Les petrosphères du néolithique gardent tout leur mystère
Une nouvelle étude sur ces mystérieuses petites sphères gravées en pierre du néolithique n'a pas dévoilé le mystère de leur utilité et science, mais des traces cachées donnent tout de même un espoir d'avancer sur le sujet prochainement. J'avais déjà parlé de ces étonnantes petites sphères de la taille d'une balle de baseball, aussi nommées "petrosphères" par les spécialistes, en référence aux pétroglyphes qui semblent en représenter certaines en 2D sur la pierre, dans deux articles ces dernières années :
Plus de 200 ans après leur première découverte connue, ces objets demeurent parmi les plus énigmatiques concernant la période du néolithique. Alors qu'une grande majorité de ces pierres sculptées en 3D ont été trouvées dans le nord de l'Europe, il en a été trouvé d'autres, dans des contextes aussi estimés du néolithique, au Moyen-Orient et Proche-Orient par exemple ("From Reckoning to Writing," Scientific American, p. 58, August 1977.- Denise Schmandt-Besserat, de l'Université du Texas à Austin, qui en a découvert en Jordanie par exemple).
En ce qui concerne l'Europe, plus de 500 de ces objets énigmatiques ont été trouvés, la plupart dans le nord-est de l'Écosse, mais aussi dans les îles Orkney, en Angleterre, en Irlande et en Norvège.
Les archéologues ne connaissent toujours pas le but ou la signification originels des boules de pierre du néolithique (datées de 8500 à 5000 ans), qui sont reconnues et interprétées par défaut comme l'un des plus beaux exemples d'art néolithique que l'on trouve dans le monde. Mais maintenant, ils ont créé des modèles 3D virtuels des "balles" magnifiques, principalement à partager avec le public. En outre, les modèles ont révélé de nouveaux détails, y compris des motifs cachés dans les sculptures sur les sphères.
Hugo Anderson-Whymark, un conservateur de National Museums Scotland qui a créé les modèles en ligne, a expliqué que de nombreuses fonctions ou utilisations ont été proposées pour les boules de pierre au fil des ans. De telles propositions ont inclus la possibilité qu'elles aient été faites en tant que têtes de pierre pour des armes écrasantes, ou des poids normalisés pour les commerçants du néolithique (dont on ignore la réelle existence), ou des rouleaux pour le transport des pierres géantes utilisées dans les monuments mégalithiques (mais si cette explication peut concerner les boules lisses trouvées, elle ne tient pas devant les boules sculptées qui ne roulent pas...).
Balle de pierre sculptée, Skara Brae, Orkney par National Museums Scotland sur Sketchfab (cliquez dessus pour manipuler la 3D)
Une théorie est ausi que les boutons sur de nombreuses boules de pierre sculptées ont été enroulés avec de la ficelle ou du tendon, ce qui leur a permis d'être jetés comme des pierres de frondes ou des bolas sud-américaines. D'autres théories décrivent les balles comme des objets de dévotion religieuse ou des symboles de statut social...
" Beaucoup d'idées que vous devez prendre avec une pincée de sel, alors qu'il y en a d'autres qui peuvent être plausibles ", a déclaré Anderson-Whymark. " Ce qui est intéressant, c'est qu'elles captent vraiment l'imagination des gens - elles ont encore beaucoup de secrets."
Ballon de pierre sculpté, Towie, Aberdeenshire par National Museums Scotland sur Sketchfab (cliquez dessus pour manipuler la 3D)
Le Musée national d'Écosse à Edimbourg possède la plus grande collection de boules de pierre sculptée au monde, dont environ 140 originaux provenant de sites néolithiques (New Stone Age) en Ecosse et les Orcades, et 60 moulages d'objets similaires d'autres endroits.
Bien que seulement quelques-uns soient maintenant exposés à Édimbourg, un total de 60 modèles 3D de boules de pierre sculptées néolithiques de la collection du musée ont été mis en ligne - de sorte que toute personne intéressée par les merveilles antiques, partout dans le monde, puisse les examiner en détail et de n'importe quel angle.
La collection en ligne comprend le plus célèbre de ces objets, le ballon Towie, qui a été trouvé près du village de Towie dans le nord-est de l'Écosse vers 1860. La boule est sculptée de trois spirales entrelacées sur trois de ses quatre lobes et fait partie des meilleurs exemples de l'art néolithique jamais trouvé.
Certains archéologues ont eu du mal à croire que de tels objets complexes auraient pu être sculptés uniquement avec des outils en pierre, dit Anderson-Whymark, et ils les attribuèrent donc à tort aux Pictes qui vivaient en Écosse à la fin du Moyen âge et au début du Moyen Age donc entre 1800 et 1100 ans.
Mais plus tard, les archéologues ont pu dater les boules de pierre sculptées à la période néolithique, beaucoup plus tôt donc dans la préhistoire, il y a environ 5000 ans, quand seulement des outils de pierre étaient utilisés...
Beaucoup de motifs ornementaux utilisés sur les boules de pierre sculptées, y compris les cercles détaillés et les spirales sculptées dans la boule de Towie, ont également été trouvés dans des tombes néolithiques à couloir (Dolmens), qui comportent des chambres funéraires souterraines au bout de longs passages revêtus de pierre, tels que la tombe de Newgrange en Irlande...
tombe de Newgrange en Irlande - Wikipedia
tombe de Newgrange en Irlande - Wikipedia
La similitude des dessins pourrait montrer que des gens de différentes régions du Néolithique en Europe (mais aussi au Moyen-Orient donc), partageaient des idées communes, ce qui indiquait certaines formes d'interaction entre leurs communautés, a déclaré Anderson-Whymark.
Les modèles 3D en ligne ont été créés avec la photogrammétrie, qui consiste à réunir des photographies détaillées des textures de surface et des couleurs des objets avec des données précises sur leur taille et leur forme. Le processus de photogrammétrie a révélé de nouvelles informations sur certaines des balles, en révélant des motifs sous-jacents de marques sculptées et ébréchées sur certains d'entre eux qui, autrement, ne pouvaient pas être clairement visibles, a-t-il dit.
Il pense que la clé pour comprendre les boules de pierre sculptées réside dans leur taille «régulière», qui était parfaite pour être tenu dans la main pendant qu'elles étaient ébréchées ou picorées par des outils en pierre plus durs.
La création de l'une des boules de pierre sculptée a dû être un long processus - plusieurs d'entre eux montrent des signes que leur conception a évolué au fur et à mesure de leur travail, peut-être sur plusieurs années ou même d'une génération à l'autre.
Alors que la discussion et la spéculation sur leur but et leur signification pour le peuple néolithique se poursuivra, les boules de pierre sont susceptibles de conserver une grande partie de leur mystère durable, a déclaré Anderson-Whymark.
" Nous pourrions peut-être tirer un peu plus de cette histoire au clair à l'avenir par une analyse plus détaillée de ces choses", a-t-il dit, " mais elles seront toujours un peu énigmatiques. "
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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Commentaires
1
lionel2
Le 17/12/2020
Bonjour
ces pétrosphères ne sont ni usées ni abîmées, elles ne servaient donc pas à des actes "violents" comme des projectiles ou des outils à broyer par exemple.
Leurs petits volumes et le soin apporté à leur fabrication / gravure me font penser à des objets "médicaux" que l'on ferait rouler sur le corps d'un patient avec plus ou moins de pression,(une sorte de digipuncture ou d'acupuncture) chaque boule soulageant un certain nombre de maux. Les gravures fines peuvent être des incantations "magiques" un peu comme les tatouages protecteurs.
yveshLe 22/12/2020
Bonne idée de lier les tatouages, langage sacré de la mémoire, porteurs du symbolisme de guérison, et les soins médicaux tels l'acupuncture et le magnétisme. Cela me rappelle les pierres de nuques pointant les points d'acupuncture du cou découvertes au Pérou me semble-t-il