2009 : Un tombeau est découvert et contient la momie d'un enfant de la noblesse de la dernière époque de Nasca. Avec la momie se trouvaient des bijoux en or, en argent et en pierres précieuses.
Payer pour maintenir un gardien sur place pendant 27 ans, de sa poche, s'est révélé utile pour l'archéologue italien Giuseppe Orefici, directeur du projet Nasca. Non remboursé par ses superviseurs en Italie ni par l'état péruvien (honteusement, mais tout à fait prévisible), c'est grâce au dévouement de l'italien au complexe religieux de Cahuachi, une grande ville non habitée en permanence mais entièrement consacrée aux cérémonies liées à l'enterrement des nasca, une ville étendue en adobe, avec d'innombrables pyramides enterrées, que la découverte a pu être faite.
Reconstitution de Cahuachi (partielle)
Découverte lors d'une fouille récente, la momie d'une jeune prêtresse, un membre de l'élite, a été datée de entre 300 et 450 Après J.C., avec plusieurs objets précieux. Il s'agit de la période la plus importante, l'apogée, de ce qu'on suppose être la plus grande ville en adobe du monde, si elle n'avait pas été enterrée entièrement vers 550... (YH : Je rappelle ici que la civilisation Nasca - héritière/continuité de la culture Paracas - est estimée avoir évolué pendant au moins 900 ans, entre - 200 Avant JC et 700 Après J.C)...
Cahuachi complètement enterrée, visible en 1952 d'avion
Selon Orefici, la jeune fille doit avoir été importante. Elle devait avoir entre 12 et 14 ans à son décès et a été retrouvée dans une série de chambres entre la Grande Pyramide et ce qu'on appelle la Pyramide d'Orange. Le bâtiment aurait formé un petit temple qui avait 4 colonnes qui maintenaient son toit. Cette tombe dénote donc fortement avec les habituelles tombes en forme de simples trous, dans lesquels les nasca étaient ensevelis en position assise et entourés par plusieurs tissus et cordes (fargos)...
Cahuachi de nos jours, partiellement déterrée et reconstituée
Les archéologues ont dû enlever une couche composée de feuilles et d'épis de maïs, puis trois couches ou planchers de roseaux (bambou) et de cordes en feuilles de pacae, qui recouvraient l'inhumation. Le corps semblait avoir été peint et trouvé avec une vertèbre supplémentaire ajoutée (YH : C'est ici l'un des mystères entourant les pratiques des cultures précolombiennes au Pérou). Elle avait également des avant-bras légèrement déformés, apparemment quelque chose qu'elle se serait elle-même infligé par le maintien des bras étendus verticalement pendant de longues périodes de temps - peut-être à la suite de ses prières. Elle était enveloppée dans un tissu finement tissé qui avait des motifs d'orques (épaulards) trouvés dans le Pacifique Sud et qui contenait des têtes de flèches d'obsidienne.
Mais les objets les plus impressionnants sont les bijoux trouvés dans le tombeau. Parmi ceux-ci en particulier, se démarque un anneau de nez doré spectaculaire serti d'argent, qui a été retrouvé sur son nez lorsqu'il a été découvert. On a également trouvé des colliers et des bracelets de coquilles spondylotiques précieuses parmi d'autres objets précieux.
Curieusement, il y avait aussi des douzaines de têtes d'oiseaux de proie avec leurs becs attachés fermés avec de fines cordes, quelques-uns accompagnés de leurs corps entiers. On a également trouvé un certain nombre d'articles en céramique, finement décorés avec des motifs géométriques.
La découverte a été emmenée dans la ville de Nazca où elle est étudiée par l'anthropologue et physicienAndrea Drusini de l'Université de Padoue. Pendant ce temps, Oferici continuera à payer le gardien du site lui-même, la seule façon de garantir la préservation des temples où des découvertes probablement plus spectaculaires seront faites - par les archéologues, et non par des pilleurs de tombes...
En tout cas, après la mort de cette très jeune prêtresse, la situation des nascas se détériora (climat ? séismes ? envahisseurs ?) et la ville fut entièrement ensevelie volontairement et la culture et la religion prenaient un autre tournant, visible dans les poteries et céramiques...
Yves Herbo : La civilisation Nasca est maintenant étudiée depuis de nombreuses années, ses 800 à 1000 ans d'existence ont été divisés en 4 grandes parties, elles-mêmes sous-divisées en 9 parties liées aux céramiques et diverses poteries découvertes sur les lieux. Bon, les poteries et autres objets culturels sont les seules choses sur lesquelles les archéologues peuvent s'appuyer pour leurs hypothèses, en l'absence d'écriture ou de symboles reconnaissables par notre propre culture, et bon nombre de ces scientifiques (pas tous) admettent que la logique et les connaissances de la science moderne, méthodologies, peuvent se tromper dans les approches et protocoles divers, qui peuvent être valables ponctuellement et localement sans pouvoir être généralisés devant l'absence (et c'est souvent le cas dans les Amériques, à cause des pilleurs de tombes, huaqueros et les collectionneurs liés) d'un contexte établi. En effet, des poteries et objets trouvés sur les lieux, de part les mélanges, pillages et asservissements de populations et cultures parfois éloignées, physiquement et/ou temporellement, peuvent facilement tromper les archéologues sur leurs origines et fabrication (et ceci est aussi valable ailleurs, entre autres en Europe et les régions de nomades anciens). Néanmoins, hormis deux périodes distinctes (les périodes 5 et 7 à 9 liées aux poteries - malgré l'assimilation par les Huaris/Incas vers 600, des poteries nasca ont été datées de 755), une grande continuité des figures (géométriques ou animalières, anthropomorphes) présentes sur un grand nombre de céramiques fait que la "touche" nasca est bien reconnaissable. Et, de l'avis même des spécialistes, leur mystère (non résolu) réside toujours dans le systématisme des figures géométriques (dont on en retrouve certaines dans les fameuses lignes de Nasca), mais aussi des systématismes moins remarqués par les scientifiques (ou moins mentionnés) : le nombres de doigts et orteils dessinés pour un grand nombre d'animaux et de personnages à priori humains : le nombre 3 est assez évident et constant sur l'ensemble de la durée de la culture en question, sauf justement pour la période intermédiaire de 100 ans (entre 450 et 550 après J.C) qui a suivi la disparition et l'ensevelissement de la cité, suite à une possible révolte survenue vers 450, et la dernière période, où des mains et orteils normaux avec leurs 5 doigts sont visibles aussi, avant la disparition complète de la culture nasca (absorbée par les Huaris puis les Incas d'après les archéologues, de 600 à 750...). On peut s'étonner de la propension des nasca à vouloir en quelque sorte "cultiver" certaines anomalies ou différences physiques avec l'être humain "classique". Car on ne parle pas seulement de leur art étrange, montrant des êtres affublés de membres aux trois doigts, de corps cerclés ou bardés de serpents (têtes) ou d'hommes aux têtes de jaguar, de condors ou reptiles, mais aussi des nombreuses têtes humaines coupées découvertes dans beaucoup de lieux. Des collections de têtes trépanées, avec un trou au front et suspendues par une corde enserrée dans ce trou. Et le fait qu'il ne s'agissait pas obligatoirement d'ennemis, mais bien de nascas, sacrifiés à un dieu méconnu par les archéologues. En effet, ces derniers se basent essentiellement sur les poteries et dessins d'animaux trouvés, pour supposer que les dieux des nascas étaient... des animaux (avec trois doigts d'ailleurs pour beaucoup)...
Pour Cahuachi, la cité inhabitée, on note aussi que beaucoup de poteries trouvées par exemple dans les nombreuses tombes, typiquement de meilleure qualité que celles pour un usage quotidien, sont peintes avec des animaux et desfigures hybrides humain-animal, en particulier des félins, des singes, des oiseaux, des lézards et des araignées aux visages humains. Les textiles étaient souvent enterrés à l'intérieur de grands pots en céramique. Les images tissées ou parfois peintes sur le tissu montrent des thèmes similaires à la décoration de la poterie, ainsi que des scènes de récoltes abondantes et de l'agriculture. De nombreux textiles ont des bordures représentant des crânes humains fixés. Deux découvertes extraordinaires sont une seule longueur de tissu mesurant 7 mètres sur 60 mètres et un magasin de 50 robes pour femmes. Ces dernières ont des images de colibris très semblables à celles décrites dans les célèbres géoglyphes des lignes de Nazca à travers le sol du désert voisin. Enfin, dans une zone spécifique de Cahuachi, peut-être un atelier de tissage, des fouilles ont trouvé divers instruments et outils utilisés pour fabriquer des textiles tels que des broches, des colorants, des fils de coton et des métiers.
Le plus grand monticule, connu sous le nom de «Grand Temple», se compose de six ou sept terrasses faites en terre au sommet d'une colline naturelle et contenues dans des murs de soutènement en briques d'adobe. Il atteint une hauteur de 30 mètres. Outre les tombes dans son intérieur, il y a aussi des petites chambres dans lesquelles on a découvert un grand nombre de flûtes d'argile, indiquant que la musique était une partie importante des cérémonies de Nazca. Le tombeau le mieux conservé se trouve dans un autre monticule et est désigné sous le nom de "Salle des messages". Il contient un autel central entouré de colonnes supportant un toit. Les murs sont décorés avec des images inscrites de flûtes et de visages aux rayons lumineux.
Bien que beaucoup de tombeaux de Cahuachi aient été pillés, les découvertes occasionnelles de sépultures intactes ont révélé des momies enveloppées dans des textiles fins. Certaines de ces momies - des hommes, des femmes et des enfants - montrent des signes d'avoir été sacrifiées. Les individus étaient des gens de Nazca, et non-pas des ennemis capturés par exemple, et ils présentent des caractéristiques typiques des inhumations andines comme un crâne perforé, l'élimination de la langue et en la plaçant dans une poche, des excréments dans la bouche et des yeux et des lèvres scellés à l'aide d'épines de cactus. Certaines tombes contiennent aussi des preuves de sacrifices d'animaux.
Cahuachi a été abandonnée à partir du milieu du 6ème siècle CE, peut-être en raison du changement climatique alors que l'environnement local devenait encore plus aride. Les tremblements de terre, aussi, ont peut-être contribué au déclin du centre. Il est intéressant de noter que le nombre de géoglyphes créés à cette époque a augmenté (d'après les poteries datées trouvées), indiquant peut-être le besoin urgent d'aide divine pour faire face à la crise. Les monticules ont été systématiquement couverts de terre et l'abandon de Cahuachi a été planifié et délibéré. Le site a continué à recevoir des offres votives et des sépultures pendant des siècles, indiquant cependant que les peuples locaux ont continué à attribuer un caractère sacré à Cahuachi longtemps après la disparition de la culture de Nazca.
Il est intéressant aussi de noter que ailleurs, au Mexique par exemple avec les Aztèques, on retrouve également ces dessins de "dieux" possédant des trois doigts ou trois orteils, comme ci-dessous avec un extrait du Codex Tuleda :
Bien que la présence rare d'une vertèbre supplémentaire chez certains êtres humains ait été remarquée et étudié par la science dès le 19ème siècle (voir la publication du Dr G. Papillault en 1898 par exemple, trouvable sur internet), la rareté du phénomène (expliqué en partie par le médecin français par une présence anormale de muscles encerclant certaines lombaires, apparus probablement lors de la phase fœtus des cadavres d'adultes étudiés (tous plus grands en taille que la moyenne), fait que cette distinction est toujours très méconnue de nos jours. Aucune étude génétique n'étant disponible, on peut s'interroger (à partir de l'étude de 1898) sur la possibilité d'un reliquat génétique d'une "queue" dans le génome humain, un héritage de la lointaine période liée aux primates dont descendraient Homo Sapiens selon les paléontologues et anthropologues. Quoi qu'il en soit, un très récent article sur la découverte, coïncidence étrange, dans un cimetière péruvien, d'un nombre conséquent de ce type d'anomalie, au même endroit, relance le mystère de cette vertebre supplémentaire mentionnée avec insistance par l'anthropologue découvreur de la prêtresse de Cahuachi... et sur certains soupçons de manipulations, voir "chirurgie étrange" (en relation possible avec celle des Jivaros pas si loin - les réducteurs de têtes) ou même "copulations hors nature" affichés par certains dessins et pétroglyphes des régions paracas-nasca... Des pratiques "culturelles" mêlant donc les hommes et les animaux... ou les hommes et les dieux nascas si on suit les ethnologues et scientifiques dans leurs thèses sur la déification de certains animaux par les nascas...
Nouvelle découverte publiée le 27 avril 2017 dans le très sérieux magazine Forbes : " Un état extrêmement rare de la colonne vertébrale, dans lequel une vertèbre lombaire supplémentaire est présente, a récemment été découvert dans près d'un cinquième des corps enterrés dans un ancien cimetière péruvien. Cette condition génétique héréditaire serait-elle le résultat d'une consanguinité ? Des recherches sur le site de la vallée de la Moquegua de Rio Muerto au Pérou, un cimetière associé à Tiwanaku et datant de 500 à 1100 après J.-C., ont été présentés lors de la conférence de l'Association américaine des anthropologues physiques de la semaine dernière par Sara K. Becker de l'Université de Californie, Riverside et ses collègues. Ils ont trouvé 14 cas de sixième sacralisation lombaire - à la fois la présence d'un os supplémentaire dans le bas du dos et la fusion de cet os avec le sacrum à l'arrière du bassin. Alors que l'anatomie humaine normale comprend 7 vertèbres cervicales, 12 thoraciques et 5 lombaires, il n'est pas rare d'avoir un os supplémentaire, de ne pas avoir d'os dans la colonne vertébrale ou de voir une légère différence dans l'arrangement des vertèbres. Ce qui se produit habituellement est un «décalage» vertébral - par exemple lorsque la dernière vertèbre inférieure du bas devient «sacralisée» et fusionne au moins partiellement avec le sacrum. Des fusions irrégulières comme celles-ci peuvent causer de la douleur une fois que la personne atteint l'âge adulte.
Sixth lumbar sacralization in a middle-aged female from Rio Muerte, Tiwanaku, Peru. - Sara K. Becker / UC Riverside
Becker et ses collègues notent que la présence d'une sixième vertèbre lombaire est rare - moins de 10% chez les humains contemporains et associée à des différences dans les gènes Hox, qui contrôlent l'organisation le long de l'axe tête-à-queue d'un organisme. Pour avoir à la fois la présence d'une sixième vertèbre lombaire et la sacralisation de cette vertèbre, ils écrivent, est si rare que cela n'existe pas dans la littérature clinique sauf de façon anecdotique. Au cimetière de Rio Muerto, les chercheurs ont trouvé 14 personnes atteintes de cette maladie rare. Sur ces 14, huit étaient probablement des hommes et cinq étaient des femmes. L'un était un subadulte dont le sexe ne pouvait être déterminé. L'âge de la mort allait de 12 à 60 ans. Fait intéressant, Becker et ses collègues ont constaté que tous ces individus ont été enterrés de la même manière que le reste de la population, " ce qui peut signifier que les gens ne se rendaient pas compte qu'ils avaient cette condition ". D'autre part, s'ils connaissaient leur condition, " ils l'ont peut-être considéré comme normale ". Comme la plupart des personnes sont mortes au début de l'âge adulte, elles n'ont pas souffert, très probablement, de la douleur associée à la sacralisation de la vertèbre.
Sixth lumbar sacralization in a teenaged male from the site of Rio Muerto, Tiwanaku, Peru. - Sara K. Becker / UC Riverside
En raison de la rareté de cette condition, Becker et ses collègues concluent que « ces taux élevés de L6 avec sacralisation indiquent un degré de parenté génétique héréditaire entre ces 14 sépultures ». Une des façons dont les conditions rares deviennent importantes dans un groupe est, bien sur, la consanguinité. Alors que Becker et ses collègues ne savent pas encore si une consanguinité s'est produite, ils ne peuvent pas non plus rejeter cette hypothèse.
Peut-être plus important encore, ce trait peut rendre plus facile pour les archéologues des enquêtes sur les modèles de migration dans la région. Un site voisin a une fréquence de deux individus sur 31 avec une sixième sacralisation lombaire, commenté par Becker et ses collègues par : " pourrait indiquer une sorte d'interdépendances ou d'inter-mariages dans une même famille dans la région de Rio Muerto, ainsi que dans la région coloniale plus large ". Les chercheurs envisagent d'étudier ce modèle de parenté génétique par l'analyse de l'ADN à l'avenir.
Un autre très grand mystère de Cahuachi et des nasca a été déterré en 1952. Cette année, " les fouilles américaines de Cahuachi mirent au jour un tissu aux proportions extraordinaires, enterré dans un tumulus : quelque soixante mètres de long, cinq mètres et demi de large – chiffres approximatifs, la pièce ayant été détériorée par les fouilles. Ce tissu soulève beaucoup de questions : comment et pourquoi fut-il fabriqué ? Pourquoi fut-il enterré ? Quelle était sa fonction ? Si les réponses précises manquent, on peut en tout cas formuler quelques considérations pratiques. Tout d'abord, la quantité de fil de coton nécessaire à sa confection – 30 000 mètres environ – pose le problème de l'approvisionnement et du transport ; il aurait fallu cinq ans pour filer cette quantité de matière. Il est évident que ces tâches n'ont pas pu être exécutées sans une forme particulière d'organisation du travail, sous des modalités proches de celle de la m'ita, des corvées communautaires typiques du monde andin.
D'autre part, il ne suffit pas de filer, il faut encore tendre les fils, les mesurer, tenir cette énorme et lourde chaîne pesant au moins cent cinquante kilos, replier les parties tissées, maintenir la même tension… Le métier, à l'échelle du textile, devait avoir de grandes dimensions et être posé horizontalement. Il est vraisemblable – et des détails techniques le prouvent – que l'élaboration de l'étoffe était réalisée par divers tisserands. Nous savons que de tels tissus servaient à revêtir des morts et des choses sacrées, lesquelles pouvaient prendre des formes diverses, aussi bien des montagnes que des pierres, ou autres éléments du relief. (YH : Je n'ai pas trouvé de preuves de ceci).
Le fait même d'avoir trouvé le tissu géant à Cahuachi pose le problème de ce site. Situé autour des seules sources d'eau, on a pensé qu'il était le lieu de convergence de pèlerinages ; ainsi a-t-on interprété l'utilisation d'esplanades, encore visibles dans le sable, comme lieux de rassemblement en vue de rituels. Tout près de là, comme nous l'avons mentionné, se trouvent des marques sur le sol (YH : dont les fameuses lignes de Nasca et Palpa…) ".
De nombreux pétroglyphes sont encore découverts dans le désert et les plateaux pré-andins, au-dessus des lignes de Nasca et Palpa... Certains y cherchent des réponses mais le mystère s'accentue, car on y découvre aussi des êtres étranges avec trois doigts, des figures géométriques et autres figures probablement liées aux mythes andins...
Bon, entre les vertèbres supplémentaires, les mains et pieds aux trois doigts, les trépanations, momifications, pratiques médicales élaborées, collections de têtes coupées et autres hybridations humains/animales dessinées, lignes et dessins dans le désert, pétroglyphes étranges, les mystères des Nazcas sont loin d'être élucidés...
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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