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Kouros naxos

Naxos en Grèce et la sculpture dans les temps archaïques

Par Le 26/02/2014

Naxos en Grèce et la sculpture dans les temps archaïques

 

Kouros naxos

 

La grande sculpture affiche sur Naxos pour la première fois tous les éléments du monumental nés en Grèce durant les temps archaïques. Ce fait, couplé avec le développement de figurines sculptées au cours du 3ème millénaire avant JC, a amené à croire que c'est dans l'île de Naxos qu'est " née " la sculpture. L'abondance de marbre sur l'île sans aucun doute a contribué à cette évolution. L'emeri, un produit exclusif de Naxos, a été utilisé pour des projets de ponçage final. (YH : Cette gigantesque sculpture était-elle sœur du fameux Colosse de Rhodes ?)

Les artisans de Naxos à l'apparence si riche ont cherché à se consacrer aux grands dieux et ont certainement fait de très coûteux projets. Des enregistrements antiques sont rapportés par les familles pionnières du marbre de Naxos, comme la famille de Vyzi, dont la signature existe sur les carreaux de marbre de l'Acropole.
Décisive a été la contribution de Naxos dans la création de la forme monumentale de l'architecture grecque et en particulier le marbre ionique. Dans le sanctuaire de Irion nous pouvons suivre, étape par étape, dans la même zone, une couche après l'autre, le chemin d'une chambre d'un temple (environ 800 Avant JC) de bois et de briques, jusqu'au Temple Hekatompedon archaïque, ionique, comportant un sanctuaire (espace pour le culte sacramentel), un porche de marbre (colonnade monumentale de l'entrée), un autel en marbre et des colonnades de marbre internes.

 

Grece naxos kouros

 

A Giroula Sagkri, dans le temple de marbre d'Apollon et de Déméter se trouve le Temple archaïque de Telestirio, probablement consacré à des rituels. C'est le seul exemple bien préservé d'un Telestirio. Il appartient à Lygdami Era (environ 530 Avant JC), tyran de Naxos, comme le grand temple d'Apollon sur l'îlot des Palais dans le port de Chora.

Templedimitrios2

 

Il y a, cependant, l'agitation politique. A l'occasion de l'infraction de nobles Telestagora sur d'autres semblables, éclatent des émeutes qui sont exploitées par un autre noble, Ligdamis, qui impose la tyrannie et l'emporte avec l'aide de son ami Pisistrate aux environs de 540 Avant JC. Après avoir renversé le tyran de Lacédémone (524 BC) et après une brève oligarchie, la démocratie de Naxos a repoussé vers 506 avant JC, le siège de quatre mois du tyran de Milet, Aristagoras.

 

Portara 3

 

Portara est l'énorme porte de marbre d'un temple Ekatompedou commencé au 6e siècle Avant JC, probablement en l'honneur du dieu Apollon sur l'île de Naxos, sur un ilôt en face de l'île. Selon la légende, sur cet îlot, Thésée abandonna Ariane, et c'est d'ici que Dionysos fut enlevé avec son entourage. L'îlôt n'a pas été associé à Naxos jusqu'en 1919, année ou a été construit le pont qui le relie avec le reste de l'île.

La construction du temple a commencé sous le tyran Ligdamis qui aspirait à créer un temple ressemblant au temple du Zeus Olympien à Athènes. Le Temple a été fondé vers 530 avant JC comme une construction extrêmement ambitieuse, mais qui ne sera pas terminée finalement. En 524 avant JC, avec la perte du pouvoir de Ligdamis par les Spartiates, les projets sont arrêtés et le Temple reste inachevé. Une raison possible pour laquelle on n'a jamais achevé la construction de ce temple est peut-être la guerre qui a éclaté entre Samos et Naxos. Beaucoup plus tard, une église chrétienne a été construite sur les ruines du temple antique tandis que pendant la période vénitienne, de nombreuses parties du Temple ont été utilisées pour construire le château de Naxos.

Αναρτήθηκε από Ευαγγελία Αξαοπούλου : Publié par Evangelia Axaopoulou

" Le " Portara » est construit à partir de 4 blocs ; chacun a une longueur de plus de 6 mètres et poids 20 tonnes ".

YH : On comprend pourquoi il n'y a que cette porte monumentale qui reste en place...

Yves Herbo Traductions, Sciences-Faits-Histoires, 26-02-2014

 

Cnrs grottemadagascar

Madagascar : évolution des découvertes et de la réalité archéologique

Par Le 25/02/2014

Madagascar : évolution des découvertes et de la réalité archéologique

Cnrs grottemadagascar

vue générale de la salle d'où proviennent les ossements d'hippopotame dans la grotte d'Anjohibe.

" On a longtemps considéré – faute de trouvailles archéologiques significatives – que Madagascar n’avait pas été occupée avant la fin du premier millénaire après J.-C., c’est-à-dire à une époque très récente. Quand ils commencèrent à s’intéresser de manière scientifique aux populations et à l’histoire de l’île, les Européens constatèrent rapidement que les langues pratiquées dans la grande île appartenaient au rameau indonésien de la famille malayo-polynésienne, ce qui semblait signifier une origine orientale du peuplement, mais cette constatation apparaissait en contradiction avec les caractéristiques anthropologiques à dominante nettement africaine de la plupart des populations indigènes, les traits indonésiens s’étant en revanche maintenus très nettement chez les Mérina et les Betsileo du nord, notamment dans les castes aristocratiques. La reconstitution des périodes obscures de l’histoire malgache se révélait alors particulièrement difficile mais les découvertes archéologiques effectuées au cours des trois dernières décennies sur la côte orientale de l’Afrique, à Zanzibar, dans l’archipel des Comores et dans le nord de Madagascar ont permis d’élargir les horizons de la recherche ; la relecture des textes anciens tels que le célèbre Périple de la Mer Erythrée contemporain du Ier siècle après J.-C., la Géographie de Ptolémée qui date du IIe siècle ou les ouvrages des auteurs arabes – notamment Idrisi qui vécut au XIIe siècle – a permis, en l’absence de sources perses sassanides ou indiennes qui auraient pourtant été précieuses, de faire avancer notre connaissance de l’apparition des hommes dans la grande île de l’océan Indien. Les expéditions maritimes de Tim Severin et de Bill Mac Grath – qui ont respectivement suivi, à bord du Sohar et du Sarimanok, les deux itinéraires qu’ont pu emprunter les immigrants austronésiens, l’un par le nord de l’océan Indien, l’autre par la voie directe reliant Bali à Madagascar – ont permis de reconstituer les conditions des migrations maritimes qui semblent s’être poursuivies assez régulièrement jusque vers le XIIIe siècle, c’est-à-dire jusqu’à l’époque marquée par la fin de l’Empire indonésien de Srivijaya. Peut-être désignée sous le nom de Menouthias dans le Périple de la Mer Erythrée, ou faisant partie de l’ensemble Kmr d’Idrisi – qui comprenait également les Comores ainsi que Zanzibar et Pemba – Madagascar a dû accueillir ses premiers occupants au cours des premiers siècles de l’ère chrétienne, les plateaux n’étant abordés que vers les Ve-VIIe siècles. C’est durant ces longues périodes que semble s’être opérée la prise de contact entre des populations africaines d’origine bantoue et les immigrants austronésiens venus de l’est. Les études réalisées dans les années soixante par Pierre Vérin dans le nord de Madagascar, sur les sites d’Irodo (IXe siècle) et de Mahilaka (XIIe siècle), les fouilles effectuées à Mayotte, l’île la plus orientale des Comores, notamment sur les sites de Bagamoyo et de Dembeni, et sur la côte africaine à hauteur de Kilwa conduisent à penser qu’une culture commune s’étendit du IXe au XIIIe siècle du sud de la Somalie au Mozambique en incluant les Comores et sans doute le nord de Madagascar dont les habitants trafiquaient avec ceux de l’archipel voisin où ils allaient peut-être, si l’on en croit les auteurs arabes, chercher d’importantes quantités d’esclaves. Réalisées sur une distance de 6 000 km (les langues malgaches sont très proches de celles du sud de Bornéo), les migrations maritimes en provenance de l’archipel indonésien ne purent s’effectuer qu’à bord de grands vaisseaux dont on sait maintenant que les gens de Sumatra savaient les construire à l’époque de l’empire de Srivijaya. Ces migrations et l’installation qui suivit à Madagascar demeurent encore très difficiles à reconstituer dans la mesure où les cultures austronésiennes étaient des civilisations du végétal – y compris pour la fabrication des récipients de bambou – et n’ont de ce fait laissé, pour ces périodes très anciennes, que très peu de traces identifiables susceptibles d’être exploitées par les archéologues, si l’on excepte les marmites de chloritoschite découvertes sur le site de Vohémar, sur la côte nord-est de Madagascar, qui sont très proches d’objets analogues découverts à Dembeni (aux Comores) et sur la côte africaine.

Madagascar map

La question des étapes du peuplement de Madagascar a fait l’objet de vifs débats dès la fin du XIXe siècle, au moment où Alfred Grandidier rassemblait les informations nécessaires à la réalisation des grands ouvrages qu’il consacra à l’histoire et à la géographie de l’île. Selon lui, les populations noires de l’île étaient d’origine mélanésienne et auraient vu arriver ensuite des Javanais, ancêtres des Mérina, les apports africains et musulmans étant plus tardifs. Gabriel Ferrand privilégiait à l’inverse la thèse de l’origine africaine des populations installées avant l’arrivée des ancêtres indonésiens des Mérina. Hubert Deschamps pensait qu’un métissage s’était produit vers le milieu du premier millénaire entre des Indonésiens venus par le nord de l’océan Indien et des populations est-africaines. Les populations proto-malgaches ainsi formées auraient été rejointes ultérieurement par de nouveaux immigrants indonésiens et par des Africains importés comme esclaves par le relais des Comores. Il faut ajouter à ces diverses hypothèses celle relative aux Vazimba, premiers occupants plus ou moins mythiques de l’île, que l’ethnologue Jean Poirier a supposé être parents des populations bushmanoïdes d’Afrique australe… Les premiers Paléoindonésiens – sans doute métissés d’éléments africains – pratiquaient la navigation et la pêche ainsi que la culture sur brûlis, selon des méthodes identifiées chez certaines populations de Bornéo. "

Extraits de http://www.clio.fr/CHRONOLOGIE/chronologie_madagascar_le_temps_des_origines_installation_et_formation_des_peuples_malgaches.asp

Xe siecle

" Les fouilles archéologiques dans le nord de Madagascar durant la première moitié du xxe siècle ont révélé la présence d’une civilisation ancienne prospère connue sous le nom de civilisation Rasikajy. On sait peu de choses sur leur origine, comment et quand ils sont arrivés à Madagascar. La preuve la plus évidente de la civilisation Rasikajy provient des fouilles de la nécropole de Vohéar, située le long de la côte nord-est, où plus de 600 tombes contenant des objets extraordinaires ont été découvertes dans les années 1940.

Les vestiges relevés dans ces tombes comprenaient, entre autres, des céramique chinoises, de l’argenterie et des bijous en or, des armes de fer, verrerie, miroirs en bronze et des objets en chloritoschiste. Des objets tardifs ont été fabriqués à partir de schiste à chlorite exploité dans les carrières dans le nord-est de Madagascar et il est prouvé que les bijoux et les objets en fer ont été également produits par les Rasikajy à partir des matières premières disponibles localement. Des objets en chloritoschiste ont non seulement été trouvés dans les sites côtiers de Madagascar mais aussi aux Comores et en Afrique orientale, suggérant une participation active des Rasikajy dans le commerce de l’océan Indien occidental.

Notre réévaluation de la littérature publiée sur les sites archéologiques dans le nord de Madagascar indique que la majorité des céramiques chinoises trouvées dans les tombes de Vohémar sont à dater du xve siècle et de la première moitié du xvie siècle, avec quelques objets datant du xive siècle ou encore plus tôt. Notre analyse comparative des objets de la sépulture de Vohémar montre que la production des marmites tripodes en chloritoschiste présente des ressemblances remarquables avec les anciennes vaisselles rituelles tripodes en bronze des Chinois. Les objets relevés dans les tombes et leurs positions par rapport au corps indiquent que les Rasikajy pratiquaient des rites funéraires semblables à ceux effectués dans le passé en Chine. Notre réévaluation de la littérature suggère que des communautés ayant des racines chinoises étaient présentes dans le nord de Madagascar avant l’arrivée des premiers Européens en 1500 et ont participé au réseau de commerce de l’océan Indien.
La disparition de la civilisation Rasikajy semble avoir eu lieu dans la seconde moitié du xvie siècle lorsque la production d’objets en chloritochiste a cessé. On ignore encore pourquoi cela s’est produit. "

Source : http://oceanindien.revues.org/1221

" En plus de ses études d'histoire, d'ethnographie et de l'environnement, Grandidier a également déterré des restes de fossiles d'animaux éteints. Des os, déterrés pour le Musée d'Histoire Naturelle à Paris, avaient des traces de découpes par des outils de fer sur eux, et ils ont récemment été confirmés et datés par des techniques d'accélération à l'approche du premier siècle. Malgré que d'occasionnelles annonces mentionnent des outils de pierre, il n'existe aucune étude d'industries de la pierre du Paléolithique comme ceux de l'Afrique toute proche. Le plus ancien site daté par radiocarbone (728-764 Après JC) est un abri sous roche, dans l'extrême nord de l'île, le niveau le plus bas qui contient des traces d'occupation humaine. De nouvelles méthodes de recherche, en particulier les études paléoécologiques des sédiments lacustres, indiquent que le premier impact approfondi de l'homme sur la végétation se trouve dans les sédiments datés d'environ 1.500 à 2.000 ans. " (confirmant l'hypothèse d'une première colonisation vers l'an 0 de notre ère).

Extrait : http://fr.questmachine.org/wiki/Madagascar

" Ces dernières années, d’importantes découvertes archéologiques obtenues au Nord de Madagascar par l’équipe du professeur Dewar (décédé cette année 2013) ont permis de faire remonter au deuxième, voire troisième millénaire avant notre ère l’occupation humaine à Madagascar. Ces découvertes qui aujourd’hui permettent d’entrevoir l’existence d’un mode de vie de chasseurs-cueilleurs ayant précédé pendant plusieurs millénaires les premières communautés agricoles posent en corolaire la question d’un peuplement de l’archipel des Comores à ces hautes époques, cet archipel étant la voie de passage privilégiée pour atteindre la Grande Île depuis la côte africaine.

L’abri sous roche de Lakaton’i Anja dans les gorges d’Andavakoera (région d’Antsiranana /Diego-Suarez) avait déjà permis dans les années 1980, de mettre en évidence des niveaux archéologiques datés du IIIe/VIe siècle après J-C, faisant de cet abri sous roche le plus ancien site archéologique de Madagascar. Une nouvelle campagne de fouille menée en 2011 par cette équipe (Dewar 2013) a mis en évidence sous les niveaux d’occupation médiévale (11e-14e siècles), un niveau archéologique présentant de l’outillage lithique daté de 1460/2370 avant J-C. par analyse RC14 de charbons associés. Sans que le hiatus dans la chronologie entre ces deux phases d’occupation soit expliqué, cette nouvelle datation repousse de plusieurs millénaires l’occupation humaine à Madagascar. Une autre campagne de fouille à Ambohiposa, également sur un abri-sous roche proche de Iharana (Vohémar) a également prouvé l’usage d’outils lithiques en obsidienne pour une occupation datée autour de l’An Mil.

Dewar 2013 stone toolsDewar: 2013, outillage lithique de Lakaton'i Anja

" Ces découvertes, qui complètent celles en 2010 faites par l’équipe de Gommery (Gommery et al. 2011) dans les grottes d’Anjohibé (Nord de Majunga) d’ossements d’hippopotames nains portant des traces de découpe et datés de 2500 avant J-C, confirment l’existence à Madagascar d’un mode de vie de chasseurs/cueilleurs qui se serait maintenu jusque vers l’An Mil au moment du développement des premières sociétés agricoles de l’âge du fer.

Cnrs madagascar decoupes

Un des ossements portant des traces de découpe.
Crédit photo: © D. Gommery- MAPPM & CNRS

Ces nouvelles données archéologiques modifient d’emblée l’interprétation traditionnelle qui était avancée jusque là et qui présentait Madagascar, autour de l’An Mil, comme un vaste jardin d’Éden, vierge de toute intervention humaine qui au moment du développement des premières communautés agricoles (culture du riz et déboisement pour le pâturage des zébus) aurait été suivi d’une extinction brutale de la faune endémique de Madagascar lors de la destruction des biotopes. Cette extinction, qui s’est déroulée principalement entre l’An Mil et 1600, aurait selon ces dernières découvertes débutées bien avant la fin du premier millénaire, et ne serait pas le seul fait des communautés agricoles. Loin d’être un phénomène brutal, celle-ci se serait échelonnée sur plusieurs millénaires. Parmi les espèces animales éteintes, les plus célèbres sont le grand ratite æpyornis, ou oiseau-éléphant (une variété d’autruche de 500 kg!), l’hippopotame nain de Madagascar ou les grands lémuriens (archeolémurs), ou plus généralement, toutes les espèces diurnes de plus de 10 kg.

Aepyornis

Ces découvertes appellent néanmoins à la prudence car hormis une culture matérielle qui se résume à des microlithes laissés par ces chasseurs-cueilleurs, on ne sait encore rien de l’origine de ces populations. Toutefois, de telles découvertes posent comme corollaire la question de l’origine de ces populations, capables d’atteindre Madagascar il y a plus de 4000 ans ! Si on laisse de côté l’hypothèse de naufragés Égyptiens au moment des explorations du pays de Punt, ou encore de Phéniciens réalisant la première circumnavigation africaine comme le conte Hérodote, une origine africaine de ces populations demeure assurément la plus probable. Il s’agirait alors de populations d’Afrique orientale pré-bantoues compte tenu de la chronologie de cette migration. Dans ce scénario, l’archipel des Comores, idéalement situé entre l’Afrique et Madagascar serait l’une des voies employées par ces populations pour atteindre le rivage malgache.

Il est donc envisageable d'émettre l'hypothèse de l'existence dans l'archipel des Comores de tels sites archéologiques, témoins de ces anciennes migrations vers Madagascar.

Mais aucune découverte de ce type aux Comores pour l'instant : " Le Professeur Chami, en Grande Comore, sur le site de Malé et à Anjouan dans la grotte de Bazimini a certes mis en évidence de l’outillage lithique mais trop tôt interprété comme appartenant à des époques très reculées (les dates de 2000, voire 4000 avant notre ère ayant été avancées à l’époque dans les médias!). Les datations RC14 obtenues s’avèrent dater pour les plus anciennes de l’époque médiévale (fin du premier millénaire). Toutefois, ces éléments confirment que là encore, en parallèle de la technologie du fer, l’outillage lithique était employé aux Comores (Chami 2011). Nous-même à Acoua, en 2011, dans des niveaux biens datés des XIIe-XIVe siècles, nous avons identifié de l’outillage lithique varié: lames de couteau, grattoirs, pierres à aiguiser... (Pauly 2012). "

" Ces données archéologiques, confirment, comme à Madagascar, que les sociétés comoriennes médiévales employaient également de l’outillage lithique en parallèle de l’outillage en fer. Il faudra garder ce fait culturel à l’esprit pour ne plus à l’avenir sur-interpréter la découverte d’outillage lithique comme étant la preuve d’une occupation préhistorique !

En conclusion, il n’est donc pas possible aujourd’hui de confirmer pour l’archipel des Comores une occupation humaine qui serait tout aussi ancienne que celle mise en évidence à Madagascar. "

Sources : http://archeologiemayotte.over-blog.com/article-une-presence-humaine-anterieure-a-la-fin-du-premier-millenaire-est-elle-possible-dans-l-archipel-des-120517784.html

Félix Chami 2010 « Archaeological research in Comores between 2007 to 2009 », Civilisations des mondes insulaires, volume d’hommage au professeur Claude Allibert, Inalco Paris, Karthala Éd., pp. 811-823.

Robert E. Dewar et al. « Stone tools and foraging in northern Madagascar challenge Holocene extinction models », Proceedings of Academy of Sciences, Université du Michigan.

Dominique Gommery et al., 2011 «Les plus anciennes traces d’activités anthropiques de Madagascar sur des ossements d’hippopotames subfossiles d’Anjohibe (Province de Mahajanga)», Comptes Rendus de l’Académie des Sciences, Palevol 10.

Martial Pauly 2012 Acoua, Agnala M’kiri, rapport de fouille archéologique, opération mai-décembre 2011. Rapport, SHAM. Mamoudzou, Préfecture de Mayotte / DAC. 76 p.

http://mada.forumactif.com/t2596-le-peuplement-de-madagascar-remonte-a-4000-ans + CNRS-INEE

Autre lien connexe : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/un-ancien-continent-prehistorique-enfoui-sous-l-ocean-indien.html

Yves Herbo, Sciences-F-Histoires, 25-02-2014

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Articles, Podcasts et News SerieViewer du 08-02 au 14-02-2014

Par Le 25/02/2014

Articles, Podcasts et News SerieViewer semaine du 08-02 au 14-02-2014

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Yves Herbo-S-Fictions-Histoires-SerieViewer-02-2014

Borth forest6000 4500engloutie

Les Royaumes engloutis du Pays de Galles resurgissent ?

Par Le 24/02/2014

Les Royaumes engloutis du Pays de Galles resurgissent ?

 

Borth forest6000 4500engloutie

Le défilé de tempêtes (qui va d'ailleurs reprendre un peu dès ce lundi soir et pour toute cette 9ième semaine de l'année encore) qui a ravagé récemment toutes les côtes de l'ouest de l'Europe a malheureusement fait de nombreux dégâts et victimes (malgré les alertes multiples) mais il a aussi refait surgir, un peu comme le médium Cayce l'avait annoncé au début du 20ième siècle, des traces de notre lointain passé. C'est un peu une répétition moins violente mais plus longue sur la durée du tsunami indonésien qui avait libéré des Temples antiques sur des plages du sud-est asiatique. Après avoir découvert de très anciennes empreintes de pieds humains préhistoriques, ce sont maintenant les restes figés de toute une forêt préhistorique qui ont refait surface (provisoirement) au Pays de Galles.

 

Cardiganbay

C'est dans la baie de Cardigan que cela se passe, sur la côte ouest galloise, où les tempêtes et courants engendrés ont déplacé des milliers de tonnes de sables et boues sur les faibles profondeurs et plages. A la place, les habitués ont pu admirer des douzaines de souches d'arbres fossilisées, des chênes, des bouleaux, des pins datés de plus de 4.500 ans. Il s'agirait, rapportent le Guardian et le Daily Mail, de la forêt préhistorique de Borth, où s'enracine la légende de "l'Atlantide galloise", le royaume englouti de Cantre'r Gwaelod, submergé après qu'une fée l'ait délaissé.

Borthforet

Les arbres seraient morts il y a plus de 4 500 ans pour les derniers, au moment de la montée des eaux, mais auraient été préservés grâce à la constitution d'une couche de tourbe très alcaline où, privées d'oxygènes, les petites bêtes qui se chargent normalement de décomposer les arbres morts n'ont pas survécu, et n'ont donc pas pu faire disparaître ces souches.

Mais cette "découverte" n'en est pas vraiment une, contrairement aux empreintes préhistoriques humaines précédentes, estimées datées de 800.000 à 1 million d'années (la boue solidifiée en roche l'attestant à priori) :

" L'emplacement de la forêt immergée de Borth est un secret bien connu. Il s'étend de façon intermittente sur deux à trois miles le long de la rive entre Ynys-las et Borth et se trouve à mi-chemin entre les marées hautes et basses. Ce qui la rend secrète, c'est qu'elle est normalement cachée sous une couche de sable et n'est exposée que dans certaines circonstances.

Dans les rares occasions où elle est entièrement exposée, une étendue aplatie de tourbe contenant les restes de nombreux arbres couchés est révélée. Le Pin (Pinus), l'aulne (Alnus), le chêne (Quercus) et le bouleau (Betula) ont tous été identifiés. Les systèmes racinaires des arbres de grande taille sont généralement répartis horizontalement, mais certains poussent également vers le bas. Ceci est typique des arbres qui poussent dans les marais, où la nappe des hautes eaux baigne toutes les racines des arbres, à l'exception de l'aulne dans les couches de surface aérées de la tourbe. "

Le pollen a été analysé à différentes profondeurs et cela semble montrer une séquence de développement typique d'une succession de lits de roseaux qui ont soulevé des tourbières de sphaigne, mais qui avait été interrompu au stade de marais.

Parce que les couches supérieures de la tourbe ont été perdues à cause de l'action des vagues, il n'existe aucune preuve pour indiquer quels événements ont provoqué la submersion de la forêt mais la radio datation au carbone suggère que les arbres sont morts il y a entre 4500 et 6000 ans. La longue séquence de développement de la tourbe de forêt immergée indique une période de temps d'absence totale de l'influence maritime, pendant laquelle l'argile sous-jacente s'est déposée.

On peut voir ici qu'une intéressante étude (avec cartes) a été faite en 1938 :  submergedforestatborth.pdf

et elle démontre que cette terre a été longtemps protégée de la montée des eaux par des barrières de terres plus élevées tout autour, tout en restant un marais, mais qu'une probable rupture d'un de ces barrages (naturels ou pas !) a provoqué son engloutissement rapide, le nombre de souches couchées par endroit semble le prouver.

Mais que dit la légende ? (extrait) :

" Si Gwion-Taliesin-Merlin apparaît bien comme primordial et « antédiluvien», le thème de l’éruption de la source de vie et d’omniscience se trouve réduit dans le Hanes Taliesin à un détail apparemment mineur: le poison qui constitue le reste de la mixture de Cyrridwen après l’éjection des trois gouttes d’omniscience fait exploser le chaudron où il bouillait et transforme en eau mortelle la rivière qu’il rejoint, tout comme l’éruption de la Seaghais crée une rivière fatale pour Eithne Bóinn :

« Le chaudron se brisa lorsque les trois précieuses gouttes s’en échappèrent car, hormis ces trois gouttes, le liquide était un poison qui fit périr les chevaux de Gwyddno Garanhir lorsqu’il se répandit dans la rivière en contrebas (121-124). »

Le thème de l’eschatologie diluvienne – l’ennoiement d’un microcosme valant fin du monde – par éruption de la source cosmique n’est cependant pas bien loin de l’histoire de Gwion-Taliesin : Gwyddno Garanhir, le maître des chevaux tués par la rivière empoisonnée et le propriétaire aussi de la senne dans laquelle le petit Taliesin est pêché comme un saumon, est en effet une figure fameuse du légendaire gallois : il est le roi du royaume englouti (125)

La légende de son engloutissement est ancienne puisque sa première évocation se trouve déjà dans le fameux Livre Noir de Carmarthen :

« Seithennin 126, lève-toi et sors
Et regarde la fureur de la mer :
Elle a recouvert Maes Gwyddno 127.

Que soit maudite la fille
Qui l’a libérée après le repas du soir,
La source de l’échanson de la mer terrible.

Que soit maudite la fille
Qui l’a libérée après la bataille,
La source de l’échanson de la mer sauvage.

La plainte de Mererid 128, depuis le haut de la ville,
Monte jusqu’à Dieu.
Il est normal qu’une longue expiation paie la débauche.

Ce jour, la plainte de Mererid, depuis le haut de la ville,
Monte jusqu’à Dieu.
Il est normal qu’on se repente après la débauche.

La plainte de Mererid m’épouvante ce soir
Et je ne peux guère me réjouir.
Il est normal qu’après la gloire vienne la chute.

La plainte de Mererid s’élève [du dos] d’un fort [cheval] bai 129.
C’est Dieu le miséricordieux qui a amené ce [châtiment].
Il est normal que l’excès soit suivi du manque.

La plainte de Mererid me fait sortir
De chez moi.
Il est normal qu’après la gloire on meure en exil.

La tombe de Seithennin 130 à l’esprit faible
Se trouve entre Caer Genedr et le rivage,
De la mer. Il fut un chef glorieux 131. »

Que Gwyddno ait été le roi du pays avant son engloutissement est confirmé par plusieurs allusions dans la vieille poésie – ainsi Guto’r Glyn rappelle

« La lamentation de Gwyddno Garanhir
Quand Dieu fit rouler la mer sur sa terre 132 –, »

et à partir du seizième siècle il apparaît que la légende est bien connue et bien située, le plus souvent au large de la péninsule de Lleyn :

« A whole cantred or hundred called Cantre’r Gwaelod, stretching itself west and south about 12 miles in length […] hath been overwhelmed by the sea and drowned, and still a great stone wall, made as a fence against the sea, may be clearly seen […] and is called Sarn Badric  133. »

Les versions populaires qui sont relevées à partir du dix-septième siècle donnent comme causes de l’ennoiement les perversions vicieuses organisées par Mererid et le coma éthylique de Seithennin, incapable de fermer les digues devant la marée montante.

Deux fragments mythologiques laissent néanmoins entrevoir des traits moins anecdotiques.

Le premier est l’évocation d’un duel perdu par Gwyddno face à l’un des rois des dieux, Gwynn ab Nudd, qui l’aurait épargné 134… or le duel des dieux entre le représentant de la lumière et de la vie (Gwynn ab Nudd, Pwyll, Lleu…) et celui de l’obscurité (Gwyddno, Gwythyr ab Greidiol, l’adversaire anonyme d’Arawn, le voleur anonyme vaincu par Lleu…) aux calendes de mai, se terminant ainsi par la victoire de premier ou par un match nul qui conserve l’alternance nuit et jour, hiver et été, mort et vie… jusqu’à la fin des temps est un mythème récurrent 135. La défaite de Gwyddno le réduirait donc à un règne dans l’Autre Monde.

Le second attribue à Gwyddno la propriété de l’un des treize trésors de la Grande- Bretagne : un récipient alimentaire inexhaustible, c’est-à-dire l’un des attributs majeurs du roi de l’Autre Monde 136 :

« la manne de Gwyddno Garanhir : si on y met la nourriture d’un seul homme, il s’y trouve de quoi en nourrir cent quand on la rouvre 137 ; »

« la manne de Gwyddno Garanhir : même si le monde entier passait devant par groupes de trois fois neuf hommes, chacun y trouverait à volonté toute la nourriture qu’il voudrait 138. »

Fins de mondes

La submersion du royaume serait donc à comprendre comme une eschatologie microcosmique le renvoyant à l’Autre Monde: de fait, le fond de l’océan constitue l’une des situations traditionnelles de l’Autre monde, tout comme l’horizon ou le dessous de la Terre, toutes localisations «réelles» et concevables mais totalement inaccessibles aux vivants 139.

Il existe cent autres versions de ce mythème d’une inondation cataclysmique ennoyant un microcosme, le plus souvent à la suite d’une éruption de la source cosmique.

• Au Pays de Galles, une triade conservée, en latin, par la Cronica de Wallia de treizième siècle, énumère ainsi

« Les royaumes que la mer a détruits.

Celui de Teithi Hen ab Gwynnan 140, roi de Caerrhihog qui est appelé depuis lors Ynys Teithi Hen et qui se trouvait entre Anglesey et l’Irlande. Aucun homme ni aucun animal domestique n’échappa, sauf Teithi Hen lui-même sur son cheval. Et après cela, il resta transi de frayeurs pour tout le reste de sa vie.

Le deuxième royaume est celui d’Helig ab Glannog 141. Il se trouvait entre Cardigan et Bardsey et s’étendait jusqu’à Saint David. Cette terre était bonne, fertile et plaine, et elle s’appelait Maes Maichgen. Elle allait de l’estuaire jusqu’à Lleyn et jusqu’à Aberdovey.

La mer a détruit un troisième royaume : le royaume de Rhedfoe 142 ab Rheged 143.

Et Robin Gwyndaf évoque aussi la légende du lac de Llangors qui aurait noyé la méchante princesse Syfaddan et son royaume, dans lequel chantent encore ses oiseaux merveilleux qui ressemblent fort aux oiseaux de l’Autre Monde traditionnellement attribués à la déesse Rhiannon 144.

121 T. Jones, « The Story of Myrddin and the Five Dreams of Gwendydd in the Chronicle of Elis Gruffyd », Etudes Celtiques, VIII, 1958-1959, p. 320-321 ; P. K. Ford, « The Death of Merlin in the Chronicle of Elis Gruffydd », Viator, VII, 1976, p. 379-390. Sur Caer Sidia, ou mieux Caer Sidi, comme désignation de l’Autre Monde : C. Sterckx, Les dieux protéens des Celtes et des Indo-Européens, op. cit., p. 48.

122 Pour une étude plus complète de la figure de Taliesin et de ses parallèles : C. Sterckx, Les dieux protéens des Celtes et des Indo-Européens, op. cit.

123 Tout comme les dieux irlandais sont appelés collectivement Tuatha Dé Danann « Lignages de la déesse Dana », les dieux gallois sont appelés Plant Dôn « Enfants de Dôn », et les deux théonymes sont évidemment identiques. Sur Taliesin fils de Dôn et sa mère : C. Sterckx, Taranis, Sucellos et quelques autres, Bruxelles, 2005, p. 121-134.

124 Hanes Taliesin in P. K. Ford, « A Fragment of the Hanes Taliesin by Llewelyn Siôn », art. cit., p. 454. Pour une tentative d’identification de cette rivière : F.J. North, Sunken Cities, Cardiff, 1957, p. 177-178.

125 Tegid Moel l’époux de Cyrridwen, semble être lui aussi le roi d’un royaume englouti qui serait devenu le Llyn Tegid « le lac de Tegid », l’actuel lac Bala, à la suite de l’éruption d’une source dont le gardien négligent aurait un soir oublié de replacer la bonde (R. Gwyndaf, Chwedlau gwerin Cymru, op. cit., p. 51 ; P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 603-604).

126 Ce nom, dérivé d’un latin Septentinus, désigne clairement ici l’un des responsables de la catastrophe mais rien ne transpire de la nature de sa faute, si ce n’est qu’il est dit d’esprit faible (synhuit vann) à la fin du poème. L’idée qu’il s’agissait du gardien des digues et qu’il s’était enivré n’apparaît que tardivement d’après les textes très suspects d’E. Williams « Iolo Morganwg » : P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 346‑348.

127 « Le Pays de Gwyddno » : le nom du royaume avant qu’il ne soit englouti et appelé Cantre’r Gwaelod « le Canton au Fond [de la mer] ».

128 Mererid serait le nom de la fille coupable de la catastrophe. Son nom, forme galloise du prénom Marguerite « Perle », pourrait peut-être n’être qu’une lectio facilior pour un plus ancien mereddig « stupide » : (J. Loth, « La légende de Maes Gwyddneu dans le Livre Noir de Carmarthen », Revue Celtique, XXIV, 1903, p. 354 ; H. Le Bihan, « Beuziñ Maez Gouesnoù », Hor Yezh 223, 2000, p. 13). Il n’est pas impossible non plus qu’il fasse allusion à une métamorphose en sirène après la submersion du pays : cf. infra.

129 Sur le sens de ce vers, généralement compris comme « la plainte de Mererid à cause des vins forts », d’où l’idée d’une débauche d’ivrognerie : R. Bromwich, « Cantre’r Gwaelod and Ker-Is », in C. Fox, B. Dickins (ed.), The Early Cultures of North-West Europe, Cambridge, 1950, p. 223.

130 Cette dernière strophe fait partie des Englynion y beddau (6 in A. O. H. Jarman, E. D. Jones, Llyfr Du Caerfyrddin,Cardiff, 1982, p. 36 ; cf. T. Jones, « The Black Book of Carmarthen “Stanzas of the Grave” », Proceedings of the British Academy, LIII, 1967, p. 118-120).

131 Boddi Maes Gwyddno in A. O. H. Jarman, E. D. Jones, Llyfr Du Caerfyrddin, op. cit., p. 80-81. Pour la traduction, cf. R. Bromwich, « Cantre’r Gwaelod and Ker-Is. Fox », art. cit. ; L. Fleuriot, « Le thème de la ville engloutie », in L. Fleuriot et al., Récits et poèmes celtiques, Paris, 1981, p. 234 ; H. Le Bihan, « Beuziñ Maez Gouesnoù », art. cit.

132 I. Williams, Ll. Wiliams, Gwaith Guto’r Glyn, Cardiff, 1939, p. 31.

133 Robert Vaughn, cité par F. J. North, Sunken Cities, op. cit., p.153-154.

134 Ymddiddan rhwng Gwyddno Garanhir a Gwyn ab Nudd in A. O. H. Jarman, E. D. Jones, Llyfr Du Caerfyrddin, op. cit., p. 71-73. Sur Gwynn ab Nudd : B. F. Roberts, « Gwynn ab Nudd », Llên Cymru,XIII, 1980-1981, p. 283-289 ; P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 351-353.

135 Cf. N. Stalmans, Les affrontements des calendes d’été dans les légendes celtiques, Bruxelles, 1995.

136 Il ne fait guère de doute que cette corbeille inexhaustible de Gwyddno se confond avec sa senne merveilleuse qui, « une fois par an » – en fait lors d’une césure temporelle qui vaut pour le non-temps de l’Autre Monde – offre pareillement une surabondance merveilleuse. Manne et senne rejoignent ainsi le chaudron du dieu « jupitérien » (Irlandais Eochaidh Ollathair, Gaulois Sucellos… : cf. C. Sterckx, Taranis, Sucellos et quelques autres, op. cit.) qui bout inexhaustiblement le banquet de l’Autre Monde. Remarquablement, la senne de Gwyddno ramène sa pêche miraculeuse – et aussi le petit Taliesin et son omniscience ! – du bouillonnement créé par le reflux dans l’embouchure de la Conwy, équivalent vénédotien de la Serven démétienne.

137 Tri thlws ar ddeg Ynys Prydain 2 in R. Bromwich, Trioedd Ynys Prydein, op. cit., p. 258.

138 Mal y cafas Culhwch Olwen in R. Bromwich, D. S. Evans, Culhwch ac Olwen, op. cit., p. 23. Nous suivons la traduction de P.-Y. Lambert, Les quatre branches du Mabinogi et autres contes gallois du Moyen Âge, op. cit., p. 144, si ce n’est que nous rendons le mot mwys par « manne » et non pas par « plat ».

139 Cf. D. E. Edel, « Antipoden, ankers en een wereld-onder-het-water », in A. M. J. Van Buuren et al., Tussentijds. Bundel studies aangeboden aan W.P. Gerritsen ter gelegenheid van zijn vijftigste verjaardag, Utrecht, 1985, p. 101-114 et 339-342 ; G. Hily, L’Autre Monde ou la source de vie,Bruxelles, 2003.

140 Cf. P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 608.

141 Helig ab Glannog est connu comme le père de plusieurs saints et l’ancêtre de deux clans de Vénédotie. Sa légende semble n’être qu’une autre version de celle du Cantre’r Gwaelod (F. J. North, Sunken Cities, op. cit. ; P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 362-363).

142 Rhedfoe est totalement inconnu par ailleurs : P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 552.

143 T. Jones, « Triawdd lladin ar y gorlifiadau », Bulletin of the Board of Celtic Studies, XII, 1947-1949, p. 79-83.

144 R. Gwyndaf, Chwedlau gwerin Cymru, op. cit., p. 73.

Extraits de : http://abpo.revues.org/352?lang=fr

" Le Mythe gallois de la submersion de la "CANTRE'R GWAELOD"

Une légende galloise nous parle d'une grande inondation à partir d'une source: celle de la "Centrêve" de Gwaelod (les cent villages du Bas-Pays), une belle contrée censée reposer au fond de la baie de Cardigan. Aujourd'hui on raconte qu'elle était protégée par un système de digues et d'écluses placées sous la responsabilité d'un potentat local, Seithenhin, lequel, étant un jour pris de boisson, oublia de fermer les écluses et provoqua ainsi l'inondation de son fertile royaume.

Mais ceci n'est pas ce que dit l'ancienne légende qui donne à Gwaelod le nom de "Maes Gwyddno" (Plaine de Gwyddno) ! Plus précisément, un poème sur "Maes Gwyddno" est intitulé en 1801 dans la "Myvyrian Archaiology": "GWYDDNEU AI CANT pan ddaeth y mor tros Gantrev y Gwaelawd", ce qui signifie sans doute: "GWYDDNO CHANTE alors que la mer vient inonder Cantre'r Gwaelod".

Galles2

Les localisations possibles de Maes Gwyddno

Il y est question d'une FONTAINE et on y incrimine une FEMME nommée Mererid (Marguerite), peut-être détournée de son devoir par le même Seithenhin. Ce court poème est tiré du Livre noir de Carmarthen, rédigé vers 1250. A en juger par l'archaïsme de la langue, il pourrait remonter au 9ème siècle. Il est composé de 9 tercets, dont l'un est repris de la collection des "poèmes allitératifs des Tombeaux".

Une autre légende galloise situe une histoire similaire au nord de la Principauté: la submersion de "Tyno Helig" ou "Llys Helig" (le creux de Helig) sur la côte nord du Carnarvonshire. Helig fils de Glannoc était un prince méchant à qui une voix mystérieuse annonça une calamité qui aurait lieu du vivant de ses petits-enfants, de ses arrière-petits-enfants et de leurs enfants. Ce serait la vengeance du Ciel pour son impiété. Il se rassura, croyant que cela ne se produirait pas de son vivant. Mais un jour que les quatre générations assistaient à une fête à son palais, un serviteur s'aperçut que l'eau faisait irruption dans la maison. Il n'eut le temps d'avertir qu'un harpiste. Tous les autres avaient sombré dans l'ivresse et furent noyés.
Les deux histoires ont sans doute "déteint" l'une sur l'autre: le manuscrit "Halliwell" donne à Helig le titre de "Seigneur de Cantre'r Gwaelod".

On rencontre de telles histoires de formation de lacs en Irlande. C'est celle de Liban et du surgissement des "Loughs" Ree et Neagh qui se rapproche le plus des fictions galloises. En particulier le "Lebor Gadda" fourmille d'histoires de lacs qui sortent du sol : c'est bien le signe qu'on a là un thème commun à toutes les nations celtes. Si parfois l'accent est mis sur la méchanceté des habitants de la région submergée, comme dans la légende d'Ys, il faut y voir un trait secondaire qui tire son origine des récits bibliques. "

" "Seithenhin"=Saturninus (?). Ce nom apparaît sous la forme "Teithi-Hen" dans le conte "Culhwch" des Mabinogion: "Teithi-le-Vieux, fils de Gwynnan (la mer submergea son royaume; il échappa de justesse et se rendit chez Arthur; aucune garde ne tenait à son couteau; c'est pourquoi il fut malade et faible tant qu'il vécut; puis il mourut)." Cette longue déchéance est annoncée dans le présent poème.

Son rôle ici n'est pas très clair. A-t-il provoqué par son inconduite la transgression commise par Marguerite, comme il est dit plus loin, à propos du mot "traha"?
Ce qui est sûr, c'est que la tradition populaire a fait de lui le coupable dans la tragédie de la submersion et ignore tout de Marguerite, la femme fatale.

Dans une version tardive qui remonte au début du 17ème siècle, c'était l'un des deux princes chargés de surveiller les digues du polder one. Un jour, pris de boisson, il négligea les devoirs de sa tâche et laissa les eaux inonder la plaine, noyant tout le monde à l'exception du légendaire roi Gwyddno Garanhir (aux longues jambes), né vers 520 après J-C. C'est peut-être à l'influence des Pays-Bas que son royaume doit d'être décrit comme une plaine protégée par une levée de terre, la chaussée de Saint-Patrick, "Sarn Badrig", pourvue d'écluses que l'on ouvrait à marée basse pour évacuer l'eau des champs. Sa capitale était "Caer Wyddno" (le Fort de Gwyddno). Le roi et certains de ses courtisans parvinrent à s'échapper mais durent désormais quitter ce plat pays pour mener une existence plus chiche dans les collines et vallées du Pays de Galles. La tradition fait aussi de Gwyddno un poète et la "Myvyrian Archaiology" lui attribue trois poèmes dont celui que l'on vient de lire.

"Maes Gwyddneu": on n'a pas la preuve qu'au 12ème siècle, cette expression qui signifie la "Campagne de Gwyddno" s'appliquait à une terre inondée dans la baie de Cardigan. C'est ainsi que le philologue à l'université de Cambridge, Hector Munro Chadwick (1870, 1947), dans son ouvrage posthume "Early Scotland" (1949), suggérait que le royaume de Gwyddno avait pu désigner à l'origine la côte nord de la baie de Solway ou les alentours de la baie de Wigtown, hypothèses corroborées par plusieurs documents anciens qui associent Gwyddno aux "Gwyr y Gogledd" (Bretons du Nord).

Il est vrai aussi que la tradition ancienne relie Gwyddno non seulement à la baie de Cardigan où une formation rocheuse naturelle est appelée "Caer Wyddno", que le nom complet de Borth, ce port situé entre Aberystwyth et Aberdovey, est "Porth Wyddno yng Ngheredigion" et que l'on trouve un lieu-dit "Blaen Wyddno" entre Narberth et Carmarthen, mais aussi au littoral de Galles du Nord entre Bangor et Llandudno. Une tradition plus récente fournit des détails précis quant à la surface couverte par la Centrêve de Gwaelod dont la limite au nord-ouest était constituée par la chaussée sous-marine (naturelle à priori) appelée "Sarn Badrig" (chaussée de Saint Patrick)... Un poète anonyme du 18ème siècle vantait l'opulence de ses 16 villages dont le plus grand était "Mansua" !

Bien que le mouvement de relèvement du niveau de la mer ait cessé avant l'âge de fer (1300 avant J-C), des restes de forêts submergées et les alignements de gros galets, dont on vient de parler et qui bordaient les lits d'anciennes rivières, prouvent bien qu'il a affecté ce littoral.

Cette tradition devait exister dès le 11ème siècle, car (dans la mesure où il ne s'agit pas d'une glose ajoutée plus tard au texte original) cette montée des eaux est évoquée dans le conte des Mabinogion intitulé "Branwen": lorsque Bran le Béni traversa la mer pour se rendre en Irlande, "du fait que celle-ci était alors moins profonde, il la passa à pied. A l'époque il n'y avait que deux rivières à franchir, Lli et Archan, et ce n'est que plus tard que le détroit s'élargit et que la mer submergea le royaume".

Toutes les légendes ici, beau travail : http://chrsouchon.free.fr/kerizf.htm

" Le dernier maximum glaciaire

Les spécialistes des paléoclimats situent le dernier maximum glaciaire entre –25000 et –17000 ans. C'est donc à cette époque que s'est constituée la fameuse terrasse sous-marine de –110 mètres, profondeur maximale (pour le Quaternaire). Ce niveau –110 mètres a été retrouvé dans le monde entier (à quelques mètres près selon les régions). L'océan s'y est maintenu pendant plusieurs milliers d'années, comme le montre l'étude minutieuse du talus continental. C'est la grande époque du Pléniglaciaire, contemporain du Paléolithique supérieur, avec ses civilisations bien connues : le Moustérien, d'abord, puis l'Aurignacien, le Gravettien et le Solutréen.

Les masses glaciaires sont alors énormes, atteignant un volume total de près de 75 000 000 km³ contre 26 000 000 km³ de nos jours, soit quasiment trois fois moins. Cela signifie que les deux tiers des glaciers ont disparu depuis, et que parallèlement la remontée globale du niveau marin ait été de 110 mètres.

Cette étude du Delta du Mississippi et des terrasses du Texas prouve qu'il y a eu 5 glaciations entre le Pliocène et l'Holocène et que, localement, l'eau est descendue à - 140 mètres au moins lors d'une des plus fortes glaciations (y compris locale), tout en considérant que la dernière glaciation (qui a "creusée" le lit des anciennes) a été l'une de ces plus puissantes 5 dernières glaciations qui ont eu lieu entre environ 2,6 millions d'années à 12 000 ans avant maintenant.

Mais n'oublions pas que l'on a, jusqu'à présent, enregistré de nombreuses autres glaciations (et des périodes beaucoup plus froides et chaudes encore que les maximas du quaternaire récent). En fait, la toute première glaciation semble avoir été enregistrée il y a entre 2.9 et 2.8 milliards d'années (la glaciation de Pongola) et on pense même que la Terre a été entièrement gelée, comme une boule de neige, il y a entre 2.4 et 2.25 milliards d'années, mais également entre - 735 et - 705 millions d'années avant maintenant. Il est étonnant aussi de constater que, entre -564 et -550 millions ou -534 et -505 millions suivant les versions, la Terre bascule sur son axe  à cause d'un épisode de bouleversement inertiel. L'axe de rotation de la Terre bascule de 90° en 15 millions d'années par "dérive du pole par échange inertriel" ("IITPW" = Inertial interchange true polar wander). Cet énorme événement se produit pile pour provoquer une explosion de la biodiversité, celle du cambrien dont nous sommes issus. D'autres traces de vies naturelles précédentes ont été relevées, mais aucune n'a survécu aux précédentes catastrophes ou climats.

Le dernier dégel

Réchauffement et montée des eaux

C'est entre –17000 et –15000 qu'eut lieu un premier réchauffement (dit réchauffement solutréen) et une première fonte des glaces les plus exposées. Parallèlement, quasi automatiquement, démarra une remontée du niveau de la mer, lente mais inexorable, qui grignota le talus continental jusque-là préservé des effets mécaniques de l'érosion marine. Ce fut aussi le début de l'exode pour les tribus qui vivaient paisiblement au bord de la mer, où ils trouvaient facilement leur nourriture grâce à la pêche de poissons et de petits crustacés.

C'est en –13500, alors que le niveau marin était à –80 mètres (il avait déjà progressé de 30 mètres par rapport au niveau plancher), que se produisit une première débâcle, dite débâcle atlantique ou Déluge de Lascaux. La déglaciation s'accéléra soudainement avec l'éclatement définitif de la calotte glaciaire qui recouvrait tout le nord de l'Europe et qui bloquait surtout toute circulation maritime dans la mer du Nord que nous connaissons. Les glaciologues pensent que le plus gros de la débâcle eut lieu en moins d'un siècle, suite à une série de cataclysmes en chaîne (l'un alimentant le suivant). Le niveau de la mer augmenta alors de près de 20 mètres en quelques années seulement, ce qui est fantastique. Ce très remarquable exemple peut être médité et transposé à l'époque future, si le glacier antarctique subit un sort analogue. Près de 20 mètres en quelques années, on voit d'ici le résultat : toutes les villes côtières disparaissent sous les flots !

Une géographie sans cesse remaniée

Après ce paroxysme étonnant par sa rapidité et son intensité jamais revue depuis, la montée des eaux se ralentit. Le seuil de –68 mètres (appelé seuil des Dardanelles et qui séparait le lac de Marmara et la mer Égée) fut atteint en –11700. C'est alors que cette mer trouva provisoirement un exutoire naturel vers le nord-est, mais elle se trouva ensuite bloquée au seuil du Bosphore infranchissable avec son altitude de 38 mètres. L'ancien lac de Marmara doubla alors de surface, devenant une mer salée entourée de rives dévastées.

Il se produisit alors une longue période de stabilisation autour du niveau –55 mètres qui dura près de 3000 ans (entre –11000 et –8000). Ce seuil est très identifiable sur tous les talus continentaux et il est même considéré comme un repère clé par les océanographes. Cette période d'accalmie, venant après plusieurs millénaires de tracas et d'insécurité permanente, fut mise à profit par les populations pour se fixer et se sédentariser puisque la superficie de leurs terres n'était plus constamment remise en cause par des modifications géographiques.

Il ne faut pas perdre de vue que la géographie avait été très sérieusement chamboulée, avec en particulier, en Méditerranée, l'ouverture de nouveaux passages maritimes importants (cruciaux mêmes pour les déplacements), notamment le détroit de Messine (entre l'Italie et la Sicile avec la formation des fameux Charybde, le tourbillon, et Scylla, le rocher) et les Bouches de Bonifacio (entre la Corse et la Sardaigne jusque-là soudées).

Avec la fin de la stabilisation à –55 mètres se termina le Tardiglaciaire, c'est-à-dire la deuxième grande phase de la déglaciation, qui a vu parallèlement l'éclosion de la civilisation magdalénienne et l'essor du Mésolithique. Ce fut l'entrée dans le Postglaciaire ou Holocène.

A partir de –8000, la mer recommença à monter lentement sur la Terre entière, et donc partout les transgressions marines entraînèrent des conséquences catastrophiques, notamment au niveau des dunes côtières qui furent souvent désintégrées. Cela tint en partie à une substantielle augmentation de la température (+ 4° en une dizaine de siècles) qui contribua à faire fondre, en plusieurs étapes, le grand glacier rescapé du maximum glaciaire qui occupait encore la Scandinavie et la Baltique. Cette fonte allait entraîner plus tard, en –6700, une véritable débâcle qui elle-même allait être la cause du seul déluge de très grande envergure dont on a gardé la trace.

Comme l'expliquent André et Denise Capart :

« Nous ne pouvons pas ignorer l'histoire de la mer Baltique, car c'est sous ces lointains horizons que s'élabore le déséquilibre des masses glaciaires qui provoquera le seul déluge de la préhistoire dont les hommes ont gardé et transmis le récit circonstancié. Nous pensons, bien entendu, au déluge de Noé. »

Dès –7300, les océans atteignirent le fameuse cote de –38 mètres, celle du seuil du Bosphore. Cela signifie qu'à partir de cette époque, 600 ans avant le Déluge, la mer Egée, qui avait déjà envahi le lac de Marmara à partir de –11700, commença d'envahir progressivement le lac d'eau douce de la mer Noire, la salinisant petit à petit. Partout ce fut la débâcle, notamment dans la Manche dans laquelle l'Atlantique se fraya un passage de plus en plus large et sépara définitivement la France et l'Angleterre, jusque-là riverains d'un grand fleuve Seine qui se jetait alors dans l'Atlantique.

La bipartition de –6700

C'est la période de la plus grande catastrophe terrestre recensée depuis 10 000 ans, loin devant les catastrophes cosmiques dont nous parlerons au chapitre suivant. C'est celle que les glaciologues appellent la bipartition associée à la grande débâcle du glacier scandinave. Pour la première fois depuis longtemps, les eaux froides de la mer du Nord rejoignent les eaux salées de l'Atlantique au large des Pays-Bas, pays entre tous menacé par l'océan, suite à un gigantesque raz-de-marée parti des côtes de Norvège. Celui-ci est associé à la débâcle de la partie occidentale du glacier scandinave, qui représentait le quart de la masse totale et dont on a estimé le volume à 200 000 km³. C'est un nouveau passage ouvert d'une façon irréversible qui change tout l'environnement géographique, mais aussi culturel de la région.

Signalons en passant un fait géophysique et historique très mal connu jusqu'à maintenant : l'ouverture du passage Manche/mer du Nord est contemporaine du Déluge de Noé, qui a eu lieu à l'autre extrémité de l'Europe. Les deux sont datés de –6700.

Plus à l'est, c'est la grandiose catastrophe dont nous allons parler en détail dans la section suivante : l'eau du glacier scandinave après avoir traversé une bonne partie de l'Europe, en suivant le cours des grands fleuves (le Dniepr principalement et dans une moindre mesure la Volga et le Don), et envahi la mer Noire ouverte au sud depuis peu, va se déverser pendant une année au moins dans la mer Egée qui s'en trouvera bouleversée.

Il faut savoir d'abord que le Bosphore a servi plusieurs fois de moyen de communication aquatique, d'exutoire, entre la mer Noire et celle de Marmara au cours du Quaternaire, au gré des glaciations et des déglaciations. On peut dire que le chemin était déjà tout tracé ! L'épisode de –6700 avait donc déjà eu plusieurs précédents, mais alors les hommes n'étaient pas encore là pour en attester.

Le Déluge revisité par les glaciologues et les hydrologues

Dans leur livre, André et Denise Capart, sûrs de leurs preuves et de leurs arguments que certains qualifieront de révolutionnaires, et qui racontent très en détail ce cataclysme, énigme millénaire pour les humains qui ne se contentent pas de la pseudo-vérité biblique, précisent :

« Nous allons devoir entraîner le lecteur loin de l'horizon traditionnel des pays bibliques pour qu'il puisse réaliser à quel point les différentes phases du déluge de Noé n'ont pu se dérouler que sur les bords de la mer Noire, à l'exclusion de tout autre point du globe. Le récit de la Genèse sera alors non seulement situé dans le temps et dans l'espace de manière irrécusable, mais chacun des épisodes deviendra plus crédible à la lumière des nouvelles découvertes de la science. »

Il faut constater que cette hypothèse colle admirablement avec les données scientifiques et qu'il revenait à des glaciologues et des hydrologues de résoudre ce mystère plusieurs fois millénaire : « Le Déluge a-t-il vraiment eu lieu ? et si oui, quand ? » Nous allons voir maintenant le déroulement des différentes phases du cataclysme et ses répercussions humaines, qui ont été si importantes que 8700 ans après nous nous en faisons encore l'écho. Avec ce progrès immense de pouvoir croire que le scénario actuellement retenu est assez proche de la réalité des faits.

Un glacier scandinave de plus en plus instable

Le Déluge ne fut qu'un épisode particulièrement spectaculaire d'un processus physique beaucoup plus global et qui démarra bien avant –6700. Depuis plus de 1000 ans, le glacier scandinave, dernier rescapé de la période glaciaire, se désagrégeait progressivement en liaison avec le réchauffement de la température. La base même du gigantesque glacier se réchauffait, ce qui permit la formation de poches d'eau de plus en plus nombreuses et volumineuses au contact du substrat rocheux qui servait d'assise et de point de fixation.

Lire la suite ci-dessous :

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Articles, Podcasts et News SerieViewer du 01-02 au 07-02-2014

Par Le 24/02/2014

Articles, Podcasts et News SerieViewer semaines du 01-02-2014 au 07-02-2014

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Vous trouverez ici les liens de toutes les News, Articles et Podcasts du Site de l'Association à but non lucratif (pas de transmissions de données personnelles ou non à des entreprises commerciales) SerieViewer, dont je suis membre-fondateur actif. Ces liens seront diffusés par semaine ou par pair de semaines et nous aideront, ainsi que les visiteurs ou chercheurs d'infos à retrouver une news ou autre, sur ce blog, qui vous amènera directement dans le bon article sur le site de l'association. Un petit ajout à la fonction Recherche du site SerieViewer (et de son Forum) qui fonctionne très bien de part ailleurs..

SerieViewer organise régulièrement des Jeux Concours gratuits pour permettre de gagner des coffrets DVD de séries TV. Pareillement, l'Association ne revend pas de liens à l'extérieur et n'enregistre pas vos adresses ou Emails et aucune inscription au site ou forum n'est obligatoire (mais je vous y incite : en plus la partie Fiches Séries a été ajoutée avec plein de données). Tous les Tests DVD se trouvent LA.

Note : Les liens sont classés par les plus récents en haut, par rubrique. Les liens menant à des articles mis à jour depuis ces dates ne sont plus valables (aller voir la mise à jour sur le site ci-dessus).

NEWS :

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http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-networks-us/mardi/audiences-usa-brooklyn-nine-nine-au-plus-bas par Delphine Herbo-Godron

http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-francaises/audiences-francaises-du-25-au-31-janvier-2014 par Sandra Bellisardi

http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-networks-us/lundi/audiences-usa-intelligence-us-et-castle-remontent par Delphine Herbo-Godron

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http://www.serieviewer.com/news/sondages/2014/resultat-du-sondage-serieviewer-de-decembre-2013-et-janvier-2014 par Sandra Bellisardi

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ARTICLES : (voir les commentaires sur le site pour les MAJ des Projets Nouveaux)

http://www.serieviewer.com/articles/projets/2014-2015/projets-nouveaux-2014-2015-pour-les-series-web par Yves Herbo

http://www.serieviewer.com/articles/tests-dvd/paramount/test-dvd-de-hawaii-5-0-saison-3 par Delphine Herbo-Godron

http://www.serieviewer.com/articles/tops-de-la-redaction/2014/top-st-valentin-de-la-redaction-2014-25eme-a-la-21eme par Delphine Herbo-Godron

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http://www.serieviewer.com/articles/projets/2014-2015/projets-nouveaux-2014-2015-pour-les-chaines-independantes par Yves Herbo

http://www.serieviewer.com/articles/tests-dvd/tf1-video/test-dvd-de-south-park-saison-16 par Yves Herbo

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Yves Herbo-S-Fictions-Histoires-SerieViewer-02-2014

Dans Humour
Berthastuck2600

Après l'OVNI et l'OANI, voilà l'OSTNI : l'Objet Sous-Terrain Non Identifié

Par Le 21/02/2014

Après l'OVNI et l'OANI, voilà l'OSTNI : l'Objet Sous-Terrain Non Identifié

 

MAJ 21-02-2014

 

Bertha the tunnel boring machine Credit: KING

 

Il y a des recherches sur les OVNIs (Objets Volants Non Identifiés), les OANIs (Objets Aquatiques Non Identifiés), nous avons maintenant un OSTNI (Objet Sous-Terrain Non Identifié), qui deviendra éventuellement un OSTI si les recherches aboutissent...

Le chantier d'un tunnel à Seattle a du être arrêté lorsqu'une foreuse géante a buté contre un objet non identifié.

 

King (c)

 

Bertha, c’est le surnom donné à la foreuse de tunnels géante qui officie actuellement dans le sous-sol de Seattle. Longue de 100 m, d’un diamètre de 17,5 m pour un poids de 7 000 tonnes, elle est la machine de forage la plus grande du monde. Il aura fallu un an à la société japonaise Hitachi Zosen pour construire cette machine sur mesure.

Stoppée net, malgré ses 260 dents

Et pourtant malgré ces caractéristiques impressionnantes, elle a dû être arrêtée, mettant en pause les travaux du tunnel reliant les 2,7 km qui séparent le sud et le nord de Seattle destiné à remplacer un viaduc endommagé par un tremblement de terre en 2001.
La machine est en effet tombée sur ce qu’on pourrait appeler familièrement : un os. Capable de creuser presque 2 m par jour en fonctionnement normal, elle a rencontré un objet non identifié qui l’a stoppée net, impossible à broyer malgré les 260 dents de sa tête rotative.

 

King (c)

HORS SERVICE. Afin de ne pas endommager une machine à 80 millions de dollars, la foreuse a alors été mise hors service, et une équipe a été dépêchée pour déterminer ce qui bloquait sa progression.
Une mission qui va s’avérer délicate car il faudra creuser à la verticale de la foreuse pour la rejoindre et envoyer des techniciens à une profondeur de 20 m, ce qui nécessitera l’utilisation d’un caisson hyperbare.

Un objet non identifié

Cette expédition permettra de déterminer ce qui bloque la machine : un dysfonctionnement interne ou bien un objet, et s’il s’agit d’un objet, la nature de celui-ci. Selon le responsable du chantier, Chris Dixon, il est pour le moment impossible de le déterminer, alors que certains observateurs évoquent déjà des carcasses de navires ou de trains du siècle dernier, ou même quelques trésors archéologiques. Les glissements de terrain survenus dans la région par le passé auraient pu en effet ensevelir des machines industrielles et des parties entières du port. Dixon lui, reste sceptique, arguant que la profondeur à la laquelle le tunnel est creusé ne correspond pas à cette ère industrielle.

Secret enfoui depuis des siècles ou gros rocher, la question trouvera réponse dans les semaines qui viennent quand l’expédition atteindra la face avant de la foreuse géante...

 

Sources : http://www.king5.com + SciencesetAvenir - attention le player Flash n'est plus compatible et abandonné...

 

Si vous avez des idées sur ce que va rencontrer ces aventuriers explorateurs, les paris sont lancés : celui qui trouve exactement ce qui a bloqué net la foreuse (en dehors d'une panne) gagne un exemplaire de mon roman "Je n'étais qu'un Androïde" dédicacé par mes soins. Réservé aux membres du Site ou aux nouveaux inscrits. Une seule proposition prise en compte par membre (et seulement dans les commentaires ci-dessous)...

MAJ 14-12-13 : " Les travailleurs de ce projet de tunnel de l'autoroute 99 ont commencé le forage de 12 puits verticaux pour pomper au loin des quantités massives d'eau souterraine autour de Bertha, la machine du tunnel de l'autoroute 99.

Si l'opération réussit, il y aura moins de pression immédiatement à l'intérieur et l'extérieur de la face de coupe, simplifiant les efforts pour dégager le blocage dans le chemin souterrain de Bertha. La machine a été coincée près de Pier 48 depuis vendredi soir. Quoi qu'il en soit, la position actuelle de la machine est si inondée, à la fois par des hautes terres et par Elliott Bay, que les pressions sont semblables à celles de 100 pieds sous l'eau, a déclaré Matt Preedy, administrateur adjoint de projet pour le Département d'Etat des Transports. Ballard Marine Construction a déjà placé deux bâtiments blancs de type container, avec des lumières de Noël sur le dessus, sur le site du tunnel en cas où Seattle Tunnel Partners ( STP) devrait envoyer les plongeurs pendant des semaines, en utilisant des marteaux-piqueurs ou des torsions pour briser l'obstacle.

Mais Preedy espère que la déshydratation permettra aux ingénieurs et à des travailleurs d'inspecter et de supprimer le blocage, sans "l'intervention hyperbare " plus difficile et coûteuse par des plongeurs. " C'est notre intention, » dit-il.

Théoriquement, l'élimination rapide des eaux souterraines pose un risque de tassement du sol sous les bâtiments de Pioneer Square. Mais le quartier et l'Alaska Viaduc Way étaient déjà protégés contre les vibrations de Bertha par des rangées de piliers de béton enfouis, qui, dit Preedy, doivent aussi prévenir la perte d'eau soudaine intérieure.

Les puits doivent être effectués et le pompage doit commencer en fin de semaine prochaine , dit Preedy. " La clé du succès de la déshydratation dans ce scénario est que vous avez à pomper plus vite que ce que met l'eau pour recharger la terre ", a déclaré Preedy. L'eau sera pompée dans des réservoirs de décantation bio pour éliminer les sédiments, puis dans la ville via des égoûts d'eaux pluviales.

Plus tôt cette semaine, le directeur du STP, Chris Dixon, avait pensé que les plongeurs pourraient probablement s'aventurer dans la chambre de coupe de la machine la semaine prochaine. Mais cela signifie que Bertha doit exercer une pression d'air supplémentaire pour empêcher la saleté et les eaux souterraines d'inonder les travailleurs - et que la pression pourrait faire exploser le sol vers le chemin de la surface, provoquant un gouffre. Donc Preedy dit que l'équipe veut essayer la déshydratation en premier, avant de prendre des mesures plus extrêmes... "  - http://blogs.seattletimes.com/ - traduction Yves Herbo.

" La foreuse est dans les sédiments déposés par le glacier de 3000 mètres d'épaisseur qui a labouré Seattle, il y a environ 15.000 ans. La plupart de ce matériel est du sable ou de l'argile, provenant du glacier qui a broyé le paysage en morceaux. "

 

 

Pas de réponses sûres avant plusieurs jours donc. Voici une carte de la géologie locale avec le tracé du tunnel : La foreuse a déjà passé sans aucun problème TOUTES les couches et roches connues dans la région... Le point exact serait situé exactement à l'endroit le plus ancien de Seattle : là où les colons auraient débarqué il y a longtemps pour créer la ville et son ancien port enterré... mais le tunnel est censé être beaucoup plus profond que cette couche.

MAJ 21-12-13 : " Une obstruction mystérieuse, 60 mètres en-dessous, et Seattle est en effervescence avec les théories de ce qui est sur le chemin de Bertha.

" Il y a de l'Histoire enterrée partout ici ", a déclaré l'historien local Feliks Banel.

" Cela pourrait être Jimmy Hoffa, cela pourrait être le Sasquatch ou ce pourrait être une soucoupe volante, vous savez. "

La zone où la machine se trouve actuellement coincée, a été autrefois sous l'eau. L'objet bloquant le chemin de Bertha peut être un vestige des racines industrielles de Seattle, a dit Lorraine McConaghy, une historienne du Musée de Seattle de l'Histoire et de l'Industrie. Au milieu des années 1800, il y a la construction d'une importante scierie à vapeur dans la région, et l'eau libre entourant le moulin était un dépotoir.

 

L'Historienne Lorraine McConaghy parle du mystère et de l'excitation entourant ce blocage du percement d'un tunnel et comment il a captivé Seattle.

 

" Cela pourrait être n'importe quel artefact industriel que vous pouvez imaginer qui pourrait s'être retrouvé dans l'eau, " dit McConaghy, ajoutant des possibilités incluant une locomotive ou les chaudières et les moteurs utilisés dans l'ancien moulin.

Laura Harper, une professeure d'histoire de Yakima, Washington, fait écho à la théorie.

" Je suppose qu'il y a probablement un bâtiment souterrain, un bateau, une sorte d'artefact de peut-être 100 ou 200 ans », dit-elle.

Seattle Tunnel Partners prend des mesures pour identifier et éliminer l'objet, le forage de 10 puits qui permettront de réduire la pression de l'eau souterraine, afin que les travailleurs puissent voir en toute sécurité d'un peu plus près ce qui à arrêté Bertha. Le processus pourrait prendre deux semaines ou plus.

Jusque-là, Bertha reste collée en place.

" Il y a des milliers de conjectures sur ce qui se passe, mais jusqu'à ce que nous arrivons là-bas et voyons ce qu'est la situation actuelle, c'est juste des spéculations et des conjectures ", a dit Dixon dans une conférence la semaine dernière.

Banel a déclaré que, bien que la vérité pourrait se révéler être ennuyeuse (lire : C'est juste un gros rocher), le mystère a été l'occasion de réfléchir sur le passé de la ville.

" Si ce retard dans le projet du tunnel signifie que plus de gens réfléchissent maintenant au sujet de notre histoire locale, je pense que c'est fabuleux, » dit-il.

source : http://usnews.nbcnews.com/_news/2013/12/20/21955263-whats-stopping-big-bertha-seattle-debates-mysterious-object-obstructing-tunnel-machine?lite

MAJ 08-01-2013

1 mois pour atteindre la tête

" Il aura fallu un mois aux ingénieurs des transports publics de l'état de Washington pour atteindre la tête de la foreuse, et découvrir ce qui la bloquait : un tuyau en acier. D'un diamètre de 20 cm, la canalisation avait été installée à cet endroit en 2002 après un tremblement de terre, afin de réaliser des analyses sur les nappes d'eau souterraines dans le secteur. Ce même tremblement de terre était à l'origine de l'élaboration du tunnel qui nécessitait l'utilisation de la foreuse géante, après que celui-ci ait endommagé le pont reliant le nord et le sud de Seattle. " C'est un comble...

" Dans les jours qui viennent, les ingénieurs vont tenter de retirer les restes de cette canalisation et également déterminer si les dents de la foreuse n'ont pas été endommagées. "

Par contre, le titre de Sciences et Avenir "Mystère résolu ", qui est la source de cet article ici ne correspond à priori par à 100% aux écrits des auteurs américains visibles sur la photo ! :

 

" Les équipes vont poursuivre d'autres inspections pour déterminer si le tuyau sur la photo a été un facteur contributif à l'arrêt du forage "... ils sont plus prudents en pensant qu'il pourrait y avoir plusieurs facteurs autres que ce tuyau de 20 cm de diamètre en acier qui aurait résisté aux tonnes de pression de l'énorme foreuse en acier elle-même. D'autant plus que le constructeur de la foreuse n'en est pas à sa première expérience et a l'habitude de creuser dans du dur... : http://www.hitachizosen.co.jp/english/products/products024.html

 

MAJ : au 31-01-2014 : " La foreuse de tunnel de l'autoroute 99 restera fermée pour peut-être une autre semaine d'inspections et d'élaboration de stratégies, après avoir foré et subi des températures anormalement élevées mardi et mercredi. "

Après un arrêt de sept semaines, Seattle Tunnel Partners (STP) a relancé le forage connu sous le nom de Bertha et foré vers l'avant deux pieds (61 cm) mardi. La machine s'est échauffée, donc STP "a effectué des ajustements" et poussé en avant de deux pieds de plus mercredi, selon un rapport de mise à jour du ​​Department of Transportation (DOT) ce matin.

Les capteurs dans la chambre de mélange, où la saleté tombe dans la machine à travers la tête de coupe ronde, montraient 140 degrés, ce qui a déclenché un feu d'avertissement dans la salle de contrôle, a déclaré Todd Trepanier, administrateur du tunnel pour le DOT. La température normale est d'environ deux tiers de celle-ci, ont indiqué des responsables.

Le problème est semblable au pic de température au début de Décembre, ce qui incite les opérateurs à éteindre la machine. Un tuyau en acier était entré dans certaines parties mobiles cette semaine, mais une inspection de suivi de 11 jours en Janvier n'ont repéré aucun dommage majeur à la machine ou des obstructions dans le sol, a déclaré DOT.

Les nouvelles d'aujourd'hui sont un échec parce que les responsables de tunnels disent qu'ils n'ont pas encore identifié le problème.

Les entrepreneurs n'ont pas noté d'endommagement des moteurs et roulements internes de rotation de l'arbre d'entraînement de la machine à $ 80,000,000, a déclaré DOT.

Trepanier a souligné, dans un message aux législateurs, que l'équipe fait face à la plus grande machine du monde dans des conditions de sol complexes.

Le forage a fait face à près de quatre mois de divers retards, mais DOT permet d'espérer de retrouver assez de vitesse pour ouvrir le tunnel à quatre voies à la circulation d'ici la fin de 2015. « Il est important pour nous de comprendre ce qu'il se passe dans le secteur minier, sinon il y aura des incidents qui se produiront », a déclaré Trépanier. Il a dit qu'il reste confiant, STP va résoudre le problème.

Bertha a parcouru 1023 pieds (312 m) sur les 9270 pieds (2.83 km) prévus de Sodo à South Lake Union. La quatre voies, par un tunnel à péage va remplacer le viaduc de l'Alaska Way anti-sismique construit en 1953. "

Source : http://blogs.seattletimes.com/today/2014/01/tunnel-machine-bertha-shuts-down-again-after-running-abnormally-hot/

Février 2014 : " Ils disent que la roue grince et suinte la graisse. Alors, que disent-ils sur le tunnelier grinçant qui fuit la graisse ? C'est ce que le Seattle Times a découvert avec une demande de document aujourd'hui. Les premiers rapports suggèrent que cela pourrait être mauvais. Vraiment mauvais. Le projet est considéré comme en attente et, selon une personne, un problème similaire a causé un retard de 6-8/mois dans un forage similaire. [Seattle Times] "

20-02-2014 : " Il y a quelques jours nous avons entendu des nouvelles décourageantes sur le  projet de tunnel de l'autoroute 99. Donc, nous allons découvrir ce que nous avons manqué...

Première chose, le mot officiel du ministère des transports de Washington, qui a admis dans une conférence téléphonique qu'il faudra des «mois» avant que Bertha soit prête à commencer à creuser à nouveau. L'Administrateur adjoint Matt Preedy a également dit qu'il n'y a pas de plans pour abandonner le tunnel et qu'il reste le "moyen le plus opportun" pour remplacer le viaduc de l'Alaskan Way (peu de personnes l'utilisent désormais).

Si et quand le tunnel sera enfin terminé, les Seattlites (les habitants de Seattle) qui passeront à travers lui tous les jours auront le plaisir de payer un péage à chaque fois. Mais quel sera ce prix en soit ? Un comité consultatif a étudié la question et a recommandé un péage de 1 $ pour une utilisation normale et 1,25 $ pour l'utilisation à l'heure de pointe. La recommandation est le résultat d'une étude pour savoir ce que les conducteurs seraient prêts à payer pour veiller à ce que au moins 80% d'entre eux restent sur ​​la route au lieu de se détourner vers l'autre passage.

- des pièces du revêtement extérieur de la machine ont été abîmé et il y a eu de l'infiltration de poussières et eau. La machine semble donc non plus bloquée, mais cassée...


· des 'mois' avant que Seattle tunnel puisse reprendre
· 1 $ recommandé pour tunnel Seattle [MyNorthwest]
· Alaskan Way Viaduct trafic a chuté [ Bec Seattle] - on se rend compte ici que les contraintes liées à l'argent modifient grandement le comportement des citoyens américains : les coûts trop prohibitifs du monde de l'automobile font que maintenant, 80% des propriétaires de voitures ne l'utilisent plus du tout en semaine, n'empruntant que le bus ou le métro pour se déplacer... assez bon pour l'écologie et les taxes, mais achevant l'industrie automobile américaine en difficulté...

http://seattle.curbed.com/archives/2014/02/in-news-that-should-surprise.php

Yves Herbo traductions-SFH-12-2013/02-2014

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