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Tumulcheval2 mini

Océanie mystérieuse Partie 2

Par Le 22/06/2014

Océanie mystérieuse Partie 2

Tumulcheval2 mini

Suite de la Partie 1 : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/nouvelle-caledonie-mysterieuse.html

Située à 1 200 kilomètres de la côte est de l'Australie et à 2 000 kilomètres du nord de la Nouvelle-Zélande, l'île de la Nouvelle-Calédonie fait partie de la Mélanésie et est sous souveraineté française depuis 1853, bien qu'elle bénéficie d'une large autonomie et que les prochains accords prévus pour être signés entre 2014 et 2018 devrait normalement proposer les choix suivants à la population sur leur futur statut :  " sur son futur statut (État associé à la France, indépendance, large autonomie au sein de la République française, etc.)...

Les origines de l'apparition des premiers humains sur ces îles sont assez mystérieuses mais la science officielle, pour l'instant, a reconstitué certaines des migrations provenant de l'Asie : 

" Il y a 5 000 ans, des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taïwan. Vers 2000 av. J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Sulawesi et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au-delà, les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.

Comme l'attestent des fragments de poterie Lapita retrouvés, les premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie auraient posé le pied sur le territoire il y a environ 3 000 ans. On appelle Lapita la période de 1300 à 200 av. J.-C. C'est à Koné sur la côte ouest de Grande Terre que furent découverts les premiers vestiges de la civilisation Lapita. Selon l'archéologue Christophe Sand : « si les Lapitas sont bien les ancêtres des Kanaks, leur culture n’était pas du tout la même, ce qui n’est pas non plus facile à admettre » (V. NOCE, « Grandes destinations : Nouvelle-Calédonie. Aux sources de l'Océanie »,Voyages Libération, 08/11/2010 [archive]).

Nouvelle caledonie collectivity location map

LES TUMULII DE L'ILE DES PINS

Située à 70 km dans le sud-est de la Nouvelle-Calédonie, l’île des Pins est, à plusieurs titres, un point d’attraction dans l’archipel calédonien. En plus de l’intérêt historique (prise de possession le 27 septembre 1853, par l’amiral Febvrier-Despointes) les sites remarquables de l’île en ont fait une escale de plus en plus fréquentée par les touristes. Mais tourisme et histoire sont complétés par un intérêt archéologique certain et de plus en plus passionnant. ((Par sa formation géologique, l’île des Pins ne présente qu’un fragment résiduel légèrement rehaussé à la fin du Tertiaire ou au début du Quaternaire de l’ancienne pénéplaine néo-calédonienne effondrée vers le sud-est. La phase d’exhaussement, en même temps qu’elle surélevait légèrement le "plateau de fer" a entraîné l’émersion, périphériquement à celui-ci, du récif frangeant, d’où la ceinture corallienne qui, actuellement entoure le plateau central (1).

Ce grand plateau central qui a plus de 13 km de long est couvert d’un très grand nombre de tumulii disposés sur toute la surface du plateau (fig. i). D’une hauteur moyenne de 2,50 m, avec une base variant entre 10 et 15 m de diamètre, ces tumulii dominent très nettement, par leur forme de dôme régulier, la végétation basse et faible du plateau. Les autochtones, les missionnaires, les voyageurs n’étaient pas sans avoir remarqué la présence de ces tumulii. Les premiers avaient, de tous temps, constaté la présence de "ces tas de terre", les vieux les avaient toujours vus, sans pouvoir donner une explication quelconque, quant à l’origine.

DISPOSITION ET APPARENCE EXTÉRIEURE.

" Ils sont jetés sans ordre et sans symétrie apparente" nous dit très justement le Dr Mialaret (3). "De plus, ajoute Avias, ils ne sont jamais groupés d’une façon serrée, les distances qui les séparent étant rarement inférieures à 200 m (4). "Placé vers le centre du plateau, on voit effectivement se profiler aux quatre points de l’horizon un grand nombre de tumulii. On retrouve également leur silhouette dodue en bordure du plateau lorsque, faisant le tour de l’île, on suit la route qui ceinture la formation serpentineuse de l’île.
Le Dr Mialaret a compté plus de 40 tumulii. Pour Avias, "ce n’est pas quelques dizaines de tumulii qui existent à l’île des Pins, c’est près de deux cents répartis à peu près uniformément sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés (5). "Le fait est, ajoute-t-il, remarquable sur les photos aériennes". Les photos mentionnées par cet auteur ont été prises par l’armée américaine durant la guerre contre le Japon et ne couvrent que la moitié nord du plateau central. Une couverture complète de l’île des Pins par photographies aériennes effectuées par l’Institut Géographique National en 1956 a mis en relief un nombre plus important de tumulii. L’observation stéréoscopique de ces photos nous a fait atteindre le chiffre de 300, sans inclure, dans ce chiffre, les "tumulii probables" que leur situation en bordure de végétation plus haute, ne nous a pas permis de classer d’une façon aussi sûre que ceux dominant la végétation basse.

A partir des photos de l’I.G.N. nous avons fait une reconstitution aussi exacte que possible de l’emplacement des tumulii et cherché s’ils ne pouvaient s’ordonner plus ou moins suivant une idée directrice. En joignant les différents points, nous avons essayé toutes les combinaisons possibles. Mais nous n’y avons décelé qu’un mélange d’alignements, de circonférences plus ou moins complètes et plus ou moins régulières parfois des triangles. En d’autres endroits les tumulii semblent répartis au hasard.
Sur le plateau, l’aspect extérieur du tumulus se présente sous la forme d’un dôme régulier constitué par ‘un apport soit de gravillons d’oxyde de fer, soit de latérites. Rappelons que le plateau est couvert de cet oxyde de fer de différentes grosseurs, depuis le petit grain jusqu’au rognon de 40 à 50 cm de diamètre. Mais pour l’érection du tumulus, seul un gravillon que nous pourrions qualifier de "criblé" (tant il est petit et de grosseur uniforme) a été utilisé. Une végétation très basse, en général des fougères recouvre le tout.
Il est à noter que les tumulii visibles sur les photos de l'I.G.N. sont entourés d’une auréole due apparemment à une différence de végétation. Sur place nous avons pu avoir l’explication de cette
remarque. En effet sur une zone de 10 m environ autour de la base du tumulus, la végétation, bien qu’identique à celle du reste du plateau est moins haute, moins dense et dans un sol moins  humifère. Il est permis de croire que, pour la construction du tumulus, le sol autour de l’ouvrage, a été raclé de son gravier ferrugineux pour être ensuite entassé et former le dôme. Le peu d’humus qui se trouvait dans la zone (raclée) a été lui aussi enlevé et c’est peut-être une des raisons de l’aspect chétif de la végétation qui constitue l’auréole observés sur les photographies.

OUVERTURE D’UN TUMULUS.

C’est le Dr Mialaret qui, à notre connaissance, a été le premier à fouiller un tumulus. « J’en ai fait ouvrir un sous mes yeux et je n’ai rien trouvé qui put en expliquer l’origine. Je ne sache pas que d’autres curieux aient été plus heureux que moi (6). »

Au cours de son voyage à l’île des Pins en 1914, Compton fut vivement intéressé par la présence des tumulii et n’hésita pas à suivre l’exemple du Dr Mialaret. Mais les fouilles n’ont révélé aucun contenu intéressant. Ils sont regardés sans frayeur ni respect par les indigènes qui, bien qu’affirmant qu’ils ne sont pas l’œuvre de l’homme, n’avancent pour leur origine aucune explication (7).

Le contenu des tumulii restait donc entier lorsqu’en septembre 1959, des autochtones de l’île des Pins occupés à réfectionner une route, s’approvisionnèrent en chargeant dans un camion des gravillons de fer prélevés sur un tumulus près de l’aérodrome. Après avoir chargé un certain cubage de ce matériau facile à pelleter, les outils rencontrèrent, vers le centre de l’élévation, une résistance. Pelle, pioches mirent au jour ce qui, au premier abord, pouvait être comparé à une roche blanche parsemée de points noirs de différentes grosseurs. Les travailleurs revinrent le lendemain, non plus avec l’intention de charger le camion, mais pour fouiller, creuser ce qu’ils venaient de découvrir, espérant avoir trouvé la cachette d’un prétendu trésor qui aurait été, jadis, dissimulé sur l’île par des navires... Pelles, pioches, barre à mine, dynamite même furent utilisées sans livrer le trésor présumé, mais laissant un tumulus à moitié ouvert (fig. 2).
Aussitôt averti, une visite au tumulus en question nous a permis de voir que la moitié nord avait été dégagée et d’y faire les observation suivantes (fig. 3).

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Fig.2. — Ile des Pins. Tumulus à moitié ouvert, laissant apparaître le cylindre au centre

Le Dôme. — De forme régulière, 2,50 m de haut et 12 m de diamètre à la base, le dôme est composé d’un apport de gravillons de fer de la grosseur d’une petite bille. Au centre de l’élévation on remarque à 50 cm, sous le recouvrement du sommet, une masse cylindrique, dressée verticalement de 2,60 m de haut, 1,80 m de diamètre. Ce cylindre est plein et est formé d’un mortier très compact, blanc, parsemé de petits rognons de fer. Le cylindre repose sur un "lit" de petits rognons de fer de grosseur uniforme et d’un poids variant entre 200 et 300 gr. Ce lit se trouve sensiblement à 30 cm au-dessous du niveau du plateau et apparaît sur une épaisseur de 40 cm.
Au niveau du plateau, le dégagement de la couverture de gravillons a montré, sur la face nord (partie dégagée) 6 gros rognons de fer rangés en demi-cercle et adossés au pied du cylindre (fig. 4). Chaque rognon a un diamètre de 50 cm environ. Il est probable que le dégagement de la partie sud ferait apparaître d’autres gros rognons disposés de la même façon.

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Fig. 3. Ile des Pins. Coupe schématique d’un tumulus après les premières fouilles.

Le Cylindre. — Le cylindre a été ouvert en son milieu et sur toute sa hauteur opération qui a montré une masse cylindrique, aux lignes extérieures verticales irrégulières et dans lesquelles des sortes de bourrelets apparaissent tous les 8o cm environ. Le cylindre est uniformément plein, le mortier dont il est composé est une matière blanche qualifiable à première vue de chaux. Des gravillons de fer se trouvent seulement présents sur la surface extérieure du cylindre, le centre n’étant que du mortier assez tendre.

ANALYSE DU MORTIER.

L’analyse faite par le laboratoire du Service des Mines d’échantillons prélevés à l’intérieur et à l’extérieur du cylindre a donné les résultats suivant (voir dans fichier pdf joint).

Il va sans dire que nous avons minutieusement recherché dans le matériau de couverture et dans le mortier du cylindre, tout indice pouvant apporter un peu de lumière. Malgré une inspection détaillée nous n’avons pu trouver ni outil ou fragments d’outil, ni ossements, ni charbon de bois, ni quoi que ce soit. La seule chose que nous ayons pu trouver mêlée au mortier est 6 grosses coquilles d’escargots (Placostylus) entières et bien conservées.

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Fig. 5. — Ile des Pins, Coupe schématique du tumulus fig. 3, après les deuxièmes fouilles. - alignement magnétique étonnant avec l'utilisation du fer

FOUILLES SOUS LE CYLINDRE.

Après avoir dégagé le "lit" de petits rognons à la base du cylindre une couche d’argile ferrugineuse fut traversée sur 10 cm d’épaisseur. Au-dessous apparut une roche dont la partie supérieure avait une forme bombée et les conditions nous obligèrent à creuser un puits le long de cette roche (lui semblait plonger dans l’argile et d’où il fut retiré des morceaux (15 kg environ) d’oxyde de fer dont les arêtes vives indiquaient visiblement que ces roches avaient été cassées.
Une profondeur de 3 m au-dessous du niveau du plateau fut atteinte et montra une roche d’oxyde de fer en forme de "toupie dressée sur sa pointe" et aux dimensions suivantes : hauteur 2,40 m, plus grand diamètre à 40 cm du sommet: 1,10 m (fig. 5).
Notre but était d’atteindre la base de cette roche mais des éboulements successifs nous obligèrent à arrêter momentanément les fouilles. Que penser de cette pierre en forme de "toupie dressée" située sous l’axe central du cylindre ? Peut-être cette masse se trouve-t-elle placée tout naturellement dans cette position et en ce lieu et est-ce par pure coïncidence que le cylindre et le tumulus aient été érigés au-dessus ? Est-ce aussi peut-être le résultat d’un travail humain et on peut être étonné par sa forme que nous avons qualifiée de toupie dressée car les blocs de fer rencontrés sur le plateau ont, soit une forme sphérique, soit une forme de dalle plus ou moins épaisse. On se rappellera enfin que cette pierre plongeant dans l’argile était flanquée de morceaux de blocs de fer aux arêtes vives et visiblement cassées, morceaux qui pourraient bien avoir été placés en ces endroits pour "caler" la pierre.
D’autres fouilles permettront de vérifier la présence et la forme de cette pierre sous les autres tumulii.

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Fig. 6. — Technique possible de construction d’un tumulus de l’île des Pins.

TUMULUS A CYLINDRE DOUBLE.

Une partie du plateau a été parcourue pour sonder les autres tumulii. Ces sondages ont été faits à l’aide d’une barre à mine qui s’enfonçait sans difficulté jusqu’à 1,20 m de profondeur au sommet de certains tumulii. Dans d’autres, par contre, l’outil rencontrait à 50 ou 6o cm au-dessous du sommet la résistance d’un mortier blanc.
Parmi ceux dans lesquels fut constatée la présence du mortier il faut particulièrement mentionner un tumulus situé à 350 m dans l’ouest qui a fait l’objet de fouilles superficielles de la part des autochtones de l’île des Pins. Ce tumulus est de forme ovale orientée est-ouest, de 3 m de haut et de 16 m dans sa plus grande largeur. Le dégagement du sommet à la pelle a fait apparaître à 50 cm de profondeur, la face supérieur de deux cylindres de 2 m de diamètre séparés l’un de l’autre par une distance de 5 m dans le sens est-ouest (fig. 7 et 8). Les cylindres sont composés toujours du même mortier blanc, parsemé de gravillons de fer. Il a d’ailleurs été possible d’observer sur les photographies aériennes la présence de deux autres tumulii semblables au moins par leur forme ovale, et situés dans la partie sud du plateau.

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Tumulus à cylindre double


Voici donc à quel stade se situaient nos observations sur les tumulii de l’île des Pins en fin 1959. Nous espérions l’année suivante entreprendre une campagne de fouilles méthodiques et complètes.

(...) " Apparence extérieure différente donc entre les tas et les tumulii, ces derniers semblant être l’apanage de l’île des Pins. Or, grâce aux informations de M. Pouillet, colon à Païta, nous avons pu reconnaître et identifier, dans la région de Païta, plusieurs tumulii semblables à ceux de l’île des Pins et découverts dans les circonstances suivantes : les ouvriers de la municipalité de Païta, à la recherche de matériaux pour réparer les routes avaient ouvert une carrière au pied du pic du Cimetière pour y extraire de la silice. Près de la carrière se trouvait une élévation recouverte d’herbes et quelques coups de pelle montrèrent une silice assez fine, très propre et uniforme... matériau de choix. Cette élévation qui d’après les renseignements, avait la forme d’un dôme, mesurait environ 2,50 m de haut et 10 m de diamètre à sa base, fut attaquée à la pelle mécanique pour charger les camions. Vers le centre, l’engin rencontra une résistance contre une sorte de roche blanche mais n’en continua pas moins son travail en contournant l’obstacle, opération qui, lorsque le dégagement fut complètement terminé, laissa seule, sur place une sorte de cylindre dressé. Une deuxième élévation, située à environ 300 m au sud de la première fut également ouverte par l’engin qui y mit au jour un cylindre semblable.

FOUILLES AU TUMULUS N0 I.

De ce premier tumulus mis au jour par les ouvriers de la municipalité, il ne restait que le cylindre dressé de 1,80 m de haut sur 2 m de diamètre (fig. 9), composé d’un mortier blanc apparemment identiqueà celui de l’île des Pins. Certaines différences ont néanmoins été notées : les faces extérieures du cylindre présentent un mortier auquel se trouve mélangée de la silice de grosseur variable. Le cylindre repose sur un lit de silice et semble de forme générale plus régulière que celui de l’île des Pins.

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Fig. 9. — Païta. Du tumulus n° 1, Il ne restait qu’un cylindre dressé.

Les fouilles sur ce tumulus commencèrent par l’ouverture du cylindre qui fut "découpé" sur toute sa hauteur en portion verticale de 20 cm de large. L’extérieur du cylindre, sur 30 cm d’épaisseur fut très résistant à la pénétration des outils alors qu’à l’intérieur le travail était beaucoup plus facile. L’ouverture complète du cylindre montra une masse de mortier uniformément pleine et d’où il fut dégagé : 8 coquilles d’escargots (Placostylus) très bien conservées, 2 coquilles d’escargots (Hélix) et quelques petits rognons de pyrites de fer (marcassite). Des poches de terre de grosseur et de forme irrégulière (fig. 10) occupaient la partie supérieure du cylindre et d’où, malgré un examen très minutieux, il ne fut remarqué aucun indice particulier.
Des échantillons prélevés dans ces poches de terre ont été envoyés à Paris pour l’analyse. En ce qui concerne le mortier du cylindre, des échantillons prélevés de la même façon qu’à l’île des Pins ont donné les résultats suivants après analyse par le laboratoire du Service des Mines (voir sur fichier pdf joint).

Sous le lit de petite silice servant de base au cylindre apparut une dalle de forme vaguement circulaire (fig. 11) et au milieu de laquelle fut pratiquée une tranchée orientée est - ouest, large de 90 cm et profonde de 1,80 m où il fut observé : (fig. 12)

-1° Une dalle (longueur 3,60 m - épaisseur 0,45 m) composée d’un mortier (silice et chaux) assez friable.
-2° Sous la dalle et sur une hauteur de 1,35 m une zone d’argile rouge et grise où sont disséminés de petits blocs de silice rouge.
-3° Deux trous de 10 cm de large et profonds de 20 cm ont été relevés sous la dalle, l’un à 53 cm de profondeur, l’autre à 1,60 m. Il a été impossible de déterminer la cause de ces alvéoles.
De petits sondages ont été faits jusqu’à 2,20 m pour ne montrer que de l‘argile bien en place.

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Fig. 15 - Carte de localisation des tumulii dans la région de Païta. Les n°1 et 2 portés sur la carte indiquent les tumulii qui ont fait l’objet de fouilles.

BEAUCOUP DE QUESTIONS SANS RÉPONSE.

Les tumulii de Nouvelle-Calédonie sont indiscutablement le résultat d’une activité humaine ancienne dont on ne recueille aucune trace dans la tradition locale, sinon qu’un simple constatation. Rappelons que la fabrication et l’utilisation de la chaux ne furent connues des autochtones qu’avec l’arrivée des missionnaires en 1843.
On reste perplexe devant l’importance du travail exécuté pour l’érection de ces monuments. Quand on pense qu’un tumulus représente en moyenne, l’entassement d’un volume de 200 m3 et qu’il y a, à l’île des Pins seulement, plus de 300 tumulii, on est en droit d’imaginer une main-d'oeuvre importante. Or cette main-d'oeuvre, pendant son séjour sur l’île, pendant l’exécution des travaux, a bien dû laisser des traces de son passage, de sa vie, de ses activités... Il a bien fallu que ces gens se nourrissent, qu’ils cultivent... Autour des tumulii, sur le plateau central, l’activité et le travail ont dû être très grands... Or, jusqu’à ce jour, aucune trace, aucun indice, aucun vestige, soit sur le plateau, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur du tumulus n’a pu être
trouvé pour répondre, en partie au moins, à toutes ces questions.

Il ne fait pas de doute que ce sont les mêmes gens qui sont les auteurs des tumulii de l’île des Pins et de la région de Païta. Le seule différence qui existe entre eux, réside dans le fait que les tumulii de Païta sont constitués par un apport de silice présente partout sur le pic du Cimetière, tandis que pour ceux de l’île des Pins, il a été utilisé de la "grenaille de fer" que l’on trouve en abondance sur le Plateau.
Reste en outre à déterminer l’origine de la chaux constituant la plus grosse partie du mortier : ou bien cet élément résulte-t-il de la calcination du corail et il est alors curieux de ne trouver aucun fragment de charbon de bois dans le mortier. Si cette opération est retenue, il faut alors admettre une rupture entre l’époque de la construction de tumulii et l’époque mélanésienne pré européenne.
Enfin, une dernière question se pose à notre esprit : les gens, auteurs de ces tumulii connaissaient parfaitement le principe de fabrication et d’utilisation du mortier pour l’érection du cylindre.

Pourquoi n’ont-ils pas utilisé de telles connaissances pour d’autres travaux, d’autres réalisations, leurs habitations, par exemple... ?
Auraient-ils réservé ces connaissances aux seuls tumulii conférant ainsi à ces monuments un caractère particulier pour ne pas dire sacré ?
Si ce modeste travail a apporté quelques informations sur le contenu des tumulii calédoniens, on a vu aussi se soulever un certain nombre de questions autant énigmatiques les unes que les autres en particulier celle de l’absence pour l’instant de toute trace d’objets façonnés. Il est possible que tous les tumulii ne contiennent pas la solution du problème. Nous avons vu le cas des élévations secondaires, vides de cylindre ; mais mème parmi les tumulii dans lesquels se trouve un cylindre, il est également possible que sur leur grand nombre, seuls quelques uns recèlent la clé de l’énigme.
N’oublions pas qu’il a été inventorié plus de 300 tumulii et que 4 seulement ont été fouillés...
Enfin, il est intéressant de noter que si un léger pas a été fait dans le domaine des tumulii c’est grâce à des ouvriers recherchant des matériaux pour la réparation des routes. C’est aussi heureux qu’inattendu. "

LE PROBLÈME DES TUMULI EN NOUVELLE-CALÉDONIE
Luc CHEVALIER - Conservateur du Musée néo-calédonien.

Tumulchevaltumulcheval.pdf (1.34 Mo)

Ile pins

L'île des Pins. Baie d'Upi. By Bruno Menetrier. Licence

" Ces colonnes ou cylindres, de 1 à 1,90 m de diamètre et de 1 à 2,50 m de haut, sont faites d’un mortier de chaux, contenant des fragments de coquillages.
La datation par le carbone 14 les situe entre 10 950 et 5 120 ans avant notre ère. Pourtant, l’utilisation d’un mortier de chaux est pratiquement inconnue avant la période classique, soit quelques centaines d’années avant notre ère.

Chevalier pense que les cylindres ont été façonnés en coulant du mortier dans d’étroits puits creusés au sommet des tertres et qu’on laissa durcir en place. C’est pourquoi, la surface des cylindres est mouchetée de fragments de silice et de gravier ferrugineux, qui semblent s’être incrustés dans le mortier lors de son durcissement.

Selon nos connaissances actuelles, les plus anciennes traces archéologiques attestent d’un peuplement de la Nouvelle-Calédonie vers 1 300 avant notre ère (période de Koné).
Les théories actuellement admises sur le peuplement de la Nouvelle-Calédonie permettent de penser que les Mélanésiens sont issus de peuples venus du Sud-est asiatique.
Ces peuples seraient passés par la Papouasie-Nouvelle-Guinée. On suppose que cette vague migratoire serait passée en Papouasie-Nouvelle-Guinée vers 5 000 avant notre ère puis serait arrivée en Nouvelle-Calédonie vers 1 000 avant notre ère.

Luc CHEVALIER, Conservateur du Musée néo-calédonien.

Texte extrait des Etudes Mélanésiennes n° 12-13 de décembre 1959 L’étude des pétroglyphes néo-calédoniens est chose dangereuse parce qu’on est facilement tenté, à leur sujet, de crier au mystère et de « faire du roman ». Cependant, il importe de poursuivre cette étude et Luc Chevalier le fait avec sagesse en se contentant de décrire quelques nouveaux sites d’un grand intérêt et de rappeler, sans prendre partie, les diverses théories proposées à l’égard de l’origine de ces curieuses gravures.

Kanak house

Notons aussi ces points sur l'architecture des Kanaks principalement des cases ayant la forme ronde avec un toit conique, assez semblable curisuement aux petites pyramides faites en dur trouvées au Soudan, Ethiopie et en Asie (Gobi, Chine) : " L'architecture traditionnelle kanake comprend uniquement la case, véritable symbole de l'organisation de la société. Il en existe de plusieurs types : à la fois lieux des cérémonies ou palabres (grande case du clan ou des districts des Îles Loyauté, les plus représentatives et les plus chargées de symbolisme), d'habitat (avec des cases ordinaires pour les femmes) ou de stockage (greniers à igname). Ronde (forme qui représente un espace collectif de vie, propice aux palabres, aux échanges et au maintien d’un esprit communautaire) avec un toit conique offrant souvent une forte pente (pour permettre l'écoulement des eaux de pluie, tandis que la forme aérodynamique générale de l'édifice permet une forte résistance aux vents violents quelle que soit leur direction), elle est souvent construite, notamment sur la Grande Terre où les inondations sont courantes, sur un tertre surélevé par rapport au terrain naturel pour échapper aux dégâts des eaux. "

Sources :  Luc CHEVALIER, Conservateur du Musée néo-calédonien, Texte extrait des Etudes Mélanésiennes (1959) - http://www.dinosoria.com/insolite_tumulus.htm

" Les archéologues pensent que les cylindres ont été façonnés en coulant du mortier dans d’étroits puits creusés au sommet des tertres et qu’on laissa durcir en place. C’est pourquoi, la surface des cylindres est mouchetée de fragments de silice et de gravier ferrugineux, qui semblent s’être incrustée dans le mortier lors de son durcissement. Mais ils doutent car les premiers colons n'ont pas employé de ciment, et théorisent que les monticules ont été construits par des oiseaux énormes, maintenant éteints, incapables de voler pour incuber leurs oeufs ! Cependant les cylindres à l'intérieur des tumulus sont d'un mortier de chaux très dur et homogène, contenant un peu de coquillages.

La datation au Carbone 14 des coquillages ont rapporté des dates de 5120 à 10.950 av. J.C. La date ultérieure est environ 3000 années plus tôt que celle où des humains sont censés avoir atteint le sud-ouest Pacifique dans la zone indonésiene, les plus anciennes traces archéologiques attestent d’un peuplement de la Nouvelle-Calédonie vers 1300 avant notre ère (période de Koné). Cependant, il y a quelques années, on a retrouvé sur la côte nord de la Nouvelle-Guinée, de la céramique datée de 3000 ans avant notre ère. "

Source : http://secretebase.free.fr/civilisations/ruines/pacifique/pacifique.htm

Des oiseaux géants intelligents devenus des dieux pour les hommes étonnés ?

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jso_0300-953x_1976_num_32_51_2744

" En 1984 les scientifiques du Muséum d’Histoire Naturelle ont prouvé définitivement que les « tumuli » ont été érigés par le Sylviornis, oiseau géant sans aile, qui occupait l’Ile des pins avant l’arrivée des hommes. Ils construisaient ces énormes monticules pour protéger ses oeufs.

Oiseau caledonie

Cette colonie de Placostylus était en train d’évoluer lors de l’arrivée des premiers habitants, il a 4.000 ans. La datation de la construction des tumulus remonterait à 7.000 ans. Ceux trouvés à l’Ile des Pins sont analogues à ceux découverts dans la région de Païta. Des datations au carbone 14 ont donné environ 12.000 ans à des ossements d’un Placostylus incrustés dans le béton du tumuli et 10.000 ans pour la datation du béton et 7.000 ans pour celle du béton supérieur. Oiseau endémique géant, disparu. Il mesurait 1,70 m du bec à la queue, pour un poids avoisinant les 30 kg. D’après les caractères du squelette, cet oiseau devait différer de toutes les espèces connues : crâne très large et volumineux, bec fort, haut mais étroit, surmonté d’une protubérance osseuse. Les ailes étaient atrophiées et les pattes courtes, ce qui devait réduire sensiblement ses performances à la course. Les pattes étaient pourvues de 4 doigts prolongés de fortes griffes. A la différence de la plupart des oiseaux, il ne possédait pas de clavicules soudées, et le nombre de vertèbres caudales semble avoir été anormalement élevé. De plus, il était étrangement dépourvu des formations osseuses intercostales qui confèrent à la cage thoracique des oiseaux une certaine rigidité. Enfin, le squelette possède certains caractères primitifs, connus chez certains oiseaux mais surtout chez la plupart des reptiles comme la large fenêtre qui sépare deux os du bassin. Sa biologie semble être caractérisée par une forte natalité, mais une faible longévité.

Les Pétroglyphes calédonniens

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De nombreux dessins gravés sur les roches ont été trouvés en Nouvelle-Calédonie, et également à proximité de la plupart des tumulii en question. On peut se poser la question à la description et analyses des tumulii et de leur agencement magnétique étonnant (surtout sur l'île des Pins il est vrai grâce au matériau ferreux) de savoir si les scientifiques n'ont pas inversés les intelligences des oiseaux et celles des humains : les constructions auraient tout aussi bien pu être faites par les humains pour domestiquer les oiseaux et leurs oeufs géants... d'autant plus que les ossements des oiseaux ont été datés de 12.000 ans... et les tumulii de 7.000 ans, ce qui voudrait dire que les oiseaux se sont mis à ériger leurs constructions 5.000 ans après leur arrivée ! Et ce n'est pas parce que des ossements d'oiseaux ont été trouvés à l'intérieur d'un mortier central qu'il a été mis par des oiseaux et non des humains. Quant à la composition du mortier même, de ce que les scientifiques ont appelé "chaux", les diverses analyses apportent difficilement la preuve qu'il s'agit de digestions gastriques acides d'un animal unique au monde disparu sans pouvoir comparer d'aucune façon. Des preuves contestables donc, d'autant plus que les mêmes scientifiques écartent sans même les citer les nombreuses traces et glyphes humains existant... disant au contraire " aucune trace d'activité humaine ancienne n'a jamais été trouvée...".

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Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 22-06-2014

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Le tombeau de Dracula trouvé à Naples ?

Par Le 21/06/2014

Le tombeau de Dracula trouvé à Naples ?

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Vlad III (né entre 1430/31 et 1436 - décédé vers novembre ou décembre 1476)

Un journal italien a affirmé que la tombe de Dracula - le leader roumain brutal lié aux films de vampires modernes - a été trouvé dans le centre de Naples.

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Le comte Dracula a gagné en notoriété en tant que vampire assoiffé de sang en 1897 dans le roman de Bram Stoker, des centaines d'années après la mort du leader roumain Vlad III fils de Dracul.

La nature cruelle de la vie réelle de Dracula était également bien connue au 15ème siècle, quand "Vlad l'Empaleur" a puni ses ennemis en les empalant vivants sur des pieux. Plus de 500 ans après la mort de Dracula, un rapport par un groupe d'universitaires dans Il Gazzettino a revendiqué mardi qu'ils pensaient avoir découvert le mystère derrière son lieu de sépulture.

Deux des universitaires, qui se nomment les frères Giandomenico et Raffaello Glinni, auraient relié Dracula-Vlad à un tombeau situé dans le coeur de la ville de Naples, avec l'aide de Nicola Barbatelli, directeur du Musée des populations antiques de l'Italie (Museo delle Genti Antiche).

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Lorsqu'il a été contacté par The Local, Barbatelli n'était pas immédiatement disponible pour commenter...

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À partir de documents historiques, le groupe aurait lié "Vlad l'Empaleur" à un cloître situé sur la Piazza Santa Maria La Nova, sur le bord du quartier historique de Naples, a indiqué le journal.

Sources : http://angeloxg1.wordpress.com/2014/06/11/tomba_dracula/   + http://ufothetruthisoutthere.blogspot.pt/2014/06/draculas-tomb-found-in-naples.html

 

Yves Herbo Traductions, Sciences, Faits, Histoires, 21-06-2014

Dans Sciences
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Alerte sur notre bouclier magnétique !

Par Le 21/06/2014

Alerte sur notre bouclier magnétique ! - MAJ
 
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En 2007, l’équipe de John Tarduno (University of Rochester, USA) avait pu déterminer, grâce à des petits cristaux de magnétites incrustés dans des roches vieilles de 3.2 milliards d’années trouvées en Afrique du Sud, qu’un champ magnétique terrestre existait déjà. L’équipe a pu calculer que ce champ magnétique était à l’époque 50% moindre que l’actuel, mais suffisant pour déjà protéger l’éventuelle vie y apparaissant. Tarduno et ses collègues estiment que le champ magnétique serait apparu il y a exactement 3,45 milliards d’années, mais sans être sûrs que le noyau solide maintenant présent existait déjà à l’époque. De nos jours, nous savons qu’une véritable dynamo est créée par l’interaction du noyau de fer liquide qui entoure la graine de fer solidifiée par le refroidissement du cœur de la Terre, mais cette graine solide existait-elle déjà il y a plus de 3 milliards d’années ? C’est ce que pense l’équipe, mais les simulations et les calculs théoriques semblent aussi démontrer que les écoulements au sein du noyau liquide seraient suffisants pour la création d’un champ magnétique.

 
 

D’autre part, nous savons maintenant que par exemple la planète Mars a eu un champ magnétique dans le passé, mais l’a complètement perdu, ce qui pourrait expliquer la perte presque totale de son atmosphère et une vie impossible en surface, malgré de nombreuses traces d’eau passée (et encore présente d’après les toutes dernières nouvelles de la Nasa de août 2011).

Les études du passé magnétique de la Terre, reconstituable grâce à cette magnétite que l’on trouve un peu partout sur notre monde et montrant les directions des champs magnétiques passés, prouvent que non seulement les pôles magnétiques peuvent voyager et se déplacer considérablement, mais même s’inverser complètement (le Nord d’une boussole devenant le Sud et inversement). Nous n’avons par contre apparemment aucune idée des raisons physiques de ces changements, tout en sachant que ces changements peuvent se faire très vite, en quelques mois seulement, ou en milliers d’années. La seule idée acceptée (et testée) pour l’instant par les scientifiques serait que ce sont les mouvements du noyau liquide qui pourraient générer ces déplacements, et certains pensent aussi que de forts séismes pourraient accentuer ces mouvements de fluides, provoquant en quelque sorte de grosses « vagues » du liquide ferreux central.
Quoiqu’il en soit, l’alerte était déjà donnée depuis 2002 environ, lorsque Mioara Mandea, de l'IPGP, et Nils Olsen, de l'Institut de recherches spatiales danois de Copenhague ont terminé leurs analyses de 20 ans d’observation du champs magnétique terrestre à partir des mesures prises par le satellite américain Magsat en 1980 et par le satellite danois Oersted (qui embarquait des instruments du CNES) en 2000. Le magnétisme terrestre peut en effet être mesuré soit par des observatoires répartis à la surface du globe, soit par des satellites. Une telle observation est possible car le manteau entourant le noyau liquide de la Terre, formé de silicates, constitue un médiocre conducteur électrique par rapport au noyau et est donc "transparent" pour le champ magnétique.

Les scientifiques ont constaté des variations du champ magnétique dans quatre grandes régions du globe. La première, située sous l'océan Pacifique, dans l'hémisphère Nord, est sujette à un changement assez faible.

C'est aussi "l'endroit où le champ magnétique terrestre est le plus intense et le plus proche d'une structure dipolaire", constate Gauthier Hulot, directrice d’IGP.
Les trois autres régions, en revanche, sont le siège de modifications beaucoup plus importantes. L'une d'elles se trouve dans l'hémisphère Sud, sous l'Afrique - dans cette zone, "le champ est moins intense et présente une structure beaucoup plus éloignée de la structure dipolaire"- et les deux autres sont situées aux pôles.
Ces variations sont en relation avec les mouvements circulaires, dans un sens et dans l'autre, qui agitent le fer liquide à la surface du noyau terrestre. L'observation directe de cette agitation étant impossible, les chercheurs ont eu recours à des simulations numériques reconstituant une Terre et un champ fictifs, à partir de modèles élaborés par l'Institut de géophysique et physique planétaire de Los Alamos (Nouveau-Mexique) et le département de sciences planétaires de l'université Johns Hopkins de Baltimore (Maryland).

Or ces simulations ne font pas apparaître la disparité constatée entre les deux hémisphères de la Terre, pour ce qui est de l'ampleur des variations récentes du champ magnétique.

Comment expliquer cette structure asymétrique ?
 
D'après les mesures effectuées par les observatoires magnétiques terrestres, dont certains existent depuis trois siècles, l'importante variation notée dans la zone africaine semble être une caractéristique relativement jeune du champ magnétique terrestre. Et elle est liée "mathématiquement au fait que l'intensité du dipôle de la Terre a globalement diminué depuis deux mille ans", ajoute Gauthier Hulot.

La structure dipolaire du champ magnétique terrestre s'affaiblit en effet et l'intensité du champ magnétique terrestre, après avoir connu un pic il y a 2 000 ans, a décru depuis de 20 % et continue de décroître de façon accélérée. Si ce processus continue à ce rythme, l'ensemble de la structure dipolaire est appelé à disparaître, avec pour conséquence "la disparition de la notion de pôle magnétique", prédisent les chercheurs. On trouverait alors sur notre planète "de nombreux pôles sud et des pôles nord un peu partout". (Magnétiques, NDLA)

 
Des variations importantes du champ magnétique, observées par des satellites dans certaines régions du globe, préfigurent peut-être une inversion des pôles. Ce phénomène s'est déjà produit plusieurs fois dans l'histoire de la planète. Or une inversion, avant de se produire, est annoncée par une série d'étapes intermédiaires, qui se manifestent par des anomalies du champ magnétique. Ce sont peut-être de tels événements qu’a mis en évidence l'équipe de l'IPG, dirigée par Gauthier Hulot en 2002.

Au terme de son étude, elle conclut que "le mécanisme mis en oeuvre dans les variations constatées pourrait être similaire à celui des inversions magnétiques". Sans toutefois pouvoir affirmer avec certitude qu'un tel phénomène est en préparation.

Les scientifiques restent prudents. Un argument pourrait plaider en faveur de la survenue d'un tel phénomène : il n'y a pas eu d'inversion depuis 740 000 ans (780 000 ans plutôt, NDLA), alors que les études de paléomagnétisme indiquent que, depuis 10 millions d'années, les inversions arrivent statistiquement tous les 500 000 ans environ en moyenne. Dans une certaine mesure, "l'époque actuelle est inhabituellement stable et une inversion ne serait pas aberrante", estime Gauthier Hulot.
Mais d'autres arguments vont dans le sens contraire. L'intensité du champ magnétique terrestre, même si elle est actuellement en décroissance rapide, reste néanmoins élevée par rapport à celle de périodes passées, et elle pourrait très bien s'inscrire à nouveau à la hausse. En outre, il arrive que le champ magnétique terrestre connaisse des "excursions", sortes d'inversions manquées qui n'arrivent pas à leur terme. Beaucoup d'observations et d'études seront encore nécessaires avant que l'on sache si la Terre est, ou non, en train de perdre la boule.

(Sources : Nature 04/2002-Le Monde 24/04/2002)

Qu’en est-il en maintenant ?

Selon les chercheurs de l'Institut du magnétisme terrestre de l'Académie russe des sciences en septembre 2008, "les pôles magnétiques de la Terre se déplacent petit à petit vers l'équateur. L'intensité du champ baisse, lentement, certes, mais de façon constante. On estimait à un moment donné que, dans à peu près 2000 ans, elle tomberait à zéro, ouvrant une époque indéterminée de champ magnétique nul, ce qui serait une véritable catastrophe pour les êtres vivants. Cependant, la vitesse des changements à l'intérieur du noyau de notre planète peut signifier que ce changement de polarité se produira bien plus tôt". En 2001, on a découvert, au cours d'une expédition polaire internationale, qu'en sept ans le pôle magnétique Nord de la Terre s'était déplacé d'environ 300 km. Sa vitesse de déplacement du plateau continental arctique canadien en direction de la Russie, plus précisément vers l'archipel Severnaïa Zemlia, est aujourd'hui de 40 km par an. D'après les prévisions des scientifiques, le Nord pourrait se retrouver, à un moment donné, dans l'Atlantique Sud. En témoigne l'anomalie considérable observée dans cette région, où l'intensité du champ magnétique ne constitue que 60% de sa norme.

A propos, au cours des 20 dernières années, l'intensité du champ magnétique de la planète a baissé d'environ 1,7% et, dans les régions de l'Atlantique Sud, même de 10%. Au cours des deux derniers siècles, le champ magnétique terrestre a chuté, au total, de plus de 10%. (si on se réfère aux données précédentes – 20% en 2000 ans, l’accélération est énorme avec 10% ces derniers 200 ans ! NDLA)

Les scientifiques russes estiment qu'en cas de changement du champ magnétique, la protection de la Terre contre les radiations commencera à faiblir: "d'abord, des à-coups se produiront dans le fonctionnement des systèmes sensibles, à commencer par les téléphones mobiles. Les satellites tomberont en panne. Mais, avant cela, il faudra mettre fin aux vols spatiaux habités. Ensuite, les rayonnements spatiaux et solaires agiront sur le génome des organismes qui vivent sur la Terre: certains mourront, d'autres subiront de nombreuses mutations. Compte tenu des éruptions solaires qui s'accompagnent de puissants flots de particules chargées, il est probable que, bien avant la disparition totale du champ magnétique, toute vie sur Terre soit devenue impossible".

L’anomalie magnétique de l’Atlantique Sud

 

AMAS

Champ magnétique total de la Terre. L'AMAS est représenté par la partie bleue et sombre au-dessus du Brésil. Les lignes de champ ayant en ce point à peu près la forme d'une tête de canard, la zone est aussi connue, dans les pays de langue espagnole, sous le nom de El Pato.

L’AMAS (Anomalie Magnétique Atlantique Sud) ou SSA en anglais, est la région où la partie interne de la ceinture de Van Allen est la plus proche de la surface de la Terre. Les lobes de la ceinture de Van Allen sont disposés symétriquement par rapport à l'axe du magnétisme terrestre, qui est décalé d'environ 11 ° par rapport à l'axe de rotation de la Terre. D'autre part, l'axe magnétique est décalé d'environ 450 km par rapport à l'axe de rotation. En raison du décalage en angle et en position, la ceinture de Van Allen est plus proche de la Terre au niveau de la partie sud de l'Atlantique, et plus éloigné dans la partie nord du Pacifique. En conséquence, pour une altitude donnée, le niveau de radiations en provenance de l'espace est plus élevé dans cette région qu'en d'autres points du globe. Cette zone s'explique par le fait que les pôles géographiques et magnétiques sont décalés ainsi que par le fait que le centre magnétique de la terre se déplace. Les satellites en orbite autour de la terre qui traversent cette zone se retrouvent bombardés de protons contenant des charges énergétiques capables de les endommager, c'est pourquoi leur blindage doit être plus épais.

L'AMAS peut perturber les satellites et autres engins spatiaux dont ceux qui orbitent à quelques centaines de kilomètres d'altitude avec une inclinaison comprise entre 35 ° et 60 °. Les satellites suivant ces orbites passent régulièrement dans l'AMAS, s'exposant alors pendant plusieurs minutes à de forts niveaux de radiation. La Station Spatiale Internationale, dont l'inclinaison est de 51,6 °, a reçu un revêtement particulier pour supporter ces radiations, et le télescope spatial Hubble ne réalise aucune observation lorsqu'il passe au-dessus de cette région, ses instruments sont tout simplement éteints.
L'AMAS se déplace vers l'ouest d'environ 0,3 ° par an. Cette valeur est très proche de la différence de vitesse de rotation entre le noyau et la surface de la Terre, comprise entre 0,3 et 0,5 ° par an. Compte tenu des propriétés de l'AMAS, des courants géomagnétiques induits peuvent être produits dans le sud du Brésil, au travers d'infrastructures métalliques de grande taille comme les chemins de fer, les lignes électriques de haute puissance, le réseau de distribution d'eau ou d'autres grandes structures mécaniques. En cas de tempête géomagnétique de grande ampleur, ces courants peuvent endommager les structures. Plusieurs instituts de recherche à travers le monde développent des modèles de l'ionosphère et de la magnétosphère avec l'objectif de prévoir la conductivité globale et le champ magnétique terrestre. Les données nécessaires peuvent être acquises par mesure satellitaire permettant d'alerter à temps les autorités locales.

(Sources : Wikipedia, Sunyday)

 

Inversion des pôles ?

 

Les paléomagnéticiens ont étudié en détail le passage entre deux périodes stables du champ magnétique. Le voyage du pôle ne durerait que quelques milliers d’années, un bref instant, à l’échelle des temps géologiques mais l’étude de laves âgées de 16 millions d’années, indique que le pôle aurait parcouru à cette époque plusieurs degrés par jour. Quelques mois auraient donc suffit pour qu’il parcourt les 180° (chaque degré représente 111 km sur la Terre). Un constat est certain : pour passer du nord au sud, le champs commence à faiblir en intensité. Le grand désordre qui suit l’inversion peut durer quelques milliers d’années avant de se stabiliser.

Voilà des vidéos assez alarmistes qu'il faut modérer et relativiser tant que nous n'avons pas de données supplémentaires (en espérant que ce ne soit pas trop tard pour repérer l'apparition aléatoire de trous d'ozone par exemple en cas de créations de pôles différentiels (si le champ continue à diminuer) et prévoir l'évacuation (ou la création de zones sous-terraines importantes - tiens, mais les Anciens y avaient déjà pensé !) de populations importantes !).

 
 
 

La dernière inversion dite de Matuyama-Brunhes est survenue il y a environ 780000 ans et a duré 181 000 ans nous apprennent les scientifiques - le Nord est donc redevenu le Nord actuel il y a environ 600 000 ans. Statistiquement, sur les 10 derniers millions d’années, la durée moyenne des inversions est de 100000 à 200000 ans (la dernière a donc été conforme aux statistiques) mais il n’y a pas eu d’inversion depuis 780 000 ans, et on ne connaît pas la durée moyenne des transitions. Si on regarde les tableaux des inversions mesurées scientifiquement sur les 10 derniers millions d’années, on ne constate aucun cycle ou retours constants du phénomène, tout indique que le hasard a la part belle dans cette histoire, et les simulations faites par les scientifiques le confirment. Même avec un champ magnétique parfaitement stable et équilibré, des inversions aléatoires se produisent (des tests avec des cuves de fluides au silicium ont été faites (le fer étant trop dangereux pour ces expériences). Au moins une fois durant l'histoire de la Terre, le champ magnétique a gardé une direction constante pendant 30 millions d'années. Mais depuis cette dernière inversion totale, les pôles se sont bien promenés et il y a eu probablement des inversions « loupées », c’est à dire que le noyau solide n’a pas suivi le mouvement du liquide l’environnant, a résisté et empêché une inversion totale.

Néanmoins, cet article de 2006 parle d’un physicien italien qui pense qu’il n’y aurait pas de hasard en la matière : Un physicien italien aurait découvert que la fréquence de cet événement ne soit pas dû au hasard mais intervient en paquets, révélant une sorte de mémoire des événement antérieurs. Même si un tel renversement ne se fait pas instantanément mais met un millier d'années à s'accomplir ses implications sont énormes. Si bien sûr les oiseaux seraient perturbés lors des phases migratoires, la perturbation du champ magnétique terrestre pourrait exposer la Terre à de dangereux rayons cosmiques ; un scénario que certains chercheurs ont reliés aux extinctions de masse comme celui qui a fait disparaître les dinosaures.

http://physicsworld.com/cws/article/news/24464

Alors, pourquoi les scientifiques spécialistes de la question (souvent des experts en fluides ou en Magnétohydrodynamique, la fameuse MHD) sont-ils si inquiets, et de plus en plus depuis leurs premières alertes datant du début des années 2000 ? Parce que le champ magnétique de notre planète, qui est en baisse continuelle depuis 2000 ans, a encore accéléré cette baisse depuis ces 13 dernières années. Ainsi, ils estimaient début 2000 que si le champ continuait ainsi a diminuer avec la même constance, il aura disparu totalement d’ici 2000 ans… les nouveaux chiffres ne donneraient plus que 1000 ans avant cette échéance, voir plus tôt car cela continuerait à s’accélérer. Voilà qu’on parle de disparition du champ magnétique maintenant, alors que précédemment, sa baisse était liée seulement à une possible inversion prochaine. Mais, comment ce champ magnétique pourrait disparaître, alors que le noyau de fer et l’énergie créant ce champ perdurent logiquement ? Par exemple la Lune a aussi perdu son champ magnétique (dont les traces ont été retrouvées), mais c’est probablement justement parce que son noyau central s’est complètement solidifié et plus aucun fluide pour créer l’énergie nécessaire à son existence, peut-être comme celui de Mars aussi d’ailleurs.

D’un autre côté, la Terre n’est pas la seule a avoir son champ magnétique : Mercure, et toutes les grosses planètes du système solaire, Jupiter, Saturne, Neptune et Uranus en ont un également (Vénus restant une exception en ce qui concerne les astres sans champ magnétique car elle a toujours une atmosphère épaisse, même si elle a perdu pratiquement toute son hydrogène, donc son eau). La raison de l’absence de champ magnétique n’est pas connue, mais est probablement liée à la rotation de la planète elle-même ou au manque de convection dans le manteau, donc de noyau fluide (Vénus n'aurait qu'une plaque tectonique figée). Vénus a seulement une magnétosphère induite formée par le champ magnétique solaire transporté dans le vent solaire. Ce processus consiste dans le fait que le champ magnétique du Soleil frappe un obstacle — ici Venus.

Autre question : si les grosses planètes gazeuses ont un champ magnétique, est-ce parce qu’elles possèdent aussi finalement un noyau central ferreux, ou bien la simple circulation rapide des gaz atmosphériques en profondeur suffirait à le générer ? La sonde Juno qui vient de partir vers Jupiter en août 2011 espère répondre à cette question (entre autres) dans 5 ans quand elle arrivera sur place…

Il s’agirait donc probablement d’une disparition très provisoire, et les scientifiques pensent que, lors des inversions, non seulement le champ diminue fortement mais pourrait aussi disparaître complètement plusieurs jours (certains estiment pour une durée de 13 jours sans apporter vraiment de confirmation sûre de ce calcul). Que se passe-t-il concrètement lors de ces inversions ? On n’a évidemment pas de témoins de la dernière inversion totale qui date de 780 000 ans, mais les hominidés existaient déjà et cela n’a pas empêché l’Homme d’exister mais cependant, certains chercheurs estiment que c’est justement cette inversion magnétique qui aurait fait muter les hominidés lentement en êtres humains, à cause de la diminution du champ magnétique de l’époque… Mutations ? Comment et pourquoi ? Parce que la forte baisse ou la disparition même provisoire du champ magnétique a des conséquences énormes sur la biologie du vivant : les rayons cosmiques dangereux et surtout les particules solaires ne sont plus bloqués et parviennent directement à la surface de toute la planète, exposant tous les êtres vivants à de puissantes radiations et brûlures néfastes, entraînant bien sûr la mort et extinctions de masse, mais aussi des mutations (le vivant cherchant toujours à s’adapter) étalées sur des milliers d’années.

Certains chercheurs affirment que plusieurs extinctions de masse du règne animal préhistorique sont dues à ces inversions totales passées, les survivants le sont grâce à la chance (animaux enfouis ou protégés de la surface) et des mutations génétiques importantes. Récemment, une équipe de scientifiques a affirmé qu’une importante migration des pôles (sans inversion totale) aurait eu lieu il y a entre 40 000 ans et 32 000 ans environ, et qu’elle serait la raison de la disparition subite des mammouths notamment dans l’hémisphère nord. Leurs preuves et calculs sont en train d’être analysés par d’autres scientifiques actuellement, comme il est logique de le faire.

Regardez la vidéo très intéressante (2011) : - on y apprend aussi par quelqu'un de sérieux que l'Homme de Neanderthal ne correspondait pas du tout aux dessins visibles dans les manuels scolaires ou même les musées, mais était dépourvu de poils, était de couleur claire et avait même probablement les yeux bleus (certains vont à nouveau regarder les légendes "atlantes" ou Olmèques, Incas et Mayas sur ces fameux guerriers blancs, barbus et aux yeux bleus qui sont intervenus un peu partout dans le monde, et notamment en amérique latine ! ou aux Canaries-les fameux Guanches qui ont été massacrés par les Espagnols et qui possédaient une ancienne culture dans ces îles..

 

Quoi d’autre encore ? Le déplacement des pôles et une inversion totale seraient également, selon d’autres chercheurs, responsables de forts séismes le long des plaques tectoniques, volcanisme intensif ainsi que de puissants tsunamis, élévations de masse d’eau, écroulement de parties de continents et apparitions de terres immergées précédemment. De là à imaginer qu’il y a 30 000 ans, cela s’est produit et que l’Homme en a gardé le souvenir comme du fameux Déluge et de l’anéantissement des débuts de civilisations des êtres humains (l’Atlantide, Mu, etc…), certains n’ont évidemment pas hésité à franchir le pas…

Autre chose, si vous en croyez les dernières données scientifiques (mais les scientifiques ne sont jamais vraiment d’accord entre eux à ce sujet !) trouvables sur Wikipédia (avec de bonnes références scientifiques pour les données de 2007 mais pas de 2010 : Le pôle Nord magnétique terrestre est en réalité un pôle de magnétisme « sud » qui attire le pôle « nord » de l'aimant que constitue l'aiguille de la boussole. Cette erreur historique d'appellation conventionnelle des pôles de magnétisme nord sera difficile à rectifier.

L'axe géomagnétique, passant par les deux pôles magnétiques, fait un angle de 11,5° par rapport à l'axe de rotation de la Terre. La dernière mesure d'avril 2007 par le projet "Poly-Artique" situe le pôle Nord magnétique (Nm) à une latitude de 83.95°N et une longitude de 121.02°O (Nord-ouest du Canada). Soit étant situé à 673 km du pôle Nord géographique (Ng) et ayant une vitesse moyenne de déplacement de 55km/an (soit une moyenne d'environ 150m/jour ou 6m/h). A l'été 2010, il a été estimé qu'il n'était plus qu'à 550km du pôle Nord géographique, et se dirigeait vers la Sibérie. En outre la position du pôle magnétique varie au cours de la journée, se déplaçant ainsi de plusieurs dizaines de km autour de sa position moyenne.

Le pôle Sud magnétique, quant à lui, se trouve au large de la Terre Adélie, dans la mer d'Urville, à 65° S et 138°E (en 2000), mais lui il s’éloigne effectivement du pole sud géographique comme le montre cette image. Par contre, le pôle magnétique sud, contrairement au nord, n’a pas augmenté sa vitesse de déplacement, ce qui pourrait laisser prévoir en effet un décalage ou rupture à venir, car celui du nord s’est encore accéléré suivant cet article parut en 2005 :

Un article de l'Univertisé de l'Etat d'Oregon en 2005 "Déplacement du Pole Magnétique Nord de la Terre s'accélère rapidement".

 
 

"Après quelque 400 années de stabilité relative, le pôle Nord magnétique de la Terre a bougé de près de 1100 km hors de l'Océan Arctique au cours du siècle dernier et à son rythme actuel pourrait passer du nord du Canada vers la Sibérie dans le prochain demi-siècle. ... Le pôle Nord magnétique s'est déplacé un peu partout au cours des quelques derniers milliers d'années. En général, il va et vient entre le nord du Canada et la Sibérie. "

Autres données :

 

"Vingt fois plus de particules solaires traversent le bouclier du champ magnétique de la Terre lorsque le champ magnétique du Soleil est aligné avec celui de la Terre par rapport à lorsque les deux champs magnétiques sont directement opposées".

 
Le réchauffement climatique coïnciderait avec la diminution du champ magnétique constatés tous deux depuis la moitié du 19° siècle selon une étude parue dans la revue Science en 2006 :
 

Des travaux récemment parus dans la revue Science montrent que le champ magnétique terrestre, relativement stable entre 1590 et 1840, a amorcé une baisse sensible depuis le milieu du XIXe siècle. La conséquence la plus probable est que l’atmosphère terrestre a été plus sensible qu’auparavant aux variations du rayonnement solaire et du rayonnement cosmique. Ce qui n’est probablement pas sans conséquence sur le climat et le réchauffement récent, amorcé lui aussi au milieu du XIXe siècle.

Dans cette étude parue dans Science, David Gubbins et ses collègues ont analysé les variations du champ magnétique terrestre depuis 1590. Les mesures systématiques du géomagnétisme ont commencé en 1837, sous l'impulsion du mathématicien C.F. Gauss. Plus de 200 centres répartis à travers le monde surveillent aujourd’hui ce champ magnétique, dont les variations semblent dues aux mouvements de dynamo du noyau interne et du noyau externe de la Terre. Les mesures récentes sont précises, avec une marge d’incertitude de l’ordre de 0,1%. Il n’en va pas de même pour les mesures plus anciennes, notamment pour les données archéomagnétiques (environ 10% de marge d’erreur).
 

 

Pour affiner les estimations anciennes, l’équipe de David Gubbins a collecté un maximum de données de navigation depuis la fin du XVIe siècle. Entre 1510 et 1930, on dispose ainsi de 150.000 notes sur la déclinaison et 19.000 sur l’inclinaison du champ magnétique. L’avantage de ces consignations de marins est qu’elles sont en général datées avec précision. Pour interpréter ces données anciennes, Gubbins et son équipe proposent aussi une nouvelle méthode (inversion stochastique couplée à l’analyse statistique standard) dont l’effet est de minimiser les marges d’erreur dans la reconstruction.

Le résultat des chercheurs est intéressant. Après une période relative stabilité entre 1590 et 1840 (déclin du dipôle terrestre de 2,28nT / an, ±2,72), le champ magnétique semble avoir baissé beaucoup plus rapidement, d'environ 5% par siècle (rythme accéléré de 15 nT / an, soit six à sept fois plus que les deux siècles précédents). La figure ci-dessous illustre la tendance (en grisé une déviation standard de marge d'erreur dans la reconstruction, en pointillé la tendance attendue si le rythme actuel était constant depuis 1590). Depuis 2500 ans, ce champ magnétique terrestre est en phase de baisse (40% sur toute la période), avec semble-t-il un rythme comparable d’alternance de périodes de pause et de chutes plus importantes.

 

En quoi ces travaux peuvent-ils intéresser la science climatique ? Il se trouve que le champ magnétique terrestre produit autour de notre planète une enveloppe protectrice (la magnétosphère) dont le principal effet connu est de détourner les flux du rayonnement solaire et du rayonnement cosmique. La perte d’intensité de ce champ magnétique, qui correspond avec le début du réchauffement récent, signifie donc que notre atmosphère a été globalement plus sensible aux rayonnements venus de l’espace qu’elle ne l’était dans les siècles précédents. Comme l’irradiance solaire se trouve dans le même temps en phase de hausse, l’effet sur le climat n’est probablement pas nul, quoique difficile à qualifier et quantifier avec précision en l’état de nos connaissances. Il est également probable que la baisse du champ magnétique a eu des effets sur les échanges entre l’ionosphère et la stratosphère, dont la physique reste cependant encore incertaine aujourd’hui. (on sait maintenant que les particules et rayons cosmiques crées des nuages dans la haute atmosphère en question, et que cela risque donc d’augmenter aussi la couche nuageuse et l’effet de serre NDLA).

sources : Gubbins D. et al. (2006), Fall in Earth's magnetic field is erratic, Science, 312, 900-902.

Autre chose, nous avons constaté que l’Homme a fortement diminué ses émanations de gaz aérosols anti-ozones depuis la découverte du fameux trou dans l’Antarctique dans les années 70… mais que le trou n’a pas disparu pour autant et même qu’un autre apparaît maintenant dans l’hémisphère nord… La conclusion logique serait donc que ce n’est pas l’être humain le principal responsable du changement climatique actuel (même s’il y a probablement contribué en partie) mais bien une succession événements naturels qui se sont déjà produits plusieurs fois dans le passé… d’ailleurs, de plus en plus de scientifiques pensent que les trous d’ozone sont bien d’origine… magnétique et du aux fluctuations et diminutions de champ actuelles au niveau des pôles… d'ailleurs, les mesures relevées actuellement au Chili montrent une forte diminution du champs et aussi de l'extension du trou d'ozone : le nombre de mélanomes et de cancers graves de la peau et du système immunitaire est en train d'exploser au Chili...

Quoiqu’il en soit, nous sommes évidemment impuissants devant la diminution du champ magnétique ou une inversion : si ça ne s’arrange pas, l’Homme va peut-être devoir se réfugier à nouveau dans des grottes, pas à cause du froid cette fois-ci, mais à cause des radiations solaires qui risquent de réduire la Terre a un vaste désert… à moins que, comme le disent les ésotéristes, « 2012 » n’est pas la fin du monde mais l’occasion pour l’Homme de se transformer et muter vers un autre destin… (ce genre de mutations et d'adaptation durant des milliers d'années, l'Homme n'est pas sorti de l'auberge...)

MAJ 21-06-2014Modifications spectaculaires du champ magnétique terrestre

Swarm globe

 

Juin 2014 champ magnétique. Illustration ESA. On a l'impression que les champs magnétiques nord et sud sont en train de se rejoindre au niveau des Philippines et de l'Inde 

Les premiers résultats à haute résolution recueillis à partir des trois satellites de la constellation Swarm de l'ESA, révèlent les changements les plus récents dans le champ magnétique qui protège notre planète.

Lancé en Novembre 2013, Essaim fournit un aperçu sans précédent dans les rouages complexes du champ magnétique de la Terre, qui nous protège du rayonnement cosmique et bombardant des particules chargées.

Swarm constellation essaim

Essaim. Illustration ESA

Les mesures effectuées au cours des six derniers mois confirment la tendance générale de l'affaiblissement du champ, avec les baisses les plus spectaculaires dans l'hémisphère nord occidental. Mais dans d'autres domaines, tels que l'océan Indien, le champ magnétique s'est renforcé depuis Janvier.

Les dernières données de Swarm ont montré que le champ commence à s’affaiblir plus rapidement que par le passé. Auparavant, les chercheurs avaient estimé que le champ s’affaiblissait d’environ 5 pour cent par siècle, mais les nouvelles données ont révélé que le champ s’affaiblit en fait de 5 pour cent par décennie, soit 10 fois plus rapidement que ce qui avait été suggéré. C'est principalement pour cette raison qu'une bien plus proche inversion magnétique que prévue devient de plus en plus probable.

Les dernières mesures confirment également le déplacement du Nord magnétique vers la Sibérie. Ces changements sont basés sur les signaux magnétiques provenant du noyau de la Terre. Au cours des prochains mois, les scientifiques vont analyser les données et comparer avec les études provenant d'autres sources, à savoir le manteau, croûte, océans, ionosphère et magnétosphère.

Swarm champ soleil

Le champ magnétique de la Terre. Illustration ESA

Cela fournira un nouvel éclairage sur de nombreux processus naturels, de ceux qui se produisent au fond de notre planète à la météorologie spatiale déclenchée par l'activité solaire. À son tour, cette information donnera une meilleure compréhension des raisons pour lesquelles le champ magnétique s'affaiblit.

Suite de cet article sur les satellites de l'Essaim ici : http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=12899

 

Autres articles sur le même sujet : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/sciences/super-tempetes-et-deplacement-des-poles-magnetiques.html

 
 
 

 

Yves Herbo,Sciences, F, H,  06-08-2011, 31-05-2012-21-06-2014

Dans Sciences
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Les actualités ATOM-E TV 5

Par Le 20/06/2014

Les actualités ATOM-E TV 5

Atom e projet logo

Atom-e est un projet initié par un ensemble de plusieurs sites internet dont l'intérêt commun est la science. Ce projet consiste à aborder quatre grands thèmes scientifiques : astronomie, histoire, océanographie et la géographie.

Atom e projet

A travers une série de vidéos, les internautes pourront découvrir une multitude de sujets dont certains sont parfois peu connus...

Atom-e, c'est aussi une chaîne ouverte aux curieux: l'actualité des sciences est naturellement mise en avant, tout comme les thèmes qui vous tiennent à cœur. Ainsi, la diffusion des vidéos se fait au gré des envies des internautes et selon les attentes de chacun.

Il va de soi qu'avec un tel projet, la science s'invite chez vous !

Car le projet atome, actuellement disponible sur youtube, offre un contenu accessible en direct mais aussi en différé puisque les vidéos sont visibles n'importe quand, 24h/24 !

De même, en parallèle des émissions en direct, un grand nombre de reportages sont d'ores et déjà proposés, et ce n'est qu'un début... Une vingtaine de vidéos en HD 720p sont disponibles.

De l'infiniment petit à l'infiniment grand, je vous donne rendez-vous dès maintenant au cœur du projet atome...

Voici la page 1 pour les 5 précédents documentaireshttp://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/sciences/les-actualites-atom-e-tv-1.html

La page 2 pour les 5 suivants : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/sciences/les-actualites-atom-e-tv-2.html

La page 3 pour les numéros 11 à 15 : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/sciences/les-actualites-atom-e-tv-3.html

La page 4 pour les numéros 16 à 20 : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/sciences/les-actualites-atom-e-tv-4.html


21 - Suricate Stratos 1

Dans le Gers, une opération Suricate se monte pour faire une expérience sur la physique des plasmas grâce à un ballon stratosphérique qui emmène la petite figurine d'un mignon rongeur suricate avec des instruments scientifiques et une caméra... :


22 - Association Antarès par Georges Klimoff

Interview de Georges Klimoff, ancien vice-président de l'association Antarès dans le Var. Il vous parle de l'age d'or de l'association d'astronomie et de sa vision actuelle de cette passion.


23 - Moyen-âge ou succession de Renaissances ?

Avec Eric Zürcher qui revient sur les faits historiques, les textes disponibles et les preuves des tentatives de renouveaux et récupérations de données scientifiques tout au long du Moyen-Age (à partir de 500 Après J.C.), avortées avec succès par les différents pouvoirs en place avant la réussite imprévue de la Renaissance... (si j'ai bien compris ses propos que j'appuie personnellement). Il rappelle qu'en 500 après JC, toutes les bibliothèques de l'antiquité étaient abandonnées (ou détruites) et que seuls 4% de tous les écrits grecs et romains antiques, leurs savoirs et progrès restaient à disposition (C'EST SUR CES 4% QUE TOUTE L'HISTOIRE DE LA CIVILISATION EST DÉDUITE A L'HEURE ACTUELLE). Ce n'est que vers 800 après JC que la civilisation carolingienne (Charlemagne et fils) tente de récupérer et d'étudier l'architecture romaine par exemple et de faire évoluer les choses (école), ou tout au moins de relancer l'idée d'un empire romain, ou gallo-romain. Mais ce renouveau échoue dans les batailles de successions et les intrusions Vikings ou autres Huns, le monde retombe dans les années sombres et ce qui a été appelé le Moyen-Age, période assez peu connue finalement (pour les connaisseurs en anthropologie, on sait par exemple que des familles ou peuples français (vers Toulouse) de l'époque et même bien plus tard pratiquaient encore des rites de déformations et élongations du crâne des bébés pour des raisons spirituelles ou de pouvoirs) mais très intéressante. Le monde est une immense paysannerie avec ses plus riches producteurs comme bourgeois, une noblesse molle et surtout soucieuse de conserver ses terres, le tout mené par le bout du nez par l'Eglise chrétienne maîtresse du monde "civilisé". Le Moyen-âge sera donc une succession de "Renaissances" qui laissent tout de même traces d'acquis retrouvés jusqu'à ce que le monde bascule à la Renaissance officielle. On peut presque dire de nos jours que la Renaissance a sonné le glas des pouvoirs millénaires de l'Eglise romaine, lentement mais sûrement, jusqu'à notre période...


24 - 30 ans du Club d'astronomie Cassiopée

L'association astronomique Cassiopée fête en 2014 ses 30 ans. Dans cette vidéo, André Cassèse, président du club Eclipse des sites Astropléïades et Rallumons le ciel et quelques membres vous parlent de Cassiopée.

http://observatoire-rocbaron.com/http://www.astropleiades.fr/http://rallumonsleciel.e-monsite.com/


25 - Aéro-journalisme avec Robert Roussel

Robert Roussel, de part son métier de journaliste, a effectué de nombreux vols à bord de Jaguar, Mirage 3-B et Alphajet. Il revient sur ses expériences de caméraman.

Les émissions sont en collaboration avec :

http://www.sciences-fictions-histoire...
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https://www.facebook.com/atome2013

Yves Herbo Relai-Sciences-F, H- 20-06-2014

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OVNIs : OANI TV du 18-06 et UFOvision du 19-06-2014

Par Le 20/06/2014

OVNIs : OANI TV du 18-06 et UFOvision du 19-06-2014

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OANI Tv édition du 18 Juin 2014 vous est présentée par Gilles Thomas.

Le programme de cette nouvelle édition:

- Interview de Francine Fouéré - OANI d'Hendaye à Messanges

- Jeux concours : Objet Aquatique identifié.
Quelles sont les lueurs de la vidéo ?

Envoyez-nous vos réponses à : equipeodhtv@hotmail.com

L'émission est en collaboration avec :

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http://garpan.ca/


UFOvision du 19-06-2014 vous est présentée par Gilles Thomas.

Actualité OVNI récente dans le monde et OVNI au Brésil.

liens de cas OVNI anciens au Brésil :

http://ufologie.patrickgross.org/htm/colaresf.htm#events

http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Villas_Boas

http://www.forum-ovni-ufologie.com/t744-1957-le-cas-antonio-villas-boas

http://ovnis-direct.com/crashvarginha.html


http://odhtv-replay.kazeo.com/

Yves Herbo Relai-Sciences-F, H-20-06-2014

Dans Sciences
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La théorie des plaques tectoniques incomplète !

Par Le 19/06/2014

La théorie des plaques tectoniques incomplète ! MAJ 19-06-2014

formationcroute-1.jpg (Crédit photo: Image courtoisie de l'Université de Copenhague)

C'est curieux, il ne se passe pas un mois ces temps-ci sans qu'une théorie ou un postulat presque acquis depuis de nombreuses années (50 ans pour la théorie des plaques) ne se voit enlevé une partie de sa base ou se révélant incomplète ou en partie erronnée. Pour le cas des plaques, il s'agirait plutôt d'avoir démontré qu'elle était incomplète et ne pouvait expliquer tout. Et loin il s'en faut car il manque 1.5 milliard d'années pour que la théorie explique de A à Z la formation de la croûte terrestre et sa dynamique profonde... en quelque sorte, la théorie explique de H à Z, mais pas ce qu'il y a avant, il est même certain que ce n'était pas ce système...

La tectonique des plaques ne peut pas expliquer la dynamique de la Terre et la formation de la croûte terrestre plus de trois milliards d'années d'années en arrière par rapport à maintenant.

ScienceDaily (1er Juin 2012) - La théorie actuelle de la dérive des continents constitue un bon modèle pour comprendre les processus terrestres à travers l'histoire. Cependant, alors que la tectonique des plaques est en mesure avec succès de faire la lumière sur les processus jusqu'à 3 milliards d'années, la théorie ne suffit pas à expliquer la dynamique de la Terre et la formation de la croûte avant ce point et par ce biais, de la première formation de la planète, il y a quelques 4,6 milliards d'années. Telle est la conclusion de Tomas Naæraa du Centre nordique pour l'évolution de la Terre au Musée d'Histoire Naturelle du Danemark, une partie de l'Université de Copenhague. Sa nouvelle thèse de doctorat vient d'être publiée par la revue Nature.

«En utilisant la datation radiométrique, on peut observer que plus anciens continents de la Terre ont été créés dans des environnements géodynamiques qui étaient nettement différents de ceux des environnements actuels caractérisés par la tectonique des plaques. Par conséquent, la tectonique des plaques telle que nous la connaissons aujourd'hui n'est pas un bon modèle pour comprendre les processus en jeu au cours des premiers épisodes de l'histoire Terres, ceux d'au-delà des 3 milliards d'années. Il y avait une autre formation dynamique de la croûte terrestre et la croûte qui s'est produite l'a été sous d'autres processus », explique Tomas Næraa, qui a été un étudiant au doctorat au Musée d'Histoire Naturelle du Danemark et de la Commission géologique du Danemark et du Groenland - GEUS.

plaques.gif

La tectonique des plaques est une théorie de la dérive des continents et de l'expansion des fonds océaniques. Un large éventail de phénomènes de volcanisme, de tremblements de terre et de séismes sous-marins et de tsunamis (à cause) des variations climatiques et le développement des espèces sur Terre peut être expliqué aussi par le modèle tectonique des plaques, mondialement reconnu depuis les années 1960. Tomas Næraa peut désormais démontrer que le modèle d'un demi-siècle d'existence ne suffit plus.

" La théorie de la tectonique des plaques peut être appliquée jusqu'à environ 3 milliards d'années d'histoire de la Terre. Cependant, la Terre est plus âgée, jusqu'à 4.567 milliards d'années. Nous pouvons maintenant démontrer qu'il y a eu un changement important dans la dynamique de la Terre. Ainsi, la Terre, dans le cadre du premier tiers de son histoire, a été fabriquée dans des conditions autres que ce qui peut être expliqué en utilisant le modèle de la tectonique des plaques », explique Tomas Næraa. Tomas est actuellement employé en tant que chercheur responsable du projet au GEUS.

rtemagicc-terrecoupe170-2-01-gif.gif La situation actuelle de la dynamique d'échanges de fluides de la Terre

Un Sujet de recherche essentiel depuis 30 ans

Depuis 2006, et ses 40 ans, Tomas Næraa a mené des études de roches provenant d'un vieux substrat rocheux de la région de Nuuk au Groenland occidental, âgé de 3,85 milliards d'années. L'utilisation des isotopes de l'élément hafnium (Hf), il a réussi à faire la lumière sur un sujet de recherche qui a intrigué les géologues du monde entier depuis 30 ans. L'instructeur de Næraa, le professeur Minik Rosing du Musée d'Histoire Naturelle du Danemark considère la thèse de Næraa comme un travail séminal :

" Nous sommes arrivés à comprendre le contexte des origines de l'homme sur la Terre et des continents d'une toute nouvelle façon. Le Climat et les cycles de nutriments qui nourrissent tous les organismes terrestres sont induits par la tectonique des plaques. Ainsi, si la formation de la croûte terrestre a été contrôlée et initiée par d'autres facteurs, nous avons besoin de connaître ce qui contrôle la climatique et les environnements dans lesquels la vie a commencé et évolué il y a 4 milliards d'années. Cette compréhension fondamentale peut être d'une grande importance pour la compréhension du changement climatique futur, " dit Minik Rosing, qui ajoute que : " Un énorme travail attend l'avenir, et la thèse de Næraa est une étape qui fera date. "

Ref. : T. Næraa, A. Scherstén, MT Rosing, AIS Kemp, JE Hoffmann, TF Kokfelt, MJ WhitehouseHafnium isotope evidence for a transition in the dynamics of continental growth 3.2 Gyr ago ." 2012; 485 (7400):.. 627 DOI : 10.1038/nature11140

Source : http://www.sciencedaily.com/releases/2012/06/120601120606.htm

Traduction par Yves Herbo pour SFH 05-2012

En complément sur ce vaste sujet des profondeurs de la Terre, voilà quelques liens très intéressants où l'on nous explique que la Terre est une véritable usine de fabrique de fluides et qu'il existe un immense réservoir (5 fois le volume de tous les océans : de quoi recouvrir toute la planète comme un vrai déluge si ça remonte par le volcanisme ! ) d'eau dans une couche tout autour de la Terre composée de "roches hydratées" située entre 410 et 660 km de la surface (lieu de séismes profonds d'ailleurs) :

http://translate.googleusercontent.com/translate_c?hl=fr&prev=/search%3Fq%3Dhttp://www.sciencedaily.com

où on en apprend un peu plus sur les inversions des pôles magnétiques et la possibilité que les plaques tectoniques en soient responsables :

http://translate.googleusercontent.com/translate_c?hl=fr&prev=/search%3Fq%3Dhttp://www.sciencedaily.com/

où l'on apprend que la partie supérieure du noyau terrestre fait des mouvements très rapides qui créent le magnétisme protecteur de la planète et qui surprennent les scientifiques (sans expliquer l'anomalie magnétique de l'amérique du sud visible sur la photo) :

http://translate.googleusercontent.com/translate_c?hl=fr&prev=/search%3Fq%3Dhttp://www.sciencedaily.com/

MAJ 20-7-2012 Yves Herbo : Il y avait déjà eu cette découverte étonnante en 2008... mis tout ça bout à bout, il pourrait y avoir soit une raison magnétique à ces différences géologiques locales, soit cet endroit n'a jamais été trop perturbé par le système en question et il existait un continent il y a 2 milliards d'années à cet endroit, et il s'est insuffisamment enfoncé pour disparaître complètement... je ne serait pas surpris que la même anomalie magnéto/géologique existe également entre l'Australie et l'Antarctique, là où un immense mur sous-marin a également été trouvé très récemment (2012) : http://www.liberation.fr/sciences/0101174666-un-grand-mur-surgi-du-fond-de-l-ocean

Des roches de deux milliards d'années surgissent du manteau terrestre… Cela est impossible selon les théories…

Sous l'océan Arctique, la surprenante dorsale Gakkel, à l'activité très lente, fait remonter du manteau des roches anciennes, qui ont résisté au recyclage en profondeur par la tectonique des plaques. Les géologues sont stupéfaits, parce que la découverte met à mal la théorie classique, mais enthousiasmés car ces roches ouvrent des archives inespérées sur le passé de la Terre.

« J'ai failli en tomber de ma chaise » commente Jonathan Snow, du département de Géosciences de l'université de Washington. Lui et ses collègues d'une équipe internationale viennent de publier dans la revue Nature les premiers résultats d'une analyse de carottes extraites du fond de l'océan Arctique, sous la calotte polaire, au niveau de la dorsale Gakkel par le navire océanographique allemand Polarstern.

Dans ces roches fraîchement issues du manteau terrestre, les géologues ont découvert des inclusions auxquelles des datations à l'osmium ont donné un âge de deux milliards d'années. Or, c'est impossible d'après les théories en vigueur...

La dorsale Gakkel n'a donc pas déçu les espoirs des scientifiques, qui s'intéressent depuis plusieurs années à cette balafre cachée à cinq mille mètres de profondeur sous les glaces arctiques. Regardez la Terre au-dessus du pôle nord, retirez la calotte glaciaire, asséchez l'océan et vous découvrirez cette chaîne montagneusereliant le Groenland à la Sibérie.

Il s'agit d'une dorsale, comme celle qui, au milieu de l'océan Atlantique, fabrique un plancher océanique éloignant le continent américain de l'Eurasie et de l'Afrique à plus de dix centimètres par an à certains endroits. Mais la dorsale Gakkel, bien plus paresseuse, ne repousse les continents qui l'entourent que de 6 millimètres par an. Elle est pourtant le siège d'une belle activité sismique et on y a repéré des volcans et des cheminées hydrothermales.

gakkel3d.jpg

Vue 3-D de Bathymetry le long de la partie occidentale de l'arête de Gakkel, probablement le résultat de l'activité volcanique focalisée à long terme.
Crédits : www.soest.hawaii.edu

Au niveau de la dorsale Gakkel, lente mais géologiquement active, le fond océanique délivre des roches fraîchement sorties de l'asthénosphère.

A ce niveau, comme dans toute dorsale, des matériaux remontent vers la surface, issus du manteau terrestre, cette vaste zone (70% de la masse de la planète), située entre le noyau et la croûte.

Ces roches ont donc subi la température et la pression régnant à grande profondeur. Parvenues en surface, elles forment un plancher océanique, poussé comme un tapis roulant par l'activité de la dorsale. Au contact d'un continent, le plancher océanique plonge en profondeur et les roches retrouvent le manteau, au niveau de l'asthénosphère, où la température et la pression les transforment pour les faire revenir à leur état d'origine.

C'est le mécanisme de la tectonique des plaques. Le cycle complet durant typiquement 200 millions d'années, une datation de roches prélevées au fond de l'océan ne donne en principe pas d'âge supérieur à cette valeur. Les roches les plus anciennes de la Terre se trouvent au contraire sur les continents, en des endroits peu affectés par les mouvements géologiques.

Mais au sein des carottes de la dorsale Gakkel, parmi les péridotites, les géologues ont découvert des inclusions qui ne devraient pas être là. Les unes contiennent un taux anormalement élevé de certains éléments et les autres, dites réfractairesconservent une structure acquise près de la surface.  

Cette hétérogénéité est tout à fait surprenante pour des roches qui, à l'échelle des temps géologiques, viennent tout juste de sortir du manteau et devraient, au contraire, être homogènes. Le malaxage qui se produit dans l'asthénosphère est donc incomplet.

Un manteau plus complexe qu'on ne l'imaginait …

terrenoyau.jpg

Ces inclusions, en quelque sorte, conservent le souvenir des cycles précédents. En leur sein, l'horloge n'a pas été remise à zéro par la recuisson dans l'asthénosphère. Pour dater ces fragments de péridotites, les géologues ont utilisé une technique basée sur le rapport de deux isotopes (187 et 188) de l'osmium, un élément rarissime. Cette méthode, nouvelle et encore peu usitée, a indiqué un âge incroyablement élevé.

Ces inclusions dateraient de deux milliards d'années, pulvérisant tous les records pour une roche prélevée au fond des océans. Elles peuvent donc révéler de nombreux indices pour les géologues, qui y trouveront de nouvelles archives à compulser...

Cette découverte jette aussi une nouvelle lumière sur les phénomènes se déroulant dans le manteau. Ils devront aussi être désormais pris en compte car ils compliquent les analyses des planchers océaniques basaltiques. « Les inclusions réfractaires contribuent très peu à la formation des basaltes, expliquent les auteurs dans l'article de Nature.

Nous suggérons que les remontées depuis le manteau sont très hétérogènes, ce qui rend difficile l'analyse de leur composition par l'étude des seuls basaltes. » De plus, ajoutent-ils, l'existence de ces inclusions dans le plancher océanique doit inciter les géologues à la prudence dans la datation de roches continentales utilisant des modèles basés sur les isotopes de l'osmium.

Découverte en 1966 seulement, activement explorée depuis 2001, la dorsale Gakkel a visiblement encore beaucoup à nous apprendre...

Source : Futura sciences. 

MAJ : 19-06-2014 : actualité qui bouleverse beaucoup d'idées préconçues (et approuvées par la science) : il y a un énorme océan, de trois fois les masses de ceux que nous connaissons en surface, dans les profondeurs de la croûte terrestre... La théorie de plaques tectoniques hydrauliques pouvant également exister en est conforté... j'en parlais en mars 2014 et les analyses sont confirmées depuis :

Ringwoodite

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/sciences/paradoxal-la-theorie-des-plaques-hydrauliques-creationiste-confortee.html

http://www.lepoint.fr/science/l-existence-d-un-ocean-dans-les-entrailles-de-la-terre-se-confirme-18-06-2014-1837405_25.php

Complément et résultats sur la Dorsale de Gakkel : http://mediathequedelamer.com/wp-content/uploads/dossier-gakkel.pdf

http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/geologie-roches-deux-milliards-annees-surgissent-manteau-terrestre-15279/

Les toutes dernières découvertes parlent d'immenses quantités d'eau prisonnière dans le cristal sous le manteau terrestre... mes premières hypothèses incluant les données astronomiques, climatiques, tectoniques, géologiques, magnétiques, physiques, mythiques et historiques sont celles-ci :

1:) Une telle quantité d'eau sur un monde aussi "petit" que la Terre semble conforter la théorie d'une Terre entièrement recouverte d'un seul et unique océan (peut-être entièrement ou partiellement gelé à une ou plusieurs périodes précédentes) qui aurait fini par pénétrer vers le centre de la planète en créant (ou non) la tectonique des plaques.

2:) Cette énorme masse d'eau liquide n'a pu être amenée que par le nuage de gaz-matières originelles ayant créé le système solaire et la Terre, ou par des astéroïdes et comètes d'eau... L'une des meilleures hypothèses pour expliquer le tout en conformité avec la mémoire humaine (prouvant que ce phénomène peut se produire plusieurs fois) serait que le fameux Déluge ou immense inondation de plusieurs kilomètres de haut cité dans beaucoup de cultures humaines, et ayant laissé des traces géologiques, ait été provoqué par l'apport soudain de tonnes de kilomètres cubes d'eau provenant d'une grosse comète imbibée d'eau... l'eau de la comète aurait mis des semaines à s'abaisser dans les failles de la terre pour se retrouver dans les cristaux ou dans des nappes aquifères (très nombreuses sous la surface du manteau terrestre).

3:) Une autre hypothèses explicative serait que la chaleur engendrée par les créations des planètes et de la Terre ait éjecté toute l'eau en orbite autour des corps durs, sous forme gazeuse ou gelée suivant les distances... cette eau retombant tôt ou tard par gravité et dès que la chaleur moindre le permet : les débuts ont pu ressembler à un déluge d'eaux toxiques (ou non) permanent pendant des millénaires, millions d'années.

Dans la mesure où les cristaux de zirconium (nommés aussi ringwoodite) contenant de l'eau et provenant de dessous le manteau terrestre, datés de 2.5 milliards d'années le prouvent, ces événements ont eu lieu en tout cas avant ces dates lointaines... mais la masse d'eau ne semble pas s'être amoindrie non plus par évaporation totale ou dispersion atmosphérique dans l'espace, au contraire... elle semble augmenter encore avec les fontes des glaciers bien sûr, mais probablement aussi par l'apport d'eau via les météores qui tombent en permanence dans l'atmosphère. La Terre, qui a dû en fait s'appeler la Mer un jour, retournera-t-elle un jour à sa période sans continent ni terres... ?

Zone transition manteau terreSchéma de la coupe de la Terre illustrant l'emplacement de la ringwoodite, qui compose environ 60 % de cette partie de la zone de transition. Le diamant contenant l'inclusion de ringwoodite hydratée trouvé par by Pearson et al. (Nature, 2014) a été originé environ 500 km sous la surface de la Terre. © Kathy Mather - Source : http://www.notre-planete.info/actualites/3980-eau-manteau-Terre

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/sciences/tectonique-des-plaques-les-upwellings-sous-l-afrique-et-le-pacifique-n-ont-pas-change-de-place-depuis-des-millions-d-annees.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/environnement-planete-terre/climat-co2-et-tectonique-des-plaques-tornades-le-12-juin-2012-uk-trop-d-eau-dans-le-the.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/environnement-planete-terre/activation-d-une-plaque-tectonique-au-large-du-portugal.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/tsunamis-et-deluges.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/environnement-planete-terre/montee-des-eaux-un-immense-aquifere-decouvert-au-groenland-bouleverse-tout.html

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/environnement-planete-terre/decouverte-du-plus-grand-volcan-de-la-terre-dans-l-ocean-pacifique.html

Le découpage des plaques tectoniques actuel montre de grandes inconnues sur les cartes, en particulier au Pole Nord... mais en plus, on peut placer les cartes de façon à modifier nettement les réalités géographiques :

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/geographie-amenagee-realite-deformee.html

Autre étude sur les étrangetés dans l'Océan Indien et la dorsale océanique sud-ouest indienne, et notamment sur les hauts plateaux remontant jusqu'à 700 mètres de la surface actuelle de l'océan qui ont été nommés Atlantis 1 et 2 :

http://geomorphologie.revues.org/320?lang=en

http://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/un-ancien-continent-prehistorique-enfoui-sous-l-ocean-indien.html

Yves Herbo,Sciences,F,H, 06-2012-MAJ 20-7-2012-MAJ 19-06-2014

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