Le vol des «exterminatrices».
Immédiatement après l'apparition des colonnes de lumière, les brillantes sphères «exterminatrices» entamèrent leur périple vers le lieu de l'explosion. N. Ponomarev, du village de Nizhne-Ilimsk, fit un témoignage similaire à ceux de milliers d'autres :
A 07h20, on entendit, près de Nizhne-Ilimsk, un grand bruit qui se mua en roulements de tonnerre... Certaines maisons en furent secouées. De nombreux habitants virent qu'avant ces sons «un corps incandescent de la forme d'une bûche» se déplaçait rapidement au-dessus du sol du sud vers le nord-ouest. Immédiatement après, un fracas retentit et, à l'endroit où l'objet incandescent avait disparu, on vit du feu, puis de la fumée...
K.A. Kokorin, un habitant de Kezhma, répondit, en 1930, aux questions de Ye.L. Krinov :
"Trois ou quatre jours avant la fête de St. Pierre, vers huit heures du matin au plus tard, j'entendis ce qui ressemblait à une canonnade. Je me précipitai dans la cour qui est orientée à l'ouest et sud-ouest. Les bruits continuaient et je vis, au sud-ouest, environ à mi-hauteur entre l'horizon et le zénith, une boule rouge qui se déplaçait ; des raies multicolores apparaissaient à ses côtés et derrière."
Au même moment, à Kirensk, des témoins observaient, vers le nord-ouest, une boule incandescente rouge qui, selon certains se déplaçait horizontalement, selon d'autres plongeait vers le sol.
Non loin des chutes de la Mursky (près du village de Boguchany) jaillit un éclat de lumière bleuâtre et un objet incandescent, nettement plus gros que le Soleil, se précipita depuis le sud en laissant une large traînée lumineuse...
Interception de la météorite.
La météorite fut interceptée par une «exterminatrice» qui la percuta par le haut, réduisant brutalement sa vitesse et libérant une telle quantité d'énergie, combinée avec celle de l'exterminatrice, que cela fit littéralement fondre la matière de la météorite.
Dans le numéro du 2 juillet [calendrier julien : soit 15 juillet grégorien] 1908 du journal d'Irkutsk, le Sibir, le correspondant S. Kulesh écrit :
[NDT : en 1908, la Russie utilisait encore le calendrier julien, le calendrier grégorien ne fut adopté qu'en 1917, après la révolution. Depuis 1582, le décalage avait atteint 13 jours]
Le matin du 17 juin [30 juin], dans le village de Nizhne-Kerelinskoye (à quelques 215 km au nord de Kirensk), les paysans observèrent, dans le nord-ouest, bien au-dessus de l'horizon, un objet dégageant une lumière bleue-blanche d'exceptionnelle intensité (impossible à regarder) se déplaçant vers le bas pendant dix minutes... En approchant du sol (forestier), l'objet incandescent sembla fondre. Un immense nuage de fumée noire apparut à sa place, accompagné d'un bruit énorme (qui n 'était pas la foudre), comme une chute de pierres ou une canonnade. Tous les bâtiments furent secoués. Au même instant, des flammes de toutes les formes commencèrent à jaillir du nuage...
Voici le récit de S.B. Semionov, qui se trouvait à Vanavara, à 100 km du lieu du désastre :
"...Brusquement, loin au-dessus des arbres, une large langue de feu déchira le ciel vers le nord et l'embrasa. je ressentis une telle chaleur que j'eus l'impression que ma chemise avait pris feu. Je voulus crier, arracher le vêtement, mais à cet instant le ciel se referma brutalement dans un bruit énorme. Je fus projeté au sol à trois sagens (4,5 m). Au moment où le ciel s'était ouvert, un vent chaud était passé sur les maisons, comme un coup de canon, laissant au sol des traînées et abîmant les gros oignons. On découvrit alors que de nombreuses vitres avaient éclaté et que le moraillon en fer de la porte de la grange était brisé...
P.P. Kosolapov, qui s'était tenu près de Semionov, senti une brûlure aux oreilles mais ne remarqua aucun phénomène lumineux. A cinquante kilomètres de l'explosion, les vêtements des gens se mirent à roussir par la chaleur insupportable qui leur parvint du fond de la taïga. A soixante kilomètres, personne ne pouvait supporter le contact brûlant du sol. A six cents kilomètres, l'éclat obscurcit le Soleil.
Des forces explosives compensées.
Questionnés par les scientifiques, les habitants racontèrent qu'en certains lieux, juste avant la terrible explosion, des arbres, des yourtes et des pans de collines furent aspirés vers le ciel, tandis que dans les rivières, des mascarets se propagèrent à contre-courant. Ces observations indiquent sans aucun doute qu'une implosion eut lieu, provoquant une aspiration centripète, tandis que simultanément une composante agissait dans le sens inverse, car les arbres autour de l'épicentre du souffle furent couchés radialement vers l'extérieur. Cette opposition des effets révèle une technologie compensatrice des forces explosives. Les rapports de nombreux témoins permettent d'élaborer le scénario d'une onde de choc dont les pressions furent distribuées de manière bien ordonnée.
Les rapports de recherches et les interviews comprennent un nombre important de données qui n'ont pas, à l'époque, retenu l'attention des spécialistes. Par exemple, des indications selon lesquelles les chocs, les bruits et les éclairs qui accompagnaient l'explosion ont été décrits différemment par des témoins qui se trouvaient à peu de distance les uns des autres, certains les ayants qualifiés de terrifiants et d'autres d'insignifiants, voire, imperceptibles.
Certains témoins qui furent assez près du lieu de l'explosion affirmèrent ne pas avoir perçu de souffle, ni de mouvements du sol, alors que dans d'autres communautés, situées à 600 km de l'épicentre, les maisons tremblèrent, les vitres volèrent en éclats et les parois des foyers fermés se fendirent.
Autrement dit, l'onde de choc principale de l'explosion semble avoir été compensée de manière à ce que le moins de monde possible en souffrit, bien qu'il s'avéra impossible d'éviter des victimes surtout parmi les animaux (des milliers de rennes et quelques humains, qui n'avaient pas accordé crédit aux avertissements des chamans et étaient resté dans la zone dangereuse, périrent).
Ce n'est pas la première fois que les chercheurs rencontrent un cas de recours à une technologie de compensation de forces explosives. Le processus et les effets de l'explosion du Tunguska ressemblent à ceux de l'événement du 12 avril 1991 à Sasovo, à 500 km au sud de Moscou. Un examen détaillé indique que, dans les deux cas, la force principale de l'onde de choc et les effets d'explosions gigantesques furent, en quelque sorte, évacués vers un espace (une dimension) différent !
Un des signes spécifiques révélateur d'une technologie explosive compensatoire est le bruit caractéristique précédent et concluant le souffle principal. Tant à la Tunguska qu'à Sasovo, (où se forma un cratère de 28 m de diamètre sur 3,5 m de profondeur au plein milieu de la ville), le fracas de l'explosion proprement dite fut précédé et puis suivi d'un son que les témoins du Tunguska décrivirent comme «semblable à du vent qui soufflait du nord au sud». D'autres évoquèrent ce bruit comme celui du passage d'un obus de trois pouces. Remarquez que ce bruit précédait l'explosion et se fit aussi entendre après, comme si un objet s'éloignait du lieu du désastre. Dans le cas de Sasovo, les témoins comparèrent le bruit à celui d'un avion à réaction qui tombait ou qui s'éloignait.
Voici le témoignage de Nikitina, une femme qui travaillait à la gare de Sasovo :
"Il y eut soudain un vrombissement croissant ; les murs de la tour de contrôle où je me trouvais se mirent à trembler. Vint alors une explosion monstrueuse. Les vitrages s'écrasèrent au sol..."
Ensuite les témoins décrivent un bruit qui semblait s'éloigner.
Globalement, tout cela produit la séquence suivante :
1. un vrombissement croissant ;
2. une puissante explosion ;
3. un «bang», type supersonique, et un vrombissement décroissant, (comme celui d'un jet qui s'éloigne de l'observateur).
Le recours à une technologie de compensation fait immanquablement penser que des forces intelligentes contrôlaient toute l'opération. Si ce n'avait pas été le cas, les effets des explosions auraient été infiniment plus dévastateurs, coûtant probablement la vie à des centaines de milliers de personnes.
Sur la météorite du Tunguska, le premier impact fut donné par une terminatrice qui frappa de haut en bas et était au rendez-vous à environ 10.000 m d'altitude. L'explosion fut accompagnée d'un éclair aveuglant dont les radiations calcinèrent la végétation et allumèrent des incendies dans un rayon de 25 km.
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Diagramme de la revue périodique Tekhnika i Molodezh (n° 1, 1984), montrant la localisation des témoins et les trajectoires des "sphères terminatrices" prises pour la météorite selon ce qui a été rapporté par les chercheurs:
(1) Suslov,
(2) Astapovich,
(3) Krinov,
(4) Konenkin
(6) Fast
La flèche 5 indique la trajectoire déterminée par les expéditions qui ont visité le site de l'explosion en se basant sur la direction des arbres couchés. |
Distorsion espace-temps.
La prodigieuse décharge électromagnétique qui se produisit au moment de l'impact de la terminatrice généra une remagnétisation des sols et des effets extrêmement puissants sur l'environnement et sur la structure spatio-temporelle du site de l'explosion. Il en résulta un changement de l'écoulement du temps physique qui fut observé, des décennies plus tard, par des expéditions scientifiques. La distorsion de l'espace-temps suite à une puissante décharge électromagnétique est une composante de la technologie de compensation.
Si nous pensons que les OVNI utilisent ce même champ électromagnétique pour passer d'une dimension à l'autre, alors certains traits caractéristiques des récits donnés par les témoins du Tunguska nous permettent de considérer les événements sous un jour nouveau, et de mettre en lumière des détails remarquables qui ont, jusqu'ici, échappé à l'attention des chercheurs.
Voici le récit de Ivan Kurkagyr, le fils d'un témoin du Tunguska. Il contient la curieuse description de la manière dont, au moment de l'explosion - qui est une puissante décharge électromagnétique entraînant une distorsion des formes - des personnes et des animaux furent instantanément déplacés vers d'autres lieux. Autrement dit, ils subirent un transfert spatial.
...Il y avait un grand rassemblement de tentes. Le matin, on entendit du tonnerre. Un orage incroyablement bruyant éclata. Il démolit les tentes, transporta les gens dans l 'air. Des personnes se retrouvèrent loin dans les marécages. Ils ne comprenaient pas... comment ils avaient pu être transportés là-bas. L'orage qui mit le feu à la taïga brûla aussi les rennes. Le feu se propagea. Il y avait là la tente d'un homme. Ce gars voulait rentrer chez lui. Il avait de l'argent dans son tursuk [sac en feutre]. Voyant le feu, il se précipita pour prendre l'argent. Il courut vers la rivière et les tentes. Le feu était en train de consumer les tentes [de ses voisins]. Les gens se jetèrent dans la rivière. Le feu passa sur l'eau. Ceux qui étaient dedans s'enflammèrent. Ils plongèrent, mais le feu alluma ceux-là aussi, brûlant leurs 'têtes. Et ainsi ils périrent tous.
Un autre indice révèle l'effet puissant du souffle sur la structure de l'espace-temps. Au moment de l'explosion, le ciel s'ouvrit et les gens purent voir l'espace extérieur, le ciel étoilé, au-delà de l'atmosphère.
Questionnée en 1930 par Krinov, A.S. Kosolapova, fille de S.B. Semionov, déclara :
"J'avais 19 ans et au moment de la chute de la météorite je me trouvais au comptoir commercial de Vanavara. Marfa Briukhanova et moi étions allées chercher de l'eau à la source. Pendant que Marfa puisait l'eau, j'étais debout près d'elle, face au nord. A cet instant, le ciel s'ouvrit devant moi, jusqu'au sol et je vis un jet de feu. Nous eûmes peur et je parvins à dire : «Pourquoi le ciel s'ouvre-t-il en plein jour ? Je sais que le ciel s'ouvre la nuit, mais jamais en plein jour». Juste après, lorsque le ciel se referma, nous entendîmes des coups, comme le canon..."
Au moment du premier impact, plusieurs sphères «exterminatrices» étaient en attente stationnaire, et leur énergie à haute fréquence grillait les sommets des arbres. Durant les dernières minutes avant l'événement final, plusieurs autres «exterminatrices» se précipitèrent vers la zone (qui reçut plus tard le nom de Kulik).
Parmi ceux qui virent les sphères incandescentes traverser le ciel, de nombreux témoins déclarèrent que leurs mouvements s'accompagnaient d'une lumière éblouissante et d'une forte émission de chaleur. Voici comment cet événement apparut au chantre admiratif du poème Olonko :
Kiun Erbiie
Insaisissable en vol, sans ombre,
Le rapide héraut - messager du Dyesegei céleste,
A la cotte de maille étincelante,
Plus rapide que l'éclair, Kiun Erbiie, le champion.
Il vola, une étoile en chute, seul sifflait l'air derrière lui...
Il fila comme une flèche audelà des limites du ciel jaune de l'ouest,
Vers la pente abrupte inférieure du ciel au-dessus de l'abîme.
Il vola en hauteur - seul retentit le tonnerre...
Un feu bleu brûlait derrière lui, un feu blanc se déchaînait dans son sillage,
Des étincelles rouges dansaient en essaim,
Une lueur jaillit dans les nuages...
Ce qui est remarquable, c'est que «les limites du ciel jaune de l'ouest» signifie exactement la région du Tunguska Podkamennaya !
Fragments de météorites.
Pour comprendre la suite des événements, il faut appréhender de façon précise le rapport entre l'altitude du premier impact (10.000 m), la surface de destruction des arbres (beaucoup plus large que cette hauteur), et la distance de dispersion des fragments de météorite (des centaines de km). L'intervalle entre les explosions correspond au temps de vol des fragments d'un impact à l'autre.
Au dessus de la zone d'impact de Shishkov la météorite avait été réduite en plusieurs fragments. Ceux-ci s'éparpillèrent, mais les sphères «exterminatrices» les interceptèrent de plusieurs directions et les détruisirent. C'est pour cela que, d'une part, dans la zone des arbres déracinés les chercheurs trouvèrent plusieurs épicentres marqués par des troncs couchés dans tous les sens, tandis que, d'autre part, les témoins déclarèrent tous avoir entendu d'abord une explosion formidable (la fragmentation) et ensuite, en l'espace de cinq ou six minutes, une série de détonations ressemblant à une canonnade (destruction des fragments).
Cratère de Voronov Retombées de Kulik Retombées de Shishkov
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Etapes finales de la destruction de la météorite.
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Après la fragmentation au-dessus de Shishkov, de grands morceaux restants continuèrent sur leur lancée en direction de la zone de Kulik. Cependant, ayant perdu une grande partie de leur énergie et de leur vitesse, ces fragments mirent une quinzaine de minutes pour couvrir la distance de 120 à 150 km (la vitesse d'un avion à réaction), après quoi il y eut une autre très forte explosion lorsque les «exterminatrices» les interceptèrent.
Dans la région d'Irkutsk, district de Nizhne-Ilimsk, un habitant du village de Berezovo, Yegor Ankudinov était en compagnie de son père et de son oncle en train d'abattre des pins pour construire une maison. Il raconte :
"C'était une belle journée. Nous venions de prendre le petit déjeuner et commencions à couper du bois. Soudain un coup se fit entendre à proximité. Le sol se mit à trembler et des branches mortes tombèrent des arbres. Ensuite un peu plus tard, il y eut un autre coup de tonnerre ; comme le précédent, mais très très loin dans la direction du nord..."
Le quotidien Krasnoyarets du 13 juillet [26 juillet grégorien] 1908 publia : Village de Kezhemskoye. Le 17 juin [30 juin] à 07h00, un bruit de vent violent se fit entendre. Immédiatement après il y eut une terrible déflagration, accompagnée d'une vibration du sol qui fit trembler le bâtiment, comme si celui-ci avait été heurté par une énorme grume ou un rocher. La déflagration fut suivie d'une autre, tout aussi puissante, puis d'une troisième. Dans l'intervalle entre la première et la seconde un grondement souterrain se fit entendre, comme si une dizaine de trains passaient ensemble sur la même voie. Ensuite, quelque chose qui ressemblait à un tir d'artillerie résonna pendant 5 à 6 minutes ; 50 à 60 coups se succédant rapidement à cadence pratiquement régulière, les derniers coups faiblissant progressivement. Une minute et demi à deux minutes après la fin du «tir», on entendit six coups successifs, comme des coups de canon, lointains mais clairement audibles et accompagnés de vibrations du sol...
Les gigantesques sphères de plasma s'étaient abattues sur les fragments de météorite, libérant une quantité colossale d'énergie pour détruire toute la matière de l'envahisseur cosmique. Considérant la probabilité que la rupture de la météorite ait dû la fragmenter en de nombreux petits morceaux, nous fûmes amenés à conclure que la charge électromagnétique des «exterminatrices» possédait une propriété particulière. Le vecteur du champ magnétique d'une terminatrice aurait agglutinés par attraction tous les fragments et les aurait ensuite détruits dans l'explosion suivante.
Il est possible qu'à hauteur de la zone de Shishkov (1) ou de Kulik (2), deux gros fragments, détachés de la météorite par le premier impact, aient été projetés à 100 km à droite de la trajectoire (4 et 5) [voir graphiques en bas de page] où ils auraient été rattrapés par des «exterminatrices» et littéralement réduits en poussière. L'énergie des «exterminatrices» était telle que, outre les radiations électromagnétiques vers la terre elles émettaient aussi de puissantes décharges électriques (comme la foudre).
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Directions des troncs d'arbres couchés à l'épicentre de l'explosion. |
Voyons les témoignages. Le matin du 30 juin, les frères Chuchancha et Chekaren, du clan des Shaniagir, dormaient sous leur tente qui avait été plantée au bord de la rivière Avarkitty. Ils furent réveillés par de puissantes secousses et le bruyant sifflement du vent :
"Chekaren et moi sortîmes de nos sacs de couchage et fûmes sur le point de ramper hors de la tente lorsqu'il y eut soudain un violent coup de tonnerre. Ce fut le premier. Le sol commença à sursauter et a trembler et une rafale de vent balaya notre tente... J'assistai alors à un spectacle terrible : les troncs d'arbres tombaient, les aiguilles de pins brûlaient, les broussailles flambaient ainsi que la mousse à renne. Il y avait de la fumée partout, nous avions mal aux yeux. Il faisait terriblement chaud, assez pour en mourir. Soudain, au-dessus de la colline où la forêt était déjà tombée, la lumière devint intense et... comme si un autre Soleil était apparu... cela faisait mal aux yeux, je les fermai. Un énorme coup de tonnerre suivit immédiatement. Ce fut le second. C'était une matinée ensoleillée, sans nuage. Notre Soleil brillait, comme d'habitude, et voici qu'il y en avait un deuxième ! Alors nous vîmes, apparemment en altitude et dans une direction différente, un autre éclair et une forte détonation. Le vent nous saisit, nous jeta au sol et secoua les troncs abattus.
Nous observâmes les arbres qui tombaient, vîmes leurs têtes se briser et prendre feu. Chekaren me cria: «regarde là-haut» et pointa du doigt. Je vis un éclair, il jaillit encore dans un grand coup de tonnerre. Mais ce coup fut un peu moins fort qu'avant. C'était le quatrième, cette fois comme un tonnerre normal...
Il me revient aujourd'hui qu'il y en eut un cinquième, beaucoup plus faible, amorti et lointain."
Plus tard, les chercheurs découvrirent un nombre croissant d'arbres foudroyés à mesure qu'ils approchaient de l'épicentre où c'était le cas pour 80% d'entre eux. Ceci se trouve confirmé par les scientifiques de Novosibirsk qui démontrèrent que les arbres avaient été déracinés par un souffle radial (en étoile). Ils conclurent que l'objet qui avait éclaté ne devait avoir que quelques dizaines de mètres de diamètre et que des explosions subséquentes avaient brouillé la trace du souffle radial initial.
Des spécialistes ont affirmé que les décharges électriques avaient déchiré l'air pendant 2 à 15 minutes, donnant l'impression auditive d'un tir d'artillerie, alors que pendant tout ce temps leur source demeurait au-dessus de l'épicentre et ne se déplaçait pas à grande vitesse. En d'autres termes, l'objet arriva, s'arrêta et marqua l'environnement sous-jacent de multiples façons : par des radiations, des distorsion temporelles, des mutations...
La plus grosse partie de la météorite du Tunguska fut détruite au-dessus du site de Kulik, mais un morceau échappa et franchit encore 120 km avant d'arriver au sol. La destruction méthodique de tout ce que contenait la météorite laisse à penser qu'elle charriait une sorte de bactérie ou de virus dangereux pour la vie sur Terre. C'est pourquoi une des «exterminatrices» plongea au sol et acheva les restes de la météorite, ce qui provoqua un important séisme. Le résultat fut un cratère de 200 m de diamètre par 20 m de profondeur, que l'on appela plus tard «le cratère de Voronov».
Dans une lettre du 28 juillet 1908, Vakulin, le chef du département postal de Nizhne-Ilimsk, rapporta :
"Le mardi 17 juin [30 juin], vers 08h00 (horloges non vérifiées), un nombre important d'habitants locaux disent avoir remarqué, vers le nord-ouest, une boule incandescente descendant d'est en ouest vers l'horizon et qui, en s'approchant du sol, se transforma en une colonne de feu puis disparut. Peu après, un nuage de fumée apparut montant de l'endroit de la chute.
Après quelques minutes, ils entendirent un grand bruit et des échos lointains, comme le tonnerre. Ils furent suivis de huit fortes détonations, comme des coups de canon. Le dernier coup, particulièrement puissant, s'accompagna d'un sifflement et provoqua un tremblement du sol et des bâtiments...
Certains témoins affirment que le bruit fit tomber des gens et que plusieurs perdirent connaissance pour ne revenir à eux que plusieurs jours plus tard. Le choc fit tomber des chevaux à genoux, mais ils ne prirent pas la fuite, ce qui indique qu'ils étaient figés de terreur. A certains endroits, le sol se fissura.
L'hypothèse selon laquelle la météorite transportait des micro-organismes dangereux est renforcée par l'observation qu'après sa destruction, l'Installation parcourut la surface de la Terre à la recherche de restants de matière météoritique. Les témoins abasourdis rapportèrent avoir vu des «exterminatrices» survoler la région de l'événement jusqu'au soir du 30 juin ! Ces sphères «exterminatrices», ou «météorites secondaires» ainsi qu'elles furent interprétées par certains chercheurs, furent observées par environ la moitié des témoins.
Vues satellites actuelles de ces trois zones :
1 site d'explosion dit de Shishkov http://maps.google.com/maps?ll=60.545126,103.696518&spn=0.168403,0.424004&t=k&hl=fr
2 site d'explosion dit de Kulik http://maps.google.com/maps?ll=60.959717,102.323890&spn=0.339440,0.824524&t=k&hl=fr
3 cratère Voronov http://maps.google.com/maps?ll=61.293328,100.728149&spn=0.336510,0.824524&t=k&hl=fr
Par Valery Uvarov (copyright 2004)
Département N13 de l'Académie Nationale de Sécurité, St Pétersbourg, Russie.
E-mail : nas@homeuser.ru et departement13@mail.ru
Article paru dans Nexus édition française n°38 mai-juin 2005
Pour vous repérer durant la lecture :
Carte de Sibérie annotée (1Mo) les noms de lieux (en rouge ou gras dans l'article) y sont repérés. Cette carte s'ouvrira dans une fenètre indépendante.
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Yves Herbo, S, F, H, - A suivre 04-2012 - up 2018