Malte, le mystère des Cart Ruts et du Temple Gebel Gol-Bahar
L'une des plus grandes énigmes archéologiques de la planète se trouve sur la côté sud-ouest de l'île de Malte, entre le Buskett Woodland et Dingli Cliffs. Appelé Clapham Junction (1) ou encore Misrah Għar il-Kbir, le site archéologiques très ancien montre des sillons qui parcourent les campagnes maltaise et gozitaine (petite île de Gozo voisine)sur plusieurs kilomètres, nommés Cart Ruts.
Ces traces sont constituées de profondes entailles dans la surface pierreuse du sol qui sont toujours par deux, mais pas toujours parallèles. De plus, elles se croisent, s'entrecoupent par endroits, semblent sans origine ni sans destination visible mais ont des profondeurs, des largeurs et des écartements qui varient. Certaines semblent sortir d'une falaise (cette dernière s'est effondrée dessus ?), d'autres s'enfoncent dans la mer (à la suite de la montée des eaux ou d'un mouvement de terrain ?)... quoiqu'il en soit, cela manifeste une très grande ancienneté.
Des archéologues avaient longtemps supputé qu'une tombe punique coupait en deux les Cart Ruts, mais des études récentes ont infirmé cette première analyse. De ce fait, le site a été classé très longtemps comme étant contemporain des temples de l'âge de bronze, mais sa datation réelle est aujourd'hui inconnue. Seules deux interprétations ont été approuvées et publiées : celle concernant un système d'irrigation (peu partagée de nos jours) ou celle d'un système de transport, probablement en liaison avec des carrières, ou encore pour amener des pierres amenées par bateaux, voir ci-dessous :
Les spécialistes sont maintenant en majorité plus ou moins d'accord pour assimiler les Cart Ruts à un moyen de transport, et même pour convenir qu'ils ont été intentionnellement creusés dans la roche de surface et non par l'usure due à des passages répétés de véhicules. Le professeur Anthony Bonanno a fait le constat que ces sillons sont souvent (mais pas tous) situés à proximité des carrières de pierre exploitées à la période phénicienne et romaine... mais bien qu'elles étaient peut-être déjà exploitées aux époques précédentes, les Cart Ruts pouvaient dater de ces époques plus tardives finalement, mais sans aucune certitude.
L'autre problème rencontré par les archéologues se situe au type même de véhicule envisagé : le char sur roue ou sur patins ne paraît pas possible du fait de l'écartement irrégulier des deux sillons des Cart Ruts. Une autre possibilité : ces sillons étaient des sortes de gouttières dans laquelle de multiples pierres rondes (retrouvées à plusieurs endroits) étaient disposées et sur lesquelles un charroi à patin pouvait "rouler". Bien pensé, mais il reste un autre problème : quel moyen de traction ou de propulsion était-il utilisé dans ce cas ? Car aucune trace d'usure n'a été prouvée au centre des sillons, comme à l'extérieur de ceux-ci... (YH : de plus, ce système serait éventuellement valable sur terrain plat, mais difficile sur des terrains en pentes (parfois fortes) constatées ailleurs, voir incontrolable).
Autres indications : les Cart Ruts se situent à environ 1000 mètres des bois de Buskett, 4500 mètres du site de Mnajdra et à un peu moins de 5000 mètres du Hagar Qim et sont à environ 180 mètres d'altitude au maximum.
La plus longue pierre utilisée dans la construction d'un temple maltais mesure 6,40 m de long sur 5,20 m de haut pour un poids d'environ 20 tonnes. Elle fait partie du mur de clôture du temple d'Ħaġar Qim. La pierre estimée la plus lourde est incluse dans le mur d'enceinte du temple de Ġgantija, elle pèse environ 50 tonnes et ses dimensions sont de 5,70 m en hauteur sur 3,80 m en largeur. Ces chiffres ne concernent que des pierres encore en place dans un temple...
Hagar Qim Gravure de Jean-Pierre Houël de 1776
Un autre mystère préhistorique de l'île de Malte : alors que l'île était reliée à la Sicile et même au sud de l'Italie pendant l'âge de glace, on ne trouve absolument aucune trace de visites humaines avant 5400 Avant JC ! Alors que l'on trouve Cro-Magon en Sicile assez abondamment (-38000 ans), absolument aucune trace de lui à Malte, à croire que l'île, bien qu'accessible, était interdite. Il faut noter, qu'en l'état actuel des connaissances, il n'y a pas eu de période Chalcolithique à Malte. Les métaux étaient apparemment inconnus des bâtisseurs des temples mégalithiques. Des chercheurs ont voulu voir dans les traces de creusement de certaines salles de l'Hypogée de Ħal Saflieni l'utilisation d'outils métalliques mais aucune preuve n'est encore venue appuyer cette thèse. L'apparition des métaux à Malte date d'environ 2 500 av. J.-C. avec l'arrivée des peuples guerriers venant de Sicile et d'Italie du sud. On suppose que toutes les grottes ont été réutilisées à l'arrivée de hommes du néolithique vers -5400 et que toute trace des précédentes occupations ont été effacées. Et c'est pourtant aussi à Malte que l'on trouve des constructions mégalithiques plus anciennes que sur le continent : apparu sur le site de Skorba vers 5 200 av. J.-C. lors de la phase Għar Dalam, le mégalithisme maltaisprécède d'environ 700 ans le plus vieux site mégalithique continental, le Cairn de Barnenez, tandis que les alignements de Carnac ne dateraient que de 4 000 avant J.-C.
Très récemment, des découvertes au large de l'île laissent rêveurs : des temples engloutis, des constructions humaines très anciennes prouvent que les datations sont probablement à revoir et que l'homme est arrivé bien plus tôt sur l'île, mais que ces premières traces ont été englouties.
Gebel Gol-Bahar
Ce temple englouti se situe à 2 kilomètres au nord-est de St. Georges Shours. Il est érigé sur la plus haute élévation d'une arête submergée d'environ 500 à 900 mètres de longueur. Les recherches sont effectuées surtout par le professeur Hubert Zeitlmair et Maltadiscovery Prehistory Research. En voici rapidement les résultats flagrants grâce à des photos (cliquez vous agrandir) et une vidéo de ces preuves qui datent de 1999 et 2009 :
Ces recherches sont peu connues en France et le site de la Fondation de recherche, uniquement en anglais, mérite des traductions pour les francophones. Notez que les théories de cette fondation ne sont pas très connues non plus, ni non plus par la science officielle... il y est question, et ce n'est sans doute pas une surprise, de la possibilité d'une Atlantide réelle à cet endroit, surtout en comprenant la géographie de la région à l'âge de glace...
(1) : Clapham Junction vient d'un important centre de triage de la banlieue londonienne. Les traces de Cart Ruts sont si importantes et s'entrecroisent de telle façon qu'elles font penser à une gare de triage.
Hypogée de Ħal Saflieni
Décidément, si on ajoute encore plein d'autres mystères comme l'Hypogée de Ħal Saflieni qui contenait à l'origine 7000 squelettes avec des cranes dolichocéphales(les 6 derniers crânes ont été mis dans des boîtes du musée de Malte) ou encore l'occupation également très tôt, et à tour de rôle par les principales puissances religieuses de l'histoire humaine, et la destruction, disparition de l'essentiel des traces du passé plus lointain, Malte n'a pas fini de nous surprendre...
Hypogée de Ħal Saflieni - nécropole
MAJ 11-2018 : Notez que d'autres Cart Ruts existent de par le monde, non seulement à Gozo (autre île de l'archipel maltais), mais aussi en Turquie et en Espagne, au Portugal, en France, Allemagne, Italie, Maroc, Libye, Grèce, Sardaigne et Sicile... en fait, tous les pourtours de la Méditerranée (et aussi dans une moindre mesure la Mer Noire) mais aussi aux Açores et Canaries ! Il en existe aussi en Amérique du nord, au Mexique, Brésil et en Asie Centrale et Asie (Inde). Voir les liens ci-dessous :
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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