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Des pyramides sous-terraines étrusques découvertes en Italie

yvesh Par Le 07/09/2015 0

Dans Archéologie

Des pyramides sous-terraines étrusques découvertes en Italie - 2012 - MAJ 09-2015

 

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Une série de chambres pyramidales creusées dans la roche sous la ville d'Orvieto, en Italie, sont entrain d'être mises à jours par des archéologues

Le Dr David B. George du Département d'études classiques à Saint-Anselme et le Dr Claudio Bizzarri du Parco Archeogico Ambientale dell Orvietano (PAAO) sont les co-administrateurs principaux des fouilles faites avec des étudiants du Saint Anselm College.

 

Vue d'une partie de la chambre pyramidale que les archéologues sont entrain de déblayer. L'intérieur de l'espace souterrain avait été rempli presque à ras bord avec la partie supérieure utilisée comme cave à vin moderne. Cependant une caractéristique s'est révélée frappante: une série d'anciens escaliers creusés dans la paroi pouvaient être d'un type étrusque.

 

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Les mystérieux Étrusques

Les étrusques contrôlaient Orvieto à partir d'environ 1000 avant notre ère jusqu'à la conquête romaine de la ville en 264 avant notre ère. Largement connu pour son art, l'agriculture, la métallurgie fine et le commerce, ils ont commencé à décliner au cours du Ve siècle avant J.-C., alors que les Romains augmentaient en puissance. En 300-100 avant notre ère, ils ont été finalement absorbés dans l'État romain.

Leur étonnant langage non indo-européen s'est complètement éteint et il n'ont laissé pratiquement aucun écrit pour documenter leur société. La dernière personne connue pour avoir été capable de lire l'étrusque était l'empereur romain Claudius. Presque tout ce que nous savons à propos de cette culture très influente provient de leurs tombes richement décorées qui aident à reconstruire leur histoire.

 

Une chambre pyramidale

L'équipe a d'abord remarqué la façon dont les côtés de la chambre en pierre ont été taillés, à l'endroit où la cave à vin est aujourd'hui situé, l'effilant vers le haut de façon pyramidale.

Encore plus étonnant, il y a une série de tunnels, aussi de construction étrusque, passant en dessous de la cave à vin. Cela laisse supposer la possibilité de structures plus profondément enfouies.

 

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Tunnel partant d'une chambre pyramidale vers une autre. Image: Dr. D. George, Saint Anslem College

 

Les fouilles ont débuté le 21 mai 2012 : il ont commencé à creuser à travers un plancher du 20e siècle et un tas de décombres constitué de vieilles chaussures de tennis, d'assiettes brisées et autres rebuts du début du 20ème siècle et fin du 19ème siècle. Après le déplacement d'un mètre de terre et de débris, les chercheurs ont atteint la surface d'un sol médiéval.

 

Cependant, juste au-dessous de ce plancher, il y avait une couche de remblai qui, à la surprise de tout le monde, contenait du matériel culturel et des objets, telle qu'une poterie Attique illustrée en rouge du milieu du 5ème siècle et une poterie étrusque avec des inscriptions du 6e-5e siècle avant notre ère et même des objets qui datent de 1000 avant notre ère.

 

Cette couche de remplissage semble provenir de différentes tombes dans le cadre d'opérations de nettoyage et a été déposée dans la cavité pyramidale à travers le centre de son sommet désormais coiffé d'une voûte médiévale. (YH : on devine ici l'action de Papes romains enterrant les origines de certaines inspirations romaines...).

 

La couche est frappante pour son nombre de céramiques étrusques noires brillantes indiquant que le site a été scellé avant la période hellénistique au milieu du Ve siècle avant notre ère. Il semble probable que l'espace ait été retrouvé par hasard au Moyen Âge et qu'il a été utilisé comme une cave.

Les fouilles se sont donc poursuivie en dessous de cette couche de remplissage...

 

Un complexe unique d'espaces pyramidaux et de tunnels

Sous 1.5 mètre se trouvait une autre couche et un escalier creusé dans la pierre (ce qui a donné les premiers indices sur l'origine de l'ouvrage). Il continuait le long du mur et tournait dans un coin, en dessous duquel il semblait qu'une structure avait été construite dans le mur, peut-être la descente se poursuivait-elle avec des escaliers en bois.

 

Les matériaux trouvés pointent tous sur le milieu du Ve siècle avant J.-C. et rien au-delà. A ce niveau a été également trouvé un tunnel (photo ci-dessus) amenant à une autre structure pyramidale, ce tunnel est antérieur au Ve siècle avant JC.

Jusqu'à présent, 3 mètres de "gravas" ont été enlevés et la structure pyramidale se poursuit vers le bas.
Cela ressemble pour le moment à un espace caverneux mesurant 10 mètres en partant des fouilles actuelles jusqu'au plafond de la cave.

 

Les principaux archéologues sont encore perplexes quant à la fonction de cette structure qui n'est vraisemblablement pas une citerne.

Le Dr Bizzarri a précisé que rien, pouvant ressembler à ces structures, n'a été documenté n'importe où en Italie ou dans le monde étrusque.

Le Dr. George, note que cela pourrait faire partie d'un sanctuaire, et attire l'attention sur les structures pyramidales qui ont été décrites dans des sources littéraires comme faisant partie de la tombe de Lars PorsennaLars Porsenna était un roi étrusque qui a régné sur Chiusi et Orvieto à la fin du 6ème siècle avant notre ère.

Le Dr Bizzarri est cependant prudent, car ce parallèle ne correspond pas exactement à ce que l'on commence à voir apparaître ici, mais cela ouvre des perspectives intéressantes.

Tous deux conviennent que la réponse les attend au niveau de la base qui pourrait être à 4 ou 5 mètres en dessous de la couche qu'ils ont atteinte. Les hypogées pyramidaux souterrains d'Orvieto pourraient offrir un aperçu unique de cette civilisation.

 

Une chose est certaine, la prochaine saison sera passionnante !

Sources : Past Horizons: "Etruscan pyramidal chambers discovered in Italy" , http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/09/des-chambres-pyramidales-etrusques.html , http://bpblognews.blogspot.fr/2012/09/first-etruscan-pyramid-discovered-in.html

Des photos de la fouille https://www.flickr.com//photos/saintanselm/sets/72157630970565974/show/

 

MAJ 09-2015 : " Les archéologues se grattent la tête à propos d'une structure en forme de pyramide souterraine qu'ils ont excavé sous la ville médiévale historique d'Orvieto en Italie. Mais cela ne peut pas être à tout jamais un mystère. Ils espèrent trouver des réponses pendant qu'ils continuent à déterrer des objets et des documents architecturaux à partir du sol.

Pyramid etruscianLa salle pyramidale - Courtesy Daniel George, Jr.

" Nous l'avons découverte il y a trois étés et n'avons encore aucune idée de ce qu'elle est ", écrivent le professeur David B. George du Collège Saint-Anselme et le co-directeur Claudio Bizzarri et ses collègues sur le site. " Nous ne savons pas ce qu'elle est. Ce n'est pas une carrière; Ses murs sont trop bien habillés. Ce n'est pas un puits ou une citerne : Ses murs n'ont aucune preuve de traitements hydrauliques." 

Pyramid etruscian2 tunnelroomaExcavation sur le mur ouest de l'hypogée étrusque près du tunnel qui relie cette hypogée pyramidale (Salle A) de l'autre côté (Salle B). Courtesy Daniel George, Jr.

Qualifiée de «cavitation» («trou» ou «creux» en italien), ou d'hypogée, les archéologues l'ont excavé jusqu'à environ 15 mètres plus bas. Ils ont marqué leur troisième année sur le site en 2014. Ils ont découvert en quantités importantes ce qu'ils considèrent comme des bucchero Gris et Noirs, des vaisselles communes, et des restes de poteries dessinées rouges et noires. Ils ont daté les dépôts du milieu à la fin du 6e siècle avant notre ère.

Pyramid etruscian2 tunnelroombLe même tunnel ou passage, entrée, vu de l'autre côté, de la salle B - Looking from Room B through the Etruscan tunnel into Room A. Courtesy Daniel George, Jr.

" Nous savons que le site a été scellé à la fin du 5ème siècle avant notre ère " continue George. " Il semble que cela n'a eu lieu qu'une seule foisUne grande importance est le nombre d'inscriptions en langue étrusque que nous avons récupérées - Plus de cent cinquante... Nous constatons également un éventail intéressant d'architectures / décorations en terre cuite ".

Pyramid etruscian2 06 2015En juin 2015, un autre tunnel ou une "porte" ou "fenêtre" a été déterré. Le fond de la salle en pyramide n'est toujours pas atteint... il semble que plusieurs structures souterraines soient reliées entre elles par des tunnels de ce type. On ne connaît pas l'utilité de ces structures encore. http://digumbria.com/

 

Extraits de : http://popular-archaeology.com/issue/fall-09012014/article/archaeologists-investigate-underground-structure-beneath-orvieto-italy

Le site qui suit les fouilles 2015 : http://digumbria.com/ + l'appel aux volontaires de juin 2015 : https://www.archaeological.org/sites/default/files/brochure2015_1.pdf

Voici un extrait d'un vieux livre en ma possession, qui parle justement des premières découvertes de la civilisation étrusque et de premières descriptions. Ce livre est de 1832 et s'intitule " La France Littéraire Tome 3 " qui est un livre de revues, compilant divers textes scientifiques, historiques, journalistiques, politiques, de poésies et de fictions, de différents auteurs de l'époque. Ces extraits proviennent d'un texte scientifique de Raoul Rochette dont le titre est " Des Monuments Funéraires de l'Antiquité ", page 40.

(...) " Mais, avant de quitter l'Egypte, j'aurai encore a vous y signaler des monuments funéraires d'un ordre tout-à-fait à part, dont, à la vérité, il ne subsiste, depuis bien des siècles, qu'un souvenir presque fabuleux, tant les éléments dont il se compose paraissent, aujourd'hui encore, incroyables, et les notions qui s'y rapportent, trompeuses à force d'être gigantesques.

Vous comprenez qu'il s'agit de ce fameux Labyrinthe, tombeau immense, qui réunissait, dans son prodigieux programme, les merveilles du système des hypogées et de celui des pyramides, jointes à un luxe, à un développement de constructions, qui semblent impossibles à réaliser. Je veux parler aussi de cet autre tombeau fameux, de ce monument d'Osymandias, dont on s'était flatté de nos jours de retrouver la place et de reconnaître les vestiges, par une de ces illusions qu'on peut pardonner à la science, parce qu'elles laissent toujours subsister, à mesure même qu'elles se détruisent, quelques vérités utiles et nouvelles. (...)

(...) " Un pareil phénomène nous accueillera dans l'antique Etrurie, dont l'histoire, aussi bien que la civilisation, offre un mélange original d'éléments empruntés à l'Orient et à la Grèce, et appliqués sur un fond italique, et qui ne nous a guère laissé, pour expliquer l'une et l'autre, avec les débris de sa langue, qui est encore une énigme, que ses tombeaux et les objets qu'elle y avait enfouis, ci qui ne sont pas du moins un mystère aussi impénétrable.

Là aussi, nous trouverons des tombeaux souterrains, des hypogées, remplis, comme à Volterra, Cortone, à Chiusi, d'urnes cinéraires avec des sujets sculptés et peints, de vases, d'amulettes, de bijoux et d'instruments divers, ou bien ornés, comme à Corneto, de peintures relatives au sort des âmes après la mort, de représentations tantôt aimables et riantes, tantôt sombres et sévères, selon qu'elles participent, à un plus ou moins haut degré, du génie élégant de la civilisation grecque, ou qu'elles se produisent sous l'influence, plus ou moins directe, de l'austère civilisation étrusque. Là aussi, nous trouverons un tombeau fabuleux, mais digne encore de figurer dans l'histoire de la science, ne fût-ce qu'à cause des traits réels introduits dans la composition de ce monument imaginaire; je veux parler du fameux tombeau de Porsenna, qui réunissait la merveille des pyramides à celle des labyrinthes, avec cette particularité, dont l'Egypte même ne parait pas s'être jamais avisée, que plusieurs ordres de pyramides s'y trouvaient superposés l'un à l'autre et coiffés d'un chapeau commun. Un monument tel que celui-là, décoré du grand nom de Porsenna, attribué à la haute antiquité étrusque, qui avait excité l'attention d'un homme comme Varron, dont nous devons une description détaillée à un écrivain comme Pline, et dont plus d'un savant moderne s'est efforcé de réaliser l'ambitieuse chimère par un travail assez pénible, et jamais, à mon avis, d'une manière heureuse, méritera bien, à tous ces titres, que nous nous arrêtions quelques instants à le considérer.

Mais, à défaut du mausolée idéal de Porsenna, qui ne nous offrira que la vanité de la puissance, ou du moins celle de la science, nous aurons occasion de constater, sur presque toute la face actuelle de l'antique Etrurie, un fait archéologique bien autrement important, et dont la découverte à jamais mémorable et féconde en conséquences inappréciables pour la connaissance de l'antiquité tout entière, date des quatre dernières années; c'est la présence de vases peints, entièrement pareils à ceux des Grecs, sous le rapport des formes, du dessin et de la fabrique, ornés de sujets de l'histoire héroïque et de la vie civile des Grecs, couverts d'inscriptions grecques, avec des noms d'artistes grecs ; monuments qui établissent d'une manière si curieuse et si positive des rapports de croyance, de civilisation et de commerce entre l'antique Etrurie et la Grèce, soit qu'on les considère comme exécutés directement dans les ateliers de la Grèce et par la main de ses artistes : ce qui est, pour la plupart de ces vases, l'opinion que j'ai d'abord exprimée, et que je maintiens encore aujourd'hui ; soit qu'on y voie les produits du sol et de l'industrie étrusques, dus à l'importation de modèles grecs et à une colonie d'artistes grecs, telle que celle que le Corinthien Démarate, père de l'ancien Tarquin, conduisit avec lui dans son établissement à Tarquinii, et qui dut exercer tant d'influence sur la culture des arts, dans toute cette partie de l'Italie et à cette haute époque de l'histoire. Ce sont là, messieurs, des questions aussi curieuses, aussi intéressantes en elles-mêmes, qu'importantes pour la connaissance de l'histoire de l'art et de la civilisation antiques, que nous aurons à discuter ensemble, à l'occasion de ces sépultures étrusques, dont la découverte récente est venue enrichir l'archéologie de tant de notions nouvelles, sans compter toutes celles qu'elle lui promet encore. " (...)

Voici donc une référence très intéressante au mausolée étrusque décrit par Pline il y a bien longtemps : s'agirait-il ici de la découverte de ce tombeau de roi mythique ?

Les étrusques et les mystérieux passages creusés à ciel ouvert.

Il ne s'agit pas ici de tunnels ou de souterrains, mais littéralement de rues et passages creusés directement dans le sol, assez profondément pour créer un passage protégé totalement par des falaises : On en trouve encore de nos jours dans la Toscane italienne, des "via" creusées directement dans le tuf volcanique des collines. On reste ébahi devant l'ampleur des travaux accomplis à cette lointaine période (1000 ans avant notre ère environ !) avec de faibles moyens et pour des raisons peu évidentes de nos jours : tout ceci est effectivement artificiel... :

 Via cave sovana1Via Cava Sovana - Toscane

Via cava sovanaVia Cava Sovana - Toscane

La via cava di poglioLa via cava di poglio

Tomba orioli castel assoNécropole étrusque Castel d'Asso - Tombe Orioli

 

Autres liens en connexion : http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/pyramides-et-constructions-cyclopeennes-en-italie-part-1.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/pyramides-et-constructions-cyclopeennes-en-italie-part-2.html

 

Yves Herbo traductions, S,F,H, 09-2012 - MAJ 09-2015

 

 

 

archéologie prehistoire mystère

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