Un bilan de plusieurs années d’étude au sujet du site de Tall El-Hammam, situé au sud de la vallée du Jourdain, à environ 14 kilomètres au nord-est de la mer Morte, a été exposé récemment lors de la réunion annuelle de l’American Schools of Oriental Research. C'est l’archéologue Steven Collins de la Trinity Southwest University aux États-Unis, qui mène des fouilles des lieux depuis plusieurs années dans le cadre du Tall el-Hammam Excavation Project avec des collègues, qui en est le principal rapporteur. Je parle déjà des recherches de Steven Collins en 2012, voir le lien tout en bas...
Notons que ce site de Tall el-Hammam semble être considéré comme l'une des plus grandes villes antiques de l'âge du bronze au Proche-Orient et que le chercheur suppose qu’il peut correspondre aux villes de Sodome et Gomorrhe de la Bible, à l'instart d'autres villes citées dans cet ancien texte, découvertes au fil du temps. Pour rappel, ces villes sont décrites dans les textes comme des lieux de perdition, qui finissent par attirer la colère divine et qui sont donc détruites en réaction par le soufre et le feu...
Les études locales semblent indiquer un tout autre scénario sur la destruction de ces villes, qui aurait été interprétée d'une façon religieuse par les prêtres :
Lire la suite ci-dessous :
Un violent séisme ou même une violente éruption volcanique a été évoqué par certains érudits, en liaison avec « le soufre et le feu ». Mais aujourd’hui, les archéologues étudiant le site avancent une tout autre hypothèse : la chute et l’explosion d’une météorite comme celle de Chelyabinsk récemment ou encore comme celle à l’origine de la fameuse explosion de la Tunguska en 1908. L’hypothèse est en fait développée depuis un certain temps et c'est le rapport à son sujet qui vient d'être exposé devant un panel de scientifiques.
Les archéologues ont en effet constaté qu’une région d’une vingtaine de kilomètres de diamètre, où se trouvent les ruines de ce qu'ils pensent être Sodome et Gomorrhe, était une plaine fertile occupée pendant au moins 2.500 ans, avant et pendant l’âge du bronze, avant d’être mystérieusement et brusquement désertée il y a 3.700 ans et ce pour plusieurs siècles.
Chronologie du site, la bande noire vers le haut montre une totale absence de l'être humain pendant plusieurs siècle...
Or, les études sur les vestiges de 120 petites colonies de cette région ont livré des signes de chaleur extrême en surface sur des poteries. Certaines preuves laissent penser aussi qu’un brusque apport de saumure, issue de la mer Morte, aurait stérilisé les terres agricoles au même moment.
Tout cela est donc compatible avec l’explosion dans l’atmosphère d’un corps céleste, ne laissant pas de cratère (comme à Chelyabinsk), mais produisant une onde de choc thermique tuant peut-être des dizaines de milliers de personnes et soufflant une partie de l’eau de la mer Morte. Il reste évidemment encore du travail à faire pour confirmer pleinement cette hypothèse, et aussi celle que l'on a bel et bien retrouvé Sodome et Gomorrhe...
Du sable vitrifié découvert à 4km au sud-ouest du site
Le projet d’excavation de Tall el Hammam (TeHEP) est un projet scientifique conjoint du Collège d’archéologie et d’histoire biblique de l’Université Trinity Southwest (Albuquerque, Nouveau-Mexique, États-Unis) et du Collège d’archéologie et d’histoire biblique de l’Université Veritas International University (Santa Ana, Californie, États-Unis). ) et le Département des antiquités du Royaume hachémite de Jordanie.
Plusieurs ossements humains ont été découverts dans une couche de cendres et brisés sous un fort choc. Des poteries vitrifiées prouvent une forte chaleur, ainsi que des briques ayant subi une déflagration et feu.
Le territoire de la cité-État de l'âge du bronze du site s'étend dans les collines à l'est et au sud, vers le nord-est, sur le Wadi Kafrein (Kufrayn) sur plusieurs kilomètres, au nord de sa «frontière» avec le royaume voisin situé à Tall Nimrin, à l'ouest du Jourdain. et au sud-ouest de la mer Morte. Les rois qui régnaient depuis Tall el-Hammam avaient un contact direct avec la quasi-totalité des près de 200 kilomètres carrés de l’acropole occidentale de la haute ville et du centre-ville, où se trouvait le complexe du palais de l’âge de bronze de leur domaine.
Avec son centre géographique et sociopolitique massif, le hammam proprement dit, ce royaume de l’âge du bronze a dominé la vallée du Jourdain méridionale (le disque Jordan, ou Kikkar), voire toute la région pendant près de 1 500 ans, à partir de 3000 ans av JC. A cette époque, le premier système de fortification fut construit autour du périmètre de la ville. Le site avait commencé (au moins) au cours du 4ème millénaire avant notre ère, prospérant pendant au moins mille ans en tant que communauté agricole ouverte (du Chalcolithique au Bronze ancien 1). Mais au début du 3ème millénaire avant notre ère, la paix relative de la région fut bouleversée et les habitants de Tall el-Hammam construisirent un formidable système de défense comprenant un mur de pierre et de briques de brique creuse de 5,2 m d’épaisseur et jusqu’à 15 m de hauteur, pour une distance linéaire de plus de 2,5 km, encerclant la ville. Une large chaussée de terre battue et d'argile suivait le périmètre extérieur du mur. Remplies de tours, de multiples portes et de créneaux (probables), ces défenses étaient pour le moins impressionnantes.
Un grand nombre de couches archéologiques de diverses époques
Des tronçons de digue récemment creusés recoupant la face extérieure du mur d'enceinte EB2 / 3 et une chaussée extérieure révèlent que ce mur et cette rue ont continué d'être utilisés jusqu'à la mise en service d'un nouveau système de fortification encore plus massif, vers le début du Bronze moyen 1 (vers 1950 BCE). Ceci est clairement démontré par le fait que de la surface de la chaussée EBA / IBA jusqu’à la hauteur préservée du mur associé, la zone est recouverte de multiples couches (en fait, des pieux) de remblayage de composition variable, comprenant une base (substrat) pour d'énormes défenses de murailles de ville et de remparts en terre / terre battue MB1 / 2 d'une épaisseur horizontale allant jusqu'à 33 m. Les constructeurs de MBA ont conservé une bonne partie du mur d'enceinte précédent, d'une épaisseur de 6 m, en tant que «fondation» pour la partie la plus lourde de leur rempart / glacis extérieur en pente (leur nouveau mur de ville de 4 m d’épaisseur), puis trois autres murs de stabilisation «intégrés» à la structure essentiellement en terre crue de leur rempart à plusieurs pentes en gradins. Aussi vaste et impressionnant que l'enceinte "originale" de la ville au cours de ses sept siècles d'existence, le système défensif MBA a englouti son prédécesseur dans ses dimensions colossales. La principale porte d'entrée monumentale menant à la ville à travers ces fortifications a été découverte pour la première fois au cours de la saison sept en 2012.
Au sein de ces vastes défenses, les rois de la cité-État de Tall el Hammam ont construit leurs palais, leurs temples et leurs complexes administratifs. Commençant littéralement sur les flancs du Hammam proprement dit et rayonnant sur une distance allant jusqu'à 5 km, de nombreuses villes, villages et hameaux de l'âge du bronze parsemaient un paysage agricole fertile et bien arrosé. Le noyau de la cité, à Tall el-Hammam, a également profité d'au moins deux sources situées à l'intérieur des remparts (une chaude, une douce) et de plusieurs autres à proximité immédiate. Il est évident que l’utilisation des ressources en eau a été une considération essentielle dans l’implantation et le développement de la ville.
Compte tenu de son histoire apparemment longue et stable en tant que cité-État dominante de la région (s’épanouissant même grâce aux changements climatiques catastrophiques qui ont mis fin à l'âge du Bronze Levantin, environ 2500 ans avant notre ère), il est remarquable que Tall el-Hammam et ses voisins ( Nimrin notablement, probablement au centre de la cité au nord immédiat de Hammam), subirent une calamité mettant fin à la civilisation, particulièrement la leur, à la fin de l'âge du bronze moyen. Alors que les villes à l'ouest (Jérusalem, Bethel, Hébron), au nord (Deir'Alla, Pella, Beth Shan) et à l'est (Rabbath-Ammon, Tall al-Umayri, Nebo) continuaient normalement pendant l'âge du bronze. En fait, à partir du moment de leur destruction à la fin de MB2, les sites de l’est du disque Jordan sont restés inoccupés pendant cinq à sept cents ans...
Un lien possible avec la civilisation minoenne a été trouvé sur place
Notons que les chercheurs Alan Bond et Mark Hempsell ont également avancé leur théorie de la destruction des deux villes bibliques après la découverte en 2008 d'une tablette d'argile semblant décrire l'impact d'un astéroïde il y a 5 000 ans :
Une explosion aérienne de la taille de la Tunguska a détruit Tall el-Hammam
Crédit : Université de Californie - Santa Barbara
À l'âge du bronze moyen (il y a environ 3 600 ans ou environ 1650 avant notre ère), la ville de Tall el-Hammam était en expansion. Située sur les hauteurs du sud de la vallée du Jourdain, au nord-est de la mer Morte, la colonie était devenue en son temps la plus grande ville de l'âge du bronze occupée en permanence dans le sud du Levant, ayant abrité la civilisation primitive pendant quelques milliers d'années. À cette époque, elle était 10 fois plus grande que Jérusalem et 5 fois plus grande que Jéricho.
" C'est un domaine incroyablement important sur le plan culturel ", a déclaré James Kennett, professeur émérite de sciences de la terre à l'UC Santa Barbara. " Une grande partie de l'endroit où la complexité culturelle précoce des humains s'est développée se situe dans ce domaine général."
Site de prédilection des archéologues et des spécialistes de la Bible, le monticule abrite des preuves de la culture depuis le Chalcolithique, ou l'âge du cuivre, toutes compactées en couches alors que la colonie hautement stratégique a été construite, détruite et reconstruite au fil des millénaires.
Mais il y a un intervalle de 1,5 mètre dans la strate de l'âge du bronze moyen II qui a suscité l'intérêt de certains chercheurs pour ses matériaux "très inhabituels". En plus des débris que l'on pourrait attendre de la destruction par la guerre et les tremblements de terre, ils ont trouvé des éclats de poterie avec des surfaces extérieures fondues dans du verre, de la brique de boue « bouillonnée » et des matériaux de construction partiellement fondus, toutes les indications d'un événement à température anormalement élevée, beaucoup plus chaud que tout la technologie de l'époque pouvait produire. " Nous avons vu des preuves de températures supérieures à 2 000 degrés Celsius ", a déclaré Kennett, dont le groupe de recherche à l'époque avait plaidé en faveur d'une ancienne explosion cosmique il y a environ 12 800 ans qui a déclenché des incendies généralisés, des changements climatiques et des extinctions animales. Les matériaux carbonisés et fondus à Tall el-Hammam semblaient familiers, et un groupe de chercheurs comprenant le scientifique de l'impact Allen West et Kennett ont rejoint l'effort de recherche du bibliste Philip J. Silvia de l'Université Trinity Southwest pour déterminer ce qui s'est passé dans cette ville il y a 3 650 ans environ.
Localisation de Tall el-Hammam. ( a ) Photo du sud du Levant, vue vers le nord, montrant la mer Morte, l'emplacement du site (TeH) et les pays voisins. La faille de la mer Morte, la ligne de faille marquant la limite d'une plaque tectonique majeure, traverse la région. Source de l'image de base : NASA, navette spatiale. « La péninsule du Sinaï et la faille de la mer Morte ». Photo : sts109-708-024, prise le 16/12/2009. Du Centre de données scientifiques atmosphériques du Langley Research Center de la NASA (nasa.gov/topics/earth/features/astronauts_eyes/sts109-708-024.html). Modifié par les auteurs à l'aide d'Adobe Photoshop CC2014 (adobe.com/products/photoshop.html). ( b ) Vue orientée ouest-sud-ouest de la hauteur supérieure montrant les emplacements du palais et du temple derrière la courbe de la hauteur supérieure. La mer Morte est en arrière-plan à gauche.
Le Ghor moyen près de Tall el-Hammam abritait une grande population humaine. Au cours de l'occupation maximale de la zone MBA, au moins environ 50 000 personnes occupaient trois grandes villes, ainsi que des villes satellites, des villages et des hameaux répartis sur environ 400 km 2 de l'est du Kikkar.
Le premier établissement humain important dans la région de Middle Ghor était Tuleilat Ghassul près du coin nord-est de la mer Morte à ~ 5 km de TeH, initialement établi pendant la période néolithique tardive (> 6600 cal BP). À la période chalcolithique (~ 6600-5500 cal BP), les habitants avaient développé des compétences considérables en tant que fabricants de poterie, et au début de l'âge du bronze, le Ghor moyen était largement colonisé avec plus de 100 sites distincts.
Les trois plus grandes agglomérations de cette région étaient Tall el-Hammam (Sodome ?), Tall Nimrin (Gomorrhe ?) et Jericho (alias Tell Es-Sultan), des ancres urbaines de trois groupes de cités-États, chacune entourée de nombreuses villes et villages satellites plus petits.
Leurs résultats sont publiés dans la revue Nature Scientific Reports, le 21-09-2021, constituant une vérification et confirmation des études précédentes, dont celle de 2018 ci-dessus.
" Il y a des preuves d'une grande explosion cosmique, près de cette ville appelée Tall el-Hammam ", a déclaré Kennett à propos d'une explosion similaire à l'événement de Tunguska, une explosion aérienne d'environ 12 mégatonnes qui s'est produite en 1908, lorsqu'un météore de 56 à 60 mètres a percé l'atmosphère terrestre au-dessus de la taïga de Sibérie orientale.
Le choc de l'explosion sur Tall el-Hammam a suffi à raser la ville, aplatissant le palais, les murs d'enceinte et les structures en briques crues, selon le rapport. La distribution des os indiquait " une désarticulation extrême et une fragmentation squelettique chez les humains à proximité ".
Pour Kennett, une preuve supplémentaire de l'explosion a été trouvée en effectuant de nombreux types d'analyses sur le sol et les sédiments de la couche critique. De minuscules sphérules riches en fer et en silice sont apparues dans leur analyse, tout comme les métaux fondus.
" Je pense que l'une des principales découvertes est le quartz choqué. Ce sont des grains de sable contenant des fissures qui ne se forment que sous très haute pression ", a déclaré Kennett à propos de l'une des nombreuses preuves qui indiquent une grande explosion aérienne près de Tall el-Hammam. " Le quartz de cette couche a été choqué, et cela signifie qu'il y avait des pressions incroyables impliquées pour choquer les cristaux de quartz - le quartz est l'un des minéraux les plus durs ; il est très difficile à choquer."
L'explosion aérienne, selon l'article, peut également expliquer les " concentrations anormalement élevées de sel " trouvées dans la couche de destruction - une moyenne de 4 % dans les sédiments et jusqu'à 25 % dans certains échantillons.
" Le sel a été projeté en raison des pressions d'impact élevées ", a déclaré Kennett à propos du météore qui s'est probablement fragmenté au contact de l'atmosphère terrestre. " Et il se peut que l'impact ait partiellement touché la mer Morte, qui est riche en sel." Les rives locales de la mer Morte sont également riches en sel, de sorte que l'impact peut avoir redistribué ces cristaux de sel au loin - pas seulement à Tall el-Hammam (supposé par certains être Sodome), mais aussi à proximité de Tell es-Sultan (proposé comme le Jéricho biblique, qui a également subit une destruction violente en même temps) et Tall-Nimrin (également détruit ensuite - possiblement Gomorrhe).
Le sol à haute salinité aurait pu être responsable de la soi-disant « brèche de l'âge du bronze tardif », selon les chercheurs, dans laquelle les villes de la basse vallée du Jourdain ont été abandonnées, faisant passer la population de dizaines de milliers à peut-être quelques centaines de nomades. Rien ne pouvait pousser dans ces terres autrefois fertiles, obligeant les gens à quitter la région pendant des siècles. Les preuves de la réinstallation de Tall el-Hammam et des communautés voisines apparaissent à nouveau à l'âge du fer, environ 600 ans après la dévastation soudaine des villes à l'âge du bronze.
Du feu et du soufre
Tall el-Hamman a fait l'objet d'un débat en cours sur la question de savoir si cela pourrait être la ville biblique de Sodome, l'une des deux villes de l'Ancien Testament, la Genèse, qui ont été détruites par Dieu à cause de la méchanceté (et corruption) apparue chez leurs habitants. Un habitant, Lot, est sauvé par deux anges qui lui demandent de ne pas regarder en arrière lorsqu'ils s'enfuient. La femme de Lot, cependant, s'attarde et est transformée en statue de sel. Pendant ce temps, le feu et le soufre tombaient du ciel ; plusieurs villes ont été détruites; une épaisse fumée s'élevait des feux; les habitants de la ville ont été tués et les cultures de la région ont été détruites dans ce qui ressemble à un témoignage oculaire d'un événement d'impact cosmique. C'est une connexion satisfaisante à établir.
" Toutes les observations énoncées dans la Genèse sont cohérentes avec une explosion aérienne cosmique ", a déclaré Kennett, " mais il n'y a aucune preuve scientifique que cette ville détruite est bien la Sodome de l'Ancien Testament " (YH : aucun panneau indicateur n'a été trouvé en effet ^^). Cependant, ont déclaré les chercheurs, la catastrophe aurait pu générer une tradition orale qui aurait pu servir d'inspiration pour le récit écrit du livre de la Genèse, ainsi que le récit biblique de l'incendie de Jéricho dans le livre de Josué de l'Ancien Testament.
Le résumé de la publication scientifique :
" Nous présentons des preuves que vers environ 1650 av. notre ère, l'explosion aérienne proposée était plus importante que l'explosion de 1908 au-dessus de Tunguska, en Russie, où un bolide d'environ 50 m de large a explosé avec environ 1000 fois plus d'énergie que la bombe atomique d'Hiroshima. Une couche de destruction riche en carbone et en cendres d'environ 1,5 m d'épaisseur à l'échelle de la ville contient des concentrations maximales de quartz choqué (~ 5 à 10 GPa); poterie et briques de boue fondues; carbone de type diamant; suie; des sphérules riches en Fe et Si ; CaCO3 sphérules de plâtre fondu; et du platine, de l'iridium, du nickel, de l'or, de l'argent, du zircon, de la chromite et du quartz fondus. Les expériences de chauffage indiquent des températures supérieures à 2000 °C. Au milieu de la dévastation du côté de la ville, l'explosion a détruit plus de 12 m du complexe du palais de 4 à 5 étages et l'énorme rempart de briques crues de 4 m d'épaisseur, tout en provoquant une désarticulation extrême et une fragmentation du squelette chez les humains à proximité. Un afflux de sel lié aux explosions aériennes (~ 4 % en poids) a produit une hypersalinité, inhibé l'agriculture et causé un abandon d'environ 300 à 600 ans d'environ 120 établissements régionaux dans un rayon de plus de 25 km. Tall el-Hammam est peut-être la deuxième ville/ville la plus ancienne détruite par une explosion/un impact cosmique, après Abu Hureyra, en Syrie, et peut-être le premier site avec une tradition orale écrite (la Genèse)."
" La hauteur supérieure de TeH avait des fondations massives de mur de la ville d'environ 4 m d'épaisseur soutenant des remparts autoportants en briques crues, des bâtiments en briques crues à plusieurs étages comprenant un complexe de palais (Fig. 2 a) et une porte monumentale. Aujourd'hui, il ne reste presque plus de briques crues sur les fondations en pierre MB II, à l'exception d'une douzaine de cours en briques crues qui subsistent du côté nord-est de la hauteur supérieure de 33 m, où aucune superstructure en briques crues MB II ne dépasse 12-15 cours. Tous les murs sont apparemment cisaillés presque au niveau des sommets des fondations des murs de la haute ville, dont beaucoup ont plusieurs cours de briques crues survivants. Cela inclut le complexe de palais massif qui avait autrefois des murs allant de 1,0 à 2,2 m d'épaisseur et s'élevant probablement à environ 11-15 m de hauteur."
Nivellement catastrophique du palais de TeH. ( a ) Reconstruction fondée sur des preuves d'artiste du palais de 4 à 5 étages qui mesurait ~ 52 m de long et 27 m de large avant sa destruction. ( b ) Reconstruction fondée sur des preuves par l'artiste du site du palais sur la partie supérieure, ainsi que des fouilles modernes. "MB II" marque le sommet des décombres du bronze moyen de 1650 avant notre ère. A noter que le terrain autour de l'excavation est essentiellement plat, contrairement à la vue en panneau ' a '. À l'origine, certaines parties du palais de 4 étages mesuraient ~ 12 + m de haut, mais par la suite, il ne reste que quelques cours de briques crues sur des fondations en pierre, étiquetées comme « restes de mur ». Une partie de la fondation du mur massif autour du palais se trouve en bas. Les débris entre les murs cisaillés ont été enlevés par excavation. Une comparaison de panneau 'a ' au panneau ' b ' montre que des millions de briques de boue des parties supérieures du palais et d'autres bâtiments manquent.
En plus du rempart extérieur entourant la ville basse, un formidable système défensif de remparts et de murs de la haute ville protégeait le palais de l'Acropole sur trois côtés, et un mur de 2,2 m d'épaisseur séparait la plate-forme surélevée du palais du reste de la partie supérieure. ville. Le rempart lui-même, construit à partir de millions de briques de boue, mesurait jusqu'à environ 30 m d'épaisseur à la base et environ 7 à 8 m d'épaisseur au sommet, suffisamment larges pour les patrouilles militaires. Un mur défensif en briques crues de 4 m d'épaisseur sur des fondations en pierre avec des tours bordait le bord extérieur au sommet du rempart, s'élevant à plus de 33 m au-dessus de la ville basse.
Le complexe de palais de ~ 4 à 5 étages (~ 52 m × ~ 27 m), avec des superstructures massives en briques crues séchées au soleil (Fig. 2 a), s'étend à ~ 11-15 m au-dessus du sommet du rempart d'enceinte . Les fouilles du palais révèlent que la plupart des murs du premier étage et tous les étages supérieurs du palais MB II sont manquants, sans aucune preuve de murs effondrés sur tout le haut. Il n'y a presque pas de briques de boue entières visibles nulle part, et à la place, de petits fragments de briques sont éparpillés au hasard comme remplissage dans la matrice de destruction de 1,5 m d'épaisseur. Il semble que la plupart des briques ont été pulvérisées et soufflés hors du site au nord -est (fig. 2 b, 3 ; Informations complémentaires, Fig. S1 ).
Destruction du palais à plusieurs étages. Photo montrant les décombres désordonnés d'un palais de quatre étages au sommet du premier étage. Les restes de débris des étages supérieurs sont étiquetés comme suit. #1 représente les briques de boue brisées et les débris des murs supérieurs brisés. #2 et #3 sont des vides et des couches formées lorsque des textiles piégés (tapis et tapisseries) brûlent, ne laissant que des cendres fibreuses et du carbone. « Blow-over » (en bleu) est composé de dépôts stratifiés soufflés par le vent qui ont scellé la structure en ruine pendant environ 3 600 ans, à partir du moment de la destruction. #4 marque des fragments de plâtre de calcaire blanc (CaCO 3 ) mélangés à des sphérules de carbonate provenant des murs et du plafond du palais. Le bâton d'échelle a des marques de 10 cm.
(...) En résumé, les quelques briques de boue restantes provenant de sections de murs désintégrés sont pour la plupart pulvérisées, rarement retrouvées intactes et parfois rougies par le feu. Sur toute la hauteur supérieure et inférieure, la matrice de destruction terminale MB II ne montre aucun signe d'érosion naturelle par le vent ou l'eau, ce qui signifie que les briques de boue manquantes ne se sont pas érodées au fil du temps. Cela signifie que des millions de briques de boue sont manquantes (Fig. 2 b). Ici, nous enquêtons sur ce qui leur est arrivé. (...)
"Après onze saisons de fouilles, les fouilleurs du site ont conclu de manière indépendante que des preuves indiquaient un impact cosmique possible. Ils ont contacté notre groupe d'experts externes de multiples disciplines liées aux impacts et autres pour étudier les mécanismes de formation potentiels de la suite inhabituelle de preuves à haute température, qui nécessitaient une explication." (...)
(...) Plusieurs couches de brûlure post-MBA ont été trouvées sur la partie supérieure de plusieurs mètres au-dessus de la couche de brûlure MB II et datées de 300 ans plus jeune à ~ 1400 avant notre ère pendant l'âge du bronze tardif II (Fig. 6 ). De plus, il y a deux couches de destruction liées au tremblement de terre enfouies sous la couche de destruction MB II ; l'un date de ~ 3300 avant notre ère pendant l'âge du bronze précoce et l'autre de ~ 2100 avant notre ère pendant l'âge du bronze intermédiaire. Cependant, les strates marquant ces autres événements n'affichent pas l'ampleur de la destruction ou ne contiennent aucun des matériaux fondus trouvés dans la couche de brûlure MB II. (...)
(...) Nous avons examiné si TeH avait été brûlé et détruit par une action militaire en ~ 1650 avant notre ère, plutôt que par un impact cosmique. Les preuves de la destruction par la guerre sont déduites de la présence d'artefacts de guerre, tels que des pointes de flèches, des pointes de lance et des pierres de fronde. Cependant, dans la matrice MB II à TeH, aucune pointe de flèche ou pierre de fronde n'a été découverte. De plus, au cours de ses ~ 2850 années d'occupation à TeH, il n'y a aucune preuve d'activité militaire associée à la destruction ou à l'incendie à l'échelle de la ville à aucun moment, bien qu'il existe des preuves de deux épisodes d'incendie dus à des tremblements de terre. En revanche, dans les strates de l'âge du fer datant d'environ 1350 avant notre ère, environ 300 ans après l'événement de destruction MB II, la présence de nombreuses pierres de fronde suggère une action militaire. En outre, la ville de l'âge du fer II sur la partie supérieure a été détruite par la conquête militaire à la fin du IXe siècle avant notre ère. Ainsi, une action militaire a été détectée à TeH mais pas dans la couche de destruction 1650-BCE. Dans chaque cas de destruction militaire, il n'y a pas d'exemples de poterie fondue ou de brique crue.
Suivent les descriptions, photos et tableaux des divers éléments découverts lors des fouilles, ainsi qu'un tableau de datations, le tout apportant autant de preuves certaines d'un impact cosmique sur ce grand site, entre 1680 et 1630 Avant JC.
Sources : Ted E. Bunch et al, Une explosion aérienne de la taille de Tunguska a détruit Tall el-Hammam, une ville de l'âge du bronze moyen dans la vallée du Jourdain près de la mer Morte, Rapports scientifiques (2021). DOI : 10.1038/s41598-021-97778-3
Gobekli Tepe montrerait la comète qui a frappé la Terre vers 10950 Av JC
De très vieilles sculptures gravées sur une pierre levée de Gobekli Tepe confirment la façon dont une comète a frappé la Terre vers 10950 ans Avant JC (presque 13000 ans avant maintenant). Cet événement aurait provoqué la disparition des derniers mammouths laineux et, paradoxalement, provoqué le développement des nouvelles civilisations humaines. C'est en tout cas ce qu'affirment des experts de l'Université d'Édimbourg, qui ont analysé des symboles mystérieux sculptés sur les piliers de pierre de Gobekli Tepe, dans le sud de la Turquie, pour savoir s'ils pouvaient être liés aux constellations.
Les marques suggèrent qu'un essaim de fragments de comètes frappa la Terre juste avant qu'un mini-âge de glace commençait, changeant tout le cours de l'histoire humaine. Les scientifiques ont spéculé depuis des décennies sur la possibilité qu'une comète pourrait être derrière la chute soudaine de température pendant une période connue sous le nom du Dryas Récent ou Dryas III. Mais récemment, la théorie semblait avoir été déconsidérée par une nouvelle datation des cratères de météorites en Amérique du Nord où la comète aurait frappée.
Cependant, lorsque les spécialistes ont étudié les sculptures d'animaux gravés sur un pilier - connu sous le nom de pierre du vautour, à Gobekli Tepe, ils ont découvert que les créatures étaient en fait des symboles astronomiques qui représentaient les constellations et la comète.
Anomalies archéologie - Arabie - Oman - Serbie - Roumanie - UK - 2011 - up 2015
Arabie Saoudite - Pétroglyphes dans le désert
Cette rubrique apparaîtra de temps en temps pour faire le point concernant des découvertes archéologiques ou historiques pouvant apporter des données confirmant (ou non) notre interprétation actuelle de la réalité historique et par conséquence de notre civilisation. Il s'agit de découvertes remettant souvent en question les dogmes actuels en matière d'Histoire, de dates et de faits matériels...
DES FOUILLES EN SERBIE SOULÈVENT DE NOUVELLES QUESTIONS SUR LES PREMIERS HOMMES EN EUROPE - et sur les découvertes possibles en Bosnie proche...
Des recherches dans les grottes des gorges de Sicevo en Serbie pourraient apporter un nouvel éclairage sur ce qui est entrain de devenir un casse-tête de plus en plus complexes concernant l'ancienne présence humaine et la migration lors de l'Âge de Glace en Europe. Les gorges de Sicevo sont situées dans le plateau de Kunivica au sud de la Serbie. Comprenant un parc naturel, de nombreux touristes affluent pour la beauté du paysage, résultat de l'apparition et de l'interaction de phénomènes géologiques, géomorphologiques et hydrologiques.
Mais l'on y trouve aussi une série de grottes, dont au moins une qui a donné des preuves de présence humainependant les changements glaciaires lors de l'âge glaciaire de l'actuelle Europe.
La gorge s'est retrouvée au centre de l'attention du public lorsque, en 2008, des anthropologues avaient découvert une mandibule humaine partielle (mâchoire inférieure), avec trois dents, en fouillant une petite grotte (photo ci-dessous).
"Nous étions à la recherche d'hommes de Neandertal", explique le Dr Mirjana Roksandic, un paléoanthropologue membre de l'équipe et travaillant en collaboration avec l'Université de Winnepeg, "mais cela est beaucoup mieux." Ce qu'ils ont découvert était un spécimen fossile, certainement un homme qui, au moins en termes de morphologie, a précédé Neandertal et qui avait peut-être plus en commun, physiquement, avec l'Homo erectus. De nombreux scientifiques pensent qu'il est le précurseur de l'homme de Neandertal et d'Homo sapiens (l'homme moderne).
Les premières datations du fragment ont donné un âge entre 130.000 et 250.000 ans, mais une récente série de tests menés par le Dr Norbert Mercier à l'Université de Bordeaux a donné une date plus précise, et plus récente, de 113.000 année.
Pourtant, la datation place l'échantillon dans un laps de temps qui précède de loin l'avènement de l'homme moderne dans l'Europe actuelle. (Mais notons aussi que, d'après d'autres découvertes récentes, l'Homme moderne était déjà (né ? - aucune preuve réelle d'une "naissance" en Afrique en réalité, c'est juste le "plus probable"... on y a juste trouvé les plus anciens spécimens pour l'instant... jusqu'à ce qu'on en trouve de plus vieux un jour ailleurs ! - même la génétique n'est pas claire sur certains groupes d'ADN de l'homme moderne !) présent en Afrique depuis un bon moment aussi...) - (Notez que ces prévisions de 2015 semblent de plus en plus vraies en 2018 avec les récentes découvertes...).
Cela soulève également de nouvelles questions sur les mouvements des anciens hommes et leur subsistance dans une zone géographique que les chercheurs suggèrent comme était un havre du sud pour les hommes au début de la glaciation de l'ère glaciaire.
Selon Roksandic: "L'absence de traits de Neandertal dans un spécimen de cet âge est à l'encontre de l'hypothèse commune selon laquelle les Néandertaliens étaient le seul groupe d'hominidés en Europe durant cette période, bien que la nature fragmentaire de la mandibule empêche toute attribution définitive à une espèce particulière. Étant donné que la date est un "terminus ante quem" la mandibule pourrait être substantiellement plus âgée. Toutes les nouvelles découvertes doivent être extrêmement pertinentes car il y a un manque d'informations sur cette zone critique concernant le mouvement humain et animal dans et hors de l'Europe".
Les Balkans, qui comprend la gorge de Sicevo, seraient l'un des trois refuges pour les hommes du Sud et autres animaux au cours de l'avancement des glaciations en Europe dans l'ère glaciaire pléistocène.
La région des gorges de Sicevo est toutefois unique, en ce sens qu'elle a été la seule qui n'a jamais connu l'isolement géographique. Elle offre ainsi un immense potentiel dans le cadre d'importantes recherches sur la biogéographie des populations des anciens hommes mais aussi de la mégafaune au cours du Pléistocène, ou de la période paléolithique.
Cela inclue la recherche des routes migratoires que les premiers hommes ont emprunté lors de leur sortie d'Afrique. Lorsque la mégafaune s'est déplacée de l'Afrique vers l'Europe au début du Pléistocène, il s'agissait du corridor le plus probable pour leur mouvement. Logiquement, elle a été suivie par les hominidés chasseurs.
L'équipe de recherche envisage de revenir à nouveau explorer les grottes de Sicevo en 2012, et les fouilles seront menées par une école de terrain grâce à l'Université de Winnipeg pendant l'été.
Décidément, la Serbie et les Balkans n'ont pas fini de nous dévoiler tous leurs secrets :
Un site vieux de 7.000 ans et contenant les plus anciennes traces de fabrication du cuivre, a été découvert en Serbie.
Cela remet en cause la théorie de la propagation de la fonte du cuivre a partir d'une source unique. Elle a ainsi pu être inventé dans des parties distinctes de l'Asie et l'Europe à cette même époque (NDLR : l'invention a aussi pu être importée, ou encore il n'y avait qu'une grande civilisation mondiale à l'époque et qui communiquait très bien : il y a sûrement d'autres sites identiques ailleurs).
La découverte repousse le record connu de la fonte du cuivre d'environ 500 ans rapporte l'équipe archéologique dirigée par Miljana Radivojević et Thilo Rehrende l'University College London.
Les analyses chimiques et microscopiques du métal découvert précédemment sur le site Serbe Belovode ont permis d'identifier des morceaux de scories de cuivre, résidus d'un processus de chauffage intense utilisé pour séparer le cuivre des autres minerais. La matière première provenait des gisements de minerais de cuivre à proximité de la Serbie ou de la Bulgarie.
Une goutte de métal fondu trouvées dans une maison Belovode contient du cuivre pur, ajoutent les chercheurs.
"Notre découverte fournie les dates les plus anciennes pour la fonte du cuivre et indique l'existence de différents lieux, probablement indépendants, pour l'invention de la métallurgie," explique Rehren.
"Un grand nombre d'objets en cuivre ont été trouvés dans des sites du sud-est de l'Europe datant de plus de 6.000 ans," note-t-il.
Sa supposition remet en cause la théorie supposant que la fonte de cuivre s'est répandu en Europe depuis le Croissant Fertile, correspondant aujourd'hui au sud de l'Iran. Les archéologues ont daté des fonderie de cuivre au Moyen-Orient remontant à 6.500 ans.
Bien que Belovode apparaît désormais comme étant le plus vieux site de fonderie de cuivre au monde, ce statut ne durera probablement pas, remarque l'archéologue Benjamin Roberts du British Museum à Londres: "Il est probable que nous trouverons que la fusion du cuivre était au moins contemporain entre Belovode et le Croissant Fertile, une fois que les programmes de recherche seront en place sur des sites de fouilles,".
La fusion du cuivre pourrait avoir pour origine ce qui est maintenant la Turquie, commente l'archéologue Christopher Thornton de l'Université de Pennsylvanie à Philadelphie. Il y a 10.000 ans, les personnes qui y vivaient ont fabriqué des perles et autres ornements avec du minerai de cuivre, ils rendaient le minerai plus souple en le chauffant à basse température.
Roberts et Thornton s'accordent pour dire que la fabrication du cuivre a probablement été inventé en un seul endroit, soit en Turquie, soit au Moyen-Orient. Le groupe de Rehren est en train d'examiner de possibles scories de cuivre provenant de sites en Turquie et en Iran, vieux d'au moins 7.000 ans. Les datations au radiocarbone des ossements d'animaux exhumés à Belovode indiquent que le site a été occupé de -7350 à -6650 ans.
Cependant aucune chambre de fusion, telle qu'un cylindre en céramique allongé (découvert sur des sites de l'âge du cuivre dans le sud-ouest de l'Asie) n'a été trouvé à Belovode. Les habitants Vinca ont pu avoir creusé des fosses pour la fonte du cuivre pensent les scientifiques.
Parallèles avec la culture Cucuteni-Trypillian de Roumanie (5.500 Avant JC) et les mines de sel
" L'étude de l'économie de la culture Cucuteni-Trypillian a fourni des informations importantes sur l'histoire des débuts de l'Europe. La culture Cucuteni-Trypillian, qui existait dans les actuelles nations européennes du sud-est de la Moldavie, la Roumanie et l'Ukraineau cours de l'âge néolithique et l'âge du cuivre, d'environ 5.500 avant JC à 2.750 avant JC, a laissé derrière des milliers de ruines d'habitations contenant une foule d'artefacts archéologiques témoignant de leurs caractéristiques culturelles et technologiques. Tout au long de la plupart des 2.750 années de son existence, la culture Cucuteni-Trypillian a été assez stable et statique. Cependant, des changements ont eu lieu qui ont impliqué les conditions des bases économiques de la culture, du développement du commerce, de l'interaction avec d'autres cultures, et l'utilisation apparente de jetons d'échanges, une forme précoce de l'argent. Les Sociétés de la première période du mésolithique étaient composées de tribus de chasseurs-cueilleursqui n'avaient pas de stratification sociale. A l'inverse, les Sociétés ultérieures de l'âge du bronze avaient une stratification sociale notable, une spécialisation professionnelle développée, un Etat souverain, des classes sociales d'individus qui allaient de l'élite dirigeante ou des classes religieuses, à des guerriers à temps plein, et des riches marchands. Les Sociétés de l'âge du bronze ont également eu des individus à l'autre bout du spectre économique, qui étaient pauvres, esclaves, et affamés. Entre ces deux modèles économiques (les tribus de chasseurs-cueilleurs et les civilisations de l'âge du bronze), nous trouvons des sociétés ultérieures néolithiques et énéolithique telles que la culture Cucuteni-Trypillian, où les premières indications de la stratification sociale commencent à être trouvées. Cependant, ce serait une erreur de trop insister sur l'impact de la stratification sociale dans la culture Cucuteni-Trypillian, car c'était encore (même dans ses phases ultérieures) une société très égalitaire. La stratification sociale était juste l'un des nombreux aspects de ce qui est considéré comme une "société civilisée" entièrement établie (notons que la notion de "civilisé" implique donc historiquement la naissance de l'inégalité, de la famine, de la pauvreté et de l'esclavage !), qui a commencé avec l'âge du bronze. Il y avait, cependant, certaines ressources minérales rares qui, en raison des limitations dues à la distance et la prévalence, a fait se former le fondement rudimentaire d'un réseau de commerce qui, vers la fin de la culture allait commencer à devenir de plus en plus important pour la survie des membres de cette société. Le plus important de ces minérauxest le sel, qui est essentiel pour la vie humaine. En effet, les salines Cucuteni-Trypillian situées dans les marais saumâtres à Lunca, Neamţ, de la Roumanie pourraient très bien être les plus anciennes du monde. Il existe des preuves pour indiquer que la production de cette denrée précieuse ait directement contribué à la croissance rapide de la société. Cette salines était si productives qu'elles ont fourni les besoins de toute la région. Pour ce faire, le sel a dû être transporté, ce qui a marqué le début d'un réseau commercial qui s'est développé dans un système plus complexe au fil du temps. "
Cette recherche prend place dans un sujet très "chaud" enpréhistoire : la recherche des dates et conditions dans lesquelles les hommes anatomiquement modernes sont parvenus en Europe et les relations qu'ils ont pu y entretenir, ou pas, avec les derniers néandertaliens.
Mais un préhistorien de Toulouse, Nicolas Teyssandier, conteste cette nouvelle datation pour le moins extraordinaire car elle place Cro Magnon - le nom populaire de "l'homme anatomiquement moderne" des scientifiques - dans les îles britanniques à une date si ancienne... qu'elle serait la plus ancienne pour notre ancêtre direct pour toute l'Europe ! (YH : ce qui est faux déjà puisqu'on a trouvé 45 000 ans pour l'homme moderne en Italie, qui est bien en Europe ! : http://www.archeolog-home.com/pages/actualites-1/anthropologie/recherche-4/grotta-del-cavallo-italie.html) (et en fait, le premier homme moderne européen a bien été découvert... en Roumaniepour l'instant (détroné donc par les découvertes anglaises et italiennes ?Notez que l'endroit des découvertes ne prouve absolument rien, (question migrations, "naissance" ou "apparition", contrairement à ce que veulent faire croire beaucoup de scientifiques..., et la plus ancienne petite citéen Bulgariepour l'instant..., pas très loin de l'ex Yougoslavie (Serbie, Bosnie) donc ! De par ailleurs, on sait qu'à l'époque, les îles britanniques n'en étaient pas et étaient reliées au continent...)
Autre question :Pourquoi les Cro-Magnons (ou Hommes modernes, nés il y a environ 200.000 ans en Afrique (Sapiens archaïques ou pas ?), en sortant d'Afrique entre -60.000 et -50.000 ans, seraient-ils allés directement en Asie (Indonésie) puis Australieet pas en Europe aussi, alors que l'on sait que, malgré la glaciation, il a existé justement en Serbie, Bulgarie (donc Europe) des endroits "chauds" (relativement) et en tout cas dénués de glace et non coupés géographiquement... ? Il y a un certain manque de logique scientifique à cet égard assez flagrant... d'autant plus que les Lapons et autres Inuits nous ont bien appris que la glace n'a jamais été vraiment un obstacle pour l'Homme Moderne ...
MAJ : (...) " Le morceau d'os et les trois dents qui y restaient attachées ont été découverts dans une caverne préhistorique du sud de l'Angleterre en 1927.
Une soixantaine d'années plus tard, des scientifiques de l'Université d'Oxford dataient le fossile, l'estimant vieux d'environ 35.000 ans. Un âge respectable mais pas extraordinaire à l'aûne des connaissances sur le peuplement de l'Europe par nos ancêtres "Homo sapiens sapiens".
Des chercheurs se sont cependant mis à douter de la validité de cette datation après avoir découvert sur ce maxillaire supérieur des traces de colle, qui a servi à conserver l'os après sa découverte et aurait pu fausser l'analyse.
" Nous savions que nous allions devoir effectuer des tests supplémentaires pour obtenir une nouvelle datation ", explique Beth Shapiro, professeur à la Penn State University (USA) et co-auteur de l'étude publiée mercredi dans la revue Nature.
Mais l'échantillon d'os épargné par la colle était trop petit pour autoriser une nouvelle datation au carbone 14 !
Mme Shapiro et ses collègues ont donc décidé de prendre le problème à l'envers : dans le sol de la caverne, ils ont prélevé des ossements d'animaux situés au-dessus et en-dessous de la strate où le maxillaire humain avait été découvert.
Ils ont ensuite daté cet ossuaire de la faune préhistorique mêlant loups, cerfs, ours des cavernes et rhinocéros laineux, obtenant une fourchette comprise entre 50.000 et 26.000 ans. En utilisant des techniques de modélisation statistique pour situer le maxillaire dans cette chronologie, ils l'estiment désormais vieux de 41.000 à 44.000 ans." Nous pensons que ce morceau de maxillaire est la plus ancienne preuve directe que nous avons sur la présence des humains modernes dans le nord-ouest de l'Europe ", souligne Tom Higham, responsable de l'unité de datation par le radiocarbone de l'Université britannique d'Oxford :
Cette nouvelle rubrique qui devrait comporter plusieurs pages (qui seront regroupées par la suite et après leur publication) va recenser certaines petites publications ou nouvelles brèves du passé sur des découvertes annoncées discrètement par certains professionnels ou scientifiques. Cela vient évidemment en complément du déjà large travail de compilation de données lisibles sur ce site. Ces annonces sont en principes toutes référencées et réelles et elles concernent toutes des "anomalies" par rapport aux normes, dogmes ou "establishment" scientifiques ou historiques. Il y a rarement des illustrations ou photos et l'annonce est parfois très brève. On se rapproche en quelque sorte un peu du "Livre des Damnés" de CharlesFort, mais plus récent et c'est voulu car ces données existent, même si elles ne sont pas très connues et explorées elles-mêmes... Je n'ai pas trouvé d'ordre préférentiel pour l'instant, un classement par continent par exemple pourrait être fait par la suite. Vous allez comprendre très vite de quoi il s'agit, je met le texte original quand dispo et la traduction française en-dessous :
R.V. Gentry is well known for his studies of giant halos in minerals, particularly micas from Madagascar. Recently, intense debate seems to have determined that these Madagascar giant halos are not due to naturally occurring superheavy elements. But what did cause them? In this article, Gentry, et al present data for giant halos in Swedish biotite. No conclusion is given as to their possible origin, but it is noted that some of these giant halos have bleached circles around their centers. These circles seem related to the enigmatic dwarf halos known and unexplained for more than 50 years.
(Gentry, R.V., et al; "Implications on Unknown Radioactivity of Giant and Dwarf Haloes in Scandanavian Rocks," Nature, 274:457, 1978.)
Comment. The "halo" problem is not as trivial as it may seem because anomalous radioactivity, presumably with a very short half-life, should not be present in billion-year-old rocks such as the Madagascar micas. One implication: geological dating is all wrong!
Halos et radioactivité naturelle inconnue
Radiation damage haloes around zircon inclusions in pyroxene (160X magnification). Author's collection.
R.V. Gentry est bien connu pour ses études sur les halos géants dans les minéraux, en particulier les micas de Madagascar. Récemment, un débat intense semble avoir déterminé que ces halos géants de Madagascar ne sont pas dus à un événement naturel lié à des éléments super-lourds (uranium). Mais qu'est-ce qui a pu les causer ? Dans cet article, Gentry et autres présentent des données pour les halos géants dans la biotite suédoise. Aucune conclusion n'est donnée quant à leur origine possible, mais il est à noter que certains de ces halos géants ont blanchi leurs cercles autour de leurs centres. Ces cercles semblent liés aux halos nains énigmatiques connus et inexpliqués depuis plus de 50 ans.
(Gentry, RV, et al; "Implications on Unknown Radioactivity of Giant and Dwarf Haloes in Scandanavian Rocks," Nature, 274: 457, 1978.)
Commentaire : Le problème "halo" est moins trivial que cela puisse paraître, car une anomalie en radioactivité, sans doute avec une demi-vie très courte, ne devrait pas être présente dans des roches de milliards d'années comme les micas du Madagascar. Une implication : les datations géologiques sont toutes fausses !
Concentric haloes in biotite mica considered by Gentry to be caused by polonium isotope decay (Gentry, 1992)
Yves Herbo : Notons tout de même que Gentry était assez nettement du bord des "créationnistes" et que c'était aussi un scientifique physicien reconnu et publié... qui a conclu de sa vie d'étude des minéraux et de la radioactivité (ou plutôt des impuretés radioactives créant les halos dans les minéraux)... que la Terre était bien plus jeune que ce que les "autres" (géologues) disaient ! Une autre théorie assume que des guerres nucléaires se seraient produites il y a des milliers, voir des millions d'années, expliquant certaines choses, y compris une certaine évolution vers le gigantisme préhistorique...
Twenty-nine instances of the so-called "pecked cross" have been collected by the authors of the present article. Usually consisting of two concentric circles centered on orthogonal axes, this cross design is found carved on rocks and in the floors of ceremonial buildings throughout Mesoamerica. Such a motif would ordinarily not evoke much comment, but here the figure is formed from many small, evenly spaced depressions so arranged as to hint at larger meanings. For example, many pecked crosses have 260 depressions, suggesting a calendric interpretation (i.e., the 260-day Mesoamerican cycle). On some occasions the cross arms are astronomically oriented. In addition, the holes may have been used to hold pieces in ritual games similar to patolli. The pecked crosses are widespread and were apparently quite significant to the ancient Mesoamericans. Perhaps, the authors suggest, the figures had a composite astronomical, calendric, and ritual purpose. This would be consistent with the Mesoamerican cosmological belief that everything is interlinked and that the works of man must be, too.
(Aveni, Anthony F., et al; "The Pecked Cross Symbol in Ancient Mesoamerica," Science, 202:267, 1978.)
La Croix piquetées Symbole de l'Amérique ancienne :
Questions / Réponses
Aucune question. Soyez le premier à poser une question.
Commentaires
1
gérard
Le 13/01/2020
Billy Meier a donné une partie de la solution dans le contact 215 :
http://www.futureofmankind.co.uk/Billy_Meier/Contact_Report_215
Billy
Aha. And since we’re already talking about down there: what was up with Sodom and Gomorrah; what actually happened there – how were these two cities destroyed?
Quetzal
117. Several factors are to be mentioned:
118. On the one hand, a meteorite fell to the Earth and exploded high over the area of the two cities, which would now actually be designated as larger villages.
119. This led to devastating destructions of both cities, triggering a massive earthquake, by which the earth was torn open – like in Petra – and by underground volcanic activity, small and larger chunks of sulfur were flung high and across the country, which also naturally caused much disaster, and by this – as also by the exploding meteorite – many people were killed.
120. The remaining part of the total destruction was caused by the megalomaniac and crazy God of the Hebrews, an extraterrestrial who had his headquarters deep under the pyramid of Giza.
121. His punishment for the disobedience of the population of Sodom and Gomorrah against his commands was that he let two small atom bombs ignite over the two cities, which finally leveled everything to the ground, killing all humans and animals.
yveshLe 14/01/2020
Voilà la traduction de votre texte pour les francophones : " Aha. Et puisque nous parlons déjà là-bas: ce qui se passait avec Sodome et Gomorrhe; que s'est-il réellement passé - comment ces deux villes ont-elles été détruites? Quetzal 117. Plusieurs facteurs doivent être mentionnés: 118. D'une part, une météorite est tombée sur la Terre et a explosé au-dessus de la zone des deux villes, qui seraient désormais désignées comme de plus grands villages. 119. Cela a conduit à des destructions dévastatrices des deux villes, déclenchant un tremblement de terre massif, par lequel la terre a été déchirée - comme à Pétra - et par l'activité volcanique souterraine, de petits et plus gros morceaux de soufre ont été projetés haut et à travers le pays, ce qui a également naturellement causé beaucoup de désastres, et par cela - comme aussi par l'explosion de météorite - de nombreuses personnes ont été tuées. 120. La partie restante de la destruction totale a été causée par le dieu mégalomane et fou des Hébreux, un extraterrestre qui avait son quartier général au fond de la pyramide de Gizeh. 121. Sa punition pour la désobéissance de la population de Sodome et de Gomorrhe contre ses ordres était qu'il a laissé deux petites bombes atomiques s'enflammer au-dessus des deux villes, qui ont finalement tout nivelé au sol, tuant tous les humains et les animaux."
Je connais l'histoire du contacté Billy Meier, mais, en tant qu'auteur de SF, je me dois de ne pas perdre de vue que les visions ou perceptions, prospections des futurs possibles (et qui se réalisent dans nombre de cas) et des passés possibles peuvent aussi ou non ouvrir des fenêtres vers le futur d'autres Terres parallèles par exemple (théorie scientifique reconnue)... donc certaines de perceptions (y compris de contactés), ne concernent pas obligatoirement notre monde à nous...
2
Cleeem
Le 17/03/2019
Bonjour ! Merci pour cet article :-) ^^
Ce qui est arrivé à ces villes est indiqué dans le livre :
Témoignage d’une rencontre avec des extraterrestres
Auteur : Roseline Pallascio
Dans le même genre, il est arrivé la même chose dans la zone de Gobi devenue un désert, indiqué dans le livre :
Récit d'un voyageur de l'Astral
Auteur : Daniel MEUROIS
Dans les 2 cas, les auteurs parlent de rayons de vaisseaux extraterrestres qui viennent nettoyer une zone géographique.