La datation du début de l'Age du Fer toujours controversée
En 2011, une équipe de scientifiques menée par Diego Salazar de l'Université du Chili a fait une découverte très étonnante près de la ville de Taltal, dans le nord du Chili, publiée dans Current Anthropology (mai 2011). et mise à jour en 2013 : http://orbi.ulg.ac.be//handle/2268/157508
Il s'agissait d'un gisement d’oxyde de fer comportant une ancienne tranchée artificielle de 40 mètres de longueur, les scientifiques estimant à 700 mètres cubes environ le minerai extrait. Beaucoup de scories de fer et de charbons de bois étaient présents, et les plusieurs analyses à la radiodatation des charbons de bois repoussent en quelque sorte l'apparition de l'industrie du fer à... 12.000 ans minimum avant maintenant ! Minimum car la technique n'a pas été découverte ou amenée du jour au lendemain...
Même si l'apparition réelle de l'âge du Fer (et de sa métallurgie liée) est toujours soumises à controverses (Rien n'est figé dans vos manuels scolaires !), les dates de son apparition supposée sont bien plus proches de nous d'après les archéologues (qui adoptent curieusement un peu d'office le principe d'une "évolution linéaire" - cuivre et or avant le fer, etc..., sans tenir compte du génie humain (ou apports) local parfois). " L'âge du fer débute vers 2650 av. J.-C. en Afrique, vers 1100 av. J.-C. dans le monde méditerranéen et vers 800 à 700 av. J.-C. dans le nord de l'Europe. "... on ne cite pratiquement pas les Amériques... parce que les archéologues y ont principalement découvert d'antiques mines de cuivre et d'or et que le fer est supposé être apparu avec les conquistadors... en contradictions avec les mines de fer trouvées en Amérique Latine qui devaient bien servir à quelque chose... il serait plus logique d'y voir l'oeuvre de destruction et de récupération des trésors (et fer natif) de ces mêmes conquistadors aux ordres de rois et papes. Mais non, il ne faut pas remuer le passé et contrarier les instances religieuses et fiertés espagnoles existantes encore et aux origines de ces effacements historiques, privilèges des vainqueurs...
D'après les archéologues chiliens qui ont fait la découverte, le minerai de fer (à défaut d'autres découvertes pour l'instant), devait servir principalement de teinture et colorant pour le corps et les parures (coquillages, plumes, cuir,...) mais je n'exclue pas les soins aux tatouages (prouvés sur Otzi le chasseur-cueilleur par ex.)... et des tentatives pour fondre le minerai comme ils savaient le faire avec le cuivre ou l'or (il ne faut tout de même pas les prendre pour des idiots comme semblent le faire les archéologues quand ils limitent leurs propres cerveaux). Comme on sait, il ne s'agit que de question de chaleur pour la séparation du fer et son utilisation métallurgique : dans des régions à fortes densités volcaniques (donc de fortes chaleurs), il apparaît plus improbable que les habitants n'aient pas réussi à plonger du minerai de fer dans une bouche volcanique par exemple, ayant la chaleur adéquate pour faire fondre la pierre, que l'inverse comme le supposent les archéologues aveuglés par les effacements des colons... "qu'ils n'auraient jamais découvert comment faire un four dégageant assez de chaleur", ou encore comme pour la roue (malgré les nombreuses maquettes antiques trouvées), " qu'ils connaissaient la roue mais n'ont jamais découvert l'essieu... " etc.... on a tout de même nettement l'impression que quand une découverte contredit certaines affirmations bien établies avant, les scientifiques préfèrent inventer immédiatement un autre "complément théorique" plutôt que de revoir à nouveau la logique des choses...
Cette mine de fer a été attribuée aux premiers habitants (recensés) de la région, le peuple Huentelauquen, arrivé de nulle part vers au moins 10.000 ans avant JC jusqu'à 4.000 Av. JC et disparaître. L'oxyde de fer servait à priori à colorer certains objets de pierre ou en os et aussi par teinture, probablement les vêtements et leurs corps, accessoires. " L'exploitation régulière (…) indique que les connaissances sur l'emplacement de la mine, sur les propriétés de ses oxydes de fer, et sur les techniques requises pour exploiter et traiter ces minéraux ont été transmises de génération en génération au sein de la complexe culture Huentelauquen ", affirment les chercheurs. D'après les dernières études, la mine aurait connu deux périodes de grande activité, au début entre 12.000 et - 10.500 ans avant maintenant et ensuite une réexploitation vers - 4.300 ans avant maintenant.
En savoir plus: http://www.maxisciences.com/mine/la-plus-vieille-exploitation-miniere-d-amerique-date-d-il-y-a-12-000-ans_art14737.html
http://www.sciencedaily.com/releases/2011/05/110519101231.htm
les dépôts de Nok
" (...) Malgré l’accumulation des datations, lente il est vrai, il faudra attendre le premier colloque international de l’archéologie du Cameroun tenu à Yaoundé du 6 au 9 janvier 1986, et dont les actes viennent d’être publiés [23], pour trouver enfin la phrase suivante :
" De longues et stériles querelles ont conduit certains chercheurs à s’opposer aux résultats évidents des recherches archéologiques. La cause semble bien, aujourd’hui, entendue. Les fondeurs étaient des Noirs..." [24].
Encore l’auteur fait-il allusion, ici, surtout au cuivre.
A propos, d’une industrie microlithique du nord-est du Zaïre, le préhistorien belge F. Van Noten a écrit [25] : " L’industrie d’Ishango a été datée de 21 000 +/- 500 BP soit 19 000 Avant JC, ce qui avait paru trop vieux... Mais vu les dates obtenues à Matupi, ce résultat semble aujourd’hui moins improbable ". Voilà comment ont été écartés, systématiquement, des faits et des dates qui ne cadraient pas avec la vision qu’on a des choses. En 1984, dans leur important ouvrage " La datation du passé, la mesure du temps en archéologie "[26], R. P. Giot et L. Langouët spécifient que, contrairement à ce qu’on dit, une seule date est déjà une indication (mais qui nécessite confirmation), et que la qualité de l’échantillon, à tous points de vue, est l’élément essentiel.
Il faut souligner le fait que les dépôts de Nok ont fourni des haches en fer " encore de la forme grossière de la pierre "[27]. D’où l’appellation de civilisations "sidéro-lithiques" que W. Fagg donne à ces cultures qui passent directement de la pierre au fer et continuent de développer parallèlement ces deux industries.
D’autre part, en 1976, C.A. Diop commentait les datations de Nok de la manière suivante :
"Des figurines de Nok trouvées en place, à 12 m de profondeur avec des scories, des tuyères, ont pu être datées au 14C grâce à des brindilles de bois carbonisé associées. Les âges obtenus sont les suivants : 3500 BC, 2000 BC, 900 BC (BC = Avant JC). Ces dates sont peut-être excessives pour l’âge du fer en Afrique, mais aucun des arguments avancés pour les rejeter n’est scientifiquement valable, ou consistant. Il convient donc de les prendre en considération, sous réserve que d’autres faits viennent les confirmer ou les infirmer.
Depuis une trentaine d'années, plusieurs dates particulièrement importantes ont été acquises qui permettent de préciser très notablement l'ancienneté de la métallurgie du fer en Afrique noire. Le point de nos connaissances sur le début de l'Âge du fer en Afrique se présente comme suit :