La cité d'Akakor d'après le témoignage de Tatunca Nara recueilli par Karl Brugger
Voici une très belle et intéressante légende contée par Thierry Jamin sur l'un des blogs qui sont consacrés à ses recherches (liens en bas), et qui contribue largement aux données déjà présentes ici. Rappelons aussi que, depuis cet article assez ancien, d'autres découvertes ont été faites récemment dans le lac Titicaca, entre autres un véritable trésor d'offrandes jetées pendant des millénaires au fond des eaux sacrées... Et même des ruines englouties. Cet article vient donc en complément à ceux déjà concernés par l'Amazonie ou les recherches de Thierry Jamin (et d'autres). :
La jungle amazonienne demeure l'une des régions du monde les plus inaccessibles et inhospitalières qui soient. Continent dans le continent, le bassin amazonien représente à lui seul une superficie égale à neuf fois celle de la France. La forêt est en grande partie comprise à l'intérieur du Brésil, mais de vastes zones recouvrent également les territoires du Pérou, de Bolivie, d'Equateur, de Colombie, du Venezuela, du Surinam, et des deux Guyanes. Elles restent généralement les moins connues et les moins accessibles du bassin de l'Amazone. C'est dans ce monde obscur, merveilleusement décrit par Fawcett, que prend place l'histoire insolite d'Akakor…
Info ou Intox ?
A vous de juger !
Karl Brugger, journaliste investigateur allemand de l'ARD
Le 3 mars 1972, un journaliste allemand de l'A.R.D., la télévision publique allemande, Karl Brugger, alors correspondant à Rio, rencontra dans une sordide taverne de Manaus, la Graças a Deus, un « cacique » indien nommé Tatunca Nara, prétendument « prince d'Akakor ». La rencontre avait été arrangée par le commandant d'une compagnie brésilienne de gardes forestiers, ami du journaliste, et persuadé que l'histoire de ce chef indien ne manquerait pas de retenir son intérêt. Brugger interrogea donc Tatunca Nara plusieurs heures et enregistra même toutes leurs conversations. Plus tard, il s'enfonça avec lui dans la jungle, sur les traces d'une mystérieuse cité secrète : la cité d'Akakor. L'Allemand raconta son histoire dans un livre, intitulé « Die Chronik von Akakor. Mythos und Legende eines Amazonischen Volkes », soit en français « La Chronique d'Akakor. Mythe et Légende d'un peuple antique d'Amazonie ». Cet ouvrage reste introuvable en France :
Tatunca Nara, chef de la cité d'Akakor
Brugger présente Tatunca Nara comme un Indien d'une assez grande stature, aux longs cheveux noirs et au visage finement dessiné. C'était un métis. Il portait une chemise bariolée lorsqu'il rencontra Brugger pour la première fois. Un cadeau d'officiers de l'armée brésilienne. Il avait à sa taille une courte tunique en cuir, sur laquelle figurait l'emblème d'Akakor.
En mauvais allemand, Tatunca Nara raconta à Brugger l'étonnante histoire du peuple d'Ugha Mongulala, « un peuple élu par les dieux », voici quinze mille ans. Il maintint son récit jusqu'à la fin, lequel était consigné dans un livre sacré : la Chronique d'Akakor. L'ouvrage, écrit par les scribes de sa nation, était rédigé dans l'écriture de ses ancêtres : le quechua, lequel, assurait-il, comprenait mille quatre cents symboles, chacun revêtant plusieurs sens, selon leurs séquences grammaticales. Le peuple des Incas, qui parlait également le quechua, avait depuis longtemps perdu « l'écriture des dieux », mais ses traditions en avaient conservé le lointain souvenir.
Un Livre sacré
L'écriture des « Anciens Maîtres » et l'alphabet latin
La « Chronique d'Akakor » commençait son récit par une Année Zéro, correspondant à l'année 10481 avant l'ère chrétienne. Elle fut marquée par le départ d'Ugha Mongulala des « Grands Maîtres Initiateurs », vers le pays de leurs origines.
Traduction littérale : « Nous comptons avec la lune ».
Ces Grands Maîtres apportèrent à l'humanité les lumières de la Connaissance. Ils fondèrent un nouveau peuple et dressèrent trois grandes cités de pierre : Akanis, Akakor et Akahim. Les noms indiquent l'ordre de leur édification : « aka » signifie « forteresse » et « kor », « deux ». La première cité, Akanis, fut construite « sur une langue de terre étroite, près du pays de Mexico, en un lieu où s'affrontaient deux océans ». L'isthme de Panama ?Akahim, la troisième cité, n'est pas mentionnée dans la Chronique avant l'année 7315 av. J.C. Mais son histoire s'apparente étrangement à celle d'Akakor.
Akakor, capitale d'un empire disparu, et d'autres cités perdues…
La cité d'Akakor d'après le témoignage de Tatunca Nara recueilli par Karl Brugger - Cartes dessinées en 1970, supposées montrer les deux parties d'Akakor, en haut de l'article en-dessous du sol et ci-dessus la carte au-dessus du sol. « Ces villes furent toutes détruites lors de la première Grande Catastrophe, qui survint treize ans après le départ des dieux. »
Mais d'autres cités, bâties par les Anciens Maîtres, survécurent à cette conflagration : Salazare, sur le cours supérieur de l'Amazone, Tiahuanaco, près du lac Titicaca, et Manoa, dans les hautes plaines du sud. C'étaient surtout les résidences des dieux, composées de temples élevés à leur gloire autour d'une pyramide.
« De ces cités sacrées, » dit Tatunca Nara, « je ne vis de mes yeux que Salazare. Elle est à huit jours de marche des Andes, » affirme en effet Tatunca Nara. Du Grand Temple solaire d'Akakor, divers accès donnant sur de profonds tunnels menaient à une cité souterraine et à d'autres cités. Ces tunnels étaient suffisamment larges pour permettre à cinq hommes de marcher de front, et si vastes que plusieurs jours de marche étaient nécessaires pour relier une cité à l'autre.
Des treize villes souterraines, celles d'Akakor, de Budu, de Kisch, de Boda, de Gudi, de Tanum, de Sanga, de Riono, de Kos, d'Aman, de Tat et de Sikon, étaient illuminées d'une clarté artificielle. Seule la cité de Mu, la plus petite de toutes, utilisant de hautes colonnes verticales supportant d'énormes miroirs d'argent, utilisait la lumière naturelle du soleil. Un réseau complexe de canalisations amenait l'eau des montagnes jusqu'au centre de ces villes enfouies. Tunnels et cités souterraines étaient l'œuvre des Anciens Maîtres.
La cité perdue d'Akahim…
Tatunca Nara évoqua plus tard - parmi beaucoup d'autres choses !, Akahim, une cité mystérieuse édifiée aux marches septentrionales de l'empire, vers la frontière actuelle du Brésil et du Venezuela. C'était une cité de pierre fondée par les Anciens Maîtres et à laquelle on accédait en traversant une impressionnante cataracte. Akahim demeura en ruines durant quatre siècles, après le premier grand chambardement, et maintint d'étroites relations avec Akakor pendant des millénaires. Lorsque arrivèrent les Barbares blancs, les habitants d'Akahim se retranchèrent sous la terre. Tatunca Nara prétend qu'un système compliqué de tunnels reliait cette cité à la capitale et qu'une série de miroirs, judicieusement disposés, permettait aux deux villes de communiquer efficacement entre elles.
« Le tunnel partait du Grand Temple du Soleil d'Akakor, longeait le lit de la Grande Rivière et débouchait au centre d'Akahim. Le système des miroirs partait quant à lui du mont Akai, dans la cordillère des Andes, s'arrêtait à la montagne Roraima, comme l'appelaient les Barbares blancs. Il s'agissait de miroirs d'argent, de la hauteur d'un homme, montés sur de grands supports de bronze. A chaque lune, les prêtres transmettaient les plus importants événements à travers l'empire, au moyen d'un langage secret par signes. Cette technique permit à la nation sœur d'Akahim d'annoncer l'arrivée des Barbares blancs sur les côtes du Pérou. »
Les Incas, héritiers de l'empire disparu d'Ugha Mongulala !
Selon Tatunca Nara, l'empire inca était le seul pays, en-dehors du sien, à n'avoir jamais vécu d'après les lois sacrées des Anciens Maîtres. L'histoire du peuple inca remontait à l'année 7951, où 2470 avant notre ère, lorsque Viracocha, second fils du roi Sakaia, se rebella contre le pouvoir de son père et fut banni d'Ugha Mongulala. Viracocha arriva au Pérou, fonda sa dynastie, celle des Sapa Incas, puis édifia Cusco. Ainsi constitua-t-il un empire florissant qui devint plus tard une nation puissante, sœur d'Ugha Mongulala.
Des Germains découvrent Akakor !
En l'année 11015, soit 570 de l'ère chrétienne, survint dans l'empire d'Ugha Mongulala un événement incroyable : venue de la mer orientale, à bord de mystérieux navires aux proues de dragons, une tribu d'hommes blancs et barbus apparut sur les rives du rio Amazone. Ils s'appelaient eux-mêmes Goths et s'allièrent au peuple d'Akakor.
« L'armature des navires et les têtes de dragons furent consignées par nos prêtres dans le Grand Temple du Soleil. Les navires transportaient jusqu'à soixante guerriers. Ils étaient propulsés par une large voilure de tissu fin, reliée à un mat fort solide. Plus de mille guerriers blancs atteignirent ainsi Akakor, à bord de quarante navires. »
Cet épisode, raconté à Brugger par Tatunca Nara, est intéressant. Il rappelle l'épopée d'une tribu germanique d'Ostrogoths qui, en soixante ans, avait conquis l'Italie mais fut vaincue finalement par le général Narsès, en 552, à la bataille du Mont Vesuvius. Les Ostrogoths ne firent, par la suite, plus jamais parler d'eux. Certains linguistes affirment avoir retrouvé quelques traces de leur retraite dans le sud de la France, jusqu'en Espagne. Mais ils n'ont jamais apporté la preuve d'une telle migration.
La Chronique d'Akakor raconte comment, au lendemain d'une terrible défaite, une tribu goth s'unit à des marins du nord puis, traversant l'océan Atlantique, vint jusqu'en Amérique. Plus tard, l'alliance conclue avec Ugha Mongulala renforça notablement la puissance d'Akakor. La cité fut agrandie et de nouveau fortifiée. Les Germains enseignèrent à leurs hôtes l'art d'extraire les métaux et de fabriquer des armures. Une curieuse histoire, liée à Païtiti, rapportée par un chroniqueur, parle également d'Indiens blancs vêtus d'armures qui avaient construit des routes pavées et des fortifications de bois…
Akakor et la conquête du Pérou
Neuf siècles et demi plus tard, les Barbares blancs envahirent l'Amérique du Sud et soumirent les Incas. Ugha Mongulala, fuyant l'inexorable expansion de la race blanche, se retrancha peu à peu derrière les murailles de ses vieilles cités.
Les efforts d'Akakor pour maintenir son empire échouèrent face à ces Blancs qui investirent bientôt l'ensemble du sous-continent. Espagnols d'un côté, Portugais de l'autre, les conquistadors s'emparèrent du pays des Anciens Maîtres, pour la gloire d'un nouveau dieu. Les Indiens, cherchant à échapper au joug des envahisseurs, s'enfoncèrent dans la jungle ; mais un clan de femmes refusa le déclin de l'empire et lutta corps à corps contre les Barbares blancs. Ainsi, prétend Tatunca Nara, apparut en Amérique le mythe grec des Amazones !
Un prêtre, membre d'une expédition, relata en ces termes, en 1539, la rencontre de ses coreligionnaires avec ces femmes guerrières : « Nous les vîmes qui combattaient devant les Indiens comme leurs capitaines et luttaient si courageusement que les hommes n'osaient montrer leur dos. Elles tuaient à coups de massue ceux qui fuyaient devant nous […] Ces femmes sont très blanches et grandes. Elles sont très musclées et vont toutes nues, arcs et flèches à la main, faisant la guerre comme dix Indiens. ». (probablement des descendantes des Goths), mêlées aux indiens).
L'empire Ugha Mongulala au XXème siècle
Au début du XXème siècle, l'empire d'Ugha Mongulala n'était plus qu'une nation croupion. C'était un Etat fantoche, au passé millénaire et ils empruntèrent pour cela l'antique réseau de tunnels, dont une section conduisait jusqu'au cœur de Lima.
Que des nobles Incas aient, on ne sait comment, réussi à traverser le temps et l'histoire mouvementée des hommes est en soit déjà étonnant. Mais après tout, pourquoi pas ! La tribu inca des Indiens Q'eros, qui vécut à l'écart des Espagnols et du monde occidental durant plusieurs siècles, ne fut découverte qu'en 1959, sur les contreforts orientaux des Andes. De quelle région du Pérou venaient-ils ? Du Grán Païtiti ? Mystère.
Les parois intérieures des tunnels étaient, pour la plupart, recouvertes d'une couleur luminescente et de curieuses pierres noires, enfoncées dans les murs à intervalles réguliers, indiquaient les distances d'un endroit à l'autre. Le souterrain quittait Cusco jusqu'à Catamarca, puis terminait sa course dans la cour intérieure de la cathédrale de Lima. Une dalle de pierre, jointe à la perfection, interdisait le passage vers le monde souterrain. Elle était si habilement agencée qu'on ne pouvait la distinguer des autres dalles du patio. Seuls ceux qui en connaissaient l'existence étaient à même de l'ouvrir.
« Les guerriers arrivèrent à Lima par le chemin de Lhasa. Durant trois lunes, ils traversèrent comme des ombres le pays de leurs farouches ennemis. Puis, s'introduisant dans l'église à la lueur de l'aube, ils tentèrent, mais sans succès, de libérer les descendants incas. Dans la bataille qui s'ensuivit, cent vingt Barbares blancs trouvèrent une mort cruelle. Aucun des guerriers de Sinkaia ne revint cependant à Akakor. Ils sacrifièrent leur vie en loyaux serviteurs des dieux du peuple élu. »
Quelques années plus tard, en 12413, soit 1932 après J.C., le prince Sinkaia envoya attaquer le village de Santa Maria, situé sur le cours supérieur du rio Negro. Massacrant tous les hommes, ses guerriers capturèrent quatre femmes. Mais trois d'entre elles se noyèrent en cherchant à s'évader sur le chemin d'Akakor. Une seule survécut aux conditions difficiles du retour. C'était une missionnaire allemande. Elle s'appelait Reinha. Celle-ci, se prenant d'affection pour le peuple d'Akakor, épousa finalement le prince Sinkaia, contre l'avis du Grand Conseil, mais sous l'approbation des prêtres. De cette étrange union naquit, quelques années plus tard, vous l'aurez deviné, Tatunca Nara.
Mais l'étonnante histoire d'Akakor ne s'arrête pas là !
Akakor fait alliance avec le IIIème Reich d'Hitler !
Quatre ans après la naissance de son fils, Reinha regagna l'Allemagne comme ambassadrice de sa nouvelle patrie auprès de l'infâme Hitler. Au terme de troubles tractations, elle rejoignit Ugha Mongulala vingt-deux mois plus tard, nantie de trois dignitaire nazis. Une étrange alliance fut alors conclue entre l'empire d'Ugha Mongulala et le Reich allemand.
Traduction de Tatunca Nara : « Par une alliance équitable entre le prince Sinkala [père de Tatunca Nara] et les Allemands, 2000 soldats atteignirent Akakor de 1938 à 1945 et s'y fixèrent ».
Tandis que les soldats nazis débarqueraient sur les côtes brésiliennes, occupant les grandes métropoles, les guerriers d'Uha Mongulala, aux ordres de Sinkaia, soulèveraient l'intérieur du pays contre l'occupation blanche. Après une victoire sans surprise de l'Allemagne hitlérienne sur le Brésil, le pays aurait été démantelé au profit des vainqueurs. L'Allemagne aurait occupé les provinces littorales tandis qu'Ugha Mongulala aurait retrouvé ses anciens Etats, ceux de la Grande Rivière, confiés à son peuple par les Anciens Maîtres douze mille ans plus tôt.
Le pacte fut définitivement scellé et permit aux premiers contingents nazis d'entrer secrètement au Brésil dès 1941. Akakor reçut ainsi dans ses murs, durant toute la Seconde Guerre Mondiale, un nombre considérable d'unités de guerre allemandes. Tatunca Nara expliqua à Brugger comment bon nombre de sous-marins allemands quittèrent le port de Marseille à destination du Brésil…
Le Reich arma et entraîna les descendants d'Ugha Mongulala à la guerre ! Malgré la débâcle – ou à cause d'elle !, des troupes allemandes importantes arrivèrent d'Europe jusqu'en 1945. Mais l'invasion planifiée du Brésil n'eut jamais lieu.
Akakor à la fin du XXème siècle
Après la guerre, l'empire d'Ugha Mongulala, abandonnant ses rêves de reconquête, retomba en sommeil. Akakor devint l'ultime refuge de quelques nazis en fuite. Mais en 12444, soit en 1963, l'arrivée de mineurs péruviens dans le Madre de Dios déclencha de nouvelles hostilités entre Akakor et le Pérou. Condamnant les attaques répétées des Indiens contre les colons blancs nouvellement installés, le gouvernement péruvien riposta, forçant les rebelles indiens à se replier dans la jungle.
Quelques années plus tard, en 12449, soit en 1968, un avion militaire, chargé d'officiers brésiliens, s'abîma non loin d'Akakor, sur le cours supérieur du rio Roso. Craignant que des tribus ennemies ne trouvent des survivants et ne leur révèlent l'emplacement de la cité secrète, Sinkaia ordonna à son fils Tatunca de se rendre en personne sur les lieux du crash et d'en achever les éventuels survivants. Mais celui-ci désobéit à la volonté de son père et ramena douze rescapés sains et saufs jusqu'à Manaus. Ce fut son premier contact avec la civilisation des Barbares blancs.
Peu de temps après, Sinkaia mourut, laissant à son fils Tatunca le sceptre illusoire d'un royaume disparu. A genoux dans l'immense salle du Grand Temple du Soleil, dans la cité souterraine d'Akakor, béni par le Grand Prêtre, il devint roi d'Ugha Mongulala. Dans une salle du temple, qui lui était jusqu'alors interdite, Tatunca Nara découvrit les corps embaumés de quatre êtres mystérieux, comprenant trois hommes et une femme. Ils étaient bien conservés et baignaient dans un liquide translucide. En tout point semblables à nous, ils avaient cependant six doigts à chaque main et six orteils à chacun de leurs pieds. Etaient-ils morts ou vivants ? Demanda Tatunca Nara au Grand Prêtre. Nul ne le savait plus au juste. L'origine de ces personnages semblait se perdre dans la nuits des temps.
Tatunca Nara
En souverain éclairé, Tatunca invita son peuple à enterrer la hache de guerre dans sa lutte séculaire contre les Barbares blancs. Aidé par des soldats allemands réfugiés, Tatunca Nara fit mettre à bas les dernières parties visibles d'Akakor, rendant désormais la ville entièrement souterraine et non localisable, même des airs, par les Barbares blancs.
Tatunca Nara entreprit un voyage au pays des Blancs, jusqu'à Rio Branco, où il proposa un traité de paix aux représentants médusés du pouvoir brésilien. Un évêque catholique fut alors envoyé à Akakor, d'où celui-ci déroba un fragment authentique de la Chronique Sacrée. Il reparut, peu après, à Rio Branco, mais trouva la mort dans un accident d'avion. Personne ne sut ce que devint finalement l'extrait volé de la « Chronique d'Akakor ». Fut-il envoyé au Vatican, comme on le prétendit ? Auquel cas il y serait encore conservé. Mis aux arrêts à Rio Branco, Tatunca Nara fut envoyé en prison, puis transféré à Manaus, d'où il s'évada. Il négociait toujours à Manaus, avec les autorités brésiliennes, lorsqu'en 1972, Karl Brugger croisa sa route pour la première fois.
Karl Brugger enquête
Comment qualifier cette histoire ? Est-elle le fruit d'un esprit particulièrement fertile, ou bien reflète-t-elle le souvenir, dénaturé par le temps, d'une réalité historique riche autant que lointaine ? Là est toute la question.
Karl Brugger prétendit en avoir contrôlé, autant que faire ce peut, l'authenticité. L'un de ses amis appartenait aux services secrets brésiliens et déclara avoir lui-même côtoyé Tatunca Nara pendant quatre années. Il confirma la fin du récit de l'Indien, pour autant qu'il le connaissait. Tatunca Nara avait effectivement sauvé la vie d'une douzaine d'officiers brésiliens, dont l'avion s'était abîmé dans la province de l'Acre. Les Indiens Yaminaua et Kaxinawa révéraient Tatunca comme un chef éclairé, bien qu'il n'appartenait pas à leur propre nation. Ces faits, selon Brugger, étaient toujours consignés aux archives des services secrets du Brésil.
Le journaliste allemand enquêta partout au Brésil sur Tatunca Nara, de Rio de Janeiro à Manaus et de Rio Branco à Brasilia. En 1968, un journal indépendant de Manaus rapporta l'aventure étrange d'un chef indien blanc qui sauva la vie de douze militaires de hauts grades de l'armée de l'air brésilienne. En reconnaissance de quoi, celui-ci s'était vu accorder un permis de travail et une carte d'identité brésiliens. Il parlait, disait-on, un allemand approximatif, ainsi qu'un nombre important de dialectes indigènes du bassin supérieur de l'Amazone et un peu le portugais.
Plusieurs tumultes éclatèrent ensuite, en 1969, dans la province péruvienne du Madre de Dios, fomentés, selon la presse locale, par un chef rebelle, appelé Tatunca. Après la répression qui s'ensuivit, l'Indien partit se réfugier dans la jungle du Brésil. Malgré les demandes insistantes de leurs voisins Péruviens pour son extradition, les Brésiliens refusèrent toujours de coopérer. Le Pérou ferma ses frontières orientales en représailles.
Quelques années plus tard, en 1972, Tatunca Nara apparaît à Rio Branco, en relation étroite avec Monseigneur Grotti, un évêque catholique. Brugger les montre sollicitant de la nourriture dans les églises de la capitale de l'Acre, au profit des communautés indiennes du rio Yaku. Mais quelques mois plus tard, Monseigneur Grotti trouva la mort dans un mystérieux accident d'avion.
Tatunca Nara n'abandonna pas. Fort de ses anciennes amitiés dans l'armée brésilienne, il parvint à rallier à sa cause Maresciallo Rondon, fondateur du Service Brésilien de Protection des Indiens (FUNAI), dont le bilan s'avéra au total plus funeste qu'efficace pour les communautés indigènes. Tatunca Nara s'adressa également à l'ambassade ouest-allemande au sujet des deux mille soldats allemands, anciens nazis, qui vivaient toujours, selon lui, dans l'enceinte d'Akakor. Personne ne voulut cependant ajouter foi à ce drôle de récit ; et l'on refusa désormais à Tatunca Nara tout accès à l'ambassade.
Le FUNAI accepta d'entreprendre une étude sérieuse sur la tribu d'Akakor ; mais tandis qu'il montait une expédition, Tatunca Nara fut de nouveau arrêté par le gouvernement de l'Acre, puis emprisonné. Le Brésil accédait aux requêtes péruviennes demandant l'extradition du meneur des troubles survenus, quelques années plus tôt, dans le sud du pays. Tatunca ne dut, une fois encore, sa libération qu'à la demande expresse de l'armée brésilienne qui, de Rio Branco, le ramena sous bonne escorte à Manaus. C'est en cette circonstance que Karl Brugger croisa une seconde fois le chemin de cet étrange personnage.
« Nous pûmes éclaircir quelques détails obscurs, » écrit-il. « La plupart de ce qu'il m'avança s'avéra par la suite vérifiable. Mais beaucoup d'autres points me paraissent toujours totalement fantaisistes, comme la cité souterraine et le débarquement des deux mille soldats allemands au Brésil. »
Karl Brugger sur les traces d'Akakor
Après avoir une nouvelle foi raconté son histoire, Tatunca Nara, proposa à Brugger de l'accompagner jusqu'à Akakor. Le journaliste accepta et s'embarqua avec lui et un photographe brésilien. Ils quittèrent le port de Manaus le 25 septembre 1972 vers le monde inconnu des selves amazoniennes. Remontant sur des kilomètres le cours supérieur du rio Purus, en direction du sud, ils devaient ensuite emprunter le rio Yaco, affluent du précédent, à la frontière péruano brésilienne, puis, de là, continuer à pied le long des piémonts andins, jusqu'au site d'Akakor. La durée prévue de l'expédition était de six semaines, le retour courant novembre.
Equipé d'une Winchester 44/40, de deux revolvers, d'un fusil à canon scié et d'une grande machette, le petit groupe parvint, le 5 octobre, à Cochoeira Inglesa. Troquant leur bateau pour une embarcation plus légère, un canoë, ils commencèrent leur approche vers le royaume sacré de la cité perdue.
« Nous ne dépendions plus désormais que de Tatunca Nara, » rapportera plus tard Karl Brugger dans son livre. « Le parcours du rio Yaco n'était indiqué que très approximativement sur nos cartes militaires. Les tribus indiennes qui habitaient ces régions n'avaient encore jamais eu de contact avec les Blancs. [Le photographe] était peu rassuré et avait un étrange pressentiment: la cité d'Akakor existait-elle réellement ? Pouvions-nous nous fier à Tatunca Nara ? »
Dix jours après leur départ de Manaus, nos explorateurs rencontrèrent, près d'une boucle du Purus, un établissement de chercheurs d'or, ou 'garimpeiros', installés dans de grossiers baraquements, passant jour après jour le sable de la rivière au tamis. Le petit groupe passa la nuit avec les chercheurs d'or, écoutant fiévreusement leurs étranges récits d'Indiens aux cheveux roux, peints en bleu et rouge, utilisant des flèches empoisonnées et pratiquant sûrement encore le cannibalisme…
Comme ils s'approchaient désormais de leur destination, Tatunca Nara se prépara à retrouver son peuple. Face aux trois voyageurs, la cordillère des Andes révélait fièrement ses sommets enneigés. Ils étaient au Pérou. Derrière eux s'étendait l'immense océan vert du bassin amazonien. Lors d'un étrange rituel, Tatunca Nara recouvrit son corps de motifs indigènes : de longues rayures rouges parcouraient son visage et son corps, et ses jambes étaient de couleur jaune. Il ceignit finalement son front d'un large bandeau jaune décoré de symboles à la gloire d'Akakor.
Mais, alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques kilomètres de la ville secrète, une tempête effroyable s'abattit brusquement sur les explorateurs. L'expédition s'avéra vite un cauchemar. Le petit canoë, pris dans de terribles remous, chavira le 13 octobre, au passage de rapides dangereux, envoyant par le fond l'équipement et le ravitaillement. Découragés par la tournure nouvelle de l'expédition, Brugger et le photographe décidèrent de faire marche arrière et de rentrer à Manaus.
L'ouvrage posthume de Karl Brugger
Tatunca Nara, cependant, ne se découragea pas. Revêtu à la mode de son peuple, il prit un arc et quelques flèches, ainsi qu'un couteau de chasse, puis il disparut dans la forêt vierge.
Karl Brugger écrivit plus tard : « Akakor existe-t-elle réellement ? Peut-être pas exactement comme Tatunca Nara me l'a décrit, mais la cité est indubitablement une réalité. »
Il est toujours possible qu'il inventât toute l'histoire, l'enveloppant habilement de légendes bien réelles et l'adaptant au goût du XXème siècle. L'hypothèse, bien qu'improbable, reste néanmoins à considérer. Peut-être aussi qu'il rapporta la « vérité », pour autant du moins qu'il la connaissait. Brugger écrivit son livre comme un enquêteur et il était assez facile pour lui de vérifier les faits qu'on lui rapportait.
La mort mystérieuse de Karl Brugger
Son histoire connut un épilogue tragique autant qu'énigmatique. En 1984, l'intrépide journaliste fut en effet retrouvé assassiné dans un appartement de Manaus. Abattu par la balle d'un fusil d'un tireur inconnu. Sa mort fut bientôt rattachée à la « Chronique d'Akakor ».
Après Païtiti, Akakor ?
Depuis la publication de la « Chronique d'Akakor », un homme au moins disparut en voulant retrouver la cité mystérieuse. En 1977, le fils d'une riche famille américaine, obsédé par l'idée de découvrir Akakor, débarqua à Cusco dans le but de mettre sur pied une expédition vers les zones mal connues du sud-est du Pérou. Il trouva sur place un guide pour l'accompagner vers les sources du rio Yaco, où il espérait rencontrer ensuite un indigène qui pourrait le conduire jusqu'à l'antique cité.
Le guide l'escorta jusqu'à Kcosñipata. Malheureusement, la route était pénible et les sources du rio Yaco très difficiles d'accès. L'un des endroits au monde les moins hospitaliers ! Il est d'ailleurs presque impossible de les atteindre par le côté péruvien. Le jeune explorateur restait cependant entier dans sa détermination à rejoindre cette zone. On n'entendit jamais plus parler de lui.
L'expédition Atahuallpa 2000
Localisation générale supposée d'Akakor au Pérou
Durant l'été 2000, une équipe de chercheurs italiens entreprit d'explorer une zone particulière située dans les profondeurs obscures du lac Titicaca, où, depuis des lustres, les Indiens aymaras prétendent que de gigantesques ruines peuvent y être observées. Après plusieurs semaines de recherches infructueuses en plongées sous-marines, l'équipe repéra enfin les restes immergés de constructions cyclopéennes et d'une grande jetée. Ces vestiges confirmeraient les légendes indiennes et pourraient conduire les chercheurs à revoir à la hausse l'âge supposé de Tiahuanaco. Relayé largement par les médias internationaux, cette mission de recherche, baptisée « Atahuallpa 2000 », était financée par une curieuse association italienne, appelée Akakor… (Cf.: www.akakor.com)
Est-il possible qu'une ou plusieurs cités antiques demeurent encore cachées dans les selves amazoniennes, aux confins du Pérou, du Brésil et de la Bolivie ? C'est la certitude que nous avons et le but de nos recherches…
Filmato dell'archeologo Lorenzo Epis all'interno della piramide di Akapana, Tiwanaku (Bolivia) durante l'esplorazione del tunnel Nord ad agosto 2008. Filmé par l'archéologue Lorenzo Epis à l'intérieur de la Pyramide d'Akapana, à Tiwanaku (Bolivie), pendant l'exploration du tunnel nord en août 2008.
MAJ 2018 : Akakor1 (1.26 Mo) voici l'intégralité du livre de Karl Brugger (en anglais)
David Childress, célèbre chercheur,a écrit ceci au sujet de cette affaire en 2016 : " Qu'est-ce qui a poussé quelqu'un à le vouloir mort à cause de son écriture ? Était-ce la ville secrète de la jungle amazonienne occidentale? La mention par Brugger de voyages secrets sous-marins allemands en Amérique du Sud est un sujet considéré comme “verboten” dans certaines parties de l'Amérique du Sud, y compris le Brésil, où vivent de grandes populations allemandes. Beaucoup étaient des réfugiés de la défaite du Troisième Reich en 1945. Les nazis sud-américains avaient-ils ordonné que Brugger soit tué? Beaucoup de chercheurs le pensent.
Bien qu'un jeune homme de rue ait été arrêté immédiatement pour suspicion du meurtre, le compagnon de Brugger, Ulrich Encke, n'a pas réussi à l'identifier comme étant le meurtrier. Personne d'autre n'a jamais été accusé. Selon la page Wikipedia de Karl Brugger, ni le meurtrier ni le mobile ne sont connus. Mais, dans les années qui ont suivi l'incident, de nouvelles informations sur Tatunca Nara et Karl Brugger ont fait surface. Certains ont soupçonné Tatunca Nara lui-même dans le meurtre de Brugger. D'autres sont morts ou ont disparu mystérieusement au contact de Tatunca.
Selon un article du magazine allemand Der Speigel (30 juin 2014), Tatunca Nara est en réalité un Allemand du nom de Gunther Hauck. L’article commence par une brève histoire de Karl Brugger et de son livre, puis mentionne que Tatunca Nara était le guide de l’océanographe Jacques Cousteau qui a exploré l’Amazone avec son bateau, le Calypso, en 1983. On y lit ensuite le film de 2008 «Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal ”parle d'une ville perdue de l'Amazone appelée Akator et d'une tribu indienne nommée Ugha Mogulala. Il souligne également un personnage du film est vêtu d'un pagne et d'une plume.
Tatunca Nara semble être une personne réelle et, à tout le moins, une sorte de Tarzan des temps modernes qui mène une vie assez incroyable - apparemment toujours aussi fort. Mais qu'en est-il des cités souterraines de l'Amazone, des soldats allemands et des dirigeables des anciens?
Le regretté chercheur et collaborateur d' Atlantis Rising , Philip Coppens, a écrit dans un article de son site Web que pendant l'été 1977, Erich von Däniken (auteur du livre à succès Chariots of the Gods) s'est rendu à Manaus pour rencontrer Tatunca Nara, qui, espérait-il, lui montrerait les tunnels. Selon Coppens, un autre Européen a été impliqué: un ancien pilote de Swissair, Ferdinand Schmid, qui vivait au Brésil et avait rencontré Tatunca Nara en 1975. Apparemment, en 1977 et 1978, Schmid et Tatunca Nara auraient tenté à plusieurs reprises de pénétrer dans la jungle d'Akahim (ville sœur d'Akakor). L'expédition de 1978 a été rejointe par un archéologue, Roldao Pires Brandao, qui a été placé dans l'équipe par le gouvernement brésilien. Cette expédition s'est terminée prématurément après que Brandao se soit tiré une balle dans le bras "pour des raisons inconnues", déclare Coppens.
Coppens a déclaré qu'une fois que Brandao s'était rétabli, les autorités brésiliennes avaient intérêt à envoyer une autre expédition composée de six hommes, vraisemblablement du personnel militaire brésilien. Coppens indique que l'édition du 1er août 1979 du magazine brésilien Veja a rendu compte de la découverte d'Akakor par cette équipe, notamment de photographies. La même année, Tatunca et Schmid ont également affirmé avoir trouvé Akahim. Dès le début, Tatunca avait déclaré qu’Akahim avait trois grandes pyramides et avait prétendu les avoir trouvées. Ils n'avaient pas visité le site lui-même et Schmid a malheureusement "perdu" son appareil photo et son film. Une photo satellite de trois montagnes pyramidales dans la jungle orientale du Pérou, près de la frontière brésilienne, publiée dans plusieurs livres, dont mon livre Lost Cities & Ancient Mysteries of South America., a alimenté la spéculation qu'il s'agit d'Akahim. Peu de progrès ont été accomplis sur ce front."
Sayhuite est un site archéologique précolombien situé à Abancay, une province de la région péruvienne du centre-sud d'Apurímac. Ce site a été daté de la période de l'Empire Inca mais il ne reste plus grand chose de l'époque des Incas car les conquérants espagnols ne trouvaient aucun intérêt à conserver quoique ce soit. On sait aussi que les Incas ont envahi la région vers le 15ème siècle après J.-C. et ont assimilé les peuples locaux, comme partout où se peuple conquérant s'est imposé, avant d'être lui-même conquis par les conquistadors...
Le site en question ne présente pas un très grand intérêt archéologique car peu de vestiges subsistent en surface, ou alors ils sont enterrés profondément et aucune fouille n'est envisageable sans traces d'une plus ancienne civilisation locale, bien que ce soit une possibilité citée par plusieurs chercheurs.
Les seuls intérêts locaux relevés par les chercheurs sont cette sculpture mystérieuse nommée Monolithe Sayhuite et, dans les environs, d'autres grands blocs gravés et sculptés de structures mystérieuses ayant subi des dégâts considérables et tout aussi inexpliqués...
Sur ce Monolithe Sayhuite se trouvent plus de 200 dessins soigneusement gravés en formes de reptiles, de félins, de crustacés et de grenouilles, qui sont entourés de terrasses, d'étangs, de rivières, de tunnels et de canaux d'irrigation. Le but exact et la signification derrière ces fonctionnalités reste un mystère. Nous allons donc montrer ces structures et parler des diverses hypothèses avancées pour expliquer ce monolithe en particulier et même les blocs environnant.
Le monolithe Sayhuite (Source: AgainErick / CC BY SA 3.0)
J'ai déjà publié plusieurs articles sur les mystères de l'Inde et de sa culture védique disparue, mais aussi d'autres articles plus larges sur l'Asie, mais parlant également de ces fameux Nagas, y compris sur le sujet du continent ou île engloutie de Mu et des découvertes controversées de Churchward, entre autres. Voici maintenant une petite compilation des résultats concernant des recherches sur le thème plus précis des Nagas et des faits et artefacts qui leur sont reliés. Les Nagas font partie intégrante de la littérature religieuse ancienne de l'Inde, mais aussi de pays proches comme la Thaïlande par exemple, et sont étroitement associés à cette fameuse culture Védique dont les traces millénaires semblent avoir été englouties par les crues des fleuves himalayens et la montée des eaux de l'Océan Indien et de la Mer de Chine...
Une forte implantation en Thaïlande et au Laos
Dans la tradition bouddhiste thaïlandaise, les Nagas sontdes esprits de l'eau, des gardiens de trésors vastes et mystérieux. Ils sont le plus souvent représentés sous la forme d'énormes serpents qui ont parfois cinq ou sept têtes. Les Thaïlandais pensent que même de nos jours, on peut trouver des Nagas dans les profondeurs de la rivière du Mekhong. Ce sont les Phaya Nagas, des créatures mythiques... qui semble bien exister réellement ! Les Fireballs Nagas leur sont attribués... (voir ci-dessous)...
Les Nagas peuvent facilement prendre une forme humaine pour paraître devant les hommes ou les femmes et les effrayer pour protéger leurs trésors ou connaissances. Ces histoires apparaissent dans les légendes anciennes, mais aussi très récemment dans le monde réel !
Les versions varient et ils peuvent prendre plusieurs apparences, comme ici une queue de serpent, un torse et une tête humaine avec quatre bras.
Les Yeux Nagas : "pierres de puissance" - dans la tradition thaïlandaise, les Yeux Nagas (ou «diamants Nagas») sont considérés comme ayant beaucoup de pouvoirs paranormaux, parmi lesquels la protection de celui qui les porte de tout péril lié à l'eau, de décupler son acquisition de pouvoirs extraordinaires, et de grandement faciliter le développement de l'un des points forts déjà possédé !
Une poignée de "Yeux Nagas"
Il y a plusieurs explications à l'existence de ces "pierres magiques". Voici les deux explications principales et quelques photos les illustrant.
La première explication est que l'être magique auquel se réfère les Yeux Nagas est en lien avec la fête appelée "Bang Faï Paya Nag", qui a lieu chaque année dans la région de Nongkhaï en Thaïlande, le long du Mekhong.
Ces pierres précieuses Yeux Nagas blancs et rouges font partie du trésor de Wat Pochaï au Nongkhaï.
Ce festival a lieu entre le 15 et le 25 Octobre de chaque année, et une grande foule se rassemble pour prendre part à un phénomène mystérieux.Des sphères de lumière orangée montent en flèche du Mekhong, silencieusement et très rapidement. Elles sont de la taille d'œufs de poule, et sont projetées très haut dans le ciel; Traditionnellement, elles sont appelées des "feux Nagas"...
Photographies récentes d'une boule de feu naga
Ce phénomène est observable chaque année sur plusieurs centaines de miles de la rivière Mekhong, et aussi dans certaines rivières, lacs et étangs, dans cette même région. Les nombreux témoins de ce phénomène disent qu'on peut les voir se produire dans des endroits isolés, très isolés même, ce qui réfute totalement la théorie selon laquelle le phénomène serait artificiel.
Plusieurs choses ont été dites à leur sujet, à commencer par l'histoire de soldats laotiens (c'est la frontière avec le Laos) qui feraient des tirs de fusées de la rive opposée (qui donc a déjà vu un tel tir de fusées silencieuses ?!) jusqu'à la théorie pseudo-scientifique de poches de gaz "lunaires" , qui serait en cours d'élaboration (des poches de gaz qui éclateraient seulement une fois par année à une date fixée en accord avec la lune et qui seraient sous les sables du fond !... hum !). Il y a eu aussi un film intitulé "15 Kham Duan 11", qui mettait en avant l'idée que le phénomène était une fraude créée par les adeptes d'une vénérable laotienne. Mais les choses ont été démenties et les auteurs ont avoué que le principal but était de tenter de vendre le film...
D'autres photos plus anciennes du même phénomène
La Tradition nous assure que les boules de feu sont des dons que les Nagas donnent à l'Homme, en remerciement pour maintenir le Mékong non pollué à cet endroit. Un des témoins interrogés est la petite-fille d'un vieil homme âgé de 94 ans, qui a toujours vécu dans cette région, qui a pris part chaque année depuis son enfance au phénomène du feu Naga, et il affirme vigoureusement que jamais, dans toutes ces années, il n'a vu ou entendu parler de tout ce qui pourrait donner à penser que le phénomène était le résultat d'une fraude. L'auteur original de cet article a lui-même assisté au phénomène en 2006, et n'a pas décelé la moindre fraude.
Certaines personnes disent que les cristaux à partir desquels les Yeux Naga sont sculptés se trouvent le long de la rivière Mekhong dans les jours suivant l'apparition des boules de feu Naga : nous traitons avec, par conséquent, un cristal hors de l'ordinaire, en direct des trésors des Nagas ! Ils ne ressemblent en effet à aucun cristal ordinaire.
Les Yeux Nagas sont parfois découverts par certains maîtres bouddhistes, résidant au coeur d'une espèce rare de géode - "magique" - trouvée dans des grottes, dans le nord de la Thaïlande et du Laos. Ces géodes ne peuvent être trouvées que par ceux désignés, qui ont atteint un haut niveau spirituel, et que c'est seulement après une longue cérémonie, qui entraîne l'allumage d'un feu sacré sur les géodes avec des flammes sacrées, les transformant ainsi dans une forme liquide à partir de laquelle les Yeux Nagas peuvent être créés...
des géodes
En dépit de nombreuses enquêtes sur le terrain en Thaïlande, l'auteur n'a pas été capable de trouver beaucoup plus d'informations au sujet de cette seconde explication. Ayant vu et tenu un grand nombre de ces pierres, il peut simplement dire qu'il n'en a jamais vu un seul contenant la moindre trace d'une bulle, ce qui indiquerait que la pierre ait été auparavant dans un état liquide. D'autre part, se pourrait-il que le mode de fusion soit si strict, que la formation de bulles soit exclue ?
La conclusion est que les deux explications ont leur valeur, que l'on rencontre parfois d'étranges cristaux le long de la rivière Mekhong, à partir desquels les artisans locaux façonnent les Yeux Nagas, mais que dans d'autres cas, des moines accomplis peuvent les produire d'une autre façon. De toute évidence, il existe aussi des faux Yeux Nagas en verre... méfiance donc envers des vendeurs peu scrupuleux, et par correspondance...
Quelle que soit l'explication de leur venue à l'existence, les Yeux Nagas sont des cristaux hautement sacrés, dont l'origine est enveloppée de mystère et de légende. Il suffit d'en tenir une dans sa main une seule fois : l'aura de puissance et de sérénité est vraiment sublime. Il est difficile de les trouver - à la connaissance de l'auteur, seules trois boutiques à Bangkok très discrets les offrent à la vente très discrètement...
Les vrais Yeux Naga sont lourds pour leur taille, très solides, et aussi très difficile à photographier (le jeu de lumières à leur sujet peut être bizarre).
La Reine Naga : le poisson géant et le serpent de mer !
La photo de renom d'un "Naga reine", d'environ 25 ½ pieds de long, capturé dans le Mekhong laotien le 27 Juin 1973
On a longtemps cru que le serpent de mer était une légende racontée par les marins pour se mettre en valeur dans les auberges des ports mais la découverte assez récente du poisson-serpent, tant en Thaïlande, qu'au Laos mais aussi en Malaisie est venue confirmer l'existence de cet être fabuleux, qui peut mesurer jusqu'à 17 mètres de longueur !
Par exemple, cette peinture du 19ème siècle illustrant le fameux serpent de mer... ressemble furieusement au réel poisson pêché dans le Mékhong ou dans l'océan Pacifique au large de la Malaisie !
Malaisie
Dans le Mekhong. L'un des mystères est que l'on se demande comment un animal pouvant atteindre cette taille, et qui vit dans les profondes crevasses de l'océan Pacifique, peut aussi remonter et vivre dans la rivière Mekhong ?
Un autre mystère : les "sentiers" Nagas :
Un autre mystère, beaucoup moins connu que ceux ci-dessus - les "sentiers" Nagas, qui sont parfois trouvés le long de la rivière Mekhong.
Les poissons-nagas sont-ils aussi capables de se déplacer parfois sur la terre ferme, ou la magie des Nagas et leur transformation légendaire a un fond de vérité ? Ce sentier Naga, dans la boue du Mekhong, a été photographié par un pêcheur dans le voisinage de Nongkhaï en 2002. Les sentiers Nagas se trouvent assez souvent dans cette région.
Ici, des sentiers Nagas photographiés en 2004 dans un temple situé dans le nord de Udhon-Thani.
Mais que disent les anciens textes sacrés au juste ?
Dans la grande épopée du Mahabharata, la représentation des Nagas tend vers la négative. Une épopée les appelle des «persécuteurs de toutes les créatures", et nous dit que "les serpents avaient du poison virulent, une grande prouesse et l'excès de force, et toujours décidés à mordre d'autres créatures" (Livre I: Adi Parva, article 20). À certains moments dans l'histoire, les Nagas sont des acteurs importants dans la plupart des événements racontés dans l'épopée, souvent pas plus mauvais ni trompeurs que les autres protagonistes, et parfois même du côté du bien.
L'épopée caractérise souvent les Nagas comme ayant un mélange de traits humains et de serpent. Parfois, il les caractérise comme ayant des traits humains à un moment, et comme ayant des traits de serpent dans un autre. Par exemple, l'histoire de la façon dont le Prince Naga Shesha est parvenu à tenir le monde sur sa tête commence par une scène dans laquelle il apparaît comme un ascète humain dévoué, "avec les cheveux noués, en haillons, et sa chair, la peau et les nerfs amoindris en raison des dures pénitences qu'il pratiquait ". Brahma est content de Shesha, et lui confie le devoir de porter le monde. À ce moment de l'histoire, Shesha commence à montrer les attributs d'un serpent. Il entre dans un trou dans la terre et glisse tout au long du chemin vers le bas, où il charge ensuite la Terre sur sa tête. (Livre I: Adi Parva, Section 36.)
Le grand ennemi des Nagas, dans le Mahabharata, est le gigantesque aigle-royal Garuda. Garuda et les Nagas ont commencé leur vie comme des cousins. Le sage Kashyapa avait deux épouses (parmi ses 13 épouses, toutes des filles Daksha Prajapati), Kadru et Vinata, dont la première désirait de nombreux descendants, et dont la dernière en désirait quelques-uns mais une puissante progéniture. Chacune a obtenu son souhait. Kadru posa 1000 oeufs qui éclorent en serpents, et Vinata en posa deux, qui éclorent et devinrent le conducteur du char de Surya, le dieu du soleil et Garuda. Grâce à un pari fou, Vinata est devenue esclave de sa sœur, et par conséquent, le fils de Vinata, Garuda, a été nécessaire pour faire le jeu des serpents. Bien que cela soit conforme, cela l'irritait et il conçu une rancune à laquelle il ne pourra jamais renoncer. Quand il a demandé aux serpents ce qu'il aurait à faire afin de libérer sa mère, Vinata, de sa servitude, ils lui ont dit qu'il devait leur apporterAmrita, l'élixir d'immortalité. Garuda a volé l'élixir des dieux et l'apporta aux serpents pour l'accomplissement de leur obligation, mais par une ruse les empêchait d'accomplir la réalisation de leur immortalité. A partir de là, il les considéra comme des ennemis et comme nourriture. (Livre I: Adi Parva, articles 16 ss.)
YH : notons au passage qu'on retrouve plus ou moins ici le même mythe du serpent convainquant Eve de voler et croquer la pomme de la Connaissance (ici l'elixir d'immortalité)...
Kadru, la mère ancestrale des serpents, a donc fait un pari avec sa sœur Vinata, les enjeux étant que la perdante serait asservie à la gagnante. Désireuse d'assurer la victoire, Kadru a demandé la coopération de sa progéniture afin de tricher sur le pari, de sorte que Kadru devait gagner. Lorsque sa progéniture a rechigné à la demande, Kadru se fâcha et les maudit de mourir d'une mort atroce dans le "sacrifice des serpents" du roi Janamejaya, le fils de Parikshit, qui était le fils d'Abhimanyu, le fils d'Arjuna. Le roi des serpents, Vasuki, était au courant de la malédiction, et il savait que ses frères auraient besoin d'un héros pour les sauver d'elle. Il a approché le célèbre ascète Jaratkaru avec une proposition de mariage à un serpent-déesse, Manasa, la propre sœur de Vasuki et Kadru. De l'union de l'ascète humain et du serpent-déesse est né "un fils de la splendeur d'un enfant céleste". Ce fils a été nommé Astika, et il devait être le sauveur des serpents.
Conformément à la malédiction de Kadru, Janamejaya a préparé un sacrifice de serpents du type décrit dans les Écritures, les Puranas. Il a érigé une plate-forme sacrificielle et embauché des prêtres et d'autres professionnels nécessaires pour les rites. Suite à la forme appropriée, les prêtres ont allumé le feu sacrificiel, dûment nourri avec du "beurre allégé (ou clarifié)", prononça les mantras nécessaires, et a commencé à appeler les noms des serpents. La puissance du rite était telle que les serpents nommés étaient convoqués (téléportés) sur le feu et étaient consumés par lui. Comme le sacrifice prenait des proportions génocidaires, Astika est venu à la rescousse. Il a approché Janamejaya et a salué le sacrifice en des termes si éloquents que le roi a offert de lui accorder un voeux de son choix. Astika a demandé aussitôt que le sacrifice soit arrêté. Bien que regrettant initialement son offre, Janamejaya a été fidèle à sa parole, et le sacrifice a été arrêté. (Livre I: Adi Parva, articles 13-58).
Hindouisme : Les légendes impliquant les Nagas sont encore aussi une partie des traditions culturelles contemporaines dans les régions à prédominance hindoue d'Asie (Inde, Népal, et l'île de Bali). En Inde, les Nàgas sont considérés comme des esprits de la nature et les protecteurs des sources, des puits et des rivières. Ils apportent la pluie, et donc la fertilité, mais sont également supposés apporter des catastrophes telles que les inondations et la sécheresse.
Les Nagas sont des serpents qui peuvent prendre forme humaine. Ils ont tendance à être très curieux. Selon les traditions, les Nàgas ne sont malveillants pour les humains que quand ils ont été maltraités. Ils sont sensibles aux actions irrespectueuses de l'humanité en relation avec l'environnement. Ils sont également associés aux eaux-rivières, lacs, mers, les puits et sont généralement considérés comme des gardiens de trésor.
Ils font l'objet d'une grande vénération dans certaines parties du sud de l'Inde, où l'on croit qu'ils apportent la fertilité et la prospérité à leurs vénérateurs. Des rituels coûteux et grands comme le nagamandala et le Nāgārādhane sont menés en leur honneur.
Un autre exemple vient de l'état indien du sud du Tamil Nadu. Les femmes se réunissent dans des temples hindous pour adorer les Nàgas (onsidérées comme des déesses-serpent dans l'hindouisme du sud de l'Inde). Dans les temples, les Nagas prennent la forme de serpents sculptés dans des pierres. Les femmes hindoues se rassemblent autour des pierres pour faire des offrandes aux déesses-serpents. Ces déesses sont censées rendre les femmes fertiles, protéger les femmes et sa famille, et apporter la prospérité. La déesse-serpent est représentée comme une fourmilière ou un serpent qui vit à l'intérieur d'une fourmilière ou des pierres avec des sculptures de serpents sur elles. Dans chaque Temple, les femmes du Tamil Nadu honorent les Nagas avec des offrandes. Les Hindous croient dans le Tamil qu'une personne qui blesse ou tue un serpent se verra infliger une condition connue comme "Nāga dösam", qui provoque l'infertilité et des retards dans le mariage. Le "Nāga dösam" ne peut être inversé que grâce à des degrés de cultes Nagas variés.
Un troisième exemple provient de certaines communautés appelées Nāgavanśī, y compris les Nairs du Kerala et du Jain Bunts, ethniquement liés, de Karnataka. Ces communautés retracent leur ascendance aux Nàgas.
Les Nagas sont également adorés dans le district Dug Nakuri de la région de Kumaon de l'Uttarakhand. Nakuri (de Nagpuri ou ville de nagas) correspond à la ville de Berinag et abrite de nombreux temples consacrés aux Nagas, à savoir Dhaulinag (Dhavalnag), Kalinag (Kaliyanag), Feninag (Faninag), Bashukinag (Vasukinag), Pinglenag et Harinag.
Les Nagas vivent dans le Patala, la septième des dimensions infernales ou royaumes. Ils sont les enfants de Kashyapa et Kadru. Parmi les Nàgas éminents de l'hindouisme il y a Manasa, le Nagaraja ou roi des Nagas, Sesa et Vasuki.
Les Nagas fabriquent également l'élixir de la vie et de l'immortalité. Garuda leur a apporté autrefois dans une tasse avec de l'élixir sur de l'"herbe kusha" mais il a été emmené au loin par Indra. Les Nagas ont léché "l'herbe kusha", mais ce faisant, ont coupé leurs langues sur l'herbe, et depuis lors, leurs langues ont été fourchues.
Vishnu est à l'origine dépeint sous une forme protégée par une Śeṣanāga ou couché sur le Sesa (roi Naga), mais l'iconographie a été étendue à d'autres divinités de la même façon. Le serpent est une caractéristique commune avec l'iconographie de Ganesha et apparaît dans de nombreuses formes: autour du cou, utilisé comme un fil sacré (sanskrit: yajñyopavīta), enroulé autour de l'estomac comme une ceinture, tenu dans une main, lové sur les chevilles, ou comme un trône. Shiva est souvent représenté avec des guirlandes de serpent. Maehle (2006:. p 297) stipule que "Patanjali est imaginé pour être une manifestation du serpent de l'éternité". (YH : le serpent qui se mort la queue en une roue infinie).
Bouddhisme : Les Traditions au sujet des Nàgas sont également très fréquents dans tous les pays bouddhistes d'Asie. Dans de nombreux pays, le concept naga a été fusionné avec les traditions locales de grands et sages serpents ou de dragons comme le Nat birman. Dans la religion tibétaine, les Nagas ont été assimilés aux klu qui habitent dans des lacs ou cours d'eau souterrains et gardent des trésors. En Chine, les Nagas ont été assimilés au dragon chinois (en chinois: 龍; pinyin: Long).
Le Nāga bouddhiste a généralement la forme d'un grand cobra, habituellement avec une seule tête, mais avec parfois beaucoup de têtes. Au minimum, certains des Nagas sont capables d'utiliser des pouvoirs magiques pour se transformer en un semblant d'être humain. Dans la peinture bouddhiste, le Naga est parfois dépeint comme un être humain avec un serpent ou un dragon étendu sur sa tête. Un Naga, sous forme humaine, a tenté de devenir moine. Quand on lui a dit qu'une telle ordination était impossible, le Bouddha lui a dit comment veiller à ce qu'il renaisse comme un être humain, capable de devenir un moine.
Nagas sur pilier de cuivre à Kullu, H.P., Inde
Dans le chapitre "Devadatta" du Sutra du Lotus, la fille du roi dragon, une longnü de huit ans (Nāga), après avoir écouté Mañjuśrī prêcher le Sutra du Lotus, se transforma en un homme Bodhisattva et atteint immédiatement la pleine illumination. Cette histoire semble renforcer le point de vue répandu dans les écritures du Mahayana qu'un corps masculin est nécessaire pour la bouddhéité, même si un être est tellement avancé dans sa propre réalisation qu'il peut magiquement transformer son corps à volonté et démontrer le vide de la forme physique en elle-même.
Les Nagas sont soupçonnés vivre sur le mont Meru, parmi les autres divinités mineures, et dans diverses parties de la terre habitées par des êtres humains. Certains d'entre eux sont des habitants de l'eau, vivant dans les ruisseaux ou l'océan; d'autres sont terriens, vivant dans des cavernes souterraines.
Les Nagas sont les serviteurs du Virūpākṣa (pâli: Virūpakkha), l'un des quatre rois célestes, qui garde la direction de l'ouest. Ils agissent comme des gardiens sur le mont Sumeru, protégeant les Devas de Trayastrimsa de l'attaque par les Asuras.
Parmi les Nàgas notables de tradition bouddhiste il y a Mucalinda, Nagaraja et protecteur du Bouddha. Dans le Sutra Vinaya (I, 3), peu de temps après son illumination, le Bouddha médite dans une forêt quand une grande tempête se lève, mais gracieusement, le roi Mucalinda donne refuge au Bouddha de la tempête en couvrant la tête du Bouddha avec ses sept têtes de serpents. Alors le roi prend la forme d'un jeune brahmane et rend l'hommage au Bouddha.
Il est à noter que les deux principaux disciples du Bouddha, Sariputta et Moggallāna sont tous deux désignés comme Mahanaga ou "Grande Nāga". Certaines des figures les plus importantes dans l'histoire du bouddhisme symbolisent des nagas dans leurs noms tels que Dignaga, Nāgārsēna, et, bien que d'autres étymons sont affectés à son nom, Nagarjuna.
Dans les traditions du Vajrayana et Mahasiddha, Les Nagas, dans leur forme demi-humaine, sont représentés tenant un naga-bijou, des kumbhas d'Amrita, ou un Terma (artefact, objet, écrit) qui avait été encodé élémentairement par les adeptes.
Norbu (1999:.? P) indique que, selon la tradition, le Terma prajnaparamita a été aposé sur Nāgārjuna après avoir été conféré par le Nagaraja, qui a ordonné de le garder au fond d'un lac.
Thaïlande
En Thaïlande, il y a des personnages nagas dans certaines histoires du folklore thaïlandais et qui sont représentés aussi bien dans les peintures que dans les éléments architecturaux. Phaya Naga est un naga bien connu supposé vivre dans le Mékong.
Lac Chinni
Dans les traditions malaises et d'Orang Asli, le lac Chinni, situé à Pahang est la maison d'un naga appelé Sri Gumum. Selon les versions de la légende, son prédécesseur Sri Pahang ou son fils ont quitté le lac et plus tard ont combattu un naga appelé Sri Kemboja. Kemboja est l'ancien nom de ce qui est maintenant le Cambodge. Tout comme il y a des légendes nagas, il y a des histoires au sujet d'un ancien empire dans le lac Chinni, bien que ces histoires ne soient pas reliées à des légendes de nagas.
Cambodge
Naga cambodgien au Palais royal à Phnom Penh
Dans une légende cambodgienne, les nagas étaient une race reptilienne vivant sous le reigne du roi Kaliya,qui possédaient un vaste empire ou royaume dans une région de l'Océan Pacifique, jusqu'à ce qu'ils aient été chassés par le Garuda et ont cherché refuge en Inde. C'était ici que la fille de Kaliya a épousé un Brahmane indien nommé Kaundinya, et de leur union naquit le peuple cambodgien. Par conséquent les Cambodgiens possèdent un slogan "Nés de la naga". Comme une dot, Kaliya a bu une zone des eaux de mer d'Asie du Sud et exposé la terre pour que sa fille et son beau-fils y habitent et donc, le Cambodge a été créé ainsi...
Les sept têtes nagas dépeintes dans des statues des temples cambodgiens tels que Angkor Wat, représentent apparemment les sept races au sein de la société des nagas, qui a une mythologie, ou symbolique, en association avec "les sept couleurs de l'arc en ciel". En outre, les nagas cambodgiens possèdent le symbolisme de la numérologie dans le nombre de leurs têtes. Les têtes impaires Nagas symbolisent l'énergie masculine, l'infinité, l'intemporalité et l'immortalité. En effet, numerologiquement, tous les nombres impairs viennent de un (1). Chaque naga-tête sont dites "Femme, représentant la Physicalité, la mortalité, la temporalité, et la Terre."
Laos
Naga gardiennage Wat Saket de Anouvong à Vientiane
Les Nagas vivraient dans le tronçon laotien du Mékong ou de ses estuaires. La mythologie Lao soutient que les nagas sont les protecteurs de Vientiane, et par extension, de l'état Lao. L'association aux nagas a été le plus clairement articulé pendant et immédiatement après le règne de Anouvong. Un poème important de cette période de San Leupphasun discute des relations entre le Laos et la Thaïlande d'une manière voilée, en utilisant les nagas et le Garuda pour représenter le Laos et la Thaïlande, respectivement. La naga est incorporé largement en lao. iconographiquement, et figure en bonne place dans la culture laotienne dans tout le pays, pas seulement à Vientiane.
Java
Illustration de Antaboga
Dans la culture javanaise, un Naga est un serpent magique géant couronné, parfois ailé. Il est aussi tiré de la tradition de l'Hindouisme de Shiva, a fusionné avec l'animisme javanais. Le concept du Naga est répandu dans la période hindoue de l'Indonésie, avant l'introduction de l'Islam. Dans une histoire de théâtre wayang un serpent (naga) dieu nommé Sanghyang Anantaboga ou Antaboga est une divinité gardienne dans les entrailles de la terre.
Philippines
Dans de nombreuses régions des Philippines pré-hispaniques, les nagas sont utilisés comme ornement du manche pour tenir de longues épées connues localement comme des kampilans.
Mu le continent englouti, les tablettes des Nagas et les récits du Colonel James Churchward
(voir aussi tout en bas de cet article les curieuses écritures et scripts trouvés à Taïwan, en caractères serpentiformes !)
Churchward, dans ses trois livres, et surtout le deuxième, nous raconte sa découverte des tablettes de Naacal, des symboles et des gravures intéressantes, dans un temple indien en 1868, et qu'il a recherché et enfin déchiffré leur sens après deux ans. Puis il chercha des vestiges de tablettes et des livres anciens à travers le monde, et étudié un grand nombre de vestiges antiques dans le monde. Churchward a recherché les données de livres anciens, y compris : le Codex Maya de Paris, le Cortesianus Codex, le codex de Dresde et le Troano Manuscrit, l'épopée indienne du Lamayana, le Livre des Morts égyptien et le Lhassa Record Tibétain.
Pour résumer, selon Churchward, il y avait un grand Empire du Soleil civilisé dans le pays de Mu, la terre-mère de l'homme, dans l'océan Pacifique. L'Empire gouvernait la terre, était en possession d'un énorme temple et de sept belles villes. Leurs peuples vivaient avec liberté et sans contraintes sous le soleil brillant. L'empereur se nommait "La Mu", et "La" signifiait le Soleil, «Mu» signifiait la mère. La civilisation de Mu remonte à il y a plus de 50.000 ans.
La Mu, l'empereur, gérait toute chose, la politique et la religion au Palais royal de la capitale. Les personnes étaient organisées en dix races, et il y avait 64 millions de personnes au total; et le premier droit à la culture a été obtenu par la race blanche. C'était une société matriarcale et la religion était unique, l'adoration du Dieu du Soleil, et l'adoration du Créateur de l'Univers - le serpent aux sept têtes Narayana.
Les habitants de l'Empire du Soleil ont émigré vers d'autres terres pour établir des colonies à cause de leur grand nombre...
• Un groupe de Karas (Caraïbes) a navigué vers l'est pour se rendre en Amérique Centrale, et s'est étendu vers l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud pour établir la colonie de l'Empire Mayax.
• Un groupe de Nagas s'embarqua vers le sud-ouest pour se rendre en Birmanie, et s'est étendu à l'Inde, en Asie et au milieu de l'Europe pour établir la colonie de l'Empire Naga.
• Un groupe de Ouïghours a navigué vers l'ouest pour se rendre en Chine, et s'est étendu à la Mongolie, en Europe orientale et en Sibérie pour établir la colonie de l'Empire Ouïghoure.
La patrie-mère succomba a une série de séismes et d'éruptions volcaniques qui la disloqua et l'engloutie au fond des eaux... les colonies finirent par oublier son existence avec le temps, ou par penser que ce n'était qu'un mythe...
Notons tout de même que Churchward n'a pas été le premier ! : un autre chercheur, l'abbé Charles Étienne Brasseur de Bourbourg, éminent spécialiste de l'Amérique Centrale, aurait eu connaissance de l'existence de Mu et aurait même été le premier qui en ait cité le nom. Cet auteur s'est attaqué a la traduction d'un document maya appelé le Codex Troano, dans lequel se trouvait également évoqué le cataclysme qui avait englouti le continent de Mu, dont le nom apparaissait pour la première fois, sans que l'on puisse affirmer si c'était bien celui que lui donnaient ses habitants.
L'américaniste Le Plongeon traduisit de nouveau ce texte et confirma les données apportées par Brasseur en précisant que 64 millions d'habitants avaient péri lors de la grande catastrophe. De nouvelles découvertes permirent de compléter bientôt ces premières données, ainsi que l'explique Churchward : “ Toutes mes affirmations sont fondées sur la traduction de deux séries de tablettes anciennes. Il y a les tablettes naacales, découvertes par moi il y a de nombreuses années aux Indes, et une importante collection de tablettes en pierre, plus de deux mille cinq cents, découvertes récemment (1924) au Mexique par William Niven. Ces deux séries de tablettes ont la même origine. Car chaque série est composée d'extraits des écritures inspirées et sacrées de Mu... ”
Mais les tablettes de Naacales et le Codex Troano (dont on a bien la trace au moins pour ce dernier) sont aussi attachés à une personnalité connue de l'archéologie : Alfonso Caso, un archéologue réputé, spécialiste du Mexique ancien et traducteur/interprête de nombreux codex découverts... vous trouverez en bas des extraits de l'un de ses livres traduisant un codex précolombien (en espagnol) et de très belles illustrations montrant le monde souterrain des Zapotèques, un peu un Agartha mexicain...
Nous avons tout de même un problème à ce sujet : ni les tablettes de Churchward, ni celles de Niven ne purent être vraiment étudiées scientifiquement : elles sont toutes disparues de façon mystérieuse (à croire qu'une secte ou un organisme, ou le destin, veille au secret !). Le petit-fils de Churchward, qui a publié les livres de son grand-père, n'a jamais pu les retrouver, et celle de Niven auraient été perdues à la fin de la vie de Niven, lors de la traversée en bateau qui devait les ramener du Mexique aux USA... Même des rouleaux d'écritures découverts par le professeur R. Hurdlop en 1959 sur le site fouillé jadis par Niven, et montrant une écriture identique, demeurent introuvables aujourd'hui...
Autre donnée : " Il y aurait eu un continent du Pacifique
Il y a entre cinq et trois millions d'années, comme le suggèrent les hypothèses américaines inspirées des photos de l'océan du même nom prises par satellite. AllanCox, géophysicien de l'université Stanford, et Engebretson, de l'université de Washington Ouest, ont observé les photos en question et ont été frappés par le fait que les plus jeunes îles des Hawaï, Oahu, Maui et Hawaï même, sont alignées selon un axe qui diffère de 8° des îles plus anciennes du même archipel. Ils en ont d'abord déduit qu'il y avait donc eu un changement dans la dérive (hypothèse du point chaud ?) de la plaque tectonique à laquelle elles appartiennent.
Selon ces géophysiciens, le glissement de la plaque se serait effectué parallèlement à la côte californienne et à l'actuelle faille de San Andreas; puis, il y a trois millions d'années, à la suite de la fracture de cette plaque, le glissement aurait suivi un axe différent, orienté de 8° dans la direction sud-est; c'est alors que, sous la pression de la plaque ou du moins, sous celle de l'un de ses fragments, se seraient formées les montagnes de la Californie actuelle.
La fracture de la grande plaque originelle du Pacifique se serait effectuée à la hauteur des îles Fidji; le fragment nord serait entré en subduction sous le fragment sud, le poussant alors un peu plus vers le sud-est." - Cox a aussi publié une étude sur la plaque Pacifique-Antarctique et les isochrons magnétiques suggérant un puissant glissement il y a seulement 3,40 Millions d'années... (Engebretson, D.C., A. Cox, and M. Debiche, 1987, Reconstructions, plate interactions, and trajectories of oceanic and continental plates in the Pacific basin, in Circum-Pacific Orogenic Belts and Evolution of the Pacific Ocean Basin, Geodyn. Ser., edited by J. Monger and J. Francheteau, AGU, Washington, D.C., 18, 19-27.)
On note aussi que, récemment et de plus en plus, les géologues et leurs études de l'érosion des montagnes remettent en question les précédentes datations de la création des Montagnes Rocheuses par exemple, mais aussi d'autres montagnes... cette étude de l'érosion semble démontrer par exemple que les montagnes de l'Olympic National Park de Vancouver au Canada seraient plus jeunes que pensé auparavant, c'est à dire qu'elles seraient plus jeunes que 14 millions d'années seulement... il s'agit ici et de plus en plus, car ce n'est pas la seule, loin de là, d'une remise en question de toutes les datations précédemment acceptées par la science... : http://geomaps.wr.usgs.gov/parks/olym/onpreface.html
Cette nouvelle rubrique qui devrait comporter plusieurs pages (qui seront regroupées par la suite et après leur publication) va recenser certaines petites publications ou nouvelles brèves du passé sur des découvertes annoncées discrètement par certains professionnels ou scientifiques. Cela vient évidemment en complément du déjà large travail de compilation de données lisibles sur ce site. Ces annonces sont en principes toutes référencées et réelles et elles concernent toutes des "anomalies" par rapport aux normes, dogmes ou "establishment" scientifiques ou historiques. Il y a rarement des illustrations ou photos et l'annonce est parfois très brève. On se rapproche en quelque sorte un peu du "Livre des Damnés" de CharlesFort, mais plus récent et c'est voulu car ces données existent, même si elles ne sont pas très connues et explorées elles-mêmes... Je n'ai pas trouvé d'ordre préférentiel pour l'instant, un classement par continent par exemple pourrait être fait par la suite. Vous allez comprendre très vite de quoi il s'agit, je met le texte original quand dispo et la traduction française en-dessous :
R.V. Gentry is well known for his studies of giant halos in minerals, particularly micas from Madagascar. Recently, intense debate seems to have determined that these Madagascar giant halos are not due to naturally occurring superheavy elements. But what did cause them? In this article, Gentry, et al present data for giant halos in Swedish biotite. No conclusion is given as to their possible origin, but it is noted that some of these giant halos have bleached circles around their centers. These circles seem related to the enigmatic dwarf halos known and unexplained for more than 50 years.
(Gentry, R.V., et al; "Implications on Unknown Radioactivity of Giant and Dwarf Haloes in Scandanavian Rocks," Nature, 274:457, 1978.)
Comment. The "halo" problem is not as trivial as it may seem because anomalous radioactivity, presumably with a very short half-life, should not be present in billion-year-old rocks such as the Madagascar micas. One implication: geological dating is all wrong!
Halos et radioactivité naturelle inconnue
Radiation damage haloes around zircon inclusions in pyroxene (160X magnification). Author's collection.
R.V. Gentry est bien connu pour ses études sur les halos géants dans les minéraux, en particulier les micas de Madagascar. Récemment, un débat intense semble avoir déterminé que ces halos géants de Madagascar ne sont pas dus à un événement naturel lié à des éléments super-lourds (uranium). Mais qu'est-ce qui a pu les causer ? Dans cet article, Gentry et autres présentent des données pour les halos géants dans la biotite suédoise. Aucune conclusion n'est donnée quant à leur origine possible, mais il est à noter que certains de ces halos géants ont blanchi leurs cercles autour de leurs centres. Ces cercles semblent liés aux halos nains énigmatiques connus et inexpliqués depuis plus de 50 ans.
(Gentry, RV, et al; "Implications on Unknown Radioactivity of Giant and Dwarf Haloes in Scandanavian Rocks," Nature, 274: 457, 1978.)
Commentaire : Le problème "halo" est moins trivial que cela puisse paraître, car une anomalie en radioactivité, sans doute avec une demi-vie très courte, ne devrait pas être présente dans des roches de milliards d'années comme les micas du Madagascar. Une implication : les datations géologiques sont toutes fausses !
Concentric haloes in biotite mica considered by Gentry to be caused by polonium isotope decay (Gentry, 1992)
Yves Herbo : Notons tout de même que Gentry était assez nettement du bord des "créationnistes" et que c'était aussi un scientifique physicien reconnu et publié... qui a conclu de sa vie d'étude des minéraux et de la radioactivité (ou plutôt des impuretés radioactives créant les halos dans les minéraux)... que la Terre était bien plus jeune que ce que les "autres" (géologues) disaient ! Une autre théorie assume que des guerres nucléaires se seraient produites il y a des milliers, voir des millions d'années, expliquant certaines choses, y compris une certaine évolution vers le gigantisme préhistorique...
Twenty-nine instances of the so-called "pecked cross" have been collected by the authors of the present article. Usually consisting of two concentric circles centered on orthogonal axes, this cross design is found carved on rocks and in the floors of ceremonial buildings throughout Mesoamerica. Such a motif would ordinarily not evoke much comment, but here the figure is formed from many small, evenly spaced depressions so arranged as to hint at larger meanings. For example, many pecked crosses have 260 depressions, suggesting a calendric interpretation (i.e., the 260-day Mesoamerican cycle). On some occasions the cross arms are astronomically oriented. In addition, the holes may have been used to hold pieces in ritual games similar to patolli. The pecked crosses are widespread and were apparently quite significant to the ancient Mesoamericans. Perhaps, the authors suggest, the figures had a composite astronomical, calendric, and ritual purpose. This would be consistent with the Mesoamerican cosmological belief that everything is interlinked and that the works of man must be, too.
(Aveni, Anthony F., et al; "The Pecked Cross Symbol in Ancient Mesoamerica," Science, 202:267, 1978.)
La Croix piquetées Symbole de l'Amérique ancienne :
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