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OVNIs : L'astronome J. Allen Hynek : écrits de 1967
OVNIs : L'astronome J. Allen Hynek : écrits de 1967
L'astronome J. Allen Hynek
Voilà encore une visite dans mes archives, et également au passage une petite claque envers certains nouveaux "conférenciers" qui gagnent apparemment de l'argent auprès de certaines universités et du public en racontant beaucoup de contre-vérités... des astronomes et des scientifiques ont bien vus ou/et pris le phénomène OVNI très au sérieux, J. Allen Hynek n'en est pas le moindre, certes... mais les vrais connaisseurs et chercheurs savent de quoi je parle, et même les annales de l'Observatoire de Meudon en banlieue parisienne par exemple ne peuvent dire le contraire...
Ces documents scannés sont extraits de la célèbre revue de condensation de textes Selection du Reader's Digest de Mai 1967, et cette revue l'avait elle-même extraite du magazine américain The Saturday Evening Post de la même année...
Ces savants prennent les soucoupes au sérieux
" II est trop facile de prétendre qu'il s'agit de supercheries ou d'hallucinations. " Par J. Allen Hynek - Mai 1967
Le Dr J. Allen HYNEK est président du département d'astronomie et directeur du nouveau Centre de recherches astronomiques Lindheimer à la Northwestem University d'Evanston (Illinois).
" LE 25 août 1966, un officier de l'armée de l'Air, commandant une équipe de lancement de missiles sur une base du Dakota du Nord, s'aperçut soudain que ses émissions de radio étaient perturbées par des parasites. Tandis qu'il s'efforçait de remédier à cette situation, d'autres militaires signalaient la présence d'un « objet volant non identifié » brillant d'une lueur rouge vif et paraissant alternativement monter et descendre. Au même moment, l'équipe de radar au sol repéra l'objet à 30 000 mètres.
Le commandant des opérations de la base rapporta les faits en ces termes :
— Quand il monta, les parasites disparurent. Puis l'objet volant commença à piquer, plongea et sembla atterrir à 25 kilomètres au sud. Le service de protection du site de missiles envoya une patrouille d'intervention bien armée. Lorsque la patrouille se trouva à 15 kilomètres du lieu de l'atterrissage présumé, le contact radio avec la base fut interrompu par des parasites. Cinq à huit minutes plus tard, l'objet décolla. On vit alors paraître un autre objet volant, dont la présence fut confirmée par le radar. Le premier passa sous le second ; là encore, le radar en témoigna. Le premier prit de l'altitude en direction du nord et le second sembla disparaître dans une lueur rouge.
Voilà un exemple type des cas fort embarrassants que j'ai eus à étudier depuis dix-huit ans, en qualité de conseiller scientifique, au cours de l'enquête que mène l'armée de l'Air américaine sur les « objets volants non identifiés ». Ce qui fait l'intérêt tout particulier du rapport qu'on vient de lire, c'est qu'un autre incident s'était produit aux environs de la base quelques jours plus tôt. Un policier avait aperçu en plein jour " un objet vertical qui planait en oscillant le long du flanc d'une colline, à environ 3 mètres du sol. Quand la chose arriva dans la vallée, elle s'éleva jusqu'à une trentaine de mètres et se dirigea vers un réservoir. "
L'objet, qui avait à peu près 9 mètres de diamètre (YH : donc environ 27 m de circonférence), sembla alors s'aplatir, et un dôme de petites dimensions devint visible à sa partie supérieure. Il resta en suspens au-dessus de l'eau pendant une minute, puis alla survoler un champ au-dessus duquel il s'immobilisa également, à environ 3 mètres du sol. (Cela se passait à quelque 75 mètres du témoin.) Après quoi, il se cabra et disparut rapidement dans les nuages. Ce récit a l'air fantastique ; pourtant, j'ai moi-même questionné le policier et je suis convaincu de sa bonne foi.
Depuis que j'exerce mes fonctions de conseiller, l'armée de l'Air des Etats-Unis a toujours soutenu que tous ces rapports résultaient de mystifications, d'hallucinations ou de fausses interprétations de phénomènes naturels. Dans l'ensemble, je partage cet avis. En tant qu'astronome de profession, je n'ai jamais eu aucune difficulté à expliquer la grande majorité des apparitions signalées.
Toutefois, je ne puis les expliquer toutes. Sur les 15.000 cas (en 1967) dont j'ai eu connaissance, plusieurs centaines me laissent encore perplexe et, parmi ceux-ci, certains même — disons 1 sur 25 environ — sont franchement ahurissants. Ils ont été rapportés par des gens honorables, intelligents, ayant souvent une formation scientifique : astronomes, contrôleurs aériens d'aérodromes, médecins, météorologistes, pilotes, professeurs d'université. Par crainte du ridicule, ils répugnaient souvent à faire part de ce qu'ils avaient vu et ne s'y résolvaient que poussés par le sens du devoir et le désir pressant de voir expliquer ces phénomènes irrationnels. C'est pourquoi, tout en restant loyal à l'égard de l'armée de l'Air, je me sens moralement obligé d'aborder ouvertement le mystère des " soucoupes volantes ".
Opération Livre bleu. En 1948, lorsque j'entendis pour la première fois parler de ces objets, j'estimais qu'il s'agissait de pures fariboles. A l'époque, j'étais directeur de l'observatoire astronomique de l'université de l'Ohio. Un jour, j'eus la visite de plusieurs représentants du centre technique d'une base aérienne voisine. Visiblement embarrassés, ils abordèrent la question des " soucoupes " et me demandèrent de leur servir de conseiller.
II ne me semblait pas que d'examiner les phénomènes qu'ils me soumettraient dût me prendre beaucoup de temps et j'acceptai. Bien sûr, je supposais alors qu'il y avait, à tous ces cas, une explication naturelle. Pourtant, au cours des années suivantes, on m'en soumit quelques-uns qui ne laissèrent pas de m'intriguer.
En réalité, l'armée de l'Air américaine n'a jamais consacré assez de temps ou d'argent à ce sujet pour pouvoir aller au fond des choses. La mise en œuvre du programme d'étude des objets volants non identifiés, connu sous le nom d'opération Livre bleu, est confiée normalement à deux officiers et à un sergent qui disposent d'une pièce dans une base aérienne de l'Ohio. A partir de témoignages vagues et incomplets, ils doivent s'efforcer de découvrir des explications plausibles. De 1947 à 1965, 10.147 cas ont été examinés ; 9 501 ont pu être expliqués selon les critères de l'armée de l'Air, ce qui en laisse plus de 600 classés comme non identifiés ».
« Nous sommes fermement convaincus. » Dans une note rédigée en 1952, j'exprimai l'opinion que la question méritait une étude approfondie. De fait, l'année suivante, l'armée de l'Air réunit une commission, formée de savants américains éminents, qui travailla quatre jours durant, mais ne put se pencher que sur 15 rapports. (Soit dit en passant, ils relataient des cas bien moins étonnants que certains qui se sont produits depuis.)
La commission conclut alors que " les témoignages n'indiquaient nullement que l'on pût considérer ces phénomènes comme une menace directe contre la sécurité du territoire américain ", et elle ajoutait : « Nous sommes fermement convaincus qu'il n'y a rien là qui puisse être attribué à des engins étrangers capables d'actes hostiles ni rien qui donne à croire qu'il faille réviser nos concepts scientifiques actuels. » Ce rapport est devenu le principal argument de l'armée de l'Air pour justifier sa position, qui tient en une phrase : il n'y a pas lieu de s'inquiéter.
C'est en 1953 que s'est produit l'un des cas les plus mystérieux qu'il m'ait été donné d'étudier. Dans la nuit du 5 août, plusieurs personnes de Black Hawk, dans le Dakota du Sud, signalèrent qu'elles avaient aperçu plusieurs objets étranges dans le ciel. Des échos non identifiés apparurent sur l'écran de radar d'une base aérienne voisine. Un chasseur à réaction F-84, guidé par radio, s'envola dans leur direction, et bientôt son pilote signala qu'il en voyait un « plus brillant que la plus brillante des étoiles et qui allait deux fois plus vite que son avion ». Lorsqu'il le prit en chasse, la lueur « disparut purement et simplement ». Au sol, cinq civils avaient assisté à la poursuite et confirmèrent les dires du pilote.
Un peu plus tard, on envoya un deuxième F-84 vers l'objet, qui continuait d'apparaître sur le radar au sol. Cette fois, le pilote vit une forme qui émettait une luminosité d'intensité variable, et, quand il fonça dans sa direction, le voyant de son viseur s'éclaira : le radar de bord avait repéré un objectif ; mais aussitôt la chose prit de l'altitude et fila vers le nord.
La base aérienne avertit le centre d'observation de Bismarck, dans le Dakota du Nord, à 350 kilomètres de là. Un sergent monta sur le toit, aperçut l'objet, qui bientôt disparut. Je me suis occupé moi-même de cette affaire sans pouvoir trouver d'explication.
Selon le même modèle ? Au début, j'avais supposé que les apparitions se bornaient au ciel américain, mais, à mesure que les années passaient, des rapports arrivaient de toutes les parties du monde. Dans les derniers temps, il y avait 70 pays sur la liste.
Nous ne possédions aucune preuve scientifique irréfutable — films ou photos dûment authentifiés, spectrogrammies des lueurs observées — sur quoi fonder une opinion. Se pouvait-il, cependant, que tous les témoins sans exception eussent été victimes d'hallucinations ?
De 1958 à 1963, les observations commencèrent à diminuer tant en qualité qu'en nombre, puis, à partir de 1964, elles reprirent de plus belle. Il semble que les apparitions les plus remarquables se produisent toujours selon le même modèle : les objets émettent une lueur rouge vif, ils restent stationnaires à quelques mètres du sol et produisent une sorte de bourdonnement suraigu, enfin, ils s'évanouissent en quelques secondes. A noter que les animaux sont terrifiés et, souvent, bien avant que l'homme ait encore rien vu.
Quatre explications. A mon avis, il y a quatre explications possibles :
1. Ce sont des fariboles, issues de supercheries ou d'hallucinations. Telle est l'opinion d'un certain nombre de mes collègues. Mais alors, étant donné le nombre des témoignages, j'estime que c'est à eux qu'il incombe d'en faire la preuve. Si l'on parle d'hallucinations, encore faut-il nous dire comment tant d'hommes, pendant tant d'années et à de telles distances les uns des autres, ont pu être pareillement abusés.
2. Ce sont des armes spéciales que l'on essaye dans le plus grand secret. Voilà qui est facile à réfuter. Les engins secrets sont habituellement expérimentés sur des emplacements géographiques bien délimités ; pourquoi aller le faire sur des territoires étrangers ?
3. Ce sont des engins qui viennent d'autres planètes. Je suis d'accord avec l'armée de l'Air : il n'existe aucune preuve irréfutable de l'existence de ces visiteurs. Cependant, il serait insensé d'en exclure la possibilité.
Pour le plaisir de discuter, j'aimerais vous présenter la chose sous son tour le plus favorable. Alors que le total des étoiles peut se chiffrer, disons, par un 1 suivi de 20 zéros, pourquoi notre soleil serait-il le seul de l'univers à avoir fait naître des formes intelligentes de vie ? On pense à présent que la formation de systèmes planétaires fait partie d'un processus général d'évolution des étoiles ; à supposer qu'une étoile sur dix ait engendré un groupe de planètes abritant la vie, leur nombre s'exprimerait alors par un 1 suivi de 19 zéros.
Certaines étoiles ont plusieurs millions d'années de plus que notre soleil ; autrement dit, la vie, ailleurs, a pu évoluer avec des millions d'années d'avance sur nous. Pourquoi d'autres êtres n'auraient-ils pu résoudre le problème du vieillissement, auquel nous commençons à nous attaquer. Si leur durée de vie était, disons, de 10.000 ans, un voyage spatial de 200 ou 300 ans serait pour eux relativement court. Or c'est le temps qu'il faut pour venir d'un système planétaire éloigné jusque dans le nôtre. Une civilisation très avancée, comme celle que j'imagine ici, tiendrait naturellement à surveiller l'évolution de la vie dans l'ensemble de sa galaxie.
Bien sûr, ce n'est encore que du roman d'anticipation, mais allons encore un peu plus loin. Les sceptiques demandent souvent pourquoi les « soucoupes volantes » n'essaient pas d'entrer en communication avec nous. On pourrait leur rétorquer : pour quoi faire ? Je ne nous vois pas, nous hommes, nous efforçant de communiquer avec une nouvelle espèce de kangourou que l'on aurait découverte en Australie. Nous nous contenterions d'observer le comportement de cet animal. (Yves Herbo : notez que nous commençons seulement, au 21ème siècle, à étudier et décrypter le réel langage employé par les dauphins pour communiquer entre eux...
4. Nous sommes en présence d'un phénomène naturel qui échappe tout à fait à notre entendement. Songez qu'en 1867 nous ne connaissions rien de l'énergie nucléaire. Qui peut dire les choses étonnantes que nous apprendrons sur notre univers au cours des cent prochaines années ?
Une recherche sérieuse. Toutes ces explications méritent d'être prises très sérieusement en considération. L'armée de l'Air des Etats-Unis a annoncé au mois d'octobre dernier qu'une enquête poussée sur les objets volants non identifiés allait être entreprise à l'université du Colorado par une équipe de savants éminents, sous la direction du Dr Edward Condon, qui était auparavant directeur du Bureau national américain des normes. Pour ma part, j'aimerais faire deux suggestions :
— Primo, que l'on traite au moyen d'ordinateurs toutes les données intéressantes que nous avons glanées dans les rapports en provenance du monde entier, de façon à pouvoir rapidement comparer les nouvelles apparitions avec les anciennes et déceler ainsi les types de comportement des objets volants,
— Secundo, que l'on tâche d'obtenir de bonnes photographies. Bien que l'armée de l'Air des Etats-Unis ait probablement consacré jusqu'ici moins de crédits aux objets non identifiés qu'à l'achat de corbeilles à papier, je conçois qu'il serait peu raisonnable d'espérer qu'elle établisse à grands frais un système de surveillance des « soucoupes volantes ». Quand l'une d'elles apparaît, le témoin, affolé, saute, en général, sur le téléphone et appelle la police qui, à tout coup, laisse passer l'occasion de fixer le phénomène sur la pellicule. Je propose que chaque chef de police s'assure qu'au moins une de ses voitures de patrouille soit équipée d'un appareil en état de prendre des photos en couleurs.
Je travaille depuis des années avec l'armée de l'Air, et rien, à ma connaissance, ne justifie qu'on l'accuse de dissimuler quoi que ce soit sur ce chapitre pour prévenir une panique possible dans le public. En réalité, le ministère américain de la Défense n'a jamais cru, et ne croit du reste toujours pas, que les objets volants aient un caractère fantastique. Il n'en reste pas moins que maintenant — et il n'aura pas fallu moins de dix-neuf ans — les aviateurs comme les savants sont enfin décidés à faire le point sur les " soucoupes volantes " (mai 1967 !).
Un bel hommage envers ce rare scientifique, qui n'a pas hésité à se remettre en question, ainsi que la chape de fausses certitudes du monde scientifique actuel, bien plus proche des inquisiteurs de Galilée qu'on ne le pense généralement... : http://rip-paranormal.com/themes/ufologie/allan-hynek-hommage
Les documents scannés de l'époque :
Voir la suite ci-dessous :
Dépêche AFP du 11-11-1967 : Un Voyage en Soucoupe jusqu'à Jupiter
Dépêche AFP du 11-11-1967 : "Un Voyage en Soucoupe Volante jusqu'à Jupiter"
Etant donné la date de cet article, peu de gens s'en souviennent de nos jours. Il fait pourtant partie de mes archives retrouvées et j'ai décidé de le remettre en mémoire des anciens et de le faire découvrir aux plus jeunes, avec bien sûr le recul, la retenue et même un certain humour que tout chercheur honnête peut se permettre à la relecture de ces deux pages extraites d'un magazine sérieux, vitrine d'un organisme reconnu à l'époque, le GEPA. Voici donc, extrait du magazine Phénomènes Spatiaux N°14 du GEPA (Groupe d'Etude des Phénomènes Aériens) de décembre 1967, " Un Voyage en Soucoupe Volante jusqu'à Jupiter ". Vous trouverez les scans de l'article original en-dessous, notez que c'est la seule version française sauvegardée (et maintenant trouvable) sur internet :
" C'est le titre de la dépêche AFP N°022, datée du 11-11-1967, à 9H22, dont M. Roland Dupire a obligeamment recopié le texte à notre attention. M. José Fostier, de la RTB, avait également pris la peine de l'enregistrer sur bande pour nous, et elle avait été reçue à Bruxelles à 4H09, sous le N°44.
Sous des titres approchants, le contenu de cette dépêche a été publié dans Divers journaux — dont « Le Progrès-Dimanche » et « Sud-Ouest-Dimanche », du 11.11.67; « Le Maine-Libre » du 13.11. 67 et « Le Figaro » du 15.11.67 — et il a suscité parmi nos membres une émotion compréhensible.
Nous le reproduisons ci-dessous :
« Un jeune immigrant polonais vivant en Argentine est monté à bord d'une soucoupe volante qui l'a conduit à Ganymède, le plus gros des satellites de Jupiter. Il a séjourné quelque temps sur cet astre lointain où il a appris le langage « spatial ». Il a même traduit dans cette langue le poème national argentin « Martin Fierro ». Ces révélations, faites par le R.P. Salvador Reyna (S.J.), sont reproduites par le quotidien « La Capital », de Mar del Plata, dont plusieurs collaborateurs ont pu prendre connaissance du texte du « Martin Fierro » en langue spatiale.
« L'ecclésiastique a ajouté que le jeune Polonais, qu'il connaît, se rendra prochainement au Costa Rica, afin de retrouver, grâce aux indications fournies par les habitants de Ganymède, les restes de l'avion argentin TC-48, qui a disparu dans ce pays il y a deux années. »
Qu'un homme tel que le R.P. Reyna — sur le sérieux duquel nous n'avons cessé d’insister — fût le propagateur de cette histoire, ganymédienne et fantastique, ne pouvait manquer de surprendre et de troubler nos membres, de leur inspirer même un commencement de doute sur la sincérité ou, tout au moins, le sens critique de notre dévoué ami argentin.
Il nous faut, certes, nous attendre à nous trouver un jour en face d'événements ou de récits qui, tout en présentant un caractère aussi fantastique, ou même davantage, que la dépêche reproduite, seront néanmoins rigoureusement vrais. Car, si nous avons affaire à des êtres ayant des millénaires d’avance intellectuelle ou technologique sur nous, le plus surprenant — comme nous l’avons depuis longtemps dit et écrit serait que nous ne fussions pas surpris, et même stupéfiés, ahuris, par les exploits dont, en bonne logique, de tels êtres devraient être capables.
Mais, surpris nous-même par les révélations du journal de Mar del Plata, et désireux d'apporter à ceux de nos membres que ces révélations avaient troublés d'éventuels apaisements, nous avons, sans délai, écrit au R.P. Reyna une lettre où, après avoir fait état de l'information perturbatrice, nous lui disions :
« Evidemment, « Salvador » n'est pas, autant que je sache, un de vos prénoms usuels, mais ceux de nos adhérents qui ont lu cette dépêche ne doutent pas que c'est vous-même qui êtes visé par cette information « et, comme l'histoire leur paraît peu croyable, et qu'ils vous tiennent, d'après ce que nous avons dit de vous, pour un savant et un homme très sérieux, ils ne comprennent pas bien que vous soyez à l'origine de sa propagation. Un des plus compréhensifs de mes correspondants (1) m'écrit :
«« ... c'est étrange ! car le Père Reyna est un scientifique estimé dans le monde entier (vous en avez parlé dans votre revue)... Je ne vous aurais jamais mentionné cela s'il n'y avait le nom du R.P. Reyna... mais je reste très sceptique par prudence — mais, après tout, rien n'est impossible... dans ce monde où nous découvrons chaque jour de quoi nous émerveiller et nous surprendre. »
« Mon propre sentiment est assez voisin de celui de ce correspondant, et je ne songe pas un instant à mettre en cause votre honnêteté, car j'ai appris à me méfier de certains journalistes. Si donc vous pouviez me donner quelques précisions sur cette affaire, je vous en serais profondément reconnaissant. »
Notre lettre était datée du 15 novembre. Dès le 23 novembre, le R.P. Reyna, que nous remercions de son amical empressement, nous adressait une lettre dont Mme Maria Vaskio, à laquelle nous disons notre gratitude, nous a donné la traduction. Nous en extrayons, à l'intention de nos lecteurs, les passages suivants :
« Vous me dites que dans « Le Progrès-Dimanche > ont paru quelques affirmations de moi qui vous laissent perplexe. Je vais vous faire la synthèse des événements :
« Dans la nuit du 3.11, dans la ville de Mar del Plata, j'ai fait une grande conférence, sur la chaîne 8 de la T.V., pendant deux heures sans interruption ! J'ai commencé à 22 h 30 et deux heures après se manifestèrent des questions, non transmises par la T.V. puisque donnant des informations sur des thèmes qui, parfois, étaient en marge du sujet traité. Le studio d'émission était plein... Des milliers de personnes m'ont vu et entendu sur la chaîne.
« Un journaliste de « La Capital » a publié trois jours plus tard un grand article sur la conférence, mais il a inventé des choses auxquelles je n'avais pas pensé et que, à fortiori, je n'ai pas dites. Je n'ai jamais mentionné Ganymède, qu'il nomme plusieurs fois. Il a supposé que j'avais dit que la plus proche étoile est Bételgeuse... Qu'un jeune Polonais, qui écrit en idiome varkulets. est allé à Costa Rica pour y rechercher l'avion TC-48, tombé là-bas avec 69 cadets à bord. Et d'autres inventions encore ont été faites par ce journaliste qui s'est révélé être un menteur ou un audacieux imbécile.
« En sorte que vous pouvez dire que ce reportage, tel qu'il est parvenu à l'étranger, est faux et n'est qu'une exagération, à des fins de sensation et non de vérité.
« Ce qui est vrai, c'est ceci : j'ai montré un exemplaire du poème « Martin Fierro » écrit en idiome varkulets (vous connaissiez déjà cet idiome) et en strophes équivalentes à l'original argentin. En tant qu'exercice de traduction, et pour l'exactitude de la versification, c'est un magnifique document. Son auteur l'a fait par amitié pour moi. Mais cet auteur, un Polonais, est presque un vieillard et un vétéran de la guerre qui a pris fin en 1945.
« Un jeune homme, qui affirme communiquer mentalement avec les êtres extra-terrestres, est, celui-là, parti pour Costa Rica afin de retrouver l'avion tombé et, d'après lui, plusieurs cadets, il le sait, seraient encore vivants...
« Vous voyez donc, mon cher ami, que toujours il y a des farceurs" et des retardés mentaux. Cela nuit beaucoup aux chercheurs sincères qui s'intéressent à ce sujet si important.
« Dans mes diverses conférences, j'ai dit aux organisateurs: je viendrai, pourvu qu'il n'y ait pas de journalistes car, par ignorance peut-être, ils déforment la vérité. »
Nous disons au R.P. Reyna notre cordiale gratitude pour sa lettre qui nous permet de donner à nos lecteurs ces précieuses rectifications d'un texte imprudemment écrit et imprudemment diffusé.
On le voit, le journtaliste de « La Capital » a fait, dans son article, les pires confusions, prêtant au Révérend Père des propos tenus en fait par le jeune homme parti pour Costa Rica, et attribuant à notre ami astronome une extravagante sottise que nombre de profanes ne commettraient pas : l'affirmation que Bételgeuse (Alpha Orion) est l'étoile la plus proche de nous !
Le R.P. Reyna se défend d'avoir parlé de Ganymède — nous sommes convaincus de sa vérifiable sincérité — , et ce n'est pas le visiteur présumé de ce satellite jovien qui a traduit le poème argentin « Martin Fierro » en langage « spatial ». C'est un Polonais, certes, mais indûment qualifié de jeune, puisqu'il s'agit d'un vétéran de la dernière guerre mondiale. Quant au langage «spatial» en question, ce n'est rien d'autre que ce « varkulets » dont nos lecteurs avaient déjà pu trouver un échantillon graphique dans le N°12 de « Phénomènes Spatiaux », page 30. L'auteur de ces caractères, M. Eustaquio Zagorski, dit effectivement être en rapport avec des extra-terrestres. Nous ne sommes pas forcés de le croire, même s'il est sincère, car il peut y avoir un abîme entre sincérité et vérité. Mais ce qui paraît bien certain, c'est que l'homme qui trace ces signes, d'une main gravement blessée par la guerre, avec une sûreté et une élégance calligraphique que le R.P. Reyna qualifie de stupéfiantes, constitue une sorte de phénomène humain. Il a été inlassablement interviewé et examiné par des journalistes, des médecins, des militaires et des psychiatres qui, jusqu'à présent, ne sont pas parvenus à trouver une faille dans son attitude.
D'autre part, nous n'avons aucune raison de douter des talents de traducteur et de versificateur que lui accorde le Révérend Père, puisque ce dernier n'est pas seulement docteur es sciences, mais encore docteur es lettres, et même poète.
En recourant une fois encore à l'obligeance dévouée du R.P. Reyna, nous allons nous efforcer d'obtenir de nouvelles précisions sur cet homme surprenant qui ne manie pas seulement la plume mais aussi le pinceau, et dont on envisage d'exposer les toiles à Buenos Aires ! "
Yves Herbo archives
Notez bien que toutes ces archives sont librement utilisables (notamment pour la recherche et l'éducation) à la condition absolue que les sources et références indiquées dessus, ainsi que mon nom, prénom et adresse de ces sites internet (http://www.sciences-fictions-histoires.com/ et http://herboyves.blogspot.com/) soient mentionnés visiblement.
Yves Herbo : Notez bien que nous sommes ici, déjà ou encore selon les versions dans l'affaire Ummo, qui a démarré dès 1961 à priori : " - Le romancier sévillan Manuel SALADO disait lors de son entrevue en décembre 1971 avec Enrique Campos et Danuiel Guerrero Bonet, qu’en 1961 il avait reçu des rapports d’Ummo : il considère que c’est une société secrète terrestre qui travaille dans un certain but. Ces rapports furent apportés à son domicile par des ummites en chair et en os. Un médecin et un écrivain de Séville en recevaient aussi. (D1654)
- Premières missives sans queue ni tête reçues par SESMA de SALIANO (D1866)
On parle aussi de M. Eustaquio Zagorski, cité dans cet article, au sujet d'Ummo : " - Eustaquio Zagorski (Argentine, Avellaneda) reçoit depuis 1968 la visite des Ummites dont l’un s’appelle Tom BUCHTER, d’après ce que ce contacté à pu déduire des conversations, ceux d’Ummo avaient un laboratoire à Albacete (lettre de Zagorski à Darnaude, de juillet 1978) Il est aussi l’auteur d’un article de 8 pages paru à Lima (Pérou) « Yo viajé en un platillo volador » (D1318) Sa correspondance avec Darnaude se poursuit et il raconte son voyage à Ganymèdes, son mariage avec une dame d’un satellite de Jupiter, le langage cosmique « Varkulets » qui lui a été enseigné, les hommes d’Ummo qui le visitèrent et parlèrent avec lui le 11 mars 1973 et qui lui ont remis plus de 200 photographies etc.. (D1319)
http://factorelblog.com/2011/10/03/apologia-de-un-analista-del-varkulets/
Les Dossiers Des o.v.n.i. , Henry Durrant.html
http://ufologie.patrickgross.org/ce3/1973-03-11-argentina-avellanedacityf.htm
Yves Herbo Archives 1967, Sciences, F, Histoires, 25-10-2014
ODHTV : 9ème Rencontres de l'Espace d'Auriol 2014
9ème Rencontres de l'Espace d'Auriol 2014
Orbital News édition du 20 septembre 2014 vous est présentée par Eclipse (Astronome amateur et webmaster des sites Astropléïades et Rallumons le ciel) et Gilles Thomas.
Une édition sur le compte-rendu des Rencontres de l'Espace d'Auriol de septembre 2014.
Nous remercions la mairie d'Auriol et la cité de la jeunesse.
Liens:
http://www.mairie-auriol.fr/
http://www.lespetitsdebrouillardspaca...
http://www.lespetitsdebrouillardspaca...
http://www.astropleiades.fr/
https://www.youtube.com/user/ODHTv/about
Yves Herbo Relai, Sciences, F, Histoires, 24-10-2014
baguettes et artéfacts chamaniques antiques
baguettes et artéfacts chamaniques antiques
Plusieurs baguettes, bâtons ou artéfacts rituels d'origine chamaniques ou tout au moins apparentés, datés de périodes proches ou même préhistoriques, ont été trouvés dans plusieurs endroits dans le monde. Cet article a pour objet d'en recenser certains, en commençant par celui déjà cité dans un ancien article de ce site, lui-même lié indirectement à d'autres mystères locaux tout aussi passionnants, tels les ovnis ou des liens avec une cité ou base enterrée, que je vous conseille de lire également dans son intégralité : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/paranormal/uritorco-la-montagne-mystique.html
Argentine : le bâton ou la pierre de la sagesse
L’Argentine, comme toute l’Amérique Latine, possède ses mystères antiques liés souvent à de vieux temples et sous-terrains dans des régions désertes, mais l’un de ses plus grands mystères actuels est bien situé dans les terres de la province de Cordoba, dans la haute montagne de Uritorco, à
"En 1934, Ulysse Orfelia après un voyage de découverte de huit ans au Tibet, a accès aux informations secrètes qui se trouvent dans les anciens monastères. En contact avec les grands lamas qui l’éduquent sur les mystères de la pierre sacrée, il décide de faire son pèlerinage en Amérique du Sud où il est guidé par télépathie par les moines afin de trouver enfin l'endroit où se trouve le bâton ou la pierre de la sagesse.
Le bâton de 1,10 m de long, a été trouvé et est un morceau de basalte noir poli ((NDTA) le basalte est reconnu comme étant le seul conducteur électrique potentiel dans le manteau terrestre, avec peut-être maintenant les carbonates liquides, qui a été fabriqué il y a environ 8 000 ans à la demande du grand chef des Comechingones, Voltan o Multan et a été en possession du Professeur Guillermo Terrera jusqu'au jour de sa mort, le 19 Novembre 1998."
A noter qu’en 1938, une expédition allemande est dans la région à la recherche de ce bâton sacré : Hitler en avait entendu parler et le voulait… (témoignage du père de Hugo Jaime (1)).
« Toujours selon les légendes, au 12ème siècle, (les Amériques n'étaient pas officiellement encore découvertes par le monde moderne, à part par les vikings), le Chevalier Parsifal aurait laissé le Saint-Graal et la Croix des Templiers ensembles à Baston de Mando dans les environs de la montagne sacrée d’Uritorco, pour régénérer et transmuter l’Homme en une Intelligence Supérieure, afin de compléter le travail spirituel et métaphysique de la fraternité entre hommes. »
(1) http://www.mantranews.com.ar/archivo/2004/enero/newsdiferentes.html
UN TALISMAN CHAMANIQUE EN MÉTÉORITE TROUVÉ EN POLOGNE
Des archéologues de l'Institut d'Archéologie et d'Ethnologie (IAE) à Szczecin en Pologne, ont déterré un fragment de météorite parmi les restes d'une hutte datant de plus de 9000 ans à Bolków près du lac Świdwieen en Poméranie Occidentale (Yves Herbo : en fait, juste sur la frontière actuelle entre l'Allemagne et la Pologne modernes).
Meteorite, image : T. Galiński
Le professeur Tadeusz Galińsk de l'IAE , chef du projet de recherche a déclaré que "la météorite a été rapportée au refuge comme un objet spécial, comme quelque chose ne provenant pas de ce monde (...). L'objet est devenu un objet de croyance, et peut-être même de magie chamanique."
Les archéologues ont aussi mis au jour un riche assemblage d'objets associés au spirituel : une amulette, une pointe de lance en os avec une décoration gravée et une sorte de baguette magique en bois de cervidé, ornée de motifs géométriques.
Deux structures avec foyers
En plus des restes de la hutte, qui contenait la météorite, les archéologues ont découvert une seconde structure presque identique.
Dans les deux, dans la couche de tourbe, il y avait des traces préservées de foyers.
Les fouilles à Bolków durent depuis plusieurs années. La météorite a été découverte au cours de la dernière année de travail, mais c'est seulement maintenant, grâces à des études plus détaillées, qu'ils ont pu déterminer avec certitude l'origine de l'objet insolite.
Il y a quatre ans, les archéologues avaient aussi trouvé un arc de chasse du mésolithique presque intact, dans les dépôts de tourbe anaérobiques couvrant le site, et il devrait y avoir d'autres découvertes à venir...
Sources : Past Horizons: "Mesolithic shamanistic meteorite talisman unearthed"
Illustration of a shaman in Siberia, produced by the Dutch explorer Nicolaes Witsen in the late 17th century. Image:(Wikimedia, used under a CC BY-NC 3.0)
Mars 2014, une baguette rituelle datée à 9.000 ans avant maintenant trouvée dans le sud de la Syrie.
La baguette vieille de 9,000 ans avec des visages gravés découverte en Syrie. (Ibanez et al, Antiquity)
Les archéologues ont mis au jour une ancienne baguette avec deux visages humains gravés, dans le sud de la Syrie. L’objet, vieux de 9000 ans a été découvert près d’un cimetière où environ 30 personnes ont été enterrés sans leur tête. Il y avait un espace de vie à proximité.
"La découverte est très rare. C’est unique," a déclaré le co-auteur Frank Braemer, archéologue au Centre National de la Recherche Scientifique en France (CNRS).
"La baguette, qui a probablement été utilisée dans un rituel funéraire perdu depuis longtemps, est l’une des seules représentations naturalistes de visages humains à cette époque et en ce lieu", explique Braemer.
Un site ancien
Les chercheurs ont d’abord découvert la baguette lors de fouilles en 2007 et 2009 sur un site dans le sud de la Syrie appelé Tell Qarassa, où une colline artificielle, faite de débris de la vie humaine quotidienne s’est progressivement élevée au cours des millénaires.
(Bien que de nombreux sites archéologiques, superbes, ont été pillés ou bombardées depuis le début de la guerre civile syrienne, ce site est dans une zone assez calme, et a échappé aux dommages jusqu’ici.)
D’autres éléments archéologiques sur le site suggère que ces anciens habitants étaient parmi les premiers paysans au monde. Ils consommaient de l’amidonnier (une variété de blé), de l’orge, des pois chiches et des lentilles. Et ils élevaient ou chassaient des chèvres, des gazelles, des porcs et des cerfs.
Une baguette mystérieuse.
Après que les squelettes et la baguette furent enterrés, il semble que quelqu’un ait creusé et enlevé les crânes, les plaçant dans la partie habitée de la colonie.
La baguette osseuse a probablement été sculptée dans la côte d’un auroch, l’ancêtre sauvage de la vache, et faisait environ 12cm de long.
Deux visages d’aspect naturel, avec les yeux fermés, ont été sculptés dans l’os, mais la baguette a été intentionnellement brisée aux deux extrémités. Il devait probablement y avoir d’autres visages gravés.
Le but et le symbolisme de cette relique restent un mystère. "Elle est clairement liée à des rituels funéraires, mais quel genre de rituels, cela est impossible à dire," ajoute Braemer.
Cette découverte marque une transition dans la culture vers un intérêt accru pour la forme humaine. Les anciens artéfacts anciens montrent en général des représentations schématiques ou stylisées de l’homme, mais des représentations réalistes d’animaux.
L’art découvert (dans ce qui est aujourd’hui la Jordanie et l’Anatolie) à la même époque représentait aussi de délicates représentations naturelles de la forme humaine. Cela suggère que cette tendance a émergé simultanément dans les régions du Moyen-Orient.
L’innovation artistique pourrait être liée à la volonté émergente de créer des représentations matérielles de l’identité et de la personnalité ?, écrivent les auteurs de l’étude.
Pourquoi a-t-on déterré les crânes ?
La raison pour laquelle quelqu’un a déterré les crânes et les a placés dans le lieu de vie reste un mystère. Mais les archéologues ont fait des découvertes similaires à Jéricho, en Israël, datant d’il y a environ 9.000 ans : les crânes des ancêtres étaient recouverts de plâtre et peint avec les traits du visage, et exposés dans les espaces de vie. Peut-être était-ce une une forme de culte des ancêtres : les visages humains représentant la présence d’êtres surnaturels vivant sous une forme humanisée. Cependant, il est aussi possible que les têtes exposées étaient les trophées d’ennemis vaincus.
Source : http://www.journalistes-patrimoine.org/index-fr.php?page=ajp_article&id_article=7872
Le bâton préhistorique de commandement
Cet objet a fait couler beaucoup d’encre et continue à susciter des hypothèses. Voici ce que l’on en disait déjà en 1919, dans la revue « Sciences et voyages » du 20 novembre. L’article signé Albert GOREY est intitulé plaisamment « Les hommes des cavernes avaient déjà leurs bâtons de maréchal » :
« Vers la fin de l’âge de la pierre taillée, à l’époque du renne, on trouve dans nos stations préhistoriques un assez grand nombre d’ « objets de destination encore obscure, formés d’un bois de renne coupé à petite distance au-dessus ou au-dessous de la naissance d’un andouiller. Au point de convergence des trois cylindres osseux ainsi isolés du reste du bois, on trouve généralement un trou, parfois aussi le même bâton en porte jusqu’à quatre. Dans l’intervalle des trous se voient souvent des gravures ou des sculptures représentant des animaux, des scènes de chasse, etc. »
Cette description, que nous empruntons à M. Salomon Reinach, le savant conservateur des antiquités nationales du musée de Saint-Germain, s’applique à une série d’objets qui constituent l’une de ces énigmes si nombreuses dans la préhistoire (…)
A quoi servaient ces instruments étranges ?
Pour les uns, c’était simplement un appareil dont l’homme primitif se servait pour redresser ses flèches, appareil non sans quelque analogie avec un instrument de même destination, dont se servent encore les Esquimaux modernes. Pour d’autres, c’était un casse-tête, arme de chasse ou de guerre, équivalent du pagamogan des Indiens riverains du fleuve Mackenzie.
Des savants qui font autorité, comme Lartet et Broca, ont vu dans ces objets énigmatiques des sceptres où le nombre des trous indiquerait la dignité des chefs. Et c’est cette hypothèse qui a servi à baptiser les « bâtons de commandement ».
Un archéologue italien, Pigorini, estimait que ces bâtons servaient pour l’attelage ou pour la monture des rennes et qu’on fabriquait avec eux des chevêtres pareils à ceux que les habitants de la Sardeigne et les Lapons emploient aujourd’hui.
Un archéologue allemand, Schoetensack, a émis l’hypothèse que les bâtons troués seraient de simples agrafes de vêtement : le manteau de peau dont l’homme de l’âge du renne s’enveloppait aurait été fermé à l’aide d’un lien dont les extrémités libres, munies d’olives terminales, étaient passées dans les trous du bâton.
Pour M. Salomon Reinach, ces bâtons ne sont ni des armes, ni des outils, mais des objets de luxe, d’apparat ou de culte : il les a comparés à ces trophées de chasse, cornes d’urus ornementées, que César signale chez les Germains, insistant également sur le caractère magique de ces bâtons qui auraient pu servir à certaines pratiques superstitieuses comme on en rencontre tant dans les civilisations primitives. »
Pour le préhistorien André LEROI-GOURHAN (1911-1986) dans « Les Hommes de la préhistoire ; les chasseurs » (Ed. Bourrelier, 1955), les « bâtons à trous sont des pièces en bois de renne, percées à une extrémité d’un trou du diamètre du pouce. Ces objets, qu’on appelle parfois « bâtons de commandement », devaient servir en fait à redresser à chaud des pointes de sagaies. En effet, les sagaies taillées dans des lamelles de bois de renne épousaient la ligne courbe de la ramure de l’animal ; on pouvait les redresser en les chauffant et en se servant des bâtons à trous comme leviers. Quand on retrouve ces sagaies au cours des fouilles, elles ont le plus souvent repris leur ancienne courbure et seraient inutilisables pour la chasse. »
Aujourd’hui, les préhistoriens demeurent divisés quant à la fonction exacte de ces « bâtons percés », terme qui ne désigne plus qu’une forme et qui s’est substitué à celui de « bâton de commandement », qui renvoie à une fonction hypothétique.
Sur Wikipédia, à « bâton de commandement », on apprend que ces objets se rencontrent au Paléolithique supérieur (de l’Aurignacien au Magdalénien), entre 23000 et 12000 ans avant J.-C.
Les hypothèses sur son usage sont celles d’un symbole de fertilité (association du pénis et du vagin), d’un redresseur de sagaies (hypothèse communément retenue), d’un attache-robe, d’un calendrier utilisé par les sages-femmes, d’un bloqueur de cables (pour suspendre les peaux destinées à protéger l’abri) ou encore d’un propulseur de sagaies.
Cette dernière fonction a été vérifiée expérimentalement. « Le bâton percé est utilisé en passant la corde à travers le trou, et en mettant la corde parallèle à l’axe du bâton. Il est tenu à la main, au-dessus de l’épaule, et est lancé par dessus. La longueur du bâton percé sert à augmenter l’effet de levier du lanceur, ce qui donne plus de vitesse, et la corde fonctionne comme une flèche suisse, ce qui augmente encore plus le levier. Une telle utilisation du bâton percé donne une augmentation de 127 % de portée en comparaison à la même lance jetée à la main. »
On peut voir plusieurs bâtons percés au musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye ou encore au muséum d’histoire naturelle de Toulouse.
Les dessins illustrant cet article sont extraits de la revue « Sciences et voyages » et la photo du livre de Leroi-Gourhan.
Article rédigé par Laurent Bastard.
Source : http://www.crcb.org/category/baton-sacre
Dans la Bible et les Textes Hébraïques :
La puissance du bâton de Moïse
S’il est bien un bâton extraordinaire, c’est de celui de Moïse qu’il s’agit ! A plusieurs reprises, celui-ci intervient pour réaliser des prodiges. En voici deux exemples.
Dans le chapitre de l’Exode (14, 15-31), les Egyptiens poursuivent les Hébreux. Alors Yahwé dit à Moïse : « Toi, lève ton bâton, étends ta main sur la mer et fends-la en deux, que les enfants d’Israël puissent pénétrer à pied sec dans son lit. » C’est ce que Moïse exécute. Puis, lorsqu’ils sont sur l’autre rive et que les Egyptiens s’engagent dans la mer asséchée, Moïse fait le même geste et la mer revient, engloutissant les poursuivants.
Dans le chapitre 17 est narré l’épisode de l’eau qui jaillie du rocher, dans le désert de Sîn. Là encore, le bâton de Moïse est l’instrument divin : « Prends en main le bâton dont tu frappas le fleuve et va ! Moi, je me tiendrai devant toi, là, sur le rocher, en Horeb. Tu frapperas le rocher, l’eau en jaillira et le peuple aura de quoi boire. Ainsi fit Moïse. »
Ailleurs, au chapitre des Nombres (20, 7-12), Yahvé dit à Moïse de saisir le rameau et de parler au rocher pour en faire jaillir l’eau pour la communauté et le bétail. « Moïse leva la main et, avec le rameau, frappa le rocher par deux fois : l’eau jaillit en abondance. »
Un intéressant article de Frédéric Manns consacré au Bâton de Moïse, sur le site www.interbible.org / symboles, nous apprend qu’une version araméenne de la Bible appelée Targum renferme une légende selon laquelle Moïse, après avoir fuit Pharaon, fut fait prisonnier dix ans par Reouel. Une fois libéré, il entra dans le jardin de celui-ci et « aperçut le bâton qui avait été créé au crépuscule (« entre les deux soleils »), et sur lequel était gravé le Nom grand et glorieux, grâce auquel il était destiné à accomplir les merveilles en Egypte et grâce auquel il était destiné à fendre la mer des Roseaux et à faire sortir l’eau du rocher. » Moïse se saisit de ce lourd bâton, l’un des dix objets présents avant la création. Il était fait du saphir du trône de Dieu et participait donc de sa puissance et de son autorité.
Le Bâton d'Aaron changé en serpent
Si le bâton de Moïse permet de faire jaillir une source du rocher, celui de son frère Aaron n’est pas moins miraculeux. Voici le passage de la Bible (Exode, 7, 8-12) qui en fait état :
« Yahvé dit à Moïse et à Aaron : « Si Pharaon vous enjoint d’accomplir quelque prodige, tu diras à Aaron : Prends ton bâton, jette-le devant Pharaon et qu’il devienne un serpent. » Moïse et Aaron se rendirent chez Pharaon et agirent selon l’ordre de Yahvé. Aaron jeta devant Pharaon et ses courtisans son bâton qui se transforma en serpent. Pharaon, à son tour, convoqua les sages et les enchanteurs. Et les magiciens d’Egypte, eux aussi, accomplirent par leurs sortilèges, le même prodige. Ils jetèrent chacun son bâton qui se changea en serpent, mais le bâton d’Aaron engloutit ceux des magiciens. »
L’épisode du bâton d’Aaron changé en serpent a fait l’objet d’un intéressant commentaire de S. BLOCH dans : « Méditations bibliques, pensées religieuses et morales, discours et commentaires sur le Pentateuque », Paris, 1860, p. 149.
L’auteur rappelle le texte biblique et ajoute ce qui suit :
« Un voyageur moderne raconte qu’on voit souvent sur les places publiques des villes égyptiennes des saltimbanques qui roulent autour de leur bras un serpent fort dangereux dont la langue caresse la bouche de l’homme ; puis soudain celui-ci saisit le reptile par la tête et le lance avec force à terre. Le serpent reste étendu, inanimé, roide ; l’homme le prend de nouveau par la tête et s’appuie sur lui comme un bâton en se promenant dans le cercle formé par les spectateurs. Ensuite le dompteur passe plusieurs fois sa main sur le singulier bâton, en approche la tête de sa bouche, souffle là dessus, et le bâton redevient peu à peu serpent et se roule de nouveau autour du bras de son maître.
Ce phénomène est produit par une pression sur la nuque du serpent, qui tombe dans un spasme tonique, s’étend, devient immobile, et reste quelque temps dans cette position d’engourdissement absolu. Par la chaleur de la main ou par des attouchements magnétiques, il se ranime vite.
C’est par ce moyen que les prêtres égyptiens ont pu tromper Pharaon et profaner le miracle réel d’Aaron (Franklin : De l’Egypte). »
" Au-delà du fait rapporté, ce texte est intéressant car, publié en 1860, en plein courant rationaliste, il n’en tire pas argument pour expliquer le miracle à la lumière de la science. Au contraire, il n’en remet pas en cause la réalité, et affirme que ce sont les prêtres égyptiens, tout comme leurs modernes descendants, qui usaient de cette technique d’engourdissement des serpents pour abuser le pharaon. Eux employaient des subterfuges, mais Aaron opérait de vrais miracles par la foi. "
Laurent Bastard
LE BATON D’ELISEE NE PEUT RESSUSCITER UN ENFANT MORT
Voici une autre illustration des pouvoirs attribués au bâton possédé par un élu de Dieu, en l’occurence le prophète Elisée. Mais ici, ce pouvoir trouve ses limites…
Les parents d’un enfant qui venait de mourir s’en allèrent à la rencontre d’Elisée pour qu’il intercède auprès de Dieu.
« Elisée dit à son serviteur Géhazi : « Ceins tes reins, prends mon bâton en main, et va ! Si tu rencontres quelqu’un, tu ne le salueras pas, et si quelqu’un te salue, tu ne lui répondras pas. Tu étendras mon bâton au-dessus de l’enfant. »
Mais la mère de l’enfant dit : « Aussi vrai que Yahvé est vivant et que tu vis toi-même, je ne te quitterai pas ! » Alors il se leva et la suivit. Géhazi les avait précédés et il avait étendu le bâton au-dessus de l’enfant, mais il n’y eut ni voix ni réaction. Il revint au-devant d’Elisée et lui rapporta ceci : « L’enfant ne s’est pas réveillé. » Elisée arriva à la maison ; là était l’enfant, mort et couché sur son propre lit. Il entra, ferma la porte sur eux deux et pria Yahvé. »
C’est en s’étendant sur l’enfant à plusieurs reprises qu’il finit par lui redonner vie.
Le passage se trouve au Deuxième Livre des Rois, 4, 29-33.
LES PROVERBES DE SALOMON AU BATON
Les Proverbes, qui constituent l’un des livres de l’Ancien Testament, sont attribués au roi Salomon. Voici ceux qui se rapportent au sujet de ce blog :
II. 10, 13. Sur les lèvres de l’homme avisé se trouve la sagesse,
Sur le dos de l’homme insensé, le bâton.
II. 13, 24. Qui épargne la baguette hait son fils,
Qui l’aime, prodigue la correction.
II. 19, 29. Le bâton est fait pour les railleurs,
Les coups pour l’échine des sots.
II. 22, 8. Qui sème l’injustice, moissonne le malheur
Et le bâton de sa colère le frappe lui-même.
III. 23, 13-14. Ne ménage pas à l’enfant la correction,
Si tu le frappes de la baguette il n’en mourra pas !
Frappe-le de la baguette
Et tu délivreras son âme du shéol.
IV. 25, 3. Le fouet au cheval, à l’âne la bride,
Pour l’échine des sots, le bâton !
La chasse au bâton de glu en Egypte Antique - (un boomerang égyptien ?)
Voici un exemple trouvé dans le périodique » L’Art pour tous : encyclopédie de l’art industriel et décoratif / M. Émile Reiber » (sources Gallica), en date du 30 décembre 1882.
« La vallée du Nil était, dans l’antiquité, peuplée d’une innombrable quantité d’oiseaux, dont la chasse était un profit en même temps qu’un amusement très recherché des classes riches.
La chasse au marais se pratiquait de diverses façons, dont la plus curieuse est incontestablement celle que nous représentons ici, d’après une peinture de tombeau. Elle consistait à lancer contre les oiseaux et volatiles un bâton recourbé et enduit de glu. Les chasseurs, montés dans un bateau de papyrus très léger, allaient agiter les touffes de lotus par leur base et troubler les oiseaux, qui, prenant leur vol en masse, étaient visés par le bâton meurtrier. Plusieurs de ces bâtons de chasse ont été retrouvés dans les tombeaux, ou se voient aujourd’hui dans nos musées. (Voy. la Vie privée des anciens, par René Ménard et Claude Sauvageot.) »
Bâtons dans l'antiquité
Voici une intéressante trouvaille faite dans le « Monumens antiques inédites ou nouvellement expliqués » du Comte Millin (ed. 1802) (sources : http://books.google.fr )
On peut en effet lire, dans le Tome 1, page 86, note (76):
« Ce bâton est ici un sceptre court: c’est ainsi que sur un vase grec, publié par Winckelmann, qui représente Achille recevant de Thétis les armes fabriquées
par Vulcain , on voit, non Vulcain s’appuyant sur un bâton à cause de son infirmité , mais un héros blessé dans un des derniers combats.
WlNCKELMANN, Monumenti inediti, n.° 131. Homère, Iliad. XIX, dit expressément qu’Ulysse et Diomede, impatiens de voir Achille, viennent à l’assemblée, soutenus de leur lance et souffrant encore de leurs blessures. L’usage de se servir de bâtons pour s’appuyer était commun dans la Grèce, ainsi qu’on le voit sur le revers de plusieurs vases. TISCHBEIN , t. I , pl. III. Ce bâton se nommait bacterion, les Lacédémoniens le nommaient scytale. Ce fut avec un semblable bâton qu’Eurybiade voulut frapper Thémistocle. Dans des temps plus modernes, le bâton devint un des attributs des cyniques. Voy. sur le bâton, les savantes observations de M. BOETTIGER, Vasen-Gemœhlde, II, 61 , 62. »
Donc, en cherchant un peu plus.. concernant le scytale voici ce que nous avons pu trouver simplement sur Wikipedia :
« Chez les Spartiates, la scytale, également connue sous le nom de bâton de Plutarque, était un bâton de bois utilisé pour lire ou écrire une dépêche chiffrée. Considérée comme le plus ancien dispositif de cryptographie militaire connue, elle permettait l’inscription d’un message chiffré sur une fine lanière de cuir ou de parchemin que le messager pouvait porter à sa ceinture.
Après avoir enroulé la ceinture sur la scytale, le message était écrit en plaçant une lettre sur chaque circonvolution. Pour le déchiffrer, le destinataire devait posséder un bâton d’un diamètre identique à celui utilisé pour l’encodage. Il lui suffit d’enrouler la scytale autour de ce bâton pour obtenir le message en clair.
Il s’agit de l’un des plus anciens chiffrements de transposition ayant été utilisé. Plutarque raconte son utilisation par Lysandre de Sparte en 404 av. J.-C2.
Sources : http://www.crcb.org/
Des griffes vieilles de 1,500 ans intriguent les archéologues au Pérou
Des archéologues ont découvert une paire de griffes métalliques aiguisées en fouillant la tombe d'un noble d'une civilisation pré-inca.
La paire de griffes en métal. Photo: Reuters.
Les scientifiques supposent que ces griffes devaient être attachées à un costume recouvrant le corps, et devaient jouer un rôle lors d'un combat rituel dans l'ancienne civilisation Moche :
Des peintures rupestres en Indonésie redessinent l'image des premiers Arts
Des peintures rupestres en Indonésie redessinent l'image des premiers Arts
La datation de découvertes en Indonésie refond l'art rupestre antique comme une pratique humaine couvrant l'ensemble du continent indo-européen. Géologiquement, on sait que l'Asie et l'Europe ne forment en réalité qu'un seul et unique continent et que leur séparation est tout à fait artificielle et une convenance uniquement humaine. Il semble bien que nos ancêtres et leurs cultures artistiques et de vies nomades ont fait que ces frontières artificielles ne soient absolument pas une réalité, et que les pratiques culturelles soient bien répandues de l'ouest européen à l'est asiatique. De nouvelles preuves situées au sud-est asiatique, en Indonésie, le démontrent d'une façon éclatante tant les peintures rupestres misent à jour récemment ressemblent aux arts des cro-magnons trouvés en France ou en Espagne, mais aussi leur datation, établie depuis ce mois.
Cave paintings on the Indonesian island of Sulawesi were found more than 50 years ago, but until now the dates of origin were not known. The art shown here has not been dated, but is stylistically similar to other art in the area now found to be around 40,000 years old. - Les peintures rupestres de l'île indonésienne de Sulawesi ont été trouvées il y a plus de 50 ans, mais jusqu'à maintenant, les dates d'origine n'étaient pas connues. L'art présenté ici n'a pas été daté, mais il est stylistiquement similaire à d'autres arts dans la région qui se révèlent maintenant âgés d'environ 40.000 ans. - PHOTO MAXIME AUBERT, Université Griffith, AUSTRALIE
Une peinture à la main dans une grotte indonésienne remonte à il y a au moins 39.900 années, ce qui en fait l'une des plus anciennes de ces images dans le monde, ont rapporté mercredi les archéologues dans une étude qui réécrit l'histoire de l'art.
La découverte sur l'île de Sulawesi, étend considérablement la géographie des premiers artistes des cavernes, qui ont été longtemps supposés être apparus en Europe à cette époque préhistorique. Publié dans la revue Nature, cet art rupestre comprend des pochoirs de mains et une peinture d'un babirusa, ou "porc-cerf", qui peuvent être maintenant considérés comme le plus ancien art figuratif du monde.
" La grande majorité des espèces de mammifères représentées en Europe et à Sulawesi étaient grandes, et souvent dangereuses, qui ont peut-être joué un rôle majeur dans les systèmes de croyances de ces gens ", explique l'archéologue et chef d'étude Maxime Aubert de l'Université de Griffith dans le Queensland, en Australie.
Les découvertes des sites rupestres Maros sur Sulawesi soulèvent la possibilité que cet art soit antérieur à l'exode des humains modernes d'Afrique, il y a 60 000 ans ou plus.
" Je prédis que des exemples plus anciens de l'art rupestre seront découverts sur Sulawesi, et en Asie continentale, et, finalement, dans notre patrie africaine ", explique l'expert en origines de l'homme Chris Stringer du Muséum d'histoire naturelle de Londres, qui n'était pas dans l'équipe de l'étude, et qui est plus "conservateur" surtout.
PHOTOGRAPH BY MAXIME AUBERT, GRIFFITH UNIVERSITY
The oldest dated hand stencil in the world (upper right) and possibly the oldest figurative depiction in cave art—a female babirusa (a hoglike animal also called a pig-deer)—were found in Leang Timpuseng cave in Sulawesi, an island east of Borneo. - Le plus ancien pochoir daté à la main dans le monde (en haut à droite) et, éventuellement, la plus ancienne représentation figurative en art rupestre, d'un babirusa femelle (un animal comme un sanglier également appelé un cochon-cerf) étaient trouvés dans la grotte Leang Timpuseng à Sulawesi, une île à l'est de Bornéo.
ART NGM. SOURCE:. M. AUBERT ET AL, 2014, NATURE.
Le plus ancien art
Depuis les années 1950, les chercheurs ont documenté des centaines de mains négatives et des images d'animaux dans des grottes à Sulawesi, qui sont supposés préhistoriques mais pensés n'être pas plus vieilles de 12.000 ans, lors d'une migration de chasseurs-cueilleurs dans l'île.
Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont étudié les couches minérales de moins de 0,4 pouces (10 millimètres) d'épaisseur dans les images couvrant sept grottes, et empilées dans certains cas. Des traces d'uranium radioactif dans ces couches minérales révèlent la période où l'eau a transporté les minéraux sur la paroi de la grotte. Trouver les âges de ces dépôts précise le moment où les images ont été peintes.
L'âge découvert pour le plus ancien pochoir à la main dans les cavernes, vieux de 39.900 années est donc juste l'âge minimum des minéraux recouvrant l'image, ce qui signifie que l'art pourrait être des milliers d'années plus ancien...
Wikipedia-en
Un disque rouge peint dans la grotte El Castillo en Espagne est daté d'au moins 40.800 années selon la même méthode de datation, ce qui en fait le plus ancien art rupestre connu, et un pochoir à la main, est "âgé" de 37.300 années. Les peintures rupestres de Sulawesi rivalisent ces trouvailles en âge et semblent appartenir à une tradition qui a persisté ici aussi jusqu'à récemment, vers 17.000 années avant maintenant.
" Nous avons montré ici que nos points de vue ont été trop « euro-centriques » sur les origines de la peinture de la grotte ", explique l'archéologue Alistair Pike de l'Université de Southampton au Royaume-Uni. " Cela change notre point de vue de façon absolue, et va nous faire nous poser beaucoup de questions sur les causes plutôt que sur les origines de l'art des cavernes."
Out of Africa?
En 1880, des peintures préhistoriques trouvées à l'intérieur de la grotte d'Altamira en Espagne ont galvanisé les experts et ont initié l'étude des peintures rupestres. Des centaines d'autres de ces sites ont été trouvés en Europe au siècle dernier.
Puisque des sites après des sites ont été trouvés en Europe, la vision est apparue que les hommes modernes ont dû arriver de l'Afrique et ont fait l'objet d'un changement culturel en rivalisant avec les Néandertaliens comme proies et pour les grottes.
Au lieu de cela, la peinture de la grotte nouvellement découverte suggère que l'art peut avoir été universel dès les débuts des hommes modernes, y compris ceux qui ont quitté l'Afrique et ont voyagé à travers l'Arabie du Sud jusqu'à l'Indonésie et l'Australie dans les 50.000 dernières années.
L'Art rupestre a peut-être quitté l'Afrique avec les premiers hommes modernes, suggèrent les auteurs de l'étude, ou peut-être s'est-il répandu indépendamment entre les différents groupes. Les premiers exemples d'autres formes d'art sont encore plus anciens, comme des perles décoratives perforées de coquillages et des pigments qui datent d'il y a plus de 75.000 ans.
" Certes, faire des pochoirs de la main semble une pratique humaine universelle ", dit Pike. Les mains sont vues dans des grottes et des sites archéologiques dans le monde entier, même en Argentine, "datant" d'il y a 9.000 années. " Les enfants aiment faire des empreintes de mains, même aujourd'hui."
Ou l'art peut avoir servi comme une sorte de ciment social. Les humains modernes, lors de leur migration hors d'Afrique et face à de nouveaux habitats, des prédateurs, et la concurrence pourraient avoir eu besoin de se rendre dans les grands groupes, entraînant un besoin d'art dans le cadre de la structure culturelle. " Une façon d'afficher les rituels et les symboles est l'art de la grotte, " dit-il.
The Panel of Hands in El Castillo cave in northern Spain contains a red disk, center, that is dated to be older than 40,800 years, making it the oldest cave art in Europe. The hands and red disks were made by blowing or spitting paint onto the wall. - Le Groupe de mains dans la grotte d'El Castillo dans le nord de l'Espagne contient un disque rouge, au centre, qui est daté pour être âgé de plus de 40.800 années (minimum minéral), ce qui en fait le plus ancien art rupestre en Europe. Les aiguilles et les disques rouges ont été faits en soufflant ou en crachant de la peinture sur le mur. PHOTO JOÃO Zilhao, ICREA / Université de Barcelone
Par Yves Herbo - Sciences, F, Histoires, 20-10-2014
Source : http://news.nationalgeographic.com/news/2014/10/141008-cave-art-sulawesi-hand-science/
Questions et Réponses : l'Art Ancien des Cavernes, plus répandu que ce qu'on pensait
L'archéologue Alistair Pike a déterminé les âges de certaines des plus anciennes représentations de l'art humain
Les archéologues Alistair Pike et Dirk Hoffmann prélèvent des échantillons afin de déterminer les âges précis de peintures de chevaux dans une grotte du nord de l'Espagne ; les peintures sont âgées d'au moins 13.000 années.
Une main humaine et un "porc-cerf» dessinés dans une grotte indonésienne, il y a au moins 40.000 années a mis l'Asie dans une quasi-égalité avec l'Europe pour le premier art rupestre connu.
L'archéologue Alistair Pike de l'Université de Southampton au Royaume-Uni, un consultant du National Geographic, a dirigé une équipe qui a contribué à créer la datation radioactive de ces découvertes. En 2012, il a signalé la plus ancienne peinture de la grotte connue à ce jour, un disque rouge peint il y a au moins 40.800 années dans la grotte El Castillo en Espagne.
Les rapports de l'équipe sur l'art rupestre indonésien ont utilisé la méthode de Pike, qui date des oligo-éléments dans les minéraux d'origine hydrique sous-jacents et déferlant sur l'art rupestre. Les dates des peintures rupestres découvertes en dehors de l'Europe se sont avérées étonnamment anciennes.
Combien est-il surprenant de trouver ces peintures rupestres vieilles en-dehors de l'Europe ?
Cela change totalement notre point de vue et nous fait nous poser beaucoup de questions sur les causes plutôt que sur les origines de l'art rupestre. Les mains négatives sont presque identiques à celles observées en Europe et ailleurs dans le monde, ce qui est vraiment intéressant.
Nous avons montré ici que nos points de vue ont été trop "eurocentriques" sur les origines de la peinture dans les grottes. Il n'est pas surprenant que les gens des années passées pensaient que la France et l'Espagne étaient la maison, l'origine pour cet art. C'était où il avait été trouvé en premier et uniquement dans des grottes. Mais maintenant, nous avons une nouvelle preuve du contraire.
Avant cette découverte, qu'était supposé être l'histoire de l'art rupestre ?
Eh bien, c'est un argument qui a été fait en grande partie parce que nous avions toutes ces peintures rupestres en Europe, et que c'est lorsque les humains modernes ont migré vers l'Europe, ils ont été en concurrence avec les Néandertaliens pour la possession des grottes, qui ont mené à un changement culturel.
Des autres formes de symbolisme existaient, mais les gens n'ont pas eu besoin de peindre des grottes en dehors de l'Europe...
Ce qui est clair maintenant, c'est que le phénomène s'est bien produit ailleurs.
A team led by Pike and Hoffmann searched dozens of caves in northern Spain for prehistoric art. - Une équipe dirigée par Pike et Hoffmann ont recherché des douzaines de grottes dans le nord de l'Espagne pour trouver de l'art préhistorique. PHOTOGRAPH BY STEPHEN ALVAREZ, NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE
Qui étaient ces gens qui ont fait de la peinture dans des grottes en Indonésie ?
Nous pensons que les hommes modernes ont migré hors de l'Afrique, il y a peut-être environ 60.000 années. Certains d'entre eux ont voyagé dans le sud de l'Arabie, sur un parcours côtier qui les a mené en Asie du Sud-Est, et, finalement, à l'Indonésie et l'Australie.
D'autres ont migré vers l'Europe plus tard. Il est difficile de dire quels liens ils avaient, le cas échéant. Ils étaient peu nombreux, et ils avaient tous mis 20.000 années pour quitter l'Afrique de l'Est et pour se déplacer dans différentes parties de l'Eurasie. (un temps très long !)
Ils étaient des chasseurs-cueilleurs ; ils n'avaient que des outils de pierre. Nous pensons que ces routes côtières étaient beaucoup plus ouvertes (aux prédateurs, tribus ennemies ?), car sinon les migrations auraient été beaucoup plus faciles.
Pourquoi auraient-ils faire de l'art dans la grotte ?
Une fois que les hommes modernes ont quitté l'Afrique, ils auraient fait face à un environnement et situation sociale différents, à de différentes possibilités. Ils ont peut-être eu à vivre dans des grands groupes pour survivre, ce qui a conduit à un besoin de socialisation plus fort. Une façon d'afficher les rituels et les symboles est l'art de la grotte. Mais c'est juste une suggestion.
Est-ce plaider en faveur d'une culture commune de l'âge de pierre qui s'étend de l'Europe à l'Indonésie ?
Pas nécessairement. Certes, faire des pochoirs à la main semble une pratique humaine universelle. Les enfants aiment faire des empreintes de mains, même aujourd'hui. Nous les voyons dans l'art rupestre en des temps et lieux différents partout, même [plus récemment] en Argentine, et nous savons que des pigments de peinture ont été utilisés beaucoup plus tôt.
Cela pourrait être simplement que l'envie de faire de l'art rupestre est universel. Et, si vous avez les pigments, c'est ce que vous dessinez. Mais il est certain que vous pourriez faire valoir qu'il existe des similitudes entre l'art de Sulawesi et ce qui est vu en Europe qui vont plus loin, et c'est pourquoi nous devons trouver plus de peintures rupestres.
Où d'autres arts rupestres pourraient se présenter ?
" Nous avons besoin de regarder plus dans les "entre-deux lieux de l'art rupestre". Une grande partie de la preuve peut avoir disparue sous l'eau, puisque les niveaux de la mer ont augmenté depuis la migration de l'Afrique sur la route du sud. Mais nous trouvons des choses quand on regarde à l'intérieur des terres.
Je pense que cela va stimuler un grand nombre de recherches dans des grottes dans beaucoup d'endroits. "
Dan Vergano
Yves Herbo, Sciences, Faits, Histoires, 20-10-2014
Russie : des archéologues découvrent des peintures rupestres datant d'au moins 5000 ans
Russie : des archéologues découvrent des peintures rupestres datant d'au moins 5000 ans
Des archéologues russes ont découvert d'anciennes peintures rupestres datant de 3000 ans avant JC dans une gorge du sud de la Russie.
"Il y a quelques jours nous avons trouvé cinq dessins, en assez grands fragments, sur le territoire de la gorge Khasaut," a été cité mardi 15 octobre 2015 l'archéologue Andrei Bielinski par l'agence de nouvelles Interfax.
"C'est une grande découverte parce que personne ne les a jamais vu auparavant», a déclaré Bielinski, qui dirige le musée culturel du patrimoine de la région de Stavropol.
Bielinski a ajouté que les peintures, qui ont été découvertes près de la ville blanche de Kislovodsk, ont été faites avec de la peinture ocre et ont été datées au troisième âge du bronze.
Une des peintures découvertes dans la gorge dispose d'une scène de chasse ainsi que des signes qui semblent être d'un autre monde - d'éminents spécialistes ont conclu que les peintures peuvent avoir été utilisées dans les rituels anciens, a rapporté Interfax.
L'ocre, qui comprend des pigments naturels de la terre, est vénéré pour ses qualités durables et de nombreuses peintures rupestres découvertes dans le monde entier ont été faites en utilisant la peinture à base minérale.
Source : The Moscow Times
Yves Herbo, Sciences, Faits, Histoires