Les restes de Cissa sont au fond de la mer Adriatique dans la baie de Caska, Ile de Pag - photos Adrias Project - DAMELET / CCJ / Aix Marseille univ. / CNRS
Si on regarde la configuration des fonds marins de la Méditerranée il y a environ 12000 à 10000 ans, juste avant la fin de la dernière grande période glaciaire et la fonte des glaces entraînant à la fois une montée des eaux et un rehaussement du socle continental suite à l'allègement du poids des glaces, on constate que de nombreuses côtes et îles/presqu’îles possédaient plus de surfaces habitables que de nos jours. C'est une évidence qu'auparavant comme aujourd'hui, l'être humain était très présent en bord de mer, pour de multiples raisons qui vont de la nourriture au climat marin souvent plus doux. La Mer Adriatique, entre l'Italie et les anciens pays yougoslaves, les Balkans, ne déroge pas à cette règle, avec de plus une très grande surface à l'air libre en remontant vers la Baie de Venise et Trieste par exemple (ville et baie qui nous démontrent d'ailleurs que la Mer monte toujours et de plus en plus). Le fait que le grand fleuve Pô déverse un gros volume de sédiments contribue néanmoins d'une part au comblement de certaines baies (le golfe d'Hadria, ville étrusque bâtie vers le 6ème siècle avant J.-C. et qui a donné son nom à la Mer a disparu suite à son comblage par les alluvions du Pô) et à la limitation de la montée des eaux par endroits.
Il n'est dont pas très surprenant que de probables lieux de la préhistoire européenne soient engloutis dans l'Adriatique, mais que les boues sédimentaires font qu'ils sont inaccessibles du côté Ouest (italien) de la mer, alors que l'inverse se produit du côté Est, qui est géologiquement beaucoup plus karstique et découpé, composé de nombreuses îles et îlots... et de fonds accessibles. C'est dans ce contexte que des recherches archéologiques marines se développent de plus en plus le long des côtes de l'Est Adriatique. D'autant plus que plusieurs légendes et quelques textes nous informent que des cités ont possiblement été englouties, et que des pays ayant bénéficié de bons apports touristiques comme la Croatie par exemple possèdent plus de moyens financiers que d'autres et perçoivent l'intérêt touristique de ce potentiel attrait historique supplémentaire à la beauté des lieux et au climat...
Des découvertes récentes semblent aller dans ce sens, et même si on ne parle pas de sites préhistoriques très anciens comme au large d'Israel par exemple, les découvertes n'en sont qu'à leur début...
La Terre (centrée sur l'Europe) à la fin de la dernière période glaciaire (les glaces ne sont pas indiquées)
Je vais d'abord vous parler d'une légende liée à la petite ville croate de Rovinj-Rovigno, légende locale tout de même appuyée par une citation de Pline l'Ancien (avec comme source ici la municipalité de Rovinj. D'après cette légende, cette ville aurait été crée par les habitants survivants d'une catastrophe (séisme) d'une ville qui était sur une île engloutie nommée Cissa. Et en effet, Pline l'Ancien (dans Histoire Naturelle, livre IV) cite bien dans ses écrits l'île habitée de Cissa, alors que l'on sait aussi que les anciens Romains, pour lutter contre les navires des Visigoths, Huns, Goths et Byzantins se sont installé sur les îles de Mons Albanus, St. Katerin, Sv. Andri et Ciss. Quoiqu'il en soit, il est aussi fait mention de la disparition de l'île de Cissa suite à un fort séisme. Les recherches archéologiques prouvent que l'île de Rovinj-Rovigno (qui a été rattachée artificiellement au continent au 18ème siècle - en 1763) possède des traces de la présence humaine dès la préhistoire, l'âge du bronze et du fer, avec une présence des Histriens (Thrace) qui échangent avec les anciens Grecs et les Étrusques. Officiellement, la petite ville est créé au 4ème siècle avant JC donc...
Charles Athanase baron Walckenaer dans son ouvrage de 1839 " Geographie ancienne historique et comparée des Gaules cisalpine et transalpine... " en parle aussi, en tentant de comparer l'île de Cissa et l'île de Bissa... (extrait) - YH : mais notons qu'il se trompait au vu des récentes découvertes... :
L'histoire mentionne (mais les références sont rares) aussi que des découvertes sous-marines auraient été faites en 1890 au sujet de cette ancienne ville ou port de Cissa, au niveau de la baie de Caska sur l'île de Pag. Et c'est ici que l'Histoire rejoint la légende car les récentes découvertes semblent bien confirmer les choses. Quelques publications ont déjà eu lieu mais nous sommes encore en règle générale (et des français participent aux projets) qu'au niveau des communications lors de réunions entre archéologues marins (voir références tout en bas)... Mais ces communications sont sans équivoques : il a été trouvé des structures côtières englouties en même temps que la découverte d'au moins 4 épaves de navires antiques...
En effet, lors du 6th International Congress on Underwater Archaeology (IKUWA6), Nov 2016, Fremantle, Australia, une communication a présenté les structures portuaires d'époque romaine découvertes dans la baie de Caska, île de Pag (Croatie), comme indiqué dans les références ci-dessous. Nous n'en savons pas plus car il va falloir attendre une publication officielle, mais l'île de Pag est déjà connue (touristiquement parlant) comme possédant encore aussi des anciennes structures à l'air libre. Mais les textes ne sont pas clairs et il est aussi question de forts séismes et même tsunamis au 4ème siècle après JC, il y a 1600 ans donc environ. En fait, comme souvent, les historiens ne sont pas d'accord avec les archéologues et vice-versa. Quoi qu'il en soit, les découvertes tant sur terre que dans la mer se succèdent pour nous dire que l'occupation est de toute façon très ancienne sur les lieux, et que Cissa était connue dès les débuts de l'Empire Romain... :
La campagne d'excavation réussie de 2016 dans la baie de Caska à l'île de Pag a été réalisée du 10 mai au 4 juin 2016 dans le cadre des projets CissAntiqua et AdriaS. L'excavation, dirigée par les membres de l'équipe AdriaS, Irena Radić Rossi (Université de Zadar, Croatie) et Giulia Boetto (Centre Camille Jullian, France) a conduit à la découverte d'un autre bateau cousu, affiné, lors de la confirmation de la découverte d'une structure côtière ayant un but inconnu. Le bateau, nommé Caska 4, sera entièrement excavé l'année prochaine. photos Adrias Project http://www.adriasproject.org/files/file/DISSEMINATION/Scan_Slobodna.pdf
Des vestiges romains à Novalja, à côté de Caska
" La légende de Cissa, une ville ancienne qui a coulé il y a plus de 1600 ans, et les immenses trésors qui ont coulé avec la ville soulève aujourd'hui la curiosité et inspire l'imagination. Les restes de Cissa sont au fond de la mer dans la baie de Caska sur le côté ouest de la baie, et beaucoup d'historiens conviennent que c'était une ville grande et importante, comme indiqué par la preuve d'un texte romain mentionnant les fruits de mer qui y étaient exploités pour produire des couleurs pour les tissus qui étaient transportés vers Rome, preuve de la production d'huile d'olive et du vin, puis preuve de l'existence de nombreux bâtiments, ports, ainsi que d'un commerce développé.
Une pierre tombale trouvée pendant la recherche archéologique porte une inscription grecque suggérant que Cissa avait une connexion navale avec la Grèce ancienne. Les scientifiques n'ont pas une vision unique de ce qui est arrivé à cette ville. D'une part, elle a été détruite et abandonnée et, au fil du temps, elle a été recouverte par la mer. Pour d'autres, Cissa est morte dans le grand tremblement de terre du 4ème siècle. Selon la légende, qui est du même type que Sodome et Gomorrhe, Cissa était une ville riche, et ses habitants, à cause de leur grande richesse, sont devenus fiers et égoïstes et vivaient dans le péché. Dans Cissa il y avait seulement une fille juste, Bona, et le jour de la destruction de la ville, un ange l'a emmenée hors de la cité et l'a transportée dans la partie sud de l'île. Le feu est descendu du ciel, et Cissa a été brûlée et détruite, tombant au fond de la mer, et elle s'est effondrée avec d'immenses trésors, de l'or et des gemmes abondantes. Bona est restée dans la partie sud de l'île pour rencontrer un jeune berger, elle s'est mariée et les deux ont fondé la ville de Pag. Voici la légende de Cissa, la ville qui se trouve au fond de la mer, couverte de boues. Y a-t-il une vérité légitime ?
" Près du fort sud sur la plage, nous avons trouvé des pièces de monnaie, parfois de l'or qui illuminait les fonds sur le rivage, et certaines de ces choses ont été trouvées lorsque certains ont plongé ", explique un fermier local près de Barbat.
Un étonnant aqueduc souterrain antique de 1043 mètres de long a été découvert dans l'île, amenant certainement l'eau douce à la ville de Cissa et à l'antique Navalia, connue maintenant comme Novalja
Son histoire est également confirmée par certains habitants de Caska, une petite place de quelques maisons construites à proximité de la belle plage de galets. Dans la Cave Caska, la première recherche archéologique majeure a commencé en 1964, il a été découvert que l'entrée du réseau d'égouts était plus grande que l'entrée du réseau d'assainissement de la Rome antique. Pour les scientifiques, il était évident que Cissa était une grande ville. Il a été prouvé que dans le luxueux manoir de Cissa il y avait une famille Calpurnia, une riche famille sénatoriale de Rome qui était liée à Jules César. Au cours de l'été 2004, la recherche archéologique a été menée par le prof. Slobodan Čače, et a impliqué les archéologues Dr. Anamarija Kurilić et le Dr Ivo Fadić.
Dans la petite ville de Caska, en bord de mer - photo Josip PORTADA
" L'idée est de commencer la recherche systématique de l'ancienne Cissa, Caska, car jusqu'ici, outre la recherche sous-marine, presque rien n'a été fait et le site est très précieux ", a déclaré le Dr Ivo Fadić.
M. Sc. Irena Radić Rossi, conseillère principale experte au ministère de la Culture et le Prof. Zdenko Brusić de l'Université de Zadar, en collaboration avec l'Institut National de Recherche Scientifique de France (CNRS-CCJ- Université de Marseille), a mené des recherches hydro-rhéologiques et a ensuite trouvé une ancienne ancre principale et un navire antique cousu il y a plus de 2 000 ans.
- À l'époque romaine, Novalja était connue pour ses ports et était située sur une ancienne route navale de la Grèce vers le nord de l'Italie vers l'Europe centrale. C'est précisément à Novalja que les bateaux attendaient le vent favorable et, pour cette raison, un site avait été développé et avait une activité de service. Aujourd'hui, de nombreux vestiges d'architecture romaine sont cachés sous l'ensemble de cette zone, tels que les cours d'eau, des basiliques bien équipées, des tombes. Au fond de la baie se trouve la ville romaine engloutie de Cissa dont les restes sont en train d'être explorés et connus, et la découverte de l'ancien navire antique est le résultat d'un travail conjoint de vingt archéologues croates et français ", dit le Prof. dr. sc. Zdenko Brusic.
La baie de Caska où reposent les vestiges de la cité engloutie de Cissa
M. Sc. Irena Radic Rossi a déclaré que le navire a été trouvé enfoui sous deux mètres de boue. Dans la baie de Caska, il y avait un grand nombre d'objets et de restes de bâtiments, mais aucune trace n'a été trouvée qui suggère l'existence des vastes trésors de la légende de la ville engloutie de Cissa. Mais cela ne dissuade pas ceux qui croient en la légende. Certains faits peuvent être en leur faveur. Lors de la première recherche archéologique, beaucoup ont affirmé que l'histoire de Cissa était fictive, (comme celle de l'Atlantide) et qu'il n'y avait pas de ville dans la baie de Caska. Des études ont montré que la ville existe. Il a également été prouvé que c'était une grande et importante ville. L'existence de Cissa dans l'antiquité ne peut être contestée et précisément à cause de cette légende, plus que jamais, elle soulève l'imagination et la pensée de l'or et des bijoux qui ont disparu en un jour... "
Et c'est aussi un peu plus bas au sud qu'a été trouvé une autre cité engloutie, plus petite cette fois :
Des archéologues croates ont retrouvé une ville ancienne de 3500 ans engloutie depuis 500 ans dans la mer Adriatique, au large de Zadar (sud du pays).
L’ancienne cité et le port ont été découverts entre les îles de Ricula et de Galesnjak dans le détroit de Pasman en 2014. L’équipe de scientifiques a remonté à la surface des artefacts fabriqués il y a 3500 ans. Grâce à une donation de l'agence de voyage Secret Dalmatia à l'Université de Zadar, elle a ensuite mis à jour une spectaculaire cité engloutie grâce à des images satellites et des photographies aériennes.
vue aérienne de Ričul, Galešnjak en forme de coeur, du cimetière de Tukljača près de Turanj et le "X" marque l'emplacement de l'excavation.
Un village abandonné au XVIe siècle
« Une d’entre elles montre clairement les bâtiments sous l’eau. D’après les archives, tout cela faisait partie du village de Tukljaca. Il a été abandonné puis lentement submergé durant la guerre entre Venise et l’empire ottoman (1570-1573) », explique Alan Mandic, un des bienfaiteurs qui a permis aux fouilles de se dérouler.
Des récentes études menées en laboratoire montrent que le village et le port ont été construits au milieu de la période de l’âge du bronze. Cette découverte va permettre d’améliorer les connaissances sur une époque encore méconnue dans cette partie du monde.
Tout ce qui reste (en surface) sont des murs qui peuvent encore être vus à l'extérieur du cimetière sur le continent ... Dans les années 70, une reconnaissance archéologique a également été effectuée (ainsi qu'un documentaire nommé "cities sunken" de la télévision de Belgrade), mais aucun sondage ni une excavation sous-marine réelle n'a été effectuée. Jusqu'à maintenant. Des milliers de morceaux de poterie cassée, outils osseux, outils en bois, ont été trouvés.
Déjà, des anciens pylônes de bois ont commencé à émerger. Les archéologues considèrent qu'ils forment le port de l'ancien établissement liburien et que toutes les découvertes ont environ 3000 ans. Nous saurons très bientôt ! Le nombre total de pylônes montre la signification de l'endroit car il fallait évidemment un nombre important de travailleurs pour effectuer le travail. Le bois est susceptible d'être du chêne vert (crnika) et il est encore extrêmement dur !
Une autre valeur de cet emplacement est qu'aucun vestige romain (ou plus tardif) n'a été trouvé jusqu'à présent et il semble que le village ait été abandonné avant la conquête romaine (comme beaucoup d'autres endroits de la région)
Récemment, les premiers résultats des tests ont été publiés montrant que cette ancienne ville a été construite vers 1500 av. J.-C., ce qui en fait l'un des plus anciens établissements situés dans la région.
Dirigé par Marko Ilkic, chef de la recherche archéologique de l'Université de Zadar, l'équipe a mis au jour de nombreux objets tout en explorant une petite partie du fond marin, parmi les objets les plus précieux, les chercheurs ont découvert un ensemble unique d'objets en bois, des fragments de poterie, des haches de pierre et des os de chèvre et de mouton.
photo : Université de Zadar
" La découverte de ce vaste site éclairera certainement une période sombre de préhistoire - l'âge de bronze du nord de la Dalmatie ".
La découverte est extrêmement significative, car cela signifie que cette ancienne ville faisait partie d'une culture inconnue qui habitait la région de la chaîne de Pasman avant que les Liburniens n'y arrivent.
La recherche archéologique sous-marine le long des côtes de l'Adriatique n'en est qu'à ses débuts, mais les premières découvertes sont plutôt de bonnes augures et il n'y a aucun doute que d'autres vont suivre. Ce serait bien que tous les pays de la région s'y mettent devant l'intérêt historique indéniable...
Un plongeur enquêtant sur la route sous-marine au large de l'île de Korčula.(Université de Zadar)
Des archéologues ont mis au jour les vestiges d'une route vieille de 7 000 ans cachée sous des couches de boue marine au large de la côte sud de la Croatie. Réalisée sur le site néolithique englouti de Soline, cette découverte passionnante a peut-être autrefois lié l'ancienne colonie culturelle de Hvar à l'île désormais isolée de Korčula. (Voir carte plus haut).
Autrefois une île artificielle, l'ancien site de Soline a été découvert en 2021 par l'archéologue Mate Parica de l'Université de Zadar en Croatie alors qu'il analysait des images satellites de la zone aquatique autour de Korčula.
Après avoir repéré quelque chose qu'il pensait être d'origine humaine au fond de l'océan, Parica et un collègue ont plongé pour enquêter. À une profondeur de 4 à 5 mètres (13 à 16 pieds) dans la mer Adriatique de la Méditerranée, ils ont trouvé des murs de pierre qui faisaient peut-être autrefois partie d'une ancienne colonie. La masse continentale sur laquelle il a été construit était séparée de l'île principale par une étroite bande de terre. " La chance est que cette zone, contrairement à la plupart des régions de la Méditerranée, est à l'abri des grosses vagues car de nombreuses îles protègent la côte ", a déclaré Parica à Reuters en 2021. " Cela a certainement aidé à préserver le site de la destruction naturelle."
La route préhistorique nouvellement découverte a également été protégée des vagues puissantes pendant des millénaires grâce à ces îles. D'environ 4 mètres (13 pieds) de large, la voie de circulation a été construite avec des dalles de pierre soigneusement empilées. Aujourd'hui, elle est recouverte d'une épaisse couche de boue, comme on peut s'y attendre pour une structure sous-marine.
Les chercheurs pensent que la culture néolithique de Hvar, qui habitait autrefois l'Adriatique orientale, a construit la colonie de Soline, aujourd'hui submergée, et l'ancien passage qui reliait les îles. Grâce à l'analyse au radiocarbone du bois préservé, l'ensemble de la colonie a été estimé à environ 4 900 avant notre ère.
Cette recherche remarquable est le résultat de la collaboration d'experts des musées de Dubrovnik, du musée de la ville de Kaštela, de l'université de Zadar, du musée de la ville de Korčula, ainsi que de l'aide de photographes et de plongeurs.
Ce n'est pas le seul secret que Korčula garde. La même équipe de recherche a découvert une autre colonie sous-marine de l'autre côté de l'île qui ressemble étonnamment à Soline et produit des artefacts intrigants de l'âge de pierre.
Un archéologue de l'Université de Zadar, Igor Borzić, a récemment remarqué des structures intrigantes sous les eaux de la baie. Les chercheurs plongeant sur le site de Soline se sont donc lancés dans une exploration sous-marine, et pour leur plus grand plaisir, ils ont découvert un habitat presque identique immergé à 4 à 5 mètres de profondeur.
" Des artefacts néolithiques tels que des "lames de crème" (sorte de spatules en lames de silex ou os), des haches en pierre et des fragments de sacrifices (? - interprétation) ont été trouvés sur le site ", ajoute l'Université de Zadar .
Les nouvelles découvertes de peuplement, comme celles de Soline et de sa route de raccordement, semblent avoir des liens avec la culture de Hvar (dont une île porte le nom).
Il y a environ 12 000 ans, l'ère néolithique, également connue sous le nom de nouvel âge de pierre, a émergé dans certaines parties du monde alors que nous passions progressivement d'un mode de vie de chasseurs-cueilleurs à l'agriculture et à la domestication des animaux, entraînant des établissements plus permanents de communautés.
Mais les colonies insulaires de la période néolithique ne se trouvent pas aussi souvent. Ce sont donc des découvertes passionnantes pour les archéologues, montrant comment nos ancêtres ont pu s'adapter à différents environnements et construire des routes entre eux.
Sayhuite est un site archéologique précolombien situé à Abancay, une province de la région péruvienne du centre-sud d'Apurímac. Ce site a été daté de la période de l'Empire Inca mais il ne reste plus grand chose de l'époque des Incas car les conquérants espagnols ne trouvaient aucun intérêt à conserver quoique ce soit. On sait aussi que les Incas ont envahi la région vers le 15ème siècle après J.-C. et ont assimilé les peuples locaux, comme partout où se peuple conquérant s'est imposé, avant d'être lui-même conquis par les conquistadors...
Le site en question ne présente pas un très grand intérêt archéologique car peu de vestiges subsistent en surface, ou alors ils sont enterrés profondément et aucune fouille n'est envisageable sans traces d'une plus ancienne civilisation locale, bien que ce soit une possibilité citée par plusieurs chercheurs.
Les seuls intérêts locaux relevés par les chercheurs sont cette sculpture mystérieuse nommée Monolithe Sayhuite et, dans les environs, d'autres grands blocs gravés et sculptés de structures mystérieuses ayant subi des dégâts considérables et tout aussi inexpliqués...
Sur ce Monolithe Sayhuite se trouvent plus de 200 dessins soigneusement gravés en formes de reptiles, de félins, de crustacés et de grenouilles, qui sont entourés de terrasses, d'étangs, de rivières, de tunnels et de canaux d'irrigation. Le but exact et la signification derrière ces fonctionnalités reste un mystère. Nous allons donc montrer ces structures et parler des diverses hypothèses avancées pour expliquer ce monolithe en particulier et même les blocs environnant.
Le monolithe Sayhuite (Source: AgainErick / CC BY SA 3.0)
Oiniadai (ou Œniadæ) est une très ancienne cité située en Étolie-Acarnanie, près de l'embouchure de la rivière Achelous. On sait que vers 550 avant JC, la cité était bien connue des civilisations antiques, mais un aspect étrange en ce qui concerne son port est qu'il se situe de nos jours à 3 kilomètres à l'intérieur des terres ! Un gros contraste avec d'autres cités grecques que l'on découvre de nos jours englouties sous les eaux à cause de la montée de ces dernières...
En fait, grâce à une étude géologique, on sait maintenant que la ville était assise sur une ancienne île rocheuse à l'intérieur du delta formé par le fleuve tumultueux et qu'il y a donc eu une relation facile avec la mer Ionienne... vers 3000 ans avant JC.Et qu'effectivement, un ancien port de cette période y a bien été trouvé : https://geomorphologie.revues.org/645. Mais, il y a 3500 ans environ, les alluvions du fleuve ont commencé à boucher et combler le delta, éloignant petit à petit la mer des ports (car plusieurs ont donc été construits au fur et à mesure du temps) de la région...
On sait aussi que la ville est citée (Tite-Live - Histoire Romaine) pour avoir joué un rôle important lors de la Campagne de Grèce (-211) et aussi qu'elle frappait sa propre monnaie. La ville est aussi sujette à des troubles, comme Athènes, lors de l'Edit d'Alexandre (-324) : En 324 av. J-C prit fin l’époque de Lycurgue (avec sa mort) à Athènes. Ce fut alors l'Edit d'Alexandre et le début des troubles. A l’extérieur de la cité grecque, l’édit d’Alexandre provoqua le retour des exilés ce qui impliqua pour Athènes l’abandon de l’île de Samos et de nombreux troubles politiques. Nous possédons un document qui présente un des aspects de la crise extérieure d’Athènes, il s’agit du décret d’Antiléon de Chalcis: Dès -324, Athènes essaya de sortir de sa solitude, elle se tourna alors vers une puissance un peu excentrique: l’Etolie (se trouvait dans la partie nord occidentale de la Grèce). Les Étoliens avaient, eux aussi, expulsé les habitants d’une cité, celle d’Oiniadai, et ils ne voulaient pas non plus se plier à l’édit d’Alexandre...
Des cales de bateaux - ancien port - Heinz Schmitz - Antike Schiffswerft in Oiniadai (Griechenland) - CC BY-SA 2.5
Cités englouties, données compilées - MAJ 19-08-2014
Dwarka, Inde
Comme on le sait avec de plus en plus de fiabilité et de précisions, l'être humain et ses civilisations ont connu dans le passé des bouleversements souvent catastrophiques, non seulement liés aux migrations de peuples envahissant les autres et guerres de territoires, mais le plus souvent liés aux bouleversements climatiques dus aux périodes glaciaires-interglaciaires et aux éruptions volcaniques, séismes et tsunamis (qui sont souvent des conséquences de précédents événements eux-mêmes). Tous ces bouleversements, souvent méconnus, sont découverts de nos jours et apportent un éclairage nouveau sur des disparitions de civilisations ou même d’ethnies humaines et races animales du passé. Un grand nombre de ces données réapparaissent d'endroits aujourd'hui sous les eaux et nous font comprendre et réaliser l'immensité réelle des territoires ainsi perdus et engloutis, et la probabilité que certains territoires aient bien été habités par des milliers, voir des millions d'individus à certaines périodes. L'un de ces énormes endroit disparu est bel et bien en train d'être redécouvert au nord de l'Europe avec la civilisation du Doggerland et ses probables annexes englouties vers l'Ecosse et la Scandinavie. Mes réflexions me font pour l'instant penser que les anomalies récemment découvertes dans la Mer Baltique (attention, ce dossier a commencé en 2012 !) font bien partie de la même période que cette civilisation du néolithique du Doggerland et qu'il s'agit de territoires et paysages possiblement terraformés par l'homme...
Commençons donc déjà cette compilation de données avec celles déjà présentes sur ce site en ordre dispersées, je me propose de les réunir par océans/mers et par coordonnées des parallèles géographiques classiques (adaptable) - notez bien qu'il s'agit de cités ou ruines englouties par les eaux, mais aussi par la jungle parfois ou les boues volcaniques, les sables et également parfois dans des lacs ou fleuves, il est aussi question de vestiges sur des îles...
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