Plusieurs civilisations disparues ont inventé ou utilisé des systèmes d'écritures que nous n'avons pas encore su déchiffrer à ce jour. Les diverses traductions du célèbre disque de Phaistos sont aujourd'hui encore très insatisfaisantes et l'énigme de cette civilisation minoenne pas résolue. Egalement inexplicables encore à ce jour, les 160 signes "Rongorongo" des habitants de l'ïle de Pâques : ils sont pratiquement identiques aux caractères de la civilisation d'Harappa au Pakistan, vieille de plus de 5.000 ans. Des centaines de pierres avec d'étranges gravures ont été trouvées en Amériques, certaines inscriptions seraient des runes vikings. Elles n'ont jamais été traduites. Les tables de pierre d'Oaxaca au Mexique comportent des inscriptions assimilées à du chinois ancien et de l'hébreux. De nombreuses pierres noires en provenance de Colombie - où des artéfacts très étranges ont été trouvés, comportent des signes totalement inconnus. On retrouve les mêmes signes, assimilés aux premiers druides et constructeurs de mégalithes aussi bien en Bretagne, France, que dans toute la méditerranée, qu'à l'autre bout du monde, dans les îles du pacifique et jusqu'aux abords de l'Australie, avec les mêmes types de mégalithes, pierres levées et indications de sources d'eau, de failles telluriques, de sites magnétiques...
Le disque de Phaistos ou disque de Phaestos est un disque d'argile cuite découvert en 1908 par l'archéologue italien Luigi Pernier sur le site archéologique du palais minoen de Phaistos, en Crète. Il pourrait dater du milieu ou de la fin de l'âge du bronze minoen (iie millénaire AV JC). son diamètre est d'environ seize centimètres et il est couvert, sur ses deux faces, de hiéroglyphes imprimés à l'aide de poinçons. En tout, ce sont 241 signes, dont 45 différents qui recouvrent le disque, en formant une spirale partant de l'extérieur vers le centre de l'objet. Son usage, sa signification et même son lieu de fabrication font l'objet d'âpres discussions.
De nombreuses théories entourent ce disque, quant à sa provenance, son utilisation ou sa signification. Alors qu'il n'est pas encore certain qu'il s'agisse d'un texte, la plupart des chercheurs penchent pour cette hypothèse, certains d'entre eux ayant proposé des déchiffrements ou des traductions. Mais l'absence d'objet similaires permettant de confronter leurs théories ne permet pas à ce jour de valider ces hypothèses.
Le disque de Phaistos mesure 16 cm de diamètre et 1,2 cm d'épaisseur. Il a été daté par la connaissance de la date de destruction du site où il a été retrouvé. Ceci est très important car, comme énormément d'artéfacts découverts, c'est l'étude du carbone et des traces laissées lors de la destruction du site (incendie, inondations, volcanisme, etc) qui permet de "dater" un objet. Vous conviendrez qu'un objet peut donc être âgé en réalité de plusieurs milliers d'années avant la destruction de l'endroit où il se trouve (et qu'il ne vient d'ailleurs pas obligatoirement de l'endroit où il a été trouvé en final). Nous savons que même les anciens ont eux-même créé parfois des musées ou des Temples dans lesquels reposaient leurs propres découvertes d'objets anciens pour leur époque... Ces méthodes de datation ont évidemment leurs limites-notamment liées au magnétisme, carbone 14 : si par exemple le musée du Louvres était aujourd'hui ravagé par les flammes (ce qui n'est pas à souhaiter évidemment !), les datations entreprises après prouveraient donc que les artéfacts egyptiens antiques dateraient des années 2000 après JC : le feu élimine toute traces (et démagnétise aussi pour remagnétiser au refroidissement) précédentes...
Les deux faces du disque portent 241 signes, impressions de 45 signes différents, arrangés en 61 séquences de deux à sept signes. On ne note que deux séquences identiques, probablement le nom d'un personnage, d'un lieu ou d'une titulature.
Luigi Pernier ouvre le premier des sondages dans cette partie du site, pendant lesquels il découvre des restes hellénistiques. En 1903, il pratique un autre sondage et met au jour des restes plus anciens dont la plupart remontent au minoen moyen. Les constructions situées dans cette zone sont nettement coupées du reste des constructions palatiales et Pernier les relègue au rang de dépendances, c'est pourquoi leur fouille systématique n'intervient pas tant le complexe palatial n'est pas entièrement exploré. Cependant, un beau pavement en stuc, un pilier quadrangulaire et une colonne sont des indices signifiant de manière certaine que ces bâtiments devaient avoir quelconque importance. On note aussi des dalles d'argile, disposées à peu de distance les unes des autres et qui affleurent du sol. C'est là que Pernier fait un nouveau sondage en 1908. Ces dalles d'argile sont en réalité des parois permettant de séparer cinq petits compartiments alignés d'ouest en est et enchâssés au sein d'une double rangée de murs fermées par des blocs de calcaire équarris disposés de manière irrégulière. Ces compartiments pratiquement vides ne permettent pas à Pernier de déterminer leur finalité. Mais à l'est du cinquième compartiment, un autre local, appelé chambre 8 et mesurant 1,15 m sur 3,40 m, mieux conservé doit permettre d'expliquer la finalité de l'ensemble.
Le 3 août 1908, dans l'angle nord-ouest du petit compartiment, à environ cinquante centimètres au dessus du fond rocheux, parmi des restes de terre noire mêlée à de la cendre, des charbons et des tessons, les archéologues découvrent le disque de Phaistos. Et à quelques centimètres plus au sud-est, pratiquement à la même profondeur on trouve une tablette en linéaire A.
Le disque de Phaistos est retrouvé posé sur le sol, en position oblique, incliné vers le nord, la face supérieure étant celle qui en son centre présente une rosette. La couche de terre dans laquelle repose le disque, remplit trous et aspérités du fond rocheux, mais ne semble pas former un sol car la terre n'est ni battue ni compacte et contient tant au même niveau que le disque que dans les couches inférieures, des tessons appartenant à la même époque.
L'authenticité de cet objet est régulièrement mise en cause. Toutefois la plupart des spécialistes, se fondant sur les rapports de fouilles de Luigi Pernier, considèrent ce document comme authentique. Cette hypothèse a été renforcée par la découverte en 1934, par Spyridon Marinatos de la hache d'Arkalochori, qui comporte des gravures de signes qui ne sont pas identiques à ceux du disque mais très similaires.
La plupart des archéologues qui ne remettent pas en cause l'antiquité du disque estiment qu'il ne s'agit probablement pas d'une œuvre unique. Ils pensent que d'autres réalisations avec ces symboles ont existé ; en effet, les caractères ne sont pas dessinés mais ont été imprimés à l'aide de tampons, ce qui n'est pas un moyen économique de produire un seul disque.
Deux objets ont particulièrement attiré l'attention des chercheurs par leur ressemblance avec le disque :
La hache d'Arkalochori est une hache votive sur laquelle quinze symboles ont été gravés qui font penser à ceux que l'on retrouve sur le disque. Le signe qui présente une tête vue de profil () a été associé au signe 2 du disque et le signe du tronc avec rameau (), au signe 22. Il s'avère que les signes qui y sont gravés ne présentent qu'une ressemblance superficielle avec ceux du disque ; de plus, il est aujourd'hui communément admis qu'ils ne s'agit que de symboles décoratifs et non d'une écriture. Godart n'hésite pas à parler d'une œuvre effectuée par un minoen analphabète qui n'aurait fait qu'essayer de copier des caractères en linéaire A sans pouvoir donner une signification réelle à l'ensemble.
Disque de Phaistos par Stefani
La hache d'Arkalochori est une double-hache votive minoenne du IIe millénaire av. J.-C.. Elle fut découverte par Spyridon Marinatos en 1934 dans la grotte d'Arkalochori qui servait de lieu de culte pendant la période minoenne.
Cette hache porte une inscription composée de quinze symboles. Ces symboles que l'on a pensé être du linéaire A ont également souvent été rapprochés du Disque de Phaistos dont la ressemblance des symboles est étonnante. Mais certains chercheurs comme Glanville Price ou Louis Godart estiment désormais que ces symboles ne sont qu'une pseudo-inscription, c'est-à-dire une simple imitation de caractères en linéaire A juxtaposés les uns à côté des autres sans souci de signification particulière.
Cette hache est selon toute vraisemblance un objet minoen, fabriqué en Crète. Des haches similaires sont souvent représentées dans les peintures minoennes et mycéniennes. Par exemple, sur les fresques du sarcophage d'Aghia Triada, des double-haches votives sont enchâssés sur des hastes en bois.
L'inscription est composée de quinze signes, dont dix différents disposés sur trois colonnes. L'auteur de l'inscription a manifestement écrit son texte de haut en bas. L'inscription débuterait en haut à gauche pour finir en bas à droite. Trois des signes de la colonne 1 (la tête vue de profil, la tête vue de face et le signe composé de trois points disposés verticalement) se retrouvent dans la colonne 2. Ils sont sensiblement dessinés de manière identique, même si la figure humaine vue de face a la bouche dessinée dans la colonne 2 alors qu'elle ne l'a pas dans la colonne 1 (YH : en ce qui concerne cette toute petite différence, il pourrait s'agir juste d'une accentuation). Quant au signe fait de trois points verticaux, il est surmonté de deux traits horizontaux dans la colonne 2, et d'un seul trait dans la première colonne. Le second signe de la colonne 1 et le dernier signe de la colonne 3 sont également identiques, si ce n'est qu'il ne sont pas orientés dans la même direction.
Certains signes attestés sur la hache se retrouvent dans le linéaire A ou B. Cependant, on ne peut dire que les signes de la hache soient suffisamment significatifs pour les associer définitivement à l'une ou l'autre écriture, car des signes comme le tronc avec rameau, la branche de palmier, l'arbre ou la lance peuvent être attestés dans de nombreuses écritures dans le monde. À l'inverse, les deux figures humaines ne se retrouvent dans aucune écriture minoenne. Louis Godart n'hésite pas à parler d'une œuvre effectuée par un minoen analphabète qui n'aurait fait qu'essayer de copier des caractères en linéaire A sans pouvoir donner une signification réelle à l'ensemble.
Le disque de Vladikavkaz est un disque gravé de signes très proches de ceux de Phaistos, mais gravés à la main, aurait été découvert en 2002 en Ossétie et a été décrit dans un article. Fait d'argile pure, de couleur marron claire, la marque d'une planche était encore visible au revers. Sur l'endroit du disque ont été tracés trois cercles concentriques qui divisent la surface du disque en quatre champs. les champs sont recoupés par des lignes verticales et ainsi divisés en secteurs dans lesquels ont été tracés trois à cinq signes. On suppose qu'il s'agit d'une écriture hiéroglyphique et que les secteurs correspondent à des mots. Contrairement au disque de Phaistos qui fut gravé sur les deux faces et à l'aide de poinçon, le disque de Vladikavkaz a été gravé à la main et sur une seule face. Mais pour la chercheuse Efi Polighianaki il ne fait aucun doute qu'un même système graphique a été utilisé pour les deux disques. D'ailleurs on trouve des signes identiques à ceux du disque de Phaistos. Il contient également des symboles différents ce qui pourrait compléter les 45 symboles déjà connus sur le disque de Phaistos. Néanmoins, la disparition de l'objet, qui suivit de peu la publication de l'article, soulève de sérieux doutes sur son authenticité. Il est généralement admis, et ce jusqu'à son éventuelle réapparition, que l'on ne peut le considérer comme une preuve de la non-unicité du disque.
Le disque de Vladikavkaz est un disque en argile découvert en 1992 dans la ville de Vladikavkaz en Ossétie-du-Nord-Alanie, et sur lequel était gravé des symboles, peut être issus d'une langue ancienne ou inconnue.
Le disque fut découvert en 1992, dans la cave d'une maison de Vladikavkaz. Il s'agit en fait d'un fragment de disque, qui fut porté au musée de la république d'Ossétie du Nord par son découvreur anonyme. Fait d'argile pure, de couleur marron claire, la marque d'une planche était encore visible au revers. La forme discoïdale est attestée par la courbe du bord du fragment, ce qui permet de restituer un diamètre de 10cm. L'épaisseur de l'objet est de 1.1cm en son centre, mais se réduit à l'approche du bord où il ne mesure plus que 0.5cm. Le fragment subsistant mesure 5 cm du bord au centre.
Sur l'endroit du disque ont été tracés trois cercles concentriques qui divisent la surface du disque en quatre champs. les champs sont recoupés par des lignes verticales et ainsi divisés en secteurs dans lesquels ont été tracés trois à cinq signes. On suppose qu'il s'agit d'une écriture hiéroglyphique et que les secteurs correspondent à des mots.
Le disque de Vladikavkaz est souvent comparé au disque de Phaistos, lui même divisé en quatre champs concentriques, recoupés par des traits verticaux, avec des secteurs comportant des signes hiéroglyphiques. Contrairement au disque de Phaistos qui fut gravé sur les deux faces et à l'aide de poinçon, le disque de Vladikavkaz a été gravé à la main et sur une seule face. Mais pour la chercheuse Efi Polighianaki il ne fait aucun doute qu'un même système graphique a été utilisé pour les deux disques.
L'authenticité du disque est souvent remise en cause. D'autant que le disque a disparu en 2001 et que les études du disque ne peuvent se faire qu'à partir de photographies
Sources : 1 :a et b V.A. Kouznetsov, Une énigme archéologique du Caucase septentrionnale, in L'Archéologue n°52, p.26.
D'autres objets, même s'ils n'ont pas autant de points communs que les deux précédents avec le disque, ont cependant fait l'objet de rapprochements avec le disque de Phaistos :
la bague de Mavro spilio. Il s'agit d'un anneau en or trouvé dans une grotte près de Knossos par Arthur Evans. L'anneau porte une inscription en linéaire A de 19 signes. D'un diamètre de seulement 13 mm, la bague n'était surement pas prévue pour être portée. Comme pour le disque de Phaistos, la spirale a été tracée en premier, avant d'y graver les syllabogrammes.
Les Minoens sont les précurseurs de l'écriture dans l'espace géographique de la Mer Égée. Peu avant la fondation des palais crétois vers -2000, on voit apparaitre sur les sceaux crétois des combinaisons de signes qui constituent sûrement une forme d'écriture. Cette écriture est idéographique à l'origine : elle est composée d'idéogrammes, c'est-à-dire des images de d'objets ou de concepts qui étant reconnaissables, étaient dépourvus au début de toute valeur phonétique. Plus tard l'image acquit une signification phonétique et marqua les sons présents dans le mot correspondant. (YH : autrement dit, ce simple petit dessin était très banal et connu de tout un chacun à l'époque avec son concept associé : inutile de l'écrire autrement... on pourrait pratiquement dire que nos logos ou sigles actuels, représentant des marques commerciales ou activités humaines mondiales par exemple, reconnaissables par tous dans le monde (la croix rouge, le Panda, la bouteille de Coca, le sigle des médecins, etc...) sont l'équivalent de ces premiers idéogrammes... ces simples dessins répandus dans le monde entier témoignent logiquement d'une culture mondiale existante à une lointaine période.)
Cette première écriture minoenne est appelée communément hiéroglyphique, terme emprunté aux caractères égyptiens par Evans, qui rapprocha les pictogrammes crétois aux hiéroglyphes des périodes pré-dynastique et proto-dynastique. Bien qu'il existe des similitudes entre les signes égyptiens et crétois.
Des sceaux comportant toujours des inscriptions hiéroglyphiques et datant du minoen moyen ont été retrouvés, et même quelques sceaux ont été découverts dans des bâtiments de Knossos détruits vers -1450. Des versions simplifiées des ces hiéroglyphes, adoptant une écriture linéaire ont aussi été découverts, ainsi que sur des sortes de graffiti sur les murs de Knossos et Aghia Triada, à partir de -1700. Peut-être que, comme en Égypte, une écriture plus simple fut élaborée à l'usage du papyrus et de l'encre; mais les seules inscriptions faites à l'encre connues à ce jour en Crète, on été faites sur des coupes en argile de Knossos (-1600).
Evans catalogua les hiéroglyphes en différentes catégories. Certains sont tirés du royaume animal (chat sauvage, tête de lion, chevreau, bœuf, colombe); d'autres signes représentent des parties du corps humain (yeux, mains, pieds) ou même des silhouette humaines entières. D'autres signes représentent des vases, des outils et autres objets de la vie quotidienne : charrue, lyre, couteau, scie, bateau. On rencontre aussi la double hache, le trône, la flèche et la croix. S'il ne parvient pas à déchiffrer la langue, les hiéroglyphes retrouvés aidèrent cependant Evans à dresser le portrait de la civilisation minoenne. Pour lui, les hiéroglyphes sont des indications sur une communauté mercantile, industrieuse et agricole. Il passe en revue les outils, dont certains sont selon lui d'origine égyptienne et utilisés par les maçons, les charpentiers et les décorateurs des grands palais. Un des symboles permit de découvrir que la lyre à huit cordes était arrivée au même stade de développement qu'on lui connait à la période classique, près de mille ans avant Terpandre. La récurrence du symbole du navire suggère une activité commerciale. Le lingot illustrait selon Evans, un moyen de paiement.
Certaines séries d'hiéroglyphes qui reviennent régulièrement sur les sceaux ont été attribués à des noms de dieux, ou peut-être des titres de prêtres ou de dignitaires.
Vase des moissonneurs
Ce signe représente un homme en train de marcher, voire de courir. L'homme porte un pagne qui arrive au dessus du genou, parfois considéré comme attaché à une ceinture. Aartun pense voir en cet habit, le costume traditionnel des Crétois. Evans pense voir une crête sur le sommet du crâne, figurant un casque empanaché. Les représentations de "piétons" sont courantes en linéaire A: ainsi on les retrouve dans des tablettes du premier palais de Phaistos, dans les couches du XVIIIe siècle av. J.-C.. Des inscriptions analogues ont été découvertes à Aghia Triada, La Canée et Tylissos dans des documents du XVe siècle av. J.-C.. Les individus représentés sont souvent de manière très schématique, et on ne discerne pas le type d'habillement qu'ils portent. Dans les documents où les scribes font un effort de réalisme, les tenues portées ne ressemblent pas à des pagnes mais portent de longues tuniques. Si l'on compare le marcheur du disque avec d'autres oeuvres d'art, comme le vase des moissonneurs d'Aghia Triada, on ne retrouve pas plus le pagne du disque. Sur le vase, les personnages qui suivent le coryphée, lequel est vêtu d'un ample manteau, portent une bande de tissus qui fait le tour de la taille et passe à travers les jambes. ce vêtement ressemble davantage à un slip qu'au pagne du disque. Les autres représentations connues d'hommes dans l'art minoen portent soit un slip du genre du vase des moissonneurs, soit une longue tunique comme on peut le voir sur le Sarcophage d'Aghia Triada.
La religion minoenne est une religion tournée vers la nature et le culte de la végétation. Cela se remarque particulièrement au travers de dieux et de déesses qui meurent et renaissent chaque année, et par l'utilisation de symboles tels que le taureau (ou les cornes de taureau), le serpent, les colombes.
le Plomb de Magliano, un disque en argile étrusque, plus tardif que le disque de Phaistos mais dont la disposition n'est pas sans rappeler le disque.
Cette pièce archéologique a été découverte en 1883, à Magliano en Toscane, dans une tombe de la seule nécropole du site de Santa Maria en Borraccia, en province de Grosseto. Il est actuellement conservé au Musée archéologique national de Florence.
Disque de Magliano
Le Disque de Magliano a la forme circulaire irrégulière d'environ8 cm de diamètre. Il comporte sur les deux faces une inscription d'environ 70 mots en langue étrusque en spirale de l'extérieur vers le centre (lisible, comme dans les textes étrusques de cette période, dans le sens direct). Son texte est parmi les plus longs en langue étrusque. L'interprétation du texte semble indiquer qu'il s'agit de normes et procédés rituels pour les sacrifices aux divinités Tina, Maris, Calu et Canthas, avec leurs dates, durées et lieux.
L'objet rappelle par sa forme celui du Disque de Phaistos. Ainsi, à ce jour, le disque de Phaistos reste un hapax (ou unicum).
Établir la datation d'un tel objet n'est pas simple. L'absence de matière organique ne permet pas la datation au carbone 14. Le disque ne contient pas en lui-même d'élément ou d'indices caractéristiques permettant sa datation par la mention d'une année, de noms ou de description d'un souverain. Deux techniques sont principalement utilisées. La première consiste à le mettre en relation avec des objets similaires datés de manière sûre ; c'est impossible, puisque cet objet est unique. La seconde se fonde sur l'âge de la strate où a été découvert l'objet. Cela est difficile, car celle-ci a été partiellement bouleversée au cours des ans. Le soir de la découverte du disque, le contremaitre du chantier présenta à Pernier un panier plein de débris de céramiques retrouvés près du disque, y compris la tablette en linéaire A. C'est à partir de ces objets, que Pernier, qui n'avait pu assister à la découverte en personne, data le disque du minoen moyen III (-1700 à -1620). Evans fait la comparaison avec ses découvertes de Phaistos. Pour lui, les débris de céramique sont semblables à celle de Knossos de la fin de la période protopalatiale, et appartiennent à la même strate que l'alabastre sur lequel est mentionné le roi Khyan des Hyksôs. Evans date alors l'objet de -1600. Parmi les études plus récentes, Yves Duhoux, en 1977, conforte la vision d'Evans ou Pernier et date le disque de -1850 à -1600Av JC. à partir des rapports de fouilles de Pernier.
Selon les dires de Pernier, les restes de céramiques dataient en grande partie de la fin du minoen moyen, mais on comptait également une vingtaine de fragments de vases de Kamarès protopalatiale, un fragment de tasse conique d'argile rouge très fine, présentant un large bandeau peint autour de la lèvre et des bandes concentriques noires et datant sans doute de la période mycénienne. Enfin la présence de tessons hellénistiques signifie que les couches du petit compartiment ont probablement été bouleversées au cours des âges rendant difficile la datation exacte de l'objet.
Certaines méthodes comme la thermoluminescence permettraient peut être de dater avec certitude le disque mais la direction du musée d'Héraklion refuse pour l'instant toute étude à ce sujet, l'objet devant rester sous vide dans sa vitrine à cause de sa fragilité...
MAJ 04-2015 :" Les inscriptions sur le disque crétois, qui résistent à tout décryptage depuis un siècle, reproduiraient une prière destinée à la divinité principale de la civilisation minoenne."
Les inscriptions du mystérieux disque de Phaistos ont peut-être été en partie décryptées, à en croire deux linguistes grec et britannique. Cet étrange disque en argile de 16,5 cm de diamètre et de 1 cm d’épaisseur, conservé au musée d’Héraklion, en Crète, résiste en effet à tout décryptage depuis sa découverte en 1908 sous le plancher d’un palais minoen (1700 avant J.-C.), à Phaistos, dans le sud de l’île.
Lors d’une conférence donnée fin octobre 2014, Gareth Owens, chercheur en linguistique à l’Institut d’enseignement technologique (TEI) de Crète, et John Coleman, professeur de phonétique à Oxford (Royaume-Uni), ont annoncé que le disque reproduisait une prière destinée à la déesse mère, divinité principale du panthéon de la civilisation minoenne, la plus importante de l’âge du bronze du monde grec (2700-1200 avant J.-C.). Ils auraient ainsi identifié à plusieurs reprises le substantif "mère" sur les deux côtés.
Pour parvenir à ces résultats, les deux chercheurs auraient procédé par analogies en s’appuyant sur des études épigraphiques consacrées aux écritures crétoises anciennes, le linéaire A des Minoens (apparu vers 1800 avant J.-C.) et le linéaire B des Mycéniens (1375 avant J.-C.), déchiffré en 1952 par le Britannique Michael Ventris.
" En comparant des signes hiéroglyphiques crétois découverts sur des sceaux ou sur les doubles haches d’Arkalochori (IIe millénaire avant J.-C.), mis au jour en 1934, avec ceux du linéaire A, puis du linéaire B, nous sommes parvenus à “lire” I-QE-KU-RJA à trois reprises", affirme Gareth Owens. Ce qui se traduirait par "femme, ou déesse, enceinte", I-QE, pouvant selon eux signifier "mère" ou "déesse". " Nous savons que la religion minoenne comportait un culte de la déesse-mère, mais encore fallait-il le retrouver dans les textes ", ajoute-t-il.
HYPOTHÈSES. Selon Gareth Owens — qui dit avoir beaucoup étudié Jean-François Champollion (1790-1832) et Thomas Young (1773-1829) pour leur analyse des hiéroglyphes —, cette découverte permettrait de décoder 90 % du texte. Mais ce n’est pas la première fois que des interprétations sont ainsi avancées, et des voix dissonantes se sont élevées, faisant remarquer que ces propositions restaient des "probabilités". " Similitude de forme ne signifie pas automatiquement similitude de prononciation ", a par exemple rappelé Brent Davis, archéologue et linguiste spécialisé dans les langues de l’âge du bronze méditerranéen à l’université de Melbourne (Australie).
En fait de chasseurs-cueilleurs, on sait maintenant que les Natoufiens étaient encore plus anciens que supposés (-15000 ans avant maintenant étant devenu le minimum), qu'ils s'étaient répandus et étaient restés (ne demeurant "nomade" qu'entre ses sites privilégiés) sur un vaste territoire comprenant Israël, la Jordanie, le Liban et la Syrie de -15000 ans à -11500 ans. Et que c'est l'un des premiers peuples à avoir construit des maisons. Cette nouvelle étude sur ce peuple a été faite à partir d'un nouveau site découvert en Jordanie, une étude qui remet en cause une théorie d'expansion à partir d'une région centrale (située en Galilée) grâce à des datations précises du site...
On peut aussi rappeler que ce peuple était probablement mené par des chamanes (l'extraordinaire tombe d'un chamane féminin, une guérisseuse, a été découverte) et qu'il enterrait ses morts sur des lits de fleurs et avec des couronnes de fleurs autour de la tête... on est bien loin des tribus guerrières imaginées (probablement faussement) par des anthropologues et des scénaristes trop influencés par l'histoire de notre propre civilisation guerrière...
IMAGE: PROFESSEUR ELISABETTA BOARETTO ET DR TOBIAS RICHTER. AU PREMIER PLAN SE TROUVE UN FOYER NATOUFIEN À SHUBAYQA, EN JORDANIE. CRÉDIT: L'INSTITUT WEIZMANN DES SCIENCES
Une nouvelle publication fait état du retour d'une équipe d'archéologues basés à Francfort dans la province irako-kurde de Sulaymaniyah, avec de nouvelles découvertes très intéressantes. La découverte d'un métier à tisser daté du 5ème ou 6ème siècle en particulier a déclenché beaucoup d'enthousiasme. Les récentes fouilles sur le site de Gird-ı Qalrakh sur la plaine Shahrizor font déjà état de la découverte d'une occupation et même probablement d'une refortification remontant au début du premier millénaire avant JC et aussi un mur en terrasse massif en pierre du nouvel empire Assyrien (entre le 9ème et 7ème siècle Avant J.-C.), mais également une succession de céramiques amenant jusqu'à la présence locale d'une grande fabrique de tissus utilisant notamment ce métier à tisser Sassanide et ses accessoires (entre le 4ème et 6ème siècle Après J.-C.) qui sont décrits ci-dessous...
lesite de Gird-ı Qalrakh sur la plaine Shahrizor (vous pouvez cliquer pour agrandir l'image) - Vue aérienne du site depuis le sud montrant les zones d'excavation sur le versant et le versant sud-ouest ainsi que la petite fosse d'essai sur le versant sud-est. Crédit: Philipp Serba
Une pierre gravée de 3200 ans aurait parlé de Troie et du Peuple de la Mer
Après le dernier article (hasard des découvertes !), nous restons donc dans l'antique Anatolie (aujourd'hui turque) mais nous nous rapprochons de la Mer Egée et de la Grèce, du côté des anciennes Phrygie et Troade...
Une dalle de pierre gravée d'une inscription de 3 200 ans , qui raconte l'histoire d'un Prince de Troie et peut-être aussi du mystérieux Peuple de la Mer, a été déchiffrée, ont annoncé le 07-10-2017 des archéologues. L'inscription sur la pierre, d'une longueur de 95 pieds (29 mètres), décrit la montée d'un royaume puissant appelé Mira, qui a lancé une campagne militaire menée par un prince nommé Muksus de Troie.
L'inscription est écrite dans une langue ancienne appelée Luvien que seuls quelques savants, estimés à pas plus de 20, peuvent lire aujourd'hui. Ces érudits comprennent Fred Woudhuizen, un savant indépendant, qui a maintenant déchiffré une copie de l'inscription...
Phrygie, falaises sculptées de deux lions gardant une tombe royale ou un temple dédié à la déesse-mère Cybèle, qui était peut-être d'ailleurs représentée au milieu (?). Les marches ont disparu et une épée géante semble avoir brisé l'antique tombe creusée dans du tendre tuf volcanique...
Babylone : une tablette trigonométrique 1000 ans plus ancienne que celle de Hipparque
Après de longues études, des scientifiques de Sydney (University of New South Wales - UNSW) ont découvert le but d'une célèbre tablette d'argile babylonienne de 3700 ans, révélant qu'elle est la table trigonométrique la plus ancienne et la plus précise au monde, éventuellement utilisée par les anciens scribes mathématiques et architectes pour calculer la façon de construire des palais et des temples et construire des canaux.
La nouvelle recherche montre que les Babyloniens, héritiers de Sumer, après certaines lois astronomiques, ont aussi battu les Grecs sur l'invention de la trigonométrie - l'étude des triangles - de plus de 1000 ans et révèle une ancienne sophistication pour les mathématiques insoupçonnée jusqu'ici. A ce train, on va imaginer que toutes les découvertes mathématiques attribuées aux anciens Grecs (ici c'est bien les "inventions" de Hipparque et de Pythagore qui sont remises en question !) ne pourraient être en fait que des recopies d'anciennes découvertes Sumériennes et Babyloniennes (voir Harapéennes quand on voit la qualité et sophistication des constructions de la civilisation de l'Indus...).
Connu sous le nom de Plimpton 322, la petite tablette a été découverte au début des années 1900 dans ce qui est maintenant le sud de l'Irak par le négociateur en antiquités, archéologue, universitaire, diplomate Edgar Banks, la personne sur laquelle le personnage de fiction Indiana Jones a été basé.
Elle comporte quatre colonnes et 15 lignes de nombres écrites dans le script cunéiforme de l'époque en utilisant un système de base 60 ou sexagesimal...
A gauche: Le Dieu Marduk de Babylone – à droite: La tablette Plimpton 322, vieille de 3700 ans, exposée dans la Rare Book and Manuscript Library à Columbia University de New York. Credit: UNSW/Andrew Kelly
La vraie cité biblique de Bethsaïda/Julias probablement découverte
MAJ 08-2022
À la fin de la deuxième saison d'excavation sur le site de Bekaa (El Araj) près du pont Arik, dans l'estuaire de la Jordanie vers l'est du lac Kinneret (autre nom de la Mer de Galilée, ou lac de Tiberiade), dans la réserve naturelle de Betiha, les spécialistes des fouilles ont publié un certain nombre d'indices importants qui renforcent l'identification du site comme étant la ville romaine perdue de Julias, la cité de trois apôtres de Jésus-Christ...
Une couche de la période romaine a été exposée cette saison, révélant des poteries et des salles du premier au troisième siècle après J.C. L'excavation a été menée par l'Institut Kinneret pour l'archéologie en Galilée, sous la direction du Dr Mordechai Aviam, avec le professeur Steve Notley, directeur académique de l'excavation du Christian Nyack College de New York.
une vue aerienne des fouilles à El-Araj, probablement l'ancienne ville de Betsaida/Julias et la maison de trois des apotres de Jesus (Crédit ZACHARY WONG)
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Commentaires
1
Bouzanis K.
Le 26/10/2013
An actions report of a manager of the ancient Phaistos commercial center
The famous Phaistos Disc is a printed, per paragraph, synoptic report of a manager actions from the Phaistos commercial center. The spirals, for technical reasons, are starting with guide the edge of the disc, from the periphery to the center, and the inscription, again for technical reasons, begins reversely.
The Phaistos Disk, the Column from Abydos, the Rosetta’s Stone, the plate from Egkomi, the plate from the Athena's sanctuary of the Idalion and the plate of Kortona are some written reports or publications current accounting's and regulatory acts for the king's or administration's or municipality's informing.