Les découvreurs ne semblent pas vouloir faire référence à la mystérieuse culture de Tartessos, pourtant bien connue en Andalousie, car ce dessin d'enceintes en forme de cercles concentriques n'est pas sans rappeler non plus les correspondances avec la description de la ville D'Atlantis, capitale de l'Atlantide de Platon... mais aussi plusieurs gravures du même type déjà découvertes tout autour de ce que les archéologues supposent être le lieu où se trouvait la civilisation méconnue de Tartessos, c'est à dire le long du fleuve Guadalquivir et de son delta, avec comme principaux points les actuelles villes de Séville, Huelva et Cadix. Je parlerai plus bas de Tartessos, qui reste l'une des plus mystérieuses civilisations de notre planète, pourtant située ici à deux pas, en Espagne...
Ce sont des archéologues allemands de la "Tübingen recherche collaborative centre RessourcenKulturen" qui ont découvert ces fondations d'enceintes, dans le sud de l'Espagne et qu'ils ont daté de la "période campaniforme" de 2.600 à 2.200 avant J.C. D'après eux, le complexe d'anneaux concentriques peut avoir été utilisé pour la tenue de rites, mais c'est bien le premier à être découvert dans le sud de l'Europe.
Copper Age pottery sherds. Images: SFB 1070 RessourcenKulturen, Javier Escudero Carrillo and Elisabet Conlin
Dans une étude sur le terrain, les chercheurs ont réuni des informations sur la façon dont les habitants du sud de l'Espagne traitait avec les ressources de leur région au cours de l'âge du cuivre et quels effets ont eu sur la société les relations commerciales et la migration dans la région. Les archéologues ont découvert que l'on sait depuis le milieu du XIXe siècle que Valencina de la Concepción, aujourd'hui en dehors de Séville, a été au cœur d'un important site de l'âge du cuivre. En 1860, le Dolmen de la Pastora - une longue tombe mégalithique - a été identifié; il a été décrit par les archéologues en 1868 et a été considéré comme la grande découverte de la région sur l'âge du cuivre ou du Chalcolithique, qui a précédé l'âge du bronze.
Copper Age pottery sherds. Images: SFB 1070 RessourcenKulturen, Javier Escudero Carrillo and Elisabet Conlin
Le site proche de Valencina a été soutenu par l'agriculture et l'élevage sur la plaine côtière fertile. C'est le plus important site de l'âge de cuivre connu en Espagne - de plus de 400 hectares. Les mobiliers de tombes trouvés sur le site nous apprennent que les gens de Valencina ont négocié avec des cultures lointaines lors de l'âge du cuivre : les articles comprennent des marchandises exotiques de luxe tels que des défenses d'éléphants d'Afrique et du Moyen-Orient, et des perles d'ambre d'Europe du Nord (Scandinavie).
En retour, il est probable qu'ils négociaient le minerai de cuivre tiré des montagnes derrière Valencina. On ne sait pas dans quelle mesure la ville échangeait avec des zones plus à l'intérieur et exactement jusqu'où les routes commerciales et les migrations sont allées. Les archéologues du Tübingen dirigés par le Professeur Martin Bartelheim ont l'intention de mener des travaux sur le terrain, qui fera la lumière sur ces questions peu étudiées.
Les archéologues ont découvert les fondations de l'enceinte à quelque 50 kilomètres à l'est de Valencina. En étudiant le terrain en Août 2015, ils ont trouvé les travaux de fondations circulaires renfermant environ six hectares. Des escavations sur le site ont donné des os, des tessons et des bijoux; une datation au radiocarbone et une analyse comparative a confirmé que le site a été utilisé au cours de la Culture campaniforme (2.600 à 2.200 avant notre ère). The "Bell Beaker Culture" est nommée d'après la forme caractéristique des poteries qu'elle produisait.
l'étrange structure surnommée La Loma del Real Tesoro II - Credit: SFB 1070 RessourcenKulturen, Javier Escudero Carrillo and Helmut Becker
Les raisons pour lesquelles le site a été utilisé est encore un mystère. Il se compose de plusieurs fondations circulaires avec comme des ouvertures d'entrées à intervalles réguliers. Au centre se trouvait un trou circulaire profond de quelques 19 mètres de large. Dans cet endroit, les archéologues ont trouvé de grandes briques d'argile avec des traces de brûlures sur ce qui pourrait avoir servi un but rituel (sacrifices ?). Mais ils n'ont pas trouvé de restes humains ou des indications de peuplement continu après l'âge du cuivre - suggérant que le site a été utilisé intensivement pendant une période relativement courte.
Burn marks on a large clay brick found at the botton of the circular enclosure – a cult site? Image: SFB 1070 RessourcenKulturen, Javier Escudero Carrillo and Elisabet Conlin
Les chercheurs pensent que cette enceinte circulaire, assez inhabituelle pour la région, aurait pu être utilisée à des fins religieuses. Un candidat au doctorat dans le groupe CultureResources, Javier Escudero Carrillo, dit " la structure est très inhabituelle pour l'Espagne, d'autres travaux de terrassement circulaires comme celui-ci ne se trouvent qu'au nord des Alpes, mais la plupart sont plus de mille ans plus âgés que ce site. Le sol pierreux ici n'est pas bon pour l'agriculture, mais le site est stratégiquement situé à proximité d'un ancien fort sur la rivière Guadalquivir, près des montagnes de la Sierra Morena au minerai riche, où le cuivre et d'autres minéraux précieux ont été exploités. Il y a aussi des traces d'un lien du site avec la plaine fertile de Carmona, de sorte que nous pouvons supposer qu'il a été utilisé par beaucoup de passages, cela correspond bien à l'interprétation d'un site utilisé à des fins religieuses ".
D'autres études vont chercher à découvrir comment le site s'est infiltré dans l'infrastructure de l'Age de cuivre de la région. Des outils de pierre tels que des pierres de broyage et des têtes de hache trouvées sur le site seront analysées pour découvrir de quelle distance le matériel est venu et comment les outils ont été usinés. De plus amples informations seront recueillies à partir des analyses de sédiments et de pollen, ainsi que les analyses isotopiques des échantillons d'os d'animaux, qui donneront des indices sur le régime alimentaire et le mode de vie des habitants du site il y a plus de quatre mille ans.
Très belle et étonnante découverte, inédite en Espagne et même dans toute la partie sud de l'Europe d'après ces archéologues... mais le dessin en soi, composé de trois anneaux concentriques, surtout dans cette région particulière de l'Andalousie, nous ramène en droite ligne vers d'autres dessins similaires, déjà trouvés dans la région ! Ces scientifiques ont-ils trouvé l'origine en grandeur nature de ces petits gravures (désignées selon certains archéologues comme le dessin des boucliers du peuple de Tartessos, par d'autres comme l'emblème et aussi la configuration des canaux entourant Atlantis selon Platon !) découvertes sur des monuments antiques ? S'agit-il des restes d'un temple datant de la première époque de Tartessos (dont on ignore tout, y compris le ou les cultes), avant l'arrivée des Phéniciens et de leurs Dieux (qui ont été aussi vénérés après par les locaux) ? Ou s'agit-il d'un lieu de culte provisoire et non local, aménagé pour de riches visiteurs venant acheter ou échanger le cuivre (puis le bronze plus tard) ? Ou s'agit-il d'un lieu aménagé en souvenir de l'Atlantide, dont descendrait (ou en serait une ancienne colonie) la civilisation de Tartessos qui, il faut ici le rappeler, est la toute première civilisation évoluée de l'Europe occidentale d'après les anciens Grecs eux-mêmes...
Mais que sait-on de la civilisation de Tartessos au juste ?
On ne connaît pas l'origine de Tartessos. Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils prospéraient déjà au 11ème siècle avant JC au minimum et étaient considérés comme les riches exploitants des mines de cuivre et d'argent situées dans le sud de l'Espagne (et qui ont ensuite fait le bonheur de l'Empire Romain, après une période Phénicienne puis Carthaginoise). On sait même qu'après l'invention de la monnaie et l'avènement du bronze, ils sont allés chercher de l'étain jusqu'aux îles britanniques (Iles Sorlingues faisant relai), tout en utilisant l'autre technique de lavage de sables pour fabriquer le bronze. Et ce sont plusieurs anciens Grecs qui nous le disent. Aristote écrit que Tartessos était une rivière provenant directement des pyrénées (ce qui est faux) et se jetant juste derrière les colonnes d'Hercule.
Strabon, le célèbre géographe et historien grec (–58/ +25), citant lui-même le poète lyrique grec Stesichoros d'Himera et Pytheas, rapporte que 2.600 ans avant son époque, des navigateurs allèrent au-delà des colonnes d'Hercule et rentrèrent en rapport avec les habitants de Tartessos. Ces navigateurs avaient indiqué, affirme-t-il, que les gens de Tartessos leur avaient dit avoir des souvenirs écrits de leur histoire qui remontaient à 7.000 ans avant cette époque. Le cumul des dates donne 9.600 ans, et étant donné l'époque à laquelle vivait Strabon, la date de - 9 600 peut être avancée pour les origines de l'histoire de ce mystérieux peuple de Tartessos. De même les fragments d'Anakréon et Hékataios citent Tartessos comme étant au sud ibérien. Strabon, "Géographie", Livre III, 2.14 : « Je soutiens que de ces lieux ils avaient donné nouvelle aux Phéniciens : en fait ceux-ci occupaient depuis avant Homère les meilleures régions d'Ibérie et de Lybie et continuèrent à être les maîtres de ces lieux jusqu'à ce que les Romains en cassent la domination. Même ceci est la preuves de la richesse de l'Iberie : les historiens disent que les Carthaginois qui conquirent à la tête de leurs bateaux la région par la force, trouvèrent que les habitants de la Turdetania (les descendants des Tartessiens en fait, romanisés) employaient des vaisselles et des pithoi (jarres alimentaires) d'argent. On peut donc comprendre que les hommes de cette zone, particulièrement les chefs, soient célèbres parce que devenus vieux grâce au bien-être exceptionnel dans lequel ils vivaient (...) Certains appellent l'actuelle Carteia, "Tartessos". »
« Dans son "commentaire sur l’Énéide", Servius nous apprend que Géryon fut roi de Tartessos (Ad, Aen., VII, 662)… L’archéologue allemand Adolph Schulten qui (crut) y reconnaître la capitale de l’Atlantide a établi qu’elle fut fondée au plus tard vers le XIIe siècle Avant JC par des navigateurs étrusques. Cette origine explique du reste pourquoi Géryon avait trois têtes et trois corps : Virgile appelle en effet les Étrusques populus triplex en raison de leur organisation confédérale… » (Gérard de Sède, Le trésor Cathare, 1966).
Les Tartessiens auraient eu une monarchie et des lois écrites sur des tables de bronze, depuis des temps immémoriaux puisqu'Hérodote parle de 6000 ans avant lui (The History, i. 163 ; iv.152.). Habis en fut le roi civilisateur et fondateur, fils de Gargoris, ami des Grecs et protecteur des Phocéens, fondateur d’une dynastie qui se termine avec Arganthonios, du 7e au 6e siècles av. J.-C., et dont le territoire s’étend tout le long du cours du Guadalquivir. La légende de ce dernier rappelle celle de Géryon, pasteur de taureaux, mort par la volonté d'Héraclès. Il y figure comme inventeur de l'agriculture, celui qui attela les bœufs à la charrue, et organisa la société en établissant la domination d'une aristocratie...
Habis portant le trésor d'El Carambolo (reconstitution imaginaire car certains considèrent ce trésor comme étant Phénicien et non Tartessien)
Le mythe d'Hercule nous informe que le géant à trois corps Geryon reignait sur l'île d'Erytheia, "l'île du coucher de soleil" qui serait située loin à l'extrême ouest, proche des Hesperides. Il y fut tué par Hercule qui lui vola ses boeufs. Son petit-fils Norax aurait alors émigré en Sardaigne où il fonda la ville de… Nora.
Dans son extrait de "l'histoire de Pompeius Trogus", Justinus nous parle au IIIe siècle de deux rois de Tartessos baignés de légendes : Gorgoris qui enseignait l'apiculture au peuple pendant que l'habile Habisleur apprenait l'agriculture et l'élevage. Habis avait été "exposé" comme nouveau-né, ce pourquoi il fut élevé par une biche... Une histoire typique de la naissance des Cités. Habis y établit les lois, interdit à la noblesse un quelconque travail et divisa le peuple en sept catégories (artisants ?). Cela rappelle beaucoup légendes d'acculturation dans d'autres fondations de Cités...
En outre, le poète romain Rufius Festus Avienus (4e siècle Avant JC) avec son ouvrage "Ora maritima" repris d'un texte grec fragmentaire du VIe siècle Avant JC, décrit la côte de Massalia (Marseille). Cette description est l'une des sources les plus importantes de cette époque pour la connaissance de la côte ibérique du sud sur laquelle les Grecs avaient fondé le comptoir Mainake (aujourd'hui Torre del Mar à Malaga). Le nom Tartessos était valable pour une ville, un empire ou une rivière.
Egalement au 4ème siècle avant JC, l'historien Ephorus de Cyme décrit qu'il a existé " un très prospère comptoir commercial appelé Tartessos, avec beaucoup d'étain charrié par la rivière, autant que de l'or et du cuivre des terres Celtes "...
Lorsque le voyageur Pausanias le Périégète visita la Grèce au 2e siècle, il vit deux chambres dans le sanctuaire d'Olympie, que les gens d’Élis affirmèrent réalisées avec le bronze de Tartessos : « Ils disent que Tartessos est un fleuve en terre ibérique qui se jette dans la mer par deux bouches et qu’entre ces deux bouches se trouve une ville du même nom. Le fleuve, qui est le plus grand d’Ibérie, et connaît la marée, est appelé plus récemment Baetis (par les Romains), et que d’aucuns pensent que Tartessos fut l’ancien nom de Carpia, une ville des Ibères ». En fait, il cite Pline, qui se trompe en pensant que la ville de Carteia est en fait Tartessos (c'est bien El Rocadillo) et Appien d'Alexandrie, qui se trompe aussi en pensant que Karpessos (Carpia) est le nouveau nom de Tartessos...
Que dit l'Archéologie ? Tout d'abord, on sait qu'une civilisation mégalithique a occupé une grande partie du territoire ibérique, y compris l'actuel Portugal. De plus, autre coïncidence, cette civilisation mégalithique avait de fortes connaissances astronomiques et telluriques... et des études montrent que leur intérêt se portait aussi sur le taureau (via la constellation du Taureau)... comme Tartessos. Les datations seraient en rapport avec les assertions d'Hérodote et autres disant que la civilisation de Tartessos est la plus ancienne connue en Europe, ainsi que sa langue et même son système d'écriture assez unique : on parle ici de 12.000 à 5.000 ans avant JC... L'arme de cuivre d'"Otzi" (le corps daté de 7000 ans découvert congelé dans les Alpes) pourrait donc parfaitement être... de Tartessos... probable principale source du minerai de cuivre du néolithique en Europe et Méditerranée...
Un taureau sculpté par Tartessos
Les habitants de Tartessos parlaient une langue et élaborèrent une écriture différentes de celles des peuples voisins, et connurent ensuite l'influence culturelle des Phéniciens et des Égyptiens par le biais des Phéniciens. Ils sont peut-être apparentés aux Berbères du Sahara selon certains auteurs.
Le tartessien désigne une langue morte de la péninsule Ibérique d'avant la conquête romaine et rattaché à la culture de Tartessos. Elle couvrait une zone géographie correspondant aujourd'hui au sud du Tage partie Portugal, et à l'Andalousie de l'ouest partie Espagne. Aussi appelée sud-lusitanien, la langue est attestée au 5ème siècle av. J.-C. par les inscriptions en écriture du Sud-Ouest ou écriture tartessienne, l'une des écritures paléo-hispaniques les plus anciennes connues. Il est aujourd'hui communément admis que le tartessien était une langue non-indo-européenne, à l'instar de l'ibère, donc on supposerait une filiation probable avec ce dernier, sans certitude aucune.
Fonte Velha (Bensafrim, Lagos)
A ce jour, seules 95 inscriptions ont été retrouvées, la plus longue faisant 82 caractères visibles. Toutes ces inscriptions ont été trouvées dans le sud-ouest de l'Espagne et au sud du Portugal (Algarve and southern Alentejo), la plupart sur des objets trouvés dans des nécropoles. L'une des plus anciennes écritures trouvées et conservées a pu être datée à 825 Avant JC et, curieusement, cinq d'entre elles sont en relations avec des stèles de guerriers de la Culture des Urnes du centre de l'Europe (Urnfield Culture - 1300 à 750 Avant JC), dont on sait qu'elle a essaimé du centre de l'Europe jusque presque tous les pourtours de la Méditerranée et de l'Atlantique.
Herdade da Abobada (Almodôvar).Museu da Rainha D. Leonor, Beja
L'un des problèmes de l'écriture tartessienne est que c'est scriptio continua, sans aucune ponctuation ni séparation : même si on a pu traduire dans les années 1990 l'écriture, elle demeure largement difficile à comprendre car il n'y a pas de distinction de mots séparés..., ni de certaines consonnes (G-K/B-P/D-T...)
les valeurs des sons proposées par Rodríguez Ramos (2000)
A ce jour, le tartessien n'est toujours pas classifié, considéré comme un langage et écriture unique et isolée, à cause du manque de données et l'absence d'une réelle connection avec les langues Indo-Européennes ou celtiques. Les structures syllabiques semblent plutôt la rapprocher de l'Ibère ou même du Basque...
Mais retournons aux données archéologiques et littéraires. Historiquement, Tartessos et ses nombreuses mines est donc l'un des hauts-lieux de la métallurgie européenne de la fin de la préhistoire (cuivre du néolithique) et jusqu'à l'âge du fer antique en passant par l'âge du bronze. Fournissant déjà les autres civilisations naissantes en cuivre, l'invention de la monnaie (du côté de la Lydie, proche de la Grèce-Turquie), du bronze (découvert en alliant le cuivre avec l'étain) puis l'arrivée et installation des Phéniciens (comptoir de Gadir-Cadix, Malacca-Malaga,...) vers le 8ème siècle Avant JC, puis des Grecs (Mainake, Portus Menensthei,...) les rend encore plus prospères et riches. Ils commercent avec l'ensemble du monde méditerranéen, voir européen et africain du nord et accueillent les nouvelles installations étrangères avec joie... L'influence phénicienne est aussi accompagnée par ce que les archéologues ont appelé une "période orientale", amenée aussi par les Grecs et les Chypriotes, que l'on retrouve dans les dessins des poteries. L'exploitation des mines devient industrielle au cours du Bronze tardif...
Mais après quelques centaines d'années de paix, et un mélange culturel avec les Phéniciens (adoption des dieux et déesses (Astarte, Baal, etc), les choses se gâtent, car Tartessos est allié historique des Phocéens (Marseille) puis des Grecs. Ce qui en fait l'ennemi de Carthage... et la défaite des Grecs et Phocéens lors de la bataille navale d'Alalia (vers 540-535 av. J.-C) contre les Carthaginois alliés aux Etrusques, au large de la Corse, pourrait bien leur avoir été fatale... car c'est la civilisation entière et son commerce qui disparaît subitement, vers cette époque...
C'est ici que se trouve le grand mystère archéologique : certains pensent que Carthage a rasé villes et comptoirs, déportés les habitants ailleurs. D'autres pensent que, au même moment, une catastrophe a eu lieu : un séisme vers les marécages d'Hinojos (retrouvé apparemment par des géologues) provoquant un énorme tsunami qui aurait englouti la plus grande partie de cette civilisation installée sur le delta du grand fleuve (qui connaît la marée en se rappelle). Pour appuyer ce fait : la trace évidente d'un gros ensablement du delta, qui a tout recouvert, y compris l'un des deux flux du fleuve qui semblait existait à l'origine (il n'y a plus réellement de delta, mais juste une boucle du fleuve se jetant dans la mer de nos jours... Le delta du fleuve a été graduellement bloqué par une immense langue de sable qui s’étend du Rio Tinto, près de Palos de la Frontera jusqu'à la rive opposée à Sanlucar de Barrameda. Le site est maintenant protégé, formant le parc national de Doñana.
Treasure of El Carambolo, exhibited in the Archaeological Museum of Seville
L'archéologie a trouvé les preuves de l'existence de cette civilisation en plusieurs endroits. Dès 1922, Adolf Schulten attire l'attention sur cette civilisation européenne oubliée. C'est lui qui fait le premier un certain rapport avec l'Atlantide de Platon, et qui fouillera en vain pendant des années. Mais tout de même, en 1923, une nécropole phénicienne est trouvée, ainsi que des stèles montrant une écriture inconnue... on pense alors que les Phéniciens ont conquis les lieux, riches en métaux... Certains pensent que la capitale de Tartessos était en fait située à Turpa, l’actuel Port de Santa María, à l’embouchure du Guadalete. Mais beaucoup de découvertes faites sous la ville de Huelva font dire à d'autres chercheurs que Tartessos est enfouie sous la ville moderne (J.M. Luzón). En septembre 1958, la découverte d'un magnifique trésor en or à Camas, à 3 km de Séville, nommé le trésor de Carambolo, car lié à de la poterie spécifique du bronze tardif et d'un type "oriental" tartessien divise la communauté scientifique, qui se divise entre la probabilité tartessienne et la probabilité phénicienne. On rencontre le même problème avec la statue de la Dame d'Elche (car Elche n'est pas proche, mais les oeuvres d'art bougent...) et des centaines d'artefacts trouvés à la nécropole de La Joya, Huelva.
Dame d'Elche (contesté en tant qu'artefact de Tartessos, bien que seuls ces derniers auraient pu faire une aussi belle oeuvre d'art à l'époque estimée)
Une grande partie de ces artefacts sont reconnus comme spécifiquement Tartessiens de part l'apparence de motifs bruns et de motifs géométriquement bagués appelés Carambolo, datés du 9ème au 6ème siècle avant JC. Les caractéristiques des bronzes tartessiens comprennent des cruches en forme de poire, souvent associées à des enterrements, avec des braseros en forme de plat peu profonds avec des poignées en boucle, des encensoirs avec des motifs floraux, des fibules des deux types connus, coudés et double-ressort, et des boucles de ceinture. Jusqu'à présent, aucun site antérieur à la colonisation des Phéniciens n'a encore été découvert, ce qui fait dire à certains chercheurs qu'on n'a pas encore retrouvé la véritable Tartessos des débuts, mais juste des sites mi-tartessiens, mi-phéniciens (un peu comme les sites gallo-romains en France). Si c'est le cas, la véritable Tartessos est probablement enfouie sous les sables du Delta du Guadalquivir.
À Cástulo (Jaén), une mosaïque de galets de rivière datée de à partir de la fin du 6ème siècle avant JC est la première mosaïque en Europe occidentale. La plupart des sites ont été inexplicablement abandonnés durant le 5ème siècle avant JC. Des recherches récentes ont exhumé sur deux grosses parcelles de terrains à Huelva, entre Las Monjas Square et Mendez Nuñez Street, environ 90.000 fragments de céramiques de marchandises indigènes, phéniciennes et grecques importées, dont 8009 morceaux ont permis une identification de type. Cette poterie, datée du 10ème siècle au début des 8e siècles avant JC, est antérieure aux découvertes d'autres colonies phéniciennes; l'ensemble, avec des restes de nombreuses activités, ces découvertes à Huelva révèlent un "emporion" (gros comptoir) industriel et commercial important sur ce site durant plusieurs siècles. Des découvertes similaires dans d'autres parties de la ville permettent d'estimer l'habitat protohistorique de Huelva à quelque 20 hectares, ce qui est énorme pour un site dans la péninsule ibérique de cette période...
Lion ailé de bronze, certainement décor d'un trône ( 700-575 av. J.-C )
Des datations au carbone 14 calibré, réalisées par l'Université de Groningen sur des os associés à des bovins, ainsi que la datation basée sur des échantillons de céramique ont permis une chronologie de plusieurs siècles à travers l'état de l'art de l'artisanat et de l'industrie depuis le 10ème siècle avant JC, comme suit: poterie (bols, plaques, des cratères, des vases, amphores, etc.), des pots de fusion, des buses de coulage, des poids, des pièces de bois finement travaillées, des pièces de bateaux, des crânes de bovidés, des pendentifs, fibules, chevilles en os, agate, ivoire - avec le seul atelier de la période enfin bien prouvé dans l'ouest -, or, argent, etc. ...
L'existence de produits et matériaux étrangers mélangés conjointement avec les locaux suggère que le vieux port de Huelva était une importante plaque tournante pour la réception, la fabrication et la livraison de produits divers d'origine différente et distante. L'analyse des sources écrites et les produits exhumés, y compris les inscriptions et des milliers de céramiques grecques, dont certaines sont des œuvres d'excellente qualité par des potiers et des peintres connus, suggère également que cet habitat peut être identifié non seulement avec la Tarsis ou Tarshish mentionnée dans la Bible, sur la stèle assyrienne de Esharhaddon et peut-être dans l'inscription phénicienne de Nora Stone, mais aussi avec les Tartessos de sources grecques - l'interprétation de la rivière Tartessus comme équivalent à l'actuelle rivière Tinto et le lac Ligustine à l'estuaire commun des rivières Odiel et Tinto qui coulent à l'ouest et à l'est de la péninsule Huelva... En effet, dans la Bible des hébreux, Tarsis ou Tarshish est mentionnée plusieurs fois par la venue de ses rois en hommage à Salomon, apportant de riches présents, et aussi dans Le livre des Rois, 22 : « Le roi (Salomon) possédait dans la Mer Rouge la flotte de Hiram, et la flotte de navires au long cours ; tous les trois ans, la flotte des bateaux de Tarsis apportait or, argent, ivoire, singes et paons. » (“paons des Baléares” ce sont aussi les grues huppées).
Une muraille de Tartessos reconstituée (à gauche).
Là où cela se complique selon plusieurs auteurs (je cite ci-après Axel Famiglini), c'est que les Grecs on commencé l'étude de la civilisation de "Tartessos" à cause de cette référence contenue dans le Critias de Platon : " Sa jumelle (Atlante) était née après Elle, et touchait l'extrême partie de l'île vers les Colonnes d'Hercule, prés de cette région qui, dans ce bras de mer, est maintenant appelée Gadirica et qui eut le nom d'Eumelos qui se dit Gadiro dans leur langue : c’est de son nom que vint celui de cette contrée ". Dans cette zone était située la cité de Gades, l'actuelle Cadix qui, dans le texte de Platon a donné le nom de Gadiro. La ville de Gades fut fondée par les Phéniciens de Tyr vers 1100 avant JC environ, dans une île à 30 Km au sud de “Tartessos”. Gades était une colonie commerciale qui servait à entretenir de véritables rapports commerciaux avec la ville voisine de "Tartessos" qui était extrêmement riche en matières premières, dont la plus importante était l'Argent.
De "Tartessos" et de sa civilisation sont restés très peu de choses retrouvées pendant les fouilles du Professeur Adolf Schulten d'Erlangen, avec l'aide de l'archéologue Bonsor et du géologue Jessen dans les années vingt. Les archéologues retrouvèrent en 1923 un anneau avec d’étranges inscriptions en caractères semblables aux alphabets grec et étrusque dont vous pouvez voir une reproduction ; ensuite ils retrouvèrent un bloc de muraille qui, selon Schulten, témoigne de l'existence de deux villes, une datable du troisième millénaire avant JC et l'autre vers 1500 avant JC. Les fouilles furent interrompues à cause de l'excessive hauteur de la nappe phréatique et les archéologues en conclurent que la ville de "Tartessos" dut s’être effondrée. Les Phéniciens
arrivèrent dans la zone de "Tartessos" vers 1100 AEC et ils fondèrent la colonie de Ha-Gadir (Gadir classique, l'actuelle Cadix), située à l'époque sur une île et devenue maintenant une péninsule, colonie dont on dit qu'elle avait d'abord des buts commerciaux.
Voilà ce que dit Pline dans son "Histoire Naturelle", livre IV, 119-120 : « Mais, vraiment à l'extrémité de la Béthique, à 25 milles de l'entrée du détroit,
il y a l'île de Cadix, longue de 12 milles et large de 3, comme l'écrit Polybe [...] l'île possède une ville avec des habitants de citoyenneté romaine, appelés Augustani de la ville Giulia de Cadix (Gades). Du côté qui regarde l'Espagne, environ à 100 pas, se trouve une autre île... dans laquelle il y avait d'abord eu la ville de Cadix. Elle est appelée... Junonide par les natifs. Le Timée affirme que l'île la plus grande est appelée par ces derniers Cotinusa ; mais nos gens l'appellent "Tartessos", et les Carthaginois Gadir, qui est un mot punique signifiant "haie". »
On considère que le plus célèbre souverain de Tartessos était Arganthonios auquel Herodote accorde une longue vie de 120 ans et une durée de gouvernement de 80 ans, ce qui est presque historiquement garanti. Comme souverain d'un pays riche d'une profusion de métaux et paisible, il était pour les Grecs une sorte de Crésus de l'ouest.
Kolaios, citoyen de Samos, y était arrivé au 7ème siècle Avant JC par suite d'une tempête terrible et avait été pris pour un Grec. Le roi rassemblait alors les moyens pour la construction du rempart de Phokaia sous forme d'une quantité immense d'argent. Phokaia/ Phocée était l'antique nom de fondation de Massalia (Marseille) et de Mainake, ce qui représente l'extension grecque dans la Méditerranée occidentale.
On continue à parler de "Tartessos" dans Hérodote, mais la description qu'il en fait ne lui est évidemment pas contemporaine : Voici ce qu’il en dit dans son livre I, 163 : « Arrivés à "Tartessos", ils devinrent très amis du roi de Tartessos nommé Argantonos qui régna 80 ans et vécut en tout 120 ans. Les Focei (Grecs) lui devinrent si chers qu’il les invita d'abord à abandonner leur pays et à s'établir sur la terre qu’ils voudraient et, ensuite, puisqu'il ne réussissait pas à les persuader et ayant appris que leurs moyens croissaient en puissance, il leur donna de l'argent pour ceindre la ville de murs. Et il en donna sans compter ; le tour des murs de Focea mesure en effet pas peu de stades, et il est tout de grandes pierres bien ajustées. »
Dans ce passage (Livre IV, 152) est confirmée à nouveau la position de "Tartessos" : " Et puisque le vent ne cessait pas de souffler, ils rejoignirent "Tartessos" à travers les Colonnes d'Hercule (les Sami), guidés par un Dieu ".
Strabon, dans sa "Géographie", Livre III, 1.6, donne d’intéressantes informations concernant cette civilisation, même s'il parle surtout des descendants romanisés des Tartessiens : " La région de la Béthique porte le nom du fleuve ou Turdetania le nom de ses habitants les Turdetani qui sont aussi appelés les Turduli. Certains indiquent que c’est le même peuple sous ces deux noms, cependant que d'autres pensent qu’ils sont deux peuples différents : parmi ces derniers il y a même Polybe selon lequel les Turdules habitent dans le nord avec les Turdetans : toutefois il n'existe maintenant que peu de différences
entre ces deux peuples. Ceux-ci sont considérés comme les plus cultivés des Ibères, beaucoup se servent de l'écriture et conservent des chroniques écrites de leur histoire ancienne, poèmes et lois en vers, vieux de 6000 ans disent ils : même les autres Ibères se servent de l'écriture, mais pas d'une forme unique née d'une unique langue. " Livre III, 2.11 : « Non loin de Castalo se trouve le mont où naît le fleuve Betis, appelé “l'argenté”, qui vient des mines d'argent qui s’y trouvent (...) Il semble que les anciens appelaient le Betis : "Tartessos" et Gadeira avec toutes les îles voisines : Erytheia. [...] Parce que le fleuve a deux sources, on dit qu'anciennement dans la terre du milieu [confluent] il existait une ville qui s'appelait comme le fleuve, "Tartessos" pendant que la région s'appelait la Tartesside, occupée aujourd'hui par les Turdules. Par contre Eratostène dit que la région contiguë à Calpe s'appelait la Tartesside et qu'Erytheia s'appelait "l’Île Fortunée". »
Notons que les Îles Fortunées étaient identifiées dans l'antiquité avec les Canaries, qu’on a même pu supposer être d’hypothétiques restes de l'Atlantide. (fin de citations de Axel Famiglini).
On peut noter également que l'on a retrouvé le nom de Tarsis dans un texte assyrien du temps d'Assarhaddon (Rev. Bbl., 1927, p. 105). Il s'agit d'une ville qui était certainement un centre important du trafic maritime, et dès le temps de la monarchie israélite. Les bateaux qui assuraient la liaison entre la côte palestinienne et Tarsis avaient reçu le nom de «navires de Tarsis», mais cette appellation fut accordée à tous les bateaux faisant les voyages au long cours (1Ro 22:49,2Ch 20:36,1Ro 10:22,2Ch 9:21,Esa 2:16 23:1 Eze 27:23). Tarsis semble avoir eu des relations commerciales très étroites avec Tyr, la grande métropole phénicienne, dont elle était un des plus riches comptoirs. " De Tarsis on apportait à Tyr de l'argent, du fer, de l'étain, du plomb " (Eze 27:12,Jer 10:9), " richesses des «îles lointaines», associées si souvent à Tarsis dans les mentions bibliques " (Ps 72:10, Esa 60:9 66:19). On sait enfin que, pour «s'enfuir loin de la face de l'Éternel», Jonas s'embarqua à Japho (Jaffa) à destination de Tarsis, c'est-à-dire à l'extrême opposé de la direction de Ninive où Dieu l'envoyait (Jon 1:1-3). Les tempêtes étaient fréquentes, (cf. Ps 48:8) et le bateau qui emportait Jonas n'échappa qu'après bien des péripéties (dont la fameuse baleine, dont l'histoire se serait déroulée au large de Tarsis...)...
Maquette du temple Tartessien trouvé sur le site de Cancho Roano à Estrémadura
Lors de précédentes campagnes de fouilles, les chercheurs du CSIC ont découverts les restes d'un temple près de Badajoz (Estrémadure), ainsi qu'une nécropole à proximité de Huelva (Andalousie). Les archéologues espagnols n'ont trouvé jusqu'ici aucune trace d'établissement urbain majeur mais les photos aériennes ont montré l'existence de formes géométriques qui ne peuvent être le résultat de formations naturelles.
Le documentaire de la chaîne National Geographic : (en) Finding Atlantis avec le Dr. Richard Freund, sorti en mars 2011, associe clairement Tartessos à l'Atlantide. Des images aériennes du delta ensablé y révèlent une structure rectangulaire qui pourrait être un temple. Et dans les environs une centaine de pierres gravées de 3 cercles concentriques percés décrivent exactement la cité engloutie décrite par Platon.
La stele gravée de trois cercles concentriques de El Guerrero
Pour localiser la cité, les chercheurs américains, canadiens et espagnols ont utilisé des clichés satellites puis des techniques de terrain comme le sondage radar, la tomographie et des technologies sous-marines. Ils ont ensuite concentré leurs recherches sur une zone au Nord de Cadix (Espagne) et ont repéré les restes enfouis d'une cité organisée en trois anneaux concentriques dans les marais du Doña Ana Park.
2015 : L'entrepreneur espagnol, Manuel Cuevas, passionné d'archéologie, donne de nouvelles preuves
Bien que les responsables du projet refusent de spéculer sur un lien éventuel entre la cité perdue de Tartessos et la mythique Atlantide, d'aucuns pensent que les découvertes réalisées permettront de l'identifier comme tel et de mettre un terme à une quête vieille de plusieurs siècles. Selon l'archéologue cubain, Georgeos Diaz-Montexano, qui a passé 15 années de sa vie à chercher l'Atlantide, la cité décrite par Platon serait liée à l'histoire de Tartessos.
M. Cuevas a déjà officiellement informé le gouvernement de l'Andalousie que la plus grande ville ancienne est enterrée près de l'embouchure de la rivière Guadalquivir. " Je suis sûr à 99% que j'ai trouvé l'Atlantide ", a déclaré Manuel Cuevas, cité par Centro Meteo Italiano. Selon l'explorateur, il a découvert les traces de l'Atlantide sur des photos satellites prises à 700 kilomètres d'altitude. Il a également présenté les coordonnées des blocs de roche ainsi que des vestiges de mur, dont les dimensions de l'un d'eux sont de 180 à 360 mètres. Tout laisse à penser qu'il y avait une cité à cet endroit. La zone de l'ancienne ville est d'environ huit kilomètres carrés, tandis que son âge est de 2.500 ans, estime Manuel Cuevas. Le rapport fait par Manuel Cuevas a été transmis au ministère andalou de la Culture afin qu'un groupe de recherche soit formé. Bien que le professeur d'archéologie à l'Université de Séville, Ramon Corso ait indiqué que le rapport devait encore être étudié, la découverte de Manuel Cuevas n'a pas du tout été submergée par les eaux, mais par le sable.
Un bloc de pierre taillée comportant un mortier antique a été trouvé en creusant. Ashlar (stone block) with mortar found by Manuel Cuevas, La Algaida ( Diario de Cádiz )
Des vestiges ont déjà été trouvés sur les lieux: deux figurines d'Astarte (une divinité phénicienne), des pierres gravées de 3 anneaux concentriques. Ces symboles sont interprétés par l'équipe comme représentant la ville avec ces trois enceintes et sa porte unique. Les mêmes symboles ont aussi été retrouvés sur des sites proches de Doñana Park. Selon les archéologues, ils seraient des témoignages des rescapés de la catastrophe, qui auraient rebâti plusieurs nouvelles cités autour du site.
Astarte bronze Carriazo tartessos
Estela de solana de cabanas siglos 8 ou 6 a.c. m.a.n. Madrid
cilíndrico del camino del Cortijo de la Fuente, Museo de Cádiz. Edad del Cobre, hacia 2500 avant JC.
Entrée du Parc Naturel de Doñana. Cette photo de Pinar de la Algaida est fournie gracieusement par TripAdvisor
Des ruines tartessiennes - Pinar de la Algaida, Sanlucar de Barrameda. Cette photo de Pinar de la Algaida est fournie gracieusement par TripAdvisor
Autre citation de Strabon, qui fait un rapprochement entre Tartessos et le pays de Tartare (là où les géants Titan sont) : " 12. Les fictions d'Homère, à considérer aussi bien celles qu'il a pu composer d'après de fausses données que celles qui reposent sur des notions plus exactes et plus vraies, nous fournissent plus d'un indice que ce poète, le curieux, le chercheur par excellence, avait déjà une cer aine connaissance de ces lieux. Ainsi, c'était sans doute une donnée fausse que cette situation attribuée anciennement à Tartessos aux derniers confins de l'occident, c'est-à-dire aux lieux mêmes où, pour nous servir des expressions du poète, disparaît dans l'Océan « l'étincelant flambeau du soleil trainant après soi la nuit noire sur la terre au sein fécond. Mais, comme la nuit, par son nom sinistre, donne à tous l'idée d'un lieu proche des enfers, et que les enfers à leur tour confinent au Tartare, on peut supposer qu'Homère, sur ce qu'on lui avait dit de Tartessos, s'est servi de ce nom en le dénaturant et en a tiré celui du Tartare, pour l'appliquer ensuite à la partie la plus reculée des régions souterraines, non sans l'embellir de mainte fiction, conformément à l'usage des poètes. N'est-ce pas là ce qu'il a fait pour les Cimmériens? Sur ce qu'il avait appris de la position de ces peuples au nord et au couchant du Bosphore, il les a transportés au seuil même des enfers, obéissant peut-être bien aussi en cela à la haine commune des Ioniens pour cette nation qu'on prétend avoir, du vivant d'Homère ou peu de temps avant lui, envahi l'Asie jusqu'à l'Éolide et à l'Ionie. N'est-ce pas par le même procédé encore qu'il a imaginé ses Planctæ ou roches errantes à l'instar des Cyanées, tirant toujours ses fables de quelque fait réel parvenu à sa connaissance ? Comme les Cyanées sont des écueils dangereux, si dangereux même qu'on les appelle quelquefois aussi les roches Symplégades, c'est sous les mêmes couleurs qu'il a représenté les Planctæ dans son poème, imaginant pour plus de ressemblance cette navigation périlleuse de Jason au milieu des îles errantes. Ajoutons que le détroit des Colonnes et le détroit de Sicile lui suggéraient aussi tout naturellement ce mythe des Planctæ. Ainsi de la fiction du Tartare, fondée pourtant sur une donnée fausse, on peut déjà conclure qu'Homère connaissait la Tartesside et qu'il y a fait allusion ". source :http://remacle.org/bloodwolf/erudits/strabon/livre3fr.htm
Autre données : Les Titans et d'autres enfants d'Ouranos, de Titée, ou les Danaïdes par exemple, son prisonniers du Tartare suite à des révoltes contre l'Olympe, puis ensuite en deviennent les gardiens. On notera que certaines divinités primordiales de la mythologie archaïque naissent de l'union de Gaïa avec le Tartare. Dans la Théogonie de Hiésode, le Tartare est plus ou moins confusément lié à un cataclysme originel.
Dans la mythologie archaïque, le Tartare représente les confins du cosmos, les antipodes du monde des mortels, au-delà du soleil couchant (ouest). Il a de nombreux points commun avec l'Amenti des égyptiens. Typhon, Echidna (echidna = vipère en anc. grec - dragon-femelle des origines), Hecate (La nuit sans lune) sont des enfants du Tartare. Le Tartare est donc encore une divinité du Chaos, une sorte de région surnaturelle (*), duquel il est issu, avec Gaïa. Typhon est le plus ardent adversaire des Olympiens qui, dans la titanomachie, doivent fuir devant lui, les dieux de l'Olympe n'ont d'autres choix que de se réfugier en Egypte, protégés par la sécurité du Nil sacré.
(*) Cette région est cependant considérée comme une divinité primordiale à part entière. Mais le mystère qu'elle représente en tant que divinité est tellement impénétrable, trop originel, qu'elle fini par ne plus symboliser que la prison des Titans : pour certains une région souterraine, une abysse océanique, etc.
Dans la mythologie classique, le Tartare est un lieu dont l'entrée se situe au-delà des Champs-Elysées, et il sert de prison au Titans. Et enfin, il finit par être assimilé aux enfers, également au purgatoire des Titans. Mais selon les traditions il y a évidement des variations.
Le Tartare, en tant que lieu, est décrit comme une vaste enceinte entourée de 3 murs d'Airain (en affinité avec l'Atlantide), le seuil de l'Entrée est d'Airain, et ses portes sont en fer. Cet "underworld" possède un fleuve : le Phlegethon ou Pyriphlégéthon, qui est un affluent de l'Achéron. Le mot "phlégéthon" semble signifier " flammes brèves", flashes, de phlegein (brûler), phénicien phlox (flamme) - mais aussi, employé pour : souffler, briller, prospérer, fleurir, pour les couleurs vives, brûler (brûlure vive), irradier, étinceler, et pour la houle lors des tempêtes...
Géologie du Détroit de Gibraltar : 2011 : À l'initiative de A. Bouzouggar, le chercheur qui avait confirmé la parenté des hommes de la Grotte de Taforalt avec Homo sapiens, un géologue français a étudié le détroit de Gibraltar de la fin de la période glaciaire.
Des géologues espagnols ont montré qu'aucun accident géologique ne s'était produit dans cette région sur les 20 000 ans écoulés. Le relief sous-marin n'a donc pas changé depuis 20 000 ans. C'est grâce à des prospections géologiques menées dans le détroit de Gibraltar que le géologue Jacques Collina-Girard a pu reconstituer le profil du détroit pendant la période glaciaire.
En beige figurent les zones émergées avec un niveau de la mer plus bas de 135 mètres.
Il a suffi pour cela de retirer virtuellement 135 mètres au niveau actuel de la mer. Ce sont alors 7 îles qui émergent dans le détroit. La plus grande de ces îles, l'île du Cap Spartel, a une superficie de 70 km², s'étalant sur 14 km en longueur et 5 km en largeur. Son plus haut sommet aurait alors culminé à 80 mètres au-dessus du niveau de la mer. Aujourd'hui, ce sommet est à 56 mètres sous le niveau de l'océan atlantique. Comme le fait observer Jacques Collina-Girard, ces îles se trouvent à l'Ouest des colonnes d’Héraclès (pour les Grecs) ou colonnes d'Hercule (pour les Romains). Cette étude nous ramène au Royaume de l'Atlantide de la mythologie. Dominique Commelin (C.N.R.S.) rappelle que l'épisode de la submersion de ces îles remonte à 9 600 ans avant J.C. Ainsi Hérodote, Ve siècle avant J.C. aurait relaté un évènement survenu 9 000 ans avant lui, sous la forme d'une légende. Platon, en évoquant le Royaume de l'Atlantide, aurait mêlé des évènements réels à la mythologie berbère transmise à la mythologie grecque. Que le peuple de l'Atlantide ait eu un roi nommé Atlas est fort possible. Dans la mythologie grecque, Atlas est l'ainé d'une fratrie de 10 frères appelés Atlantes, fils de Poséidon (Dieu de la mer) et Clito. Par ailleurs, Antée, un roi de Libye (Berbère), serait aussi le fils de Poséidon (sa mère serait Gaia, la Terre). L'idée que l'on retrouve le tombeau d’Antée dans un tertre au Maroc fait frémir...
2004 : BBC : " Dr Rainer Kuehne thinks the "island" of Atlantis simply referred to a region of the southern Spanish coast destroyed by a flood between 800 BC and 500 BC. The research has been reported as an ongoing project in the online edition of the journal Antiquity. - FR : Dr Rainer Kuehne pense que l' «île» de l'Atlantide se réfère simplement à une région de la côte sud de l'Espagne, détruite par une inondation entre 800 avant JC et 500 avant JC. La recherche a été rapportée comme un projet en cours dans l'édition en ligne de la revue Antiquity. "
Satellite photos of a salt marsh region known as Marisma de Hinojos near the city of Cadiz show two rectangular structures in the mud and parts of concentric rings that may once have surrounded them. - FR : Les photos satellites d'une région de marais de sel connue sous le nom Marisma de Hinojos près de la ville de Cadix montrent deux structures rectangulaires dans la boue et des pièces d'anneaux concentriques qui peuvent autrefois les avoir entourés.
This reconstruction of the city of Atlantis is based on Plato's description
The rectangles: What interpretation can be put on the satellite images? Image: Werner Wickboldt
Quelques Ouvrages sur Tartessos :
Aubet, M. E, "Kinship, Gender and Exchange: the Origins of Tartessos Aristocracy, The Iron Age in Europe," Colloquium 23, 1996: 145–156.
Beba, S, Die tartessischen “Fürstengräber“ in Andalusien (Bochumer Forschungen zur ur,- und frühgeschichtlichen Archäologie 1, 2008)
Escacena Carrasco, J. L, "Murallas fenicias para Tartessos. Un análisis darwinista," Spal 11, 2002: 69–105.
Gómez Toscano, F, "Huelva en el año 1000 a. C., un puerto cosmopolita entre Mediterráneo y Atlántico," Gerion 27, 2009: 33–65.
Gonzáles de Canales, F, L. Serrano, J. Llompart, "Las evidencias más antiguas de la presencia fenicia en el sur de la Península," Mainake 28, 2006: 189–212.
Izquierdo de Montes, R, "Sobre la copelación de plata en el mundo tartésico," Spal 6, 1997: 87–101.
Maas – Lindemann, G, "Interrelaciones de la cerámica fenicia en el Occidente mediterráneo," Mainake 28, 2006: 189–302.
Morgenroth, U, Southern Iberia in the Early Iron Age, British Archaeological Research. International Series 1330 (Oxford, 2004)
Recio Ruiz, A, E. Martín Cordoba, "Sobre la colonización agrícola de los siglos VII – VI A.N.E. en el medio/alto valle del Guadalhorce,"Mainake 26, 2004: 340–349.
Rothenberg, B, A. Blanco, Ancient Mining and Metallurgy in South Western Spain: The Huelva Archeo – Metallurgical Survey (London, 1981)
Rovira Lloréns, S, "De metalurgia tartésica," Tartessos. 25 años despues, Actas de congreso conmemorativo del V symposium internacional de prehistoria peninsular 1995: 475–506.
Tartessos desvelado. La colonización fenicia del suroeste peninsular y el origen y ocaso de Tartessos. Álvaro Fernández Flores y Araceli Rodríguez Azogue. Almuzara, Córdoba, 2007.
Tartessos. Contribución a la historiamás antigua de Occidente. Adolf Schulten. Almuzara, Córdoba, 2006.
Tartessos. Jesús Maeso de la Torre. Edhasa, Barcelona, 2003 (novela).
[Nat-Geo] Finding Atlantis (Full History Documentary) - 2011
Atlantide, Le continent disparu, est un documentaire (0h47) de la série Aux frontières du surnaturel, sur cette mystérieuse cité qui aurait été plus avancée que les civilisations suivantes, dont l'Egypte antique et d'autres peuples de la planète.
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De Platon à nos jours, l’énigme de l’Atlantide a fasciné des générations entières. Même si pour certains scientifiques actuels l’Atlantide reste un mythe, un ensemble de traditions..., leurs éclairages scientifiques plaident en faveur de l’existence de cette mystérieuse civilisation, dont tout laisse à penser qu’elle fut hautement cultivée.
Le monde des Atlantes aurait existé il y a douze mille ans environ, alors qu'en l’état de nos connaissances actuelles, les premiers être humains ou considérés comme tels, seraient apparus sur la terre il y a plus de cinq millions d’années...
Déjà Hérodote, au Ve siècle av. J.-C. évoquait le peuple des Atlantes, le plus éloigné du monde connu. Mais c’est à travers les écrits du grand philosophe grec, Platon, que l’Atlantide fait son entrée dans l’histoire de l’Occident.
Platon avait reçu ses enseignements des prêtres égyptiens, puisqu’il avait séjourné dans leurs temples. Dans ses récits, il décrit surtout le dernier fragment sauvé des différents cataclysme du continent atlante, qu’il appellera Poséidonis.
Ses deux récits sur l’Atlantide, le Timée et le Critias, sont truffés de détails. Platon n’expose pas seulement l’idée d’un continent englouti, mais Il décrit aussi les villes, les habitudes, la manière de gouverner. Il explique même comment les Atlantes de Poséidonis protégeaient leur flotte...
Accepter la version de Platon entraînerait une véritable révolution Copernicienne des théories de l’histoire, c’est pourquoi elle est aujourd’hui reléguée au rang de récit mythologique ou inexpliqué.
Que sait notre science historique du passé humain ? Platon a-t-il simplement inventé un mythe ? Ne pourrait-il pas avoir existé une civilisation évoluée avant nos connaissances... ? Quelques questions auquelles ce documentaire tente de répondre.
En tout cas, cette toute nouvelle découverte à côté de Séville par des scientifiques allemands, relance en minimum la possibilité d'une colonie atlante dans le sud de l'Espagne, comme stipulé par Platon dans ses oeuvres (malheureusement incomplètes) du Critias et du Timée...
L'histoire de la Terre envoie un avertissement climatique
Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par l'Université de St Andrews, a collecté des données couvrant les 66 derniers millions d'années pour fournir de nouvelles informations sur les types de climats auxquels nous pouvons nous attendre si les niveaux deCO 2 continuent d'augmenter au rythme actuel. L'augmentation projetée entraînerait des niveaux préhistoriques de chaleur qui n'ont jamais été ressentis par les humains. En fait, cette étude souligne qu'une action urgente est nécessaire pour éviter les niveaux préhistoriques de changement climatique.
L'étude, publiée dans la revue scientifique Annual Review of Earth and Planetary Sciences (lundi 31 mai 2021), fournit l'histoire la plus complète à ce jour de l'évolution du CO 2 au cours des 66 derniers millions d'années, le temps écoulé depuis que les dinosaures ont parcouru la planète pour la dernière fois. Les données collectées montrent plus clairement que jamais le lien entre CO 2 et climat.
En collaboration avec des collègues de la Texas A&M University, de l'Université de Southampton et de l'Université suisse ETH Zürich, l'équipe internationale a rassemblé des données collectées au cours des 15 dernières années à l'aide de techniques de laboratoire de haute technologie.
Des échantillons ont été prélevés sur des carottes de boue des fonds marins, où des fossiles microscopiques et des molécules anciennes s'accumulent, préservant une histoire de ce à quoi ressemblaient le CO 2 et le climat à l'époque. En tirant ces anciens atomes au moyen d'instruments super sensibles, les scientifiques peuvent détecter les empreintes chimiques des changements passés du CO 2, qui peuvent être comparés aux changements actuels. Par exemple, l'étude explique, grâce à la combustion de combustibles fossiles et à la déforestation, comment les humains ont maintenant ramené le CO 2 à des niveaux jamais vus depuis environ trois millions d'années.
Venez nombreux demain soir à partir de 19h45, pour poser vos questions et avoir de nouvelles informations sur le sujet !
Plusieurs problèmes techniques lors de ce direct, avec deux coupures pendant et l'impossibilité pour un grand nombre de le rejoindre, y compris moi, sauf par téléphone. Les trois parties de l'intervention en direct vont être encodées et réunies en une ou deux parties, qui seront visibles gratuitement sur Youtube. Merci de votre patience.
Un paléoanthropologue insiste sur l'intelligence des néandertaliens
Le paléoanthropologue portugais João Zilhão
João Zilhão : « Les Néandertaliens n'étaient ni stupides ni éteints »
Le paléoanthropologue portugais rejette l'idée répandue que ces anciens Européens étaient une espèce différente avec des capacités cognitives inférieures. Les Néandertaliens sont difficiles à ne pas appeler l'espèce humaine qui a habité l'Europe pendant des centaines de milliers d'années jusqu'à ce qu'ils disparaissent mystérieusement il y a environ 40 000 ans (?).
(YH : En fait, le plus récent squelette de néandertalien date officiellement de 35 000 ans, c'est à dire que les premières peintures pariétales attribuées aux hommes modernes, tout comme les premières statuettes "Vénus" avaient déjà été créées ! - La science penche maintenant pour une réelle disparition de Néanderthal entre il y a 35 000 et 30 000 ans - mais a-t-il réellement disparu, ou une espèce hybride "néandertalo-CroMagnon" a-t-elle été absorbée en final par ce dernier ? Maisdes recherches conduites de 1999 à 2005 dans la grotte de Gorham à Gibraltarsuggèrent que les Néandertaliens y ont vécu jusqu'à −28 000 ans, voire −24 000 ans, ce qui est toujours contesté, en particulier d'ailleurs par Joäo Zilhäo).
C'est ainsi qu'il présente la plupart des articles populaires au grand public, et probablement peu d'anthropologues seraient mal à l'aise avec la description. Mais nous en avons trouvé un qui le fait. Pour João Zilhão (Lisbonne, 1957), chercheur ICREA à l'Université de Barcelone, cette première phrase est pleine d'erreurs. Le chercheur défend depuis des années que les Néandertaliens et ce que nous appelons l'homme moderne sont en fait la même espèce et que les deux populations se sont mélangées intensément, c'est pourquoi en Europe chacun de nous porte un pourcentage important du génome néandertalien (jusqu'à 30% , de 2 4%, dans votre ADN. " Ce sont nos ancêtres ", dit-il. Cela l'a amené à réfléchir à des découvertes, autrefois très controversées, comme le garçon de Lagar Velho au Portugal en 1998 ou les restes squelettiques trouvés dans une grotte roumaine, la Pestera cu Oase, en 2003-2005, dans laquelle il croyait avoir vu un grand métissage. Zilhão est également convaincu de l'intelligence et des capacités cognitives des Néandertaliens. Il ne trouve aucune raison de penser qu'ils étaient inférieurs. Ils ont même été les premiers à peindre de l'art rupestre, - https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/prehistoire-homme-neandertal-t-il-peint-premieres-fresques-rupestres-monde-70276/ - comme l'ont conclu des recherches impressionnantes publiées dans la revue "Science" en 2018. Les dernières découvertes sur cette population humaine fascinante semblent le prouver. YH : notons tout de même qu'en 2019, les datations de 64 000 ans pour ces peintures ont été contestées et même en fait la méthode de datation au Uranium-Thorium en entière pour les grottes ! : https://www.hominides.com/html/actualites/datation-u-th-art-parietal-remise-en-cause-1386.php
néandertaliens reconstitution 1 (Musée de l'Homme de Neanderthal à Kaprina, Croatie)
- C'est un héritage du 19ème siècle, continue João Zilhão, lorsque le premier fossile néandertalien a été trouvé, et il continue d'être répété. Mais les Néandertaliens n'étaient pas une espèce différente mais une petite population périphérique d'Europe qui a fini par être absorbée il y a environ 40 000 ans. Le concept de comparer les Néandertaliens à nous porte en lui une notion anti-évolutionnaire, la notion que nous avons été créés il y a 200 000 ans comme nous le sommes aujourd'hui, et ce n'est pas le cas (YH : les plus anciens Homo Sapiens sont maintenant datés de 300 000 ans, au Maroc : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/l-homme-moderne-apparition-entre-500-000-a-300-000-ans.html).
-Mais l'hypothèse des deux espèces est dominante :
Un certain doute régnait encore à l'époque de la part d'une bonne partie de la communauté scientifique et du public. En effet, cela fait des décennies que la science officielle affirmait qu'il était impossible que de telles masses, composée de centaines ou milliers de km² aient pu se retrouver englouties sous les eaux, tant dans l'Atlantique que le Pacifique. Ils admettaient juste les apparitions et disparitions d'îles volcaniques de plus ou moins grandes grandeurs, puisque ce phénomène avait bien été observé à de nombreuses reprises. Ils s'appuyaient alors sur les quelques études océanographiques, sondages par les compagnies pétrolières (pas toujours honnêtes avec leurs éventuelles découvertes d'ailleurs, logiquement), pose de câbles, etc...
D'ailleurs, la pose d'un de ces câbles (télégraphique à l'époque du début du 20ème siècle), au large des Açores, avait fait l'effet de publications, à cause de la découverte à une profondeur de 2000 mètres de laves vitrifiées obligatoirement à l'air libre auparavant. Mais ces "certitudes" du 20ème siècle, basées sur des travaux très partiels et avec des techniques pas assez développées encore (ce qui n'empêche pas les "consensus" scientifiques de s'établir comme des vérités), commencent à être balayées par les nouvelles techniques. Les traces d'anciens continents engloutis (ou grandes terres) ont bien été annoncées dans l'Océan Indien, en Méditerranée récemment et dans le Pacifique donc avec Zealandia. Et les progrès actuels de la cartographie des fonds marins, ainsi que le fait que le continent Africain et l'Euro-asiatique ne correspond pas tout à fait à un collage parfait avec les Amériques (il manque en fait de larges terres pour en faire un bon collage) font qu'il existe assez probablement de telles masses effondrées sous l'Atlantique. Ce n'est pas le sujet ici, parlons des nouvelles informations sur Zealandia.
En 2017 donc, un groupe de scientifiques en géosciences néo-zélandais, français et australiens annonçait officiellement la découverte d'un septième continent baptisé par eux Zealandia. En fait, des indices de son existence existaient déjà depuis les années 1970 mais l'idée n'était pas très considérée (évidemment) et débattue modérément par la communauté scientifique depuis environ une vingtaine d'années. Malheureusement les preuves et certitudes manquaient pour aller plus loin dans les discussions.
Le continent en question, bien qu'il s'étend sur quasiment l'équivalent des deux tiers de la surface de l'Australie est à 94% sous la surface de l'océan Pacifique, parfois sous des milliers de mètres d'eau et surtout recouvert par une épaisse couche de sédiments. Il n'émerge essentiellement que sous la forme des terres de la Nouvelle-Zélande et de la Nouvelle-Calédonie et quelques îles :
C'est lors d'un meeting scientifique qui s'est déroulé en décembre 2018 qu'une publication importante, concernant Gunung Padang, est passée assez inaperçue pendant les fêtes.
Après des années de fouilles et de recherches scientifiques, la nouvelle publication du Dr géologue Danny Hilman Natawidjaja (Indonesian Institute of Sciences) vient étoffer ses précédentes analyses sur l'artificialité d'une grande partie du site...
Voici le résumé de cette publication accompagnée d'un PDF plus bas : " Le site archéologique du mont Padang est connu depuis la fin du XIXe siècle comme ayant un complexe mégalithique au sommet. Nos études prouvent que la structure ne couvre pas seulement le sommet mais qu’elle enveloppe également les pentes sur une superficie d’au moins 15 hectares.
Des études géophysiques complètes combinant des méthodes de radar de pénétration du sol (GPR) et de résistivité multicanal, une tomographie sismique complétée par des données de carottage et des fouilles archéologiques, montrent par ailleurs que les structures sont non seulement superficielles mais enracinées plus profondément. Les structures ne sont pas construites en une fois, mais consistent en plusieurs couches de périodes consécutives.
La couche la plus élevée de la surface est constituée de piles horizontales de roches en colonnes basaltiques formant des terrasses en escalier et décorées par des arrangements exotiques de colonnes rocheuses dressées formant des murs, des chemins et des espaces.
La deuxième couche, qui avait été précédemment interprétée à tort comme une formation rocheuse naturelle, enfouie à 1 à 3 mètres sous la surface du sol, est un remblai de plusieurs mètres d'épaisseur consistant en un agencement plus compact et plus avancé de roches en colonnes similaires dans une matrice à grains fins.
cet artefact, nommé " Kujang " par les Sundanais, a été découvert à 3 mètres de profondeur, à la limite du sol de la seconde couche, a été daté à entre 9770 et 9550 ans avant maintenant calibrés.
La troisième couche est également un arrangement artificiel de fragments de roche avec des types variés allant jusqu’à environ 15 mètres de profondeur. La troisième coucherepose sur une langue de lave fracturée et massive. L'enquête révèle également des preuves de grandes cavités ou chambres souterraines.
Les résultats de la datation préliminaire au radiocarbone indiquent :
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