Articles de yvesh

Excavation tushan

Turquie : Un langage disparu découvert sur une tablette d'argile

Par Le 26/05/2015

Turquie : Un langage disparu découvert sur une tablette d'argile - MAJ

nouveau-langage-assyrie-john-macginnis.jpg

 Photographie détaillée de la tablette trouvée à Ziyaret Tepe, site probable de la ville antique de Tušhan. Elle contient les noms de 144 femmes déportées qui étaient probablement au service de l'administration assyrienne. © John MacGinnis

Le sud-Est de la Turquie, tout comme l'ensemble de cette région, n'a pas fini de révéler ses secrets, loin de là. Au contraire, on a l'impression que la moindre découverte qui sort de l'ordinaire crée à son tour son lot de questions et mystères. Et le dernier n'est pas le moindre car, depuis les fouilles de Gobekli Tepe, là où le plus ancien Temple découvert à ce jour à été déterré, d'autres découvertes ont été faites à Ziyaret Tepe notamment. Beaucoup plus récent à priori que celui de Gobekli Tepe, ce site n'en n'est pas pour autant moins intéressant historiquement, car il s'agit probablement de celui de l'antique ville de Tušhan. Cette cité renforcée était l'une des forteresses construites (ou prise ?) par les Assyriens, peuple guerrier mésopotamien qui a étendu une assez grande emprise sur son voisinage entre 884 et 609 Avant J.C, il y a presque 2900 ans donc.

gobekteppano543po.jpg Gobekli Tepe, Turquie, 11.600 ans minimum avant maintenant.

Une particularité dans l'organisation administrative des Assyriens : pour équilibrer et administrer sa population propre et celle des territoires conquis, ils déportaient massivement toutes les populations locales battues, vers des territoires à exploiter et envoyaient des colons entretenir les cultures déjà constituées et conquises. Il y a d'ailleurs là beaucoup de difficulté pour les archéologues de faire la différence entre des constructions construites par les Assyriens (et les autres peuples pratiquant le même système de déportations, jusqu'à beaucoup plus tard) et des constructions plus anciennes et conquises puis transformées par la suite...

Les ruines mises à jour depuis 1997, date de la découverte du site, font penser qu'il s'agit là du palais du gouverneur de la ville antique, construit sous le règne d’Assournazirpal II vers - 870 et qui a brûlé d'après les textes en 700 avant J.C. Mais cet incendie a permis de sauvegarder apparemment un petit trésor pour les archéologues : la chaleur dégagée par l'incendie a provoqué la cuisson d'une tablette d'argile sur laquelle était apposée une liste de 144 noms de femmes, figeant dans le temps les minuscules gravures contenant de précieuses informations.

Découverte en 2009 grâce à l'excavation du sol du palais, la tablette en question a été analysée par John MacGinnis, de l’université de Cambridge, dans un article du Journal of Near Eastern Studies qui vient de paraître. Il y dit que sa surprise a été de taille lors de son décryptage des caractères cunéiformes : cette tablette contient les preuves de l'existence d'un langage ancien complètement inconnu de nos jours.

La tablette a été trouvée dans ce que les archéologues pensent être la salle du trône et contient une liste de 144 noms de femmes écrits en caractères cunéiformes, mais seuls 59 d'entre eux sont sauvegardés et exploitables. Parmi ces derniers, 2 sont typiquement assyriens et 15 autres noms appartiennent à des langues connues de la même époque : égyptien, élamite, urartéen, hurrien, louvite et sémitique occidental. 42 noms donc sur les 59 proviendraient d'un langage inconnu, d'un peuple inconnu, déporté en masse par les Assyriens.

Plusieurs hypothèses sont bien sûr imaginables pour expliquer l'origine de ces noms mais, face à divers éléments historiques et géographiques, l'une d'entre elles est privilégiée pour l'instant, en attendant d'autres confirmations ou infirmations futures :

Cette langue disparue il y a presque 3000 ans a pu être parlée par un ou des peuples conquis par les assyriens, forcés de migrer en direction du sud-est de la Turquie. Et justement, il existe une contrée que l'on sait avoir été annexée par les Assyriens et pour laquelle on n'a jamais trouvé la moindre trace d'un langage local quelconque : les montagnes de Zagros maintenant en Iran, à proximité de la frontière avec l'Irak. Cette hypothèse est d'ailleurs déjà renforcée par des écrits du roi Assyrien Esarhaddon, qui font références à un langage inconnu, le mekhranien, originaire du Zagros. Cette langue disparue a dû donc être utilisée par des peuples vivant sur le territoire actuel de l'Iran, déportés jusqu'en Turquie du sud-est à l'époque.

La tablette d'argile est actuellement entreposée à Diyarbakir en Turquie, en attendant d’être un jour exposée au public.

Source : http://www.jstor.org/discover/

MAJ 26-05-2015 : Les fouilles se sont prolongées jusqu'à nos jours et il y en a chaque été. Quelles ont été les dernières découvertes ? Tout d'abord, les archéologues ont eu la confirmation que le site était bien les restes de l'antique cité de Tušhan, mentionnée dans plusieurs anciens textes. Mais aussi que, avant son annexion par les Assyriens, c'était le pays des Shubriens. Shubria était le nom du pays avant l'arrivée des Assyriens, et nous savons très peu sur leur langue et culture car elle n'était apparemment pas écrite, ou encore, rien ne nous est parvenu comme écrit (Notez que nos écrits modernes sont aussi assez rarement faits sur de la pierre ou du métal...).

Interview exploring the evidence for a previously unknown language on a tablet excavated by Dr. Dirk Wicke of the University of Mainz in the expedition to the ancient Assyrian provincial capital of Ziyaret Tepe directed by Prof. Timothy Matney of the University of Akro (Ohio), and deciphered by Dr. John MacGinnis of the University of Cambridge McDonald Institute for Archaeological Research. Youtube VO

Les noms de ces femmes écrits en assyriens mais indiquant une origine inconnue étaient-ils Shubriens ? Nous n'en savons rien mais c'est peu probable car les Assyriens déportaient l'ensemble des populaces occupant un territoire conquis pour le remplacer par des colons assyriens et d'autres populaces elles-même déportées d'ailleurs : c'est pour cela que la piste de la région de Zagros (qui a subi le même sort que Shubria) est privilégiée.

Cuneiform tablets

http://www3.uakron.edu/ziyaret/team.html

D'après le Dr. Kemalettin Köroğlu de Marmara University, les Assyriens ont au minimum déporté 3 millions d'individus lors de leurs conquêtes. Il ne sait pas si ces femmes étaient originaires de Shubria ou de Zagros mais leurs noms n'étaient ni Perses, ni Elamites, Egyptiens, Arabes, Hebreux ou Araméens... Ce sont des noms comme Impane, Ninuaya, Sasimi, Bisunume, Malinayasi et Pinda par exemple...

Les fouilles archéologiques en juillet 2014 ont découvert sur le site de Tušhan un grand nombre de jetons qui ont été utilisés pour tenir des décomptes des produits de base tels que le bétail et les céréales.

Ziyaret tepeA few of the hundreds of clay tokens unearthed at Ziyaret Tepe, Turkey. Image credit: Ziyaret Tepe Archaeological Project.

Plus de 300 jetons - des petits objets en argile, dans une gamme de formes géométriques simples - ont été découverts dans le principal bâtiment administratif, dans la ville basse de Tushan (qui a été édifiée en deux partie, la ville haute du Palais et la ville basse du commerce), ainsi que de nombreuses tablettes d'argile cunéiforme ainsi que des poids et des cachets d'argile.

Les jetons ont été trouvés dans deux chambres près de l'arrière du bâtiment, qui servait probablement anciennement de quai de chargement.

Étonnamment, les jetons datent d'une époque où l'écriture était une pratique courante - des milliers d'années donc après qu'il avait été précédemment supposé que cette technique était devenue obsolète. " L'écriture complexe n'a pas empêché l'utilisation de l'abacus, tout comme l'ère du numérique n'a pas anéanti les crayons et les stylos," a déclaré le Dr John MacGinnis de l'Institut McDonald pour la recherche archéologique à Cambridge, Royaume-Uni. (mais l'abacus a bien fini par disparaître avec le temps... on peut donc supposer que le temps arrivera aussi à bout des crayons et stylos un jour !).

" Alors que l'écriture cunéiforme était une technique plus avancée de la comptabilité, en la combinant avec la flexibilité des jetons, les anciens Assyriens ont créé un système d'archivage d'une plus grande sophistication ".

" Les jetons fournissaient un système de numéros mobiles qui ont permis que le stock puisse être déplacé et que les comptes puissent être modifiés et mis à jour sans avoir recours à l'écriture; un système qui ne nécessitait pas que tous les participants soient alphabétisés " (donc compréhensible aussi pour les "barbares", les populations non éduquées et aussi à l'international, pour les autres langues et écritures pratiquées dans le monde connu...

Le Dr MacGinnis et ses collègues croient que la nouvelle preuve pointe vers des jetons préhistoriques utilisés en conjonction avec l'écriture cunéiforme, comme un système administratif à l'échelle d'un Empire s'étirant juste en face de ce qui est maintenant la Turquie, la Syrie et l'Irak. En son temps, à peu près entre 900 à 600 avant JC, l'empire assyrien était le plus grand que le monde ait jamais vu.

Les types de jetons variaient de sphères de base, disques et triangles à des jetons qui ressemblent à des oxhides et des têtes de taureau.

Bien que la majorité des tablettes cunéiformes qui ont été trouvées avec des jetons font références aux métiers des céréales, il ne sait pas encore ce que les différents jetons représentent.

" Certains jetons représentent probablement le grain, ainsi que différents types de bétail (chèvres et bovins), mais - comme ils étaient encore en usage à l'apogée de l'empire - les jetons auraient pu être utilisés pour représenter des produits tels que l'huile, de la laine et du vin, " ont déclaré les scientifiques.

Le Dr MacGinnis a ajouté : " l'un de mes rêves est qu'un jour nous déterrions la tablette d'un comptable qui faisait un inventaire minutieux des biens et des systèmes, et nous serions en mesure de casser les codes du système des jetons..."

" Les inventions des systèmes d'enregistrement sont des jalons dans l'aventure humaine, et des découvertes qui contribuent à la compréhension de la façon dont ils sont arrivés amène une contribution de base à la cartographie de l'état d'avancement de l'humanité."

Excavation tushanZiyaret Tepe Archaeological Project.

Sources : http://www.hurriyetdailynews.com/mysterious-tablets-secrets-revealed.aspx?pageID=238&nID=28636

http://www.sci-news.com/archaeology/science-neo-assyrian-administrative-tokens-ziyaret-tepe-02064.html

http://umanitoba.ca/colleges/st_pauls/nebal/762.html​

 

Traduction, rédaction Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 05-2012, MAJ 26-05-2015

 

Monolithephobos 1

Monolithe sur Mars, monolithes sur Phobos : Kubrick ou les Celtes ?

Par Le 25/05/2015

Monolithe sur Mars, monolithes sur Phobos : Kubrick ou les Celtes ?

monolithephobos.jpg

monolithes sur Phobos

La spéculation autour d'un étrange "monolithe" découvert il y a longtemps sur Mars refait surface et un chercheur américain donne son avis.

Des astronomes amateurs ont aperçu un étrange objet sur la surface martienne. Vertical et de forme rectangulaire, il a pu être observé à partir de divers clichés de la NASA. Cet objet rappelle immanquablement le monolithe du roman d'Arthur C. Clarke et de son adaptation cinématographique par Stanley Kubrick : 2001, L'odyssée de l'espace...

Le mystérieux objet avait été repéré il y a plusieurs années par la caméra de la sonde Reconnaissance Orbiter. Selon le chercheur Jonathon Hill, de l'Arizona State University, "lorsque la résolution est trop faible pour photographier complètement un objet, celui-ci a tendance à prendre une forme rectangulaire à cause des pixels." La caméra HiRISE qui équipe la sonde Mars Reconnaissance Orbiter offre une résolution de 30 centimètres par pixel, ce qui est tout de même impressionnant.

monolite-mars.jpg

L'emplacement de cet objet indique qu'il a pu tomber d'une falaise située à proximité, il y a longtemps, d'après M. Hill. Ce qui fait dire au scientifique : "si je devais construire un monolithe, c'est le dernier endroit où j'irai le mettre ! La chute de roches de la falaise pourrait très vite le recouvrir." Ce mystérieux "monolithe" est-il arrivé là tout seul ? Il aura, au moins, le mérite de soulever la curiosité.

Maxisciences

Yves Herbo : D'autant plus que M. Hill dit en même temps qu'il est là depuis longtemps mais que des chutes de roches aurait dû très vite le recouvrir si quelqu'un avait choisi cet endroit... assez contradictoire... ou faux puisque ça ne s'est pas passé ! Et M. Hill ne s'est pas penché sur les monolithes de Phobos, l'un des deux satellites de Mars apparemment... :

Anomalies sur Phobos :

Lorsque la sonde de la NASA Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a cartographié la minuscule lune martienne, Phobos et a mis en lumière les photos du petit satellite en forme de pomme de terre, cela a fait fureur parmi les mordus de l’espace. Là, sur la surface à vue, se tenait un grand objet rectangulaire qui ressemblait à un monolithe incontestablement artificiel.

phobos2.jpg

Les caractéristiques de la surface inexpliquées telles que la convergence de nombreuses rainures, ainsi que les formations remarquables semblables à un monolithe , posent la possibilité que Phobos porte des structures non érodées qui méritent une attention particulière. Lan Fleming spécialisé dans l’imagerie de la NASA qui s’intéresse à Mars et autres anomalies du système solaire a regardé et après l’étude et un examen plus approfondi a conclu que le monolithe est une anomalie physique sur la surface de Phobos.

anomalies-01-1.jpg

On ne peut, évidement, que penser à 2001 de Kubrick et son monolithe noir qui annonce une phase déterminante dans l ' histoire de l ' humanité et qui apparait a des moments cruciaux dans la destinée des hommes . Publié par Marc Lafontan 

http://au-bout-de-la-route.blogspot.fr/2011/01/phobos.html

phobos.jpg

Le buzz autour de l’objet est devenu si intense que le célèbre “Buzz” est entré dans le débat. Buzz Aldrin, deuxième humain à marcher sur la surface de la Lune, en a surpris plusieurs en affirmant: “Nous devrions visiter les lunes de Mars. Il y a un monolithe là bas -. Une structure très inhabituelle sur ce petit objet en forme de  pomme de terre qui fait le tour de  Mars une fois tous les sept heures. “ Lorsque les gens vont apprendre ça, ils vont dire, Qui a mis ça là? Qui a mis ça là?  Eh bien l’univers l’a mis là, ou si vous préférez Dieu l’a mis là.”
 
 

Phobos est un endroit très prometteur pour l’exploration future. La lune elle-même a longtemps été une anomalie, ses caractéristiques orbitales suggèrent qu’elle peut être creuse. Une spéculation plus agressive suggère que Phobos pourrait en fait être un vaisseau spatial abandonné de la variété “génération arche”  décrite par les écrivains scientifiques comme Isaac Asimov. Je ne sais pas si j’irais aussi loin avec une information aussi peu définitive, mais c’est une idée séduisante. L’ancien épisode de Star Trek “ Le monde est creux et j’ai touché le ciel ” vient à l’esprit.

12-phobos-55103-lien-entre-anomalies-4-et-5.jpg

Les environs du monolithe ont été proposés comme site d'atterrissage  pour un véhicule de l'Agence spatiale canadienne, financé  par l'Optech et l'Institut de Mars, pour une mission non habitée de Phobos connue sous le nom de PRIME (Phobos Reconnaissance and International Mars Exploration). La mission PRIME serait composée d'un orbiteur et d'un atterrisseur, et chacun transporte  4 instruments destinés à étudier les divers aspects de la géologie de Phobos. À l'heure actuelle, PRIME n'a pas été financée et ne dispose pas d'une date de lancement prévue.

phobos.gif

Sources : http://www.lesconfins.com/anomalies_sur_phobos.htm

Paul Davies veut chercher un monolithe noir E.T. sur la Lune

 

Le physicien théoricien et exobiologiste Paul Davies, usant de son poids médiatique, veut donner une nouvelle impulsion à une vieille idée : rechercher d’anciennes traces de civilisations E.T. sur la Lune. Et ce, propose-t-il, grâce à la science citoyenne, les internautes scrutant les données de la sonde lunaire LRO.

paul-davies-veut-chercher-un-m0.jpg

Paul Davies est très connu dans le monde anglo-saxon, et pas seulement parce qu’il a été, comme Bernard d’Espagnat, le récipiendaire du prix Templeton. Spécialiste de l’effet Hawking, il a écrit de nombreux livres de vulgarisation, allant des fondements de la mécanique quantique à la théorie des supercordes en passant par la cosmologie et l’exobiologie. Il fait partie de ceux qui s’interrogent sur une possible biologie quantique et il a été un des coauteurs de l’article controversé sur les bactéries à l’arsenic.

Depuis longtemps, Davies s’occupe d’exobiologie, ou encore d’astrobiologie comme on le dit dans les pays anglo-saxons. Avec un étudiant, il vient de publier un article qui va certainement faire beaucoup parler de lui sur le Net : Searching for alien artifacts on the moon.

En clair, en complément du programme Seti, des tentatives pour détecter des traces de civilisations extraterrestres en train de construire des stations spatiales ou qui se signaleraient par l’éclairage de leurs villes, Davies et Robert Wagner renouvèlent un concept déjà exploré par un radioastronome ukrainien membre de Seti, Alexey Arkhipov.

Il s’agit de chercher sur la Lune des restes de civilisations extraterrestres, comme des édifices et des mines, laissés il y a peut-être des millions d’années par une mission d’exploration de notre planète.

La découverte d'un monolithe noir ?

En effet, il est assez improbable que le développement de l’humanité coïncide à seulement quelques milliers d’années près avec celui d’une civilisation E.T. avancée. On peut tenter de se convaincre que le voyage interstellaire est beaucoup plus facile que ce que l’on imagine, par exemple en empruntant des trous de ver ou en dépassant sans vergogne la limite d'Einstein, comme le montrent peut-être les neutrinos transluminiques. Cependant, si une mission d’exploration extraterrestre a effectivement visité notre Système solaire, il est probable que l'événement ait eu lieu il y a des millions voire des centaines de millions d’années.

Pour une telle mission exploratoire, qui serait venue étudier de plus près la biosphère terrestre, le plus logique et le plus commode serait l'installation d’une base lunaire. Or, l’environnement tectoniquement stable et sans érosion de la Lune est bien plus propice que celui de la Terre à la conservation d’artefacts.

Davies propose donc, par exemple, d’utiliser les images à haute résolution de LRO, qui montrent notamment des grottes, pour détecter ces anciennes constructions.

Gare aux interprétations hasardeuses

La résolution des images de la sonde LRO est en effet inférieure au mètre et la base de données des photos prises donnera à terme une cartographie précise de la Lune. Nul doute que sa mise à disposition sur la toile, avec pour objectif de permettre aux internautes de partir à la chasse à des artefacts E.T., aurait un grand succès. En témoigne la réussite de l'opération lancée lors du projet Stardust. Il s’agissait de permettre aux internautes de travailler comme de vrais chercheurs de la Nasa en repérant des poussières cométaires ou interstellaires capturées par l'aérogel de la sonde.

Malheureusement, il n’y a guère de doute qu’on verrait aussi proliférer des fausses interprétations d’images. Les discussions à propos des images des missions Apollo, la fameuse affaire du visage martien ou celle du vaisseau géant en orbite autour de Mercure illustrent toute l’ampleur des dérives possibles (mais qui décide qu'il s'agit bien de dérives ?, la NASA qui se fait juge et partie ou juste la pensée "raisonnable", limitatrice, bordée et bloquant l'humanité éventuellement ?). Peut-être vaudrait-il mieux que ce travail soit effectué par des méthodes informatiques automatisées (l'automate programmé par l'homme a-t-il son libre-arbitre ou ne dépend-il que de sa programmation, donc de pré-postulats humains réducteurs et probablement faux ?).

Plus généralement, d'autres techniques d'exploration de la Lune, avec bien sûr une présence humaine permanente, pourraient révéler des surprises.

En tout état de cause, le concept est électrisant et pourrait contribuer à faire comprendre à l’humanité sa vraie place dans le cosmos, indépendamment de son succès. Et, qui sait, peut-être finira-t-on par effectivement découvrir une anomalie magnétique pointant du doigt l’existence d’un monolithe noir enterré dans le sol lunaire, comme dans le roman d’Arthur C. Clarke2001, l’Odyssée de l’espace...

Par Laurent SaccoFutura-Sciences

YH : Bon, en attendant de voir de plus près les monolithes martiens, nous pouvons toujours admirer ceux laissés par nos ancêtres celtiques un peu partout dans le monde... et n'oublions pas non plus que les théories scientifiques sont également des interprétations prouvées ou non jusqu'à un certain point et que parfois le hasard fait trop bien les choses (mais les coïncidences existent-elles vraiment ?)... :

250px-dol-de-bretagne-p8310026.jpg

Dol de Bretagne

05-2015 : Et je profite de cette petite remontée du lien pour ajouter ici un article connexe puisque j'y parle aussi de Phobos ! :

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/ovni-ufo/phobos-et-l-ovni-geant.html

Sans compter les quelques articles avec certaines données intéressantes sur la planète Mars et son exploration robotique :

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/astronomie-espace/une-nouvelle-etude-dit-que-la-vie-a-deja-ete-trouvee-sur-mars-en-1976.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/astronomie-espace/des-spirales-geologiques-de-5-a-30-metres-sur-mars.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/astronomie-espace/des-mysterieuses-spheres-sur-mars-etonnent-les-scientifiques.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/astronomie-espace/des-spherules-carbonees-de-mars-contiennent-des-traces-de-vie-extra-terrestre.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/astronomie-espace/une-photo-etrange-de-curiosity-sur-mars.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/ovni-ufo/curiosity-photographie-un-phenomene-lumineux-dans-le-ciel-de-mars.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/astronomie-espace/de-la-vie-sur-mars-de-plus-en-plus-probable.html

http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/astronomie-espace/nouvelles-spatiales-curiosites-sur-mars-asteroides-visiteurs.html

 

Yves Herbo, S, F, H, 04-2012, MAJ 05-2015

Doigtgeant1 1

Le pouce qui réveille le mythe des Géants

Par Le 24/05/2015

Le pouce qui réveille le mythe des Géants - 2012 - MAJ 05-2015

doigtgeant1.jpgdoigt de 38 cm

Selon beaucoup de légendes et textes religieux, y compris la Bible, les plus anciens textes hindoux et sumériens inclus, des hommes et femmes de très grandes tailles ont existé dans un lointain passé. Certains chercheurs les font même remonter jusqu'aux dinosaures en âge, suite à certaines empreintes de primates géants trouvées à côté de celles de dinosaures. Plusieurs artéfacts de très grandes tailles ont été trouvés (masques, armes, couteaux et pierres taillées, casques) dans plusieurs régions du monde. Certains os et squelettes également et des tombes, des structures architecturales (Baalbek et autres)...

Une très étrange découverte aurait été faite en Egypte pendant l'année 1988 : un entrepreneur connu en Suisse et passionné d'égyptologie, Gregor Spörri, serait entré en contact en 1988 avec un vieil homme, héritier d'une vieille dynastie de pilleurs de tombes. A environ 100 km du Caire au nord-est, une réunion s'est tenue dans une ferme vers les Bir Hooker. Spörri doit donner 300 dollars juste pour jeter un oeil à la collection invendable des voleurs de tombes.

doigtgeant2.jpg

Un os est enveloppé dans de vieux chiffons et une peau de cuir, dit Spörri, l'emballage était rectangulaire et c'était confiné dedans. J'étais choqué quand j'ai vu le vestige brun foncé et quand je l'ai pris dans mes mains. J'ai pu le photographier et mettre un billet de banque à côté pour comparer la taille.

Le doigt courbé avait éclaté et était couvert de moisissures séchées. C'était étonnamment léger, à peine quelques centaines de grammes. C'était incroyable. A partir de ce doigt, la dimension du géant devait être au minimum de 5 mètres...

doigtgeant.jpg

Le voleur de tombe a montré aussi encore un certificat d'authenticité et une radiographie du doigt au suisse. Les deux des années soixante. Le voleur de tombe a juré par tous les noms d'Allah qu'il disait la vérité et que cette chose avait été trouvée dans une tombe pas très loin des pyramides de Gizeh. Mais le doigt n'a pas pu être vendu. Il a semblé être beaucoup trop important pour lui et sa famille... Aujourd'hui, Spörri regrette qu'il n'ai pu récupérer que des photos dans la maison. Cette découverte l'occupait pendant des années, mais les scientifiques ne se sont pas intéressés à la découverte, qui devait être impossible... "Le vestige ne collait pas avec les théories", dit l'explorateur à BILD.de. Ils ne voulaient pas se faire moquer par d'autres experts. Ce n'est qu'en 2009 qu'on recherche à nouveau un Arabe âgé et le vestige. Mais les traces dans les Bir Hooker étaient devenues du sable depuis...

sporri2.jpg

Gregor Spörri, certain de ce qu'il a vu et tenu dans ses mains, passe une bonne partie de sa vie à chercher intensivement des vestiges et preuves de la réalité du mythe des géants. Il est surtout allé en Egypte, et a trouvé des sarcophages géants, parfois incomplets et faux, mais aussi des vrais, trop grands pour des êtres humains normaux.

Y a-t-il eu des géants en Egypte ? L'historien Flavius Josephus romain a fait un rapport en 79 après le Christ d'une telle existence dans son histoire de la guerre juive : Des géants étaient . Organisés beaucoup plus grandement et autrement que l'homme normal. Craints terriblement. Celui qui ne l'a pas vue de ses propres yeux ne peut pas croire qu'ils aient été si extrêmement grands. "

sporri.jpgSpörri

Quoiqu'il en soit, l'artefact a disparu et son propriétaire avec. Spörri a décidé de changé de vie et, n'étant pas scientifique pour parler de sa découverte, il a décidé de la révéler via un roman, auquel ses preuves photographiques sont ajoutées dans l'histoire... Il l'a sorti volontairement du contexte pour le montrer, et plusieurs experts sont à la recherche de témoignages et traces du côté des Bir Hooker... au public de considérer la chose, dit Spörri, et de décider lui-même de sa propre opinion...

Source : http://www.bild.de/news/mystery-themen/mystery/in-aegypten-gefunden-23053704.bild.html

MAJ 05-2015 : L'affaire n'est toujours pas résolue et ce fossile a disparu avec la famille du découvreur. Les suppositions raisonnables les plus récentes font appel au primate préhistorique Gigantopithecus Blacki pour expliquer ce doigt et son gigantisme...

Le premier Gigantopithèque décrit par un anthropologue a été trouvé en 1935 par Ralph von Koenigswald, dans une boutique d'un l'apothicaire. Les dents et les os fossilisés sont souvent broyés en poudre et utilisés dans certaines branches de la médecine traditionnelle chinoise... Von Koenigswald a nommé ces espèces théorisés le Gigantopithèque.

Gigantopithecus bilaspurensis mandibleWikipedia.en

Depuis lors, relativement peu de fossiles du Gigantopithèque ont été récupérés. Mis à part les molaires récupérées dans les magasins chinois de la médecine traditionnelle, la grotte de Liucheng à Liuzhou, Chine, a produit de nombreuses dents du Gigantopithèque blacki, ainsi que plusieurs mâchoires. Les autres sites donnant des découvertes importantes ont été au Vietnam et en Inde. Ces découvertes suggèrent que la race des Gigantopithèques était en Asie du sud-est (on note aussi avec l'Inde et ces régions certaines références historiques et religieuses en lien avec l'Armée des Singes, le Dieu-Singe et les textes védiques sur le compagnon de Rama et la construction d'un pont entre l'Inde et Sri-Lanka (Ceylan) par une armée de Singes géants intelligents, y compris aussi le fameux Yéti qui remonte à très loin).

En 1955, 47 dents de Gigantopithèques blacki ont été trouvées parmi une cargaison d' "os de dragon" (aka "os d'oracle") en Chine. En traçant ces dents jusqu'à leur source, on a abouti à la récupération de plus de dents et d'une grande mandibule assez complète. En 1958, trois mandibules et plus de 1300 dents avaient été récupérés. Les restes de Gigantopithèques proviennent de sites dans le Hubei, Guangxi et Sichuan, à partir d'entrepôts pour les produits médicinaux chinois, ainsi que des dépôts de grottes. Tous les restes chinois n'ont pas été datés de la même période de temps, et les fossiles dans le Hubei semblent être d'une date plus tardive qu'ailleurs en Chine. Les dents du Hubei sont également plus grandes.

Gigantopithecus v human

Wikipedia.en

Le Gigantopithèque est considéré comme une race éteinte de singe qui existait depuis environ neuf millions d'années jusqu'à il y a aussi récemment que 100.000 ans, dans ce qui est maintenant la Chine, l'Inde et le Vietnam, plaçant le Gigantopithèque dans le même laps de temps et la situation géographique que plusieurs espèces d'hominidés (y compris l'homme moderne qui était déjà apparu, mais pas en Asie (à priori)). les archives fossiles suggère que les individus de l'espèce Gigantopithèque Blacki  étaient les plus grands singes qui ont jamais vécu, mesurant debout jusqu'à 3 m (9,8 pieds) et pesant jusqu'à 540 kg (1,200 livres), ce qui rend l'espèce deux à trois fois plus lourde que les gorilles modernes et près de cinq fois plus lourde que l'orang-outan, son plus proche parent vivant. Les grands mâles peuvent avoir eu une envergure des bras de plus de 12 pieds (3,6 m). L'espèce aurait eu un fort dimorphisme sexuel, les femelles adultes pesant environ la moitié du poids des hommes. En raison de grandes différences entre les espèces trouvées et leur relation entre la dent et la taille du corps, certains soutiennent qu'il est plus probable que le Gigantopithèque le plus répandu (non Blacki) était beaucoup plus petit, d'environ 1,8 m (5,9 pi).

Les espèces vivaient en Asie et habitaient probablement des forêts de bambous, puisque ses fossiles sont souvent trouvés aux côtés de ceux des ancêtres disparus du panda. La plupart des éléments prouvent que Gigantopithèque était un herbivore.

Mais la question ultime est : que ferait un doigt fossilisé d'un Gigantopithèque Chinois ou Hindoux dans une tombe de l'ancienne Egypte ?...

Yves Herbo, Sciences, Faits, Histoires, 03-2012, MAJ 05-2015

Mone

Un paradigme s'effondre : l'Homme n'a ni inventé les outils, ni le langage

Par Le 23/05/2015

Un paradigme s'effondre : l'Homme (le genre Homo) n'a ni inventé les outils, ni l'unique langage...

MoneUn singe Mone de Campbell qui sait communiquer...

Il y a des découvertes comme ça qui remettent parfois tout en question. En général, ces découvertes sont la plupart du temps écartées d'office et leurs découvreurs mis à mal par leurs confrères, pendant des années. Deux découvertes publiées ces derniers jours remettent en question des dogmes très longtemps "bordés" et approuvés par l'ensemble du monde scientifique. Des dogmes qui rejoignaient d'ailleurs la même idée centrale et "anthropomorphique" : c'est le genre Homo et son avènement qui a amené sur la Terre une créativité intellectuelle et une évolution dont nous sommes le résultat actuel avec l'Homme Moderne. Autrement dit, ce sont les premières races humaines qui avaient fait toutes les découvertes évolutives, qui s'étaient "redressées" sur leur deux jambes et avaient créé les premiers outils de pierre et qui avaient fini par créer les premiers arts, le langage puis l'écriture, etc...

Et bien la preuve du contraire vient d'être établie formellement sur deux de ces évolutions autrefois liées au genre "Homo" (Homo Habilis étant le premier dans la chronologie actuelle). Ces découvertes concernent l'outillage et le langage, la communication.

La première découverte, très importante sur tout le chemin évolutif, concerne la taille volontaire et appliquée de pierres à des fins d'outillage (armes de jet, pointes de flèches, tannerie, cuisine et vaisselle, etc...). Cette découverte date de 1997 mais il a fallut tout ce temps pour "être sûr" et abattre les dogmes précédents (et notamment la théorie du français Yves Coppens (qu'il avait d'ailleurs lui-même commencé à abandonner dernièrement suite aux découvertes récentes en Afrique) d'une évolution à partir de la naissance du genre Homo qui se serait "redressé" sur ses deux jambes à cause des changements climatiques jungle-savane...), en faisant d'autres découvertes du même type et aussi ancien. Mais c'est aussi une française qui est à l'origine de cette nouvelle découverte, même si elle a dû "émigrer" aux Etats-Unis pour avoir plus de moyens (et de reconnaissances) car c'est bien la française Sonia Harmand qui avait déjà fait une première découverte en 1997, découverte renforcée par d'autres en 2011.

On the banks of the lake Turkana, a number of archaeological and paleontogical discoveries have been made that shed a new light on the origin of mankind. The WTAP (west turkana archaeological project), a Franco-Kenyan team, has been conducting excavations on the left bank of Lake Turkana for several decades. In 1997, they made a major discovery : they unearthed the oldest stone tools found in Kenya, dated back to 2.34 million years old. Albert Leminbach - Youtube

Et des découvertes de 2011 encore meilleures qu'escompté car le record d'ancienneté pour des outils taillés volontairement dans la pierre a été battu : 3,3 millions d'années ! Vous avez bien lu. Ces dates sont plus anciennes que le premier hominidé du genre Homo connu, et il faut donc attribuer ces premiers outils aux "primates" homininés australopithèques ou autres, de lignées non "Homo".

Cartelackenya

La publication scientifique dans Nature par l’archéologue française Sonia Harmand et son collègue Jason E. Lewis, tous deux de l’université de Stony Brook (États-Unis) et directeurs du West Turkana Archaeological Project (WTAP), soutenus par 19 membres de leur équipe est très complète et apporte des détails sur les méthodes employées pour les datations des outils, notamment la téphrostratigraphie. Une technique qui rend possible la datation des couches de cendres par des procédés physico-chimiques et qui a pu être utilisée car l’on disposait dans ce cas, d’une couche de sédiments prise en sandwich entre deux couches de cendres volcaniques. En effet, sauf perturbation géologique établie, une strate est toujours plus vieille que celle qui la recouvre. La datation des deux couches de cendres entre lesquelles s’intercalait cette couche sédimentaire dans laquelle se trouvaient ces outils permet donc d’encadrer l’âge de la couche sédimentaire en question et ce qui s'y trouve. 

Ces découvertes ont été faites sur le site nommé Lomekwi 3, dans la région du lac Turkana, au Kenya et donc dans le Grand Rift africain. C'est déjà dans la même région, sur les rives de l'ouest du lac Turkana que la française avait déjà trouvé en 1997 les plus anciens outils de pierre taillée, mais les datations n'étaient pas aussi anciennes que celles effectuées sur les outils découverts en 2011. Depuis 2011 donc, c'est une équipe internationale de 19 chercheurs qui se sont donnés comme mission de dater le plus précisément possibles les outils trouvés et apporter enfin les preuves que ce n'étaient pas les premiers humains (Homo Habilis qui a habité la région aussi plus tard) qui en étaient responsables, mais bien des races non humaines et plus anciennes.

Sonia Harmand and Jason Lewis, research professors at Stony Brook University's Turkana Basin Institute, rewrote the prehistory books when they unearthed the earliest tools ever found - dated at 3.3 million years old.

Cette découverte attestée repousse donc bien officiellement d'au minimum 700.000 ans les débuts de l'industrie lithique chez les homininés, et bien avant l'apparition du premier genre Homo. C'est un véritable changement de paradigme, une révolution dans le milieu de la paléontologie. Sonia Harmand l'explique elle-même dans l'article : " ces outils mettent en lumière une période inattendue et inconnue de l’histoire du comportement des homininés et ils peuvent nous apprendre beaucoup sur le développement cognitif de nos ancêtres que nous ne pouvions comprendre uniquement à partir de leurs fossiles ».

Jason Lewis ajoute : « La conception habituelle de l’évolution humaine supposait que l’origine de l’industrie lithique était liée à l’émergence du genre Homo. Le développement de cette technologie était aussi supposé être connecté au changement climatique ayant provoqué le développement de la savane. L’hypothèse était donc que seule notre lignée avait accompli le bond cognitif consistant à faire se percuter des pierres pour en tirer des éclats et que cela avait été à la source du succès de notre processus évolutif ». Une hypothèse donc démentie, d'autant plus qu'ils ont prouvé au passage que l'environnement dans lequel vivaient ces homininés "habiles" était bien la jungle et non la savane...

En effet, il est maintenant prouvé que ces homininés se sont servis de gros blocs lourds et volumineux de lave pour construire leurs outilsSonia Harmand écrit d’ailleurs que " l’étude de la taille des outils fait apparaître l'utilisation de gestes qui rappellent ceux des chimpanzés utilisant des pierres pour ouvrir des fruits à coque. On est donc peut-être en présence d’une technologie en transition, utilisée pour exploiter des plantes en forêt et précédant celle utilisée par Homo Habilis pendant l’Oldowayen, bien plus tard, entre 2,6 et 1,7 millions d’années environ avant maintenant.

On pourrait presque supposer que ces êtres entre primates et hommes se sont donc transformés en "cogneurs-lanceurs de pierres" et portant des "munitions", les obligeant ainsi à se redresser debout et à développer les muscles des jambes et des bras pour utiliser leurs pierres...

Mais les recherches continuent sur l'ouest du lac Turkana car la scientifique française est persuadée que 3,3 millions d'années n'est pas la date des tous débuts de l'industrie lithique : les pierres sont déjà trop complexes pour être le produit de chocs répétés hasardeux et qu'il doit donc exister des outils plus anciens encore...

En ce qui concerne les dénominations hominoïdes, hominidés, homininéshttp://www.snv.jussieu.fr/vie/faq/ts/hominine.htm​

Sources : http://www.nature.com/nature/journal/v521/n7552/full/nature14464.html

http://www.futura-sciences.com/magazines/sciences/infos/actu/d/archeologie-hominines-taillaient-deja-outils-il-y-33-millions-annees-58333/#xtor=RSS-8

Mais là où certains font également (ou tentent) de faire des corrélations, c'est sur les découvertes et annonces faites sur d'autres découvertes... au Kenya justement ! Mais ces fossiles d'un nouveau genre (Homo ?) semblent trop récents pour être comparés à ces outils de 3.3 millions d'années... mais ils ont été découverts sur les rives Est du même lac Turkana ! Un hasard ? : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/le-genre-homo-s-enrichit-de-deux-especes-d-apres-des-fossiles-kenyans.html​

 

L'autre découverte est tout aussi surprenante car l'on y découvre que l'homme n'est pas l'inventeur du langage à priori, ou le seul à en utiliser un... car au moins une race animale (ou jugée comme telle par notre intelligence sélective) utilise aussi un langage de communication complexe utilisant les suffixes ! On ne quitte pas l'Afrique car cette découverte a été faite en Côte d'Ivoire...

Le langage a une origine très mystérieuse chez l'Homme et on pensait que seul l'être humain connaissait la possibilité de combiner des sons pour générer une infinité de messages codifiés.  Ce sont des éthologistes du laboratoire EthoS, en collaboration avec des chercheurs de l'université de St Andrews (Ecosse) et de l'université d'Abidjan (Côte d'Ivoire, qui ont voulu démonter ce dogme en étudiant des animaux assez proches de l'homme, puisqu'il s'agit de primates. Certains pourraient aussi noter que, question sons, on devrait aussi étudier les possibilités des dauphins et de certains oiseaux (mainates, perroquets)... Ils se sont penchés sur les communications entre les singes cercopithèques en Côte d'Ivoire, et ont découvert qu'ils ajoutaient un suffixe à leurs cris d'alarme pour modifier le message encodé. Cette étude a été publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society of London B.

Mone

mone de Campbell, un petit singe forestier de la famille des cercopithèques

L'étude s'est donc portée sur la mone de Campbell, un petit singe forestier de la famille des cercopithèques, qui possède la forme de communication vocale la plus élaborée jamais décrite dans le monde animal. La mone de campbell utilise une sémantique, une syntaxe et un vocabulaire spécifiques. En fait, ce n'est pas réellement nouveau mais les avis divergeaient toujours un peu selon les études. Auparavanti, des éthologues avaient suivi pendant 2 ans 8 groupes de primates du parc national de Taï, en Côte d'Ivoire, habitués à la présence humaine. Et l'analyse des 7.000 cris qu'ils ont enregistrés en réponse à des stimulations naturelles ou provoquées par des leurres de prédateurs (diffusion de cris, modèles empaillés) avait livré des résultats pour le moins surprenants.

UNE FORME DE SYNTAXE

Primo, leur vocabulaire est plus riche que ce que l'on pensait, grâce à l'ajout du suffixe "oo" aux trois sons d'alarme déjà décrits chez ce singe. Ainsi, alors que "hok" et "krak" indiquent respectivement la présence d'un aigle et d'un léopard, "hok-oo" et "krak-oo" signalent un danger autre, comme la chute d'une branche.
Secundo, le primate utilise une syntaxe primitive : il émet des séquences composées chacune d'environ 25 cris qu'il combine ou enchaîne différemment selon le contexte. Le mâle intercale par exemple significativement plus de "hok-oo" dans la séquence s'il voit un aigle que s'il l'entend simplement, signalant ainsi au groupe un danger plus imminent.
Tertio, les cris des femelles, plus sociaux que ceux du mâle, ressemblent par certains aspects à la conversation chez l'homme, avec en particulier le respect d'un délai pour les réponses. Une sémantique, une syntaxe, une conversation : la communication vocale de la mone comporte donc les prémices des trois éléments fondateurs du langage humain. Une aptitude qui protège le groupe des prédateurs, coordonne ses déplacements, favorise ses liens sociaux... et nous renseigne sur l'origine possible de notre langage.

Cette fois-ci, ils ont été plus loin et ont franchi une étape importante dans la compréhension de ce phénomène de l'ajout de suffixes en testant expérimentalement la validité de cette hypothèse combinatoire. Leur objectif était de vérifier si le phénomène observé résultait réellement d'une combinaison d'un cri "Krak" avec un suffixe "oo", autrement dit, de tester si "Krak + oo" = "Krak-oo" pour les singes entendant ces cris. Pour cela, ils ont diffusé par haut-parleurs des cris "Krak" et "Krak-oo" naturels ainsi que des cris "Krak" et "Krak-oo" artificiels (en supprimant ou ajoutant le suffixe) à 42 groupes de singes Diane sauvages, une autre espèce de primates non-humains vivant en association avec les mones de Campbell. Les résultats montrent que les sujets ont réagi plus fortement aux cris non suffixés (Krak) qu'aux cris suffixés (Krak-oo), en accord avec l'importance du danger encodé. Surtout, cette étude a révélé que les singes ont réagi de manière comparable aux cris naturels et aux cris artificiels, confirmant l'hypothèse d'une capacité combinatoire.

Ces résultats sont particulièrement intéressants car ils démontrent expérimentalement, pour la première fois chez l'animal, l'existence d'un système combinatoire modifiant le message transmis de manière pertinente pour les receveurs. Ce système permettrait donc effectivement aux singes de diversifier les messages transmis aux autres individus en dépit de capacités articulatoires limitées. La capacité à combiner des sons aurait ainsi été une étape clé dans l'émergence du langage, y compris chez l'Homme...

Sources : http://planete.gaia.free.fr/animal/ethologie/mone.vrai.langage.htmlProceedings of the Royal Society of London B http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=13981​

 

Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 23-05-2015

Dans OVNI/UFO
F16 persegue ovni 1

OVNIs : Vérités et Illusions-extraits

Par Le 22/05/2015

OVNIs : Vérités et Illusions

Un F16 poursuit un ovni
f16-persegue-ovni-1.jpeg

A deux pas du futur - OVNIS : Vérités et Illusions - Ep : 5 HD

Voici le documentaire-enquête des frères Bogdanoff (qui ne sont pas des aliens, attention !) diffusé en France en janvier 2011.

Mon avis : assez objectif dans l'ensemble et laissant la parole aussi bien à des convaincus qu'à des sceptiques. Des témoignages et avis intéressants, quelques cas inexpliqués et des démonstrations de faux ou d'erreurs de perception. Peu d'avancées ou mêmes de nouveautés réelles mais on constate néanmoins une forte évolution de la reconnaissance du phénomène (quel qu'il soit) et sa réelle interaction avec notre monde : on ne se demande plus vraiment si le phénomène existe mais tout le monde trépigne de plus en plus pour comprendre de quoi il s'agit, y compris (apparemment) les autorités officielles.

Pourtant l'Humanité est entourée de mystères, en commençant par sa propre histoire et existence, jusqu'à la naissance même de la Vie, mais une grande majorité de gens ne comprennent pas qu'un phénomène apparemment pas si rare que ça (plusieurs observations chaque jour dans le monde), voir devenant banal historiquement (même les 4 à 7% de cas inexpliqués représentant maintenant sur la durée des milliers de cas), ne trouve pas assez rapidement d'explication rationnelle globale. Un autre aspect étant que cette rationalité est censée évoluer au même rythme que les nombreuses découvertes scientifiques actuelles. Qui accroissent (et oui) les possibilités effectives de l'existence du phénomène, même chez nous : les scientifiques argumentant que les distances de l'univers sont trop immenses pour envisager de tels voyages sont de moins en moins crédibles eux-mêmes. (Ils se dénigrent eux-mêmes en affichant un faux savoir sur le futur de l'humanité et ses futures possibilités qu'ils ne peuvent connaître).

La physique quantique, la probabilité forte d'un univers multi-dimensionnel (et électrique) et même apparemment les particules contredisent de plus en plus ces vieilles théories centrée sur l'Etre Humain et la croyance aveugle que des civilisations et planètes beaucoup plus anciennes que la Terre ne peuvent pas exister et avoir trouvé ces moyens... En fait, on entend de moins en moins les dinosaures scientifiques sceptiques assurer de cette impossibilité, mais plutôt de confus et embarrassés " Tout est possible au vu de la recherche actuelle..." Rappelons que des grands scientifiques, suivis et approuvés par la majorité et les médias, affirmaient encore, quelques semaines avant l'invention de la locomotive à vapeur, que l'homme ne pourrait jamais aller plus vite que la vitesse du cheval...

Sources : Dailymotion Publisher

Vous trouverez ici (en bas) des commentaires (mitigés) d'internautes lors de la diffusion du reportage :

area51blog.wordpress.com/2010/12/22/

Yves Herbo, S,F,H, 02-2012 - Up 05-2015

19emesiecle sphynx 1

Egypte, débat mouvementé entre Hawass et Hancock

Par Le 21/05/2015

Egypte, débat mouvementé entre Hawass et Hancock

19emesiecle sphynx 1

Fin avril 2015, l'historien Graham Hancock devait débattre avec l'ancien ministre des antiquités égyptiennes Zahi Hawass sur les origines et la fonction des pyramides de Gizeh. Toutefois, lorsque Hawass a découvert que Hancock ferait une référence à la théorie en corrélation avec Orion en utilisant une image du théoricien Robert Bauval dans son diaporama, Hawass a exigé qu'Hancock supprime toutes les références à l'œuvre d'un homme que Hawass considère comme un "voleur." (Hawass et Bauval ont un peu d'histoire commune que vous pourriez nommer comme un fort désaccord). Lorsque Hancock a refusé de le faire, Hawass a claqué la porte du théâtre et a refusé de participer au débat. Au lieu de cela, les deux hommes ont donné des conférences séparées sans interagir. Leur interaction a été capturée sur un document... une seule image et l'ancien responsable officiel de l'archéologie égyptienne (qui a été soupçonné d'ailleurs de diverses fraudes financières) se sauve avec son équipe... :

Pendant plus d'un an, la rencontre qui a eu lieu à la Mena House Hôtel, à Gizeh en Egypte, le 22 Avril 2015 entre le célèbre égyptologue Dr Zahi Hawass et l'historien alternatif controversé Graham Hancock, avait été présenté comme " le premier débat ouvert entre les représentants de deux complètement différentes versions de l'histoire ". Dans la nuit précédant l'événement, cependant, lorsque Graham Hancock se concentrait sur ses diapositives avant de montrer sa présentation d'ouverture, et avant que la plupart des auditeurs ne soient même entrés dans la salle, le Dr Hawass a vu qu'une diapositive contenait une photographie du collègue de Hancock, Robert Bauval, à l'origine de la théorie en corrélation  avec Orion, avec qui le Dr Hawass a eu des désaccords depuis de nombreuses années. Le Dr Hawass est immédiatement devenu furieusement en colère et a commencé à crier sur Hancock et sur la femme de Hancock, Santha (Santha porte la robe blanche dans la vidéo). Hawass a exigé que Hancock censure son discours et de supprimer toutes les références à Robert Bauval et à la théorie en corrélation avec Orion. Lorsque Hancock a expliqué que la vision alternative de l'histoire qu'il devait présenter sur scène ne pouvait pas exclure la corrélation d'Orion et ne pouvait donc pas exclure Robert Bauval, le Dr Hawass, à nouveau en criant, sortit de la salle des débats. Un membre de l'auditoire qui était présent a réussi à enregistrer une partie de la réaction du Dr Hawass, qui est visible sur cette vidéo ci-dessus.

Pendant ce temps, alors que le public a commencé à arriver, des négociations frénétiques ont eu lieu hors de la scène entre les organisateurs de la conférence et le Dr Hawass. Enfin, le Dr Hawass a accepté de revenir et donner son discours et répondre aux questions de l'auditoire, mais il a refusé absolument d'entendre ou de voir le discours de Hancock, ou de se livrer à un débat avec Hancock. Hancock a donc donné son discours à l'audience sans que le Dr Hawass soit présent (le Dr Hawass était assis dans une salle en dehors de la salle de conférence pendant que Hancock parlait, un peu comme un gamin boudeur).

Lorsque Hancock a fini, il a répondu aux questions de l'auditoire. Puis le Dr Hawass est entré, a donné son discours, a répondu aux questions de l'auditoire et est parti. Au cours des questions-réponses au Dr Hawass, il lui a été pausé une question sur le vieux site mégalithique de 11,600 ans de Gobekli Tepe en Turquie et si il avait eu un impact sur l'évaluation de l'âge contesté du mégalithique du Grand Sphinx de Gizeh (que Hancock et d'autres ont proposé comme pouvant être d'une antiquité similaire). Malheureusement, il est apparu que le Dr Hawass ignorait complètement l'existence ou les implications de Gobekli Tepe, sans doute le plus important site archéologique actuellement du monde, donc il était incapable de répondre à la question, qu'il a transmise à l'animateur, le Dr Miroslav Barta, chef de l'Institut tchèque d'archéologie au Caire (qui était par accord préalable pas censé du tout intervenir ou prendre parti dans le débat du tout) et dont la connaissance de Gobekli Tepe était aussi clairement incomplète (par exemple le Dr Barta a déclaré que Gobekli Tepe datait de "la fin du onzième millénaire avant JC au dixième millénaire avant JC ", alors qu'en fait, les dates actuellement établies pour Gobekli Tepe sont de entre 9.600 BC - dixième millénaire avant JC - et 8.200 avant JC - neuvième millénaire avant JC - ou soit il y a 11.600 années à 10.200 années avant maintenant). Le Dr Barta a également utilisé une logique circulaire, faisant valoir que la civilisation égyptienne était des milliers d'années plus jeune que Gobekli Tepe et que, par conséquent, il ne pourrait y avoir aucun lien, alors que c'est exactement la question dans le débat, et le point de la question posée, à savoir si les résultats de Gobekli Tepe nécessitent un examen avec une ouverture d'esprit sur la possibilité que le Grand Sphinx et d'autres structures mégalithiques de Gizeh, et avec eux les origines de la civilisation égyptienne, pourraient en fait être beaucoup plus vieux que les égyptologues le maintiennent actuellement...

Hancock a eu l'opportunité sur ce point d'avoir une brève occasion de se lever et de donner son propre point de vue sur Gobekli Tepe et sur ses implications pour l'âge du Sphinx et cet échange peut être consulté ici : 

Sphinx erosion4 1

Yves Herbo : L'un des arguments de Hancock est très logique : il dit que des spécialistes géologues, il y a plus de 12 ans, ont affirmé que le Sphinx pourrait bien avoir au moins 12.000 ans d'âge, car c'est l'un des rares mégalithes en égypte et que son étude sur son érosion (par beaucoup d'eau de pluie) semble prouver sa très grande ancienneté. Mais qu'à l'époque, l'idée avait été rejetée car il n'existait pas dans le monde de mégalithes aussi anciens... argument qui ne tient plus la route avec la découverte de Gobekli Tepe et la preuve de sa très grande ancienneté établie maintenant... et de plus, la situation de Gobekli Tepe, au Nord-Est de l'Egypte, en Turquie, est en parfaite corrélation avec l'arrivée des premiers égyptiens, qui se sont bien installés à l'Est du Nil en premier (et construisant donc possiblement le Sphinx comme l'un des tous premiers monuments en égypte... en corrélation également avec les sculptures animales trouvées à Gobekli Tepe...).

Gobeklitepe1 1Gobekli tepe engraving 1Gobekli Tepe

 

Sources : Youtube + http://ancientexplorers.com/blog/zahi-hawass-walks-out-during-debate-with-graham-hancock/

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/les-mysteres-du-sphinx-de-gizeh.html​

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/histoire-detournee-la-stele-de-l-inventaire-du-grand-sphinx.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/inondations-tsunamis-deluges-les-geologues-gagnent-sur-les-egyptologues.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/inondations-tsunamis-deluges-les-geologues-gagnent-sur-les-egyptologues-2.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/des-geologues-contestent-toujours-les-egyptologues-au-sujet-du-sphinx-et-gizeh.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/secrets-des-civilisations-de-gobekli-tepe-a-sumer.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/gobekli-tepe-de-plus-en-plus-mysterieux.html

 

Yves Herbo Traductions, Sciences, Faits, Histoires, 21-05-2015

  • 143
  • 144
  • 145
  • 146
  • 147
  • 148
  • 149
  • 150