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Suivi archéologique-2012-2

yvesh Par Le 27/05/2015 0

Dans Archéologie

Suivi archéologique-2012-2 - Rappel 05-2015

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Photo de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH), montrant l'une des 23 pierres tombales préhispaniques. Des serpents, des captifs, des ornements et des guerriers y sont gravés...

IMPORTANTE DÉCOUVERTE AU TEMPLE AZTÈQUE DE MEXICO - 18-02-2012

Un total de 23 plaques de pierres précolombiennes datant d'environ 550 ans ont été découvertes par des archéologues devant le Grand Temple de Tenochtitlan au centre-ville de Mexico. Des sculptures illustrant des mythes aztèques comme la naissance du dieu de la guerre Huitzilopochtli y sont reconnaissables.

l'INAH a déclaré dans un communiqué que les sculptures sont faites sur des dalles en tezontle (roche volcanique); elles rapportent les origines mythologiques de l'ancienne culture Mexica ( ou Aztèque) à travers des représentations de serpents, de captifs, d'ornements, de guerriers et autres figures.

Ces restes précolombiens ont une grande valeur archéologique, car c'est la première fois que de telles pièces sont trouvées dans les lieux sacrés de Tenochtitlan et qu'elles peuvent être lues, précise l'archéologue Raul Barrera, "comme un document iconographique racontant certains mythes de cette ancienne civilisation".

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La naissance de Huitzilopochtli.

Le Grand Temple était le centre le plus important de la vie religieuse des Mexicas. Construit dans ce qui est aujourd'hui la grande place de la capitale mexicaine, connue sous le nom de Zocalo.

Les sculptures de pierre se concentrent sur les mythes de la naissance de Huitzilopochtli et le début de la guerre sainte.
Elles ont été placées face à ce qui était le centre du culte de Huitzilopochtli, ce qui signifie que, comme le dallage d'andésite rose et les dalles de basalte, elles remontent à la quatrième étape de la construction du Grand Temple (1440-1469).

D'après le mythe de la naissance de Huitzilopochtli, la déesse de la terre et de la fécondité, Coatlicue, a été fécondée par une "plume" qui est entrée dans son ventre alors qu'elle balayait.
Mais sa grossesse a irrité ses 400 enfants-étoiles, qui, poussés par la déesse Coyolxauhqui, décidèrent d'aller jusqu'à la montagne Coatepec où vivait Coatlicue pour la tuer.

C'est ce qu'ils firent, mais Huitzilopochtli sortit du ventre de sa mère en armes et tua ses frères et sœurs étoiles. Il coupa la tête de sa sœur Coyolxauhqui et la lança dans le ciel, où elle se transforma, donnant la Lune.

YH : nous avons encore ici un mythe lié aux étoiles, la Lune et l'espace. Par certains aspects, on pourrait le rapprocher des mythes asiatiques et Hindoux (les Aztèques ayant à priori de lointains ancêtres asiatiques) liés à la venue de dieux du ciel commençant par éduquer les humains et les soigner avant de se fâcher entre eux et de s'entre-tuer : on est aussi toujours dans la théorie d'un vaisseau spatial ayant échoué sur Terre il y a des millénaires : ses survivants devenant les "dieux" des mythes...

L'Archéologue Lorena Vazquez Vallin, pour sa part, rapporte que l'une des autres images gravées sur les dalles de pierre représente un dard avec de la fumée sur les côtés, devant laquelle une pointe de flèche en obsidienne a été trouvée.

Une autre montre un guerrier-étoile portant son chimalli (bouclier) dans une main et dans l'autre une arme de tir avec un set de fléches, la même que celle utilisée par Huitzilopochtli pour la conquête de Coyolxauhqui.

Une dalle de pierre sculptée représente aussi un personnage captif à genoux, les mains attachées derrière le dos. Une larme tombe de ses yeux et il pourrait parler, rapporte Vazquez Vallin.

 
decouverte-templo-mayor-mexico1.jpgVue de quelques unes des pierres sculptées.


 Sources Latino Foxnews: "Big Find Made at Aztec Temple in Mexico.", traduction Les Découvertes Archéologiques.

 

DÉCOUVERTE DES FONDATIONS D'UNE GRANDE FORTERESSE À ASHDOD - 14-02-2012

L'Israel Antiquities Authority a rapporté qu'une équipe a découvert des restes de murs massifs de plus de 1m de large datant de la fin du VIIIe siècle et début du VIIe siècle avant notre ère.

Le Dr. Dmitri Egorov de l'Autorité des Antiquités d'Israël pense que ces murs ont entouré la base d'un grand bâtiment lors de la période du Premier Temple.

La découverte de cette forteresse confirme l'existence d'une vie active sur la colline de Jonas au cours de la période du Premier Temple, et elle rejoint d'autres découvertes qui ont eu lieu près du site dans les années 1960. Au cours de fouilles dirigées par Magen Broshi, du Département des Antiquités, qui avaient été réalisées avant la construction du phare d'Ashdod, des vestiges muraux similaires avaient été trouvés et dataient de la période du Premier Temple et de la période perse.

 vestiges-colline-de-jonas-israel.jpgDes vestiges de murs massifs sur la Colline de Jonas (Sa'ar Ganor / Israel Antiquities Authority)

En outre, les archéologues ont découvert un ostracon araméen portant l'inscription "בעלצד תקלן דשנא" (une traduction contemporaine: Ba'altzad / Ba'altzar - un prénom, Taklan shekels, et Dashna - un cadeau). Cela signifierait que la personne nommée Ba'altzad ou Ba'altzar a donné une somme d'argent en cadeau (à un lieu saint).

Givat Yonah, qui s'élève à 50 m au dessus du niveau de la mer, est la plus haute colline d'Ashdod, d'où l'on peut apercevoir la mer, Tel-Mor (située dans l'estuaire de Nahal Lachish qui était probablement un ancien point d'ancrage) et Tel Ashdod ", a expliqué Sa'ar Ganor, l'archéologue du district d'Ashkelon de l'Autorité des Antiquités d'Israël.

En raison de son emplacement stratégique, il n'est pas surprenant d'y trouver les restes d'une forteresse qui dominait la région au cours de la période du Premier Temple.

Il y a deux possibilités concernant les personnes qui ont habité la forteresse à l'époque : soit elle était gérée par les Assyriens qui contrôlaient la région pendant l'Age du Fer; soit Josias, le roi de Juda, occupait le fort à l'époque. Il avait conquis le territoire des Assyriens et contrôlé Ashdod Yam au septième siècle avant JC

SourceSCI news: "First Temple Period Archaeological Discovery on the Hill of Jonah", traduction Les Découvertes Archéologiques.

 

L'ORIGINE D'UN ANCIEN OUTIL DE JADE DÉCONCERTE LES SCIENTIFIQUES - 09-02-2012

 

outils-de-jade.jpg

La découverte d'un outil vieux de 3.300 ans a conduit les chercheurs à la redécouverte d'un manuscrit «perdu» du 20e siècle et d'un morceau de terre " géochimiquement extraordinaire "...

Découvert sur l'île d'Emirau dans l'archipel Bismark (un groupe d'îles au large de la côte de la Nouvelle-Guinée), l'outil de pierre long de 5 centimètres a probablement été utilisé pour sculpter, ou creuser, le bois.

Il semble être tombé d'une maison sur pilotis, dans un enchevêtrement de récif corallien pour finalement être recouvert par des sables mouvants.

L'objet de jade pourrait avoir été conçu par le mystérieux peuple Lapita, apparu dans le Pacifique il y a environ 3.300 ans. Il s'est ensuite propagé à travers le Pacifique jusqu'à Samoa en deux cents ans; à partir de là s'est formée la population ancestrale des Polynésiens.

Des outils de jade et des haches ont déjà été trouvés dans ces régions, mais ce qui est intéressant avec ​l'objet en question est que le type de jade dont il est fait semble provenir d'une région éloignée. Peut-être que les Lapita l'auraient rapporté de l'endroit non connu d'où ils provenaient.

 
lapita2.jpgCarte de répartition des sites Lapita

 
Les deux types de jade.

"Jade" est un terme général pour deux types de roches dures : la jadéite et la néphrite. Les deux types de pierres sont de couleur verdâtre, mais la néphrite est légèrement plus douce. Quant à la jadéite, elle est plus rare, la plupart du temps on la retrouve dans les cultures de l'Amérique centrale et au Mexique avant l'arrivée des Européens.

"Dans le Pacifique, la jadéite aussi ancienne que cet artéfact n'est connue que du Japon et est utilisée en Corée," explique  le chercheur George Harlow, de l'American Museum of Natural History à New York, " elle n'a jamais été mentionnée dans les données archéologiques de la Nouvelle-Guinée. "

Des chercheurs de l'American Museum of Natural History ont étudié l'objet aux rayons-X à micro-diffraction, afin de trouver sa structure atomique, et ensuite, les minéraux dans la roche.
La composition minérale d'une roche varie en fonction de la nature des produits chimiques présents dans le sol lorsqu'elle se forme. Les signatures sont donc spécifiques et les chercheurs peuvent parfois identifier l'origine de ces roches.


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Culture Lapita (entre 1350 et 750 avant Jésus Christ-Pacifique)

L'examen de la pierre

Lorsque nous avons regardé cet artéfact, il était très clair qu'il n'y avait pas grand-chose à apprendre de plus sur cette jadéite que tout le monde ne savait déjà, " a dit Harlow.

Cette jadéite est différente des jadéites trouvées au Japon et en Corée à l'époque. Il lui manque certains éléments et en contient d'autres en quantités plus importantes; la pierre provient donc d'une autre source géologique, mais les chercheurs ne savent pas d'où. La seule correspondance chimique que les chercheurs connaissaient était un site en Basse Californie du Sud, au Mexique.

Cependant, les chercheurs ne pensent pas qu'il soit possible que des gens du néolithique aient pu traverser le Pacifique il y a des milliers d'années; pourtant, ils ne pouvaient trouver d'autres explications... Jusqu'à ce qu'ils tombent sur un manuscrit allemand inédit du 20e siècle.

L'auteur du manuscrit, C.E.A. Wichmann, avait recueilli quelques curieuses pierres en Indonésie en 1903, à environ 1000 kilomètres de l'endroit où l'outil de jade a été découvert. Et, il s'est avéré que les propriétés chimiques qu'il y a noté et ramassés sont très semblables à celle de l'artéfact. (" in northeast Papua, Indonesia, from which samples of ‘‘chloromelanite’’ (actually jadeitite) were collected by C.E.A. Wichmann in 1903 near Humboldt Bay along with stone adzes fashioned from the same material. "
A jade gouge from Emirau island, Papua-New Guinea (Early Lapita context: 3300 BP): A unique jadeitite - ResearchGate. Available from: http://www.researchgate.net/publication/233398009_A_jade_gouge_from_Emirau_island_Papua-New_Guinea_%28Early_Lapita_context_3300_BP%29_A_unique_jadeitite [accessed May 27, 2015].

Les chercheurs étudient actuellement ces échantillons pour voir si les techniques modernes peuvent prouver que l'outil est venu d'Indonésie :

Lapita theorie1

MAJ 05-2015 : L'auteur George Harlow n'a rien publié à ce sujet de précis depuis 2012, mais il a publié plusieurs articles sur des études de jades d'artefacts situés dans les Caraïbes, notamment des artefacts trouvés sur les pente d'un volcan de l'île Saint-Eustache, et d'autres artefacts liés, qui auraient été utilisées par plusieurs cultures locales des Grandes Caraïbes et d'Amérique Latine, vers 200 après JC et pendant plusieurs siècles, prouvant de forts liens et échanges entre toutes les cultures locales... "  The comparison of these artifact data with those of jadeitites from the four potential known source regions of Caribbean jade, i.e., Guatemala (North and South Motagua Fault mélanges), Cuba (Sierra del Convento mélange) and Dominican Republic (Río San Juan complex) allows us to conclude that both the North and South Motagua Valley mélanges are the most likely sources for artifact groups 2 and 3, and perhaps also for group 1. This identification supports earlier hypotheses on the existence of pan-regional exchange networks, tying the northern Antilles with the Isthmo-Colombian region (Colombia, Panama and Costa Rica) during the Ceramic Age of the Caribbean.
 

Pre-Columbian jadeitite artifacts from the Golden Rock Site, St. Eustatius, Lesser Antilles, with special reference to jadeitite artifacts from Elliot’s, Antigua: Implications for potential source regions and long-distance exchange networks in the Greater Caribbean " - ResearchGate. Available from: http://www.researchgate.net/publication/236893492_Pre-Columbian_jadeitite_artifacts_from_the_Golden_Rock_Site_St._Eustatius_Lesser_Antilles_with_special_reference_to_jadeitite_artifacts_from_Elliots_Antigua_Implications_for_potential_source_regions_and_long-distance_exchange_networks_in_the_Greater_Caribbean [accessed May 27, 2015].

" La comparaison de ces données venant des artefacts avec ceux de jadéitites des quatre régions de sources connues potentielles de jade des Caraïbes, à savoir, le Guatemala (les mélanges du Nord et Motagua Fault Sud), Cuba (mélange de la Sierra del Convento) et la République Dominicaine (Río San Juan complexe) nous permet de conclure que les Mélanges à la fois du Nord et du Sud de Motagua Valley (Guatemala) sont les sources les plus probables pour les groupes d'artefacts 2 et 3, et peut-être aussi pour le groupe 1. Cette identification soutient les hypothèses antérieures sur l'existence de réseaux d'échange pan-régionales, liant les Antilles du Nord avec la région Isthmo-colombienne (Colombie, le Panama et le Costa Rica) au cours de l'âge de la Céramique des Caraïbes.
 

Les artefacts précolombiens en jadéitite du site du Rocher d'Or, de Saint-Eustache, des Petites Antilles, avec une référence particulière aux artefacts en jadéitite de Elliot, Antigua: les implications pour les régions des source et des réseaux potentiels d'échanges sur de longues distances dans la Grande Caraïbe ". YH : une forte navigation donc probable dès cette époque... Je rappelle aussi par contre que les Olmèques, considérés comme le premier peuple arrivé en Amérique Centrale et Amérique Latine, est parti des côtes est mexicaines, face aux Antilles et à l'Atlantique, pour se répandre dans le Mexique et ailleurs, et non-pas des côtes du Pacifique ou de Basse-Californie comme l'ont dit faussement certains...

La source de la jadéite, si elle est trouvée, serait « quelque chose d'extraordinaire sur un plan géochimique », écrivent les auteurs dans le document, qui sera publié dans un prochain numéro de l'European Journal of Mineralogy. (YH : le lieu d'Indonésie serait identifié comme étant l'origine probable du peuple Lapita (ou tout au moins très proche).

Source : Live Science: "Origin of Ancient Jade Tool Baffles Scientists", traduction Les Découvertes Archéologiques.

MAJ 05-2015 : Depuis 2012, d'autres découvertes dans le sud-est asiatique mais aussi sur les îles d'Indonésie, ont prouvé l'extrême ancienneté des connaissances de la navigation des peuples issus de ces régions. Le peuple Lapita est très probablement parti des côtes (en parties submergées depuis par la montée des eaux) des Laos, Viet-Nam, Cambodge actuels, Taïwan est aussi citée dans les théories, mais aussi d'Indonésie qui constituait probablement une étape importante vers le Pacifique (et aussi l'Australie et les îles plus à l'est encore, voir l'Amérique, car quand on peut pêcher en haute mer il y a 42.000 ans, on peut faire le tour du monde en bateau dans les quelques millénaires suivant en toute logique...)

 

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Carthage : 481 cartons de pièces archéologiques retrouvés chez un ressortissant étranger - 17-02-2012

Une quantité de pièces archéologiques digne d'un "musée" rangée dans 481 cartons, ont été retrouvées ce vendredi 17 février 2012 chez un ressortissant étranger à Carthage-Salambo (banlieue Nord de Tunis) suite à une perquisition effectuée à son domicile.

Des informations parvenues au conservatoire du site archéologique de Carthage ont été transmises à la brigade de la police judiciaire de Carthage, qui a décidé de lancer une enquête sur la provenance des objets archéologiques accumulés chez l'étranger, qui effectue des travaux chez lui afin de transformer son domicile en hôtel de charme...

Source et audio : ShemSFM

Yves Herbo, Sciences, Faits, Histoires, 02-2012, MAJ 05-2015

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