La mystérieuse civilisation de l'Indus - 2012 - MAJ 06-2015
Mohenjo-Daro, Pakistan/Inde : Comme à Pompéï, plusieurs corps calcinés ont été retrouvés enfouis, reposants tels quels dans les anciennes rues.
Ce site constitue un véritable mystère, affirment les archéologues, qui auraient juré, avant la découverte de Mohenjo-Daro, qu’aucune véritable civilisation n’avait pu exister dans la vallée de l’Indus, au Pakistan, il y a environ 4 500 ans. Depuis 1921, une succession de découvertes dont la cité d’Harappa puis celle de Mohenjo-Daro ont prouvé l’existence d’une culture jusqu’alors inconnue.
La civilisation de la vallée de l’Indus a inventé une écriture à ce jour indéchiffrée (YH : mais plus ou moins traduite maintenant sous les dénominations "phonétique archaïque" ou "proto-sanscrit") et a manifestement marqué la culture indienne. Mais, le plus grand mystère reste l’abandon de ces cités et la disparition de cette civilisation.
Harappa-Pierre industrielle
En 1921, des fouilles débutèrent à Harappa. Les archéologues mirent au jour les maigres vestiges d’une grande cité.
En 1922, un archéologue indien qui cherchait les vestiges d’un ancien temple bouddhiste, mis au jour à 640 km d’Harappa les ruines d’une civilisation protohistorique. C’est une véritable métropole qui sortit de terre. Mohenjo-Daro, la « colline des morts », fait toujours l’objet de recherches mais aussi de vives controverses. Mais qui était cette civilisation restée si longtemps dans l’ombre ?
Harappa
Il faut imaginer un peuple qui a vécu sur un immense territoire. Ce peuple parlait une langue qui nous est inconnue et utilisait une écriture que nous n’avons toujours pas réussi à déchiffrer.
Cette civilisation a construit de grandes villes divisées en quartiers mais avec une logique qui nous échappe.
En effet, nous n’avons retrouvé ni temples, ni palais. Les premiers habitants de la vallée de l’Indus ont commencé à édifier des villages vers le VIIe millénaire avant notre ère.
Puis, entre 3 200 et 1 800 ans avant notre ère, de grandes villes s’épanouirent. C’est entre 2 700 et 2 600 ans avant notre ère que furent édifiés les imposants murs d’enceinte d’Harappa.
Harappa
Les chercheurs ont d’abord pensé que cette civilisation était constituée de colonies provenant de Mésopotamie. Mais, les fouilles ont révélé que ce peuple avait ses caractéristiques propres. Pour l’instant, faute de nouveaux indices, officiellement la plus ancienne civilisation indienne est née sur les rives de l’Indus tout comme l’Egypte s’est développée sur les rives du Nil :
(voir la suite ci-dessous) :
Harappa-citadelle
Depuis la découverte de Mohenjo-Daro, d’autres cités antiques de l’Indus ont été retrouvées comme Dholavira ou Ganweriwala.
Apparemment, ce peuple était un peuple de marchands. Tout porte à croire qu’ils ne disposaient d’aucune supériorité militaire. Tout atteste le caractère pacifique de ce peuple qui possédait une supériorité culturelle.
Mohenjo-Daro-reconstitution
On se perd en hypothèses sur leur système social et sur leur religion. Il ne s’agit nullement comme c’est le cas pour la civilisation égyptienne d’avancée technologique subite. L’évolution semble avoir été progressive.
Après près de 100 ans de recherches, on commence à mieux comprendre l’évolution de cette civilisation. Schématiquement, les périodes sont les suivantes :
Entre 8 000 et 5 000 ans avant notre ère : les techniques de la métallurgie se diffusent dans toute l’Eurasie. L’agriculture et le commerce apportent la richesse. Les villages croissent et deviennent de véritables villes.
Entre 4 000 et 2 600 ans avant notre ère : les archéologues parlent d’une « époque de rationalisation ». Les régions du bassin de l’Indus commencent à constituer une identité culturelle spécifique.
A cette époque apparaît un nouveau modèle d’urbanisme. Les agglomérations sont divisées en deux secteurs. Il est probable que les secteurs étaient habités par des classes sociales distinctes.
Plusieurs représentations d'un homme barbu ont été retrouvés : peut-être un Roi inconnu (YH : mais on peut aussi s'interroger sur une représentation proche (homme barbu) par les tout premiers égyptiens !)
Entre 2 600 à 1 900 ans avant notre ère : c’est « l’époque de l’intégration ». Cette période désigne la manière dont les cultures régionales ont conflué en une seule grande civilisation.
Toutes les villes dispersées dans un rayon de milliers de kilomètres utilisent la même écriture et les mêmes sceaux en stéatite. Ils décorent leurs vases avec les mêmes dessins et les poids utilisés sont les mêmes partout. Ce processus d’unification sur un territoire aussi immense reste inexpliqué.
Mohenjo-Daro-reconstitutions
Entre 1 900 à 1 600 ans avant notre ère : c’est « l’époque de la localisation ». Au cours de ces deux siècles, les villes sont progressivement abandonnées, l’écriture est négligée et des techniques tombent en désuétude.
Mohenjo-Daro : une cité très évoluée
Le caractère le plus stupéfiant des villes harappéennes est la complexité de leur urbanisme. Ces villes s’étendaient sur un périmètre de 100 à 200 ha au minimum. Mohenjo-Daro est très bien conçue. On peut la comparer aux grandes villes américaines. D’ailleurs, les archéologues ont surnommé cette cité« le Manhattan de l’âge de bronze ».
Mohenjo-Daro-reconstitution
En effet, on peut voir une douzaine d’artères tracées au cordeau traverser la ville du nord au sud, coupées d’est en ouest par des rues plus étroites qui délimitaient des pâtés de maisons. Cela évoque le quadrillage du prestigieux quartier new-yorkais. Les rues étaient pavées avec des centres administratifs imposants. Il y avait des rangées de petites maisons en briques dotées de toilettes privées et d’égouts. Au centre de Mohenjo-Daro se dressait la citadelle, vaste édifice abritant des salles de fêtes et des bureaux.
Mohenjo-Daro-reconstitution
A proximité, des bains publics avaient été construits. Mohenjo-Daro abritait également ce qu’on a baptisé le « Grand Bain ». C’est une piscine de 12 m de long sur 7 de large et 2,40 m de profondeur. On pense qu’elle servait pour des cérémonies d’immersion car on retrouve les bains rituels dans la religion de l’hindouisme.
Mohenjo-Daro-reconstitution-piscine
Les rues étaient bordées de magasins. A l’intérieur des maisons, il y avait généralement un puits et même quelque fois une salle de bain avec un bac à douche.
En l’absence de canalisations, ces maisons ne disposaient pas bien sûr de l’eau courante. Par contre, il existait un système d’évacuation des eaux usagées utilisant des conduits d’argile.
Ces tuyaux rejoignaient les égouts amovibles, en pierre, à chaque croisement, facilitant l’entretien du système.
Mohenjo-Daro-reconstitution-vêtements et coiffes
Ce peuple était apparemment épris d’ordre et d’hygiène. Dans les ruines du site de Mehrgarh, les archéologues ont découvert l’équivalent de nos décharges industrielles. On y mettait les rebuts du travail des peaux, du cuivre, du talc, des coquillages etc…
D’autres bâtiments restent énigmatiques. A Harappa et Mohenjo-Daro, il existe deux édifices étranges avec un socle divisé en blocs, qui supportait probablement une construction en bois. On a cru qu’il s’agissait de greniers mais finalement ils restent un mystère.
Mohenjo-Daro-reconstitution-plan
De même, n’ayant retrouvé aucun édifice religieux, on suppose que cette civilisation adorait ses divinités en plein air. Pourquoi une civilisation aussi évoluée a-t-elle abandonné ces villes ?
Des cités abandonnées
A partir de 1 600 ans avant notre ère, les villes étaient à l’abandon. De nombreuses théories ont été émises pour expliquer ce déclin. On a tout d’abord pensé que la civilisation de l’Indus avait été renversée par une invasion indo-européenne. Mais aucune preuve n’est venue étayer cette théorie. L’eau est peut-être la cause de cet abandon. En effet, des recherches archéologiques ont révélé que la civilisation de l’Indus devait lutter constamment contre les inondations. Certains quartiers de Mohenjo-Daro auraient été reconstruits huit fois. Mais, il n’y a aucune trace d’une catastrophe naturelle qui aurait touché l’ensemble des cités.
Harappa
Parallèlement à ce problème, des squelettes portent la trace de blessures à l’arme blanche. Il y aurait donc bien eu un conflit. Les fouilles relatives à cette époque ont révélé des destructions, des incendies et des squelettes sans sépulture. (YH : en l'absence d'armes, il peut s'agir ici de suicides collectifs, de pillages, etc...)
On constate en parallèle un retour en arrière dans la technique de céramique par exemple. Cependant, les squelettes sont fort peu nombreux et on n'a retrouvé aucun fragment d’armes.
Une explosion nucléaire ?
Plus récemment, une théorie assez révolutionnaire a été énoncée. Les scientifiques Davenport et Vincenti ont déclaré que la ville de Mohenjo-Daro avait été ravagée suite à une explosion nucléaire.
Ils ont trouvé de grosses strates de glaise et de verre vert. Les archéologues supposent qu’une très forte température a fait fondre de la glaise et du sable qui ont durci immédiatement après. De semblables strates de verre vert ont été retrouvées dans le désert du Nevada après chaque explosion nucléaire.
L’analyse moderne a confirmé que des fragments de la ville avaient fondu au contact d’une très haute température. Les douzaines de squelettes qui ont été trouvés dans la région de Mohenjo-Daro présentent une radioactivité excédant la norme de presque 50 fois.
Ces analyses scientifiques nous ramènent à la grande épopée indienne, le Mahabharata. Elle contient des mentions d’une arme prodigieuse aux effets dévastateurs. Un des passages parle d’une « coquille », qui étincelait comme le feu, mais sans dégager de fumée.
« Quand la coquille a touché le sol, le ciel est devenu obscur, les tornades et les tempêtes ont ravagé les villes. Une horrible explosion a brûlé des milliers de gens et d’animaux, les réduisant en cendres. »
Mohenjo-Daro- centre
Bien sûr, on a du mal à imaginer qu’à une époque aussi lointaine des armes nucléaires ont pu être utilisées. Le texte est troublant quand on le met en parallèle avec les dernières découvertes. Pourrait-il s’agir d’un phénomène naturel qui aurait provoqué un cataclysme ? L’épicentre du choc a été détecté au centre de la ville. A cet endroit, toutes les maisons ont été nivelées. A la périphérie, les destructions sont moins importantes.
L’énigme de Mohenjo-Daro reste entière pour le moment. Cependant, si l’on suppose qu’une catastrophe s’est abattue sur cette cité, cela n’explique pas l’abandon des autres villes. Mohenjo-Daro et Harappa sont les métropoles les plus connues mais il existait au moins trois autres villes aussi importantes. Il y en avait d’autres mais de moindre importance.
À ce jour, sur les 1052 sites qui ont été découverts, plus de 140 d'entre eux se trouvent sur les rives du cours d'eau saisonnier Ghaggar-Hakra.
En fait, le peuple indusien n'a pas disparu.
Au lendemain de l'effondrement de la civilisation de l'Indus, des cultures régionales émergent qui montrent que son influence se prolonge, à des degrés divers. Il y a aussi probablement eu une migration d'une partie de sa population vers l'est, à destination de la plaine gangétique. Ce qui a disparu, ce n'est pas un peuple, mais une civilisation : ses villes, son système d'écriture, son réseau commercial et, finalement, la culture qui en était son fondement intellectuel.
Une des causes de cet effondrement peut avoir été un changement climatique majeur. Autour de 1800 av. J.-C., nous savons que le climat s'est modifié, devenant notablement plus frais et plus sec. Mais cela ne suffit pas pour expliquer l'effondrement de la civilisation de l'Indus. Une catastrophe tectonique pourrait avoir détourné les eaux de ce système en direction du réseau gangétique. Source :Wikipedia
Une autre cause possible de l'effondrement de cette civilisation peut avoir été l'irruption de peuples guerriers au nord-ouest de l'Inde, qui auraient provoqué la rupture des relations commerciales avec les autres pays.
Plusieurs facteurs sont sans doute intervenus et ont conjointement provoqué ce déclin. A vrai dire, la raison de la chute de ce peuple et ce qu’il est devenu ensuite est très floue et sujet à polémique. Cependant, le fleuve et les changements climatiques ont certainement joué un rôle dans le déclin de cette civilisation.
La civilisation de la vallée de l’Indus a en tout cas marqué l’Inde. Bien des aspects de l’Inde d’aujourd’hui puisent leurs racines dans la civilisation de l’Indus. V.Battaglia.
MAJ 06-2015 :Rakhigarhi : l'énorme ville de 2 240 000 m2 de la civilisation de l'Indus se dévoile
Les restes sont presque imperceptibles près du petit village de Rakhigarhi dans le nord de l'Inde. Les caractéristiques les plus visibles sont constituées de monticules bien ordonnés de galettes de bouse de vache, l'engrais naturel pour les exploitations agricoles des villageois d'aujourd'hui...
Sous la surface, cependant, se trouvait un vaste réseau de ruines et d'objets, autant d'indices d'une ancienne ville. Elle devait rivaliser, et probablement dépasser, l'énorme site archéologique le plus connu de la civilisation de l'Indus : Mohenjo-Daro.
Avec 224 hectares (2 240 000 m²), le site de Rakhigari peut se vanter d'être le plus grand site Harrapéen connu (civilisation de l'Indus ou Hindus) en Inde.
Depuis 1997, l'Archaeological Survey of India a entrepris une fouille minutieuse du site, révélant non seulement sa taille, mais aussi de nombreux objets, y compris des routes pavées, un système de drainage, un grand système de collecte des eaux pluviales, un système de stockage, une fabrique de briques en terre cuite...
Ils ont aussi trouvé des métaux finements travaillés, des bijoux, des coquilles de conque, de l'or, des pierres semi-précieuses, des cachets, des autels, et au moins un site funéraire.
Certains des artéfacts et éléments ont plus de 5000 ans. Les restes sont dispersés parmi cinq tertres, dont trois peuvent être fouillés. Les deux autres sous-tendent des zones peuplées et des parcelles agricoles.
La culture Harappéenne, dont Rakhigari faisait partie, était l'une des premières civilisations les plus avancées et était un important partenaire commercial de l'Egypte antique et de la Mésopotamie.
Néanmoins, on en sait relativement peu sur celle-ci. C'est la raison pour laquelle Rakhigari est un site clé pour la recherche et la conservation.
La plupart de la superficie du site reste à fouiller, et son intégrité archéologique est confrontée à un certain nombre de menaces graves, dont l’empiétement urbain, l'agriculture et l'érosion.
Pour faire face à ces menaces et protéger et préserver le site (pour des fouilles supplémentaire et pour le tourisme), des équipes d'experts, ainsi que des participants de la communauté locale, vont mettre en œuvre un certain nombre de mesures de conservation et de planification pour assurer sa pérennité.
Ainsi, le Fonds du patrimoine mondial (Global Heritage Fund - GHF), une organisation américaine à but non lucratif, espère mettre en place une approche holistique pour la protection et l'aménagement du site en intégrant la planification, la conservation, le développement communautaire et des partenariats stratégiques.
Comme les anciennes structures ont été construites avec des briques de boue, l'érosion peut survenir rapidement après la mise au jour, il est donc impératif de commencer la conservation de suite.
Jusqu'à présent, le GHF et ses partenaires ont déjà terminé les sondages au géoradar et à la résistivité électrique du site. Ils ont effectué des relevés d'échantillons en surface pour identifier les zones d'activité et orienter les fouilles.
Pour la communauté scientifique, il s'agit d'un véritable trésor de nouvelles information et de données qui peuvent apporter un éclairage précieux sur la compréhension d'une ancienne grande civilisation.
Les tertres de Rakhigarhi tels qu'ils apparaissent aujourd'hui. Notez l'utilisation extensive pour le stockage du fumier; Photo Credit: Sourav De, courtesy Global Heritage Fund
"Par sa taille, sa dimension, son emplacement stratégique et l'importance unique de la colonie", rapporte GHF ", Rakhigari correspond aux grandes villes harappéennes de Dholavira, Harappa et Mohenjo-Daro. Par ailleurs, les phases anciennes, mature et tardives de la culture Harappéenne sont toutes représentées à Rakhigari, offrant un excellente et rarissime endroit où étudier le développement et le déclin de cette civilisation antique énigmatique".
Source:
Popular Archaeology: "Little-Known Archaeological Site Could Answer Questions About The Enigmatic Indus Valley Civilization"
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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Commentaires
1
Maurice
Le 11/08/2016
Il est désolant que les médias nous parlent plus des recherches faites sur les pyramides que des découvertes faites dans la vallée de l'Indus. Aurait-on besoin pour quelques raisons que ce soit de nous parler de l’Égypte ?
Même les publications sont rares.
2
jean
Le 08/02/2016
3
william
Le 28/02/2012
POURQUOI VOUS NE PARLER PAS DES ÉGOUTS DES VILLIES DE L'INDUS??
yveshLe 29/02/2012
heu, je les cite à plusieurs reprises : "petites maisons en briques dotées de toilettes privées et d’égouts."... "A l’intérieur des maisons, il y avait généralement un puits et même quelque fois une salle de bain avec un bac à douche. En l’absence de canalisations, ces maisons ne disposaient pas bien sûr de l’eau courante. Par contre, il existait un système d’évacuation des eaux usagées utilisant des conduits d’argile.
Ces tuyaux rejoignaient les égouts amovibles, en pierre, à chaque croisement, facilitant l’entretien du système."
Personnellement la présence d'un système d'égouts et d'évacuation des eaux ne me surprend pas du tout, même leur ancienneté : regardez les Minoens par exemple : ce genre d'installation était systématique dans les antiques civilisations, surtout celles confrontées à la présence d'eau en quantité comme c'est le cas. Car ces villes, malgré tout, ont été inondées plusieurs fois : l'évacuation des eaux est donc une question de survie. D'autant plus que ces villes, à un moment donné, ont été reconstruites avec une forte planification, comme des "villes nouvelles" modernes où tout est prévu à l'avance... maintenant, il y a sûrement encore beaucoup de découvertes à faire dans ces égouts et souterrains et si vous avez des infos, merci de partager ;)