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Kurdistan/Irak : découvertes antiques en Sulaymaniyah

Par Le 07/11/2017

Kurdistan/Irak : découvertes antiques en Sulaymaniyah

 

Kurdistan irak mini

 

J'en avais déjà parlé récemment, les reculs de la guerre de religions en Irak permettent aux archéologues de revenir et de s'intéresser à des régions très peu explorées et fouillées jusqu'à présent, notamment dans le nord du pays et les provinces irako-kurdes : http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/kurdistan-decouverte-de-tablettes-cuneiformes-de-l-empire-assyrien.html

Une nouvelle publication fait état du retour d'une équipe d'archéologues basés à Francfort dans la province irako-kurde de Sulaymaniyah, avec de nouvelles découvertes très intéressantes. La découverte d'un métier à tisser daté du 5ème ou 6ème siècle en particulier a déclenché beaucoup d'enthousiasme. Les récentes fouilles sur le site de Gird-ı Qalrakh sur la plaine Shahrizor font déjà état de la découverte d'une occupation et même probablement d'une refortification remontant au début du premier millénaire avant JC et aussi un mur en terrasse massif en pierre du nouvel empire Assyrien (entre le 9ème et 7ème siècle Avant J.-C.), mais également une succession de céramiques amenant jusqu'à la présence locale d'une grande fabrique de tissus utilisant notamment ce métier à tisser Sassanide et ses accessoires (entre le 4ème et 6ème siècle Après J.-C.) qui sont décrits ci-dessous...


Khurdistan irak

le site de Gird-ı Qalrakh sur la plaine Shahrizor (vous pouvez cliquer pour agrandir l'image) - Vue aérienne du site depuis le sud montrant les zones d'excavation sur le versant et le versant sud-ouest ainsi que la petite fosse d'essai sur le versant sud-est. Crédit: Philipp Serba

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Cambodge : Un message sur le Temple de Preah Vihear ?

Par Le 04/11/2017

Cambodge : Un message dans les sculptures du Temple de Preah Vihear ?

 

Preah vihear0 mini

 

Si on suit la description par l'UNESCO de ce temple très isolé de Preah Vihear, dédié à Shiva, il se trouve au bord d’un plateau qui domine la plaine du Cambodge et même au sommet d'une colline des Monts Dângrêk, à plus de 500 mètres d'altitude. Composé d'une série de sanctuaires reliés par un système de chaussées et d'escaliers s'étendant sur un axe nord-sud de 800 m, le temple daterait de la première moitié du XIe siècle, construit donc à l'apogée de l'Empire Khmer. Son histoire complexe remonte cependant au IXe siècle, époque à laquelle un ermitage a été fondé. Ce site est particulièrement bien préservé, essentiellement en raison de sa situation reculée. L'ensemble est exceptionnel pour son architecture, adaptée à la fois aux contraintes naturelles du site et aux fonctions religieuses du temple, ainsi que pour la qualité des ornementations de pierre sculptée. L'un des principaux problèmes au niveau de ce complexe religieux est qu'il se trouve sur une frontière mal définie entre la Thaïlande et le Cambodge... deux nations très liées historiquement (l'ex Siam, maintenant Thaïlande, ayant été dans le passé un puissant royaume ayant profité de la chute de l'Empire Khmer pour dominer toute la région...) et qu'il y a un conflit depuis 1953 au sujet de la province qui a pris le nom du Temple d'ailleurs. Notons que des conflits armés de frontières, avec tirs, ont encore eu lieu aux abords du Temple très récemment et que, décidément, ce Temple est toujours de nos jours très difficiles à visiter, ces abords étant considérés comme dangereux par les autorités cambodgiennes, alors que des troupes thaïlandaises n'en sont qu'à quelques centaines de mètres... De plus, il y aurait encore des endroits minés selon certaines zones. La situation est complexe car le Temple faisait partie d'un parc protégé thaïlandais, contenant plusieurs ruines datant de l'Empire Khmer, le Parc national Khao Phra Wihan, mais que la partie contenant le Temple en lui-même a été attribuée au Cambodge par la cour internationale de justice en 1962... ce qui n'empêche pas la Thaïlande de revendiquer les 4,6 km² de la zone régulièrement, et encore plus quand l'Unesco l'a inscrite au patrimoine mondial en 2008... Notons que des images, des gravures et des bas-reliefs ont été sculptés dans la falaise nommée Pha Mo I Daeng, à 500 m de la frontière et dans ce parc et que ceux-ci n'ont été découverts qu'en 1987 par Thahan Phran, une unité paramilitaire de soldats thaï qui protège la dite frontière...

 

Mo i daeng rock art

On peut noter la gravure d'un étrange animal au long cou, gravé au-dessus de personnages plus classiques, mais l'image étant incomplète et la paroi très abîmée, il n'est pas facile de conclure. Le dragon faisant partie des mythes khmers (et plus anciennes cultures), nous en avons peut-être ici une représentation... CC BY-SA 3.0 - File:Mo I Daeng rock art.JPG - Création : 3 mars 2005 - Pawyilee 

 

Preah (en khmer) ou phra (en thaï), signifie "sacré". Vihear (en khmer) ou viharn (en thaï), signifie "sanctuaire". Ces mots dérivent tous deux du sanskrit vihāra, mot qui est à l'origine des toponymes Bihar et probablement Boukhara. Et Prasat voulant dire Chateau/Temple en khmer, nous avons donc ici le Temple du Sanctuaire Sacré...

 

Preah vihear0

En ce qui concerne les datations de l'Ermitage au 9ème siècle (vers l'an 800 donc), elles ne reposent que sur des écrits gravés : " Les premières constructions sur le site sont attestées par des éléments gravés qui font état d’un ermitage bâti au début du IXe siècle depuis un lingam (le lingam est une pierre dressée, souvent d'apparence phallique, représentation classique de Shiva), rapporté de Vat Phou au Laos. À ce moment-là et dans les siècles qui suivront, le temple est dédié au dieu hindou Shiva. Les inscriptions attribuent la fondation de cet ermitage à l'un des fils de Jayavarman II, le prince Indrâyadha, agissant sur l'injonction de Shiva lui-même... (« Preah Vihear », Archéologia, n° 532,‎ au nord du Fou-nan, sur la rive droite du Mékong, l'actuel plateau de Korat (!), 

Ecole d'Art Graphique Pivaut de Nantes), mais qui précise bien que cela demande a être vérifié sur place par plusieurs personnes et même comparé à d'autres temples de la civilisation khmer. Il pense aussi que des mathématiciens (géométrie) peuvent aussi y trouver des choses intéressantes. Une civilisation très riche en arts et architectures et qui a duré donc des siècles, avec un immense empire englobant pendant des siècles les actuels Cambodge, Thaïlande, Laos et Vietnam...

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Grande Pyramide : une nouvelle cavité de 30 mètres

Par Le 02/11/2017

Grande Pyramide : une nouvelle cavité de 30 mètres !

 

Web khufus aerial 3d cut view with scanpyramids big void 1 mini

 

Cela fait bientôt deux ans que le projet ScanPyramids utilise ses instruments de pointe tout autour de la Grande Pyramide de Gizeh (surnommée Khéops) afin de percer certains secrets éventuellement liés à sa construction ou autre. Ces recherches ont fait déjà l'objet de deux articles sur votre blog mais une nouvelle publication dans Nature, après presque un an de silence, vient littéralement jeter un gros pavé dans la mare de ceux qui pensaient qu'il n'y avait plus rien à découvrir sur ce dernier exemplaire presque intact des 7 merveilles du monde antique...

voici tout d'abord les deux articles en question, qui avaient déjà révélé des cavités ou éventuels couloirs près de l'une des façades de la pyramide :

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/gizeh-cavites-et-couloirs-caches-dans-la-grande-pyramide.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/pyramides-d-egypte-de-la-hitech-utilisee-des-novembre.html

 

Gizeh1

 

Des scientifiques annoncent jeudi 02-11-2017 dans la revue Nature (qui sert souvent de publications scientifiques publiques) avoir découvert une énorme cavité au milieu du monument "funéraire" (dans lequel aucune momie n'a jamais été découverte !) qu'aucune théorie n'avait prédite ni même imaginée.

Cette cavité est "tellement grande", c'est comme "un avion de 200 places en plein coeur de la pyramide", explique à l'AFP Mehdi Tayoubi, co-directeur du projet ScanPyramids à l'origine de la découverte...

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 Kurdistan : découverte de tablettes cunéiformes de l'Empire Assyrien

Par Le 25/10/2017

 Kurdistan : découverte de près de 100 tablettes cunéiformes datant de l'Empire Assyrien Moyen

 

Bassetki tablets mini

 

C'est dans les ruines d'une antique cité disparue, nommée Bassetki​retrouvée en 2013, que cette nouvelle fouille a déterré près de 100 tablettes cunéiformes en argile. Il est possible que les tablettes aient été réunies et cachées pour leur sauvegarde depuis des millénaires.

C'est une équipe de l'université allemande de Tübingen dirigée par le professeur Peter Pfälzner qui avait déjà découvert la petite ville en 2013, située dans ce qui est aujourd'hui le Kurdistan irakien (la région qui réclame actuellement son indépendance !), et c'est la même équipe, qui continue ses fouilles, qui vient de tomber sur cette cache regroupant près d'une centaine de tablettes.

" Nos découvertes apportent la preuve que ce centre urbain ancien dans le nord de la Mésopotamie a été habité presque continuellement d'environ 3000 à 600 av. J.-C. ", a déclaré le professeur Pfälzner. " Cela indique que Bassetki était d'une importance clé sur les routes commerciales principales ".

En effet, dans l'un des anciens bâtiments de Bassetki, 93 tablettes d'argile ont été excavées. La plupart des tablettes ne sont pas cuites et donc très usées et leur décryptage sera un défi majeur pour les années à venir...

 

Bassetki tablets

Des tablettes cunéiformes âgées de 3 250 ans ont été trouvées à l'intérieur d'un récipient en argile sur le site archéologique de Bassetki, dans la région du Kurdistan au nord de l'Irak. Crédit : Peter Pfälzner, Université de Tübingen.

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Grèce : Les étonnants murs de la cité Oiniadai

Par Le 23/10/2017

Grèce : Les étonnants murs de la cité Oiniadai 

 

Oiniadai26 mini

 

Oiniadai (ou Œniadæ) est une très ancienne cité située en Étolie-Acarnanie, près de l'embouchure de la rivière Achelous. On sait que vers 550 avant JC, la cité était bien connue des civilisations antiques, mais un aspect étrange en ce qui concerne son port est qu'il se situe de nos jours à 3 kilomètres à l'intérieur des terres ! Un gros contraste avec d'autres cités grecques que l'on découvre de nos jours englouties sous les eaux à cause de la montée de ces dernières...

En fait, grâce à une étude géologique, on sait maintenant que la ville était assise sur une ancienne île rocheuse à l'intérieur du delta formé par le fleuve tumultueux et qu'il y a donc eu une relation facile avec la mer Ionienne... vers 3000 ans avant JC. Et qu'effectivement, un ancien port de cette période y a bien été trouvéhttps://geomorphologie.revues.org/645. Mais, il y a 3500 ans environ, les alluvions du fleuve ont commencé à boucher et combler le delta, éloignant petit à petit la mer des ports (car plusieurs ont donc été construits au fur et à mesure du temps) de la région...

On sait aussi que la ville est citée (Tite-Live - Histoire Romaine) pour avoir joué un rôle important lors de la Campagne de Grèce (-211) et aussi qu'elle frappait sa propre monnaie. La ville est aussi sujette à des troubles, comme Athènes, lors de l'Edit d'Alexandre (-324) : En 324 av. J-C prit fin l’époque de Lycurgue (avec sa mort) à Athènes. Ce fut alors l'Edit d'Alexandre et le début des troubles. A l’extérieur de la cité grecque, l’édit d’Alexandre provoqua le retour des exilés ce qui impliqua pour Athènes l’abandon de l’île de Samos et de nombreux troubles politiques. Nous possédons un document qui présente un des aspects de la crise extérieure d’Athènes, il s’agit du décret d’Antiléon de Chalcis: Dès -324, Athènes essaya de sortir de sa solitude, elle se tourna alors vers une puissance un peu excentrique: l’Etolie (se trouvait dans la partie nord occidentale de la Grèce). Les Étoliens avaient, eux aussi, expulsé les habitants d’une cité, celle d’Oiniadai, et ils ne voulaient pas non plus se plier à l’édit d’Alexandre...

 

Oiniadai port

Des cales de bateaux - ancien port - Heinz Schmitz  - Antike Schiffswerft in Oiniadai (Griechenland) - CC BY-SA 2.5

Tianyuan cave mini

Surprises avec le génome de l'homme de Tianyuan

Par Le 21/10/2017

Surprises avec le génome de l'homme de Tianyuan

 

Tianyuan cave mini

 

Selon un article paru dans Science Magazine, des scientifiques menés par Qiaomei Fu, un paléogénéticien du laboratoire de paléontologie moléculaire de l'Institut de paléontologie et de paléoanthropologie des vertébrés de l'Académie chinoise des sciences à Beijing, ont examiné le matériel génomique extrait du fémur d'un squelette de 40 000 ans découvert dans la grotte de Tianyuan en Chine.

 

Tribu melanesie denisovien

Cet enfant d'une tribu mélanésienne contient dans ses gènes de l'ADN de l'hominidé disparu Denisovien, également trouvé en Sibérie (aparté)...

 

L'étude indique que "l'homme de Tianyuan" était un humain moderne partageant environ quatre à cinq pour cent de son ADN avec Neandertal, mais aucun ADN détectable hérité des Denisoviens (l'étrangeté au sujet des Denisoviens (original trouvé en Sibérie) est que leur gène a été aussi retrouvé... en Mélanésie (Australie du nord, Papouasie-Nouvelle-Guinée) !).

 

Tianyuan cave

Les grottes de Tianyuan en Chine où a été trouvé en 2003 le squelette daté de - 40 000 ans - (crédit Haowen Tong)

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