriques pour créer une maquette numérique du site Tel Dor, combinée à des fouilles sous-marines et des forages terrestres jusqu'à une profondeur de neuf mètres.
Le long de la côte de la zone d'étude, les auteurs ont trouvé une couche marine impactée brutalement et une couche de sable avec un âge de contrainte il y a 9 910 à 9 290 ans (non calibrés), au milieu d'une grande couche de zone humide ancienne s'étendant de 15 000 à 7 800 ans. Les auteurs estiment que la vague capable de déposer des coquillages et du sable au milieu de ce qui était à l'époque une zone humide fraîche à saumâtre (marais) a dû parcourir 1,5 à 3,5 km, avec une hauteur de vague côtière de 16 à 40 m. À titre de comparaison, les événements de tsunami précédemment documentés dans l'est de la Méditerranée n'ont parcouru que 300 m à l'intérieur des terres, ce qui suggère que le tsunami à Dor a été généré par un mécanisme beaucoup plus puissant. Les tsunamis locaux ont tendance à se produire en raison de tremblements de terre dans le système de faille de la mer Morte et de glissements de terrain sous-marins; les auteurs notent qu'un tremblement de terre contemporain du paléo-tsunami Dor (datant d'environ 10,000 ans) a déjà été identifié à l'aide de dommages causés sur des grottes dans la crête voisine du Carmel, ce qui suggère que ce tremblement de terre spécifique aurait pu déclencher un glissement de terrain sous-marin provoquant le tsunami massif à Dor.
Gobekli Tepe montrerait la comète qui a frappé la Terre vers 10950 Av JC
De très vieilles sculptures gravées sur une pierre levée de Gobekli Tepe confirment la façon dont une comète a frappé la Terre vers 10950 ans Avant JC (presque 13000 ans avant maintenant). Cet événement aurait provoqué la disparition des derniers mammouths laineux et, paradoxalement, provoqué le développement des nouvelles civilisations humaines. C'est en tout cas ce qu'affirment des experts de l'Université d'Édimbourg, qui ont analysé des symboles mystérieux sculptés sur les piliers de pierre de Gobekli Tepe, dans le sud de la Turquie, pour savoir s'ils pouvaient être liés aux constellations.
Les marques suggèrent qu'un essaim de fragments de comètes frappa la Terre juste avant qu'un mini-âge de glace commençait, changeant tout le cours de l'histoire humaine. Les scientifiques ont spéculé depuis des décennies sur la possibilité qu'une comète pourrait être derrière la chute soudaine de température pendant une période connue sous le nom du Dryas Récent ou Dryas III. Mais récemment, la théorie semblait avoir été déconsidérée par une nouvelle datation des cratères de météorites en Amérique du Nord où la comète aurait frappée.
Cependant, lorsque les spécialistes ont étudié les sculptures d'animaux gravés sur un pilier - connu sous le nom de pierre du vautour, à Gobekli Tepe, ils ont découvert que les créatures étaient en fait des symboles astronomiques qui représentaient les constellations et la comète.
Anomalies archéologie - Arabie - Oman - Serbie - Roumanie - UK - 2011 - up 2015
Arabie Saoudite - Pétroglyphes dans le désert
Cette rubrique apparaîtra de temps en temps pour faire le point concernant des découvertes archéologiques ou historiques pouvant apporter des données confirmant (ou non) notre interprétation actuelle de la réalité historique et par conséquence de notre civilisation. Il s'agit de découvertes remettant souvent en question les dogmes actuels en matière d'Histoire, de dates et de faits matériels...
DES FOUILLES EN SERBIE SOULÈVENT DE NOUVELLES QUESTIONS SUR LES PREMIERS HOMMES EN EUROPE - et sur les découvertes possibles en Bosnie proche...
Des recherches dans les grottes des gorges de Sicevo en Serbie pourraient apporter un nouvel éclairage sur ce qui est entrain de devenir un casse-tête de plus en plus complexes concernant l'ancienne présence humaine et la migration lors de l'Âge de Glace en Europe. Les gorges de Sicevo sont situées dans le plateau de Kunivica au sud de la Serbie. Comprenant un parc naturel, de nombreux touristes affluent pour la beauté du paysage, résultat de l'apparition et de l'interaction de phénomènes géologiques, géomorphologiques et hydrologiques.
Mais l'on y trouve aussi une série de grottes, dont au moins une qui a donné des preuves de présence humainependant les changements glaciaires lors de l'âge glaciaire de l'actuelle Europe.
La gorge s'est retrouvée au centre de l'attention du public lorsque, en 2008, des anthropologues avaient découvert une mandibule humaine partielle (mâchoire inférieure), avec trois dents, en fouillant une petite grotte (photo ci-dessous).
"Nous étions à la recherche d'hommes de Neandertal", explique le Dr Mirjana Roksandic, un paléoanthropologue membre de l'équipe et travaillant en collaboration avec l'Université de Winnepeg, "mais cela est beaucoup mieux." Ce qu'ils ont découvert était un spécimen fossile, certainement un homme qui, au moins en termes de morphologie, a précédé Neandertal et qui avait peut-être plus en commun, physiquement, avec l'Homo erectus. De nombreux scientifiques pensent qu'il est le précurseur de l'homme de Neandertal et d'Homo sapiens (l'homme moderne).
Les premières datations du fragment ont donné un âge entre 130.000 et 250.000 ans, mais une récente série de tests menés par le Dr Norbert Mercier à l'Université de Bordeaux a donné une date plus précise, et plus récente, de 113.000 année.
Pourtant, la datation place l'échantillon dans un laps de temps qui précède de loin l'avènement de l'homme moderne dans l'Europe actuelle. (Mais notons aussi que, d'après d'autres découvertes récentes, l'Homme moderne était déjà (né ? - aucune preuve réelle d'une "naissance" en Afrique en réalité, c'est juste le "plus probable"... on y a juste trouvé les plus anciens spécimens pour l'instant... jusqu'à ce qu'on en trouve de plus vieux un jour ailleurs ! - même la génétique n'est pas claire sur certains groupes d'ADN de l'homme moderne !) présent en Afrique depuis un bon moment aussi...) - (Notez que ces prévisions de 2015 semblent de plus en plus vraies en 2018 avec les récentes découvertes...).
Cela soulève également de nouvelles questions sur les mouvements des anciens hommes et leur subsistance dans une zone géographique que les chercheurs suggèrent comme était un havre du sud pour les hommes au début de la glaciation de l'ère glaciaire.
Selon Roksandic: "L'absence de traits de Neandertal dans un spécimen de cet âge est à l'encontre de l'hypothèse commune selon laquelle les Néandertaliens étaient le seul groupe d'hominidés en Europe durant cette période, bien que la nature fragmentaire de la mandibule empêche toute attribution définitive à une espèce particulière. Étant donné que la date est un "terminus ante quem" la mandibule pourrait être substantiellement plus âgée. Toutes les nouvelles découvertes doivent être extrêmement pertinentes car il y a un manque d'informations sur cette zone critique concernant le mouvement humain et animal dans et hors de l'Europe".
Les Balkans, qui comprend la gorge de Sicevo, seraient l'un des trois refuges pour les hommes du Sud et autres animaux au cours de l'avancement des glaciations en Europe dans l'ère glaciaire pléistocène.
La région des gorges de Sicevo est toutefois unique, en ce sens qu'elle a été la seule qui n'a jamais connu l'isolement géographique. Elle offre ainsi un immense potentiel dans le cadre d'importantes recherches sur la biogéographie des populations des anciens hommes mais aussi de la mégafaune au cours du Pléistocène, ou de la période paléolithique.
Cela inclue la recherche des routes migratoires que les premiers hommes ont emprunté lors de leur sortie d'Afrique. Lorsque la mégafaune s'est déplacée de l'Afrique vers l'Europe au début du Pléistocène, il s'agissait du corridor le plus probable pour leur mouvement. Logiquement, elle a été suivie par les hominidés chasseurs.
L'équipe de recherche envisage de revenir à nouveau explorer les grottes de Sicevo en 2012, et les fouilles seront menées par une école de terrain grâce à l'Université de Winnipeg pendant l'été.
Décidément, la Serbie et les Balkans n'ont pas fini de nous dévoiler tous leurs secrets :
Un site vieux de 7.000 ans et contenant les plus anciennes traces de fabrication du cuivre, a été découvert en Serbie.
Cela remet en cause la théorie de la propagation de la fonte du cuivre a partir d'une source unique. Elle a ainsi pu être inventé dans des parties distinctes de l'Asie et l'Europe à cette même époque (NDLR : l'invention a aussi pu être importée, ou encore il n'y avait qu'une grande civilisation mondiale à l'époque et qui communiquait très bien : il y a sûrement d'autres sites identiques ailleurs).
La découverte repousse le record connu de la fonte du cuivre d'environ 500 ans rapporte l'équipe archéologique dirigée par Miljana Radivojević et Thilo Rehrende l'University College London.
Les analyses chimiques et microscopiques du métal découvert précédemment sur le site Serbe Belovode ont permis d'identifier des morceaux de scories de cuivre, résidus d'un processus de chauffage intense utilisé pour séparer le cuivre des autres minerais. La matière première provenait des gisements de minerais de cuivre à proximité de la Serbie ou de la Bulgarie.
Une goutte de métal fondu trouvées dans une maison Belovode contient du cuivre pur, ajoutent les chercheurs.
"Notre découverte fournie les dates les plus anciennes pour la fonte du cuivre et indique l'existence de différents lieux, probablement indépendants, pour l'invention de la métallurgie," explique Rehren.
"Un grand nombre d'objets en cuivre ont été trouvés dans des sites du sud-est de l'Europe datant de plus de 6.000 ans," note-t-il.
Sa supposition remet en cause la théorie supposant que la fonte de cuivre s'est répandu en Europe depuis le Croissant Fertile, correspondant aujourd'hui au sud de l'Iran. Les archéologues ont daté des fonderie de cuivre au Moyen-Orient remontant à 6.500 ans.
Bien que Belovode apparaît désormais comme étant le plus vieux site de fonderie de cuivre au monde, ce statut ne durera probablement pas, remarque l'archéologue Benjamin Roberts du British Museum à Londres: "Il est probable que nous trouverons que la fusion du cuivre était au moins contemporain entre Belovode et le Croissant Fertile, une fois que les programmes de recherche seront en place sur des sites de fouilles,".
La fusion du cuivre pourrait avoir pour origine ce qui est maintenant la Turquie, commente l'archéologue Christopher Thornton de l'Université de Pennsylvanie à Philadelphie. Il y a 10.000 ans, les personnes qui y vivaient ont fabriqué des perles et autres ornements avec du minerai de cuivre, ils rendaient le minerai plus souple en le chauffant à basse température.
Roberts et Thornton s'accordent pour dire que la fabrication du cuivre a probablement été inventé en un seul endroit, soit en Turquie, soit au Moyen-Orient. Le groupe de Rehren est en train d'examiner de possibles scories de cuivre provenant de sites en Turquie et en Iran, vieux d'au moins 7.000 ans. Les datations au radiocarbone des ossements d'animaux exhumés à Belovode indiquent que le site a été occupé de -7350 à -6650 ans.
Cependant aucune chambre de fusion, telle qu'un cylindre en céramique allongé (découvert sur des sites de l'âge du cuivre dans le sud-ouest de l'Asie) n'a été trouvé à Belovode. Les habitants Vinca ont pu avoir creusé des fosses pour la fonte du cuivre pensent les scientifiques.
Parallèles avec la culture Cucuteni-Trypillian de Roumanie (5.500 Avant JC) et les mines de sel
" L'étude de l'économie de la culture Cucuteni-Trypillian a fourni des informations importantes sur l'histoire des débuts de l'Europe. La culture Cucuteni-Trypillian, qui existait dans les actuelles nations européennes du sud-est de la Moldavie, la Roumanie et l'Ukraineau cours de l'âge néolithique et l'âge du cuivre, d'environ 5.500 avant JC à 2.750 avant JC, a laissé derrière des milliers de ruines d'habitations contenant une foule d'artefacts archéologiques témoignant de leurs caractéristiques culturelles et technologiques. Tout au long de la plupart des 2.750 années de son existence, la culture Cucuteni-Trypillian a été assez stable et statique. Cependant, des changements ont eu lieu qui ont impliqué les conditions des bases économiques de la culture, du développement du commerce, de l'interaction avec d'autres cultures, et l'utilisation apparente de jetons d'échanges, une forme précoce de l'argent. Les Sociétés de la première période du mésolithique étaient composées de tribus de chasseurs-cueilleursqui n'avaient pas de stratification sociale. A l'inverse, les Sociétés ultérieures de l'âge du bronze avaient une stratification sociale notable, une spécialisation professionnelle développée, un Etat souverain, des classes sociales d'individus qui allaient de l'élite dirigeante ou des classes religieuses, à des guerriers à temps plein, et des riches marchands. Les Sociétés de l'âge du bronze ont également eu des individus à l'autre bout du spectre économique, qui étaient pauvres, esclaves, et affamés. Entre ces deux modèles économiques (les tribus de chasseurs-cueilleurs et les civilisations de l'âge du bronze), nous trouvons des sociétés ultérieures néolithiques et énéolithique telles que la culture Cucuteni-Trypillian, où les premières indications de la stratification sociale commencent à être trouvées. Cependant, ce serait une erreur de trop insister sur l'impact de la stratification sociale dans la culture Cucuteni-Trypillian, car c'était encore (même dans ses phases ultérieures) une société très égalitaire. La stratification sociale était juste l'un des nombreux aspects de ce qui est considéré comme une "société civilisée" entièrement établie (notons que la notion de "civilisé" implique donc historiquement la naissance de l'inégalité, de la famine, de la pauvreté et de l'esclavage !), qui a commencé avec l'âge du bronze. Il y avait, cependant, certaines ressources minérales rares qui, en raison des limitations dues à la distance et la prévalence, a fait se former le fondement rudimentaire d'un réseau de commerce qui, vers la fin de la culture allait commencer à devenir de plus en plus important pour la survie des membres de cette société. Le plus important de ces minérauxest le sel, qui est essentiel pour la vie humaine. En effet, les salines Cucuteni-Trypillian situées dans les marais saumâtres à Lunca, Neamţ, de la Roumanie pourraient très bien être les plus anciennes du monde. Il existe des preuves pour indiquer que la production de cette denrée précieuse ait directement contribué à la croissance rapide de la société. Cette salines était si productives qu'elles ont fourni les besoins de toute la région. Pour ce faire, le sel a dû être transporté, ce qui a marqué le début d'un réseau commercial qui s'est développé dans un système plus complexe au fil du temps. "
Cette recherche prend place dans un sujet très "chaud" enpréhistoire : la recherche des dates et conditions dans lesquelles les hommes anatomiquement modernes sont parvenus en Europe et les relations qu'ils ont pu y entretenir, ou pas, avec les derniers néandertaliens.
Mais un préhistorien de Toulouse, Nicolas Teyssandier, conteste cette nouvelle datation pour le moins extraordinaire car elle place Cro Magnon - le nom populaire de "l'homme anatomiquement moderne" des scientifiques - dans les îles britanniques à une date si ancienne... qu'elle serait la plus ancienne pour notre ancêtre direct pour toute l'Europe ! (YH : ce qui est faux déjà puisqu'on a trouvé 45 000 ans pour l'homme moderne en Italie, qui est bien en Europe ! : http://www.archeolog-home.com/pages/actualites-1/anthropologie/recherche-4/grotta-del-cavallo-italie.html) (et en fait, le premier homme moderne européen a bien été découvert... en Roumaniepour l'instant (détroné donc par les découvertes anglaises et italiennes ?Notez que l'endroit des découvertes ne prouve absolument rien, (question migrations, "naissance" ou "apparition", contrairement à ce que veulent faire croire beaucoup de scientifiques..., et la plus ancienne petite citéen Bulgariepour l'instant..., pas très loin de l'ex Yougoslavie (Serbie, Bosnie) donc ! De par ailleurs, on sait qu'à l'époque, les îles britanniques n'en étaient pas et étaient reliées au continent...)
Autre question :Pourquoi les Cro-Magnons (ou Hommes modernes, nés il y a environ 200.000 ans en Afrique (Sapiens archaïques ou pas ?), en sortant d'Afrique entre -60.000 et -50.000 ans, seraient-ils allés directement en Asie (Indonésie) puis Australieet pas en Europe aussi, alors que l'on sait que, malgré la glaciation, il a existé justement en Serbie, Bulgarie (donc Europe) des endroits "chauds" (relativement) et en tout cas dénués de glace et non coupés géographiquement... ? Il y a un certain manque de logique scientifique à cet égard assez flagrant... d'autant plus que les Lapons et autres Inuits nous ont bien appris que la glace n'a jamais été vraiment un obstacle pour l'Homme Moderne ...
MAJ : (...) " Le morceau d'os et les trois dents qui y restaient attachées ont été découverts dans une caverne préhistorique du sud de l'Angleterre en 1927.
Une soixantaine d'années plus tard, des scientifiques de l'Université d'Oxford dataient le fossile, l'estimant vieux d'environ 35.000 ans. Un âge respectable mais pas extraordinaire à l'aûne des connaissances sur le peuplement de l'Europe par nos ancêtres "Homo sapiens sapiens".
Des chercheurs se sont cependant mis à douter de la validité de cette datation après avoir découvert sur ce maxillaire supérieur des traces de colle, qui a servi à conserver l'os après sa découverte et aurait pu fausser l'analyse.
" Nous savions que nous allions devoir effectuer des tests supplémentaires pour obtenir une nouvelle datation ", explique Beth Shapiro, professeur à la Penn State University (USA) et co-auteur de l'étude publiée mercredi dans la revue Nature.
Mais l'échantillon d'os épargné par la colle était trop petit pour autoriser une nouvelle datation au carbone 14 !
Mme Shapiro et ses collègues ont donc décidé de prendre le problème à l'envers : dans le sol de la caverne, ils ont prélevé des ossements d'animaux situés au-dessus et en-dessous de la strate où le maxillaire humain avait été découvert.
Ils ont ensuite daté cet ossuaire de la faune préhistorique mêlant loups, cerfs, ours des cavernes et rhinocéros laineux, obtenant une fourchette comprise entre 50.000 et 26.000 ans. En utilisant des techniques de modélisation statistique pour situer le maxillaire dans cette chronologie, ils l'estiment désormais vieux de 41.000 à 44.000 ans." Nous pensons que ce morceau de maxillaire est la plus ancienne preuve directe que nous avons sur la présence des humains modernes dans le nord-ouest de l'Europe ", souligne Tom Higham, responsable de l'unité de datation par le radiocarbone de l'Université britannique d'Oxford :
Cette nouvelle rubrique qui devrait comporter plusieurs pages (qui seront regroupées par la suite et après leur publication) va recenser certaines petites publications ou nouvelles brèves du passé sur des découvertes annoncées discrètement par certains professionnels ou scientifiques. Cela vient évidemment en complément du déjà large travail de compilation de données lisibles sur ce site. Ces annonces sont en principes toutes référencées et réelles et elles concernent toutes des "anomalies" par rapport aux normes, dogmes ou "establishment" scientifiques ou historiques. Il y a rarement des illustrations ou photos et l'annonce est parfois très brève. On se rapproche en quelque sorte un peu du "Livre des Damnés" de CharlesFort, mais plus récent et c'est voulu car ces données existent, même si elles ne sont pas très connues et explorées elles-mêmes... Je n'ai pas trouvé d'ordre préférentiel pour l'instant, un classement par continent par exemple pourrait être fait par la suite. Vous allez comprendre très vite de quoi il s'agit, je met le texte original quand dispo et la traduction française en-dessous :
R.V. Gentry is well known for his studies of giant halos in minerals, particularly micas from Madagascar. Recently, intense debate seems to have determined that these Madagascar giant halos are not due to naturally occurring superheavy elements. But what did cause them? In this article, Gentry, et al present data for giant halos in Swedish biotite. No conclusion is given as to their possible origin, but it is noted that some of these giant halos have bleached circles around their centers. These circles seem related to the enigmatic dwarf halos known and unexplained for more than 50 years.
(Gentry, R.V., et al; "Implications on Unknown Radioactivity of Giant and Dwarf Haloes in Scandanavian Rocks," Nature, 274:457, 1978.)
Comment. The "halo" problem is not as trivial as it may seem because anomalous radioactivity, presumably with a very short half-life, should not be present in billion-year-old rocks such as the Madagascar micas. One implication: geological dating is all wrong!
Halos et radioactivité naturelle inconnue
Radiation damage haloes around zircon inclusions in pyroxene (160X magnification). Author's collection.
R.V. Gentry est bien connu pour ses études sur les halos géants dans les minéraux, en particulier les micas de Madagascar. Récemment, un débat intense semble avoir déterminé que ces halos géants de Madagascar ne sont pas dus à un événement naturel lié à des éléments super-lourds (uranium). Mais qu'est-ce qui a pu les causer ? Dans cet article, Gentry et autres présentent des données pour les halos géants dans la biotite suédoise. Aucune conclusion n'est donnée quant à leur origine possible, mais il est à noter que certains de ces halos géants ont blanchi leurs cercles autour de leurs centres. Ces cercles semblent liés aux halos nains énigmatiques connus et inexpliqués depuis plus de 50 ans.
(Gentry, RV, et al; "Implications on Unknown Radioactivity of Giant and Dwarf Haloes in Scandanavian Rocks," Nature, 274: 457, 1978.)
Commentaire : Le problème "halo" est moins trivial que cela puisse paraître, car une anomalie en radioactivité, sans doute avec une demi-vie très courte, ne devrait pas être présente dans des roches de milliards d'années comme les micas du Madagascar. Une implication : les datations géologiques sont toutes fausses !
Concentric haloes in biotite mica considered by Gentry to be caused by polonium isotope decay (Gentry, 1992)
Yves Herbo : Notons tout de même que Gentry était assez nettement du bord des "créationnistes" et que c'était aussi un scientifique physicien reconnu et publié... qui a conclu de sa vie d'étude des minéraux et de la radioactivité (ou plutôt des impuretés radioactives créant les halos dans les minéraux)... que la Terre était bien plus jeune que ce que les "autres" (géologues) disaient ! Une autre théorie assume que des guerres nucléaires se seraient produites il y a des milliers, voir des millions d'années, expliquant certaines choses, y compris une certaine évolution vers le gigantisme préhistorique...
Twenty-nine instances of the so-called "pecked cross" have been collected by the authors of the present article. Usually consisting of two concentric circles centered on orthogonal axes, this cross design is found carved on rocks and in the floors of ceremonial buildings throughout Mesoamerica. Such a motif would ordinarily not evoke much comment, but here the figure is formed from many small, evenly spaced depressions so arranged as to hint at larger meanings. For example, many pecked crosses have 260 depressions, suggesting a calendric interpretation (i.e., the 260-day Mesoamerican cycle). On some occasions the cross arms are astronomically oriented. In addition, the holes may have been used to hold pieces in ritual games similar to patolli. The pecked crosses are widespread and were apparently quite significant to the ancient Mesoamericans. Perhaps, the authors suggest, the figures had a composite astronomical, calendric, and ritual purpose. This would be consistent with the Mesoamerican cosmological belief that everything is interlinked and that the works of man must be, too.
(Aveni, Anthony F., et al; "The Pecked Cross Symbol in Ancient Mesoamerica," Science, 202:267, 1978.)
La Croix piquetées Symbole de l'Amérique ancienne :
Pacifique Sud : un fond marin volcanique à seulement 600 mètres de la surface ?
Cette nouvelle rubrique qui devrait comporter plusieurs pages (qui seront regroupées par la suite et après leur publication) va recenser certaines petites publications ou nouvelles brèves du passé sur des découvertes annoncées discrètement par certains professionnels ou scientifiques. Cela vient évidemment en complément du déjà large travail de compilation de données lisibles sur ce site. Ces annonces sont en principes toutes référencées et réelles et elles concernent toutes des "anomalies" par rapport aux normes, dogmes ou "establishment" scientifiques ou historiques. Il y a rarement des illustrations ou photos et l'annonce est parfois très brève. On se rapproche en quelque sorte un peu du "Livre des Damnés" de CharlesFort, mais plus récent et c'est voulu car ces données existent, même si elles ne sont pas très connues et explorées elles-mêmes... Je n'ai pas trouvé d'ordre préférentiel pour l'instant, un classement par continent par exemple pourrait être fait par la suite. Vous allez comprendre très vite de quoi il s'agit, je met le texte original quand dispo et la traduction française en-dessous :
Namoratunga : de très vieux piliers de pierre polie
Megalithic sites are found everywhere; many were apparently used for calendar reckoning. Although numerous megalithic circles and other arrangements are known in Africa, particularly Ethiopia, astronomy does not seem to have been a primary objective of African sites. Now, however, a stone alignment in northwestern Kenya called Namoratunga has been found with unmistakable astronomical overtones. At Namoratunga, 19 large basalt pillars are arranged in rows forming a suggestive pattern. Since the site is dated at approximately 300 B.C., archeologists have taken sightings on seven prominent stars as they would have appeared during this period. (The azimuths of some of these stars had changed by as much as 12° in 2,200 years.) The stars chosen are those employed by Eastern Cushites, the present inhabitants of the region, in calculating their rather sophisticated calendar. Pairs and frequently triads of these pillars line up very accurately (to less than 1°) with the seven key stars. The people occupying this part of Kenya about 300 B.C., therefore, probably possessed detailed astronomical information.
(Lynch, B.M., and Robbins, L.H.; "Namoratunga: The First Archaeoastronomical Evidence in Sub-Saharan Africa," Science, 200:766, 1978.)
Comment. This astronomical sophistication is consistent with the celestial knowledge of the Dogon tribe...
Basalt pillar alignment at Namoratunga II
" Alignements de pierre en Afrique subsaharienne "
Des sites mégalithiques se trouvent partout ; beaucoup ont été apparemment utilisés pour le calcul de calendriers. Bien que de nombreux cercles mégalithiques et autres arrangements soient connus en Afrique, notamment l'Ethiopie, l'astronomie ne semble pas avoir été un objectif principal des sites africains. Maintenant, cependant, un alignement de pierre dans le nord-ouest du Kenya, appelé Namoratunga, a été trouvé, possédant des accents astronomiques indubitables. Au Namoratunga, 19 grands piliers de basalte sont disposés en rangées formant un motif suggestif. Depuis, le site a été daté à environ 300 avant JC, les archéologues ont calculé les observations sur les sept étoiles de premier plan pour voir comment elles sont apparues au cours de cette période. (Les azimuts de certaines de ces étoiles ont changé d'autant que 12 ° en 2.200 années.) Les étoiles choisies sont celles employées par les Cushites de l'Est, les habitants actuels de la région, dans le calcul de leur calendrier assez sophistiqué. Les paires et fréquemment les triades de ces piliers s'alignent très précisément (à moins de 1 °) avec les sept étoiles principales. Les personnes occupant cette partie du Kenya, il y a environ 300 avant JC, donc, possédaient probablement des informations astronomiques détaillées.
(Lynch, BM, et Robbins, LH; "Namoratunga: La première preuve archaeoastronomicale en Afrique sub-saharienne," Science, 200: 766, 1978.)
Commentaire. Cette sophistication astronomique est compatible avec la connaissance céleste de la tribu Dogon...
In this remarkable paper, published in one of the most important medical/psychological journals, the author surveys the history of research into the survival of bodily death. He identifies three historical periods that mirror the scientific thinking of their times. At one point, research waned as many investigators believed that living individuals with paranormal powers were responsible for all the evidence. Now, however, research again proceeds on a broad front; even though hampered by most scientists' outspoken disbelief in the whole business.
The important types of evidence reviewed include the speaking of languages not normally learned, out-of-the-body experiences, and reincarnation memories. [Subjects that 99% of the scientific community would dismiss without examination. Ed.] The author, a professor of psychiatry, feels that this contempt is unwarranted and that most scientists are simply not aware of the vast amount of high quality data available. The long, well-documented paper concludes with the assertion that the data acquired so far do not actually compel the conclusion that life exists after death but that it certainly infers it strongly.
(Stevenson, Ian; "Research into the Evidence of Man's Survival after Death," Journal of Nervous and Mental Disease, 185:152, 1977.) " Est-ce que l'homme survit à la mort ? " :
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