Articles de yvesh

Mars : Curiosity sur un site étrange de polyèdres
Mars : Curiosity sur un site étrange de polyèdres
Sur la planète Mars, le robot Curiosity s'est rapproché à 32 mètres d'un dépôt "polyédrique" connu sous le nom de "Bimbe". La NASA a identifié plusieurs dépôts "polyédriques" notables dans les images prises d'orbite et celui-ci est une ultime chance de pouvoir enquêter sur l'un de ces dépôts rares, sur le terrain, afin de déterminer l'origine de ces étranges dépôts. L'objectif des prochains jours est donc d'effectuer plusieurs mosaïques avec la MastCam afin de caractériser les stratifications dans le lit de roches Murray où se trouve le robot et de documenter donc la région "Bimbe".
Cette région de dépôts "Bimbe" va être également étudiée avec la ChemCam, et notament une cible qui a été nommée "Auchab". En outre, le programme des matinées actuelles comprend une surveillance scientifique systématique de l'atmosphère avec la MastCam. Le robot va également se rapprocher de 20 mètres du dépôt "Bimbe" afin de préparer le ciblage par imagerie, car l'objectif comprend aussi une sélection de cible isolée pour la ChemCam.
Aux dernières nouvelles, le travail a pu commencer déjà et il est espéré des diapositives des sols et structures d'ici la fin de la semaine...
Voici l'image prise donc de 32 mètres du dépôts de structures en forme de polyèdres martiennes... (cliquer pour agrandir) :
étrange paysage de roches géométriques martiennes...
On note que les polyèdres sont des structures géométriques et mathématiques longuement débattues et étudiées par les scientifiques, depuis très longtemps (les anciens Grecs par exemple bien sûr, mais encore récemment) puisque les pyramides égyptiennes en sont un exemple d'application parmis les plus anciens... très souvent donc des structures artificielles, les polyèdres se rencontrent à l'état naturel assez rarement, puisqu'on parle là souvent de diamants par exemple ou de cristaux, voir de coquilles d'animaux... On remarque ainsi dans les roches martiennes ici photographiées d'étranges structures qui pourraient paraître non-naturelles, avec surtout des formes arrondies, en forme de vasques ou même de tuyau évidé, accompagnées d'arêtes et de formes carrées et assez géométriques... L'origine et le mode de fabrication de ces structures particulières sont évidemment très intéressantes et importantes à élucider (avec un lien possible avec l'atmosphère et/ou de l'eau, ou d'un fluide comme le magma ou d'une forte pression... sans parler de fabrication artificielle bien sûr...).
Voici un agrandissement d'une partie de l'image
La même image avec indication de certains objets explicites de la raison de cet intérêt. certaines traces de cercles visibles dans l'image (certaines montrées) pourraient être des traces de flaques d'eau ou de gaz sous forme liquide dans le passé de la planète...
Sources : http://mars.jpl.nasa.gov/msl-raw-images/msss/01398/mcam/1398ML0068410040601683E01_DXXX.jpg
Yves Herbo, Sciences et Fictions et Histoires, http://herboyves.blogspot.com/,15-07-2016

ODHtv : Ovni dans l'Histoire Soirée dans l'Yonne 07-2016
ODHtv : Ovni dans l'Histoire Soirée sur l'Yonne 07-2016
La soirée de l'ufologie dans l'Yonne est animée par Rémy Fauchereau de l'A.E.P.A et Gilles.T d'ODH Tv et elle s'est déroulée le 09 juin 2016.
La soirée est consacrée aux Ovnis dans l'histoire de l'Yonne, à l'étude "Ovni et failles géologiques dans le département de l'Yonne" et également à vous, auditeurs d'odhtv.
La chaîne archives de ODHtv : https://www.youtube.com/channel/UCJbsAV3x7skFhTjD1gLmmgg
émission relayée par le site de recherches et de compilations de données Sciences et Fictions et Histoires
Yves Herbo relai, Sciences et Fictions et Histoires, http://herboyves.blogspot.fr/, 10-07-2016

OVNIs : ODHtv - Actualités 1er semestre 2016
OVNIs : ODHtv - Actualités 1er semestre 2016 - MAJ juin 2016
Créée en Octobre 2006, JT Ovni est l'émission dédiée à l'actualité ovni (objet volant non identifié) et d'oani (objet aquatique non identifié) en France. Elle est réalisée par une équipe de reporters en France.
Ainsi JT Ovni en France, vous partage les dernières observations d'ovni/oani, les conférences et évènements ufologiques mais également un dossier sur les ovnis dans l'histoire d'un département ou d'une région.
L'édition est présentées par Maryline, Franck Black, Gilles.T
- Présentation du 51ème anniversaire de Valensole
- Observation du 20 février 2016
- Astuces du veilleur: satellite NOSS avec Gaëtan (il y a un décalage dans le son, nous nous en excusons)
- Actualité ovni en France de Janvier à Avril 2016
- Dossier de l'édition: Ovni dans les Alpes-maritimes
Créée en Mai 2007, Matin Ovni est l'émission dédiée à l'actualité ovni (objet volant non identifié) et d'oani (objet aquatique non identifié) dans le Monde. Elle est réalisée par une équipe de reporters en Europe et dans le reste du Monde.
Ainsi Matin Ovni dans le monde, vous partage les dernières observations d'ovni/oani, les conférences et évènements ufologiques dans le monde mais également un dossier sur l'ufologie dans une région ou un pays.
Edition du 02 Mai 2016 présentée par Gilles.T
- Interview de Giorgio Pattera et Marco La Rosa
- Question de l'édition: Y'a-t-il des ovni quand il pleut ?
- Actualité ovni dans le monde
- Dossier: Ovni en Ligurie (italie)
MAJ Juin 2016 : JT Ovni du 28-06-2016
L'édition est présentées par Rémy Fauchereau et Gilles.T
- Rencontre avec l'Ovni - Valensole
- Commentaires du livre de Sylvain Matisse avec Rémy Fauchereau
- Astuces du veilleur: point de repère et estimation des distances par Gaëtan.B du REUB
- Dossier de l'édition: Ovni dans l'Aube
L'émission est relayée par :
http://www.sciences-fictions-histoires.com
La page Facebook ODH Tv à liker et partager:
http://www.facebook.com/pages/ODH-Tv/...
Yves Herbo Relai-Sciences et Fictions et Histoires.com, http://herboyves.blogspot.com/, 26-06-2016, 30-06-2016

Caraibes, Montserrat : premiers pétroglyphes découverts
Caraibes, Montserrat : premiers pétroglyphes découverts
Ce sont les premiers pétroglyphes découverts sur cette petite île britannique des Caraïbes, par des randonneurs qui effectuaient une balade sur l'île antillaise de Montserrat. Les pétroglyphes - qui semblent représenter des dessins géométriques ainsi que des êtres humains - ont été creusés dans le flanc d'un rocher moussu dans les collines densément boisées du nord de l'île. Les archéologues croient qu'ils pourraient offrir des informations précieuses sur l'histoire pré-coloniale de l'île.
Des pétroglyphes ont été laissés par les peuples autochtones des Caraïbes et ont été trouvés dans toute la région, mais jusqu'à présent, aucun n'avait jamais été vu sur Montserrat ou à proximité d'Antigua.
Photograph: mhmon
Les promeneurs ont trébuché sur les sculptures lors d'une randonnée à travers les collines densément boisées de l'île en janvier, mais les responsables ont retardé l'annonce de la découverte jusqu'à ce que l'authenticité des pétroglyphes pourrait être confirmée par les scientifiques.
" Nous avons des artefacts amérindiens sur l'île, mais on n'avait pas vu de pétroglyphes ", dit Sarita Francis, directeur de la National Trust Montserrat. " Ce sont les premiers que nous connaissons, qui ont été trouvés ici."
" L'analyse initiale suggère que les pétroglyphes de Montserrat peuvent avoir entre 1.000 et 1.500 ans, a dit Francis, " bien que la datation au carbone va peindre une image plus claire de l'origine de ces images ". (YH : c'est assez surréaliste cette affirmation, car comment dater une gravure ? : la pierre en elle-même a probablement des millions d'années (ou c'est une roche volcanique et son analyse donnera la date de l'éruption !), et la mousse se renouvelle assez fréquemment : on ne voit pas ce qu'une analyse au carbone 14 pourra donner sur des gravures inorganiques !)
Photograph: Montserrat National Trust
Sur les médias sociaux, les Montserratiens ont commenté sur les similitudes des pétroglyphes avec ceux qui ont été trouvés sur St Kitts, une autre île voisine. George Mentore dit que des pétroglyphes des autochtones Arawaks et d'autres preuves de sites précolombiens ont été trouvés aussi loin au nord que Cuba, Puerto Rico et Hispaniola (Haïti/St Domingue).
Francis a dit qu'elle espérait que d'autres études révéleront les messages, le cas échéant, codés dans les sculptures. " Ils ajoutent vraiment à l'histoire unique de Montserrat " dit-elle. " Sur l'histoire des peuples se trouvant sur Montserrat, à travers le temps ".
Des preuves archéologiques suggèrent que des peuples anciens ont d'abord vécu à Montserrat - aujourd'hui un territoire d'outre-mer britannique - il y a entre 2500 et 4000 ans. Les Arawaks parlent de peuplades qui habitaient l'île auparavant, mais qui sont supposés avoir libéré les lieux vers la fin des années 1400, après des raids perpétués par un autre groupe d'autochtones, les Caraïbes. (Et question datations, ces Karabs (guerriers) et ces Arawaks (peuple pacifique) proviennent probablement également à l'origine d'amérindiens très anciens du Venezuela, probablement plusieurs milliers d'années avant JC - voir les migrations d'Amériques centrale et du Sud...)
Woodlands beach à Montserrat, près de l'endroit où les gravures ont été découvertes. Photograph: Bob Oliver/Getty Images
Montserrat, qui a environ 16 km (10 miles) de long et 11 km de large, est devenue sous contrôle britannique en 1632. Aujourd'hui, la majorité de la population sont des descendants de l'époque coloniale, mélange des colons irlandais et des esclaves africains.
George Mentore, un anthropologue de l'université de Virginie, qui étudie les cultures autochtones des Caraïbes et de l'Amazonie a dit que des gravures similaires avaient été trouvées le long des rivières dans le nord de l'Amérique du Sud où les Arawak, et les groupes Caribs francophones, vivent aujourd'hui.
« Ce sont des déclarations évidentes de la présence humaine ", a-t-il dit. " Je pense qu'il est assez évident qu'ils sont sacrés, d'une manière ou d'une autre ".
photographie art attribué aux arawak en Guadeloupe - la ressemblance n'est pas flagrante...
Source : https://www.theguardian.com/world/2016/jun/03/montserrat-petroglyphs-ancient-stone-carvings-hikers
Yves Herbo, Sciences et Faits et Histoires, https://herboyves.blogspot.fr/, 19-06-2016

L'Homme Moderne (Homo Sapiens) a bien un nouveau cousin
L'Homme Moderne (Homo Sapiens) a bien un nouveau cousin
Reconstitution de la Femme de Florès (1er squelette découvert en 2003 - 1 mètre de hauteur) - Karen Neoh/Flickr (CC BY 2.0)
J'en ai déjà parlé un peu il y a trois ans (ici : http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/homo-floresiensis-dit-le-hobbit-avait-un-plus-gros-cerveau-que-prevu.html), mais ce n'est qu'avec de nouvelles découvertes que le problème vient d'être tranché : Homo Floresiensis, surnommé "le Hobbit", est bien un être du genre Homo avec sa propre spécificité, qui a évolué à partir de Homo Erectus probablement, et qui a survécu jusqu'à une période contemporaine de l'Homme Moderne. Avec Homo Néandertalensis, il s'agit donc de notre deuxième cousin (en n'ayant encore aucune certitude sur un troisième cousin nommé Homo Penghu !), de plus, il est assez probable que l'Homo Sapiens Sapiens ait pu le rencontrer, puisque les premiers Homo Sapiens de l'île de Florès semblent bien y avoir copié les méthodes de fabrication de ses outils sur le modèle des Hobits !... bien qu'il ait bien fallut que les ancêtres des Hobits puissent traverser les 100 kilomètres d'océan séparant l'île de Florès de l'île la plus proche ou encore qu'il n'est pas impossible qu'on trouve d'autres traces du "Hobbit" dans d'autres îles indonésiennes ! Et, de plus, on ne peut s'empêcher non plus de penser à certaines légendes de races naines nous provenant de la plus lointaine antiquité... et datant de bien avant la découverte des très réels pygmées africains...
De nombreux mégalithes sont visibles dans plusieurs villages de Florès, toujours près des cimetières, certains protégeant des tombes. (crédit Tripteaser.com)
L'île de Florès (ne pas confondre avec l'île de Flores dans les Açores, également nommée par les Portugais, leurs "découvreurs" occidentaux) fait partie de l'archipel des petites îles de la Sonde indonésiennes. Déjà habitée lors de sa découverte, peu de recherches archéologiques ou anthropologiques avaient été effectuées, mais on sait que les peuples locaux ont depuis très longtemps érigé des monolithes, dont certains ont servi de tombes.
(crédit Tripteaser.com)
Au milieu des maisons de bois, de surprenants mégalithes funéraires aux allures de dolmens s’élèvent, parfois accompagnés d’une tombe plus récente recouverte de carrelage. A l’intérieur des mégalithes, les défunts gisent embaumés en position fœtale dans un creux de la roche, les couples ensembles, la tête l’un contre l’autre pour l’éternité, mais aucune datation à priori n'a été effectuée sur les ancêtres des habitants. (crédit Tripteaser.com)
Ce que nous savons au sujet de l'Indonésie, c'est que Homo Erectus y était présent au moins de 1,8 à 1 million d'années avant maintenant (Java), mais aussi un dérivé d'Homo Erectus, l'Homo soloensis : une évolution locale du précédent selon un processus de dérive génétique semblable à celui qui aurait généré Neandertal en Europe, il aurait vécu à Java de 52 000 à 27 000 ans avant maintenant. Il y a bien sûr également l'Homme Moderne, Homo Sapiens, dont on a trouvé les traces (avec de magnifiques peintures dans des grottes identiques à celles de Cro-Magon en France !) dès 40 000 ans avant maintenant, tout en sachant qu'il a débarqué en Australie entre 65 000 et 50 000 ans... sans compter le mystérieux Meganthropus dont je parle un peu ci-dessous !
By Midori - Own work, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13499553
Le Meganthropus a été découvert en 1941 sur le site de Sangiran, près de Surakarta dans le centre de Java en Indonésie. Les découvertes sont rares et étonnantes : il s'agit de fossiles d'un hominidé de taille géante (entre 2 m 44 et 2 m 75) ayant vécu entre 1.4 million et 900 000 ans avant maintenant. A priori, 6 fossiles de différents individus ont été découverts depuis. Bien entendu, une bataille reste ouverte entre anthropologues, non pas sur la réalité de ces fossiles géants (ils ont été authentifiés) mais sur la race d'où ils proviennent : Homo Erectus géant, Homo Habilis géant et même Australopithèque géant (alors qu'on considère plutôt qu'Australopithèque n'aurait jamais quitté l'Afrique) : la bataille fait toujours rage, avec toutefois un avantage pour un Homo Erectus Géant, la version classique étant bien implantée en Indonésie... notons que D.O. von Engeln et Kenneth E. Caster. disent que " Une autre découverte étonnante est celle de dents humaines en Chine et à Java de telle taille que cela suggére une période de gigantisme dans l'évolution humaine. Si les dents peuvent être acceptées comme indicatives, ces hommes géants étaient de 9 à 10 pieds de hauteur (env. 3 mètres) et pesaient peut-être 600 à 700 livres ! (320 kilos) " Von Engeln, O. D .; Caster, Kenneth E. (1952). Géologie. : McGraw-Hill Book Co.Inc (pages 411-412)
Aucune hauteur exacte n'a été publiée dans une revue par des spécialistes depuis la fin du 20e siècle, et aucun ne donne une indication d'un Meganthropus comme étant sensiblement plus grand que Homo. Erectus. Toutefois, les estimations antérieures des années 1940 et 1950, sur la base essentiellement du fragment de la très grande mâchoire Sangiran n ° 6, a conduit le professeur Franz Weidenreich, et plusieurs autres anthropologues à conclure que le Meganthropus était un géant, et sensiblement plus grand que tout Homo Erectus connu, peut-être de l'ordre de 2 à 4 fois la masse du corps. C'est probablement pour exprimer cette théorie que Von Koenigswald et Weidenreich ont nommé le taxon de 1942, "Meganthropus palaeojavanicus", qui, en néo-latin se traduit par " grand ou un grand homme de l'ancienne Java ". Il y a eu quelques rumeurs et photos de matériels post-crânien découverts, mais ces derniers doivent encore être publiés ou appartiennent à Homo Erectus. Des rapports, la plupart sinon tous, proviennent apparemment du chercheur australien Rex Gilroy, et placent Meganthropus en Australie. Il associe des outils géants et des rapports, y compris récents. Mais, presque tous les paléoanthropologues soutiennent que Meganthropus est connu seulement en Java central. Dans les revendications non-évaluées par les spécialistes, certains chercheurs affirment que "Bigfoot" (ou Yéti) est un Meganthropus moderne...
Mais revenons plutôt à notre petit " Hobbit ", puisque de récentes découvertes et publications semblent éclairer ses origines lointaines. Comme on le sait, une autre bataille avait lieu entre les scientifiques : une partie disait que les petits fossiles découvert (un seul squelette complet au début en 2003, mesurant un mètre seulement tout en étant adulte) n'était rien d'autre qu'un Homo Sapiens (ancien certes) atteint d'une maladie type trisomie, alors que d'autres invoquaient déjà une nouvelle race "Homo Floresiensis", que l’évolution aurait conduit vers une petite taille après l’arrivée sur cette île, par un processus de nanisme insulaire, connu chez d’autres espèces animales (des squelettes d'éléphants nains ont aussi été trouvés dans cette île assez isolée (100 km de mer minimum) - on ignore aussi leur provenance d'ailleurs), quand les ressources se font plus rares. Sa position dans la famille humaine reste incertaine, avec plusieurs hypothèses en lice : une filiation avec Homo erectus (un probable ancêtre d’Homo sapiens (toujours une hypothèse car non prouvé génétiquement)), avec Homo habilis (un autre possible ancêtre d'Homo Sapiens) ou encore avec des australopithèques, dont certains spécimens découverts étaient de petites tailles (mais pas tous, il y a même des "robustus" de grande taille !).
Comparaison entre le crâne d'un Homo Sapiens et d'un crâne de l'Homme de Florès
Ce premier squelette avait été daté avec les calibrages du carbone 14 de l'époque, et son ancienneté avait été déclarée être seulement de 18.000 ans, voir 12.000 ans... mais d'autres analyses mieux calibrées ont ramené le petit être un peu plus dans le passé, avec une disparition vers 50.000 ans... tout de même 10.000 ans après l'arrivée de Homo Sapiens estimée (60.000 ans). Mais, très rapidement, plusieurs autres squelettes sont découverts, plus anciens et un peu plus grands (1m20 au lieu de 1 m pour le premier, qui était une femme, probablement plus petite que les mâles de la même époque à priori) et ces derniers sont datés d'environ 95.000 ans... De plus, d'autres analyses confirment que le cerveau est plus gros que pensé au début (mais beaucoup de scientifiques tablent sur le fait que plus une capacité (grosseur) des cranes est petite, plus l'être est primitif, ce qui n'est pas exact à 100% puisqu'on a trouvé des erectus robustus avec une capacité crânienne supérieure à tous les Homo Sapiens, et qu'il est aussi prouvé que les premiers Homo Sapiens avaient également une capacité cranienne supérieure à l'homme d'aujourd'hui : sommes-nous au 21eme siècle plus primitifs que les Cro-Magnons d'il y a 30.000 ans ? Oui, selon certains critères de ces scientifiques !)
Les outils ont été trouvés sur l’ile de Sulawesi, dans la zone de Wallacea, à 400 km de l’ile de Florès. Sunda désigne le tiers occidental de l’ile de Java et la province indonésienne de Banten. Sahul désigne la Papouasie. © Nature.
Les scientifiques, dont le découvreur de notre Hobit, Mike Morwood (décédé en 2013), décident de chercher des traces du petit être dans les îles indonésiennes, ou des traces de ses ancêtres directs entre 2007 et 2012. Et c'est dans l'île de Sulawesi que sont découverts de mystérieux parents de l'Homme de Florès... En effet, plusieurs centaines d’éclats tranchants ainsi que des choppers ont été mis au jour sur le site de Talepu, dans l’ile indonésienne de Sulawesi. " Ces artefacts ont été façonnés sommairement et utilisés il y a -118.000 ans à -194.000 ans ", estiment les chercheurs australiens, néerlandais, danois et indonésien dans la revue Nature. " Cette île a pu jouer un rôle pivot dans le peuplement de l’Indonésie ", estime le paléontologue Gerrit van den Bergh, de l’université de Wollongong (Australie) et elle se situe à 400 km seulement de l’ile de Florès. A 800 km à l’ouest, l’ile de Java, reliée à Florès par une chaine de "confettis rocheux" semés à travers la mer a déjà livré des restes d’Homo erectus vieux de plus d’un million d’années. Mike Morwood a donc préféré mettre le cap sur Sulawesi, à 400 km au nord " parce que de puissants courants océaniques déferlent rapidement du sud de cette île vers Flores ", raconte son collègue et "successeur" Gerrit van den Bergh.
Sulawesi avait déjà livré des outils mais impossibles à dater car retrouvés en surface. Les nouvelles excavations, menées entre 2007 et 2012, ont confirmé une occupation ancienne, entre – 118 000 et - 194 000 ans. " Le plus vieil Homo floresiensis date de 95 000 ans, donc ceux de Sulawesi taillaient la roche peu de temps avant que les hobbits en fassent autant à Flores ", soulignent les chercheurs. Pour les chercheurs, il y a quatre artisans possibles : des Homo sapiens, tout droit arrivés d’Afrique et au galop (on trouve leur trace au Levant vers – 120 000 ans). Des Homo erectus installés dans la région depuis plus d’un million d’années, et dont on trouve également des outils datés de – 800 000 ans à - 1 million d'années sur l’ile de Florès, même si la continuité entre l'industrie lithique des H.erectus et celle des H.floresiensis n'est pas encore démontrée. Des Homo floresiensis qui auraient colonisé plusieurs îles alentours. Et enfin des denisoviens, une espèce sibérienne dont les gènes persistent chez une partie de la population mélanésienne non loin de Sulawesi.
Florès, site de Mata Menge - 800.000 ans
" Nous avons la preuve qu’un homme archaïque vivait à Sulawesi, il y a 100.000 à 200.000 ans ", commente l’anthropologue américain Russel Ciochon dans le magazine Science. " Cette découverte rend le hobbit plus plausible en tant qu’espèce à part entière. Elle montre que des ancêtres sont passés d’ile en ile plus souvent qu’on ne le pensait ". C’est la seule certitude: Homo sapiens n’était pas le seul homme préhistorique capable de franchir de grandes étendues liquides. Le pied marin est semble-t-il une aptitude ancienne et très largement partagée.
Ce sont des découvertes en 2010 sur l'île de Florès d'outils lithiques, sur le site de Wolo Sege, qui avaient confirmé la très grande ancienneté du débarquement des premiers hominidés sur l'île : 48 outils exhumés dans le bassin de Soa, à 100 kilomètres à l'est de la grotte de Liang Bua, où les fameux "hobbits" ont été retrouvés et dont certains présentent des similitudes avec d'autres outils plus récents (site de Mata Menge - 800.000 ans). Ces artefacts et éclats devaient principalement servir à découper de la viande. Les outils ont été retrouvés dans des sédiments sur un socle rocheux et sous une couche de cendres volcaniques... C'est cette dernière couche qui a pu être analysée et datée au moyen de la méthode potassium-argon. Evaluée à 1 million d'années cette roche d'origine volcanique qui recouvrait les outils recule de 200 000 ans la colonisation de l'île par des hominidés... mais il serait étonnant que ces outils aient été ensevelis par une éruption volcanique dès leur arrivée dans l'île : leur ancienneté, même si inconnue, doit être plus ancienne encore...
Les chercheurs proposent différentes hypothèses sur les créateurs de ce matériel :
- soit ce sont des premiers Homo erectus arrivés sur l'île qui seraient donc les ancêtres d'Homo floresiensis. Cette hypothèse reste "vivace" dans la communauté scientifique
- soit une première vague d'Homo habilis, venus d'Afrique, seraient à l'origine de la population des hobbits. Cette nouvelle hypothèse est soutenue par Morwood, qui précise de surcroît qu'il existe des similitudes anatomiques entre les deux espèces. Pour Morwood : " ce qui est vraiment passionnant... est que nous n'avons effectivement pas idée du temps pendant lequel ces hominidés ont été présents à Flores ".
Le fragment de mandibule (à gauche) et trois des six dents (à droite), ici vus sous différents angles, ont été retrouvés dans la grotte de Mata Menge, à une centaine de kilomètres de Liang Bua, où a été découvert l'Homme de Florès. Ces restes s'apparentent aux fossiles de ce dernier mais aussi à ceux d'Homo erectus. Ils font du petit « Hobbit » une espèce à part entière et très ancienne. © Gerrit D. van den Berg et al.
En 2014, d'autres découvertes ont lieu, qui font l'objet de deux publications en 2016, parues dans Nature, et qui viennent éclairer l’histoire d’un jour nouveau. Des restes ont été trouvés dans une autre grotte de la même île, sur le site de Mata Menge : un morceau de mandibule et six dents. Une récolte modeste mais bouleversante. La mandibule s’apparente à celle de l’Homme de Florès mais avec une taille encore plus petite que celle des fossiles de la grotte de Liang Bua (celle de la découverte de 2003). D’après les auteurs, il s’agit bien d’un individu adulte. Elle s’apparenterait davantage, ajoutent-ils, à H. erectus qu’à H. habilis. De plus, les dents semblent intermédiaires entre celles de H. erectus et celles de l’Homme de Florès de la grotte de Liang Bua. Nous partagerions donc un même ancêtre (à priori et par consensus) avec l’Homme de Florès, qui devient ainsi un cousin. La deuxième publication est une datation par la méthode des isotopes de l’argon (évaluant le rapport 40Ar/39Ar). Le résultat est lui aussi étonnant : 700.000 ans. Exit, donc la parenté directe avec H. sapiens puisque notre espèce n’existait pas encore. L’hypothèse qui est ainsi consolidée est celle d’une filiation avec H. erectus et un phénomène de nanisme insulaire, qui a par exemple, soulignent les auteurs, abouti a des éléphants mesurant 1 m au garrot, sur des îles de Méditerranée, et à des mammouths nains, retrouvés en Crète. Parvenu sur ces îles indonésiennes, ce descendant de H. erectus, confronté à des ressources alimentaires plus rares, se serait adapté au fil des générations par une taille plus faible ( YH : en 300.000 seulement si la date d'arrivée des Erectus "normaux" est confirmée ? Etonnant !) . Les outils les plus anciens retrouvés sur l’île indiquent, selon Gerrit van den Bergh, coauteur des deux études, que H. erectus a dû arriver il y a environ un million d’années. Il est toutefois dommage que, pour l'instant, aucun fossile d'Homo Erectus classique (de taille normale) n'ait été découvert dans l'île, pour confirmer ainsi non seulement leur capacité à naviguer il y a 1 million d'années (car ils devaient bien être plusieurs, et en couples pour pouvoir créer ainsi une nouvelle race insulaire), mais aussi qu'ils sont bien à l'origine de l'Homme de Florès... mais les fouilles continuent sous les couches volcaniques (le volcanisme étant peut-être à l'origine de la migration d'Homo Erectus à l'époque, d'îles en îles...).
Autres articles sur Homo Erectus cette fois : http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/homo-erectus-plus-sophistique-que-prevu.html
http://www.hominides.com/html/actualites/outils-hobbit-flores-1-million-annees-287.php
http://www.hominides.com/html/actualites/outils-hobbit-flores-technique-identique-sapiens-187.php
Yves Herbo, Sciences et Faits et Histoires, http://herboyves.blogspot.com/, 15-06-2016

Babylone : une carte du monde du 6éme siècle avant JC
Babylone : une carte du monde du 6éme ou 9ème siècle avant JC
Les tablettes cunéiformes ont longtemps été utilisées pour la fabrication de cartes et de plans de villes, des zones rurales et des maisons, mais rarement pour quelque chose de plus grand ou sans intérêt commercial.
Mais il a été découvert entre 1878 et 1882 ( par Hormuzd Rassam), une tablette unique, supposée provenir de Sippar ou de Borsippa, dans l'Irak actuel et datant environ du VIe siècle av. J.-C. (sans datations formelles car certains textes peuvent remonter au 9ème siècle avant JC), et celle-ci montre beaucoup plus et reflète en quelque sorte la façon dont les Babyloniens anciens se voyaient dans le monde. Cette "mappa mundi" mésopotamienne se compose d'une carte circulaire entourée par des triangles, avec un texte explicatif au-dessus et sur la face opposée. La tablette est malheureusement très abîmée.
(© The Trustees of the British Museum)
Sippar, Iraq. Late Babylonian. ca. sixth century B.C. Akkadian.