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Apollo mission moon ufo 1

Apollo : une autre photo de la NASA montre un OVNI

Par Le 02/08/2015

Apollo : une autre photo de la NASA montre un OVNI

apollo-mission-moon-ufo.jpg

En examinant à la loupe les milliers de photos mises en ligne publique par la NASA des missions Apollo, un internaute chevronné (StreetCap1) trouve une photo ordinaire qui pourrait avoir échappée à la censure. L'image révèle, uniquement au zoom, un massif objet non identifié, qui n'est pas identifiable au Lunar Orbiter Apollo et qui plane dans l'espace éloigné, juste au-dessus de l'horizon lunaire.

La photo a été prise par l'un des astronautes des missions Apollo qui ont alunis, de la surface, dans le but de capturer la stérile beauté de la surface lunaire désolée. C'est un hasard si cette photo, parmis des milliers, ait pu être repérée, mais c'est aussi dû à l'intérêt grandissant envers ce que certains astronomes amateurs disent avoir vu, et des photos de la NASA étrangement mal "faussées"...

Cette photo date des années 1970 et ne montre aucun appareil spatial existant à l'époque du côté américain ou russe, y inclus le Lunar Orbiter  récupérant les astronautes pour leur retour... vous pouvez trouver vous-même cette photo chez la NASA ici : http://www.lpi.usra.edu/resources/apollo/images/print/AS12/52/7743.jpg

http://www.lpi.usra.edu/resources/apollo/

7743 nasa lune apollo fleches

L'engin est à droite de la photo, mais si vous examinez attentivement cette dernière, vous devinez à gauche, un peu avant l'horizon, une sorte de tour ou de grosse antenne de couleur claire qui semble sortir d'une sorte de dome ou construction... bon, je sais que ces photos sont âgées mais ce n'est vraiment pas la première fois que l'on parle d'une tour (ou d'un pic en forme de tour) sur la Lune, puisque les Russes l'ont signalé les premiers... les endroits sont indiqués par des flèches rouges, cliquez sur la photo pour l'agrandir à la taille originale et mieux voir, zoomez même si vous pouvez... la tour se trouve un peu plus bas que l'horizon, suivez la flèche pour la trouver mais elle est bien visible et ce n'est pas un bug de l'image apparemment ni un fake ou un trucage... 

Apollo mission moon ufo zoom

La video :

 

source : http://news.gather.com/viewArticle.action?articleId=281474981225690

Voici une autre vieille vidéo sauvegardée sur cassette VHS qui parle des rencontres étranges des missions Apollo sur la Lune : il y est question de plusieurs missions et pas seulement de Apollo 11 (pour les images)... :

 

 

Yves Herbo relai, Sciences, F, Histoires, 03-2012, up 08-015

Comet 67p tchouri mini

Toutes les comètes ne sont pas des boules de neige sales

Par Le 01/08/2015

Toutes les comètes ne sont pas des boules de neige sales

Comet 67p tchouri mini

Il y a encore à peine quelques jours, la grande majorité des spécialistes et astronomes assuraient d'un air entendu que toutes les comètes n'étaient que "des boules de neige sales" lancées dans l'espace depuis l'origine du système solaire... et, encore une fois, les spécialistes ont eu tord d'affirmer des choses rien qu'en faisant confiance en leurs instruments et aux seules données connues de la physique actuelle. C'est entièrement comme ceux qui affirment toujours que les distances entre les astres sont tellement énormes que l'Homme ne pourra jamais les atteindre... jusqu'à ce que notre physique et nos connaissances évolues et nous disent le contraire...

Comet 67p tchouriNoyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko ou "Tchouri". Il mesure 5 km de diamètre. © ESA

La surprise provient de la première comète sur laquelle l'Homme a réussi à poser un robot, c'est tout dire... car les données transmises par le robot de 100 kilos Philae sont sans équivoques : la comète "Tchouri" (pour 67P/Tchourioumov-Guérassimenko) est loin de n'être qu'une "boule de neige sale".

En effet, les premiers résultats issus des données recueillies par l'atterrisseur Philae, qui s'est finalement immobilisé dans un trou à sa dimension au sommet du plus petit des deux lobes du noyau de la comète, nous révèlent qu'il y existe des molécules organiques inédites pour une comète, mais aussi une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur et des composés organiques formant des amas (des structures regroupées) et non dispersés dans la glace...

C'est déjà un grand succès, pour une fois détenu non pas par la NASA et les américains, mais bel et bien par la mission européenne Rosetta de l'ESA, avec des travaux orchestrés par des chercheurs du CNRS, d'Aix-Marseille Université, de l'Université Joseph Fourier, de l'Université Nice Sophia Antipolis, de l'UPEC, de l'UPMC, de l'Université Paris-Sud, de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier et de l'UVSQ, avec le soutien du CNES. Ces premiers résultats ont été publiés en huit articles le 31 juillet 2015, dans la revue Science. Ces résultats issus de données prises sur place, et non pas à distance comme auparavant sont très riches en informations inédites et mettent en évidence beaucoup de différences comparées aux observations antérieures de comètes et aux modèles en vigueur actuellement...

Les dix instruments de l'atterrisseur Philae ont complété les observations effectuées par l'orbiteur Rosetta1, toujours en orbite autour du noyau de la comète, et on peut même dire que l'atterrissage très mouvementé du module Philae a été une bonne source de données supplémentaires et non prévues à l'origine : les poussières dégagées par les rebondissements du robot, et qui se sont un peu infiltrées dans les instruments de ce dernier ont pu être analysées rapidement.

Robotphilae esaLe robot Philae tel qu'il aurait du être lors de son atterrissage... mais il est actuellement couché sur le coté avec une "jambe" en l'air sur les trois... mais fonctionne bien... (ESA (c))

Ainsi, seulement 25 minutes après le contact, les labos intégrés révélaient de ces particules, que seize composés avaient pu être identifiés, répartis en six classes de molécules organiques (alcools, amides, amines, carbonyles, isocyanates et nitriles). Parmi ces composés, quatre sont détectés pour la première fois sur une comète (l'acétamide, l'acétone, l'isocyanate de méthyle et le propionaldéhyde).

Ces molécules sont toutes des précurseurs de molécules essentielles pour la vie (sucres, acides aminés, bases de l'ADN...). Mais la présence éventuelle de ces composés plus complexes n'a pas pu être identifiée sans ambiguïté dans cette première analyse, d'autres vont suivre. Par ailleurs, quasiment toutes les molécules détectées sont des précurseurs potentiels, produits, assemblages, ou sous-produits les uns des autres, ce qui donne un aperçu des processus chimiques à l'oeuvre dans un noyau cométaire et même dans le nuage protosolaire en effondrement, lors de la création du système solaire.

Les caméras de l'expérience CIVA (Comet infrared and visible analyser) utilisant l'infrarouge et le visible, ont révélé que les terrains proches du site d'atterrissage final (visible sur la photo jointe) sont nombreux en agglomérats sombres, qui sont vraisemblablement de gros grains de molécules organiques. Les matériaux des comètes ayant été très peu modifiés depuis leurs origines (à priori peu de collisions avec d'autres corps pollueurs), cela signifie qu'au tout début du système solaire, les composés organiques étaient déjà agglomérés sous forme de grains, et pas uniquement sous forme de petites molécules piégées dans la glace comme on le pensait jusqu'à présent. Ce sont de tels grains chimiquement déjà complexes qui, introduits dans des océans planétaires, auraient pu y favoriser l'émergence de la vie.

Philae s landing site agilkiaAgilkia, le premier site de contact de l'atterrisseur Philae avec le sol cométaire (mais il a rebondi ailleurs ensuite). © ESA

Le laboratoire COSAC a identifié un grand nombre de composés azotés, mais aucun composé soufré là où il se trouve, contrairement à ce qu'avait observé l'instrument ROSINA, à bord de Rosetta en orbite. Cela pourrait indiquer que la composition chimique de l'astre diffère selon l'endroit échantillonné.

De plus, l'atterrisseur a d'abord touché la surface à un endroit baptisé Agilkia, et a ensuite rebondi plusieurs fois avant d'atteindre le site nommé Abydos. La trajectoire de Philae et les données enregistrées par ses instruments montrent qu'Agilkia est composé de matériaux granuleux sur une vingtaine de centimètres d'épaisseur, tandis qu'Abydos a une surface dure.

A l'inverse de ces différences à l'extérieur, l'intérieur de la comète parait plus homogène que prévu par les modèles. L'expérience radar CONSERT (Comet nucleus sounding experiment by radio transmission) donne, pour la première fois dans l'Histoire, accès à la structure interne d'un noyau cométaire (peut-être atypique ?). Le temps de propagation et l'amplitude des signaux ayant traversé la partie supérieure de la "tête" (surnommé ainsi car c'est le plus petit des deux lobes de Tchouri) montrent que cette portion du noyau est globalement homogène (même matière), à l'échelle de dizaines de mètres. Ces données confirment aussi que la porosité est forte (75 à 85%), et indiquent que les propriétés électriques des poussières sont analogues à celles de chondrites carbonées (astéroïdes communs).

L'expérience CIVA-P (P pour panorama), composée de sept microcaméras, a pris une image panoramique (360°) du site d'atterrissage final de Philae, et informe que les fractures déjà repérées aux grandes échelles par Rosetta, à distance et sur des mètres, se retrouvent aussi jusqu'à l'échelle millimétrique. Ces fractures sont formées par chocs thermiques, en raison des grands écarts de température que connait la comète lors de sa course autour du soleil.

D'ailleurs, la comète est de plus en plus active avec son approche du Soleil, puisque son périhélie sera dans la nuit du 12 au 13 août prochain et on espère que Philae pourra transmettre des données le plus longtemps possible, et même survivre au passage rapproché autour du Soleil (à 100 millions de km tout de même !) et continuer à transmettre jusqu'en octobre 2015... Mais que disaient les ingénieurs de l'ESA en juin 2015 ? :

" Philippe Gaudon : Ce que nous avons reçu, ce sont des données de base qui indiquent que tout se passe bien à bord, que tous les sous-systèmes qui constituent la plateforme de l’atterrisseur (c’est-à-dire Philae lui-même, NDLR) sont toujours en état. Tout ce qui est lié à l’énergie, comme ses panneaux solaires, fonctionne bien. Il reçoit, au cours de la journée, du soleil sur tous ses panneaux. Même sa batterie secondaire se recharge partiellement. Les températures à bord sont supérieures à ce que l’on attendait, avec - 35 °C dans le compartiment principal et aux alentours de 0 °C dans le compartiment de la batterie. Ses moyens de communication, ses antennes, fonctionnent aussi parfaitement. Disons que toute la base de Philae est opérationnelle. Vu la quantité d’énergie qui arrive sur lui actuellement, loin du maximum, il devrait être capable de survivre au passage au périhélie (point le plus proche du Soleil). Ainsi devrait-il, à mon avis, pouvoir continuer de travailler jusqu’en octobre prochain." (ESA/CNES).

Souhaitons donc bonne chance au robot Philae dans sa collecte d'énergie et recueil de données très intéressantes pour l'Humanité...

Sources : ESA, CNES, Science, http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=14207

 

Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 1er août 2015

Harappan small figures roues

Un changement climatique a anéanti la civilisation de l'Indus

Par Le 31/07/2015

Un changement climatique aurait causé l'effondrement de la civilisation Harappéenne

 

Harappan small figures rouesLes harappéens connaissaient la roue d'après ces petites figurines découvertes. La date et le lieu de l'invention de la roue est d'ailleurs toujours controversée...

 

Une nouvelle étude combinant les derniers éléments archéologiques et les connaissances géoscientifiques ont démontré que le changement climatique a été un ingrédient clé dans l'effondrement de la grande civilisation de la vallée de l'Indus ou civilisation harappéenne il y a près de 4000 ans.

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Les Harappéens se sont appuyés sur les crues du fleuve pour alimenter leurs excédents agricoles. Aujourd'hui, de nombreux vestiges des colonies harappéennes sont situées dans une vaste région désertique, loin de toute rivière qui coule. (Crédits : Liviu Giosan, Woods Hole Oceanographic Institution, Stefan Constantinescu, Université de Bucarest;. James PM Syvitski, Université du Colorado)

Cette étude résout également un débat de longue date sur la source et le sort du fleuve Sarasvati, fleuve sacré de la mythologie hindoue.

S'étendant sur plus de 1 million de kilomètres carrés à travers les plaines de l'Indus, depuis la mer d'Arabie jusqu'à l'Himalaya et le Gange (sur ce qui est maintenant le Pakistan, l'Inde et au nord-ouest est de l'Afghanistan), la civilisation de l'Indus fut la plus importante, mais la moins connue, des premières grandes civilisations urbaines comme celles de l'Egypte et de la Mésopotamie.
Comme leurs contemporains, les Harappéens vivaient près des rivières qui fertilisaient les terres chaque année. "Nous avons reconstruit le paysage dynamique de la plaine, où la civilisation de l'Indus s'est développée il y a 5200 ans, a construit ses villes, puis s'est lentement désintégrée il y a 3000 à 3900 ans", a déclaré Liviu Giosan, un géologue de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) et auteur principal de l'étude. "Jusqu'à présent, les spéculations ont abondé sur les liens entre cette ancienne culture et ses mystérieuses rivières puissantes et vivifiantes."

Aujourd'hui, de nombreux vestiges des colonies harappéennes sont situées dans une vaste région désertique, loin de toute rivière qui coule.

Cette culture extraordinairement complexe d'Asie du Sud a eu une population qui à son apogée a pu atteindre 10 pour cent des habitants de la planète.
Une vague de recherches archéologiques au Pakistan et en Inde a permis de découvrir une culture urbaine sophistiquée avec une myriade de routes commerciales internes et des liaisons maritimes bien établies avec la Mésopotamie. On y trouve aussi des normes pour la construction des bâtiments, des systèmes d'assainissement, arts et l'artisanat, et un système d'écriture en cours de déchiffrage.

 "Nous avons estimé qu'il était grand temps pour une équipe de scientifiques interdisciplinaires de contribuer au débat sur le sort énigmatique de ces habitants", a ajouté Giosan.
La recherche a été menée entre 2003 et 2008 au Pakistan, depuis la côte de la mer d'Arabie jusque dans les vallées fertiles irriguées du Pendjab et du nord du désert de Thar.

L'équipe internationale comprend des scientifiques des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Pakistan, de l'Inde et de Roumanie avec des spécialités en géologie, géomorphologie, archéologie, et mathématiques.
En combinant des photos satellites et des données topographiques recueillies par le Shuttle Radar Topography Mission (SRTM), les chercheurs ont crée et analysé des cartes numériques des reliefs construits par l'Indus et les rivières voisines. Des sondages ont ensuite été effectués par forage, carottage, et même manuellement en creusant des tranchées.
Les échantillons collectés ont été utilisés pour déterminer l'origine des sédiments (ont-ils été portés et façonnés par les rivières ou les vents) et leur âge afin de développer une chronologie des changements dans le paysage.

"Une fois que nous avons obtenu des nouvelles informations sur l'histoire géologique, nous avons pu réexaminer ce que nous savions sur les zones de peuplement: ce qui était cultivé par les habitants et à quel moment, et comment l'agriculture et les modes de vie ont évolué," a déclaré Dorian Fuller, archéologue de la University College London et co-auteur de l'étude, "cela a donné de nouvelles perspectives dans le processus de déplacement de la population vers l'est, la réduction de la taille des communautés agricoles, et le déclin des villes pendant les périodes harappéennes tardives."

La nouvelle étude suggère que la diminution des pluies de mousson a conduit à un affaiblissement de la dynamique fluviale, et a joué un rôle essentiel tant dans le développement que dans l'effondrement de la culture harappéenne.

En effet, la civilisation de l'Indus s'appuyait sur les crues du fleuve pour produire ses excédents agricoles. Cette nouvelle étude dresse un tableau convaincant de 10.000 ans de changement dans les paysages.
Avant que la plaine ne soit massivement occupée, le sauvage et puissant fleuve Indus, et ses affluents, s'écoulaient des vallées découpées de l'Himalaya dans leurs propres dépôts et laissaient des bandes de terres interfluviales entre eux.
Dans l'Est, les pluies de mousson ont soutenu la pérennisation des rivières sillonnant le désert et laissant derrière elles leurs dépôts sédimentaires à travers une vaste région.

Parmi les caractéristiques les plus frappantes les chercheurs ont identifié une plaine en forme de monticule, de 10 à 20 mètres de haut, de plus de 100 kilomètres de large, et longue de près de 1000 kilomètres le long de l'Indus, qu'ils appellent la "méga-crête Indus". Elle a été construite par la rivière qui déposait des sédiments le long de son cours inférieur.
"A cette échelle, rien de semblable n'a jamais été décrit dans la littérature géomorphologique", a déclaré Giosan"la méga-crête est un indicateur surprenant de la stabilité du paysage de la plaine de l'Indus sur les quatre derniers millénaires. Des restes de colonies harappéens gisent encore à la surface de la crête, plutôt que d'être enterrés dans le sol."

Cartographiées au-dessus de la vaste plaine indo-gangétique, les données archéologiques et géologiques montre que les colonies ont fleuri le long de l'Indus de la côte vers les collines donnant sur l'Himalaya.

Une autre grande découverte: les chercheurs pensent avoir résolu une longue controverse concernant le sort du fleuve mythique Sarasvati

Les Védas, les anciennes écritures indiennes composées en sanskrit il y a plus de 3000 ans, décrivent la région ouest du Gange comme "la terre des sept rivières." l'Indus et ses affluents actuels sont facilement reconnaissable, mais la Sarasvati, dépeinte comme "dépassant en majesté toutes les autres eaux" et "dans son cours de la montagne à l'océan" a été perdu.
Basé sur les descriptions bibliques, on a cru que la Sarasvati était alimenté par les glaciers de l'Himalaya. Aujourd'hui, la Ghaggar, une rivière intermittente qui ne coule que pendant les fortes moussons et qui se dissipe dans le désert le long du parcours sec de la vallée Hakra, pourrait être le meilleur emplacement de la mythique Sarasvatî. Mais son origine Himalayenne, si elle a été active aux temps védiques, reste controversée.
Des preuves archéologiques soutiennent qu'il y a eu un peuplement intensif pendant les périodes harappéennes le long de la Ghaggar-Hakra. Les nouveaux éléments géologiques (les sédiments, la topographie) montrent que les rivières étaient en effet importantes et très actives dans cette région, mais plus probablement en raison des fortes moussons.
Cependant, il n'existe aucun indice de larges vallées encaissées comme le long de l'Indus et de ses affluents et les chercheurs n'ont pas trouvé de connexions avec l'une des deux proches rivières, Sutlej et Yamuna, provenant de l'Himalaya.
La nouvelle étude fait valoir que ces différences cruciales prouvent que la Sarasvati (Ghaggar-Hakra) n'était pas alimentée par l'Himalaya, mais un cours d'eau alimenté en permanence par les moussons, et que l'aridification l'a réduit à de courts flux saisonniers.

"Ainsi, les villes se sont effondrées, mais les petites communautés agricoles ont pu prospérer..."

Il y a 3900 ans, avec l'assèchement des rivières, les Harappéens avaient une issue à l'est du bassin du Gange, où les pluies de mousson restaient soutenues. "Nous pouvons imaginer que cette évolution a entrainé un changement vers des formes d'économies plus localisées: des petites communautés locales reposant sur une agriculture pluviale et la diminution des cours d'eau", explique Fuller, "cela peut avoir produit une diminution des excédents, insuffisants pour les grandes villes."
Un tel système n'était pas favorable à la civilisation de l'Indus, qui s'était construite sur les excédents de récoltes exceptionnelles le long de l'Indus et des rivières Ghaggar-Hakra.
"Ainsi, les villes se sont effondrées, mais les petites communautés agricoles ont pu prospérer. La plupart des arts urbains, comme l'écriture, ont disparu, mais l'agriculture a continué et s'est diversifiée", ajoute Fuller.

D'après Giosan: "Une quantité incroyable de travail archéologique a été accumulé au cours des dernières décennies, mais cela n'avait jamais été lié correctement à l'évolution du paysage fluvial. Nous voyons maintenant que la dynamique des paysages avait un lien crucial entre le changement climatique et les populations..."

SourceWoods Hole Oceanographic: "Climate Change Led to Collapse of Ancient Indus Civilization, Study Finds"

Autres liens : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/la-mysterieuse-civilisation-de-l-indus.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/des-chercheurs-japonais-aident-a-demeler-les-mysteres-de-la-civilisation-de-l-indus.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/aratta-les-sumeriens-n-ont-pas-invente-l-ecriture.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/la-culture-vedique-de-l-inde.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/inde-la-cite-engloutie-de-dwarka-remet-l-histoire-en-question.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/des-outils-du-microlithique-dates-de-10000-ans-trouves-en-inde.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/decouverte-d-une-ville-antique-entiere-en-inde.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/sciences/les-cites-englouties-de-khambhat-et-dwarka.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/les-mysteres-du-balochistan-au-pakistan.html​

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/rakhigarhi-l-enorme-ville-de-la-civilisation-de-l-hindus-se-devoile.html

 

Yves Herbo Relai, Sciences, F, Histoires, 06-2012, up 07-2015

Afrique production de lait 1

Archéologie : l'homme produisait du lait en Afrique il y a 7000 ans

Par Le 31/07/2015

Archéologie : l'homme produisait du lait en Afrique il y a 7000 ans - 2012 - up 07-2015

 

afrique-production-de-lait.jpg

 

Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par l'université de Bristol au Royaume-Uni a démontré que les hommes préhistoriques sahariens ont utilisé des bovins pour leurs laits il y a près de 7 000 ans.

Une fresque de bovins peintes dans l'oued Imah, dans les montagnes de Tadrart Acacus, Sahara libyen. De nombreux images rupestres riches et vives représentent des scènes de bétail se retrouvent à travers toute l'Afrique du Nord.

C'est en analysant les acides gras extraits de poteries non-vernies, provenant d'un site archéologique de Libye que les chercheurs ont montré que des graisses laitières ont été contenues dans les récipients.

Cette première identification de la pratique de production laitière dans le continent africain, par les éleveurs préhistoriques du Sahara, peut être datée de manière fiable au cinquième millénaire avant JC.

Il y a environ 10 000 ans, le désert du Sahara était plus humide et plus vert ; les premiers chasseurs-cueilleurs dans la région ont vécu une vie semi-sédentaire, utilisant la poterie, chassant du gibier sauvage et récoltant des céréales sauvages.

Puis, autour de 7 000-5 000 ans, la région est devenue plus aride, les habitants ont adopté une approche plus nomade, avec un mode de vie pastoral. C'est ce que suggère la présence d'os de bétail dans les dépôts des cavernes et les camps près des rivières.

A travers l'art rupestre gravé et peint que l'on retrouve abondamment dans la région, on peut voir de nombreuses représentations d'animaux, en particulier des bovins. Mais jusqu'à présent, aucune preuve directe ne permettait d'affirmer que ces bovins avaient été traités.

Des chercheurs de l'Unité de Géochimie Organique à l'école de chimie de Bristol, ainsi que des collègues de l'Université Sapienza, à Rome, ont étudié des poteries non vernissées datant d'environ 7000 ans. Elles proviennent de l'abri sous roche Takarkori dans les montagnes de Tadrart Acacus, en Libye.

En utilisant des biomarqueurs de lipides et l'analyse d'isotope de carbone stable, ils ont pu étudier les acides gras conservés dans le tissu de la poterie et ils ont constaté que la moitié des récipients avaient été utilisés pour le traitement des matières grasses laitières. Cela confirme pour la première fois la présence ancienne de bovins domestiques dans la région et l'importance du lait pour les populations pastorales préhistoriques.

Julie Dunne, étudiante en doctorat à l'école de chimie de Bristol, et l'une des auteurs de l'article, explique:
"Nous connaissions déjà l'importance des produits laitiers tels que le lait, le fromage, le yaourt et le beurre, qui peut être extraite d'un animal durant toute sa durée de vie, pour les populations du néolithique en Europe.

Il est donc intéressant de voir que cela était tout aussi important dans la vie des hommes préhistoriques d'Afrique. Ces résultats fournissent également une base pour notre compréhension de l'évolution du gène de lactase persistante, qui semble avoir surgi une fois que les hommes préhistoriques ont commencé à consommer des produits laitiers.

Le gène se trouve chez les Européens et chez certains groupes d'Afrique centrale, apportant ainsi des arguments pour la circulation des personnes, avec leur bétail, du Proche-Orient vers l'Afrique de l'Est au début de l'Holocène moyen, il y a environ 8.000 ans".

Le Professeur Richard Evershed de l'école de chimie de Bristol, et co-auteur de l'article, a ajouté:
"Alors que le remarquable art rupestre d'Afrique saharienne contient de nombreuses représentations de têtes de bétail, y compris, dans quelques cas, des représentations de la traite réelle d'une vache, cela est difficile à dater de manière fiable.

En outre, la rareté des os de bovins dans les sites archéologiques rend impossible de déterminer la structure des troupeaux, ce qui empêche de savoir si la production laitière était pratiquée.

Cependant, l'analyse moléculaire et isotopique des résidus alimentaires absorbés dans la poterie est une excellente façon d'enquêter sur le régime alimentaire et les pratiques de subsistance de ces anciens peuples.

C'est une approche que mes collègues et moi avons déjà appliquée avec succès afin de déterminer la chronologie de la production laitière, qui a commencé dans le Croissant fertile au Proche-Orient (Mésopotamie (Iran/Irak/Turquie)) et s'est diffusé à travers l'Europe."

Source Physorg: "Chemical analysis of pottery reveals first dairying in Saharan Africa in the fifth millennium BC"  traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/06/l-homme-produisait-du-lait-en-afrique.html


Yves Herbo relai, Sciences, Faits, Histoires, 06-2012, up 07-2015

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Publication sur le squelette d'un géant Romain de 1800 ans

Par Le 30/07/2015

Publication sur le squelette d'un géant Romain de 1800 ans

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Le tibia du Romain souffrant de gigantisme (en haut) a été comparé à un os prélevé chez un individu sain ayant vécu à la même époque (en bas). La différence est notable. © Simona Minozzi, Endocrine Society

Le plus vieux cas de gigantisme avéré a désormais environ 1.800 ans. Dans une tombe anormalement longue, découverte à moins de 10 km de Rome, gisait le squelette complet d'un homme de plus de 2 mètres souffrant d’une tumeur de l’hypophyse.

En 1991, une tombe anormalement longue datant du IIIe siècle après J.-C. a été trouvée lors de fouilles menées sur la nécropole de Fidènes, environ 8 km au nord de Rome. D’origine étrusque, ce site était à l’époque sous domination romaine depuis plus de 7 siècles. Le squelette trouvé à l’intérieur était intact et surtout complet. Cependant, plusieurs détails inhabituels perturbèrent les anthropologues. Les restes ont alors été envoyés au laboratoire de Simona Minozzi à l’université de Pise.

L’analyse du crâne révéla des traces laissées par une tumeur de l’hypophyse, ce qui pourrait tout expliquer. Le squelette appartenait à un homme souffrant de gigantisme. Des dommages causés à la glande pituitaire peuvent en effet provoquer une surproduction d’hormone de croissance. Mesurant 2,02 m, cet homme mort entre 16 et 20 ans devait surplomber ses camarades d’environ 35 cm, la taille moyenne d’un Romain adulte étant à l’époque de 1,67 m.

Les os des membres anormalement longs, une croissance non terminée et l’âge de la victime au moment de son décès confirmeraient la conclusion de la chercheuse. Il s’agirait ainsi du plus vieux cas de gigantisme connu et avéré de l’histoire. Cette découverte rare a été présentée dans la revue Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism (JCEM). À l’heure actuelle, seules 3 personnes sur un million présenteraient une croissance anormalement importante. Ce qui fait une toute petite population mondiale de 21.000 personnes, qui décèdent pour la plupart avant la trentaine, et qui souffrent d'une maladie identifiée mais mal soignée...

Sources : http://jcem.endojournals.org/content/early/2012/10/01/jc.2012-2726.abstract?sid=bd1552d3-eea8-45e2-a6ac-72f7b20924a3  +  http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/homme/d/en-bref-le-plus-vieux-des-geants-romains_42650/#xtor=RSS-8

Yves Herbo, S,F,H, 11-2012, up 07-2015

Pluton 14 07 15 mini

Succès du survol rapproché de Pluton

Par Le 26/07/2015

Succès du survol rapproché de Pluton - MAJ 1

Pluton 14 07 15 miniNASA (AFP)

La NASA a confirmé aujourd'hui le succès du survol rapproché de la mini planète Pluton et de sa collecte de données par sa sonde New Horizons, avant son grand saut vers l'inconnu que constitue la ceinture de Kuiper, un vaste amas de débris et de comètes au-delà de l’orbite de Neptune...

La sonde, qui a croisé à seulement 12 400 km la mystérieuse Pluton, après un voyage de neuf ans et de 5 milliards de kilomètres, a envoyé un message confirmant qu’elle avait réussi à frôler sans encombre la planète naine.

Pluton charon nasa

Pluton et son principal compagnon Charon (NASA, , JHUAPL, SwRI, fausses couleurs, reconstitution) - on distingue plusieurs cratères et failles ou canyons sur les deux astres, plusieurs sortes de minéraux et roches d'après les couleurs.

Il y avait eu une petite panne à l'approche de la mini planète et de ses satellites, et les techniciens de l’Agence spatiale américaine redoutaient un éventuel autre problème lors de ce passage très rapide. Mais, comme on peut le voir sur ces images relayées par AFP, ils ont reçu avec soulagement cette transmission de confirmation hier soir.

Nasa pluton 14 07 15AFP

« Nous avons bien reçu la télémétrie envoyée par la sonde », a déclaré depuis le centre de commandes de Laurel (Maryland) Alice Bowman, la chef du projet, déclenchant une explosion de joie parmi ses collègues.

Il ne faut en effet pas oublier que la sonde New Horizons est l'engin le plus rapide envoyé par l’homme dans l’espace : elle a frôlé Pluton à plus de 49 000 km/h et à cette vitesse, une collision même avec un débris de la taille d’un grain de riz aurait pu s’avérer catastrophique et mettre un terme à la mission, sans même que l'on sache exactement pourquoi... on se rappellera que tant les américains que les russes ont ainsi perdu des sondes vers Mars ou d'autres planètes sans en connaître les réelles raisons.

Durant une fenêtre de survol de quelques heures, New Horizons a emmagasiné un maximum d’images et d’informations sur Pluton, dont on ne sait pour le moment pas grand chose, à part qu'un très grand cœur géologique se dessine sur son hémisphère nord. Un petit clin d'oeil de Dame Nature envers les humains qui le voient pour la première fois...

Pluton couleurs coeur 14 07 15

NASA (AFP) - étonnante géologie de Pluton avec le dessin d'un cœur bien reconnaissable, dont une grande partie de l'intérieur semble très plat et uniforme, alors qu'au sud (qui est l'équateur de la mini-planète car la sonde est passée au-dessus du "pôle nord") il y a des masses très sombres et que la droite du cœur est plus "marbré" et en relief... Plusieurs cratères d'impacts sont reconnaissables mais il y a des possibilités d'ancien volcanisme vers le sud...

Dans son discours explicatif, la NASA rappelle que la sonde était entièrement configurée pour effectuer cette collecte de données ces dernières heures et qu'elle ne pouvait pas communiquer en même temps avec les techniciens sur la Terre. Elle s’est seulement interrompue quelques minutes vers 16H30 (20H30 GMT) pour envoyer juste 15 minutes de données télémétriques pour confirmer la réussite de sa principale mission.

Nasa pluton noir blanc 14 07 15

NASA (Reuters)

Plus de quatre heures ont été nécessaires pour que ces données envoyées par ondes depuis les confins de notre système solaire parviennent aux techniciens de la Nasa. Les premières données reçues ont montré que la sonde est encore en parfait état et qu’elle a donc normalement pu effectuer son abondante collecte de données ensuite.

Il va maintenant falloir à nouveau de la patience aux techniciens car la sonde va commencer à envoyer ces précieuses données qui permettront de répondre à de nombreuses questions sur Pluton à partir de mercredi. Il lui faudra au total 16 mois pour transmettre l’intégralité des données qu’elle a collectées durant son survol historique de la planète naine, en espérant qu'elle n'aura pas de problèmes durant ce temps et son voyages vers un nombre de débris de plus en plus importants, témoins de la création de notre système solaire, et qui orbitent dans les environs, car Pluton est considéré comme orbitant elle-même dans cette ceinture de Kuiper qui commence après l'orbite de la planète Neptune.

Nasa newhorizons voyageNASA

Quelques photos de Charon prises le 08 juillet 2015 lors de l'approche :

Pluton charon nasa 08 07 2015

Charon et Pluton lors de l'approche (08-07-2015-NASA)

Charon nasaCharon (NASA) - le compagnon de Pluton est plus gros que Cérès, l'autre mini-planète de la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter et aussi actuellement visitée par une sonde de la NASA... on voit nettement un territoire très sombre, probable cratère ou effondrement de forme assez carrée (voir plus haut en couleurs).

Charon nasa1La NASA nous montre que Charon possède un Pôle nord très sombre et creusé, plusieurs cratères et canyons...

On se rappellera que Pluton est le plus gros astre d'un petit système de 6 astres tournant les uns autour des autres d'une façon compliquée : les deux plus gros (Pluton et Charon) tournent l'un autour de l'autre et autour d'un centre de gravité vide, à l'extérieur de Pluton (alors que la Lune par exemple tourne autour d'un centre de gravité situé à l'intérieur de la Terre) et que les quatre autres petits corps célestes dans les parages se nomment Hydre et Nix, découverts en 2005, Styx et Kerberos, découverts respectivement en 2011 et 2012, tournent de façon compliquée et changeante autour des deux plus gros... ce qui rend impossible de prédire les positions respectives des autres petites lunes. Ainsi la durée des jours et des nuits varie sans cesse sur ces petites planètes. De plus, ces quatre petites lunes ne sont pas des sphères comme les planètes ou mini-planètes, ou grosses lunes : ce sont des mini-ballons de rugby, les forces de cohésion interne de ces petits corps n'étant pas assez fortes pour résister à la déformation due à la rotation. En outre, sur les images transmises par le télescope spatial Hubble, Kerberos est surprenante : cette petite lune de quelques dizaines de kilomètres de diamètre a un "albedo" (pouvoir réfléchissant) très faible, entre 0,04 et 0,35, soit dix fois moins que ses compagnons. Autrement dit, l’astre a une surface très sombre. Kerberos serait donc couleur charbon, sans que les planétologues puissent en déterminer la raison... (possibilité de matière organique (masse de bactéries) ou de métal...)

Nix satplutonL'astre Nix fait parti des 6 astres du système Pluton-Charon (NASA)

Voici une reconstitution des mouvements de Nix (et des trois autres petits corps identiques) en orbite autour du couple Pluton-Charon... (NASA)

Yves Herbo : c'est assez amusant car dans mon roman d'anticipation paru cet été 2015, et écrit entre 1971 et 1974, alors que j'étais très très jeune, "Quatre éternités pour une Rose Immortelle", je parle de Pluton et de ses satellites (quelques aventures y surviennent... et il y a une base extra-terrestre (Du "Conseil Galactique de la Fédération" dont je parle dans mon roman) qui est présente sur la planète... C'est amusant car en 1974, lorsque j'ai terminé ce roman (et je peux le prouver), Pluton était encore considérée comme une petite planète à part entière... et était alors considérée comme trop petite pour posséder des satellites ou des compagnons ! Mais je les avais inventés à l'époque (ou cela m'a été inspiré par une muse, comme à beaucoup d'auteurs !) car ça m'arrangeait pour mon histoire ! Et l'Histoire me donnait raison quelques années plus tard avec la découverte de Charon en premier lieu...

MAJ du 26-07-2015 : Entre ce survol historique et aujourd'hui, le robot-sonde New Horizons a transmis à la Terre plusieurs données et images, tout en s'éloignant vers la mystérieuse ceinture de Kuiper... :

Ce survol simulé des Montagnes Norgay de Pluton et de la Plaine Spoutnik a été créé d'après les images de l'approche de New Horizons. Les images ont été acquises le 14 juillet 2015 par la caméra LORRI (Long Range Reconnaissance Imager) à une distance de 77.000 kilomètres. Les plus petits pixels font 1 kilomètre et on ne peut parler de détails ici... d'ailleurs les images ont dû être largement retouchées car ce film ressemble tout à fait à une animation classique faite pour un jeu en 3D : difficile de faire la part des choses entre le virtuel et la réalité. Et la lumière solaire, la taille du Soleil lui-même, ne doit pas réellement optimiser la luminosité aussi loin : les images sont en effet composées de plusieurs filtres du spectre lumineux et reconstituées au mieux, avec des logiciels... - This simulated flyover of Pluto’s Norgay Montes (Norgay Mountains) and Sputnik Planum (Sputnik Plain) was created from New Horizons closest-approach images. Norgay Montes have been informally named for Tenzing Norgay, one of the first two humans to reach the summit of Mount Everest. Sputnik Planum is informally named for Earth’s first artificial satellite. The images were acquired by the Long Range Reconnaissance Imager (LORRI) on July 14 from a distance of 48,000 miles (77,000 kilometers). Features as small as a half-mile (1 kilometer) across are visible. Credit: NASA/JHUAPL/SWRI

Les nouvelles images reçues le vendredi 24 juillet, montrent des vapeurs dans l’atmosphère de Pluton et des signes de mouvements de glaces d’azote et de méthane à sa surface.

John Grunsfeld, le responsable des missions scientifiques de la NASA, est satisfait lors d’une conférence de presse : « Dix jours après le survol au plus près de Pluton nous pouvons dire que nos attentes ont été plus que surpassées. Avec des glaces mouvantes, une composition chimique originale de sa surface, ses chaînes montagneuses et ses brumes, Pluton révèle une diversité géologique vraiment excitante. »

Tout en s'éloignant, le robot a braqué l'un de ses instruments optiques sur la planète naine, ce qui a permis de saisir les rayons du Soleil passant à travers son atmosphère. Les images montrent des vapeurs atmosphériques s’élevant jusqu’à 130 kilomètres au-dessus de la surface. Une première analyse indique qu'il existe deux couches distinctes, une à environ 80 kilomètres d’altitude et l’autre à quelque 50 kilomètres.

Pluton eloigne 24 07 2015 nasa

HANDOUT / AFP

« Ces vapeurs sont un élément-clé pour créer les composants complexes d’hydrocarbone qui donnent à la surface de Pluton sa couleur rougeâtre », a indiqué Michael Summers, un astronome de la mission.

Les dernières images transmises par New Horizons révèlent aussi des signes de mouvements de glace à la surface de Pluton, qui montrent une activité géologique récente d'à peine quelques dizaines de millions d’années sur la planète, ce qui a étonné ces scientifiques. Pluton est loin d'être l'astre complètement mort encore supposé il y a peu.

Dans le nord de la vaste plaine baptisée « Sputnik Planum », que l'on voit dans le petit film au-dessus, et qui fait environ la taille du Texas d'après le scientifique, ils ont vu des indices très nets de mouvements d’une plaque de glace de méthane, d’azote ou de monoxyde de carbone dont regorge cette zone. Ces mouvements pourraient même se produire actuellement, selon ces chercheurs, la glace est encore fracturée sur des kilomètres...

« De tels phénomènes sont très similaires à ceux observés sur la Terre avec les glaciers », a relevé Bill McKinnon, un autre scientifique de New Horizons :

« Dans la partie la plus au sud de la région en forme de cœur, adjacente à la zone équatoriale qui est sombre et apparemment plus ancienne avec de nombreux cratères, il semblerait que les dépôts de glace soient beaucoup plus récents. Toutes les activités observées sur Pluton tendent à indiquer que cette planète a un noyau dense entouré d’une épaisse couche de glace, ce qui accroît la possibilité de l’existence d’un océan liquide sous cette glace. »

Cette couche de glace plus récente pourrait-elle aussi dénoncer quelques pluies d'hydrocarbures issues de ces vapeurs atmosphériques ? Une météorologie plutonienne est envisageable également, en liaison avec cette atmosphère et cet éventuel océan liquide sous les glaces. On se rappellera que Pluton possède une orbite très excentrique qui la fait se rapprocher régulièrement du Soleil, mais aussi de Neptune parfois. Des fluctuations d'orbites engendrant probablement de l'énergie, donc de la chaleur, des conditions physiques légèrement différentes en tous les cas...

New Horizons doit, sauf mauvaise rencontre, continuer à transmettre ses données collectées jusqu’à la fin de 2016. Elle se trouve actuellement à 12,2 millions de kilomètres au-delà de Pluton et s’enfonce dans la ceinture de Kuiper qui devrait être de plus en plus dense, moins "vide" qu'un espace balayé par l'orbite d'un petit système planétaire comme Pluton-Charon...

Après plus de 9 années de voyage, la sonde spatiale New Horizon a survolé Pluton le 14 juillet 2015. Depuis, elle a envoyé plusieurs clichés de la planète naine et de son satellite Charon. Que nous disent ces images à propos de ce que l'on peut trouver en surface de l'astre ? Réponse avec François Forget, directeur de recherche au CNRS et membre de la mission New Horizons. Images : Olivier Clairouin - Donald Walther / Le Monde.fr - Dailymotion (Sources)

 

Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 15-07, 26-07-2015

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