Pérou : Des robots et des nouveaux souterrains Chavin
Credit: Juan Ponce/El Comercio
Une nouvelle fois, l'utilisation de petits robots en archéologie apporte la très grande utilité de la robotique en matière de découvertes dans le monde souterrain des anciens. Cela avait déjà été le cas au Mexique pour l'exploration de nouveaux souterrains sous la fameuse pyramide du Serpent à plume à Teotihuacan, de celle de Palenque, ou encore lors de leur utilisation dès 1993 dans la Grande pyramide de Gizeh en Egypte par exemples (et qui ont exploré les mystérieux conduits partant des chambres supposées funéraires). Ce sont trois nouveaux souterrains qui ont été découverts cet été au nord du Pérou et explorés grâce à de petits robots conçus spécialement pour ce genre de travail.
Voici l'un des petits robots explorant les nouvelles galeries de la civilisation Chavin au nord du Pérou, en passant par les petits canaux qui y mènent. Ces véhicules robotisés possèdent quatre roues motrices, guidés par télécommande et équipés de caméras et de systèmes d’éclairage... (photo: Andina)
Le petit robot qui a exploré le souterrain sous la pyramide Maya de Palenque au Mexique
Le robot tlaloc 2 explorant le souterrain de la Pyramide du Serpent à plumes de Teotihuacan, Mexique (INAH)
Le robot Upuaut2 ayant exploré en 1993 les petits conduits dans la Grande Pyramide de Gizeh en Egypte
Mais revenons à cette découverte très intéressante de ce qui ressemble à une gigantesque nécropole souterraine pour l'instant :
Chavín de Huántar 1920-1930 (Unesco - whc.unesco.org/fr/documents/110406) - Des curiosités architecturales, comme le positionnement des canaux de drainage ou les “miroirs” en charbon poli pour renvoyer la lumière, conduisent les archéologues de l’université de Stanford (Californie) à penser que ce sanctuaire était destiné à créer un effet de choc et de stupeur. Pour effrayer les fidèles, les prêtres utilisaient des effets visuels et auditifs. Ils soufflaient dans des conques qui faisaient écho, amplifiaient le son de l’eau coulant dans les canaux et réfléchissaient la lumière du jour par des puits de ventilation.
Le lieu de la découverte est déjà très connu, puisque Chavín de Huántar, situé dans la région d'Ancash, à environ 460 kilomètres au nord de la capitale Lima, est considéré comme la capitale de cette très ancienne culture péruvienne des Andes (estimations de -1300 à -550 Avant JC, voir probablement une plus grande fourchette de temps (-1500 à -300 pour l'Unesco)) et un endroit touristique, désigné site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985. Jusqu’à présent, 36 passages souterrains interconnectés ont été trouvés sur le site, selon le ministère péruvien de la culture. Mais, il vient d'être annoncé qu'en plus des 3 nouvelles galeries découvertes et explorées depuis juin 2018, trois autres ont été détectées, semblables à celles-ci, situées entre " le côté gauche du temple principal et la place ronde du complexe ".
Chavín de Huántar de nos jours (le Castillo - Temple tardif (-700 Av. JC)) (Ministère Culture Pérou)
D'après les archéologues, il s'agit tout de même de la plus importante découverte sur ce site depuis 50 ans, alors que le Ministère de la Culture péruvien estime qu'il faudra des siècles pour dégager et découvrir tout ce qui reste caché dans le sol : seuls 15% du site a été réellement excavé, et les Chavin ont creusé des galeries et salles souterraines pendant au moins 300 ans... la carte de ce labyrinthe souterrain est de toute façon incomplète...
« Ces nouveaux résultats nous montrent un monde de galeries avec (chacune) leur propre organisation », a déclaré aux journalistes l'archéologue américain John W. Rick de l'université Stanford, précisant que le complexe de Chavín comptait un grand nombre de galeries de différentes époques dont plusieurs n'ont jamais été fouillées. « Les archéologues ont travaillé pendant de nombreuses années pour comprendre le monde Chavín, mais nous n'avons gratté que la surface », a précisé le chercheur américain qui dirige les recherches sur place.
L'archéologue américain John W. Rick près de la Lanzón de Chavin, dans l'ancien Temple du Lanzón - Au centre du labyrinthe souterrain se trouve le sanctuaire le plus significatif de la religion chavin, le monolithe de granit de 4,60 m. de haut, le lanzon de chavin (lance de chavin), représentant un personnage mi-homme mi-félin (culte supposé du jaguar ?) tourné vers le soleil levant, lève le bras droit et baisse le bras gauche. Il est représenté avec des yeux globuleux, une imposante gueule pourvue de crocs, des cheveux transformés en serpents et des mains pourvues de griffes. Un habile procédé de canalisations souterraines permettait de faire trembler la terre en y déviant les eaux de 2 fleuves. Après les tremblements de terre, la circulation de l'air à l'intérieur de cette salle cérémonielle est certainement des plus déconcertante. Face à la statue, de part et d'autre de l'autel, les murs comprennent des voies d'aération dont les orifices se font face. Normalement l'air devrait circuler de l'une à l'autre dans un sens unique. Or une simple expérience prouve que de chaque côté l'air est expiré et qu'au centre il n'y a pas de turbulence,un mystère que des années de recherches n'ont toujours pas élucidé. Le sommet du monolithe est scellé dans le plafond et émerge ainsi dans le sol de la galerie supérieure qui existait jadis sous le sommet de la pyramide (NdT: avant l’alluvion de 1945 qui détruisit en grande partie le monument). L’assemblage de pierres branlantes dans cette chambre supérieure, qui forme un bouchon à la couronne de la pyramide, a conduit à la supposition qu’elles auraient pu être mobiles, permettant au Lanzon d’être exposé à ciel ouvert par un orifice. D’autres indices découverts sur le site, tel un gros bloc arrondi creusé de sept cupules figurant les Pléiades, suggèrent qu’un des éléments du rituel de Chavin – peut-être en raison de l’étroitesse de l’espace entourant le Lanzon, davantage réservé au prêtre scrutant le ciel qu’au public – pourrait avoir inclus l’alignement de la stèle avec des événements astronomiques... (tout ceci est visible et décrit sur place). (photo: USI)
Ce grand complexe de temples et l'un des premiers lieux de pèlerinages de l'Amérique du Sud a récemment été exploré par l’anthropologue et archéologue américain John Rick, responsable du programme de recherche archéologique et de conservation de Chavín et son équipe de Chavin Rovers électroniques équipés de "haute technologie". Ce jour-là, " ils ont découvert des tombes des personnes qui ont construit le temple " qui sont encore intactes après des milliers d'années. " Ce qui est intéressant, c’est qu’ils n’étaient pas des personnes de haut rang social. Ils ont probablement été sacrifiés, mais nous le trouverons avec d’autres études", a déclaré l’archéologue, également membre de l'Université de Stanford et de la société minière Antamina. En effet, L'archéologue est intrigué par la position des corps, enterrés face cachée sous des piles de roches, qu'il considère comme un traitement "peu honorable" pour les défunts.
Credit: Juan Ponce/El Comercio
" Donc, nous avons résolu une partie du mystère à propos de l'endroit où les habitants de Chavin ont enterré leurs morts. Je ne crois pas qu'il était de coutume de le faire dans les galeries, mais parfois ils l'ont fait ", a déclaré John Rick qui, en deux mois, a à peine quitté les ruines, niché dans une vallée isolée des Andes, à 3 100 mètres d'altitude. Le spécialiste est convaincu qu'il peut trouver au moins trois autres lieux de sépulture car il a localisé des galeries similaires à celles-ci, situées du côté gauche du temple principal et de la place ronde du complexe.
Credit: Juan Ponce/El Comercio
« Ces trois galeries souterraines contiennent les premières sépultures humaines de la période Chavín jamais découvertes », s'est félicité dans un communiqué le ministère de la Culture.
L'intérieur du temple est un labyrinthe souterrain de petites cours sur au moins 3 étages.
Notons que des pièces archéologiques importantes de cette civilisation se trouvent essentiellement au Musée de Lima. On en recense également dans les collections nationales américaines et au musée du Quai Branly à Paris...
sculpture chavin.
" Le caractère cérémoniel et culturel de ce site est évident dans sa création architecturale, technique et symbolique, caractérisée par des bâtiments en pierre de taille appareillées et des terrasses artificielles autour de places, surplombant un dédale de galeries comportant un réseau compliqué de conduits de ventilation et de canalisations, sans précédent en Amérique du Sud. Les bâtiments et les places étaient décorés d’une iconographie symbolique zoomorphique et anthropomorphique luxuriante, d’une extraordinaire synthèse esthétique, gravée en bas-relief sur des tombes, poutres et sculptures monolithiques en granit. Le Lanzón de Chavin, la stèle Raimondi, l’obélisque Tello, le portique des Faucons, la Place circulaire et les têtes encastrées dans les pierres, entre autres, attestent de l’exceptionnel et monumental art lithique de Chavin. Toutes ces caractéristiques font de ce site archéologique un monument unique d’importance universelle " (Unesco).
Dessin de la sculpture chavin dans la photo est au-dessus. Un être déifié montrant 3 ou 6 doigts selon l'interprétation... (courtesy of federico kauffmann)
l'Obélisque Tello (nom du découvreur de Chavin) est la sculpture d'iconographie la plus compliquée qui existe au Pérou, et qui jusqu'à présent n'a pas pu être déchiffrée entièrement. Il mesure presque 3 m et fut trouvé sur la place circulaire du complexe à 40 cm de profondeur.
L'étonnante Stèle Raimondi - Chavin - dalle de pierre de 1,95 mètres de haut et de 0,74 mètre de large. Cette pièce fut découverte au milieu du XIXe siècle par un paysan qui l'emmena chez lui pour l'utiliser comme table. La face gravée de la dalle représente un personnage mythique, debout, tenant dans chaque main un sceptre ou un bâton. Cette figure et toutes celles qui lui ressembleront par la suite seront désignées sous l'appellation de « dieu aux bâtons ». La figure, à la posture anthropomorphe, combine les traits anatomiques empruntés au félin, au reptile et au rapace.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
Questions / Réponses
Aucune question. Soyez le premier à poser une question.