Articles de yvesh
Vie Extraterrestre : plusieurs scientifiques renommés en parlent
Vie Extraterrestre : plusieurs scientifiques renommés en parlent
Michio Kaku, astrophysicien, professeur de physique à la cité universitaire de New York.
Sources : FREDO1605 - http://quidpostmortem.blogspot.com/
Docteur en astrophysique, Bruno Guiderdoni aborde la question de la reconnaissance scientifique de formes de vie extraterrestre possibles. Que disent les religions?
Sources : http://www.omegatv.tv - http://quidpostmortem.blogspot.com/
Les soucoupes volantes, les objets volants non identifiés, donc les OVNIs font l’objet depuis longtemps d’une joute féroce entre leurs fervents défenseurs et leurs solides détracteurs. Mais qu’en est-il aux yeux de la science et peut-on concevoir l’existence d’une vie extraterrestre qui nous observerait ? Tels sont les thèmes de cette édition de Space…
Sources : http://fr.euronews.net/ - http://area51blog.wordpress.com/2012/04/10/seuls-dans-lespace/
Yves Herbo Relai, Sciences, Faits, Histoires, 04-2012, up 07-2015
Découverte de Super-Terres vers Cassiopée, à 21 Années-lumières
Découverte de Super-Terres vers Cassiopée, à 21 Années-lumières seulement
Un dessin artistique de la planète rocheuse en transit, non ressemblant
Seulement quelques jours après que la NASA ait officiellement annoncé la découverte d'une planète très semblable à la Terre et orbitant autour d'un soleil comparable au nôtre, mais très loin, une nouvelle annonce révèle la proximité d'un système stellaire comportant 3 Super-Terres rocheuses comparable à notre système solaire, à seulement 21 années-lumières de notre Soleil...
La Constellation de Cassiopée et l'étoile HD219134 encerclée
Et de plus, ce qui va ravir un certain nombre d'ufologues et de personnalités (comme l'ancien ministre des armées canadiennes, Mr Paul Hellyer) l'ayant déjà affirmé (mais aussi une probable secte malheureusement), ce nouveau système stellaire proche du notre est directement au niveau de la Constellation de Cassiopée...
Ce sont des astronomes de l'Université de Genève (UNIGE) et des membres du PRN PlanetS qui ont découvert un nouveau système stellaire composé donc de plusieurs planètes, situé à peine à 21 années lumière de notre système solaire. C'est l'étoile HD219134 qui abrite trois super terres, dont une qui a pu être observée directement car en transit actuellement, ainsi qu'une planète géante au minimum. La planète en transit est de densité comparable à la Terre et elle est de loin la plus proche physiquement connue à ce jour. Ce système planétaire est considéré comme étant dans notre voisinage et les astronomes rêvent déjà de pouvoir le photographier un jour d'après leurs écrits qui seront publiés entièrement dans la prochaine édition de la revue Astronomy & Astrophysics. Ces premiers résultats ont été annoncés par la NASA, qui a collaboré aux recherches via son télescope spatial Spitzer.
Dessin artistique de la planète rocheuse en transit
" Lorsque les premières mesures indiquèrent que HD219134 abritait une planète qui tournait sur son orbite en trois jours, nous avons immédiatement demandé à la NASA du temps d'observation avec le télescope spatial américain Spitzer, ceci afin de vérifier si cette planète ne passait pas, à tout hasard, devant son étoile, occasionnant le phénomène dit de transit, une mini-éclipse. " a expliqué l'astronome Ati Motalebi, principale rédactrice de l'article. Et c'est bien le cas, puisque la planète HD219134b passait effectivement devant son étoile.
C'est en tout cas la planète en transit la plus proche de nous jamais observée à ce jour et, statistiquement, l'une des plus proches qui puisse exister parmi nos étoiles voisines. Le phénomène du transit est une aubaine pour les chercheurs, puisqu'il permet d'estimer le rayon de la planète, puis sa masse grâce à l'instrument HARPS-N et donc sa densité moyenne. Tous ces calculs font qu'HD219134b est une planète 4,5 fois plus massive que la Terre, avec un diamètre 1,6 plus grand. Elle relève, en somme, de ce que les astronomes reconnaissent comme une Super Terre, avec une densité proche de celle de notre Terre.
Image du transit de la planète
Mais mieux encore, les astronomes ont également détecté deux autres Super Terres autour de HD219134, l'une de 2,7 masses terrestres orbitant en 6,7 jours et une troisième de 8,7 masses terrestres orbitant en 46,8 jours. Les scientifiques espèrent que, comme notre propre système, ces planètes se trouvent sur un même plan que la première, leurs transits pourraient alors également se produire et être observés. " Le satellite de l'ESA, CHEOPS, développé sous la houlette helvétique avec une forte implication de l'UNIGE et de l'Université de Berne, fournira l'outil rêvé pour ce type de mesures ", annonce le professeur Stéphane Udry. Et il continue en disant que " pouvoir définir la composition de trois super terres dans un même système proche et brillant fournirait une source d'information hors du commun sur la formation des systèmes planétaires et la composition de leurs membres, en particulier des super terres."
Image du transit de la planète assez semblable à la Terre passant devant un soleil assez semblable au nôtre, bien qu'un peu plus froid (plus ancien probablement).
Et en plus de ces trois super terres, HARPS-N a également permis de trouver une planète géante (de type "petit Saturne") à deux unités astronomiques, des trois rocheuses probables, et qui tourne en un peu plus de trois ans autour de son étoile centrale. Trois planètes rocheuses proches de leur étoile et une planète géante qui en est éloignée... Il y a évidemment une forte ressemblance avec notre système solaire et de plus, son étoile centrale est très brillante (5e magnitude). On peut du reste la voir à l'oeil nu, à côté du grand "W" que la constellation de Cassiopée trace dans le ciel. Les chercheurs parlent déjà d'étudier les atmosphères de ces planètes par spectroscopie de transmission; lors d'un transit, la lumière de l'étoile traverse l'atmosphère de la planète et l'observateur peut ainsi analyser les signatures de la composition chimique de cette atmosphère. Ils espèrent même pouvoir bientôt prendre des images de la planète géante externe, qui devrait être accessible à la nouvelle génération de télescopes géants au sol, les Extremely Large Telescopes, qui sont développés actuellement pour le début de la prochaine décennie...
Voilà ce que les astronomes ont pu observer... (NASA/Spitzer)
Sources : NASA, http://www.technoscience.net/onglet=news&news=14210,
https://caltech.app.box.com/s/hgmcb06qxkc5thdc3b3281zwwrpos0kw
Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 03-08-2015
Apollo : une autre photo de la NASA montre un OVNI
Apollo : une autre photo de la NASA montre un OVNI
En examinant à la loupe les milliers de photos mises en ligne publique par la NASA des missions Apollo, un internaute chevronné (StreetCap1) trouve une photo ordinaire qui pourrait avoir échappée à la censure. L'image révèle, uniquement au zoom, un massif objet non identifié, qui n'est pas identifiable au Lunar Orbiter Apollo et qui plane dans l'espace éloigné, juste au-dessus de l'horizon lunaire.
La photo a été prise par l'un des astronautes des missions Apollo qui ont alunis, de la surface, dans le but de capturer la stérile beauté de la surface lunaire désolée. C'est un hasard si cette photo, parmis des milliers, ait pu être repérée, mais c'est aussi dû à l'intérêt grandissant envers ce que certains astronomes amateurs disent avoir vu, et des photos de la NASA étrangement mal "faussées"...
Cette photo date des années 1970 et ne montre aucun appareil spatial existant à l'époque du côté américain ou russe, y inclus le Lunar Orbiter récupérant les astronautes pour leur retour... vous pouvez trouver vous-même cette photo chez la NASA ici : http://www.lpi.usra.edu/resources/apollo/images/print/AS12/52/7743.jpg
http://www.lpi.usra.edu/resources/apollo/
L'engin est à droite de la photo, mais si vous examinez attentivement cette dernière, vous devinez à gauche, un peu avant l'horizon, une sorte de tour ou de grosse antenne de couleur claire qui semble sortir d'une sorte de dome ou construction... bon, je sais que ces photos sont âgées mais ce n'est vraiment pas la première fois que l'on parle d'une tour (ou d'un pic en forme de tour) sur la Lune, puisque les Russes l'ont signalé les premiers... les endroits sont indiqués par des flèches rouges, cliquez sur la photo pour l'agrandir à la taille originale et mieux voir, zoomez même si vous pouvez... la tour se trouve un peu plus bas que l'horizon, suivez la flèche pour la trouver mais elle est bien visible et ce n'est pas un bug de l'image apparemment ni un fake ou un trucage...
La video :
source : http://news.gather.com/viewArticle.action?articleId=281474981225690
Voici une autre vieille vidéo sauvegardée sur cassette VHS qui parle des rencontres étranges des missions Apollo sur la Lune : il y est question de plusieurs missions et pas seulement de Apollo 11 (pour les images)... :
Yves Herbo relai, Sciences, F, Histoires, 03-2012, up 08-015
Toutes les comètes ne sont pas des boules de neige sales
Toutes les comètes ne sont pas des boules de neige sales
Il y a encore à peine quelques jours, la grande majorité des spécialistes et astronomes assuraient d'un air entendu que toutes les comètes n'étaient que "des boules de neige sales" lancées dans l'espace depuis l'origine du système solaire... et, encore une fois, les spécialistes ont eu tord d'affirmer des choses rien qu'en faisant confiance en leurs instruments et aux seules données connues de la physique actuelle. C'est entièrement comme ceux qui affirment toujours que les distances entre les astres sont tellement énormes que l'Homme ne pourra jamais les atteindre... jusqu'à ce que notre physique et nos connaissances évolues et nous disent le contraire...
Noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko ou "Tchouri". Il mesure 5 km de diamètre. © ESA
La surprise provient de la première comète sur laquelle l'Homme a réussi à poser un robot, c'est tout dire... car les données transmises par le robot de 100 kilos Philae sont sans équivoques : la comète "Tchouri" (pour 67P/Tchourioumov-Guérassimenko) est loin de n'être qu'une "boule de neige sale".
En effet, les premiers résultats issus des données recueillies par l'atterrisseur Philae, qui s'est finalement immobilisé dans un trou à sa dimension au sommet du plus petit des deux lobes du noyau de la comète, nous révèlent qu'il y existe des molécules organiques inédites pour une comète, mais aussi une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur et des composés organiques formant des amas (des structures regroupées) et non dispersés dans la glace...
C'est déjà un grand succès, pour une fois détenu non pas par la NASA et les américains, mais bel et bien par la mission européenne Rosetta de l'ESA, avec des travaux orchestrés par des chercheurs du CNRS, d'Aix-Marseille Université, de l'Université Joseph Fourier, de l'Université Nice Sophia Antipolis, de l'UPEC, de l'UPMC, de l'Université Paris-Sud, de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier et de l'UVSQ, avec le soutien du CNES. Ces premiers résultats ont été publiés en huit articles le 31 juillet 2015, dans la revue Science. Ces résultats issus de données prises sur place, et non pas à distance comme auparavant sont très riches en informations inédites et mettent en évidence beaucoup de différences comparées aux observations antérieures de comètes et aux modèles en vigueur actuellement...
Les dix instruments de l'atterrisseur Philae ont complété les observations effectuées par l'orbiteur Rosetta1, toujours en orbite autour du noyau de la comète, et on peut même dire que l'atterrissage très mouvementé du module Philae a été une bonne source de données supplémentaires et non prévues à l'origine : les poussières dégagées par les rebondissements du robot, et qui se sont un peu infiltrées dans les instruments de ce dernier ont pu être analysées rapidement.
Le robot Philae tel qu'il aurait du être lors de son atterrissage... mais il est actuellement couché sur le coté avec une "jambe" en l'air sur les trois... mais fonctionne bien... (ESA (c))
Ainsi, seulement 25 minutes après le contact, les labos intégrés révélaient de ces particules, que seize composés avaient pu être identifiés, répartis en six classes de molécules organiques (alcools, amides, amines, carbonyles, isocyanates et nitriles). Parmi ces composés, quatre sont détectés pour la première fois sur une comète (l'acétamide, l'acétone, l'isocyanate de méthyle et le propionaldéhyde).
Ces molécules sont toutes des précurseurs de molécules essentielles pour la vie (sucres, acides aminés, bases de l'ADN...). Mais la présence éventuelle de ces composés plus complexes n'a pas pu être identifiée sans ambiguïté dans cette première analyse, d'autres vont suivre. Par ailleurs, quasiment toutes les molécules détectées sont des précurseurs potentiels, produits, assemblages, ou sous-produits les uns des autres, ce qui donne un aperçu des processus chimiques à l'oeuvre dans un noyau cométaire et même dans le nuage protosolaire en effondrement, lors de la création du système solaire.
Les caméras de l'expérience CIVA (Comet infrared and visible analyser) utilisant l'infrarouge et le visible, ont révélé que les terrains proches du site d'atterrissage final (visible sur la photo jointe) sont nombreux en agglomérats sombres, qui sont vraisemblablement de gros grains de molécules organiques. Les matériaux des comètes ayant été très peu modifiés depuis leurs origines (à priori peu de collisions avec d'autres corps pollueurs), cela signifie qu'au tout début du système solaire, les composés organiques étaient déjà agglomérés sous forme de grains, et pas uniquement sous forme de petites molécules piégées dans la glace comme on le pensait jusqu'à présent. Ce sont de tels grains chimiquement déjà complexes qui, introduits dans des océans planétaires, auraient pu y favoriser l'émergence de la vie.
Agilkia, le premier site de contact de l'atterrisseur Philae avec le sol cométaire (mais il a rebondi ailleurs ensuite). © ESA
Le laboratoire COSAC a identifié un grand nombre de composés azotés, mais aucun composé soufré là où il se trouve, contrairement à ce qu'avait observé l'instrument ROSINA, à bord de Rosetta en orbite. Cela pourrait indiquer que la composition chimique de l'astre diffère selon l'endroit échantillonné.
De plus, l'atterrisseur a d'abord touché la surface à un endroit baptisé Agilkia, et a ensuite rebondi plusieurs fois avant d'atteindre le site nommé Abydos. La trajectoire de Philae et les données enregistrées par ses instruments montrent qu'Agilkia est composé de matériaux granuleux sur une vingtaine de centimètres d'épaisseur, tandis qu'Abydos a une surface dure.
A l'inverse de ces différences à l'extérieur, l'intérieur de la comète parait plus homogène que prévu par les modèles. L'expérience radar CONSERT (Comet nucleus sounding experiment by radio transmission) donne, pour la première fois dans l'Histoire, accès à la structure interne d'un noyau cométaire (peut-être atypique ?). Le temps de propagation et l'amplitude des signaux ayant traversé la partie supérieure de la "tête" (surnommé ainsi car c'est le plus petit des deux lobes de Tchouri) montrent que cette portion du noyau est globalement homogène (même matière), à l'échelle de dizaines de mètres. Ces données confirment aussi que la porosité est forte (75 à 85%), et indiquent que les propriétés électriques des poussières sont analogues à celles de chondrites carbonées (astéroïdes communs).
L'expérience CIVA-P (P pour panorama), composée de sept microcaméras, a pris une image panoramique (360°) du site d'atterrissage final de Philae, et informe que les fractures déjà repérées aux grandes échelles par Rosetta, à distance et sur des mètres, se retrouvent aussi jusqu'à l'échelle millimétrique. Ces fractures sont formées par chocs thermiques, en raison des grands écarts de température que connait la comète lors de sa course autour du soleil.
D'ailleurs, la comète est de plus en plus active avec son approche du Soleil, puisque son périhélie sera dans la nuit du 12 au 13 août prochain et on espère que Philae pourra transmettre des données le plus longtemps possible, et même survivre au passage rapproché autour du Soleil (à 100 millions de km tout de même !) et continuer à transmettre jusqu'en octobre 2015... Mais que disaient les ingénieurs de l'ESA en juin 2015 ? :
" Philippe Gaudon : Ce que nous avons reçu, ce sont des données de base qui indiquent que tout se passe bien à bord, que tous les sous-systèmes qui constituent la plateforme de l’atterrisseur (c’est-à-dire Philae lui-même, NDLR) sont toujours en état. Tout ce qui est lié à l’énergie, comme ses panneaux solaires, fonctionne bien. Il reçoit, au cours de la journée, du soleil sur tous ses panneaux. Même sa batterie secondaire se recharge partiellement. Les températures à bord sont supérieures à ce que l’on attendait, avec - 35 °C dans le compartiment principal et aux alentours de 0 °C dans le compartiment de la batterie. Ses moyens de communication, ses antennes, fonctionnent aussi parfaitement. Disons que toute la base de Philae est opérationnelle. Vu la quantité d’énergie qui arrive sur lui actuellement, loin du maximum, il devrait être capable de survivre au passage au périhélie (point le plus proche du Soleil). Ainsi devrait-il, à mon avis, pouvoir continuer de travailler jusqu’en octobre prochain." (ESA/CNES).
Souhaitons donc bonne chance au robot Philae dans sa collecte d'énergie et recueil de données très intéressantes pour l'Humanité...
Sources : ESA, CNES, Science, http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=14207
Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 1er août 2015
Un changement climatique a anéanti la civilisation de l'Indus
Un changement climatique aurait causé l'effondrement de la civilisation Harappéenne
Les harappéens connaissaient la roue d'après ces petites figurines découvertes. La date et le lieu de l'invention de la roue est d'ailleurs toujours controversée...
Une nouvelle étude combinant les derniers éléments archéologiques et les connaissances géoscientifiques ont démontré que le changement climatique a été un ingrédient clé dans l'effondrement de la grande civilisation de la vallée de l'Indus ou civilisation harappéenne il y a près de 4000 ans.
Les Harappéens se sont appuyés sur les crues du fleuve pour alimenter leurs excédents agricoles. Aujourd'hui, de nombreux vestiges des colonies harappéennes sont situées dans une vaste région désertique, loin de toute rivière qui coule. (Crédits : Liviu Giosan, Woods Hole Oceanographic Institution, Stefan Constantinescu, Université de Bucarest;. James PM Syvitski, Université du Colorado)
Cette étude résout également un débat de longue date sur la source et le sort du fleuve Sarasvati, fleuve sacré de la mythologie hindoue.
S'étendant sur plus de 1 million de kilomètres carrés à travers les plaines de l'Indus, depuis la mer d'Arabie jusqu'à l'Himalaya et le Gange (sur ce qui est maintenant le Pakistan, l'Inde et au nord-ouest est de l'Afghanistan), la civilisation de l'Indus fut la plus importante, mais la moins connue, des premières grandes civilisations urbaines comme celles de l'Egypte et de la Mésopotamie.
Comme leurs contemporains, les Harappéens vivaient près des rivières qui fertilisaient les terres chaque année. "Nous avons reconstruit le paysage dynamique de la plaine, où la civilisation de l'Indus s'est développée il y a 5200 ans, a construit ses villes, puis s'est lentement désintégrée il y a 3000 à 3900 ans", a déclaré Liviu Giosan, un géologue de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) et auteur principal de l'étude. "Jusqu'à présent, les spéculations ont abondé sur les liens entre cette ancienne culture et ses mystérieuses rivières puissantes et vivifiantes."
Aujourd'hui, de nombreux vestiges des colonies harappéennes sont situées dans une vaste région désertique, loin de toute rivière qui coule.
Cette culture extraordinairement complexe d'Asie du Sud a eu une population qui à son apogée a pu atteindre 10 pour cent des habitants de la planète.
Une vague de recherches archéologiques au Pakistan et en Inde a permis de découvrir une culture urbaine sophistiquée avec une myriade de routes commerciales internes et des liaisons maritimes bien établies avec la Mésopotamie. On y trouve aussi des normes pour la construction des bâtiments, des systèmes d'assainissement, arts et l'artisanat, et un système d'écriture en cours de déchiffrage.
"Nous avons estimé qu'il était grand temps pour une équipe de scientifiques interdisciplinaires de contribuer au débat sur le sort énigmatique de ces habitants", a ajouté Giosan.
La recherche a été menée entre 2003 et 2008 au Pakistan, depuis la côte de la mer d'Arabie jusque dans les vallées fertiles irriguées du Pendjab et du nord du désert de Thar.
L'équipe internationale comprend des scientifiques des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Pakistan, de l'Inde et de Roumanie avec des spécialités en géologie, géomorphologie, archéologie, et mathématiques.
En combinant des photos satellites et des données topographiques recueillies par le Shuttle Radar Topography Mission (SRTM), les chercheurs ont crée et analysé des cartes numériques des reliefs construits par l'Indus et les rivières voisines. Des sondages ont ensuite été effectués par forage, carottage, et même manuellement en creusant des tranchées.
Les échantillons collectés ont été utilisés pour déterminer l'origine des sédiments (ont-ils été portés et façonnés par les rivières ou les vents) et leur âge afin de développer une chronologie des changements dans le paysage.
"Une fois que nous avons obtenu des nouvelles informations sur l'histoire géologique, nous avons pu réexaminer ce que nous savions sur les zones de peuplement: ce qui était cultivé par les habitants et à quel moment, et comment l'agriculture et les modes de vie ont évolué," a déclaré Dorian Fuller, archéologue de la University College London et co-auteur de l'étude, "cela a donné de nouvelles perspectives dans le processus de déplacement de la population vers l'est, la réduction de la taille des communautés agricoles, et le déclin des villes pendant les périodes harappéennes tardives."
La nouvelle étude suggère que la diminution des pluies de mousson a conduit à un affaiblissement de la dynamique fluviale, et a joué un rôle essentiel tant dans le développement que dans l'effondrement de la culture harappéenne.
En effet, la civilisation de l'Indus s'appuyait sur les crues du fleuve pour produire ses excédents agricoles. Cette nouvelle étude dresse un tableau convaincant de 10.000 ans de changement dans les paysages.
Avant que la plaine ne soit massivement occupée, le sauvage et puissant fleuve Indus, et ses affluents, s'écoulaient des vallées découpées de l'Himalaya dans leurs propres dépôts et laissaient des bandes de terres interfluviales entre eux.
Dans l'Est, les pluies de mousson ont soutenu la pérennisation des rivières sillonnant le désert et laissant derrière elles leurs dépôts sédimentaires à travers une vaste région.
Parmi les caractéristiques les plus frappantes les chercheurs ont identifié une plaine en forme de monticule, de 10 à 20 mètres de haut, de plus de 100 kilomètres de large, et longue de près de 1000 kilomètres le long de l'Indus, qu'ils appellent la "méga-crête Indus". Elle a été construite par la rivière qui déposait des sédiments le long de son cours inférieur.
"A cette échelle, rien de semblable n'a jamais été décrit dans la littérature géomorphologique", a déclaré Giosan, "la méga-crête est un indicateur surprenant de la stabilité du paysage de la plaine de l'Indus sur les quatre derniers millénaires. Des restes de colonies harappéens gisent encore à la surface de la crête, plutôt que d'être enterrés dans le sol."
Cartographiées au-dessus de la vaste plaine indo-gangétique, les données archéologiques et géologiques montre que les colonies ont fleuri le long de l'Indus de la côte vers les collines donnant sur l'Himalaya.
Une autre grande découverte: les chercheurs pensent avoir résolu une longue controverse concernant le sort du fleuve mythique Sarasvati.
Les Védas, les anciennes écritures indiennes composées en sanskrit il y a plus de 3000 ans, décrivent la région ouest du Gange comme "la terre des sept rivières." l'Indus et ses affluents actuels sont facilement reconnaissable, mais la Sarasvati, dépeinte comme "dépassant en majesté toutes les autres eaux" et "dans son cours de la montagne à l'océan" a été perdu.
Basé sur les descriptions bibliques, on a cru que la Sarasvati était alimenté par les glaciers de l'Himalaya. Aujourd'hui, la Ghaggar, une rivière intermittente qui ne coule que pendant les fortes moussons et qui se dissipe dans le désert le long du parcours sec de la vallée Hakra, pourrait être le meilleur emplacement de la mythique Sarasvatî. Mais son origine Himalayenne, si elle a été active aux temps védiques, reste controversée.
Des preuves archéologiques soutiennent qu'il y a eu un peuplement intensif pendant les périodes harappéennes le long de la Ghaggar-Hakra. Les nouveaux éléments géologiques (les sédiments, la topographie) montrent que les rivières étaient en effet importantes et très actives dans cette région, mais plus probablement en raison des fortes moussons.
Cependant, il n'existe aucun indice de larges vallées encaissées comme le long de l'Indus et de ses affluents et les chercheurs n'ont pas trouvé de connexions avec l'une des deux proches rivières, Sutlej et Yamuna, provenant de l'Himalaya.
La nouvelle étude fait valoir que ces différences cruciales prouvent que la Sarasvati (Ghaggar-Hakra) n'était pas alimentée par l'Himalaya, mais un cours d'eau alimenté en permanence par les moussons, et que l'aridification l'a réduit à de courts flux saisonniers.
"Ainsi, les villes se sont effondrées, mais les petites communautés agricoles ont pu prospérer..."
Il y a 3900 ans, avec l'assèchement des rivières, les Harappéens avaient une issue à l'est du bassin du Gange, où les pluies de mousson restaient soutenues. "Nous pouvons imaginer que cette évolution a entrainé un changement vers des formes d'économies plus localisées: des petites communautés locales reposant sur une agriculture pluviale et la diminution des cours d'eau", explique Fuller, "cela peut avoir produit une diminution des excédents, insuffisants pour les grandes villes."
Un tel système n'était pas favorable à la civilisation de l'Indus, qui s'était construite sur les excédents de récoltes exceptionnelles le long de l'Indus et des rivières Ghaggar-Hakra.
"Ainsi, les villes se sont effondrées, mais les petites communautés agricoles ont pu prospérer. La plupart des arts urbains, comme l'écriture, ont disparu, mais l'agriculture a continué et s'est diversifiée", ajoute Fuller.
D'après Giosan: "Une quantité incroyable de travail archéologique a été accumulé au cours des dernières décennies, mais cela n'avait jamais été lié correctement à l'évolution du paysage fluvial. Nous voyons maintenant que la dynamique des paysages avait un lien crucial entre le changement climatique et les populations..."
Source: Woods Hole Oceanographic: "Climate Change Led to Collapse of Ancient Indus Civilization, Study Finds"
Autres liens : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/la-mysterieuse-civilisation-de-l-indus.html
http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/la-culture-vedique-de-l-inde.html
Yves Herbo Relai, Sciences, F, Histoires, 06-2012, up 07-2015
Archéologie : l'homme produisait du lait en Afrique il y a 7000 ans
Archéologie : l'homme produisait du lait en Afrique il y a 7000 ans - 2012 - up 07-2015
Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par l'université de Bristol au Royaume-Uni a démontré que les hommes préhistoriques sahariens ont utilisé des bovins pour leurs laits il y a près de 7 000 ans.
Une fresque de bovins peintes dans l'oued Imah, dans les montagnes de Tadrart Acacus, Sahara libyen. De nombreux images rupestres riches et vives représentent des scènes de bétail se retrouvent à travers toute l'Afrique du Nord.
C'est en analysant les acides gras extraits de poteries non-vernies, provenant d'un site archéologique de Libye que les chercheurs ont montré que des graisses laitières ont été contenues dans les récipients.
Cette première identification de la pratique de production laitière dans le continent africain, par les éleveurs préhistoriques du Sahara, peut être datée de manière fiable au cinquième millénaire avant JC.
Il y a environ 10 000 ans, le désert du Sahara était plus humide et plus vert ; les premiers chasseurs-cueilleurs dans la région ont vécu une vie semi-sédentaire, utilisant la poterie, chassant du gibier sauvage et récoltant des céréales sauvages.
Puis, autour de 7 000-5 000 ans, la région est devenue plus aride, les habitants ont adopté une approche plus nomade, avec un mode de vie pastoral. C'est ce que suggère la présence d'os de bétail dans les dépôts des cavernes et les camps près des rivières.
A travers l'art rupestre gravé et peint que l'on retrouve abondamment dans la région, on peut voir de nombreuses représentations d'animaux, en particulier des bovins. Mais jusqu'à présent, aucune preuve directe ne permettait d'affirmer que ces bovins avaient été traités.
Des chercheurs de l'Unité de Géochimie Organique à l'école de chimie de Bristol, ainsi que des collègues de l'Université Sapienza, à Rome, ont étudié des poteries non vernissées datant d'environ 7000 ans. Elles proviennent de l'abri sous roche Takarkori dans les montagnes de Tadrart Acacus, en Libye.
En utilisant des biomarqueurs de lipides et l'analyse d'isotope de carbone stable, ils ont pu étudier les acides gras conservés dans le tissu de la poterie et ils ont constaté que la moitié des récipients avaient été utilisés pour le traitement des matières grasses laitières. Cela confirme pour la première fois la présence ancienne de bovins domestiques dans la région et l'importance du lait pour les populations pastorales préhistoriques.
Julie Dunne, étudiante en doctorat à l'école de chimie de Bristol, et l'une des auteurs de l'article, explique:
"Nous connaissions déjà l'importance des produits laitiers tels que le lait, le fromage, le yaourt et le beurre, qui peut être extraite d'un animal durant toute sa durée de vie, pour les populations du néolithique en Europe.
Il est donc intéressant de voir que cela était tout aussi important dans la vie des hommes préhistoriques d'Afrique. Ces résultats fournissent également une base pour notre compréhension de l'évolution du gène de lactase persistante, qui semble avoir surgi une fois que les hommes préhistoriques ont commencé à consommer des produits laitiers.
Le gène se trouve chez les Européens et chez certains groupes d'Afrique centrale, apportant ainsi des arguments pour la circulation des personnes, avec leur bétail, du Proche-Orient vers l'Afrique de l'Est au début de l'Holocène moyen, il y a environ 8.000 ans".
Le Professeur Richard Evershed de l'école de chimie de Bristol, et co-auteur de l'article, a ajouté:
"Alors que le remarquable art rupestre d'Afrique saharienne contient de nombreuses représentations de têtes de bétail, y compris, dans quelques cas, des représentations de la traite réelle d'une vache, cela est difficile à dater de manière fiable.
En outre, la rareté des os de bovins dans les sites archéologiques rend impossible de déterminer la structure des troupeaux, ce qui empêche de savoir si la production laitière était pratiquée.
Cependant, l'analyse moléculaire et isotopique des résidus alimentaires absorbés dans la poterie est une excellente façon d'enquêter sur le régime alimentaire et les pratiques de subsistance de ces anciens peuples.
C'est une approche que mes collègues et moi avons déjà appliquée avec succès afin de déterminer la chronologie de la production laitière, qui a commencé dans le Croissant fertile au Proche-Orient (Mésopotamie (Iran/Irak/Turquie)) et s'est diffusé à travers l'Europe."
Source : Physorg: "Chemical analysis of pottery reveals first dairying in Saharan Africa in the fifth millennium BC" traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/06/l-homme-produisait-du-lait-en-afrique.html
Yves Herbo relai, Sciences, Faits, Histoires, 06-2012, up 07-2015