Ce pendentif de protection, d'après les archéologues, est a relier à d'autres pendentifs mais en ambre, de la même période, trouvés au Danemark, région qui était alors encore accessible par voie terrestre de la Grande-Bretagne et inversement. Les chercheurs croient que les gravures peuvent représenter un arbre, une carte, une feuille, ou des marques de pointage.

" Personnellement, je suis plus heureux avec l'idée qu'ils comptaient quelque chose ", dit Nicky Milner, de l'Université de York, " mais c'est impossible de le dire avec certitude ".
Le professeur Nicky Milner du département d’archéologie de l’université d’York ajoute qu’il pourrait avoir servi d’amulette de protection pour un chaman. En effet, des coiffes fabriquées à partir de bois de cerfs, portées probablement par un ou plusieurs chamans, ont en effet été découvertes à proximité du lieu où se trouvait le pendentif. Cette découverte liée au chamanisme préhistorique a peut-être une signification spirituelle car les chercheurs ont bien failli la louper. Effectivement, l’artefact a été découvert sur l’ancien emplacement d’un lac et des sédiments s’étaient infiltrés dans les gravures et le trou du pendentif. A tel point que les archéologues pensaient initialement avoir à faire à une simple pierre. Fort heureusement, la microscopie numérique a permis à l’objet de se révéler.

Le Dr Chantal Conneller, de l'Université de Manchester, a déclaré : " Cette découverte passionnante nous parle de l'art des premiers colons permanents de la Grande-Bretagne après la dernière période glaciaire. Ce fut un temps où le niveau de la mer était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui. Des groupes de gens traversaient alors le Doggerland (terre maintenant sous la mer du Nord) et jusqu'en Grande-Bretagne.
"Les dessins sur notre pendentif sont semblables à ceux trouvés dans le sud de la Scandinavie et d'autres régions bordant la mer du Nord, montrant un lien culturel étroit entre les groupes d'Europe du Nord à cette époque".
Sources : University of York, www.archaeology.org/04-2016, Directmatin.fr, Intarch.ac.uk, http://www.thescarboroughnews.co.uk/
MAJ 05-12-2018 : Notons qu'en septembre 2010, avait été découverte dans la grotte de Cathole, au Pays de Galles, une gravure stylisée qui représente très certainement un renne. D'après son découvreur, le Dr George Nash du département d'archéologie et d'anthropologie de l'université de Bristol, l'animal de 15 centimètres sur 10 centimètres a été gravé de la main droite, à l'aide d'un outil pointu, sans doute un silex.
Une conclusion que le chercheur a faite en observant le dessin. Le torse allongé de l’animal est rempli de hachures irrégulières verticales et obliques, tandis que ses pattes et ses bois sont représentés par de simples traits.
En 2011, une première datation utilisant l'uranium et des échantillons de calcite recouvrant partiellement la gravure avait donné un âge d'au moins 12 500 ans. Mais une nouvelle analyse, quelques mois plus tard sur les mêmes échantillons a révélé une date minimum de 14 500 ans.
Pour le Dr Nash " (...)cette nouvelle datation fait de ce renne gravé le plus vieil art rupestre des îles britanniques, si ce n'est du nord-ouest de l'Europe ".

Gravure et relevé de la grotte de Cathole (crédit image-G.Nash)
Sources : Université de Bristol, Maxiscienses, Sci-news.com
Yves Herbo et traductions, Sciences et Faits et Histoires, http://herboyves.blogspot.com/ , 13-04-2016, MAJ 12-2018