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OVNIs : 1974: Réactions au débat Pierre Guérin vs journalistes
OVNIs : 1974: Réactions au débat Pierre Guérin vs journalistes
C'est un peu la suite de cet article dans lequel vous pouvez d'ailleurs voir l'intégralité des vidéos du reportage et du débat dont il est question au début de cette réaction dans un magazine assez réputé en France, et qui a été rarement du côté des ufologues. Mais c'est tout de même un article de réaction relativement sans parti pris, même s'ils n'ont pu s'empêcher, comme beaucoup, de donner un certain mauvais exemple (et qui ne fait pas avancer les choses, au contraire !) en montrant et créant eux-mêmes un faux OVNI...
Ce sont donc les répercutions du fameux débat de l'astrophysicien Pierre Guérin, convaincu que le phénomène OVNI a suffisamment de témoins et traces, donc existe, contre 4 journalistes (des hautes pointures de l'époque - dont au moins un qui est plutôt "pour" le phénomène tout de même, Jean-Claude Bourret) : Gérard Bonnot de l'Express, Jean-Claude Bourret de France Inter, Robert Clarke de France Soir et Michel Rouze, écrivain scientifique.
Certains ufologues ont donc eu la surprise de découvrir cet article dans le magazine mensuel Science & Vie d'avril 1974, un article inversant un peu aussi sa tendance négative sur le sujet OVNI et défendant un scientifique "pour" l'étude du phénomène :
Je ne vais pas recopier ici l'intégralité de cet assez long article, même s'il est entrecoupé de schémas divers mais vous le laisser le lire par vous-même en bas, en agrandissant les images. Ce numéro d'avril 1974 n'est pas accessible dans les archives du magazine, qui ne sont disponibles que pour la période 1989-2014 mais qui, de toute façon, ne remontent pas au-delà de 25 ans : ces vieux numéros des années 1970 n'existent plus d'après la réponse qu'on m'a faite au téléphone et ne sont pas vendus, loués ou consultables. Je fait donc un peu de publicité indirecte pour cet assez bon magazine de vulgarisation scientifique que j'ai volontiers lu dans ma jeunesse et encore actuellement. Voilà donc les débuts de cet articles, puis les images de ce dernier :
" LES "SOUCOUPES" DOIVENT ÊTRE UNE AFFAIRE DE SAVANTS "
Ce n'est ni avec la foi, ni avec la mauvaise foi qu'on comprendra quelque chose à ce " quelque chose " qui existe indéniablement. Telle est, d'ailleurs, la position de plusieurs savants qui s'entêtent à garder l'esprit froid.
Un fait nouveau : le grand public apprend ces temps-ci, que les journalistes sont violemment contre les scientifiques (qui sont) pour les soucoupes volantes.
Plusieurs émissions télévisées de très grande écoute viennent d'être diffusées sur nos ondes nationales et les téléspectateurs, médusés, y ont vu le contraire de ce qui se passait il y a encore dix ans. A l'époque, en effet, un professionnel de l'information, très excité, se trouvait toujours entouré de quatre ou cinq scientifiques patentés qui, la mine sévère, l'attaquaient au nom du plus pur rationalisme sur les "visions" délirantes dont il se faisait l'écho dans ses journaux. Maintenant que voit-on ? Une tribune de journalistes professionnels manifestement excédés qui essaient de faire dire à un chercheur scientifique que tout ceci n'est que fumisterie, qu'on a assez parlé de ce tissu abracadabrant de faux témoignages et qu'il faut verser la " soucoupomanie " au seul domaine des études psychiatriques. Et, devant leur tribunal, l'astronome professionnel brandit alors victorieusement statistiques, lettres, enquêtes et affirme qu'il y a là un phénomène scientifique à étudier, qu'il le fait contre vent et marées et ce depuis longtemps.
Certes, il ne faut pas généraliser ! tous les journalistes ne sont pas contre et quelques scientifiques seulement sont pour.
Mais surtout, il ne faut pas ramener les choses à cette question primitive de pro et d'anti qui est un traquenard. La question des Mystérieux Objets Célestes ou Objets Volants Non Identifiés (d'où le sigle OVNI, traduction française de UFO : Unidentified Flying Object) quelle que soit sa nature exacte est une question scientifique. Elle doit, par conséquent, être soumise à la méthodologie scientifique : c'est-à-dire à celle d'un examen objectif des faits : elle ne doit pas relever du domaine passionnel, tels la politique ou la religion, où si l'on n'est pas pour on est contre automatiquement. Les OVNI ne sont pas un article de foi.
Telle est, précisément, l'attitude actuelle des scientifiques professionnels qui veulent bien se pencher sur le "phénomène soucoupe". Il y a quelque chose et, quelle que soit la nature de ce quelque chose, il doit être étudié. Fumisterie ou immense découverte cela se vérifiera à coup sûr un jour ou l'autre, le tout étant de n'avoir aucun à priori, aucune idée préconçue et rester ouvert à toute observation.
Rester ouvert à toute observation, disions-nous. C'est le mot qui s'impose ici car le phénomène soucoupe n'est fait que d'observations. Mais quelles observations ! Il n'est pas de lecture plus déprimante que celle des livres consacrés à la soucoupologie.
Tout curieux attiré par cette question qui accumule les livres publiés depuis ving ans et en entreprend la lecture se trouve immanquablement écoeuré par ce qui ne peut apparaître que comme un ramassis de purs ragots. L'impression générale est sue tous les ivrognes, tous les menteurs, tous les mythomanes, tous les maniaques, tous les cinglés se trouvent réunis là sans s'être donnés le mot.
Il ne faut pas le nier la "soucoupomanie" a suscité de brillantes carrières chez les malins et les escrocs. C'était inévitable : l'exploitation de la crédulité publique a toujours été à la source des plus grands profits et le sujet s'y prêtait admirablement. Que de bests-sellers publiés depuis 1950 aux USA et depuis 1954 en France : les mots soucoupes volantes sur la couverture suffisent et les tirages sont proportionnels au manque de sérieux dont l'auteur fait preuve. Les plus belles ventes sont celles qui furent tout en vrac, de la première page à la dernière, depuis les roues fulgurantes décrites dans la Bible jusqu'aux Vénusiens beaux comme des dieux qui sont venus parler tout spécialement à Adamski.
Aussi les adversaires des soucoupes - et il y en a, privés et officiels - ont la partie belle de brandir ce ramassis pour camoufler le phénomène réel et jeter le discrédit sur tous ceux qui touchent ce sujet, de près ou de loin. Et pourtant ! Si, après tout, c'était vrai ? A-t-on le droit de rejeter en bloc des milliers d'observations dont des centaines se recoupent étrangement sur des détails précis ?
Voilà très exactement le point qui a obligé plusieurs professionnels de la recherche scientifique à se pencher sur ce problème. A la base cette constatation : les observations connues de Mystérieux Objets Célestes sont de plus de quarante mille (dans le monde entier à fin 1973) maintenant. Donc on peut jouer avec les grands nombres, cest-à-dire procéder à les études statistiques.
Or, la statistique est une méthodologie dont on peut souvent extraire des conclusions fondamentales. En particulier elles peuvent livrer des corrélations et, partant, des Lois.
On nous dit par exemple, et c'est " l'explication " de certains psychiatres, que la " soucoupomanie " est un phénomène de psychose collective - ce qui, entre parenthèse, fleure tout à fait " la vertu dormitive du pavot "... (...)
Je vous laisse lire la suite très intéressante, qui nous parle donc des études statistiques (qui contredisent formellement cette "explication" de psychose collective) et en y incluant les travaux importants d'Aimé Michel sur ce qui est dénommé l'orthoténie : certaines observations d'une même tranche temporelle relativement courte (un jour ou une nuit...) se répartissent souvent selon un arc de grand cercle terrestre, comme si le phénomène observé se propageait de proche en proche selon une rigoureuse géométrie linéaire. On nous parle également du détecteur d'OVNI conçu par le Professeur Hardy (plan à l'appui), des confirmations et même officialisations du Ministre des Armées M. Robert Galley le 21 février 1974 : " Il y a eu en France des observations radar inexpliquées et il y a également quelques témoignages de pilotes militaires sur les OVNI ... dans ces phénomènes aériens, ces phénomènes visuels (je n'en dis pas plus) que l'on a rassemblés sous le terme OVNI, il est certain qu'il y a des choses que l'on ne comprend pas et qui sont, à l'heure actuelle, relativement inexpliquées : Je dirai même qu'il est irréfutable qu'il y ait des choses aujourd'hui qui sont inexpliquées ou mal expliquées... ". On a ensuite un détail avec schémas de ce que montrent les statistiques avec une enquête basée sur des documents fournis par M. Claude Poher du CNES, le Professeur Saunders et par l'astronome Allan Hynek :
Ce résumé d'études statistiques paru dans un magazine scientifique reconnu (et qui existe toujours à l'heure actuelle) prouve non seulement que des études scientifiques sur le phénomène sont possibles, mais qu'elles ont déjà prouvé que le phénomène est bien réel mais toujours inexpliqué, comme l'a répété de différentes manières le ministre des armées de l'époque... Comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, il ne s'agit plus, de nos jours, à croire ou non au phénomène : son existence a déjà été reconnue officiellement, et de plusieurs manières et par plusieurs sommités scientifiques, militaires et politiques mondiales... j'ai vu le phénomène moi-même de mes propres yeux, et à plusieurs reprises, dont au moins une fois de façon très rapprochée et suffisament longtemps pour pouvoir juger de sa réalité visuelle - avec mes sens humains, et l'on sait que les sens humains sont limités au niveau des ondes et de la lumière : on ne peut voir toutes les réalités physiques (on ne peut pas voir avec nos yeux nus les astres brillants dans certaines longueurs d'ondes ultra ou infraviolets par exemple ! Ils existent pourtant bien car nos robots peuvent les voir, mais pas nos yeux humains... les chats et certains animaux voient mieux que nous certaines ondes, etc...). Donc mes yeux ont vu quelque chose de présent physiquement et mon cerveau a bien interprété l'image qu'ils ont vu... mais était-ce l'intégralité du phénomène ? Rien n'est moins sûr. Et des dizaines de milliers de témoins sont dans le même cas que moi, y compris des pilotes militaires ou non, des gendarmes et policiers, quelques scientifiques mêmes et une grande majorité de citoyens honnêtes du monde... Et tout ce qu'on peut affirmer depuis ces dizaines d'années de témoignages modernes recensés, c'est que le phénomène semble agir de façon intelligente et qu'il revêt des apparences visuelles différentes, non pas suivant l'époque, mais dans toutes les époques. Le phénomène est-il capable de tenter de s'adapter à la vision-cerveau de son observateur ? C'est bien possible... Yves Herbo
Yves Herbo Archives, Sciences, F, Histoires, 07-12-2014
Neandertal était un marin graveur mais Erectus aussi bien avant !
Neandertal était un marin graveur mais Erectus aussi avant !
La preuve en est maintenant faite en plusieurs endroits : nos cousins et aussi prédécesseurs (ils sont apparus vers - 500.000 ans avant maintenant et ont disparu vers -40.000 à -30.000 ans), il ne faut pas l'oublier, néandertaliens étaient très proches de l'homme moderne, tant au niveau de ses outils de pierre qu'au niveau de ses vêtements et ornements (plumes, cuir, etc), mais aussi en ce qui concerne une certaine forme d'art (ou de gravures, traces), mais aussi de vie et coutumes : ils étaient de bons marins, possèdaient probablement des pirogues aussi et enterraient également leurs morts, vivaient en famille, etc... l'industrie moustienne nous révèle en effet une bonne évolution de la taille de pierre et des outils, qui a probablement été transmise ou copiée par Homo Sapiens Sapiens et l'Homme Moderne qui les a trouvé, déjà créés, lors de ses propres migrations. Mais que dire des nombreux outils d'Erectus, datés de 700.000 ans et trouvés en Crète ?...
Les exemples sont maintenant multiples :
Il ne se passe pas un mois sans qu’une nouvelle étude ne vienne rappeler à quel point notre cousin l’homme de Neandertal, loin d’être le rustre qui a longtemps été dépeint, jouissait en réalité de facultés cognitives évoluées. Et de toute évidence, cette nouvelle étude ne fera pas exception.
Et pour cause, puisqu’une étude menée par une équipe de préhistoriens dans une grotte située sur le site italien de Riparo Bombrini (nord-ouest Italie) révèle que Neandertal organisait son espace de vie d’une façon particulièrement méticuleuse et ordonnée.
En effet, les travaux menés par Julien Riel-Salvatore, professeur adjoint d'anthropologie à l'Université du Colorado (Denver, Etats-Unis) et ses collègues indiquent que les différents endroits de cette grotte étaient utilisés par ses habitants néandertaliens pour des activités bien distinctes.
Ainsi, le niveau supérieur de la grotte (elle en comporte trois) était dédié à l’abattage et à la découpe du gibier. Un constat effectué à la suite de la découverte de nombreux ossements de bêtes en ce lieu précis.
Concernant le niveau intermédiaire de la grotte, qui regroupe les traces d’occupation humaine les plus denses, l’espace se subdivisait en deux zones, chacune étant destinée à des activités différentes : l’avant de la grotte était réservé à la fabrication des outils ainsi que les nombreux artefacts retrouvés à cet endroit l’indiquent. Alors que l’arrière de la grotte, une zone dans laquelle très peu de débris de pierre y ont été retrouvés contrairement à l’avant de la grotte, abritait un foyer situé à un mètre de la paroi.
La raison de cette répartition au sein du niveau intermédiaire ? Elle est probablement double. D’une part, le fait de fabriquer des outils dans un endroit bien éclairé (le devant de la grotte) était de toute évidence indispensable. Et d’autre part, la présence de débris de pierre sur le sol représentait probablement un danger pour les habitants. D’où la nécessité de disposer, autour du foyer (qui était probablement l’un des lieux les plus fréquentés de la grotte), d’un sol exempt de ces artéfacts.
Quant au niveau inférieur de la grotte, sa fonction n’est pas encore très claire pour les préhistoriens, car la zone accessible est réduite. Le seul constat qu’ils ont pu dresser de son exploration est la présence, comme au niveau intermédiaire, d’une plus grande quantité de débris de pierre à l’entrée de la grotte.
Par ailleurs, il est à noter que des pigments d’ocre ont été retrouvés dans les différents niveaux de la grotte. Rappelons que cette argile colorée a déjà été découverte dans d’autres grottes préhistorique (lire « Un atelier de fabrication de pigment vieux de 100 000 ans découvert en Afrique du Sud »).
Si cette étude présente un indéniable intérêt scientifique puisqu’elle permet aux préhistoriens de pénétrer plus avant dans l’intimité domestique de l’Homme de Neandertal, il faut toutefois mentionner que la propension de ce dernier à organiser son espace de vie avait déjà été mise en évidence par de précédentes études, qui avaient notamment révélé l’existence de lieux, au sein de l’habitat néandertalien, spécifiquement dédié à la taille d’outils en pierre.
Ces travaux ont été publiés dans l’édition de décembre 2013 de la revue Canadian Journal of Archaeology, sous le titre « A Spatial Analysis of the Late Mousterian Levels of Riparo Bombrini (Balzi Rossi, Italy) ». http://www.journaldelascience.fr/homme/articles/homme-neandertal-etait-tres-ordonne-3361
Des gravures abstraites réalisées par Néandertal ?
Les Néandertaliens étaient des marins
Les Néandertaliens étaient des marins
Reconstitution de l'Homme de néandertal trouvé à Spy (Belgique)
Il semble bien que les Néandertaliens aient battu les humains modernes sur les mers. De plus en plus de preuves suggèrent que nos cousins disparus ont sillonné la Méditerranée dans des embarcations il y a 100.000 ans - et tout le monde n'est pas convaincu qu'ils n'étaient seulement que de (très) bons nageurs...
Les Néandertaliens vivaient autour de la Méditerranée il y a 300.000 ans. Leurs outils moustériens particuliers en pierre se trouvent sur le continent grec et, curieusement, ont également été trouvés sur les îles grecques de Leucade, Céphalonie et Zante. Cela pourrait être expliqué de deux manières : soit les îles n'étaient pas des îles à l'époque, ou alors nos lointains cousins ont navigué sur l'eau en quelque sorte.
Maintenant, George Ferentinos de l'Université de Patras, en Grèce dit que nous pouvons écarter la première hypothèse. Les îles, dit-il, ont été coupées du continent bien longtemps avant que les outils ont été mis sur elles.
Ferentinos a compilé des données qui montraient que le niveau de la mer se trouvait 120 mètres plus bas il y a 100.000 ans, parce que l'eau a été beaucoup plus retenue sur les calottes de glace de la Terre. Mais le fond marin au large la Grèce d'aujourd'hui tombe à environ 300 mètres, ce qui signifie que lorsque les Néandertaliens étaient dans la région, la mer aurait été au moins avec 180 mètres de profondeur (Journal of Archaeological Science, DOI: 10.1016/j.jas.2012.01.032) .
Ferentinos pense que les Néandertaliens avaient une culture maritime depuis des dizaines de milliers d'années. Les humains modernes sont censés avoir pris les mers il y a seulement 50.000 ans, lors du passage à l'Australie...
En Turquie, des Techniques modernes 7500 ans avant JC
Etonnantes analyses d'un bracelet en obsidienne datant du 8e millénaire avant JC !
La Cappadoce Turque recèle bien des mystères et ses paysages étranges aux rochers comme des dents, ou torturés par les éléments, renforcent l'impression d'être dans un autre monde. Très vieux et énigmatique. Par exemple, c'est dans cette région que l'on a trouvé et analysé l'un des premiers squelettes prouvant une intervention chirurgicale poussée : une trépanation sur une jeune femme âgée entre 20 et 25 ans, à l'époque du plus ancien village en brique découvert, Asikli Hoyuk, datant au moins de 10 000 ans avant JC. Des fouilles récentes ont révélé que ce village était plus important et plus peuplé qu'on ne le pensait.
L'analyse des nombreux outils et les méthodes de fabrication de ces premières maisons ont démontré qu'elles étaient entièrement faites de platre rose et d'argile jaune, y compris le sol pour l'isoler parfaitement. Les habitants se faisaient enterrer dans le sous-sol de leurs propres maisons, dans la position de l'oeuf (ou du foetus). Cette région renferme également les plus beaux travaux sur l'obsidienne de l'époque, qui a largement été utilisée et mise en valeur. C'est d'ailleurs le plus ancien bracelet d'obsidienne recensé à ce jour, découvert en 1995 sur le site de Asikli Hoyuk, qui est enfin analysé par des techniques dignes de ce nom (en 2011 !) :
L'étonnante technicité des artisans du 8e millénaire avant J.C.
Reconstitution numérique du bracelet
"Des chercheurs de l'Institut français d'études anatoliennes d'Istanbul (IFEA, CNRS/MAEE (1)) et du Laboratoire de tribologie et de dynamiques des systèmes (LTDS, CNRS/Ecole centrale de Lyon/Ecole nationale d'ingénieurs de Saint Etienne) ont analysé le plus ancien bracelet en obsidienne (2) recensé à ce jour, découvert en 1995 sur le site turc d'Asikli Höyük. En étudiant la surface de l'anneau et ses micro-reliefs avec des méthodes high-tech développées par le LTDS, les chercheurs ont révélé l'étonnante technicité des artisans du 8e millénaire avant J.C. Une maîtrise impressionnante pour la Préhistoire récente, digne de nos techniques de polissage actuelles. Ces travaux publiés dans le Journal of Archaeological Science de décembre 2011 éclairent les sociétés du Néolithique, des communautés encore très énigmatiques.
Le bracelet en obsidienne étudié, daté de 7500 avant J.C, est unique. Il s'agit du premier témoin d'un artisanat de l'obsidienne qui n'a connu son essor que plus tard aux 7ème et 6ème millénaires av. J.C., un artisanat qui a par ailleurs produit toutes sortes d'objets de prestige et notamment des vaisselles et des miroirs. Présentant une forme complexe et un épaulement (3) central singulier, il mesure 10 cm de diamètre et 3,3 cm de large. Découvert en 1995 sur le site exceptionnel d'Asikli Höyük en Turquie et exposé depuis au Musée archéologique d'Aksaray, cet anneau a été étudié en 2009 après la reprise des fouilles par Mihriban Özbasaran, Professeur à l'Université d'Istanbul au département de Préhistoire.
Fouilles à Asikli Höyük
Laurence Astruc, chercheuse CNRS à l'Institut français d'études anatoliennes d'Istanbul (IFEA, CNRS/MAEE) et ses collègues l'ont analysé avec des technologies informatiques très puissantes développées par Hassan Zahouani (ENISE) et Roberto Vargiolu (ECL), chercheurs au LTDS (CNRS/Ecole centrale de Lyon/Ecole nationale d'ingénieurs de Saint Etienne). Mises au point pour l'industrie afin de caractériser les "effets peau d'orange" sur les tôles de voitures peintes, ces méthodes dites "d'analyse multi-échelle de topographie de surface" ont été adaptées à l'étude des micro-reliefs sur les objets archéologiques. Avec un but: déterminer toutes les opérations réalisées sur leur surface.
Appliquées au bracelet, ces méthodes ont révélé que cet objet a été produit dans le cadre d'un artisanat ultra-spécialisé. Les analyses réalisées ont montré une régularité presque parfaite du bracelet. La symétrie de l'épaulement central est extrêmement précise, au degré et à la centaine de micromètres près. Ce qui laisse penser que les artisans de l'époque ont utilisé des patrons pour contrôler sa forme lors de sa fabrication. La finition de la surface du bracelet (très régulière, à l'aspect de miroir) a nécessité l'utilisation de techniques de polissage complexes permettant d'obtenir des qualités de poli à l'échelle du nanomètre, dignes de celles de nos lentilles de télescope.
Réalisés en collaboration avec l'Université d'Istanbul sous la direction de Laurence Astruc, ces travaux ont été financés par l'Agence Nationale de la Recherche dans le cadre du programme "Obsidiennes, pratiques techniques et usages en Anatolie" (ANR 08-Blanc-0318). Dans ce programme, le bracelet d'Asikli Höyük est le premier objet à être étudié parmi une soixantaine d'autres objets polis en obsidienne.
En collaboration avec l'Université de Manchester et avec le British Museum, l'équipe de Laurence Astruc analyse désormais des objets de prestige découverts sur les sites Halaf de Domuztepe en Anatolie centro-orientale et d'Arpachiyyah en Irak."
Sources :
http://www.elkepevi.com.tr/v2/acappadocia-fr.html
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2360.htm
(1) MAEE, Ministère des Affaires étrangères et européennes.
(2) Verre volcanique, riche en silice, de toute couleur (grise, vert foncé, rouge ou noire...):matériau à comportement mécanique fragile.
(3) Changement brusque de diamètre sur une pièce cylindrique.
Références : http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=9858
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-le-bracelet-d-asikli-hoyuk-un-incroyable-polissage-vieux-dea-10a-000a-ans-28521.php
Astruc L., Vargiolu R., Ben Tkaya M., Balkan-Atl? N., Özbasaran M., Zahouani H., Multi-scale tribological analysis of the technique of manufacture of an obsidian bracelet from Asikli Höyük (Aceramic Neolithic, Central Anatolia), Journal of Archaeological Science 38 (2011): 3415-3424.
Autre découverte importante en Turquie : une stèle mentionnant Hadad et l'âme
«Un boeuf pour le dieu Hadad, un bélier pour le dieu Shamash, et un bélier pour mon âme qui se trouve dans cette stèle», peut-on lire sur la tèle retrouvée en Turquie. Photo: Université de Chicago
2008 - ce sont des archéologues américains qui ont découvert cette stèle en 2006, une traduction et une datation provisoire a été révélée fin 2008. La stèle a été écrite pour un haut fonctionnaire de la cité-royaume de Sam'al, au sud-est de la Turquie, un site maintenant appelé Zincirli. «J'ai placé dans une chambre éternelle un festin, un boeuf pour le dieu Hadad, un bélier pour le dieu Shamash, et un bélier pour mon âme qui se trouve dans cette stèle» peut-on lire selon la traduction des chercheurs de l'Université de Chicago, retranscrite dans le New York Times.
Cette stèle revêt une importance reconnue pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le dieu Hadad, dieu de l'orage Hittite puis Assyrien a probablement une origine très humaine, et ensuite, on sait que le roi Ben-Hadad (fils de Hadad), ennemi des israélites, est mentionné à plusieurs reprises dans la Bible et les textes hébraïques. On le savait déjà, mais c'est une confirmation de plus du fait que les grands rois étaient souvent déifiés après leur mort et donc que, souvent, lorsque l'on parle de "dieux" dans l'antiquité ancienne, on parle aussi souvent de vrais personnages plus anciens encore. Et surtout, la mention d'une âme séparée du corps, selon ce texte, est une grosse surprise, car à l'époque (-800 avant JC d'après les datations), les peuples sémites, y compris les israélites, croyaient que le corps et l'âme étaient inséparables. L'idée d'une âme immortelle, fondamentale dans la culture pharaonique égyptienne depuis des millénaires, n'avait pas été reprise ailleurs au Moyen-Orient. Certains exégètes, dont Tom Harpur, avancent que le judaïsme tardif et le christianisme ont tiré leurs notions de base, comme la séparation de l'âme et du corps, des Égyptiens, grâce à l'unification de la région par Alexandre le Grand.
Jean-Marc Michaud, professeur de théologie à l'Université de Sherbrooke et membre du Laboratoire des études sémitiques anciennes du Collège de France, confirme que la découverte est très importante. « Il n'y a pas beaucoup de traces de contacts entre l'Égypte et cette région à cette époque, dit-il. Alors, on peut penser que l'idée d'une séparation âme/corps serait née par elle-même, ou alors empruntée à une autre culture que celle de l'Égypte. Un siècle après, chez les philosophes présocratiques, on a l'idée de la séparation entre le corps et l'âme. Ils ont peut-être été inspirés par un concept de cette région de l'Asie mineure, plutôt que par des idées égyptiennes.»
Le judaïsme d'alors ne croyait pas à la séparation de l'âme et du corps, et pour cette raison interdisait la crémation, comme la plupart des peuples sémites. Le sud-est de la Turquie était au tournant du premier millénaire avant notre ère dominé par le royaume hittite, puis a connu une relative indépendance sous la forme de cité États, avant de passer sous la coupe assyrienne. Le site où on a découvert la stèle a été fouillé par une expédition allemande voilà plus d'un siècle, et est resté en friche jusqu'aux travaux de l'Université de Chicago, qui ont commencé en 2006. L'inscription de la stèle a été dévoilée à la mi-décembre 2008 au congrès annuel de la Société de littérature biblique, à Boston.
Notons que les découvertes en Turquie, en plus de Gobekli Tepe (12.000 ans Av. JC minimum), sont assez extraordinaires pour être signalées :
Yves Herbo, Sciences, Faits, Histoires, 09-12-2011, up 04-12-2014
Un ancien responsable du Ministère de la Défense Britannique parle des OVNIs
Un ancien responsable du Ministère de la Défense Britannique parle des OVNIs
Alors que les archives nationales britanniques continuent de publier les documents liés au UFO, l'ancien chef du projet sur les UFO du Ministère de la Défense (MoD) admet ouvertement avoir fait partie de ce qu'il réclame être une politique officielle britannique qui consiste à ridiculiser les rapports d'UFO et les personnes qui les ont rapportés.
Le Royaume-Uni a monté les 34 dossiers dernièrement classifiés publics, se montant à environ 9.000 pages de documents couvrant les années 1985 à 2007. Pour trois de ces années, 1991 à 1994, Nick Pope était fonctionnaire responsable du bureau du MOD sur ce sujet.
« Ce qui est extrêmement clair à partir de ces dossiers est que, alors qu’en public nous disions désespérément que le sujet était sans intérêt pour la défense nationale, » Pope a dit au courrier de Huffington. « nous ne pouvions en réalité pas dire qu’ « il y a quelque chose dans notre espace aérien ; les pilotes les voient ; ils sont dépistés sur les radars ; parfois nous envoyons des jets pour chasser ces choses, mais nous ne pouvons pas les attraper. « Ce serait admettre que nous avions perdu le contrôle de notre propre espace aérien, et une telle position serait insoutenable (pour tout Etat NDT). »
« Chaque fois que nous avons obtenu un rapport d'un pilote, nous avons vérifié les bandes des radars. Ainsi c’est une chose intéressante à savoir. Nous disions au public que nous n’étions pas intéressés, c'est toute l'absurdité, mais en réalité, nous chassions désespérément nos pistes et recherchions tout ceci en détail, » il a ajouté.
Un dossier indique comment les fonctionnaires avaient peur d’être embarrassés si le public apprenait que la recherche sur les UFO avait été gênée par un manque de fonds et de priorités plus élevées.
Un autre cas, au début de 2007, a eu lieu à proximité des Îles Anglo-Normandes et a impliqué un petit avion commercial.
« Le pilote et plusieurs de ses passagers ont vu un UFO, qui avait surtout un mille de long (+1600 mètres !), » Pope raconte. « Et plusieurs autres pilotes l'ont vu, mais ont dit, « nous n'allons pas rapporter ceci... » Et ici le MOD a sorti son excuse : Seulement une matière de quelques centaines de mètres, qui s'est avérée être dans l'espace aérien français, ainsi le MOD s’en est sorti en disant, « bien, ça c’est produit dans l'espace aérien français, ce n'est pas une question pour nous. « Clairement, c'était une abrogation absolument indigne de sa responsabilité. »
Un dossier à partir de 1993 (tandis que Pope était chef du projet sur les OVNIs), décrit comment le financement de l'Union Européenne avait été gaspillé sur un rapport incluant une théorie que des aliens avaient établi une base dans la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter.
Il s'avère que Pope a pu avoir été directement impliqué sur ce cas.
« J’ai un peu d'excuses sur ce sujet parce qu'évidemment, quand j'étais dans le MOD, j'ai dû jouer moi-même ce jeu. Pour réussir vraiment notre politique de réduire la valeur du phénomène des OVNIs, nous avions l'habitude d’utiliser une combinaison de « détours et de sales coups. »
« Nous avons employé des termes comme des « observateurs d'Ovnis » et des « amateurs d'ovnis » -- des termes qui signifient que ces personnes ont des emplois à la noix. En d'autres termes, nous impliquions que c'est juste un passe-temps quelque peu étrange que ces gens ont par rapport à un intérêt sur la recherche sérieuse. »
Mais Pope dit que la politique du ridicule est allée beaucoup plus loin que ceci.
Un « autre détour emploierait délibérément des expressions comme « de petits hommes verts. « Nous essayions de faire deux choses : ou tuer n'importe quelle histoire de médias sur le sujet, ou si une histoire de médias fonctionnait, s’assurer qu'elle a fonctionné de telle manière que cela incite le sujet à sembler ridicule et qu'elle ferait que les gens qui sont intéressés par ceci semblent ridicules. »
Pope admet entre autres qu'il a pu avoir été la personne qui a rédigé des déclarations officielles du MOD qui ont contribué à la politique du ridicule.
« Si c'étaient mes mots, et bien je fais des excuses, je suis très désolé pour ceci. Je crois en un gouvernement ouvert et à la liberté d'informations. Je crois que le phénomène des OVNIs soulève un problème de défense important, sur la sécurité nationale et les questions de sécurité aérienne, et si j'aidais à la mise à mort de n'importe quelle initiative sur cela, je suis profondément désolé. »
Quelques cas britanniques étaient apparemment plus faciles que d'autres à juger pour les faire passer pour non-crédibles. Comme le dossier qui décrit des OVNIs au festival de musique de Glastonbury en juin 2003.
« Il était très facile de trouver un incident pendant lequel quelque chose est vu à un événement comme un concert de rock, » remarque Pope. « Vous n'avez même pas besoin de dire une seule chose puisque le public ou la perception des médias pensent que les drogues et l'alcool pourraient avoir joué un rôle. C'était tout le cheminement de la manière par laquelle nous avons tourné le sujet, pour l’examiner et le discréditer. »
En dépit des milliers de pages de documents libérés -- avec une série finale de dossiers à venir encore, un jour ou l'autre au début de l'année prochaine -- Pope concède qu’il ne reste aucune preuve écrite confirmant que des aliens visitent notre Terre
« Mais ce n’est pas si simple -- il n'y a aucune preuve irréfutable comme un vaisseau dans un hangar. Cependant, il y a une abondance de signes qui, je pense, montre que ce que nous voyons est plus que juste des lumières d'avions et des ballons météo. »
Les derniers 34 dossiers britanniques sur les OVNIs pourront être téléchargés gratuitement le mois prochain sur le site National Archives website.
Source :
http://www.huffingtonpost.com/2011/08/17/uk-releases-ufo-files_n_927351.html
Traduit en français par Yves Herbo, S, F, H, 17-8-2011, 31-07-2012, up 03-12-2014
OVNIs : 1974, des scientifiques en parlent
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Yves Herbo, Sciences, F, H, 02-12-2014