Hommes et dinosaures : les faits sont tétus... update Page 2
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On a beau tenter de rejeter l'idée et de ne se contenter que des manuels de Préhistoire et d'Histoire logiques, de nombreuses découvertes de part le monde, depuis le 19ème siècle surtout, insistent sur la probabilité qu'une race d'humains de très grande taille ait existé dans un lointain passé. Les choses se compliquent encore quand plusieurs découvertes impliquent la présence de ces êtres humains géants parmi les dinosaures...
Encore très récemment, l'expert en artefacts Klaus Dona a exposé au public certaines pièces peu connues confiées par des musées. Des représentations d'êtres humains accompagnés de dinosaures ont été trouvées dans plusieurs régions du monde, mais principalement à côté de Acambaro au Mexique, à Ica au Pérou et sur des bas-reliefs Olmèques également au Mexique. Des empreintes ont aussi été trouvées, mais évidemment, la théorie de l'évolution classique étant remise en cause par ce genre de découvertes, tout est fait pour minimiser ou détruire (même physiquement si besoin - de nombreux artefacts découverts au 19ème-20ème siècle ont purement disparu !) l'idée même d'une possible remise en question prouvée. Et pourtant...
J'avais commencé à élaborer un fastidieux article sur l'historique de ces découvertes, mais dans la mesure où ce travail a déjà été très bien fait, j'y rend ici hommage par des extraits et je rapporte donc principalement quelques mises à jours à la fin... en retenant que si Acambaro est pratiquement authentifié, Ica, hors découvertes très anciennes mentionnées, fait effectivement l'objet d'une industrie commerciale légale de nos jours... mais on reparlera d'Ica tôt ou tard. :
LE SAVIEZ-VOUS ? HOMMES ET DINOSAURES FURENT CONTEMPORAINS
Rédigé par Maximus Ubiquitus on Friday, February 3, 2012
" Plus qu’à une simple remise en cause factuelle et ponctuelle, c’est à un véritable bouleversement axiomatique, un « changement de paradigme » (nous aussi, nous sommes tout à fait capables de tenir un langage de cuistres, non mais…), une refonte complète de votre vue habituelle du monde que vous invite, chers lecteurs encore mal préparés, l’ensemble des faits curieux relatés dans l’article ci-après.
C’est le genre de faits qui entrent de plein droit dans la catégorie de ceux que Gaston Bachelard appelait les « faits polémiques » : les seuls qui fassent réellement avancer la recherche, du moins lorsqu’on accepte de les intégrer plutôt que de les dénigrer.
Ils n’ont pas manqué de déclencher une vive polémique, un hourvari académique et médiatique, suivi de l’implacable conspiration du silence qui finit par entourer de sa chape de plomb un certain nombre d’énigmes du même calibre. C’est que « les faits sont têtus », et à défaut de pouvoir les minorer, il peut être somme toute plus confortable de les ignorer…
A la décharge des pauvres gens déboussolés, à commencer par les scientifiques victimes de leurs préjugés… et de leur mauvaise foi, reconnaissons que les conséquences de tels faits ne sont nullement anodines. Elles impliquent rien moins que la contemporanéité et la cohabitation (pacifique ?) entre ce qu’on appelle les dinosaures – remplacez ce terme par « dragons », et cela vous ouvrira peut-être des horizons – et nos ancêtres… tout aussi « humains » que nous, probablement bien plus, d’ailleurs !
Une telle hypothèse contrevient radicalement à tous les « dogmes » actuellement imposés aux intelligences : elle remet en question l’idéologie mortifère de l’évolutionnisme, bien entendu, mais suggère aussi que les chronologies millionnaires couramment admises pourraient n’être qu’une hypothèse dénuée de fondement, le résultat nébuleux d’un conglomérat de postulats tous plus erronés les uns que les autres, et qui enlisent inexorablement les spéculations des chercheurs dans les sables mouvants des millions et milliards d’années. S’il plaît à Dieu, nous aurons l’occasion d’y revenir sur Ripoublik.
Nous remercions le CEP pour la mise à disposition de cet article, qui n’en est qu’un parmi de nombreux autres, tous plus passionnants les uns que les autres, que vous trouverez sur le site de cette courageuse association.
Résumé : A partir de 1944 et durant plus de 10 ans, à Acambaro (Mexique), un quincaillier d’origine allemande et archéologue amateur, Julsrud, exhuma une fantastique collection de plus de 30 000 figurines de céramique. Ces pièces, toutes uniques, sont remarquables sur le plan artistique et signalent une antique civilisation précolombienne. Or plusieurs centaines de ces figurines représentent des dinosaures, notamment le brachiosaure (presque inconnu à l’époque), l’iguanodon (découvert seulement en 1978) et des brontosaures à épines dorsales (connus en 1992). Il ne fait donc aucun doute que les artistes, qui ont modelé ces pièces (cuites à feu ouvert alors que les arbres sont rares aujourd’hui à Acambaro) avaient sous les yeux les animaux qu’ils reproduisaient. Aussi tous les experts officiels se refusèrent-ils à authentifier une découverte aussi dérangeante pour la théorie de l’évolution. Il fallut des journalistes et le célèbre géographe Charles Hapgood, pour briser la chape de silence qui recouvre cette collection toujours sous clés au musée d’Acambaro !
En juillet 1944, par un matin ensoleillé, Waldemar Julsrud, un quincaillier allemand d’Acambaro, au Mexique, se promenait à cheval au pied de la montagne El Toro. Soudain, il aperçut des pierres taillées partiellement découvertes, et un objet de céramique à demi enterré. Julsrud descendit de cheval, creusa, et dégagea les pierres taillées ainsi que des morceaux de céramique. Versé en archéologie, il comprit aussitôt que ces céramiques ne ressemblaient à rien de ce qu’il avait déjà vu.
Il connaissait les civilisations indiennes tarascane, aztèque, toltèque, maya, chupicauro, inca et pré-inca, mais les objets qu’il tenait dans sa main se distinguaient nettement de ces cultures indiennes connues. Julsrud avait découvert, en 1923, avec Padre Fray José Maria Martinez, la culture chupicauro à seulement 12 kilomètres de là.
Lorsque quelques fragments de céramique furent trouvés à Chupicauro, Julsrud avait lui-même engagé des terrassiers pour les déterrer. Cette découverte avait attiré l’attention des archéologues du monde entier, qui pensèrent d’abord que les statuettes étaient tarascanes; on les associa par la suite à une culture indienne toute nouvelle, les Chupicauro. La civilisation des Chupicauro est apparue environ 500 ans avant Jésus-Christ et s’est éteinte 500 ans après Jésus-Christ, soit près d’un millier d’années avant les Tarascans.
Et maintenant, Julsrud, à l’âge de 69 ans, était sur le point de faire une découverte archéologique, peut-être parmi les plus importantes de l’histoire de l’archéologie. Il engagea un paysan mexicain, Odilon Tinajero, pour fouiller le site où les figurines de céramique avaient été trouvées, et pour qu’il lui rapporte tout objet similaire. Peu après, Tinajero rapporta une brouette pleine de poterie de céramique provenant de la montagne El Toro. Charles Hapgood raconte :«Julsrud était un homme d’affaires rusé et il conclut avec Tinajero une entente très importante dans cette histoire. Il dit à Tinajero qu’il lui donnerait un peso (environ 12 cents) pour chaque pièce complète qu’il rapporterait.» (1)
Tinajero fouillait donc avec soin, en s’efforçant de ne pas briser les figurines. Il recollait les pièces brisées avant de les rapporter à Julsrud. Parmi les milliers d’objets trouvés, certains transformèrent le manoir de Julsrud en «un musée qui marqua les scientifiques».Les figurines modelées dans de l’argile de couleurs différentes représentaient des dinosaures, divers peuples (des esquimaux, des asiatiques, des africains, des blancs barbus [ndlr : des druides ?], des Mongoliens, des Polynésiens) et des objets culturellement liés aux Égyptiens, aux Sumériens et à d’autres peuples. Les objets étaient faits d’argile et de pierre, et leur taille variait considérablement. Certaines figures n’avaient que quelques pouces de long, certaines statues mesuraient trois pieds, et certaines figures de dinosaures avaient une taille de quatre ou cinq pieds.
La collection, qui comportait alors plus de 20 000 objets, ne contenait aucune réplique. Chaque figurine d’argile était unique, réalisée sans moule, modelée avec talent et décorée avec soin. Cette imposante collection comprenait des centaines de figurines de dinosaures qui furent scientifiquement identifiées comme représentant plusieurs espèces de dinosaures. Ces sculptures de dinosaures représentaient notamment le trachodon à pattes palmées, le gorgosaure, le monoclonius cornu, l’ornitholeste, le titanosaure, le tricératops, le stégosaure, le diplodocus, le podokosaure, le struthiomimus, le plésiosaure, le léviathan, le maiasaure, le rhamphorynchus, l’iguanodon, le brachiosaure, le ptéranodon, le dimétrodon, l’ichtyornis, le tyrannosaure, le rhynococéphale et d’autres espèces inconnues de dinosaures.
Ces fantastiques figurines de dinosaures menacent les idées admises et les échelles de temps de plusieurs champs d’étude. En 1955, Ivan T. Sanderson, Ph.D, fut étonné de découvrir dans cette collection une représentation précise de son dinosaure américain, le brachiosaure, qui était presque totalement inconnu du public à l’époque. Sanderson écrivit : « Cette figurine est une pièce très délicate; elle a l’air polie et est d’un noir de jais. Elle mesure environ 30 centimètres. Ce qui est fascinant, c’est qu’il s’agit d’une représentation absolument parfaite du brachiosaure, découvert uniquement en l’Afrique de l’Est et en Amérique du Nord. Il y a plusieurs représentations de squelettes dans la documentation publiée, mais je n’ai jamais vu qu’une reconstitution en chair. Cette figurine lui ressemble tout à fait.»
BRACHIOSAURE
Dans les années 1940 et 1950, alors que la collection de Julsrud augmentait, l’État de Guanajuato, au Mexique, était très peu exploré au point de vue paléontologique et archéologique ; il ne l’est pas davantage aujourd’hui. Pourtant la fertile vallée d’Acambaro fut occupée au cours des 4000 dernières années par une ou plusieurs civilisations ayant une connaissance approfondie et directe des dinosaures.
En 1999, avec Don R. Patton, Ph. D., nous avons entrepris un voyage à Acambaro, à 180 miles environ au nord de Mexico, afin d’explorer nous-mêmes ses mystères.
Peu après notre arrivée à Acambaro, on nous apprit que la collection Julsrud était gardée sous clé et qu’elle n’était pas ouverte au public.
Après quelques jours de négociation avec le maire, le secrétaire du tourisme et le directeur du musée d’Acambaro, on nous donna la permission de voir une partie de la collection. L’endroit où l’on conservait les objets fut cérémonieusement ouvert par le maire. La faible lumière qui entrait par les stores nous permis de distinguer dans les pièces poussiéreuses les boîtes empilées jusqu’au plafond et des objets emballés dans du papier journal et placés précairement dans des cartons effrités.
Nous obtînmes la permission officielle d’observer les objets dans la salle de conférence de la ville, sous la surveillance de deux policiers armés de fusils AK-47 et de pistolets.
Des employés de la ville faisaient la navette pour nous apporter les boîtes, pendant que je déballais les figurines de céramique et que Patton les photographiait de façon professionnelle. La collection a compté jusqu’à 33 500 figurines, dont des instruments de musique, des masques, des idoles, des outils, des ustensiles, des statues, des visages de différentes nationalités et des dinosaures. Les figurines avaient finalement envahi les douze pièces du manoir de Julsrud, si bien qu’il dut dormir dans sa baignoire, puisque c’était le seul endroit où il restait de la place. En six heures, nous fûmes capables de déballer un peu plus de 800 figurines de céramique.
Comme nous devions faire vite, nous avions étalé sur la table de la salle de conférence tout le contenu des quatorze boîtes ouvertes. Parmi ces articles figuraient 75 magnifiques statuettes de dinosaures. Et quel ne fut pas notre émerveillement lorsque nous déballâmes une figurine d’iguanodon.
Dans les années 1940 à 1950, l’iguanodon était encore tout à fait inconnu. Aucun faussaire n’aurait pu connaître ce dinosaure et encore moins le sculpter, car ce n’est qu’en 1978 et 1979 que des squelettes d’iguanodons adultes furent découverts avec leurs nids et leurs petits. (2)
Patton et moi-même devînmes du jour au lendemain des vedettes à Acambaro. Nous fûmes interviewés par la radio et les chaînes de télévision du Mexique. Trois journaux importants de l’État de Guanajuato nous mirent à la une. Je remis des t-shirts de dinosaures aux hommes politiques et suggérai que l’on fasse d’Acambaro une attraction touristique en imprimant des t-shirts représentant les dinosaures d’Acambaro, des cartes postales et un parc de dinosaures. Des gens viendraient du monde entier pour voir la collection d’Acambaro et ses dinosaures. Je causai accidentellement un scandale national lorsque je demandai : «Combien de boîtes avez-vous en stock ?». On me dit qu’il y en avait 64, et je murmurai : «Il y a déjà eu 33 500 figurines, et ici, il ne peut en rester seulement 5 000 ou 6 000». Un journaliste m’entendit, et la semaine suivante nous faisions encore la une des journaux puisqu’une enquête avait été ouverte au sujet des statuettes manquantes.
Julsrud avait lui aussi suscité la controverse sur sa collection, mais ce vent semé sur un chapitre de l’histoire mit plusieurs années à se transformer en tempête dans la communauté scientifique. N’étant pas tenu par des obligations académiques ou par des idées préconçues, Julsrud se mit à réfléchir tandis que des milliers de figurines, toutes cuites à feu ouvert, étaient découvertes. La caractéristique la plus époustouflante et sensationnelle de la collection était qu’elle représentait des êtres humains et des dinosaures vivant en étroite relation.
Julsrud examina l’hypothèse très vraisemblable que ces objets pussent provenir d’une culture encore plus vieille que les Olmèques, les Mavans ou les Chupicauro.
La collection signalait une culture de grande antiquité. Les objets laissaient entendre que la région d’Acambaro était autrefois couverte de forêts, bien différente de la vallée sèche qu’elle forme aujourd’hui. Les géologues découvrirent que la vallée était autrefois occupée par un grand lac, il y a environ 5000 ou 6000 ans. Le site où l’on découvrit les poteries en céramique était autrefois au bord du lac. Les objets avaient originalement été enfouis dans le sable. La faune, les plantes, les arbres et les fleurs représentés dans l’art de cette civilisation inconnue étaient ceux de ses bois, lacs et forêts.
Julsrud tenta d’attirer l’attention de la communauté scientifique, mais se heurta à l’indifférence et au silence des académies. Comme les archéologues, paléontologues, historiens et anthropologues choisirent de l’ignorer, Julsrud décida de publier son propre ouvrage en espagnol : Enigmas del Pasado. Julsrud rédigea une théorie selon laquelle la colossale collection d’objets de céramique et de pierre avait été enfouie par un peuple en proie à une catastrophe. Il émit l’hypothèse qu’il y avait eu une période de cataclysmes qui changea le visage de la Terre, et que d’anciennes civilisations disparurent alors. Sa suggestion la plus radicale, qui fit violemment réagir l’élite scientifique, fut que les hommes et les dinosaures avaient vécu côte à côte. Même s’il était évident que Julsrud venait de faire une déclaration d’une importance scientifique capitale, il fut ridiculisé par les autorités lorsque son livre parut. Y eut-il une civilisation à Acambaro durant l’époque glaciaire des géologues ?
Il y a, dans la collection, des représentations sans équivoques d’un dromadaire américain de l’époque glaciaire, de chevaux de l’époque glaciaire, ainsi que de rhinocéros d’espèces éteintes. Il y a plusieurs figurines de singes géants, comme ceux qui ont existé en Amérique du Sud durant le pléistocène. Pendant les fouilles, quelques dents furent trouvées parmi les figurines. En 1955, ces dents furent amenées à George Gaylord Simpson, un éminent paléontologue américain de l’époque qui travaillait à l’American Museum of Natural History. Il les identifia comme dents de l’Equus Conversidans Owen, un cheval éteint qui avait vécu durant l’époque glaciaire. Nous retrouvons, dans la collection de Julsrud, deux figurines d’Equus Conversidans Owen. L’image de ce cheval est également gravée sur des pots de céramique de la collection.
En 1947, après la publication de l’ouvrage de Julsrud, quelques journaux et magazines du Mexique mentionnèrent brièvement la découverte. Mais Julsrud ne put obtenir l’attention d’aucun scientifique ni d’aucune autorité pour venir enquêter sur les figurines. Finalement, en 1950, un journaliste américain, Lower Harmer, s’aventura en Acambaro pour inspecter la collection. Harmer se rendit au site de la montagne El Toro et photographia Julsrud avec ses excavations, alors que des figurines de dinosaures étaient ôtées d’un enchevêtrement de racines de Maguey.
Il écrivit : «N’importe qui croirait que ces grands sauriens n’ont pu être créés que par des artistes disparus depuis longtemps et qui les connaissaient bien.» (3)
L’élite scientifique continua d’agir comme si rien d’important (et qui aurait pu menacer le paradigme de l’évolution) ne s’était produit à Acambaro . En dépit de leurs efforts pour minimiser et expliquer les découvertes de Julsrud en déclarant qu’il ne s’agissait que d’un plaisantin, l’information filtra peu à peu.
William W. Russell, un journaliste de Los Angeles vint sur la place. Il photographia lui-même les fouilles. Des trous fraîchement creusés laissaient voir plusieurs objets pris dans des racines.4 Les objets devaient avoir été sous terre depuis fort longtemps pour que des racines d’arbres poussent autour d’eux, à une profondeur de 5 ou 6 pieds. Russell nota qu’à l’évidence les objets étaient très anciens. Les découvertes furent alors décrites dans une documentation accessible au grand public, tant et si bien que les scientifiques ne purent plus les couvrir par leur silence académique. Les archéologues professionnels durent donc composer avec le problème d’Acambaro. En 1952, Charles C. Dipeso de l’Amerind Foundation fut convaincu par les rapports populaires que présentaient des journaux et revues (comme Fate(4)) et commença l’examen de cette étrange collection. Des échantillons lui furent envoyés, mais les tests en laboratoire ne prouvèrent rien. Dipeso pensait que les tests démontraient que la collection n’était qu’un canular contemporain.
Mais les figurines ne pouvaient pas être des faux pour la seule raison qu’elles représentaient des reptiles du Mésozoïque. En juin 1952, Dipeso se rendit à Acambaro afin d’examiner la collection de Julsrud. En moins de quatre heures, il déclara avoir observé 32 000 articles dans le manoir. En fait, il certifia que son examen avait été très précis et approfondi, si bien qu’il avait pu observer que les dépressions des figurines formant les yeux, les écailles et la bouche étaient nettes et neuves. Aucune poussière n’était présente dans les crevasses. (5)
Dipeso dut être un archéologue bionique, maniant les objets à une vitesse dépassant celle de Superman. Pour accomplir cet exploit herculéen, il aurait fallu qu’il inspecte 133 objets par minute, sans s’arrêter. En réalité, cela aurait pris plusieurs jours pour déballer la masse de pièces intactes, brisées ou réparées qui se trouvaient dans les boîtes.Une fois les morceaux déballés, démêlés et placés parmi les objets déjà exposés dans le manoir, il aurait fallu plusieurs jours pour effectuer un examen sommaire. Charles Dipeso déclara qu’une enquête plus attentive avait révélé qu’une famille vivant dans la région d’Acambaro avait fabriqué les figurines pendant «les mois d’hiver, alors que les champs étaient au repos». Dipeso pensait que sa famille de farceurs s’était inspirée du cinéma, des bandes dessinées, des journaux et des livres de la bibliothèque locale. Il semble cependant que Dipeso ne croyait pas réellement que la collection Julsrud fût fausse. Julsrud affirma qu’avant de retourner aux Etats-Unis afin d’écrire les articles qui dénonceraient la farce, «M. Dipeso m’a déclaré qu’il était tout à fait convaincu de l’authenticité de ma découverte. Il désirait acheter pour son musée un certain nombre de statuettes d’origine tarascane.» Julsrud ne voulut vendre aucun de ses objets à Dipeso, mais il l’envoya à un homme qui vendait des antiquités. Le marchand dit à Dipeso que les céramiques de Julsrud venaient d’un homme (Tinajero) qui vivait avec ses trois enfants à trente minutes du village, près de l’usine d’irrigation de Solis. Julsrud note : «Pourquoi Dipeso n’est-il pas allé voir cet homme pour s’assurer de la vérité ? Un scientifique sérieux a l’obligation d’aller enquêter lui-même et de ne pas donner crédit à ce que le premier venu lui raconte». En premier lieu, il aurait été contraire au code d’éthique archéologique et illégal de la part de Dipeso, de se procurer ces objets indiens et de les emporter hors du pays.
En second lieu, le marchand d’antiquités qui vendit au noir les objets à Dipeso avait des raisons évidentes de ne pas vouloir que Dipeso se procure des statuettes de Julsrud. Nous n’avons donc aucune difficulté à comprendre pourquoi le marchand a inventé l’histoire des faussaires. Francisco Aguitar Sanchaz, surintendant du réseau national d’irrigation de Solis déclara : «Depuis quatre ans, je connais personnellement les habitants de toute la région et ses activités archéologiques, et je nie positivement qu’il y ait eu une telle production de céramique ici.» Le président municipal d’Acambaro, Juan Terrazaz Carranza, publia un document officiel (n° 1109) le 23 juillet 1952, dans lequel il réfutait les allégations de Dipeso : «La Présidence, sous ma direction, a ordonné qu’une enquête fût menée relativement à cette affaire, et elle en est venue à la conclusion que, dans ce municipe, il n’existe aucun individu fabriquant ce genre d’objet.» De nombreux autres problèmes sont associés aux allégations fallacieuses de Dipeso. Il omit de mentionner que les objets de céramique, sculptés dans divers styles et variétés d’argile, avaient été fabriqués un par un, et non dans des moules. De plus, il n’y avait pas que des objets en céramique, mais aussi des objets en pierre.
ANKYLOSAURE
Cette collection est d’une beauté et d’une variété sans égales. Elle a suscité l’admiration de beaucoup d’artistes professionnels. Aucune famille de paysans ne pourrait fabriquer des milliers et des milliers de sculptures uniques avec tant de talent et de finesse.
Le célèbre médecin légiste et avocat Earle Stanley Gardner, dont les romans policiers ont inspiré l’émission de télévision Perry Mason, fut procureur pour la ville de Los Angeles pendant plus de 20 ans. M. Gardner examina la collection et, en tant que procureur expérimenté, affirma que si un groupe de faussaires avait fabriqué les objets, leur style pourrait être observé sur toute la collection:
«Tout criminel et toute organisation criminelle a sa manière d’opérer. La police peut souvent identifier un criminel ou une bande de malfaiteurs par la méthode utilisée pour commettre le crime. Il est évident qu’un seul individu ou groupe n’aurait pu fabriquer les statuettes.»
Charles Dipeso insista sur l’idée que la collection était un brillant canular : les chercheurs avaient creusé des trous, enterré les objets et les avaient ensuite déterrés. Dipeso conclut son rapport de 1953 en affirmant tranquillement : «Notre investigation a prouvé de manière concluante que les figurines ne sont pas préhistoriques et qu’elles n’ont pas été faites par une race préhistorique supérieure associée aux dinosaures.» (6)
Une grande part du rapport de Dipeso était sans aucun fondement et tenait de la pure conjecture.
Quel aurait été le but des faussaires ? Économiquement parlant, à un peso (12 cents) la figurine, Tinajero, pauvre fermier mexicain, n’aurait jamais pu financer la production de 33 500 figurines, sans compter les coûts d’enfouissement et de recherche des objets. La collection n’a pas seulement été fabriquée avec doigté, mais elle comporte des espèces de dinosaures rares que seule une personne ayant fait de hautes études, et maîtrisant la documentation paléontologique, aurait pu connaître. Odilon Tinajero n’avait ni la compétence artistique, ni le savoir nécessaire à un tel canular. Tinajero avait quitté l’école en quatrième année et savait à peine lire et écrire.
Acambaro est une région aride et relativement dépourvue d’arbres; pourtant tous les objets de céramique ont été cuits à feu ouvert. Il aurait fallu plusieurs charges de bois par cuisson, ce qui est très coûteux à Acambaro.
Le feu aurait brûlé longtemps et souvent. La fumée produite par le feu n’aurait pu passer inaperçue dans le voisinage. Par la suite, Ramon Rivera, professeur d’histoire à l’école secondaire d’Acambaro, ouvrit une enquête d’un mois, interrogeant des gens de tous âges et de toutes professions. Le professeur Rivera connaissait fort bien l’histoire de la région et entretenait des liens étroits avec les habitants d’Acambaro. Rivera rapporte : «En vérité il est absolument impossible qu’un habitant d’Acambaro ou des alentours ait pu fabriquer de tels objets en quantité ou petit à petit. La chose a été examinée par tous les moyens possibles, et cela en couvrant une période de 100 ans. Il y a ici des vieillards qui peuvent encore donner des détails d’événements non enregistrés, remontant à l’indépendance de ce pays.»
Un autre point souvent ignoré dans le débat concernant l’authenticité des objets, est que plusieurs figurines sont en pierre dure, et non en céramique. Ces objets de pierre présentent tous les effets de l’érosion et sont du même style que les céramiques ; or les traces d’érosion sont presque impossibles à imiter.
En 1954, la grande controverse touchant la collection Julsrud atteignit son point culminant, et les archéologues officiels du gouvernement mexicain décidèrent d’enquêter. Eduardo Noquera, Ph.D., directeur du département des monuments pré-hispaniques de l’Instituto Nacional de Antropologia y Historia, dirigea l’enquête. Noquera était accompagné de Rafael Orellana, Ponciano Salazar et Antonio Pompa y Pompa, également de l’Institut National d’Antropologie et d’Histoire. Dès leur arrivée, ils inspectèrent la collection et se rendirent à la montagne El Toro afin de sélectionner des sites intacts.
Noquera supervisa les fouilles sur un site qu’il avait sélectionné avec les autres archéologues de l’Institut National... Après plusieurs heures de travail, ils découvrirent plusieurs figurines.
Les archéologues déclarèrent que les objets portaient tous les signes d’antiquité et qu’ils avaient été enfouis il y avait fort longtemps. Les figurines furent déterrées en présence de nombreux témoins, dont des étudiants de la région et des membres de la Chambre de commerce. Les archéologues félicitèrent immédiatement Julsrud d’avoir fait ces remarquables découvertes. Deux des archéologues lui promirent d’informer des journaux scientifiques de la découverte.
Fig. 1 Iguanodon (Figurine et représentation actuelle)
Mais Noquera s’aperçut bientôt que les figurines de dinosaures posaient un problème majeur pour sa carrière professionnelle. Les archéologues étaient confrontés à un dilemme : devaient-ils dire la vérité sans se soucier du qu’en-dira-t-on, et déclarer qu’ils avaient effectivement choisi un site, l’avaient fouillé et qu’ils y avaient découvert des figurines de dinosaures, ou devaient-ils cacher la vérité et proposer une autre explication ?
Noquera retourna à Mexico, et trois semaines plus tard remit un rapport dans lequel lui et ses subordonnés déclaraient que la collection devait être fausse en raison des formes de vie représentées : les dinosaures. Noquera écrivait : «En réalité, en dépit de la légitimité scientifique apparente entourant la découverte de ces objets, il s’agit d’un cas de faux, d’objets fabriqués à une époque relativement récente. À mon avis, cette collection se compose de trois types d’objets : l’un d’eux est constitué de figurines que l’on prétend être des reproductions anciennes d’animaux éteints depuis des millions d’années. L’auteur de ces objets s’est peut-être inspiré des livres de paléontologie très en vogue à la fin du siècle dernier, ou au début du siècle présent». Julsrud fut très déçu de voir comment, en l’espace d’une semaine, les archéologues avaient d’abord validé la collection, puis adroitement détourné l’histoire pour nier leurs propres découvertes. Mais Julsrud, refusa de se laisser abattre par toute cette poussière de dérision académique qui retombait sur sa collection à cause du désir des scientifiques de la faire disparaître, et persévéra. Peu après entra en scène un éminent chercheur qui devait contrecarrer les prétentions des opposants à Julsrud par une série d’arguments et de faits incontestables. Durant l’été 1955, Charles Hapgood, professeur d’histoire et d’anthropologie au Keene State College de l’université du New Hampshire, passa plusieurs mois sur le site d’Acambaro et mena une enquête très détaillée sur la collection. Charles Hapgood s’était déjà distingué en publiant de nombreux ouvrages dont Earth’s Shifting Crust (1958), Maps of the Ancient Sea Kings(1966)∗ et The Path of the Pole (1970).
Hapgood entreprit des fouilles sur de nombreux sites encore intacts, et trouva plusieurs figurines de céramique de type «Julsrud». Afin d’écarter l’idée que Tinajero ou un autre aurait fabriqué les objets, Hapgood décida de faire des fouilles sous une maison construite en 1930, longtemps avant la découverte de statuettes sur la montagne El Toro. Il découvrit une maison directement sur le site qui appartenait au chef de la police, et il demanda la permission de creuser sous la dalle de la maison. La permission lui fut accordée. Il creusa donc un trou de 6 pieds de profondeur sous le plancher de béton du salon, et y déterra des douzaines d’objets semblables aux autres. Comme la maison avait été construite 25 ans avant que Julsrud n’arrive au Mexique, le fait disculpa Julsrud, élimina la théorie des faussaires, et invalida les rapports de Dipeso ainsi que ceux de Noquera sur tous les points importants.
En 1968, Charles Hapgood retourna à Acambaro accompagné d’Earle Stanley Gardner, l’auteur de la populaire série Perry Mason. Gardner n’avait pas seulement étudié la criminologie, il était aussi enquêteur pour les problèmes archéologiques. Il fut vivement impressionné par l’ampleur et la variété de la collection.
Il était clair que Gardner considérait la théorie du canular comme une sottise. La méthode de datation au radiocarbone 14 était encore dans son tout jeune âge, mais Hapgood se procura des spécimens afin de les tester au C14.(7) Gardner et Andrew Young (l’inventeur de l’hélicoptère Bell) financèrent les tests. Hapgood soumit les échantillons au Laboratory of Isotopes Inc. au New Jersey. Les résultats furent les suivants :
Échantillon n° 1 : (I-3842) 3590 ± 100 (circa 1640 avant Jésus-Christ)
Échantillon n° 2 : (I-4015) 6480 ± 170 (circa 4530 avant Jésus-Christ)
Échantillon n° 3 : (I-4031) 3060 ± 120 (circa 1110 avant Jésus-Christ)
Ces dates au radiocarbone allant jusqu’à 4 500 ans avant Jésus-Christ feraient de la collection la plus ancienne de tout l’hémisphère ouest. En 1972, Arthur Young soumit deux des figurines à Froelich Rainey, Ph.D., directeur du Musée de Datation par thermoluminescence de Pennsylvanie. Le laboratoire Masca obtint des dates par thermoluminescences de plus de 2 700 ans avant Jésus-Christ.
Dans une lettre datée du 13 septembre 1972 adressée à Young , Rainey écrit :
«… Maintenant que nous avons derrière nous plusieurs années d’expérimentation, ici au laboratoire et à Oxford, nous ne doutons plus de la fiabilité de la méthode par thermoluminescence. Nous avons une marge d’erreur de 5 à 10 % tout au plus dans la datation absolue, mais nous ne nous inquiétons plus au sujet des imprévus qui pourraient remettre tout le système en question. Je dois également préciser que nous avons été si surpris par les dates extraordinairement anciennes de ces figurines que Mark Han exécuta la procédure 18 fois en laboratoire, et cela sur chacun des 4 échantillons. Aussi, de nombreuses recherches substantielles furent faites sur ces statuettes… Tout bien considéré, le laboratoire maintient ces dates pour le matériel de Julsrud, sans se soucier de ce qu’elles signifient pour la datation archéologique du Mexique ou pour le débat entourant l’authenticité des objets.»
Mais lorsque le laboratoire de l’université de Pennsylvanie découvrit que la collection comportait des dinosaures, ils se rétractèrent. Ils déclarèrent que les morceaux de céramique avaient dégagé des signaux de lumière régénérée, et qu’ils ne pouvaient pas dater de plus de trente ans. Un technicien en thermoluminescence admit que, selon son expérience, il n’existait aucune autre sorte de céramique produisant des signaux de lumière régénérée, et qu’aucune autre datation par thermoluminescence n’avait été faite sur de la céramique en utilisant un signal de lumière régénérée.
Bref, le test était une excuse en jargon de laboratoire pour éviter la conclusion évidente selon laquelle les dinosaures et l’homme auraient vécu ensemble. John Tierney décida de dénoncer la tromperie des chercheurs de l’université de Pennsylvanie en refaisant le test selon la procédure standard.
Tierney obtint deux fragments de céramique de type Julsrud trouvé à la montagne El Toro, à Acambaro en 1956, en présence de Julsrud. Tierney soumit les pièces à Victor J. Bortolet, Ph.D., directeur des services de recherche au laboratoire d’archéométrie nucléaire Daybreak pour qu’il les date.
Bortolet data les objets à 2000 ans au moins, invalidant ainsi le rapport Masca selon lequel ils auraient de 30 à 100 ans.(8)
John Tierney remit une demi-douzaine de céramiques de Julsrud faites d’argiles différentes à une équipe de l’université de l’État d’Ohio, (Sans lui dire la provenance).
L’équipe d’experts se composait de J. O. Everhart, Ph.D. (président du département ingénierie céramique), d’Earle R. Caley, Ph.D. (l’un des chimistes archéologiques les plus respectés du monde), ainsi que d’Ernest G. Ehlers, Ph.D. (minéralogiste au département de géologie de l’université de l’État d’Ohio). Ils déclarèrent qu’ils ne pouvaient aucunement croire que ces objets eussent été faits dans les temps modernes, et qu’ils ne pouvaient pas non plus croi