Historiquement, l'île de Brasil, ou Hy-Brasil est une île fantôme qui est apparue sur la carte marine d'Angelino Dulcert de Gênes datant de 1325-1339 serait la première carte indiquant l'île de Brasil ainsi que les îles de Saint-Brendan et d'Antilia (cliquez sur la carte pour l'aggrandir, l'île de Brasil est montrée en haut à gauche en face de l'Irlande) :
la carte de Pizzigano datant de 1367 indique les îles de Brasil, d'Antilia et de Saint Brandan ;
la carte de Abraham Cresques réalisée en 1375 indique également une île de Brasil située au sud-ouest de l'Irlande ;
la carte du Vinland (1434) indique l'"île de Branzilæ", situé juste au sud d'une autre île nommée Antilia ;
la carte de Diego Gutiérrez (1562) indique l'île Brasil au cœur de l'océan Atlantique.
la carte de Abraham Ortelius (1572) indique une île Brasil à l'Ouest de l'Irlande.
La carte de Vinland, conservée à la Bibliothèque Beinecke de Yale, daterait du xve siècle et serait la copie d'un original du xiiie siècle. Son importance résiderait dans le fait que, outre la présence de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique, elle montre une portion de terre au-delà de l'Atlantique Nord, appelé Vinland, qui confirmerait le fait que les Européens auraient eu connaissance des voyages des Vikings au xie siècle, anticipant de quatre siècles la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb (1492).
La carte indique un certain nombre d'îles fantômes, notamment une île nommée Beati Brandani (la légendaire île de Saint-Brendan) et une île nommée Branziliae rappelant étrangement le mot Brésil, mais déjà représentée sur d'autres cartes marines sous le nom d'Île de Brasil.
Une île située à l'ouest, dénommée Vinlanda Insula, représente à la fois les contours d'un large estuaire qui rappelle celui du golfe du Saint-Laurent et au nord, une grand lac accessible par une voie d'eau qui donne une représentation approximative de la baie d'Hudson et du détroit d'Hudson.
Lire la suite ci-dessous :
Mais cette île (ainsi que les autres citées ici) n'a jamais été vraiment découverte et personne n'a jamais pu mettre son "drapeau" dessus... pourtant, outre les cartes ci-dessus, plusieurs éléments penchent en la faveur de son existence.
Alexandre de Humboldt rappelle, dans son livre Examen critique de l'Histoire et Géographie du nouveau continent aux xve etxvie siècles, que de nombreuses cartes marines, portulans et mappemondes représentent depuis le xive siècle, une île plus ou moins étendue et située le plus souvent au sud-ouest de l'Océan Atlantique, sous des appellations différentes mais relativement proches : Brasile, Bracie, Bresily, Bersil, Brazilæ, Bresilji, Braxilis, Branzilæ, O'Brasil, O'Brassil.
Dans la mythologie irlandaise, un île dénommée Hi-BrasilHy-Breasal, Hy-Brazil, Hy-Breasil ou Brazir est évoquée et localisée au large de l'Irlande ou dans les parages de l'archipel des Açores. Cette île aurait été habitée par des moines irlandais.
La source de ce nom est inconnue, mais il peut venir des mots celtiques «Breas» et «ail» qui signifiraient "plantes" et "teinture rouge". Le terme est lié à la couleur rougeâtre. Le bois du Brésil a la particularité d'avoir une couleur de braise (du celtique (gaélique) "brath", de la langue germanique, bras : feu, brasen : brûler, en vieux norrois brasa : feu vif).
Selon le scientifique américain Edward Bancroft (xviiie siècle), dès le xiie siècle, les termes "Brasile" et "Braxilis", indiquant un bois rouge, viendrait du mot italien bragio : braise.
À partir de 1480, plusieurs expéditions partirent du port de Bristol à la recherche de cette île. Christophe Colomb lui-même, avant sa première traversée, navigua jusqu'à Bristol pour prendre des renseignements sur cette île. C’était aussi un des objectifs de Cabot en 1497.
Les expéditions quittent Bristol en 1480 et 1481 pour rechercher l'île; et une lettre écrite par Pedro de Ayala, peu de temps après le retour de John Cabot (son expédition en 1497), indique que les terres découvertes par Cabot avaient été " découvertes dans le passé par les hommes de Bristol qui ont trouvé le Brésil ".
En 1674, le capitaine John Nisbet déclara avoir vu l'île au cours d'un voyage de France en Irlande, déclarant que l'île était habitée par de grands lapins noirs et par un magicien qui vivait seul dans un château de pierre. Pourtant, le personnage et l'histoire semble être une invention littéraire de l'auteur irlandais Richard Head. Roderick O'Flaherty dans A Chorographical Description of West ou H-Iar Connaught (1684) nous disent: " Il y a maintenant de la vie, Morogh O'Ley ( Murrough Ó Laoí ), qui s'imagine être personnellement à O'Brasil pendant deux jours, et a vu sortir les îles d'Aran, Golamhead [par Lettermullen ], Irrosbeghill et d’autres lieux du continent occidental qu’il connaissait. "
Hy-Brasil a également été identifié avec le banc de Porcupine, un haut-fond de l'océan Atlantique situé à environ 200 km à l'ouest de l'Irlande et découvert en 1862. Dès 1870, un article fut suggéré à la Geological Society of Ireland suggérant cette identification. Depuis lors, cette suggestion a paru à plusieurs reprises, par exemple dans une édition de Notes et requêtes de 1883 et dans diverses publications du XXe siècle, l’une des plus récentes étant l’ ouvrage de Graham Hancock, Underworld: Les mystérieuses origines de la civilisation.
On lui accorde généralement une forme circulaire divisée en deux par un large fleuve, ce qui n'est pas très éloigné de la description de la capitale atlante faite par Platon.
Une confirmation surprenante en 2004 :
Une carte de l'Atlantide découverte en Irlande
Le bassin en pierre de Knowth, avec la carte superposée de Platon
Un bassin en pierre de granit de quatre-pieds dans le coté oriental de Knowth (Irlande) a peut étre été gravé une carte de la ville d'Atlantis, comme Platon l'avait décrite. Les trois cercles concentriques sont assortis par trois lacs intérieurs d'Atlantis. Une copie de la pierre est montrée aux visiteurs au centre de la vallée de Boyne (voir la photo ci-dessus). Une similitude a été notée par le Dr. Ulf Erlingsson, qui a visité Knowth le mois dernier. Son livre sur Atlantis de la perspective d'un Géographe : La carte a été montrée en septembre. Platon a décrit 5 stades intérieurs, entouré par un stade circulaire séparé par un lac. A l'extérieur, il y avait une île circulaire et un lac différent... de ce bassin, une légende revient...
Enfin il y avait une île et un lac différent, puis 3 stades au loin. Un stade égale 100 brasses, ou 200 yards. Dr Erlingsson suggère dans son livre que le yard megalithic devait étre employé, qui traduit à un stade de 166 m.
Le Dr. Erlingsson dit : "la similitude est presque parfaite, mais seulement de près : Une des 6 lignes ne s'assortit pas vers le haut de la carte et le bassin en pierre. Je voudrais certainement examiner l'original".
Le bassin original en pierre est inaccessible pour les visiteurs, à l'intérieur du monticule gravé où il y est depuis plus de cinq mille ans.
Méme si cela n'était pas une carte de l'Atlantide, ces cercles sont insolites, ce lieu reste mythique. La ville de Tara est associée dans le mythe avec un hippodrome, et Platon a décrit l'Altantide avec un hippodrome. Mais il n'y a pas d'eau à Tara, comment expliquer tout cela ? On peut speculer ? dit le Dr. Erlingsson. Quand Tara, aussi, a une carte, une copie, d'un autre endroit, indique-t-il, créé par le mythique Thuata De Danaan ?
Dans le mythe, Thuata de Danaan est venu en Irlande avec quatre trésors, parmi eux la pierre du destin qui s'élève toujours chez Tara. Un autre trésor était le chaudron de Dagda.
Qu'elle belle idée si c'était le bassin en pierre de Knowth qui était le chaudron de Dagda ? La science ne pourra jamais avérer ou réfuter cette découverte, mais nous ne devons pas étre envahie par notre imagination.
Mais alors qui était Thuata de Danaan ? Une féte a été créée pour honorer son arrivée :
Le 1er mai chez les celtes : Les Feux de Beltane - BELTAINE : qui signifie le " feu de BEL ", ou BELEN, le soleil. C'est le début de l'été, le mois de MAI. Féte sacerdotale qui serait censée marquer l'arrivée en Irlande des Thuata DE Danaan ( c'est à dire : les Dieux) fondateurs de la CELTIE. C'est une féte particulière. On dit que ce sont les richesse de BELTAINE qui font tourner la téte ! Bière, choux, lait doux et lait caillé sont des dons pour les Dieux. Cette 3ème féte Celtique est associée à BELENOS, appelé aussi GRANOS ou MAPONOS, (qui représente la lumière solaire) donc en MAI puisque c'est le solstice d'été, le jour où le soleil est le plus haut dans le ciel ! C'est le complément de LUG.
Le 1er mai a toujours été vénéré, car ce fut en ce jour que les THUATA DE DANAAN (souvenez-vous du nom, il dirige toute la mythologie Celte ;-) prirent pied sur le sol d'Irlande et qu'ils brûlèrent leurs vaisseaux afin de ne pas avoir la tentation de repartir ! Les 2 symboles de cette féte sont le FEU et le CHAINE. Les Druides affirmaient que le feu du ciel et de la terre ne font qu'un. Dans une société pastorale, c'est le moment où les troupeaux sortent des abris et vont paître dans les campagnes. Afin de purifier le bétail, les fermiers faisaient passer les animaux entre 2 grands feux. Le peuple se joignait aux festivités pour danser autour du brasier, reproduisant ainsi la " course du soleil dans l'univers ". La " danse de l'arbre de mai " dérive de cette course solaire et du Chéne qui célèbre la résurgence de l'énergie primordiale.
La Mythologie :
Les Tuatha de Danann
Goïbniu, le dieu forgeron irlandais était un artisan et un armurier exceptionnel. Il répara, sur les champs de bataille, les armures des Thuatha De Danaan à une vitesse miraculeuse (illustration anonyme)
Après leur défaite contre les Milésiens, une partie des Tuatha de Danaan décida de rester en Irlande. Ils s'installèrent dans les collines creuses, les Raths, et on les appela les Daoine Sidhe.
A l'origine les Tuatha De Danann étaient des géants. Les siècles et surtout l'implantation du Christianisme affaiblirent leur puissance en méme temps que se réduisait leur taille.
L'Ecriture, qui n'était pas la panache des celtes, est largement découverte avant eux. Leurs dieux n'étaient ils pas des hommes dont le savoir ne pouvait que surprendre. Mais la légende n'explique pas d'où venaient Tuatha De Danaan. Ainsi le chaudron de Dagda semble bien étre un des trésors apporté par Tuatha de Danan, qui pourrait avoir une seule origine : celle de l'Atlantide. sources : para-normal.com / Photos par www.mythicalireland.com
Voici une vidéo basée sur l'étude de ces cartes et les publications scientifiques concernant les preuves de l'existence d'un écosystème de corail d'eaux froides dans toute la bordure continentale à l'ouest et au nord de la Grande-Bretagne, confirmant leur naissance il y a des milliers d'années à une très faible profondeur de la surface, d'autant plus que de nombreuses hautes collines montrent également des traces de passages de glaciers, et étaient donc en surface à une période. Cette vidéo a disparu de la toile entre 2013 et maintenant...
Under the Atlantic Ocean, off the southwest coast of Ireland there's something unusual. Something that echoes ancient maps that show the legendary Isle of Hy Brasil. The location, size and structure are similar. The mystery of how the ancients could have known of this, remains.
Could this be the source of Hy Brasil in Irish mythologies. Land under Waves. Perhaps even a source for Atlantis.
It's just a photostory, but see what you think.
Some folk may find the first 2:08 a little hard to read. Apologies, it seemed fine to me but I should have done it differently. If it is a problem skip to 2:08. It's clearer from that point. What will be missed is a number of medieval maps and zooms on Hy Brasil, but these zooms are shown as part of the pin the tail on the donkey section.
If you noticed a gold spot, it's the Gold of the Gods. http://www.danosongs.com (pour la musique de la vidéo)
image capturée de cette vidéo disparue de la toile entre 2013 et aujourd'hui...
D'autres vidéos sur le sujet :
Mais les toutes dernières recherches faites avec l'imagerie satellite pourrait enfin éclaircir ces histoires d'îles fantômes dans l'Atlantique : leur simple engloutissement par la montée des eaux incessante :
Comme nous pouvons le constater, le plateau continental forme un ancien estuaire en face de l'Irlande, là où sortaient une partie de la Manche et des rivières britanniques, ainsi en fait que le Rhin qui venait jusque là avant la création de la Manche. Le plateau continental forme donc une excroissante haute en forme de croissant juste en face de l'Irlande, et bien dans les emplacements envisagés pour l'île de Brasil notamment : une partie de ce plateau a très probablement été à la surface dans le passé, puis s'est transformé en archipel avant de disparaître complètement. Le processus a pu durer plusieurs millénaires, mais des tempêtes/tsunami ou le volcanisme ont pu accélérer les choses par périodes brutalement. Nous avons des lignes de fractures apparemment atypiques dans le paysage sous-marin (avec une haute élévation à sa gauche - volcan ?) mais je pense en zoomant que c'est créé par des bugs (lignes de bateaux) et aussi en partie créé par les rivières jaillissant du plateau juste en face qui ont érodé et effondré la surface. Tout à gauche j'ai mentionné éventuellement un effondrement très important d'une énorme roche (l'équivalent d'une grosse île) tombée du point indiqué au nord plus haut : imaginez une île dont le sous-sol est disposé en équilibre au bord d'un abyme et qui est littéralement "poussée" par un tsunami (ou tout simplement les glaces ?) pour la faire glisser. En tout cas cela semble reposer sur le fond et provenir de plus haut... et cela fait des dizaines de km de long. Mais les images et perspectives de Google Earth sur les fonds marins n'étant pas encore très fiables pour des données utiles, il va probablement falloir attendre et chercher des images satellites mieux définies pour vérifier ce qui n'est peut-être qu'une intuition...
En tout cas, c'est un beau volcan en activité :
Bon, il y a tout de même du progrès car nous commençons à voir enfin apparaître la réalité du fond océanique a de meilleures résolutions :
Pour finir, voici un endroit intéressant que j'ai trouvé par hasard. Intéressant géologiquement car je pensais que ces lignes verticales sombres étaient des failles classiques mais non, il s'agit bien d'élévations de roches formant de véritables murs longs de plusieurs kilomètres et hauts de plusieurs dizaines, l'un des plus spectaculaires au milieu semble habriter une ville titanesque. Un spectacle que l'on ne peut voir que par satellite, il s'agit de plis de l'écorce terrestre où le magma sous pression jaillit à la verticale, prit comme entre deux doigts, et se fige très rapidement, créant des murs de lave refroidie :
Un endroit chaotique qu'il serait magnifique de voir à l'air libre à mon avis, et qui permet de voir les formes diverses créées par Dame Nature. Une configuration amusante, on a même l'impression de voir des sortes de barrages en haut permettant l'écoulement controlé de fluides dans des bassins plus bas en terrasses. Une configuration et érosion comparable a une érosion en surface, c'est ce qui m'étonne en fait. Une différenciation entre érosions doit exister, voici encore d'autres recherches intéressantes proposées !
Pour finir avec le sujet, voici une communication trouvée sur internet, et vérifiée ! :
The above numbers are the coordinates on Earth, The place? well, what do you know. The coordinates happen to go to a mythical island called "Hy brasil". Hy brasil is said to be the second Atlantis, an ancient civilization with great technological abilities. Also, if you look this up on google earth, the exact coordinates lead up to 2011-2100 feet under water (makes since for a "lost" city, right) ?
Anyways, that what just a summary. for more information on the episode and matter, go here:
Anyways, that's not exactly what I wanted to talk about, I went back and took a screen shot of the mans first page of binary codes as you can see below.
I then translated the message with a online binary code translator and got this message :
EXPLORATIONOGHUMANITY
so, safe to assume the binary code isn't a bunch of bs but that doesn't leave out the fact it could all be one big hoax. I can also come up with binary codes to say anything I want and make a episode out of it. Lets hope this stuff is real and wasn't planned ahead. The story seems legit imo. Also wanted to note if your thinking why is there a random G in there? well, you gotta give the guy credit for trying to remember 6 pages of binary codes from thought..lol
So after watching this episode again. I came to a thought, could mathematics be the official language of the universe? Mathematics isn't just a bunch of numbers. You can see a bunch of cool mathematics art in museums, and such stuff looks like crop circles. Binary code was never invented, it was figured out by a German mathematician by the name of, Gottfried Leibniz. Binary code was always there and is a universal way for any intelligent life to figure out eventually. another hot theory is that the "Binary code" was brought down from ancient ancestors." Hence, "Ancient". (hy brasil)
Langage des signes et de la communication graphique à la fin du Magdalénien il y a environ 14000 ans cal BP
Figure 3 : Figures énigmatiques (fantastiques ou composites) gravées sur lissoir, Rochereil - Figure 4 : Aurochs gravé sur lissoir, Rochereil (Musée national de Préhistoire). Crédit Émilie Lesvignes
Cet article est dans la lignée de ceux concernant la transmission du savoir et de la mémoire aux temps préhistoriques, c'est à dire avant l'invention théorique de l'écriture, considérée comme le début de l'Histoire par les normes scientifiques actuelles, et rejoint donc la compilation de données présente sur ce site sur ce thème, avec comme exemple :
Tout comme celui cité, il s'agit d'un extrait d'un article scientifique, mais dont le sujet se situe aux environs de 12 000 ans avant notre ère, ou 14 000 ans avant notre présent, alors qu'il reflète des découvertes et interprétations proches des mêmes que celles datées de 400 000 ans concernant une transmission des connaissances et pratiques ancestrales aux générations futures, via des traces de symboles ou d'indices que nous découvrons. A cette période bien plus proche de nous, l'homme surnommé magdalénien par nos scientifiques est strictement identique à nous, physiquement parlant. Il est l'héritier des précédentes cultures ayant parcouru le Moyen-Orient, l'Europe et l'Asie et ayant déjà commencé à coloniser les Amériques selon les dernières découvertes.
Langage de signes et communication graphique à la fin du Magdalénien
L'art de Rochereil (Grand-Brassac), de l’abri Mègeet de la Mairie (Teyjat, Dordogne), France
Par Patrick PAILLET, Maître de conférences, Muséum national d’Histoire naturelle, Département de Préhistoire, UMR 7194, Musée de l’Homme et Elena MAN-ESTIER, Conservatrice du Patrimoine, Ministère de la Culture et de la Communication, Direction générale des Patrimoines, Service du Patrimoine, Sous-Direction de l’Archéologie UMR 5199 Pacea
Extrait de : Olivier BUCHSENSCHUTZ, Christian JEUNESSE, Claude MORDANT et Denis VIALOU (dir.),Signes et communication dans les civilisations de la parole, Paris, Édition électronique du CTHS (Actes des congrès des sociétés historiques et scientifiques), 2016.
Résumé
À partir de quelques exemples tirés de l’iconographie pariétale et mobilière des sites de Rochereil et de Teyjat (La Mairie et l’abri Mège), les auteurs montrent l’originalité et la puissance du langage des signes et de la communication graphique à la fin du Magdalénien, il y a environ 14 000 ans cal BP. Cette période est contemporaine des ultimes soubresauts de la dernière glaciation qui induisent une transformation radicale des paysages et des écosystèmes. Les sociétés humaines, jusqu’alors inféodées aux steppes périglaciaires, s’adaptent peu à peu à ces changements en transformant leurs équipements, en révisant leur stratégie économique et cynégétique, en modifiant en quelque sorte leur mode de vie. Elles repensent également le nouveau monde qui les entoure et inventent de nouveaux symboles. La communication graphique et le langage qu’elles soutiennent en sont le meilleur reflet.
Abstract
Through some examples of parietal and portable iconography of the sites of Rochereil and Teyjat (La Mairie and Mège shelter), the authors show the power and originality of the symbolic language and graphic communication at the end of Magdalenian, about 14 000 years ago cal BP. This period is contemporary of the last back-and-forth of the Late Ice Agethat led to an important landscape and ecosystem transformation. Human societies that were directly linked to periglacial steppa are due to an adaptation towards these changes by transforming their weapons, by thinking new economic and hunting strategies, somehow by changing their way of life. They also modify their way of thinking this new world surrounding them and invent new symbols. Their graphic communication with its language is its best reflectance.
" Il y a environ 14000 ans cal BP, les dernières sociétés paléolithiques (Magdalénien supérieur et final) évoluent dans des environnements en profonde mutation. L’instabilité climatique qui règne durant le Bölling-Alleröd (GIS-1) a un impact direct sur les écosystèmes. Une recomposition des faunes est alors engagée. Les grands troupeaux des steppes froides et des toundras ouvertes comme l’antilope saïga, le bison et le renne, disparaissent progressivement des paysages. Ils migrent pour la plupart vers le nord, vers l’est ou vers les régions de montagnes. Des espèces animales tempérées comme le cerf, l’aurochs ou le sanglier se développent de nouveau et recolonisent des espaces qui se referment progressivement sous l’emprise des forêts (Costamagno, Laroulandie (dir.)2003). Les derniers magdaléniens exploitent de plus en plus des petits gibiers (léporidés, spermophiles,… ) et domestiquent le loup (Boudadi-Maligne 2010 ; Boudadi-Maligneetal. 2011, 2012, 2014). Les changements climatiques et environnementaux engendrent une modification de l’économie des groupes préhistoriques. Les hommes adaptent leurs équipements techniques lithiques et osseux. Ils produisent des outils standardisés, notamment sur grandes lames pour les outils domestiques et sur de petites lames ou lamelles pour les instruments de chasse. De nouvelles armes apparaissent, notamment différents types de pointes. On note également des innovations dans les armements en bois de cervidés et dans leur système d’emmanchement. La miniaturisation des équipements de chasse est rendue nécessaire par l’évolution des pratiques cynégétiques en milieu fermé (Langlais 2010, Naudinot 2013, Valentin 2008). Les pratiques symboliques, notamment le langage et la communication par l’image, évoluent également. Ces changements radicaux revêtent une forte empreinte territoriale ou essaiment plus largement selon une double dynamique qui n’est pas contradictoire dans les paysages en voie de fermeture (Collectif 2014). Les grottes de Rochereil (Grand-Brassac) et de la Mairie (Teyjat) dans le nord de la Dordogne sont deux sites majeurs contemporains de cette période de transition entre Magdalénien et Azilien (fig. 1)."
Figure 1 : Carte de situation des sites de Rochereil et Teyjat. DAO Patrick Paillet
La petite grotte de Rochereil, découverte au début du XXe siècle et fouillée essentiellement entre 1937 et 1941, correspond à un lieu d'intenses occupations dont la fonction au Magdalénien était vraisemblablement liée pour partie à la production d'objets ornés et de parures (Man-Estier et Paillet 2013b, Paillet 2014b). En effet, si l’on considère la taille du site (une trentaine de m² !) et l’épaisseur relativement modeste de la couche magdalénienne (une quarantaine de cm), la série d'objets d'art recueillie par le Dr Paul-Émile Jude est considérable (plus de 250 pièces). La grotte mesure une quinzaine de mètres de longueur et 2 à 3 m de largeur. Sa hauteur varie d’environ 5 m à l’entrée à moins de 2 m dans sa partie la plus profonde. Les fouilles de P.-E. Jude ont mis au jour d’importants dépôts du Magdalénien et de l’Azilien. Une reprise récente des séries dans le cadre d’un Projet Collectif de Recherche « Peuplements et cultures à la fin du Tardiglaciaire dans le nord du Périgord, entre Dronne et Tardoire » dirigé par P. Paillet a permis de requalifier la séquence archéostratigraphique du site. Il s’agit de Magdalénien supérieur ancien et récent, d’Azilien ancien et récent et de Laborien. P.-E. Jude publie deux coupes stratigraphiques relevées à l’entrée et à l’intérieur de la grotte (Jude et Cruveiller 1938, Jude 1960). La principale, à l’aplomb de l’entrée de la grotte, fait apparaître au moins quatre couches superposées de couleur et de structure différentes :
– la couche I est stérile et repose sur le sol rocheux. Elle est constituée de sables fluviatiles sur la terrasse et d’argile calcaire rougeâtre dans la grotte.
– la couche II correspond au Magdalénien supérieur. Elle mesure près de 40 cm d’épaisseur. Sur la base de l’hétérogénéité de certains éléments lithiques et faunistiques, cette couche a été partagée arbitrairement en deux niveaux, IIa (niveau inférieur, comprenant les 2/3 de la couche) et IIb (niveau supérieur).
– la couche III correspond à l’Azilien. Elle mesure plus de 1,80 m d’épaisseur et se superpose directement à la couche II, sans zone stérile intermédiaire. Cette couche est subdivisée en trois niveaux (IIIa, IIIb et IIIc).
– enfin, la couche IV est stérile et constituée de terre végétale. Elle mesure environ 2 m d’épaisseur.
La grotte de la Mairie (Teyjat) est située à une vingtaine de km au nord de Rochereil. Elle s’ouvre au midi, dans le village de Teyjat, au cœur d’un massif de calcaires dolomitiques du Bajocien. Elle est constituée de deux galeries divergentes : une galerie fossile subhorizontale d’une centaine de mètres de longueur, large de 5 m et haute de 4 m en moyenne et une galerie active descendante d’une quarantaine de mètres. Le gisement magdalénien et la zone ornée occupent les 10 premiers mètres de la galerie supérieure. Les occupations fouillées au début du siècle par Pierre Bourrinet, aidé épisodiquement par Denis Peyrony et Louis Capitan, ont mis en évidence une importante archéoséquence (jusqu’à 4 m de remplissage), divisée en deux couches du Magdalénien supérieur (couches inférieures A et B – Magdalénien supérieur ancien et couches supérieures C et D – Magdalénien supérieur récent). Les deux couches ont livré un assemblage lithique et osseux très riche et bien caractéristique du Magdalénien supérieur. Les occupations de la Mairie sont parfaitement synchrones du Magdalénien de Rochereil (Aujoulat 1984 ; Barrière 1968, 1972 ; Capitan et al. 1908 ; Langlais 2014).
L’abri Mège (Teyjat), à environ 200 m à l’est de la grotte de la Mairie, le petit abri Mège renferme une séquence unique du Magdalénien supérieur ancien, épaisse de 40 cm à près de 1,60 m à l’entrée(couche 2). Elle est contemporaine des couches A et B de la Mairie (Capitan et al. 1906, Langlais 2014). Ces trois sites ont livré d’importantes séries d’objets d’art dont la mise en comparaison est particulièrement enrichissante. Les représentations pariétales de la Mairie, réalisées sur un vieil édifice stalagmitique aujourd’hui disloqué, rappellent par bien des aspects l’art mobilier et notamment celui de Rochereil. Il est donc cohérent de placer l’art pariétal de la Mairie en résonance avec les séries d’objets ornés.
Singularité des arts de la Préhistoire
L'un des points communs à l'ensemble des sociétés de chasseurs-collecteurs du Paléolithique supérieur est l'existence d'un langage de signes et d'une communication graphique hautement symbolique désignée communément sous le terme d’« art ». Présent depuis près de 40 000 ans sous sa forme pérenne, l’art préhistorique est remarquable par la persistance de thèmes et de techniques d’expression durant toute sa trajectoire paléolithique. Les évolutions, les changements ou les ruptures qui marquent parfois son développement ne remettent pas radicalement en cause la cohérence de l’ensemble des pratiques artistiques. Elles ne changeront véritablement qu’avec les sociétés agro-pastorales du Néolithique. L’art préhistorique occupe des terrains d’expression différenciés. Les parois, les plafonds et les sols des grottes et des abris, parfois les roches disposées à l’air libre dans des fonds de vallées au cœur de la nature, constituent les supports exclusifs de l’art pariétal et rupestre monumental plus ou moins déconnectés de la vie des hommes. L’art est également présent dans leur quotidien immédiat. Il occupe d’innombrables outils, rehausse une infinité d’armes et se glisse parfois, souvent même, sur des restes fragmentaires sans utilité apparente et immédiate et sur des déchets. La communication graphique paléolithique est élaborée à partir de thématiques fondamentalement ancrées dans l’observation du vivant. L’art préhistorique est souvent qualifié d’art animalier et son bestiaire affiche une pluralité zoologique extrême, en particulier dans l’art des objets. Cette diversité est moins grande dans l’art des grottes. Cependant, une dizaine d’espèces animales prédominantes constituent la grande majorité de l’iconographie animalière (fig. 2). Il s’agit du cheval, du bison, de l’aurochs, du cerf, de la biche, du renne, du bouquetin, du mammouth, des félins et de l’ours. Les poissons et les oiseaux ne sont pas rares, mais leur dessin résiste souvent à l’interprétation (Citerne 2003, Paillet 2006, Crémadès 1997, Nicolau-Guillaumet 2008). Les artistes préhistoriques ne puisent pas exclusivement leur source d’inspiration dans le réel et son observation. Le corpus des représentations non-figuratives, parfois qualifiées de géométriques ou plus souvent encore d’abstraites, est immense, plus grand encore que celui des animaux, mais il est plus discret. Les préhistoriens rassemblent sous le vocable de « signes » un corpus polymorphe d’entités graphiques plus ou moins élaborées à partir des formes élémentaires que sont le point, la ligne et le plan (Sauvet 1990). Les signes possèdent des caractéristiques formelles relativement stables auxquelles sont associés conventionnellement un ou plusieurs signifiés. Leur rôle est donc de servir à la communication. C’est aussi le cas de l’image humaine qui est relativement fréquente, mais souvent éloignée de la réalité, soit par le biais de processus de segmentation graphique (mains, membres, sexes isolés, etc.), soit par exagération de traits (bestialisation des profils humains) (Bourrillon et al. 2012, Fuentes 2013, Vialou 1991).
L'histoire de la Terre envoie un avertissement climatique
Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par l'Université de St Andrews, a collecté des données couvrant les 66 derniers millions d'années pour fournir de nouvelles informations sur les types de climats auxquels nous pouvons nous attendre si les niveaux deCO 2 continuent d'augmenter au rythme actuel. L'augmentation projetée entraînerait des niveaux préhistoriques de chaleur qui n'ont jamais été ressentis par les humains. En fait, cette étude souligne qu'une action urgente est nécessaire pour éviter les niveaux préhistoriques de changement climatique.
L'étude, publiée dans la revue scientifique Annual Review of Earth and Planetary Sciences (lundi 31 mai 2021), fournit l'histoire la plus complète à ce jour de l'évolution du CO 2 au cours des 66 derniers millions d'années, le temps écoulé depuis que les dinosaures ont parcouru la planète pour la dernière fois. Les données collectées montrent plus clairement que jamais le lien entre CO 2 et climat.
En collaboration avec des collègues de la Texas A&M University, de l'Université de Southampton et de l'Université suisse ETH Zürich, l'équipe internationale a rassemblé des données collectées au cours des 15 dernières années à l'aide de techniques de laboratoire de haute technologie.
Des échantillons ont été prélevés sur des carottes de boue des fonds marins, où des fossiles microscopiques et des molécules anciennes s'accumulent, préservant une histoire de ce à quoi ressemblaient le CO 2 et le climat à l'époque. En tirant ces anciens atomes au moyen d'instruments super sensibles, les scientifiques peuvent détecter les empreintes chimiques des changements passés du CO 2, qui peuvent être comparés aux changements actuels. Par exemple, l'étude explique, grâce à la combustion de combustibles fossiles et à la déforestation, comment les humains ont maintenant ramené le CO 2 à des niveaux jamais vus depuis environ trois millions d'années.
Suisse: Lucerne découverte d'un village de 3000 ans englouti
Un plongeur du département d'archéologie sous-marine de Zurich au travail dans le lac des Quatre-Cantons Unterwasserarchäologie UWAD Zürich / Canton de Lucerne
Des traces d'un village d'habitation sur pilotis (ou maison sur pilotis) ont été mises au jour lors de la pose d'un pipeline dans la zone portuaire naturelle. Les restes ont été trouvés par des archéologues sous-marins à environ quatre mètres sous la surface de l'eau.
Il s'agit d'un village lacustre de l'âge du bronze trouvé sous la surface du lac des Quatre-Cantons. La découverte montre que la ville de Lucerne était déjà peuplée il y a 3 000 ans. C'est 2000 ans plus tôt qu'on ne le pensait auparavant, ont déclaré jeudi des chercheurs.
Les archéologues cherchaient des preuves de peuplement depuis un certain temps, mais avaient été gênés par une épaisse couche de boue au fond du lac. Les travaux sur l'oléoduc ont cependant révélé une trentaine de pieux ou échasses en bois préhistoriques et cinq pièces de poterie.
Le bois et la poterie ont été testés et datés au carbone 14 de la fin de l'âge du bronze, soit environ 1000 ans avant JC.
Un plongeur ramène un morceau d'échasses à la surface (22 avril 2021) Keystone / Urs Flueeler
" Cela confirme enfin la théorie selon laquelle, dans les temps anciens, le bassin du lac de Lucerne était une zone de peuplement appropriée ", un communiqué du canton de Lucerne.
C'est pour le compte de l'Archéologie cantonale de Lucerne qu'une équipe d'archéologues sous-marins du Bureau du développement urbain de la ville de Zurich a fait la découverte tout en soutenant les travaux de dragage en vue de la construction d'un pipeline.
Le lac des Quatre-Cantons est un lac d'eau douce de 114 km² qui atteint jusqu'à 434 mètres de profondeur. Au 15 e siècle, la rivière Krienbach a transporté de grandes quantités de gravats et de débris vers la rivière Reuss, limitant le débit du lac.
Une nouvelle étude financée par l'UE dans le cadre d'une action Marie Skodowska-Curie et d'une subvention de recherche de la Fondation Carlsberg, a montré que les changements dans différentes parties du système climatique - courants océaniques, glaces de mer et modèles de vent - étaient si étroitement entrelacés qu'ils se sont probablement déclenchés et renforcés les uns les autres, et ont conduit à des changements climatiques brusques récurrents. Il s'agit ici en quelque sorte de la confirmation d'une précédente analyse disant qu'à partir de il y a 11 500 ans, la température annuelle moyenne des glaces du Groenland a grimpé d'environ 8 °C en quarante ans, en trois étapes de cinq ans. (Richard B. Alley, « Ice-core evidence of abrupt climate changes », PNAS, vol. 97, no 4, 2000, p. 1331–1334 (DOI 10.1073/pnas.97.4.1331)
Tout au long de la dernière période glaciaire, le climat a changé à plusieurs reprises et rapidement au cours des événements dits Dansgaard-Oeschger, où les températures du Groenland ont augmenté entre 5 et 16 degrés Celsius en quelques décennies. Lorsque certaines parties du système climatique ont changé, d'autres parties du système climatique ont suivi comme une série de dominos basculant successivement.
Groenland - crédit filtv / Adobe Stock Photo
Telle est la conclusion d'une analyse des données sur les carottes de glace par un groupe de chercheurs qui comprenait la postdoctorante Emilie Capron et la professeure agrégée Sune Olander Rasmussen de la Section de physique de la glace, du climat et de la Terre de l'Institut Niels Bohr, Université de Copenhague, au Danemark. Cette découverte, qui vient d'être publiée dans la revue Nature Communications , est préoccupante car l'étendue de la glace de mer dans l'Arctique a joué un rôle important dans ces changements climatiques dramatiques du passé. Aujourd'hui, l'étendue de la glace de mer se réduit rapidement et on ne sait pas si cette partie du système climatique pourrait déclencher un changement climatique soudain prochainement.
Comprendre les changements climatiques brusques du passé est essentiel à notre capacité de prédire avec certitude si quelque chose de similaire se produira aujourd'hui ou dans un proche avenir.
Au cours des dernières décennies, cela a conduit les climatologues à rechercher des relations causales entre les changements climatiques brusques pendant la période glaciaire, lorsque les températures du Groenland ont augmenté à plusieurs reprises de 16 degrés Celsius en quelques décennies avant de retomber lentement aux niveaux normaux de la période glaciaire.
ADN de plus d'un million d'années de mammouths congelés - des surprises
Le passage de Béring présent il y a environ 1,5 million d'années, et à nouveau présent il y a environ 100 000 ans.
Vue d'artiste fournie par la revue Nature, le 17 février 2021, représentant des mammouths de steppes, qui ont précédé les mammouths laineux
Beth Zaiken/Centre for Palaeogenetics./AFP - Handout
Des scientifiques extraient de l'ADN de plus d'un million d'années de mammouths congelés. Premier choc de l'analyse génétique de trois mammouths anciens: la Sibérie avait deux lignées de mammouths des steppes. Deuxième surprise: le mammouth nord-américain était un hybride.
Les scientifiques ont récupéré l'ADN de mammouths qui se trouvaient dans le pergélisol sibérien depuis plus d'un million d'années, dans un bond en avant éléphantin pour l'étude de l'ADN ancien.
L'analyse de l'ensemble des génomes de deux mammouths datant de plus de 1,2 million d'années, et d'un qui est mort «seulement» il y a 900 000 ans, a montré qu'il y avait eu deux lignées de mammouths distinctes dans le nord de la Sibérie il y a plus d'un million d'années, Tom van der Valk et Love Dalén du Centre suédois de paléogénétique avec des collègues a rapporté mercredi dans Nature. Les deux lignées de mammouths peuvent même ne pas avoir été la même espèce.
C'était un choc. La science avait pensé qu'il n'y avait qu'une seule lignée de mammouths des steppes en Sibérie à cette époque, explique van der Valk.
L'âge des mammouths a été estimé à l'aide de données géologiques et de «l'horloge moléculaire» génétique. Certaines données indiquent que le mammouth surnommé Krestovka a vécu il y a aussi longtemps que 1,65 million d'années, mais la date la plus fiable semble être d'environ 1,2 million d'années, selon les scientifiques.
Le corps de Krestovka peut s'être déplacé dans les sédiments pendant ses éons dans la glace, au cours desquels les périodes glaciaires allaient et venaient. Cela pourrait être la raison de la divergence entre les résultats de l'horloge géologique et moléculaire, suggèrent les scientifiques.
La lignée de mammouths surnommée Adycha a également vécu il y a plus d'un million d'années, et la lignée Tchoukochya a parcouru la planète il y a environ 900 000 à 700 000 ans.
Le plus ancien, Krestovka, était une lignée inconnue de mammouths des steppes, qui a divergé des autres mammouths il y a plus de 2 millions d'années. La lignée Krestovka n'était pas ancestrale des mammouths laineux.
Le n ° 2, Adycha, était aussi un type de mammouth des steppes - quoique différent - et était ancestral des mammouths laineux.
N ° 3, Tchoukochya, était soit un précurseur laineux, soit un véritable mammouth laineux précoce. Nous notons que les proboscides à poils longs ont commencé à apparaître dans les archives fossiles il y a environ 700 000 ans.
Krestovka et Adycha / Chukochya étaient-ils non seulement des lignées différentes mais des espèces différentes ?Nous ne sommes pas sûrs, dit van der Valk. Mais il est maintenant plus clair que le mammouth des steppes - pas la lignée Krestovka mais la lignée Adycha - a engendré le mammouth laineux.
Ce ne sont pas les premiers génomes mammouths à être publiés, mais ils sont de loin les plus anciens. Il convient d'ajouter que la réalisation est extraordinaire. Les mammifères ont dû rester congelés partout, et même ainsi, leur ADN s'était dégradé. La glace ralentit la décomposition, mais ne l'arrête pas complètement.
Une question que la nouvelle étude a résolue est de savoir quand les espèces de mammouths se sont adaptées aux conditions de l'Arctique, et la réponse est: tôt. « Nous voulions savoir à quel moment les adaptations ont eu lieu Jusqu'à présent, c'était spéculatif », dit van der Valk: Cela s'est-il produit avec le mammouth ancestral des steppes, ou plus tard avec le mammouth laineux ?
Maintenant nous savons. « Nous avons découvert que de nombreuses adaptations étaient présentes dans le mammouth des steppes vieux d'un million d'années », dit-il. « Nous ne pensons pas qu'il y ait eu une brève et rapide vague d'adaptations, mais plutôt un processus graduel d'adaptation à l'environnement froid de l'Arctique. Une autre grande surprise a été que le mammouth qui a colonisé l'Amérique du Nord il y a environ 1,5 million d'années, le mammouth colombien ( Mammuthus columbi ), était un hybride.»
YH : Le passage de Béring existait donc, pour permettre cette colonisation, lors de la période glaciaire (il y en a eu beaucoup) de cette période.
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