Sayhuite est un site archéologique précolombien situé à Abancay, une province de la région péruvienne du centre-sud d'Apurímac. Ce site a été daté de la période de l'Empire Inca mais il ne reste plus grand chose de l'époque des Incas car les conquérants espagnols ne trouvaient aucun intérêt à conserver quoique ce soit. On sait aussi que les Incas ont envahi la région vers le 15ème siècle après J.-C. et ont assimilé les peuples locaux, comme partout où se peuple conquérant s'est imposé, avant d'être lui-même conquis par les conquistadors...
Le site en question ne présente pas un très grand intérêt archéologique car peu de vestiges subsistent en surface, ou alors ils sont enterrés profondément et aucune fouille n'est envisageable sans traces d'une plus ancienne civilisation locale, bien que ce soit une possibilité citée par plusieurs chercheurs.
Les seuls intérêts locaux relevés par les chercheurs sont cette sculpture mystérieuse nommée Monolithe Sayhuite et, dans les environs, d'autres grands blocs gravés et sculptés de structures mystérieuses ayant subi des dégâts considérables et tout aussi inexpliqués...
Sur ce Monolithe Sayhuite se trouvent plus de 200 dessins soigneusement gravés en formes de reptiles, de félins, de crustacés et de grenouilles, qui sont entourés de terrasses, d'étangs, de rivières, de tunnels et de canaux d'irrigation. Le but exact et la signification derrière ces fonctionnalités reste un mystère. Nous allons donc montrer ces structures et parler des diverses hypothèses avancées pour expliquer ce monolithe en particulier et même les blocs environnant.
Le monolithe Sayhuite (Source: AgainErick / CC BY SA 3.0)
On dit que le nom «Sayhuite» a ses origines dans le mot quechua «saywayta», qui se traduit par «lieu d'orientation». Situé sur le sommet d'une colline en terrasses appelée Concacha, le site abritait autrefois un sanctuaire fermé. Tout ce qui reste de ce sanctuaire, que la légende dit qu'il a été recouvert de feuilles d'or de l'épaisseur d'une main, aujourd'hui est sa plateforme surélevée, sur laquelle se trouve le monolithe Sayhuite. Selon certains érudits, ce site était l'un des quatre oracles sanctuaires d'Apurimac, connus aussi comme les «fils» de Pachacamac. Il y a, cependant, actuellement, un manque de preuves archéologiques pour établir la véracité de cette affirmation (les espagnols ayant détruit le sanctuaire pour des raisons (à priori) religieuses au 16ème siècle). Lorsque les conquistadors espagnols sont arrivés Sayhuite, selon John Hemming dans son livre Monuments des Incas, le temple était gouverné par la prêtresse Asarpay qui, avant d'être capturée, se jeta du haut d'une chute d'eau de 400 mètres de haut.
Le site archéologique avec la grande terrasse et fondation du sanctuaire (petite pyramide ?) détruit. On aperçoit le monolithe protégé actuellement par une grille ouverte.
Le monolithe Sayhuite n'est pas la seule pierre sculptée de la région. Dans la vallée au-dessous du site, il y a un groupe de rochers sculptés connus sous le nom de Rumihuasi (qui signifie «maison en pierre»). Les gravures sur le monolithe de Rumihuasi (voir en bas) peuvent être décrites comme géométriques et consistent en des marches et / ou des canaux. Le monolithe Sayhuite, en revanche, contient non seulement des sculptures de conception géométrique, mais aussi des sculptures zoomorphes. Par conséquent, même si ce n'est pas le seul rocher sculpté dans la région, il est indéniablement le plus unique.
Le monolithe Sayhuite mesure environ 2 mètres de longueur et 4 mètres de largeur. Bien que la pierre puisse être trouvée aujourd'hui sur la plate-forme surélevée au sommet de Concacha, les scientifiques ne sont pas certains de l'endroit où il aurait pu être placé à l'origine. Le monolithe n'étant pas un affleurement rocheux naturel, il aurait pu y être transporté. Le rocher semble avoir été déplacé, peut-être par des pillards, autrefois dans le passé. En dehors de la question de son emplacement d'origine, les chercheurs sont également incertains quant à savoir qui a fait cet objet.
Dessin montrant les figures zoomorphes et géométriques sur le monolithe de Sayhuite. ( Maestroviejo )
Quoi qu'il en soit, le monolithe Sayhuite a attiré beaucoup d'attention grâce à ses sculptures. Sur la surface supérieure du monolithe, on peut observer plus de 200 figures zoomorphes et géométriques. La majorité des premiers représenteraient des reptiles, des félins, des coquillages et des grenouilles. Certains chercheurs ont soutenu que le choix de ces animaux a une signification symbolique qui aurait été comprise par les Incas. Par exemple, les félins ont pu être une référence à la capitale Inca, Cuzco, et à son élite, en particulier Pachacuti, le neuvième Sapa Inca, et le premier souverain de l'Empire Inca.
En dehors des figures zoomorphes, il y a aussi des sculptures géométriques sur le monolithe. Ceux-ci ont été interprétés comme des représentations de terrasses, d'étangs, de rivières, de tunnels et de canaux d'irrigation. Si tel était le cas, on peut dire que la pierre représentait une maquette du paysage et une "table d'orientation". Certains (comme le Dr. Arlan Andrew) ont même poussé cette interprétation plus loin en suggérant que le monolithe Sayhuite était utilisé comme modèle topographique pour l'hydraulique. Selon cette théorie, le monolithe était utilisé par les anciens ingénieurs incas comme un modèle pour expérimenter et observer le flux d'eau, qui serait ensuite mis en œuvre dans les projets d'eau publics. De plus, un tel modèle aurait pu être utilisé comme outil pédagogique pour d'autres ingénieurs et techniciens dans ce métier. Certains ne sont pas loin de considérer que le sanctuaire était en fait une école d’ingénierie et d'architecture, où des essais avaient été effectués, d'où les autres blocs géométriques et leur destruction partielle. L'analyse précise de la pierre pourrait peut-être faire apparaître qu'il s'agissait à l'origine d'une pierre volcanique tendre qui se serait durcie avec le temps, comme la plupart des temples gravés en Inde...
D'autres, cependant, ont suggéré que le monolithe de Sayhuite a été employé dans un but religieux / rituel. Il a été spéculé que le monolithe de Sayhuite a pu servir de modèle de l'univers, ou était lié à un culte centré sur l'eau. Il existe de nombreuses sources naturelles à proximité, et il a été théorisé que si des rituels ont été menés sur le site, ils peuvent avoir été associés à la canalisation de l'eau, et l'approvisionnement en pluies.
Il a été spéculé que cela pourrait aussi être une représentation du système d'irrigation utilisé par les Incas et même un modèle à l'échelle de tout son empire avec chacune des régions représentées par certains symboles. Les forêts seraient représentées par la présence d'animaux tels que des singes, iguanes ou jaguars, tandis que la côte serait symbolisée par des animaux comme les pieuvres ou les crevettes/crabes...
D'autres théories plus exotiques (aliens ou dieux antiques) ont évidemment fait leur apparition, en liaison avec les êtres humains (ou non) aux crânes allongés visibles sur le monolithe et l'attribution de mains tridactyles aux félins par exemple ou reptiles, alors qu'aucun de ces animaux n'en possèdent dans la réalité...
Quoi qu'il en soit, le monolithe de Sayhuite (et les blocs de la vallée proche) reste un mystère intrigant, et il ne fait aucun doute que les gens continueront à spéculer à son sujet...
Notez qu'il est mentionné que ces blocs de roche sont constitués d'Andésite, une roche particulièrement dure. Une étude (ci-jointe en PDF page 179 et suivantes) géologique semble bien prouver la nature des roches très dure de la région particulière d'Abancay où se trouve une grande batholite(du grec « bathos » : profondeur et « lithos » : roche) ou massif discordant, qui désigne une masse de roches ignées intrusives (aussi appelées roches plutoniques) qui ne respecte pas les lignes de forces de son encaissant. Autrement dit " « Massif granitique d'au moins 10 km2 dont le contour en affleurement est irrégulier et dont les racines se perdent dans les profondeurs de l'écorce terrestre » .
Un autre mystère est la présence d'un symbole visible sur ce monolithe qui ressemble assez à un autre situé en Bolivie, à Samaipata... quiest célèbre pour son immense rocher tabulaire aménagé de bassins et de canaux creusés à même la roche qu'accompagnent deux figures de félin, ainsi que pour ses niches latérales, façonnées de la même manière... et dont on sait qu'il a été gravé par un peuple pré-incaïque, les Incas ayant également conquis les lieux tardivement et en ayant témoigné... :
Comparaison entre le symbole rond avec animal (grenouille et lézard ?) de la "maquette" de Sayhuite et le site en grandeur réelle de Samaipata en Bolivie
impressionnants détails du monolithe Sayhuite...
Les autres blocs situés dans la vallée en-dessous de Sayhuite (nommée Rumi Huasi) ne sont pas en reste question mystères, surtout que l'origine de leurs créateurs, il est vrai, n'est pas certaine, même si tout a été attribué aux Incas par manque de données contraires surtout (du aux religieux espagnols du 16ème siècle qui parlent sans gène des destructions de reliques païennes...) :
Ci-dessus : le monolithe deRumi Huasi sous des angles différents. On ne sait pas ce qui a pu le briser si nettement, surtout s'il s'agit bien d'andésite
La vallée de Rumi Huasi et les vallées menant à Cuzco regorgent de falaises et structures rocheuses géométriques gravées d'apparence très ancienne...
Bon, l'auteur de la vidéo voit et trouve de la "technologie ancienne perdue" un peu partout où il va, mais il est aussi vendeur de voyages au Pérou et il exagère beaucoup les choses, en oubliant entre autres que les Incas (et certains endroits qu'il montre), ce n'est pas si ancien que ça et qu'en Europe c'était déjà la Renaissance !
Ici des chercheurs russes vont encore plus loin et parlent de guerre préhistorique ou antédiluvienne... Pour ces derniers, cette zone a fait parti d'un conflit armé dans des temps peut-être antédiluviens. Leurs experts militaires expliquent pourquoi (analyses des preuves de destructions) ...
Staller, JE, 2008. Dimensions du lieu: l'importance des centres. Dans: JE Staller, éd. Paysages précolombiens. New York, NY: Springer Science et Business Media, LLC, pp. 269-314.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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Commentaires
1
Nikko
Le 04/03/2021
Merci beaucoup pour votre article et toutes ces infos . Magnifiques photos