Cosmologie : une constante pas si constante que ça ?
Des preuves d’un univers parallèle découvertes en Antarctique ?
Des signes d'une nouvelle physique avec une variation d'une constante fondamentale ?
Un nouvel article scientifique paru dans https://advances.sciencemag.org/content/6/17/eaay9672, par une équipe de physiciens qui annoncent avoir effectué des mesures sur la lumière des anciens quasars pour rechercher des variations de la constante de structure fine, et qu'ils confirment avoir probablement découvert.
La constante de structure fine est l'équivalent de la constante de la gravitation mais pour la force électromagnétique. C'est en utilisant une technique d'intelligence artificielle qu'ils ont analysé la lumière de ces très anciens quasars (lumière décallée donc vers l'infrarouge), et que les résultats confirment sa variation dans l'espace, ce qui pointerait en direction d'une nouvelle physique, comme celle de la théorie des supercordes.
Le résumé de cet article est évidemment assez complexe (les physiciens ne se comprennent qu'entre eux dit-on souvent) :
" Les observations du décalage vers le rouge z = 7.085 quasar J1120 + 0641 sont utilisées pour rechercher des variations de la constante de structure fine, a, sur la plage de décalage vers le rouge 5: 5 à 7: 1. Des observations à z = 7: 1 sondent la physique de l'univers à seulement 0,8 milliard d'années. Ce sont les mesures directes les plus éloignées d'un quasar à ce jour et les premières mesures utilisant un spectrographe proche infrarouge. Une nouvelle méthode d'analyse de l'IA est employée. Quatre mesures du spectrographe X - SHOOTER sur le Very Large Telescope (VLT) contraignent les changements de a par rapport à la valeur terrestre (α 0 ). La force électromagnétique moyenne pondérée à cet endroit de l'univers s'écarte de la valeur terrestre de Δα / α = (α z - α0 ) / α 0 = (−2: 18 ± 7:27) × 10 −5 , cohérent sans changement temporel. En combinant ces mesures avec les données existantes, nous constatons qu'une variation spatiale est préférée à un modèle sans variation au niveau 3: 9σ."
" Quels aspects fondamentaux de l'univers donnent naissance aux lois de la nature ? Les lois sont-elles finement ajustées dès le départ, immuables dans le temps et l'espace, ou varient-elles dans l'espace ou le temps de telle sorte que notre parcelle locale de l'univers est particulièrement adaptée à notre propre existence ? Nous caractérisons les lois de la nature à l'aide des valeurs numériques des constantes fondamentales, pour lesquelles des mesures de plus en plus précises et toujours plus éloignées sont accessibles à l'aide des spectres d'absorption des quasars. (...) La quête pour déterminer si la constante de structure fine nue, α, est une constante dans l'espace et le temps a reçu une impulsion de la reconnaissance qu'il pourrait y avoir des dimensions supplémentaires de l'espace ou que nos constantes sont déterminées en partie ou en totalité par la symétrie se brisant aux énergies ultra-hautes dans l'univers très précoce. (...) Les mesures directes de α sont également importantes pour tester les modèles dynamiques d'énergie noire, car elles aident à contraindre la dynamique du champ scalaire sous-jacent, et ainsi, la dynamique peut être contrainte (par α) même à des époques où l'énergie noire n'est pas encore dominante dans l'univers. (...) Ces études détaillées, utilisant un grand nombre de spectres de quasars, suggèrent une variation spatiale de α à un niveau de ∼4σ. Le signal spatial apparent était initialement supposé être causé par des distorsions de longueur d'onde à longue portée, mais une analyse plus détaillée a montré que cela était incorrect. Ce signal spatial apparemment persistant motive de nouvelles mesures directes, notamment en étendant la plage de décalage vers le rouge de mesure. "
Lire la suite ci-dessous :
Tout au long du XXe siècle, les avancées de la science n'ont fait que montrer à quel point le concept d'évolution était une clé fondamentale pour comprendre le cosmos à tous les niveaux comme le soutenaient déjà, dans les années 1930, les philosophes et scientifiques visionnaires qu'étaient le paléontologue et géologue, Teilhard de Chardin, et le mathématicien, Alfred North Whitehead. Non seulement la biosphère évolue mais la Terre elle-même, jusqu'aux galaxies et à l'espace-temps puisqu'il est en expansion.
Dès lors, on pouvait arriver à la conclusion qu'il était naturel de se pencher sur le cas des lois de la physique et d'envisager qu'elles aussi pouvaient varier dans l'espace et dans le temps.De fait, de la fin des années 1930 au début des années 1960, des physiciens comme Dirac, Jordan, Brans et Dicke vont proposer des théories dans lesquelles des constantes fondamentales de la nature peuvent varier dans le temps et dans l’espace. Plus précisément, ils vont associer des champs scalaires à la constante de la gravitation de Newton et à la fameuse constante de structure fine introduite par Sommerfeld et qui caractérise, elle, l'intensité de la force électromagnétique.
Ces champs scalaires, analogues au champ du boson de Brout-Englert-Higgspouvaient notamment être la manifestation de dimensions spatiales supplémentaires dans le cadre des fameuses théories de Kaluza-Klein, cadre repris sous une forme renouvelée avec la théorie des supercordes. On aboutissait alors à une classe de nouvelles théories de la gravitation dites tenseur-scalaire avec des paramètres sur lesquels se posent sans cesse de nouvelles contraintes depuis des décennies avec des tests expérimentaux. Ces théories sont un exemple d'une nouvelle physique que l'on peut tenter de révéler par des études dans le domaine de la cosmologie et en particulier par l'étude de l'énergie noire.
ULAS J1120+0641 (reconstitution)
Cette nouvelle étude revisite des observations déjà faites depuis des années par l'astrophysicien John Webb, de l'université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW Sydney), avec des collèges. Ces observations ont bénéficié de nouvelles analyses menées avec l'aide de l'intelligence artificielle et elles consolident les résultats obtenus en 2011 par John Webb étudiant la lumière de certains quasars avec le VLT de l'ESO. L'un des astres étudiés est célèbre puisqu'il s'agit d'ULAS J112001.48+064124.3 (abréviation informelle ULAS J1120+0641), un quasar situé dans la constellation du Lion à une distance d'environ 12,9 milliards d'années-lumière du Système solaire, l'un des plus lointains trous noirs supermassifs connus.
L'idée de base de la méthode utilisée est la même qu'en 2011 et il s'agit de tenter de surprendre des variations dans l'espace et dans le temps de la constante de structure fine. Pour cela, c'est l'Effet Gunn-Peterson qui est mobilisé. Au début de l'histoire du cosmos observable, alors que les premières étoiles et galaxies se forment, l'univers contient encore beaucoup d'hydrogène neutre entre les galaxies. Le rayonnement issu des quasars va donc être partiellement absorbé lors de son voyage vers nous. Mais, comme les masses de gaz absorbantes sont à diverses distances, elles subissent des décalages spectraux vers le rouge d'autant plus prononcés que la lumière a voyagé longtemps pour rejoindre les télescopes de l'humanité. Celle-ci va donc voir une série de raies d'absorptions des atomes d'hydrogène neutres mais décalées les unes les autres.
La valeur de ces raies dépend aussi de la valeur de la constante de structure fine. Si celle-ci varie dans l'espace et dans le temps suffisamment, nous pouvons donc en théorie déceler des modifications de la carte d'identité spectrale de l'atome d'hydrogène neutre. John Webb et ses collègues confirment aujourd'hui qu'ils voient bel et bien des modifications dans l'espace selon les directions et la distance de cette carte d'identité. Mais, toujours à un niveau de 4 sigma environ comme disent les physiciens dans leur jargon. C'est intriguant mais il faudrait avoir 5 sigma pour pouvoir parler d'une vraie découverte...
En attendant des progrès dans ce sens, les chercheurs confirment qu'ils voient des changements de la constante de structure fine dans deux directions opposées et qu'il semble donc y avoir une anisotropie dans les propriétés physiques du cosmos observable. Il se trouve que, récemment, d'autres cosmologistes et astrophysiciens ont fait état d'une anisotropie dans la vitesse d'expansion de l’univers observable.
Des solutions des équations d'Einstein sont connues depuis longtemps pouvant décrire des univers anisotropes, donc avec des propriétés physiques différentes et des vitesses d'expansion différentes. On les appelle des univers de Bianchi, du nom des travaux du mathématicien italien Luigi Bianchi. Il avait déjà été possible de tester leur pertinence en étudiant le rayonnement fossile avec Planck, sans succès jusqu'à présent. Faudra-t-il ré-éxaminer cette pertinence en complément des cosmologies de type Kaluza-Kleindans lesquelles les dimensions spatiales supplémentaires et microscopiques, derrière des champs pouvant correspondre à des constantes fondamentales de la physique, peuvent évoluer dans le temps comme dans le cas des dimensions spatiales macroscopiques connues ?
https://youtu.be/OXaBQnf8JiY - Quasar ULAS J1120+0641 (NASA) - le plus ancien repéré à ce jour
Des preuves d’un univers parallèle découvertes en Antarctique ?
L'observatoire de neutrinos IceCube, en Antarctique. | Reuters
Nous avons peut-être repéré un univers parallèle remontant dans le temps.
D'étranges particules observées par une expérience en Antarctique pourraient être la preuve d'une réalité alternative où tout est à l'envers... D’étranges particules observées en Antarctique pourraient chambouler la perception que nous avons de notre Univers. Et s’il y avait une réalité alternative où tout serait inversé, même le temps ?
Dans l’Antarctique, les choses n’évoluent que lentement. Demandez donc à Peter Gorham. Pendant tout un mois, ses collègues et lui ont surveillé un ballon géant qui transportait une multitude d’antennes en altitude au-dessus de la glace, avec pour mission de scruter un million de kilomètres carrés de paysage gelé en quête de traces de particules de haute énergie venues de l’espace.
Quand l’expérience est redescendue au sol après son premier vol, son butin était maigre, en dehors d’un peu de bruit de fond. Le résultat a été le même après le deuxième vol, plus d’un an plus tard.
Alors que le ballon flottait dans le ciel pour la troisième fois, les chercheurs ont décidé d’éplucher de nouveau les données dont ils disposaient déjà, surtout ces signaux qu’ils avaient considérés comme du bruit. Ils ont été bien inspirés. En examinant de plus près un des signaux, ils se sont aperçus qu’il pouvait correspondre à une particule de haute énergie. Sauf qu’il ne ressemblait pas à ce qu’ils avaient escompté. Surtout, il avait quelque chose d’impossible. Au lieu d’être émise d’en haut, cette particule explosait à partir du sol.
Cette étrange découverte remonte à 2016. Depuis, toutes sortes d’hypothèses fondées sur ce que l’on sait de la physique ont été avancées pour expliquer ce curieux signal, et toutes ont été écartées. La conclusion qui s’impose est donc stupéfiante. Pour expliquer ce signal, il faut postuler l’existence d’un Univers à l’envers, créé lors du même Big Bang que le nôtre, et qui existerait en parallèle. Dans ce monde miroir, le positif est négatif, la gauche est à droite et le temps se déroule en marche arrière. C’est probablement l’idée la plus démente à avoir jailli des glaces de l’Antarctique – et pourtant, c’est peut-être vrai.
Schéma de principe du dispositif de détection ANITA. Crédits : Cosmin Deaconu
Les neutrinos filent en ligne droite à travers l’espace
L’expérience du ballon, baptisée Antarctic Impulsive Transient Antenna (Anita), n’avait pas des ambitions aussi grandioses. La Terre est constamment bombardée de particules que l’on appelle des rayons cosmiques et qui viennent des confins les plus éloignés de l’espace. Certaines contiennent une énergie un million de fois supérieure à ce que nous sommes capables de produire avec nos meilleurs accélérateurs de particules. Les cosmologistes souhaitent savoir de quoi sont faits ces rayons cosmiques de haute énergie, et d’où ils viennent, mais il n’est pas aisé de répondre à ces questions. Pour commencer, les trajectoires des rayons sont déviées par les champs magnétiques de notre galaxie, ce qui fait qu’il est presque impossible d’identifier leur point de départ.
Heureusement, ce qui émet des rayons cosmiques à haute énergie produit aussi, cela semble presque certain, un autre signal, plus utile : les neutrinos. Du fait de leur absence de charge, ces particules minuscules ne sont pas perturbées par les champs magnétiques et filent à travers l’espace en ligne droite. Par conséquent, pour localiser l’origine d’un neutrino – et celle de tout rayon cosmique émis en même temps –, il suffit d’extrapoler sa trajectoire à l’envers à partir de son point d’impact. Et c’est là qu’Anita intervient.
Quand un neutrino de haute énergie plonge dans la glace de l’Antarctique, il engendre une averse de particules chargées qui émettent des ondes radio. Si Anita détecte ces ondes radio qui émanent de la surface, les chercheurs peuvent déterminer où le neutrino a frappé, et établir l’origine des rayons cosmiques qui l’accompagnaient. “ Il n’y a rien d’inconnu dans ce processus ”, commente Peter Gorham, physicien spécialiste des particules expérimentales à l’université d’Hawaii, chargé de l’expérience Anita.
Et pourtant, les chercheurs ne sont pas parvenus à expliquer ce qu’ils ont identifié en 2016. Au lieu de percuter la glace depuis le ciel, la particule de haute énergie à laquelle ils ont eu affaire semblait avoir jailli du sol, en ayant pénétré la Terre depuis l’autre côté, faut-il supposer. Les neutrinos normaux, à faible énergie, sont capables d’effectuer un tel parcours, car ils traversent facilement la matière. Mais cette particule n'a pas une faible énergie...
Les événements enregistrés par ANITA révèlent des niveaux d’énergie ridiculement élevés pour une particule si petite, allant de 0.6 à 0.56 exaelectronvolts (un milliard de milliards d’électronvolts). « Cela équivaut à peu près à un service effectué par un joueur de tennis professionnel », déclare Alex Pizzuto, de l’Université du Wisconsin-Madison (États-Unis), qui n’est pas impliqué dans le projet ANITA.
De ses vols en montgolfière, l'ANITA a affirmé avoir détecté quelques événements qui semblent être des signaux de ces neutrinos de très haute énergie, alors la collaboration IceCube a décidé d'enquêter. Dans un article soumis aujourd'hui à The Astrophysical Journal , ils décrivent leur recherche d'une source intense de neutrinos dans le sens des événements détectés par l'ANITA. La collaboration a révélé que ces neutrinos ne pouvaient pas provenir d'une source ponctuelle intense. D'autres explications des signaux anormaux - impliquant peut-être de la physique exotique - doivent être envisagées.
Lorsque l'ANITA a signalé des signaux qui ressemblaient à des neutrinos de très haute énergie, les physiciens ont été perplexes. Ces neutrinos étaient arrivés à un angle qui suggérait qu'ils venaient de parcourir la majeure partie de la planète, ce qui n'est pas prévu pour les neutrinos à ces énergies.
« Il est communément dit que les neutrinos sont des particules « insaisissables » ou « fantomatiques » en raison de leur remarquable capacité à traverser le matériau sans heurter quelque chose », explique Alex Pizzuto de l'Université du Wisconsin-Madison, l'un des principaux auteurs de ce document. " Mais à ces énergies incroyables, les neutrinos sont comme des taureaux dans un magasin de porcelaine - ils deviennent beaucoup plus susceptibles d'interagir avec les particules de la Terre."
De nombreux scientifiques ont depuis trouvé des explications potentielles pour ces signaux étranges, et une possibilité est qu'une source de neutrinos vraiment intense les ait produits. Après tout, si une source a produit un grand nombre de neutrinos, il est plus plausible qu'un ou deux se soient rendus à l'ANITA.
Pizzuto et ses collaborateurs ont donc décidé de voir s'il y avait une source intense de neutrinos tirant un faisceau de neutrinos vers la Terre - une source ponctuelle. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé huit années de données IceCube et recherché des corrélations entre les emplacements des événements ANITA et les emplacements des événements IceCube.
Comme les chercheurs ne pouvaient pas savoir depuis combien de temps une source ponctuelle potentielle pouvait émettre des neutrinos, leurs analyses ont utilisé trois approches différentes et complémentaires équipées pour trouver des coïncidences à différentes échelles de temps. Leurs analyses ont également dû tenir compte de l'incertitude dans les directions des événements ANITA parce que les événements n'ont pas de positions précises sur le ciel.
Une fois qu'ils ont relevé ces défis, les chercheurs ont simulé des neutrinos traversant la Terre pour voir combien de neutrinos incidents seraient nécessaires à ANITA pour voir un événement, et ils ont ensuite fait de même pour IceCube.
Dans les trois recherches, ils n'ont trouvé aucune preuve d'une source de neutrinos dans la direction des étranges événements de l'ANITA. Ceci est particulièrement intrigant car, en raison d'un processus appelé régénération du neutrino tau , les événements à très haute énergie qui ne se rendent pas jusqu'à ANITA devraient toujours être détectables par IceCube.
" Ce processus fait d'IceCube un outil remarquable pour suivre les observations d'ANITA, car pour chaque événement anormal détecté par ANITA, IceCube aurait dû en détecter beaucoup, beaucoup plus - ce que, dans ces cas, nous n'avons pas fait", explique Anastasia Barbano du Université de Genève en Suisse, une autre piste sur ce papier. « Cela signifie que nous pouvons exclure l'idée que ces événements proviennent d'une source ponctuelle intense, car les chances que ANITA voie un événement et IceCube ne voient rien sont si minces.»
Lorsque les événements ANITA ont été détectés, les principales hypothèses étaient une explication astrophysique (comme une source intense de neutrinos), une erreur systématique (comme ne pas tenir compte de quelque chose dans le détecteur), ou de la physique au-delà du modèle standard. « Notre analyse a exclu la seule explication astrophysique du modèle standard restante des événements ANITA anormaux », explique Pizzuto. "Alors maintenant, si ces événements sont réels et pas seulement en raison de bizarreries dans le détecteur, alors ils pourraient pointer vers la physique au-delà du modèle standard."
Ibrahim Safa de UW – Madison, une autre piste sur ce papier, dit que bien que ce fut une période passionnante pour les physiciens essayant d'expliquer ces événements, « il semble que nous devrons attendre la prochaine génération d'expériences, qui augmentera l'exposition et la sensibilité, pour bien comprendre cette anomalie. » « Il nous reste les possibilités les plus excitantes, ou les plus ennuyeuses », déclare Ibrahim Safa, qui travaille également sur IceCube. Soit ANITA a identifié un signe de physique exotique, soit il y a une anomalie subtile dans les mesures du détecteur, que tout le monde aurait négligée jusqu’à présent.
Stefan Söldner-Rembold, de l’Université de Manchester (Royaume-Uni), se dit convaincu que l’explication de la source ponctuelle des étranges détections de l’ANITA est désormais écartée. « Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse d’une nouvelle physique ou d’un processus que nous n’avons pas encore compris, c’est très intéressant », dit-il.
Les physiciens attendent une mise à jour de l’équipe d’ANITA, qui sera publiée plus tard cette année, dans laquelle seront décrits tous les événements anormaux survenus au cours du quatrième et plus récent vol du ballon en 2016. Cela pourrait fournir des données sur d’autres détections de haute énergie et ainsi aider à résoudre le mystère.
Une hypothèse suggérée : la supersymétrie
En attendant, les théories abondent sur ce que peuvent être ces particules énigmatiques, si elles remettent effectivement en question le modèle standard. Derek Fox, de la Pennsylvania State University, a déjà suggéré qu’il pourrait s’agir de neutrinos stau, une forme plus lourde du neutrino tau. Cela correspondrait à la supersymétrie, la théorie selon laquelle toutes les particules fondamentales ont des homologues beaucoup plus lourds.
Les détections de l’ANITA pourraient aussi être des signes révélateurs de matière noire, ou de neutrinos stériles, soutiennent certains chercheurs.
Proposés comme solution en 1977 au problème de la symétrie CP en chromodynamique quantique, les axions sont des particules hypothétiques neutres et de très faible masse, considérés aujourd’hui comme des candidats potentiels à la matière noire. Tandis que plusieurs expériences visent à détecter ces particules, une équipe de physiciens a récemment découvert des indices montrant que les axions pourraient bel et bien exister. Bien que ces résultats ne prouvent pas directement l’existence des axions, ils constituent une étape importante dans la recherche des particules.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
Questions / Réponses
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Commentaires
1
LAUNAY François-Pierre
Le 14/05/2020
Bonjour, concernant votre article sur les hypothèses "d’un univers parallèle" ( où "le positif est négatif, la gauche est à droite et le temps se déroule en marche arrière"). suites à des "découvertes en Antarctique ?" du 4/520.
vous connaissez sans doute les travaux de jean pierre petit, personnage amer polémique, "defenestré" du 10°étage du CNRS pour cause travail sur des textes Ummites, conspué pour cette raison et pour son langage fleuri ;) par ses pairs. "Récemment", il a publié de nombreuses vidéos sur youtube sur son modéle d'univers JANUS : par ex. https://youtu.be/X3wkjBX6qXg issu en partie des fameuses lettres donc ( vous serez sans doute surpris de l'entendre parler de 3min50 à 4min30 de sa découverte d'idées "intéressantes"dans ces lettres de 1976, notamment de temps inversé, d'univers énantiomorphe,..etc..étonnant à la lecture de votre article??) et des détails plus précis dans son livre "contacts cosmiques" assez mal rédigé avec jean-claude bourret sur les méthodes de déplacement à très longue distance que pourraient utiliser les ovnis, sur la base de cette hypothètique d' "univers parallèle" où les charges négatives entourant un véhicule, dans notre univers, tentant ce type de transfert, seraient positives dans l'univers jumeau, ou inversement. Mon explication est bien maigre/ aux explications de JPP, mais au delà du chapelet de critiques qui suivent le sillage du bonhomme, il serait intéressant de rapprocher ses travaux de cette découverte. Qu'en pensez-vous?
yveshLe 15/05/2020
Bonjour, je connais les travaux de Mr Petit depuis de nombreuses années, en particulier ceux sur la MHD, qui sont appliqués dans d'autres pays, mais pas en France, évidemment... J'ai eu l'occasion de parler de lui dans plusieurs articles au fil du temps. Un grand Monsieur que je respecte et qui n'a pas été épargné par les bureaucrates faisant office de "pairs". Je voudrais effectivement partager ses vidéos de vulgarisation concernant sa théorie cosmologique mais je ne possède pas de contact avec lui. En regardant l'une des dernières vidéos "lachées" par l'armée US, celle concernant un objet inconnu plongeant dans l'eau au large de la Corse et en en ressortant en se divisant en deux m'est apparu comme une réalisation en macro de ce que notre physique actuelle observe en micro avec une seule particule pouvant être observée en deux endroits différents en même temps... J'aimerai savoir ce qu'il en pense. En fait, on a réussi aussi à téléporter à de grandes distances de telles particules... je peux me demander si ce phénomène n'est pas aussi capable de le reproduire en macro, auquel cas le moyen de déplacement à grande distance est tout trouvé à ce niveau ! Bien cordialement, Yves Herbo