Turquie : découvertes dans les ruines de Sardes, Capitale des Lydiens
L'antique Royaume de Lydie est le sujet de légendes très anciennes et fait partie des mythologies grecques, perses et romaines. Des mythes bel et bien basés sur des faits réels car cette civilisation a bien existé et plusieurs textes antiques y font référence... et nous sommes encore très concernés par ceux-ci, car c'est l'endroit où l'argent, la monnaie d'échange qui domine encore notre existence (de façon assez négative quand on voit les conséquences peu heureuses qui minent notre propre civilisation), a été inventé, il y a environ 3000 ans... J'en ai largement parlé ici de ces anciennes légendes basées sur des personnages non moins mythiques et pourtant si humains, comme l'ancêtre supposé (Gigès ou Gygès) de Crésus, et ce dernier... :
Mais attention, l'invention de la monnaie métallique par les Lydiens (nommés Lud par les anciens égyptiens et aussi dans la Bible, mais comme Méoniens par Homère), n'est pas l'invention de l'intérêt sur des prêts, ou de l'usure : ce sont bel et bien les Sumériens (aidés par leurs "Dieux" ?) qui ont inventé (ou leurs propres ancêtres) la monnaie virtuelle et scripturale en premiers, ainsi que le prêt et les intérêts sur les prêts, des systèmes de comptabilité très sophistiqués : pouvez-vous réaliser que ce qu'ils ont inventé en 2800 AVANT JC n'a été redécouvert qu'au Moyen-Age en Italie du nord ?
L'une des premières pièce de monnaie au monde, en électrum (alliage d'or et d'argent), datée de environ 700 Avant JC, et représentant le Lion de Lydie (en Turquie actuelle).
Mais revenons sur ces nouvelles découvertes situées sur l'emplacement de l'antique palais royal de la capitale lydienne, Sardes. Après avoir atteint un niveau où des traces du sol de l'ancien palais détruit sont apparues, des preuves de la bataille finale ayant entraîné la chute du royaume de Lydie ont été découvertes, sous la forme d'armes de guerre. De nombreuses têtes de flèches. Le niveau de l'âge du bronze a ensuite été trouvé, trois mètres plus bas, et les archéologues comptent encore creuser sur 10 mètres de profondeur pour atteindre les niveaux supposés des premières habitations locales... (voir plus bas).
Les ruines de Sardes
Historiquement, Sardes est la capitale de la Lydie, sur la rivière Pactole, dans la vallée de l’Hermos, à l'ouest de la Turquie actuelle. Notons tout de suite que la rivière Pactole porte ce nom car elle passe à travers les couches des nombreux anciens filons d'or de la région (épuisés depuis longtemps), et charriait donc des paillettes d'or, voir des pépites...
La plus ancienne mention écrite de la ville se trouve dans Les Perses du tragédien de la Grèce ancienne Eschyle. La fameuse Hydé d’Homère, citée dans l'Iliade comme la capitale des Méoniens, est probablement Sardes. La construction de la citadelle est attribuée au roi Mélès, roi semi-mythique et descendant d'Heraclès (Hercule), dont parle Hérodote, qui y aurait placé son palais, fortement fortifiés par un mur d'enceinte non moins légendaire (voir la légende du Lion de Sardes). De l’autre côté de la rivière Pactole se développe la ville basse, habitée par les paysans et artisans, moins bien protégée, qui subit les attaques des Cimmériens en -652, puis des Perses. L’Empire lydien est vaincu au 6° siècle avant notre ère, mais la citadelle de Sardes résiste encore et n’est prise par Cyrus II le Grand, Roi des Perses, que par surprise, en -546, y faisant prisonnier Crésus. Sardes devient alors la capitale de la satrapie de Lydie, sous dominance perse. Pendant la révolte de l'Ionie grecque, la ville basse est de nouveau détruite. En -334, la ville est prise par Alexandre le Grand, puis convoitée par les diadoques. Sous domination séleucide jusqu’en -190, elle est ensuite annexée par Pergame. Son importance décroît alors au détriment de Pergame. Prise par les Romains en -133, elle est détruite en +17 de notre ère par un tremblement de terre. L'empereur Tibère la fait alors rebâtir, et l'empereur Hadrien l’embellit.
Sardes, les ruines de l'église - la plus grande synagogue connue et l'une des 7 premières de l'ère chrétienne
À l’époque chrétienne, elle est l’une des sept Églises d'Asiecitées par le livre de l’Apocalypse (Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée). Après la mise en place d’un nouveau réseau routier, Constantinople devenue capitale de l’Empire romain d'Orient,Sardes se trouve à l’écart des routes principales et entre en déclin. Elle reste néanmoins importante symboliquement, étant depuis +295 le siège métropolitain de la province de Sardes. Au 10e siècle, Constantin VII Porphyrogénète la place au troisième rang du thema (province) de Thrace, après Éphèse et Smyrne.
A Sardes, les ruines du Temple d'Artémis
En +1306, la ville est cédée aux musulmans Seldjoukides, dont les incursions dans la région remontent au 11e siècle. En 1402, elle est totalement détruite par Tamerlan, et disparaît de l'Histoire moderne...
Sardes, les fouilles 2017-2018 sur le Palais
Ces traces de guerre et équipements militaires ont été déterrés à l'endroit supposé être le grand Palais, et les archéologues sont pratiquement certains qu'il s'agit d'armes datant de la prise du palais par Cyrus le Grand, la dernière bataille de la guerre entre ce dernier et le Roi Crésus, réfugié dans le-dit Palais, qui a résisté à un siège de 14 jours. D'après les textes, Cyrus aurait pris la ville par surprise, contournant ses défenses et passant par un endroit moins bien protégé.
Parlant des fouilles, le chef des fouilles de Sardes, le professeur Nicholas Dunlop, a déclaré: " Cette saison, nous continuons à travailler à l'intérieur des murs de la terrasse dans la zone appelée la région du Palais. Nous voulons examiner de près les structures des murs de la terrasse. L'année dernière, nous avons été surpris pendant les travaux sur les murs de la terrasse. Nous avons trouvé un niveau de l'âge du bronze. Nous avons fait des excavations de trois mètres de profondeur à ce niveau. Maintenant, notre objectif est de travailler à 10 mètres de profondeur. "
Dunlop a déclaré que les fouilles de l'année dernière ont révélé des artefacts extraordinaires qui n'appartiennent pas à la période mentionnée, comme un bouclier militaire, un morceau d'ivoire d'un meuble et un sceau de pierre.
" Ces pièces rendent nos prédictions plus fortes que cette région était le domaine d'un palais. Nous avons également trouvé des pots, des bols et un morceau de sol. Nous avons trouvé trois pointes de flèches à ce niveau. Ces pointes de flèches peuvent provenir de la dernière grande guerre qui a eu lieu entre Kroisos (Crésus) et Cyrus. Près de 40 à 50 pointes de flèches ont été trouvées dans différents champs lors de fouilles à différents moments ", a-t-il dit.
Le professeur Nicholas Dunlop dit que les fouilles ont été initiées à Sardes en 1854, continuant avec une semi-régularité avant de finalement obtenir le statut académique en 1958. La vieille ville de 5000 ans porte les traces des cultures persanes, hellénistiques, grecques, romaines et byzantines, ainsi que du Royaume Lydien dans ses origines.
Sardes, les thermes
" Jusqu'à présent, seulement 3% de la ville antique a été déterré ", a déclaré Dunlop. " Un programme de travail de cinq ans a été préparé pour le temple d'Artemis, qui est l'une des structures les mieux conservées de la ville antique, ainsi que les bains (thermes) ", a déclaré Dunlop.
Güzin Ersen, un étudiant en doctorat au département d'archéologie de l'Université de Boston, a déclaré: " Actuellement, nous continuons à travailler sur les structures que les rois ont construits pour représenter leur propre pouvoir. Les immenses murs de la terrasse ont été construits pour soutenir des structures monumentales. Nous parlons de très grandes structures. Elles étaient faites de pierres de 3x1 mètres. Ce mur de terrasse va jusqu'à 50 mètres. C'était un gros investissement dans le passé. L'état et les rois ont fait ces structures pour montrer leur propre pouvoir. "
Les matériaux de guerre dans la ville antique devraient faire la lumière sur l'effondrement de la civilisation lydienne après que les Perses se soient emparés de Sardes à la fin du 14ème jour de la guerre et l'aient pillé. Les artefacts qui y ont été déterrés sont maintenant exposés au musée de Manisa.
En 17 de notre ère, un tremblement de terre, que l'ancien historien Pline appelait « le plus grand tremblement de terre de la mémoire humaine », détruisit la grande ville, autrefois capitale de l'Empire lydien et, à l'époque, capitale impériale romaine. Il a fallu des décennies aux Sardes pour se reconstruire, mais ils ne prenaient aucun risque. Des membres du projet Sardis de l'Université Harvard ont récemment découvert un bol simple, produit localement, avec un bol similaire utilisé comme couvercle, qui avait été enterré sous le sol d'un espace domestique ou public après l'an 65. A l'intérieur du bol se trouvait une collection d'artefacts. L'archéologue du projet Elizabeth DeRidder Raubolt de l'Université du Missouri le décrit comme ayant été utilisé pour des rituels de «magie protectrice». Ceux-ci comprenaient une coquille d'oeuf, qu'elle décrit comme "de la taille d'un œuf biologique moyen ".
Exploration archéologique de Sardes - dépôt rituel magique romain - Poterie, coquille d'oeuf, bronze, fer, pierre - Troisième quart du 1er au début du 2ème siècle après JC
Comme il est peut-être approprié, dans la ville qu'Hérodote nous dit avoir été la première à frapper de la monnaie au septième siècle avant notre ère, c'est la pièce qui fournit la preuve la plus convaincante du désir des Sardes d'éviter un autre événement désastreux. La pièce en bronze, qui date de entre 62 et 65 après J.-C., représente l'empereur Néron à l'avers et, sur le revers, une image du dieu Zeus Lydios, divinité originelle des tempêtes et du tonnerre. " Il est clair que les Sardes ont choisi cette pièce comme un plaidoyer pour qu'il n'y ait plus de tremblement de terre ", explique DeRidder Raubolt.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
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