Nepal, Mustang: une culture inconnue à l'origine des grottes et tunnels
Archéologiquement parlant, l'ancien Royaume de Mustang était principalement retenu pour son Histoire riche du fait de sa position stratégique commerciale régionale entre la Chine, le Tibet, Népal et l'Inde avant son annexion par le Népal et les combats contre les intentions chinoises sur ce territoire. Avec au moins 10000 grottes, dont beaucoup artificielles et tunnels aménagés, le site principal était considéré comme ayant une ancienneté remontant jusqu'aux premiers bouddhistes. De belles découvertes majeures y ont en effet été effectuées au 20ème siècle, avec entre autres, récemment (2007), des magnifiques fresques représentant la vie de Bouddha, dont les plus grandes mesurent jusqu’à 8 mètres de longueur :
Mais ce sont surtout un grand nombre de manuscrits, découverts dans ces mêmes grottes, et qui sont toujours examinés de nos jours, qui en font un grand attrait archéologique sur la période bouddhique. En effet, des dizaines de milliers de manuscrit calligraphiés étaient enfouis dans ces grottes oubliées. Des traités philosophiques à l’arbitrage des conflits, ces trésors témoignent que de grands sages s’y rendaient pour y réfléchir alors que les artistes occupaient les cavernes pour y peindre l’adoration de Bouddha et des grands yogis de l’histoire bouddhiste. Une autre supposition serait que ces manuscrits proviendrait d'un monastère bouddhiste détruit et que cette bibliothèque avait été sauvée dans ces grottes...
On sait au moins qu'il y a 750 ans, le Royaume de Mustang (aboli en 2008 !), carrefour commercial régional influençant la route de la soie, était très prospère. Les manuscrits en question ont été datés du 13ème siècle de notre ère. En 2007, des explorateurs des États-Unis, d'Italie et du Népal ont découvert d'anciens arts décoratifs et peintures bouddhistes, des manuscrits et des poteries dans les grottes de Mustang près de Lo Manthang, datant du 13e siècle. Une deuxième expédition en 2008 a découvert plusieurs squelettes humains de 600 ans (14ème siècle) et a récupéré des rames de manuscrits précieux, certains avec de petites peintures connues sous le nom d'illuminations, qui contiennent un mélange d'écrits du Bouddhisme et de Bon (Bon, également orthographié Bön, est une religion tibétaine qui s'identifie comme étant distincte du bouddhisme tibétain, bien qu'elle partage les mêmes enseignements et terminologies. Elle serait née au XIe siècle et a établi ses écritures principalement à partir de termas et de visions de tertöns tels que Loden Nyingpo. Bien que les termas de Bon contiennent des mythes de Bon qui existaient avant l'introduction du bouddhisme au Tibet, "en vérité," l'ancienne religion "était une nouvelle religion.". Les théologiens actuels du Bon expliquent, (pour maintenir leur inclusion dans la dominance bouddhiste ?) que leur religion plus ancienne est due aux prémices du bouddhisme, prévus et visualisés par la leur et leurs visionnaires.
Mais l'attribution de ces grottes aux seuls moines bouddhistes est remis en question dès le début des années 1990, avec des découvertes faites lors d'une fouille entre 1992 et 1997 par une équipe composée d'experts du DoA et d'une troupe de fouille basée en Allemagne. C'est dans le complexe de grottes de Mhebrak dans la vallée de Muktinath dans le Lower Mustang qu'ils ont découvert de nouveaux indices, qui pourraient potentiellement révéler une partie importante de l'histoire humaine remontant à 450 avant JC minimum.
Cette équipe a donc étudié deux cadavres uniques retrouvés dans ce complexe de grottes, et ont déclaré que " les caractéristiques choquantes des cadavres les rapprochent de la découverte d'une culture particulière de l'ère préhistorique ".
Lire la suite ci-dessous :
Ils disent que les cadavres - qui se sont avérés être ceux d'une mère et d'un enfant - datant de 450 avant JC ont été retrouvés dans une position de sommeil où la mère semble avoir protégé son enfant de toutes les manières possibles. Fait intéressant, le corps du nourrisson a été retrouvé tout compacté, avec des os et des articulations stables qui n'étaient pas détachés. Même une couche de peau fine recouvrant les os du nourrisson est toujours intacte.
" La découverte d'un corps humain aussi vieux que 2500 ans dans un état si particulier ", explique Mohan Singh Lama, un officier d'excavation au DoA, " remet en question la sagesse conventionnelle entourant la momification d'un cadavre ".
Certaines parties du corps de la mère, y compris les membres, étaient également intactes.
Jhong cave, Mustang, Nepal
Ce qui est aussi intrigant, c'est que l'enfant a été retrouvé endormi par le sein de sa mère, qui semblait tenir l'enfant fermement. La posture de la mère a également joué un rôle dans la protection du corps du nourrisson contre la pourriture, selon les experts.
" La température froide doit également avoir joué un rôle, mais c'est encore difficile à croire ", explique Lama, ajoutant qu'il s'agit d'une percée dans l'histoire de la culture d'excavation à l'échelle mondiale. « Nous nous préparons à garder le corps pour exposition au musée de Chhauni pendant un mois.»
Normalement, la décomposition d'un corps enterré commence dès qu'il est exposé à des bactéries. Après que les bactéries ont décomposé les ligaments des articulations et que les fluides retenant deux os se tarissent, les os et les articulations commencent à se démonter.
Selon Lama, 63 autres cadavres ont également été retrouvés sur le même site. Le complexe de grottes de Mehbrak est donc supposé avoir été une grotte utilisée à des fins d'inhumation. Cependant, Lama dit qu'il existe également d'autres possibilités. « Ils sont peut-être morts dans un glissement de terrain lorsque des pierres de boue de la grotte intérieure sont tombées sur eux », a-t-il déclaré. " Car les vêtements attachés aux pieds de nombreux cadavres suggèrent un massacre."
des ossements démembrés datés de 500 après JC découverts dans le complexe : les enterrements ont perduré des siècles
Les fouilles de 1992-1997 effectuées dans d'autres parties de Mustang, selon Hari Shrestha, professeur agrégé à l'Université Tribhuvan (TU), ont fait une autre découverte importante ainsi que : "Des récipients en céramique remplis de nourriture offerte au défunt ont été trouvés dans la chambre funéraire, pointant vers une culture très particulière qui n'est plus en pratique actuellement", a-t-il déclaré dans un article publié dans le WashingtonPost le 15 décembre 2011.
Cependant, les découvertes font un bond en avant après une activité sismique dans la région en 2009. Des grottes jusque-là scellées depuis plusieurs milliers d’années sont découvertes en 2010. En 2010, une équipe d'alpinistes et d'archéologues a découvert 27 restes humains dans les deux plus grandes grottes de Samdzong. Les squelettes relativement intacts - datant du IIIe au VIIIe siècle, avant l'arrivée du bouddhisme à Mustang - avaient des marques de découpes sur les os. Une collection de 8 000 documents manuscrits est aussi trouvée. La plupart des pages datent du XVe siècle et couvrent des sujets allant de la doctrine bouddhiste tibétaine aux questions juridiques.
Samdzong 5 est l’une de ces grottes et les archéologues qui opèrent dans la région y ont fait des découvertes fascinantes.
Tout d’abord, il s’agit d’une grotte funéraire, un souvenir précieux qui, comme le rappelle Mark Aldenderfer est un lieu qui raconte le plus d’histoire. L’idéal est donc de trouver un tombeau qui recèle généralement des vestiges datant d’avant l’ère bouddhiste, de préférence suffisamment haut pour que les pilleurs n’y aient pas eu accès avec le temps. La chance était donc du côté des archéologues lorsqu’ils mirent à jour ces tunnels en 2010 et 2011.
Capture photo d'une conférence filmée du Docteur Mark Aldenderfer (University of California, Merced) montrant la tombe d'un possible chef (âge entre 200 et 700 de notre ère) de cette mystérieuse culture précédant l'arrivée des bouddhistes sur les lieux https://share.yosemite.edu/view.aspx?i=1EBT
Les chercheurs y trouvent d’abord des squelettes, installés de façon particulière. Certains dans des cercueils, mais tous avaient la particularité d’avoir été dépecés. Cette pratique a été conservée durant le début de l’époque bouddhiste, les archéologues ont donc pu comprendre aisément ce qu’il s’était passé. Autrefois, les morts étaient découpés en morceaux ou dépecés, les animaux sauvages se nourrissaient alors de la chair et le squelette était déposé dans des lieux sacrés. Cette pratique permettait de créer un lien direct avec les divinités et portait le nom de « funérailles célestes ».
Cependant, ce rituel n’était réservé qu’aux hauts dignitaires, ce qui voulait dire que les archéologues avaient mis au jour le tombeau d’un chef. A ses côtés sont découverts les restes d’un cheval, surement le préféré du dignitaire, ainsi que le squelette d’un enfant d’environ 10 ans. Sans émettre de théorie pour l’instant sur la présence de ce corps, Mark Aldenderfer aidé de Jacqueline Eng, experte en ossement, assure qu’il s’agit là d’un rituel très complexe qui nécessitera du temps avant d’être complètement déchiffré.
des restes humains découverts dans les grottes de Samdzong
Les archéologues y font des découvertes étonnantes : les cercueils sont réalisés à partir de bois exotiques, qui ne viennent pas de la région, des restes de vêtements ornés de perles viennent d’Iran, d’Inde ou du Pakistan. L’équipe y trouve également des poignards, des tasses à thé en bambous, des bracelets de cuivre, et un masque funéraire fabriqué à partir d’or et de cuivre.
Cela montre également que la fonction première de ces grottes était de servir de tombeaux. Une science qui était particulièrement réfléchie puisque les cercueils étaient réalisés sous forme de « kit ». En effet, les planches étaient coupées et préparées à l’extérieur avant d’être montées dans les cavernes pour y être assemblées sur place.
Alors que la région est aujourd’hui très pauvre, ces vestiges témoignent d’une époque où le Mustang était une zone prospère, certainement grâce au commerce du sel. Ces grottes ont encore bien des choses à révéler...
Garphu, Mustang, Nepal
D’abord, rares sont les lieux dont l’histoire ancienne a été conservée. De plus, le temps efface aussi les traces humaines multi millénaires : Alors que certaines grottes deviennent impraticables à cause de l’érosion, de sérieux dégâts ont été observés après le tragique tremblement de terre qui a touché le Népal en 2015. Ce dernier a gravement endommagé de nombreux monuments du pays et a coûté la vie à presque 9 000 personnes.
Tous ces éléments, aussi bien les rituels religieux complexes que la construction des grottes, montre qu’il s’agissait là d’une civilisation avancée, disposant de sa propre religion, culture, technologie et qui faisait partie intégrante de la route de la soie qui en était alors qu’à ses balbutiements. Les recherches continuent cependant dans le but de découvrir les origines des grottes de la région de Mustang.
Un masque funéraire et des poignards découverts à Samdzong
En juin 2019 (avec une rectification sur un tableau en septembre 2019), une publication scientifique de cette équipe parle de cette découverte :
" Le site de Samdzong est composé d'une série de tombes à puits situées à 4000 m d'altitude dans l'Himalaya. De récentes expéditions archéologiques ont permis de retrouver un assemblage métallique exceptionnel comprenant des masques en or et en argent, des vases en cuivre, des poignards en fer, des bracelets en laiton et un médaillon en bronze. La richesse et la variété de la collection ont fourni un point de départ inhabituel pour étudier les modèles d'échanges et d'échanges régionaux au cours de la période 450–650 CE, en combinaison avec les données d'autres matériaux. Nous présentons ici une étude stylistique, métallographique, élémentaire et isotopique d'une sélection des objets métalliques. Les résultats suggèrent une origine sud-asiatique pour la majeure partie des métaux, tout en mettant en évidence une variété de traditions technologiques et culturelles qui montrent des liens avec l'Asie centrale et la route de la soie".
À ce jour, cinq masques en or ont été trouvés dans la région himalayenne centrale et occidentale, du cimetière Chuvthag dans le comté de Zanda et du cimetière Gurugyam dans le comté de Gar au Tibet, en Chine, du cimetière Samdzong à Mustang, au Népal et du cimetière Malari dans l'Uttar Pradesh, Inde. Les dates de ces masques en or se situent toutes autour du Ier au IIe siècle de notre ère; ils sont de tailles différentes mais tous fabriqués avec la technique du repoussé et cousus sur des textiles. La plupart des traits du visage des masques sont de la race mongoloïde. Cette coutume funéraire est profondément enracinée dans le continent eurasien; les masques funéraires dans différentes régions peuvent avoir des origines indépendantes et des voies en développement, mais une influence mutuelle et des échanges entre les régions voisines sont également apparents.
YH : Bon, la conclusion provisoire de cet article est que les origines et objectifs de toutes ces grottes artificielles demeurent encore inconnus : elles ont été réutilisées pratiquement sans arrêt pendant au moins 1500 ans, entre -1000 avant JC donc et le 15ème siècle de notre ère, identifié grâce à des manuscrits, et datation des plus anciens corps découverts à ce jour, ce qui ne prouve rien quant à la réalisation de ces complexes multiples dans la région, taillés dans des roches (du grès à priori). A l'heure actuelle, les scientifiques divisent l'utilisation des grottes du Haut-Mustang en trois périodes. Dès 1000 avant JC, les grottes ont été utilisées comme chambres funéraires (YH : mais on ne sait pas si cette utilisation est la première). Au cours du 10e siècle de notre ère, la région a été fréquemment disputée et, par conséquent, plaçant la sécurité au-dessus de la commodité, ou parce que leur village avait été attaqué, des familles se sont installées dans les grottes, les transformant en logements (tous les ossements de ces tombes vidées ont peut-être été regroupés dans une grotte qui reste à découvrir ?). Dans les années 1400, les grottes fonctionnaient comme des chambres de méditation, des belvédères militaires ou des unités de stockage lorsque les gens s'installaient dans les villages. Les grottes sont au moins très difficile d'accès, ce qui leur permet une grande tranquillité...
La grotte mahasiddha de Konchokling dans le Haut Mustang
Ce documentaire montre certains lieux et est magnifique, mais est un peu ancien (2014) et ne parle pas des dernières découvertes. Pour rappel, les plus anciens corps ont été datés de - 1000 AV JC environ, et les grottes sont pour l'instant datées d'après ces corps. Le Roi Ashoka a introduit le bouddhisme en - 250 AV JC et les bouddhistes arrivant ensuite ont changé les choses et certaines "grottes-chambres" contiennent de très belles fresques bouddhistes, mais les grottes ont été créées bien avant l'arrivée du bouddhisme dans la région... car même les anciens Kirati ne sont arrivés au Népal que vers - 750 AV JC... https://youtu.be/HloGqgmaiaM
L'histoire de la Terre envoie un avertissement climatique
Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par l'Université de St Andrews, a collecté des données couvrant les 66 derniers millions d'années pour fournir de nouvelles informations sur les types de climats auxquels nous pouvons nous attendre si les niveaux deCO 2 continuent d'augmenter au rythme actuel. L'augmentation projetée entraînerait des niveaux préhistoriques de chaleur qui n'ont jamais été ressentis par les humains. En fait, cette étude souligne qu'une action urgente est nécessaire pour éviter les niveaux préhistoriques de changement climatique.
L'étude, publiée dans la revue scientifique Annual Review of Earth and Planetary Sciences (lundi 31 mai 2021), fournit l'histoire la plus complète à ce jour de l'évolution du CO 2 au cours des 66 derniers millions d'années, le temps écoulé depuis que les dinosaures ont parcouru la planète pour la dernière fois. Les données collectées montrent plus clairement que jamais le lien entre CO 2 et climat.
En collaboration avec des collègues de la Texas A&M University, de l'Université de Southampton et de l'Université suisse ETH Zürich, l'équipe internationale a rassemblé des données collectées au cours des 15 dernières années à l'aide de techniques de laboratoire de haute technologie.
Des échantillons ont été prélevés sur des carottes de boue des fonds marins, où des fossiles microscopiques et des molécules anciennes s'accumulent, préservant une histoire de ce à quoi ressemblaient le CO 2 et le climat à l'époque. En tirant ces anciens atomes au moyen d'instruments super sensibles, les scientifiques peuvent détecter les empreintes chimiques des changements passés du CO 2, qui peuvent être comparés aux changements actuels. Par exemple, l'étude explique, grâce à la combustion de combustibles fossiles et à la déforestation, comment les humains ont maintenant ramené le CO 2 à des niveaux jamais vus depuis environ trois millions d'années.
Un paléoanthropologue insiste sur l'intelligence des néandertaliens
Le paléoanthropologue portugais João Zilhão
João Zilhão : « Les Néandertaliens n'étaient ni stupides ni éteints »
Le paléoanthropologue portugais rejette l'idée répandue que ces anciens Européens étaient une espèce différente avec des capacités cognitives inférieures. Les Néandertaliens sont difficiles à ne pas appeler l'espèce humaine qui a habité l'Europe pendant des centaines de milliers d'années jusqu'à ce qu'ils disparaissent mystérieusement il y a environ 40 000 ans (?).
(YH : En fait, le plus récent squelette de néandertalien date officiellement de 35 000 ans, c'est à dire que les premières peintures pariétales attribuées aux hommes modernes, tout comme les premières statuettes "Vénus" avaient déjà été créées ! - La science penche maintenant pour une réelle disparition de Néanderthal entre il y a 35 000 et 30 000 ans - mais a-t-il réellement disparu, ou une espèce hybride "néandertalo-CroMagnon" a-t-elle été absorbée en final par ce dernier ? Maisdes recherches conduites de 1999 à 2005 dans la grotte de Gorham à Gibraltarsuggèrent que les Néandertaliens y ont vécu jusqu'à −28 000 ans, voire −24 000 ans, ce qui est toujours contesté, en particulier d'ailleurs par Joäo Zilhäo).
C'est ainsi qu'il présente la plupart des articles populaires au grand public, et probablement peu d'anthropologues seraient mal à l'aise avec la description. Mais nous en avons trouvé un qui le fait. Pour João Zilhão (Lisbonne, 1957), chercheur ICREA à l'Université de Barcelone, cette première phrase est pleine d'erreurs. Le chercheur défend depuis des années que les Néandertaliens et ce que nous appelons l'homme moderne sont en fait la même espèce et que les deux populations se sont mélangées intensément, c'est pourquoi en Europe chacun de nous porte un pourcentage important du génome néandertalien (jusqu'à 30% , de 2 4%, dans votre ADN. " Ce sont nos ancêtres ", dit-il. Cela l'a amené à réfléchir à des découvertes, autrefois très controversées, comme le garçon de Lagar Velho au Portugal en 1998 ou les restes squelettiques trouvés dans une grotte roumaine, la Pestera cu Oase, en 2003-2005, dans laquelle il croyait avoir vu un grand métissage. Zilhão est également convaincu de l'intelligence et des capacités cognitives des Néandertaliens. Il ne trouve aucune raison de penser qu'ils étaient inférieurs. Ils ont même été les premiers à peindre de l'art rupestre, - https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/prehistoire-homme-neandertal-t-il-peint-premieres-fresques-rupestres-monde-70276/ - comme l'ont conclu des recherches impressionnantes publiées dans la revue "Science" en 2018. Les dernières découvertes sur cette population humaine fascinante semblent le prouver. YH : notons tout de même qu'en 2019, les datations de 64 000 ans pour ces peintures ont été contestées et même en fait la méthode de datation au Uranium-Thorium en entière pour les grottes ! : https://www.hominides.com/html/actualites/datation-u-th-art-parietal-remise-en-cause-1386.php
néandertaliens reconstitution 1 (Musée de l'Homme de Neanderthal à Kaprina, Croatie)
- C'est un héritage du 19ème siècle, continue João Zilhão, lorsque le premier fossile néandertalien a été trouvé, et il continue d'être répété. Mais les Néandertaliens n'étaient pas une espèce différente mais une petite population périphérique d'Europe qui a fini par être absorbée il y a environ 40 000 ans. Le concept de comparer les Néandertaliens à nous porte en lui une notion anti-évolutionnaire, la notion que nous avons été créés il y a 200 000 ans comme nous le sommes aujourd'hui, et ce n'est pas le cas (YH : les plus anciens Homo Sapiens sont maintenant datés de 300 000 ans, au Maroc : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/l-homme-moderne-apparition-entre-500-000-a-300-000-ans.html).
-Mais l'hypothèse des deux espèces est dominante :
Un certain doute régnait encore à l'époque de la part d'une bonne partie de la communauté scientifique et du public. En effet, cela fait des décennies que la science officielle affirmait qu'il était impossible que de telles masses, composée de centaines ou milliers de km² aient pu se retrouver englouties sous les eaux, tant dans l'Atlantique que le Pacifique. Ils admettaient juste les apparitions et disparitions d'îles volcaniques de plus ou moins grandes grandeurs, puisque ce phénomène avait bien été observé à de nombreuses reprises. Ils s'appuyaient alors sur les quelques études océanographiques, sondages par les compagnies pétrolières (pas toujours honnêtes avec leurs éventuelles découvertes d'ailleurs, logiquement), pose de câbles, etc...
D'ailleurs, la pose d'un de ces câbles (télégraphique à l'époque du début du 20ème siècle), au large des Açores, avait fait l'effet de publications, à cause de la découverte à une profondeur de 2000 mètres de laves vitrifiées obligatoirement à l'air libre auparavant. Mais ces "certitudes" du 20ème siècle, basées sur des travaux très partiels et avec des techniques pas assez développées encore (ce qui n'empêche pas les "consensus" scientifiques de s'établir comme des vérités), commencent à être balayées par les nouvelles techniques. Les traces d'anciens continents engloutis (ou grandes terres) ont bien été annoncées dans l'Océan Indien, en Méditerranée récemment et dans le Pacifique donc avec Zealandia. Et les progrès actuels de la cartographie des fonds marins, ainsi que le fait que le continent Africain et l'Euro-asiatique ne correspond pas tout à fait à un collage parfait avec les Amériques (il manque en fait de larges terres pour en faire un bon collage) font qu'il existe assez probablement de telles masses effondrées sous l'Atlantique. Ce n'est pas le sujet ici, parlons des nouvelles informations sur Zealandia.
En 2017 donc, un groupe de scientifiques en géosciences néo-zélandais, français et australiens annonçait officiellement la découverte d'un septième continent baptisé par eux Zealandia. En fait, des indices de son existence existaient déjà depuis les années 1970 mais l'idée n'était pas très considérée (évidemment) et débattue modérément par la communauté scientifique depuis environ une vingtaine d'années. Malheureusement les preuves et certitudes manquaient pour aller plus loin dans les discussions.
Le continent en question, bien qu'il s'étend sur quasiment l'équivalent des deux tiers de la surface de l'Australie est à 94% sous la surface de l'océan Pacifique, parfois sous des milliers de mètres d'eau et surtout recouvert par une épaisse couche de sédiments. Il n'émerge essentiellement que sous la forme des terres de la Nouvelle-Zélande et de la Nouvelle-Calédonie et quelques îles :
C'est lors d'un meeting scientifique qui s'est déroulé en décembre 2018 qu'une publication importante, concernant Gunung Padang, est passée assez inaperçue pendant les fêtes.
Après des années de fouilles et de recherches scientifiques, la nouvelle publication du Dr géologue Danny Hilman Natawidjaja (Indonesian Institute of Sciences) vient étoffer ses précédentes analyses sur l'artificialité d'une grande partie du site...
Voici le résumé de cette publication accompagnée d'un PDF plus bas : " Le site archéologique du mont Padang est connu depuis la fin du XIXe siècle comme ayant un complexe mégalithique au sommet. Nos études prouvent que la structure ne couvre pas seulement le sommet mais qu’elle enveloppe également les pentes sur une superficie d’au moins 15 hectares.
Des études géophysiques complètes combinant des méthodes de radar de pénétration du sol (GPR) et de résistivité multicanal, une tomographie sismique complétée par des données de carottage et des fouilles archéologiques, montrent par ailleurs que les structures sont non seulement superficielles mais enracinées plus profondément. Les structures ne sont pas construites en une fois, mais consistent en plusieurs couches de périodes consécutives.
La couche la plus élevée de la surface est constituée de piles horizontales de roches en colonnes basaltiques formant des terrasses en escalier et décorées par des arrangements exotiques de colonnes rocheuses dressées formant des murs, des chemins et des espaces.
La deuxième couche, qui avait été précédemment interprétée à tort comme une formation rocheuse naturelle, enfouie à 1 à 3 mètres sous la surface du sol, est un remblai de plusieurs mètres d'épaisseur consistant en un agencement plus compact et plus avancé de roches en colonnes similaires dans une matrice à grains fins.
cet artefact, nommé " Kujang " par les Sundanais, a été découvert à 3 mètres de profondeur, à la limite du sol de la seconde couche, a été daté à entre 9770 et 9550 ans avant maintenant calibrés.
La troisième couche est également un arrangement artificiel de fragments de roche avec des types variés allant jusqu’à environ 15 mètres de profondeur. La troisième coucherepose sur une langue de lave fracturée et massive. L'enquête révèle également des preuves de grandes cavités ou chambres souterraines.
Les résultats de la datation préliminaire au radiocarbone indiquent :
Motza, Israel, découverte d'une cité préhistorique MAJ 08-2019
Reportage par Ilan Rosenberg et Ari Rabinovitch - Nir Elias
MOTZA, Israël (Reuters) - Une énorme colonie préhistorique découverte près de Jérusalem par des archéologues israéliens offre un nouvel aperçu du développement des civilisations à la fin de l'âge de pierre. La métropole, vieille de 9 000 ans, découverte lors d'une enquête menée avant la construction d'une nouvelle autoroute, est l'une des plus grandes jamais découvertes, a déclaré mardi l'autorité israélienne des antiquités.
L'équipe a estimé que 2 000 à 3 000 personnes y vivaient, ce qui correspondrait à une ville par rapport aux normes modernes. Il couvrait des dizaines d'acres près de l'actuelle ville de Motza, à environ cinq kilomètres à l'ouest de Jérusalem.
Avant la découverte, on pensait généralement que toute la région était inhabitée au cours de cette période, au cours de laquelle les gens délaissaient la chasse pour leur survie pour adopter un mode de vie plus sédentaire comprenant l'agriculture.
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