Neandertal était un marin graveur mais Erectus aussi avant !
La preuve en est maintenant faite en plusieurs endroits : nos cousins et aussi prédécesseurs (ils sont apparus vers - 500.000 ans avant maintenant et ont disparu vers -40.000 à -30.000 ans), il ne faut pas l'oublier, néandertaliens étaient très proches de l'homme moderne, tant au niveau de ses outils de pierre qu'au niveau de ses vêtements et ornements (plumes, cuir, etc), mais aussi en ce qui concerne une certaine forme d'art (ou de gravures, traces), mais aussi de vie et coutumes : ils étaient de bons marins, possèdaient probablement des pirogues aussi et enterraient également leurs morts, vivaient en famille, etc... l'industrie moustienne nous révèle en effet une bonne évolution de la taille de pierre et des outils, qui a probablement été transmise ou copiée par Homo Sapiens Sapiens et l'Homme Moderne qui les a trouvé, déjà créés, lors de ses propres migrations. Mais que dire des nombreux outils d'Erectus, datés de 700.000 ans et trouvés en Crète ?...
Les exemples sont maintenant multiples :
Il ne se passe pas un mois sans qu’une nouvelle étude ne vienne rappeler à quel point notre cousin l’homme de Neandertal, loin d’être le rustre qui a longtemps été dépeint, jouissait en réalité de facultés cognitives évoluées. Et de toute évidence, cette nouvelle étude ne fera pas exception.
Et pour cause, puisqu’une étude menée par une équipe de préhistoriens dans une grotte située sur le site italien de Riparo Bombrini (nord-ouest Italie) révèle que Neandertal organisait son espace de vie d’une façon particulièrement méticuleuse et ordonnée.
En effet, les travaux menés par Julien Riel-Salvatore, professeur adjoint d'anthropologie à l'Université du Colorado (Denver, Etats-Unis) et ses collègues indiquent que les différents endroits de cette grotte étaient utilisés par ses habitants néandertaliens pour des activités bien distinctes.
Ainsi, le niveau supérieur de la grotte (elle en comporte trois) était dédié à l’abattage et à la découpe du gibier. Un constat effectué à la suite de la découverte de nombreux ossements de bêtes en ce lieu précis.
Concernant le niveau intermédiaire de la grotte, qui regroupe les traces d’occupation humaine les plus denses, l’espace se subdivisait en deux zones, chacune étant destinée à des activités différentes : l’avant de la grotte était réservé à la fabrication des outils ainsi que les nombreux artefacts retrouvés à cet endroit l’indiquent. Alors que l’arrière de la grotte, une zone dans laquelle très peu de débris de pierre y ont été retrouvés contrairement à l’avant de la grotte, abritait un foyer situé à un mètre de la paroi.
La raison de cette répartition au sein du niveau intermédiaire ? Elle est probablement double. D’une part, le fait de fabriquer des outils dans un endroit bien éclairé (le devant de la grotte) était de toute évidence indispensable. Et d’autre part, la présence de débris de pierre sur le sol représentait probablement un danger pour les habitants. D’où la nécessité de disposer, autour du foyer (qui était probablement l’un des lieux les plus fréquentés de la grotte), d’un sol exempt de ces artéfacts.
Quant au niveau inférieur de la grotte, sa fonction n’est pas encore très claire pour les préhistoriens, car la zone accessible est réduite. Le seul constat qu’ils ont pu dresser de son exploration est la présence, comme au niveau intermédiaire, d’une plus grande quantité de débris de pierre à l’entrée de la grotte.
Si cette étude présente un indéniable intérêt scientifique puisqu’elle permet aux préhistoriens de pénétrer plus avant dans l’intimité domestique de l’Homme de Neandertal, il faut toutefois mentionner que la propension de ce dernier à organiser son espace de vie avait déjà été mise en évidence par de précédentes études, qui avaient notamment révélé l’existence de lieux, au sein de l’habitat néandertalien, spécifiquement dédié à la taille d’outils en pierre.
Des gravures abstraites réalisées par Néandertal ?
Des motifs géométriques abstraits découverts dans une grotte de Gibraltar, attribués à l'Homme de Néandertal, pourraient indiquer que ce dernier était capable de produire des représentations abstraites. Des stries horizontales et verticales, gravées dans la roche. Telle est la découverte réalisée dans la grotte néandertalienne de Gorham (Gibraltar), par une équipe internationale de préhistoriens.
Des lignes horizontales et verticales, gravées sur la paroi d'une grotte de Gibraltar, auraient été réalisées par l'homme de Néandertal il y a 39 000 ans au moins. Ces motifs auraient été gravés de façon intentionnelle par leurs auteurs. Crédits : Musée de Gibraltar
Selon les auteurs de la découverte, ces gravures - clairement non figuratives - auraient été réalisées par notre cousin Néandertal, il y a 39 000 ans au moins.
Cette découverte suggère-t-elle que l'homme de Néandertal était lui aussi capable de produire des représentations abstraites ? C'est en tout cas ce qu'affirment ces paléoanthropologues, dans un article publié le 2 septembre 2014 dans les Comptes rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS), sous le titre "A rock engraving made by Neanderthals in Gibraltar".
Au terme d'une étude approfondie de ces gravures, qui a notamment consisté à les modéliser en 3D sur la base de photos, les auteurs de l'étude sont parvenus à la conclusion que ces motifs n'étaient pas le produit involontaire d'activités utilitaires, telles que la découpe de viande par exemple.
Ces stries gravées dans la roche témoignent-elles pour autant véritablement d'une intention artistique, ou bien ne pourraient-elles pas avoir été réalisées à d'autres fins, comme par exemple servir de système de comptage ? Si, sur ce point, il est évidemment impossible de se prononcer, on sait toutefois qu'au cours du Paléolithique, l'homme moderne gravait des traits sur des os pour effectuer des tâches de comptage (peut-être pour compter la quantité de gibier tué).
En attendant, si les intentions véritables de l'auteur de ces stries demeurent encore bien floues, les auteurs de l'étude sont parvenus à définir avec une certaine précision les circonstances au cours desquelles ces stries ont été gravées. Il apparaît ainsi que les auteurs de ces motifs géométriques ont utilisé une ou plusieurs pointes de silex, qu'ils auraient fait passer sur la roche de 188 à 317 fois.
Ce résultat provient d'une longue étude menée durant 12 années sur un squelette néandertalien vieux de 50 000 ans, bien connu des paléoanthropologues. Et pour cause, puisqu'il s'agit de l'Homme de la Chapelle-aux-Saints, un homme de Neandertal dont les ossements ont été découverts en 1908 par des prêtres dans la grotte de La Bouffia Bonneval, située sur la commune de la Chapelle-aux-Saints (Corrèze, France).
Agé de 50 à 60 ans environ, ce néandertalien était un véritable vieillard au regard de l'espérance de vie moyenne qui était probablement celle de ses congénères. Un vieillard qui, selon les analyses menées au cours des dernières décennies, ne se déplaçait probablement que très difficilement, et n'avait pu vraisemblablement survivre jusqu'à cet âge avancé que grâce à la solidarité de ses pairs.
En effet, l'Homme de la Chapelle-aux-Saints souffrait d'une arthrite au niveau des vertèbres cervicales, d’une déformation à la hanche gauche, et d'un genou fortement endommagé. De surcroît, il était totalement édenté et ce depuis longtemps, suggérant qu'il ne parvenait à se nourrir que grâce à ses congénères qui lui mâchaient préalablement sa nourriture.
Pour parvenir à ce résultat, les auteurs de l'étude ont minutieusement étudié la fosse dans laquelle a été retrouvé l'Homme de la Chapelle-aux-Saints. Après de longs et patients travaux, ils sont arrivés à la conclusion que l'ensevelissement du squelette ne pouvait pas résulter d'un phénomène naturel, mais bien plutôt d'un acte intentionnel. Dans ce travail, les scientifiques se sont notamment intéressés à la structure géologique du lieu dans lequel a été retrouvé le squelette, notamment constituée de calcaire mou et d'argile. Selon les chercheurs, la conformation de ces couches de calcaire et d'argile suggère une origine non naturelle.
En réalité, les paléoanthropologues supposaient depuis longtemps que l'Homme de la Chapelle-aux-Saints avait été intentionnellement enterré par ses pairs. Mais jusqu'ici, les preuves manquaient encore pour confirmer cette hypothèse. Cette nouvelle étude vient donc confirmer que ce néandertalien a bel et bien été inhumé.
Ce résultat est-il si surprenant que cela ? En réalité, pas tant que cela. En effet, de précédentes découvertes réalisées au Proche-Orient et au Moyen-Orient au cours de ces dernières décennies avaient déjà montré que Neandertal enterrait très probablement ses morts.
On se souvient ainsi des ossements de ces neuf néandertaliens découverts dans la grotte de Shanidar (Irak), datés de 44 000 à 60 000 ans. L'un d'entre eux, appelé Shanidar IV par les paléoanthropologues, était vraisemblablement un personnage important qui avait été enterré avec tous les égards dus à son rang. Découvert allongé en position fléchie, les pollens de huit fleurs différentes avaient été retrouvés à ses côtés, montrant que des fleurs avaient été disposées à côté de son corps.
Un autre néandertalien retrouvé dans cette même grotte de Shanidar, surnommé Nandy, présentait quant à lui de nombreuses fractures consolidées, suggérant qu'il avait bénéficié de la solidarité de ses semblables durant sa convalescence. Ce dernier résultat n'est pas une preuve directe de son inhumation volontaire, mais il suggère en revanche que les néandertaliens de l'époque disposaient des facultés cognitives suffisantes pour se préoccuper du bien-être de leurs pairs.
Une pierre gravée vieille de 30 000 ans découverte en Chine
Crédits : Laboratory of Human Evolution, Institute of Vertebrate Paleontology and Paleoanthropology, Chinese Academy of Sciences, Beijing (China) / Institute of Archaeology of Ningxia Hui Autonomous Region, Yinchuan (China)
En analysant via microscopie électronique un assemblage d'outils de pierre du Paléolithique découvert il y a 32 ans dans un site archéologique du Nord Ouest de la Chine, des préhistoriens chinois ont découvert l'existence d'un outil de pierre gravé, vieux de 30 000 ans.
Et pour cause, car c'est en analysant des outils de pierre déjà bien connus des chercheurs chinois, puisque découverts en 1980 sur le site paléolithique de Shuidonggou, situé au nord-ouest de la Chine, que Peng Fei et ses collègues ont eu la surprise de découvrir que l'une des pierres taillées présentait de minuscules incisions, tracées avec une étonnante régularité. Des gravures qui, après analyse de ces chercheurs, semblent bel et bien avoir été intentionnellement créées par l'homme, il y a 30 000 ans environ.
Or, cette découverte est un petit évènement pour les paléoanthropologues chinois. En effet, si de nombreux objets gravés par l'homme datant du Paléolithique ont été retrouvés en Europe Occidentale en Afrique, c'est en revanche la première fois qu'une pierre intentionnellement gravée par l'homme et datant du Paléolithique est retrouvée en Chine.
L'hypothèse d'un système de comptage
Quelle est la signification de ces gravures ? Si les chercheurs ne peuvent pour l'instant se prononcer de façon définitive, ils émettent en revanche l'hypothèse que ces incisions ont peut-être servi comme système de comptage. En effet, l'étude approfondie de ces gravures a permis de montrer qu'elles avaient été réalisées dans un court intervalle de temps, comme si son auteur avait souhaité comptabiliser un évènement survenant de façon récurrente dans un court intervalle de temps.
Quoi qu'il en soit, cette découverte renforce de façon décisive l'hypothèse que les hommes du Paléolithique Supérieur qui résidaient dans l'actuelle Chine étaient déjà dotés de facultés cognitives avancées. En effet, les préhistoriens corrèlent habituellement la production d'objets gravés à la faculté de recourir à l'abstraction et à la symbolisation.
Et avant Homo Sapiens Sapiens et Néandertal, c'est aussi Erectus qui a gravé la pierre ! :
Ci-dessus, le coquillage sur lequel des gravures abstraites ont été réalisées il y a 500 000 ans environ. Crédits : Wim Lustenhouwer, VU University Amsterdam
Des paléoanthropologues ont découvert un coquillage sur lequel des gravures abstraites ont été réalisées il y a 500 000 ans environ. Ces motifs auraient été gravés par Homo erectus.
C'est une découverte pour le moins étonnante : un coquillage, sur lequel des motifs abstraits ont été gravés il y a vraisemblablement 540 000 à 430 000 ans, a été découvert par une équipe internationale de paléoanthropologues.
Selon les auteurs de cette découverte, ces gravures auraient été réalisées par Homo erectus : en effet, le coquillage a été mis au jour sur l'île de Java. Or, à cette époque, Homo erectus était le seul représentant du genre Homo présent dans cette partie du monde. (YH : ? nous en sommes si sûrs que ça ?...)
Comment a été réalisée cette découverte ? Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le coquillage n'a pas été découvert récemment. En effet, il faisait partie d'une collection appartenant au Muséum d'Histoire Naturelle de la ville néerlandaise de Leyde, ou il dormait depuis… 1891. Découvert par le néerlandais Eugène Dubois à la suite d'une expédition sur l'île de Java, le coquillage n'avait à l'époque pas retenu son attention.
Mais une question se pose : et si ces gravures avaient été réalisées après la découverte du coquillage en 1891, au lieu d'avoir été réalisées il y a près de 500 000 ans ? Pour éliminer cette hypothèse, les auteurs de cette découverte ont réalisé des tests microscopiques du coquillage. Lesquels montrent que ces gravures ont été réalisées avant que la coquille n'est été enfouie dans la terre, puis érodée au cours du temps.
S'il est bel et bien avéré que ces gravures ont été réalisées délibérément, alors la découverte serait de taille. En effet, les gravures abstraites les plus anciennes connues à ce jour datent toutes de moins de 100 000 ans (voir les articles au-dessus et ci-dessous !)
Yves Herbo : Déjà, les spécialistes n'en sont toujours pas revenus d'avoir découvert un nouvel hominidé, l'Homme de Florès (dit le "Hobit" à cause de sa petite taille), probablement (?) issu de l'Homo Erectus primitif... mais se retrouvant donc... sur une île... Déjà, la découverte du classique Homo Erectus sur des îles comme Java, mais aussi dans le Pacifique, en avait surpris certains, même si d'autres ont tempéré ceci par le fait que ces îles étaient assez probablement dans ces lointaines périodes (1 million à 800.000 ans) reliées aux continents puisque la mer était beaucoup plus basse... il n'empêche que cela n'a pas été le cas partout vu les profondeurs, et que des traces d'hommes préhistoriques ont belle et bien été découvertes sur des îles éloignées de plusieurs dizaines de kilomètres et même avec des profondeurs de mers estimées à 400 mètres aujourd'hui... même le voyage de l'homme moderne, il y a 50.000 ans vers l'Australie, demeure bien mystérieux de nos jours, car de telles techniques de naviguation ne s'acquièrent pas en quelques années mais bien en plusieurs centaines et milliers, tout comme notre propre civilisation...
Néandertal en amérique ?
Des outils de -700.000 à -130.000 ans trouvés... en Crète !
Des preuves trouvées par les fouilles effectuées entre 2008 et 2009 sur le littoral sud de la Crète entre Plakias et Agios Pavlos et confirmée récemment par le ministère grec de la Culture et du Tourisme après étude par les scientifiques. De très nombreux outils ont été découverts sur des terrasses marines datées de 130 000 ans avant maintenant au minimum. Tous ces outils peuvent être associés à l'Homo Erectus ou l'Homo Heidelbergensis et s'étalent en datation de - 700 000 ans à - 130 000 ans. Cette découverte implique que ces lointaines races d'Homo possédaient déjà l'art de naviguer puisque la Crète est une île depuis au moins 5 millions d'années et qu'une grande partie de ces outils taillés dans la pierre ont été déterrés sur des anciennes plateformes maritîmes (elles-mêmes taillées ?) datées de - 130 000 ans minimum... C'est la plus ancienne naviguation au monde attestée à ce jour. Il serait intéressant de découvrir un traçage sur la provenance de ces ancêtres au fil des âges, via des fossiles de pollen ou autres techniques... Et cela accélère d'autant la propagation tôt du genre Homo partout dans le monde, surtout là où il n'y a pas ou peu de glace.
C'est une équipe gréco-américaine multi-disciplinaire dirigée par Thomas Strasser (American School of études classiques à Athènes), qui a mis au jour ces pierres taillées paléolithiques, principalement des haches, dans les vestiges de plateformes marines. Mais les implications sur leur présence (alors que les plus anciennes traces découvertes en Crète remontaient à seulement - 9 000 ans jusqu'à présent !) attestent en plus de capacités cognitives et techniques supérieures à celles attribuées jusqu'à présent aux premières espèces humaines. Selon Thomas Strasser et la grecque Eléni Panagopoulou, ces fouilles jettent une nouvelle lumière sur l’histoire «de la colonisation de l’Europe par des hominidés venus d’Afrique», jusque-là considérée comme s’étant faite à pied.
“L’approche d’un peuplement de l’Europe seulement par la terre doit clairement être repensée (…) il y a peut-être eu des routes maritimes empruntées par des navigateurs sur de longues distances” écrivent ces chercheurs dans un article publié par Hespéria, le bulletin de l’Ecole américaine d’archéologie d’Athènes (que vous pouvez retrouvez sur le site : http://www.ascsa.edu.gr). Ils relèvent par contre ne pas pouvoir en l’état déterminer d’où venaient les hôtes paléolithiques de Crète, “une origine africaine ou proche-orientale étant aussi probable qu’une provenance d’Anatolie ou de Grèce continentale”, et n’ont n’a pas pu établir encore les raisons pour lesquelles nos ancêtres sont venus en Crète; ni quand ils sont arrivés exactement…
L’équipe d’archéologues a demandé l’autorisation de mener des fouilles plus approfondies dans la zone de la découverte.
Dessin d'un bateau gravé sur pierre trouvé dans une grotte en Crète
Concrètement, cette découverte amène à penser que l'Humanité a évolué (et s'est emparée du monde) beaucoup plus rapidement et intelligemment qu'on ne le pense généralement, et que la probabilité de l'existence de civilisations également plus évoluées qu'on ne le pense techniquement et moralement ont pu exister et disparaître par accidents catastrophiques ou même guerres sans pratiquement laisser de traces : la glaciation intense, les montées des eaux et volcanismes associés ont pu considérablement ralentir, et même anéantir de telles civilisations... dont certains commencent seulement à entrevoir la possible réalité. Ma propre reflexion (assez longue et au vu d'autres documents) m'amène à penser malgré tout que le peu d'évolution et différences des outils de pierre ici cités (entre - 700 000 et - 300 000 ans) et ailleurs, est significatif d'une culture "bloquée" techniquement qui utilise des outils apportés mais non inventés et évolutifs : comme des esclaves incapables ou forcés d'utiliser indéfiniment les mêmes outils pendant une durée immense pour la vie humaine. D'ailleurs, ils les aimaient tellement, leurs haches ou pics, qu'ils les réparaient et retaillaient régulièrement, au lieu d'en faire des neufs avec pourtant la profusion de silex disponible.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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