Articles de yvesh
Les Royaumes engloutis du Pays de Galles resurgissent ?
Les Royaumes engloutis du Pays de Galles resurgissent ?
Le défilé de tempêtes (qui va d'ailleurs reprendre un peu dès ce lundi soir et pour toute cette 9ième semaine de l'année encore) qui a ravagé récemment toutes les côtes de l'ouest de l'Europe a malheureusement fait de nombreux dégâts et victimes (malgré les alertes multiples) mais il a aussi refait surgir, un peu comme le médium Cayce l'avait annoncé au début du 20ième siècle, des traces de notre lointain passé. C'est un peu une répétition moins violente mais plus longue sur la durée du tsunami indonésien qui avait libéré des Temples antiques sur des plages du sud-est asiatique. Après avoir découvert de très anciennes empreintes de pieds humains préhistoriques, ce sont maintenant les restes figés de toute une forêt préhistorique qui ont refait surface (provisoirement) au Pays de Galles.
C'est dans la baie de Cardigan que cela se passe, sur la côte ouest galloise, où les tempêtes et courants engendrés ont déplacé des milliers de tonnes de sables et boues sur les faibles profondeurs et plages. A la place, les habitués ont pu admirer des douzaines de souches d'arbres fossilisées, des chênes, des bouleaux, des pins datés de plus de 4.500 ans. Il s'agirait, rapportent le Guardian et le Daily Mail, de la forêt préhistorique de Borth, où s'enracine la légende de "l'Atlantide galloise", le royaume englouti de Cantre'r Gwaelod, submergé après qu'une fée l'ait délaissé.
Les arbres seraient morts il y a plus de 4 500 ans pour les derniers, au moment de la montée des eaux, mais auraient été préservés grâce à la constitution d'une couche de tourbe très alcaline où, privées d'oxygènes, les petites bêtes qui se chargent normalement de décomposer les arbres morts n'ont pas survécu, et n'ont donc pas pu faire disparaître ces souches.
Mais cette "découverte" n'en est pas vraiment une, contrairement aux empreintes préhistoriques humaines précédentes, estimées datées de 800.000 à 1 million d'années (la boue solidifiée en roche l'attestant à priori) :
" L'emplacement de la forêt immergée de Borth est un secret bien connu. Il s'étend de façon intermittente sur deux à trois miles le long de la rive entre Ynys-las et Borth et se trouve à mi-chemin entre les marées hautes et basses. Ce qui la rend secrète, c'est qu'elle est normalement cachée sous une couche de sable et n'est exposée que dans certaines circonstances.
Dans les rares occasions où elle est entièrement exposée, une étendue aplatie de tourbe contenant les restes de nombreux arbres couchés est révélée. Le Pin (Pinus), l'aulne (Alnus), le chêne (Quercus) et le bouleau (Betula) ont tous été identifiés. Les systèmes racinaires des arbres de grande taille sont généralement répartis horizontalement, mais certains poussent également vers le bas. Ceci est typique des arbres qui poussent dans les marais, où la nappe des hautes eaux baigne toutes les racines des arbres, à l'exception de l'aulne dans les couches de surface aérées de la tourbe. "
Le pollen a été analysé à différentes profondeurs et cela semble montrer une séquence de développement typique d'une succession de lits de roseaux qui ont soulevé des tourbières de sphaigne, mais qui avait été interrompu au stade de marais.
Parce que les couches supérieures de la tourbe ont été perdues à cause de l'action des vagues, il n'existe aucune preuve pour indiquer quels événements ont provoqué la submersion de la forêt mais la radio datation au carbone suggère que les arbres sont morts il y a entre 4500 et 6000 ans. La longue séquence de développement de la tourbe de forêt immergée indique une période de temps d'absence totale de l'influence maritime, pendant laquelle l'argile sous-jacente s'est déposée.
On peut voir ici qu'une intéressante étude (avec cartes) a été faite en 1938 : submergedforestatborth.pdf
et elle démontre que cette terre a été longtemps protégée de la montée des eaux par des barrières de terres plus élevées tout autour, tout en restant un marais, mais qu'une probable rupture d'un de ces barrages (naturels ou pas !) a provoqué son engloutissement rapide, le nombre de souches couchées par endroit semble le prouver.
Mais que dit la légende ? (extrait) :
" Si Gwion-Taliesin-Merlin apparaît bien comme primordial et « antédiluvien», le thème de l’éruption de la source de vie et d’omniscience se trouve réduit dans le Hanes Taliesin à un détail apparemment mineur: le poison qui constitue le reste de la mixture de Cyrridwen après l’éjection des trois gouttes d’omniscience fait exploser le chaudron où il bouillait et transforme en eau mortelle la rivière qu’il rejoint, tout comme l’éruption de la Seaghais crée une rivière fatale pour Eithne Bóinn :
« Le chaudron se brisa lorsque les trois précieuses gouttes s’en échappèrent car, hormis ces trois gouttes, le liquide était un poison qui fit périr les chevaux de Gwyddno Garanhir lorsqu’il se répandit dans la rivière en contrebas (121-124). »
Le thème de l’eschatologie diluvienne – l’ennoiement d’un microcosme valant fin du monde – par éruption de la source cosmique n’est cependant pas bien loin de l’histoire de Gwion-Taliesin : Gwyddno Garanhir, le maître des chevaux tués par la rivière empoisonnée et le propriétaire aussi de la senne dans laquelle le petit Taliesin est pêché comme un saumon, est en effet une figure fameuse du légendaire gallois : il est le roi du royaume englouti (125)
La légende de son engloutissement est ancienne puisque sa première évocation se trouve déjà dans le fameux Livre Noir de Carmarthen :
« Seithennin 126, lève-toi et sors
Et regarde la fureur de la mer :
Elle a recouvert Maes Gwyddno 127.
Que soit maudite la fille
Qui l’a libérée après le repas du soir,
La source de l’échanson de la mer terrible.
Que soit maudite la fille
Qui l’a libérée après la bataille,
La source de l’échanson de la mer sauvage.
La plainte de Mererid 128, depuis le haut de la ville,
Monte jusqu’à Dieu.
Il est normal qu’une longue expiation paie la débauche.
Ce jour, la plainte de Mererid, depuis le haut de la ville,
Monte jusqu’à Dieu.
Il est normal qu’on se repente après la débauche.
La plainte de Mererid m’épouvante ce soir
Et je ne peux guère me réjouir.
Il est normal qu’après la gloire vienne la chute.
La plainte de Mererid s’élève [du dos] d’un fort [cheval] bai 129.
C’est Dieu le miséricordieux qui a amené ce [châtiment].
Il est normal que l’excès soit suivi du manque.
La plainte de Mererid me fait sortir
De chez moi.
Il est normal qu’après la gloire on meure en exil.
La tombe de Seithennin 130 à l’esprit faible
Se trouve entre Caer Genedr et le rivage,
De la mer. Il fut un chef glorieux 131. »
Que Gwyddno ait été le roi du pays avant son engloutissement est confirmé par plusieurs allusions dans la vieille poésie – ainsi Guto’r Glyn rappelle
« La lamentation de Gwyddno Garanhir
Quand Dieu fit rouler la mer sur sa terre 132 –, »
et à partir du seizième siècle il apparaît que la légende est bien connue et bien située, le plus souvent au large de la péninsule de Lleyn :
« A whole cantred or hundred called Cantre’r Gwaelod, stretching itself west and south about 12 miles in length […] hath been overwhelmed by the sea and drowned, and still a great stone wall, made as a fence against the sea, may be clearly seen […] and is called Sarn Badric 133. »
Les versions populaires qui sont relevées à partir du dix-septième siècle donnent comme causes de l’ennoiement les perversions vicieuses organisées par Mererid et le coma éthylique de Seithennin, incapable de fermer les digues devant la marée montante.
Deux fragments mythologiques laissent néanmoins entrevoir des traits moins anecdotiques.
Le premier est l’évocation d’un duel perdu par Gwyddno face à l’un des rois des dieux, Gwynn ab Nudd, qui l’aurait épargné 134… or le duel des dieux entre le représentant de la lumière et de la vie (Gwynn ab Nudd, Pwyll, Lleu…) et celui de l’obscurité (Gwyddno, Gwythyr ab Greidiol, l’adversaire anonyme d’Arawn, le voleur anonyme vaincu par Lleu…) aux calendes de mai, se terminant ainsi par la victoire de premier ou par un match nul qui conserve l’alternance nuit et jour, hiver et été, mort et vie… jusqu’à la fin des temps est un mythème récurrent 135. La défaite de Gwyddno le réduirait donc à un règne dans l’Autre Monde.
Le second attribue à Gwyddno la propriété de l’un des treize trésors de la Grande- Bretagne : un récipient alimentaire inexhaustible, c’est-à-dire l’un des attributs majeurs du roi de l’Autre Monde 136 :
« la manne de Gwyddno Garanhir : si on y met la nourriture d’un seul homme, il s’y trouve de quoi en nourrir cent quand on la rouvre 137 ; »
« la manne de Gwyddno Garanhir : même si le monde entier passait devant par groupes de trois fois neuf hommes, chacun y trouverait à volonté toute la nourriture qu’il voudrait 138. »
Fins de mondes
La submersion du royaume serait donc à comprendre comme une eschatologie microcosmique le renvoyant à l’Autre Monde: de fait, le fond de l’océan constitue l’une des situations traditionnelles de l’Autre monde, tout comme l’horizon ou le dessous de la Terre, toutes localisations «réelles» et concevables mais totalement inaccessibles aux vivants 139.
Il existe cent autres versions de ce mythème d’une inondation cataclysmique ennoyant un microcosme, le plus souvent à la suite d’une éruption de la source cosmique.
• Au Pays de Galles, une triade conservée, en latin, par la Cronica de Wallia de treizième siècle, énumère ainsi
« Les royaumes que la mer a détruits.
Celui de Teithi Hen ab Gwynnan 140, roi de Caerrhihog qui est appelé depuis lors Ynys Teithi Hen et qui se trouvait entre Anglesey et l’Irlande. Aucun homme ni aucun animal domestique n’échappa, sauf Teithi Hen lui-même sur son cheval. Et après cela, il resta transi de frayeurs pour tout le reste de sa vie.
Le deuxième royaume est celui d’Helig ab Glannog 141. Il se trouvait entre Cardigan et Bardsey et s’étendait jusqu’à Saint David. Cette terre était bonne, fertile et plaine, et elle s’appelait Maes Maichgen. Elle allait de l’estuaire jusqu’à Lleyn et jusqu’à Aberdovey.
La mer a détruit un troisième royaume : le royaume de Rhedfoe 142 ab Rheged 143.
Et Robin Gwyndaf évoque aussi la légende du lac de Llangors qui aurait noyé la méchante princesse Syfaddan et son royaume, dans lequel chantent encore ses oiseaux merveilleux qui ressemblent fort aux oiseaux de l’Autre Monde traditionnellement attribués à la déesse Rhiannon 144.
121 T. Jones, « The Story of Myrddin and the Five Dreams of Gwendydd in the Chronicle of Elis Gruffyd », Etudes Celtiques, VIII, 1958-1959, p. 320-321 ; P. K. Ford, « The Death of Merlin in the Chronicle of Elis Gruffydd », Viator, VII, 1976, p. 379-390. Sur Caer Sidia, ou mieux Caer Sidi, comme désignation de l’Autre Monde : C. Sterckx, Les dieux protéens des Celtes et des Indo-Européens, op. cit., p. 48.
122 Pour une étude plus complète de la figure de Taliesin et de ses parallèles : C. Sterckx, Les dieux protéens des Celtes et des Indo-Européens, op. cit.
123 Tout comme les dieux irlandais sont appelés collectivement Tuatha Dé Danann « Lignages de la déesse Dana », les dieux gallois sont appelés Plant Dôn « Enfants de Dôn », et les deux théonymes sont évidemment identiques. Sur Taliesin fils de Dôn et sa mère : C. Sterckx, Taranis, Sucellos et quelques autres, Bruxelles, 2005, p. 121-134.
124 Hanes Taliesin in P. K. Ford, « A Fragment of the Hanes Taliesin by Llewelyn Siôn », art. cit., p. 454. Pour une tentative d’identification de cette rivière : F.J. North, Sunken Cities, Cardiff, 1957, p. 177-178.
125 Tegid Moel l’époux de Cyrridwen, semble être lui aussi le roi d’un royaume englouti qui serait devenu le Llyn Tegid « le lac de Tegid », l’actuel lac Bala, à la suite de l’éruption d’une source dont le gardien négligent aurait un soir oublié de replacer la bonde (R. Gwyndaf, Chwedlau gwerin Cymru, op. cit., p. 51 ; P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 603-604).
126 Ce nom, dérivé d’un latin Septentinus, désigne clairement ici l’un des responsables de la catastrophe mais rien ne transpire de la nature de sa faute, si ce n’est qu’il est dit d’esprit faible (synhuit vann) à la fin du poème. L’idée qu’il s’agissait du gardien des digues et qu’il s’était enivré n’apparaît que tardivement d’après les textes très suspects d’E. Williams « Iolo Morganwg » : P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 346‑348.
127 « Le Pays de Gwyddno » : le nom du royaume avant qu’il ne soit englouti et appelé Cantre’r Gwaelod « le Canton au Fond [de la mer] ».
128 Mererid serait le nom de la fille coupable de la catastrophe. Son nom, forme galloise du prénom Marguerite « Perle », pourrait peut-être n’être qu’une lectio facilior pour un plus ancien mereddig « stupide » : (J. Loth, « La légende de Maes Gwyddneu dans le Livre Noir de Carmarthen », Revue Celtique, XXIV, 1903, p. 354 ; H. Le Bihan, « Beuziñ Maez Gouesnoù », Hor Yezh 223, 2000, p. 13). Il n’est pas impossible non plus qu’il fasse allusion à une métamorphose en sirène après la submersion du pays : cf. infra.
129 Sur le sens de ce vers, généralement compris comme « la plainte de Mererid à cause des vins forts », d’où l’idée d’une débauche d’ivrognerie : R. Bromwich, « Cantre’r Gwaelod and Ker-Is », in C. Fox, B. Dickins (ed.), The Early Cultures of North-West Europe, Cambridge, 1950, p. 223.
130 Cette dernière strophe fait partie des Englynion y beddau (6 in A. O. H. Jarman, E. D. Jones, Llyfr Du Caerfyrddin,Cardiff, 1982, p. 36 ; cf. T. Jones, « The Black Book of Carmarthen “Stanzas of the Grave” », Proceedings of the British Academy, LIII, 1967, p. 118-120).
131 Boddi Maes Gwyddno in A. O. H. Jarman, E. D. Jones, Llyfr Du Caerfyrddin, op. cit., p. 80-81. Pour la traduction, cf. R. Bromwich, « Cantre’r Gwaelod and Ker-Is. Fox », art. cit. ; L. Fleuriot, « Le thème de la ville engloutie », in L. Fleuriot et al., Récits et poèmes celtiques, Paris, 1981, p. 234 ; H. Le Bihan, « Beuziñ Maez Gouesnoù », art. cit.
132 I. Williams, Ll. Wiliams, Gwaith Guto’r Glyn, Cardiff, 1939, p. 31.
133 Robert Vaughn, cité par F. J. North, Sunken Cities, op. cit., p.153-154.
134 Ymddiddan rhwng Gwyddno Garanhir a Gwyn ab Nudd in A. O. H. Jarman, E. D. Jones, Llyfr Du Caerfyrddin, op. cit., p. 71-73. Sur Gwynn ab Nudd : B. F. Roberts, « Gwynn ab Nudd », Llên Cymru,XIII, 1980-1981, p. 283-289 ; P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 351-353.
135 Cf. N. Stalmans, Les affrontements des calendes d’été dans les légendes celtiques, Bruxelles, 1995.
136 Il ne fait guère de doute que cette corbeille inexhaustible de Gwyddno se confond avec sa senne merveilleuse qui, « une fois par an » – en fait lors d’une césure temporelle qui vaut pour le non-temps de l’Autre Monde – offre pareillement une surabondance merveilleuse. Manne et senne rejoignent ainsi le chaudron du dieu « jupitérien » (Irlandais Eochaidh Ollathair, Gaulois Sucellos… : cf. C. Sterckx, Taranis, Sucellos et quelques autres, op. cit.) qui bout inexhaustiblement le banquet de l’Autre Monde. Remarquablement, la senne de Gwyddno ramène sa pêche miraculeuse – et aussi le petit Taliesin et son omniscience ! – du bouillonnement créé par le reflux dans l’embouchure de la Conwy, équivalent vénédotien de la Serven démétienne.
137 Tri thlws ar ddeg Ynys Prydain 2 in R. Bromwich, Trioedd Ynys Prydein, op. cit., p. 258.
138 Mal y cafas Culhwch Olwen in R. Bromwich, D. S. Evans, Culhwch ac Olwen, op. cit., p. 23. Nous suivons la traduction de P.-Y. Lambert, Les quatre branches du Mabinogi et autres contes gallois du Moyen Âge, op. cit., p. 144, si ce n’est que nous rendons le mot mwys par « manne » et non pas par « plat ».
139 Cf. D. E. Edel, « Antipoden, ankers en een wereld-onder-het-water », in A. M. J. Van Buuren et al., Tussentijds. Bundel studies aangeboden aan W.P. Gerritsen ter gelegenheid van zijn vijftigste verjaardag, Utrecht, 1985, p. 101-114 et 339-342 ; G. Hily, L’Autre Monde ou la source de vie,Bruxelles, 2003.
140 Cf. P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 608.
141 Helig ab Glannog est connu comme le père de plusieurs saints et l’ancêtre de deux clans de Vénédotie. Sa légende semble n’être qu’une autre version de celle du Cantre’r Gwaelod (F. J. North, Sunken Cities, op. cit. ; P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 362-363).
142 Rhedfoe est totalement inconnu par ailleurs : P. C. Bartrum, A Welsh Classical Dictionary, op. cit., p. 552.
143 T. Jones, « Triawdd lladin ar y gorlifiadau », Bulletin of the Board of Celtic Studies, XII, 1947-1949, p. 79-83.
144 R. Gwyndaf, Chwedlau gwerin Cymru, op. cit., p. 73.
Extraits de : http://abpo.revues.org/352?lang=fr
" Le Mythe gallois de la submersion de la "CANTRE'R GWAELOD"
Une légende galloise nous parle d'une grande inondation à partir d'une source: celle de la "Centrêve" de Gwaelod (les cent villages du Bas-Pays), une belle contrée censée reposer au fond de la baie de Cardigan. Aujourd'hui on raconte qu'elle était protégée par un système de digues et d'écluses placées sous la responsabilité d'un potentat local, Seithenhin, lequel, étant un jour pris de boisson, oublia de fermer les écluses et provoqua ainsi l'inondation de son fertile royaume.
Mais ceci n'est pas ce que dit l'ancienne légende qui donne à Gwaelod le nom de "Maes Gwyddno" (Plaine de Gwyddno) ! Plus précisément, un poème sur "Maes Gwyddno" est intitulé en 1801 dans la "Myvyrian Archaiology": "GWYDDNEU AI CANT pan ddaeth y mor tros Gantrev y Gwaelawd", ce qui signifie sans doute: "GWYDDNO CHANTE alors que la mer vient inonder Cantre'r Gwaelod".
Les localisations possibles de Maes Gwyddno
Il y est question d'une FONTAINE et on y incrimine une FEMME nommée Mererid (Marguerite), peut-être détournée de son devoir par le même Seithenhin. Ce court poème est tiré du Livre noir de Carmarthen, rédigé vers 1250. A en juger par l'archaïsme de la langue, il pourrait remonter au 9ème siècle. Il est composé de 9 tercets, dont l'un est repris de la collection des "poèmes allitératifs des Tombeaux".
Une autre légende galloise situe une histoire similaire au nord de la Principauté: la submersion de "Tyno Helig" ou "Llys Helig" (le creux de Helig) sur la côte nord du Carnarvonshire. Helig fils de Glannoc était un prince méchant à qui une voix mystérieuse annonça une calamité qui aurait lieu du vivant de ses petits-enfants, de ses arrière-petits-enfants et de leurs enfants. Ce serait la vengeance du Ciel pour son impiété. Il se rassura, croyant que cela ne se produirait pas de son vivant. Mais un jour que les quatre générations assistaient à une fête à son palais, un serviteur s'aperçut que l'eau faisait irruption dans la maison. Il n'eut le temps d'avertir qu'un harpiste. Tous les autres avaient sombré dans l'ivresse et furent noyés.
Les deux histoires ont sans doute "déteint" l'une sur l'autre: le manuscrit "Halliwell" donne à Helig le titre de "Seigneur de Cantre'r Gwaelod".
On rencontre de telles histoires de formation de lacs en Irlande. C'est celle de Liban et du surgissement des "Loughs" Ree et Neagh qui se rapproche le plus des fictions galloises. En particulier le "Lebor Gadda" fourmille d'histoires de lacs qui sortent du sol : c'est bien le signe qu'on a là un thème commun à toutes les nations celtes. Si parfois l'accent est mis sur la méchanceté des habitants de la région submergée, comme dans la légende d'Ys, il faut y voir un trait secondaire qui tire son origine des récits bibliques. "
" "Seithenhin"=Saturninus (?). Ce nom apparaît sous la forme "Teithi-Hen" dans le conte "Culhwch" des Mabinogion: "Teithi-le-Vieux, fils de Gwynnan (la mer submergea son royaume; il échappa de justesse et se rendit chez Arthur; aucune garde ne tenait à son couteau; c'est pourquoi il fut malade et faible tant qu'il vécut; puis il mourut)." Cette longue déchéance est annoncée dans le présent poème.
Son rôle ici n'est pas très clair. A-t-il provoqué par son inconduite la transgression commise par Marguerite, comme il est dit plus loin, à propos du mot "traha"?
Ce qui est sûr, c'est que la tradition populaire a fait de lui le coupable dans la tragédie de la submersion et ignore tout de Marguerite, la femme fatale.
Dans une version tardive qui remonte au début du 17ème siècle, c'était l'un des deux princes chargés de surveiller les digues du polder one. Un jour, pris de boisson, il négligea les devoirs de sa tâche et laissa les eaux inonder la plaine, noyant tout le monde à l'exception du légendaire roi Gwyddno Garanhir (aux longues jambes), né vers 520 après J-C. C'est peut-être à l'influence des Pays-Bas que son royaume doit d'être décrit comme une plaine protégée par une levée de terre, la chaussée de Saint-Patrick, "Sarn Badrig", pourvue d'écluses que l'on ouvrait à marée basse pour évacuer l'eau des champs. Sa capitale était "Caer Wyddno" (le Fort de Gwyddno). Le roi et certains de ses courtisans parvinrent à s'échapper mais durent désormais quitter ce plat pays pour mener une existence plus chiche dans les collines et vallées du Pays de Galles. La tradition fait aussi de Gwyddno un poète et la "Myvyrian Archaiology" lui attribue trois poèmes dont celui que l'on vient de lire.
"Maes Gwyddneu": on n'a pas la preuve qu'au 12ème siècle, cette expression qui signifie la "Campagne de Gwyddno" s'appliquait à une terre inondée dans la baie de Cardigan. C'est ainsi que le philologue à l'université de Cambridge, Hector Munro Chadwick (1870, 1947), dans son ouvrage posthume "Early Scotland" (1949), suggérait que le royaume de Gwyddno avait pu désigner à l'origine la côte nord de la baie de Solway ou les alentours de la baie de Wigtown, hypothèses corroborées par plusieurs documents anciens qui associent Gwyddno aux "Gwyr y Gogledd" (Bretons du Nord).
Il est vrai aussi que la tradition ancienne relie Gwyddno non seulement à la baie de Cardigan où une formation rocheuse naturelle est appelée "Caer Wyddno", que le nom complet de Borth, ce port situé entre Aberystwyth et Aberdovey, est "Porth Wyddno yng Ngheredigion" et que l'on trouve un lieu-dit "Blaen Wyddno" entre Narberth et Carmarthen, mais aussi au littoral de Galles du Nord entre Bangor et Llandudno. Une tradition plus récente fournit des détails précis quant à la surface couverte par la Centrêve de Gwaelod dont la limite au nord-ouest était constituée par la chaussée sous-marine (naturelle à priori) appelée "Sarn Badrig" (chaussée de Saint Patrick)... Un poète anonyme du 18ème siècle vantait l'opulence de ses 16 villages dont le plus grand était "Mansua" !
Bien que le mouvement de relèvement du niveau de la mer ait cessé avant l'âge de fer (1300 avant J-C), des restes de forêts submergées et les alignements de gros galets, dont on vient de parler et qui bordaient les lits d'anciennes rivières, prouvent bien qu'il a affecté ce littoral.
Cette tradition devait exister dès le 11ème siècle, car (dans la mesure où il ne s'agit pas d'une glose ajoutée plus tard au texte original) cette montée des eaux est évoquée dans le conte des Mabinogion intitulé "Branwen": lorsque Bran le Béni traversa la mer pour se rendre en Irlande, "du fait que celle-ci était alors moins profonde, il la passa à pied. A l'époque il n'y avait que deux rivières à franchir, Lli et Archan, et ce n'est que plus tard que le détroit s'élargit et que la mer submergea le royaume".
Toutes les légendes ici, beau travail : http://chrsouchon.free.fr/kerizf.htm
" Le dernier maximum glaciaire
Les spécialistes des paléoclimats situent le dernier maximum glaciaire entre –25000 et –17000 ans. C'est donc à cette époque que s'est constituée la fameuse terrasse sous-marine de –110 mètres, profondeur maximale (pour le Quaternaire). Ce niveau –110 mètres a été retrouvé dans le monde entier (à quelques mètres près selon les régions). L'océan s'y est maintenu pendant plusieurs milliers d'années, comme le montre l'étude minutieuse du talus continental. C'est la grande époque du Pléniglaciaire, contemporain du Paléolithique supérieur, avec ses civilisations bien connues : le Moustérien, d'abord, puis l'Aurignacien, le Gravettien et le Solutréen.
Les masses glaciaires sont alors énormes, atteignant un volume total de près de 75 000 000 km³ contre 26 000 000 km³ de nos jours, soit quasiment trois fois moins. Cela signifie que les deux tiers des glaciers ont disparu depuis, et que parallèlement la remontée globale du niveau marin ait été de 110 mètres.
Cette étude du Delta du Mississippi et des terrasses du Texas prouve qu'il y a eu 5 glaciations entre le Pliocène et l'Holocène et que, localement, l'eau est descendue à - 140 mètres au moins lors d'une des plus fortes glaciations (y compris locale), tout en considérant que la dernière glaciation (qui a "creusée" le lit des anciennes) a été l'une de ces plus puissantes 5 dernières glaciations qui ont eu lieu entre environ 2,6 millions d'années à 12 000 ans avant maintenant.
Mais n'oublions pas que l'on a, jusqu'à présent, enregistré de nombreuses autres glaciations (et des périodes beaucoup plus froides et chaudes encore que les maximas du quaternaire récent). En fait, la toute première glaciation semble avoir été enregistrée il y a entre 2.9 et 2.8 milliards d'années (la glaciation de Pongola) et on pense même que la Terre a été entièrement gelée, comme une boule de neige, il y a entre 2.4 et 2.25 milliards d'années, mais également entre - 735 et - 705 millions d'années avant maintenant. Il est étonnant aussi de constater que, entre -564 et -550 millions ou -534 et -505 millions suivant les versions, la Terre bascule sur son axe à cause d'un épisode de bouleversement inertiel. L'axe de rotation de la Terre bascule de 90° en 15 millions d'années par "dérive du pole par échange inertriel" ("IITPW" = Inertial interchange true polar wander). Cet énorme événement se produit pile pour provoquer une explosion de la biodiversité, celle du cambrien dont nous sommes issus. D'autres traces de vies naturelles précédentes ont été relevées, mais aucune n'a survécu aux précédentes catastrophes ou climats.
Le dernier dégel
Réchauffement et montée des eaux
C'est entre –17000 et –15000 qu'eut lieu un premier réchauffement (dit réchauffement solutréen) et une première fonte des glaces les plus exposées. Parallèlement, quasi automatiquement, démarra une remontée du niveau de la mer, lente mais inexorable, qui grignota le talus continental jusque-là préservé des effets mécaniques de l'érosion marine. Ce fut aussi le début de l'exode pour les tribus qui vivaient paisiblement au bord de la mer, où ils trouvaient facilement leur nourriture grâce à la pêche de poissons et de petits crustacés.
C'est en –13500, alors que le niveau marin était à –80 mètres (il avait déjà progressé de 30 mètres par rapport au niveau plancher), que se produisit une première débâcle, dite débâcle atlantique ou Déluge de Lascaux. La déglaciation s'accéléra soudainement avec l'éclatement définitif de la calotte glaciaire qui recouvrait tout le nord de l'Europe et qui bloquait surtout toute circulation maritime dans la mer du Nord que nous connaissons. Les glaciologues pensent que le plus gros de la débâcle eut lieu en moins d'un siècle, suite à une série de cataclysmes en chaîne (l'un alimentant le suivant). Le niveau de la mer augmenta alors de près de 20 mètres en quelques années seulement, ce qui est fantastique. Ce très remarquable exemple peut être médité et transposé à l'époque future, si le glacier antarctique subit un sort analogue. Près de 20 mètres en quelques années, on voit d'ici le résultat : toutes les villes côtières disparaissent sous les flots !
Une géographie sans cesse remaniée
Après ce paroxysme étonnant par sa rapidité et son intensité jamais revue depuis, la montée des eaux se ralentit. Le seuil de –68 mètres (appelé seuil des Dardanelles et qui séparait le lac de Marmara et la mer Égée) fut atteint en –11700. C'est alors que cette mer trouva provisoirement un exutoire naturel vers le nord-est, mais elle se trouva ensuite bloquée au seuil du Bosphore infranchissable avec son altitude de 38 mètres. L'ancien lac de Marmara doubla alors de surface, devenant une mer salée entourée de rives dévastées.
Il se produisit alors une longue période de stabilisation autour du niveau –55 mètres qui dura près de 3000 ans (entre –11000 et –8000). Ce seuil est très identifiable sur tous les talus continentaux et il est même considéré comme un repère clé par les océanographes. Cette période d'accalmie, venant après plusieurs millénaires de tracas et d'insécurité permanente, fut mise à profit par les populations pour se fixer et se sédentariser puisque la superficie de leurs terres n'était plus constamment remise en cause par des modifications géographiques.
Il ne faut pas perdre de vue que la géographie avait été très sérieusement chamboulée, avec en particulier, en Méditerranée, l'ouverture de nouveaux passages maritimes importants (cruciaux mêmes pour les déplacements), notamment le détroit de Messine (entre l'Italie et la Sicile avec la formation des fameux Charybde, le tourbillon, et Scylla, le rocher) et les Bouches de Bonifacio (entre la Corse et la Sardaigne jusque-là soudées).
Avec la fin de la stabilisation à –55 mètres se termina le Tardiglaciaire, c'est-à-dire la deuxième grande phase de la déglaciation, qui a vu parallèlement l'éclosion de la civilisation magdalénienne et l'essor du Mésolithique. Ce fut l'entrée dans le Postglaciaire ou Holocène.
A partir de –8000, la mer recommença à monter lentement sur la Terre entière, et donc partout les transgressions marines entraînèrent des conséquences catastrophiques, notamment au niveau des dunes côtières qui furent souvent désintégrées. Cela tint en partie à une substantielle augmentation de la température (+ 4° en une dizaine de siècles) qui contribua à faire fondre, en plusieurs étapes, le grand glacier rescapé du maximum glaciaire qui occupait encore la Scandinavie et la Baltique. Cette fonte allait entraîner plus tard, en –6700, une véritable débâcle qui elle-même allait être la cause du seul déluge de très grande envergure dont on a gardé la trace.
Comme l'expliquent André et Denise Capart :
« Nous ne pouvons pas ignorer l'histoire de la mer Baltique, car c'est sous ces lointains horizons que s'élabore le déséquilibre des masses glaciaires qui provoquera le seul déluge de la préhistoire dont les hommes ont gardé et transmis le récit circonstancié. Nous pensons, bien entendu, au déluge de Noé. »
Dès –7300, les océans atteignirent le fameuse cote de –38 mètres, celle du seuil du Bosphore. Cela signifie qu'à partir de cette époque, 600 ans avant le Déluge, la mer Egée, qui avait déjà envahi le lac de Marmara à partir de –11700, commença d'envahir progressivement le lac d'eau douce de la mer Noire, la salinisant petit à petit. Partout ce fut la débâcle, notamment dans la Manche dans laquelle l'Atlantique se fraya un passage de plus en plus large et sépara définitivement la France et l'Angleterre, jusque-là riverains d'un grand fleuve Seine qui se jetait alors dans l'Atlantique.
La bipartition de –6700
C'est la période de la plus grande catastrophe terrestre recensée depuis 10 000 ans, loin devant les catastrophes cosmiques dont nous parlerons au chapitre suivant. C'est celle que les glaciologues appellent la bipartition associée à la grande débâcle du glacier scandinave. Pour la première fois depuis longtemps, les eaux froides de la mer du Nord rejoignent les eaux salées de l'Atlantique au large des Pays-Bas, pays entre tous menacé par l'océan, suite à un gigantesque raz-de-marée parti des côtes de Norvège. Celui-ci est associé à la débâcle de la partie occidentale du glacier scandinave, qui représentait le quart de la masse totale et dont on a estimé le volume à 200 000 km³. C'est un nouveau passage ouvert d'une façon irréversible qui change tout l'environnement géographique, mais aussi culturel de la région.
Signalons en passant un fait géophysique et historique très mal connu jusqu'à maintenant : l'ouverture du passage Manche/mer du Nord est contemporaine du Déluge de Noé, qui a eu lieu à l'autre extrémité de l'Europe. Les deux sont datés de –6700.
Plus à l'est, c'est la grandiose catastrophe dont nous allons parler en détail dans la section suivante : l'eau du glacier scandinave après avoir traversé une bonne partie de l'Europe, en suivant le cours des grands fleuves (le Dniepr principalement et dans une moindre mesure la Volga et le Don), et envahi la mer Noire ouverte au sud depuis peu, va se déverser pendant une année au moins dans la mer Egée qui s'en trouvera bouleversée.
Il faut savoir d'abord que le Bosphore a servi plusieurs fois de moyen de communication aquatique, d'exutoire, entre la mer Noire et celle de Marmara au cours du Quaternaire, au gré des glaciations et des déglaciations. On peut dire que le chemin était déjà tout tracé ! L'épisode de –6700 avait donc déjà eu plusieurs précédents, mais alors les hommes n'étaient pas encore là pour en attester.
Le Déluge revisité par les glaciologues et les hydrologues
Dans leur livre, André et Denise Capart, sûrs de leurs preuves et de leurs arguments que certains qualifieront de révolutionnaires, et qui racontent très en détail ce cataclysme, énigme millénaire pour les humains qui ne se contentent pas de la pseudo-vérité biblique, précisent :
« Nous allons devoir entraîner le lecteur loin de l'horizon traditionnel des pays bibliques pour qu'il puisse réaliser à quel point les différentes phases du déluge de Noé n'ont pu se dérouler que sur les bords de la mer Noire, à l'exclusion de tout autre point du globe. Le récit de la Genèse sera alors non seulement situé dans le temps et dans l'espace de manière irrécusable, mais chacun des épisodes deviendra plus crédible à la lumière des nouvelles découvertes de la science. »
Il faut constater que cette hypothèse colle admirablement avec les données scientifiques et qu'il revenait à des glaciologues et des hydrologues de résoudre ce mystère plusieurs fois millénaire : « Le Déluge a-t-il vraiment eu lieu ? et si oui, quand ? » Nous allons voir maintenant le déroulement des différentes phases du cataclysme et ses répercussions humaines, qui ont été si importantes que 8700 ans après nous nous en faisons encore l'écho. Avec ce progrès immense de pouvoir croire que le scénario actuellement retenu est assez proche de la réalité des faits.
Un glacier scandinave de plus en plus instable
Le Déluge ne fut qu'un épisode particulièrement spectaculaire d'un processus physique beaucoup plus global et qui démarra bien avant –6700. Depuis plus de 1000 ans, le glacier scandinave, dernier rescapé de la période glaciaire, se désagrégeait progressivement en liaison avec le réchauffement de la température. La base même du gigantesque glacier se réchauffait, ce qui permit la formation de poches d'eau de plus en plus nombreuses et volumineuses au contact du substrat rocheux qui servait d'assise et de point de fixation.
Lire la suite ci-dessous :
Articles, Podcasts et News SerieViewer du 01-02 au 07-02-2014
Articles, Podcasts et News SerieViewer semaines du 01-02-2014 au 07-02-2014
(c) SerieViewer
Vous trouverez ici les liens de toutes les News, Articles et Podcasts du Site de l'Association à but non lucratif (pas de transmissions de données personnelles ou non à des entreprises commerciales) SerieViewer, dont je suis membre-fondateur actif. Ces liens seront diffusés par semaine ou par pair de semaines et nous aideront, ainsi que les visiteurs ou chercheurs d'infos à retrouver une news ou autre, sur ce blog, qui vous amènera directement dans le bon article sur le site de l'association. Un petit ajout à la fonction Recherche du site SerieViewer (et de son Forum) qui fonctionne très bien de part ailleurs..
SerieViewer organise régulièrement des Jeux Concours gratuits pour permettre de gagner des coffrets DVD de séries TV. Pareillement, l'Association ne revend pas de liens à l'extérieur et n'enregistre pas vos adresses ou Emails et aucune inscription au site ou forum n'est obligatoire (mais je vous y incite : en plus la partie Fiches Séries a été ajoutée avec plein de données). Tous les Tests DVD se trouvent LA.
Note : Les liens sont classés par les plus récents en haut, par rubrique. Les liens menant à des articles mis à jour depuis ces dates ne sont plus valables (aller voir la mise à jour sur le site ci-dessus).
http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-networks-us/jeudi/audiences-usa-the-big-bang-theory-et-rake-chutent par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-networks-us/mercredi/audiences-usa-bon-score-pour-le-200eme-episode-desprits-criminels par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/news/personnalites-et-castings/deces-de-lacteur-richard-bull par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/news/renouvellements-et-annulations/psych-annulee-the-exes-et-house-of-cards-us-renouvelees-the-michael-j-fox-show-deprogrammee par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-networks-us/mardi/audiences-usa-brooklyn-nine-nine-au-plus-bas par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-francaises/audiences-francaises-du-25-au-31-janvier-2014 par Sandra Bellisardi
http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-networks-us/lundi/audiences-usa-intelligence-us-et-castle-remontent par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/news/sondages/2014/resultat-du-sondage-serieviewer-de-decembre-2013-et-janvier-2014 par Sandra Bellisardi
http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-networks-us/weekend/audiences-usa-new-girl-et-brooklyn-nine-nine-profitent-du-super-bowl par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/news/ceremonies/2014/les-gagnants-des-writers-guild-awards-2014 par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-networks-us/vendredi/audiences-usa-the-carrie-diaries-chute-un-peu-pour-sa-fin-de-saison par Delphine Herbo-Godron
ARTICLES : (voir les commentaires sur le site pour les MAJ des Projets Nouveaux)
http://www.serieviewer.com/articles/projets/2014-2015/projets-nouveaux-2014-2015-pour-les-series-web par Yves Herbo
http://www.serieviewer.com/articles/tests-dvd/paramount/test-dvd-de-hawaii-5-0-saison-3 par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/articles/tops-de-la-redaction/2014/top-st-valentin-de-la-redaction-2014-25eme-a-la-21eme par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/articles/projets/2014-2015/projets-nouveaux-2014-2015-pour-le-reseau-viacom-mtv par Yves Herbo
http://www.serieviewer.com/articles/projets/2014-2015/projets-nouveaux-2014-2015-pour-les-chaines-independantes par Yves Herbo
http://www.serieviewer.com/articles/tests-dvd/tf1-video/test-dvd-de-south-park-saison-16 par Yves Herbo
http://www.serieviewer.com/articles/duel-awards/sv-duel-awards-nomination-des-meilleures-comedies par greadyfrog
http://www.serieviewer.com/articles/duel-awards/sv-duel-awards-meilleurs-dramas-daction-despionnage-et-historiques-and-the-winner-is par greadyfrog
http://www.serieviewer.com/articles/tests-dvd/warner-bros/test-dvd-de-pretty-little-liars-saison-2 par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/articles/projets/2014-2015/projets-nouveaux-2014-2015-pour-les-sans-chaines par Yves Herbo
http://www.serieviewer.com/articles/editos/2014/edito-de-fevrier-2014-y-a-de-lamour-dans-lair par Delphine Herbo-Godron
http://www.serieviewer.com/podcast/les-minipods/minipods-bonus/minipod-julie-lescaut-la-fin avec Nico et Delphine
http://www.serieviewer.com/podcast/les-seriespods/saison-4/seriespod-4-18-128-une-histoire-dinspiration avec Nico, Céline, Delphine, Maxx et Yann
Yves Herbo-S-Fictions-Histoires-SerieViewer-02-2014
Après l'OVNI et l'OANI, voilà l'OSTNI : l'Objet Sous-Terrain Non Identifié
Après l'OVNI et l'OANI, voilà l'OSTNI : l'Objet Sous-Terrain Non Identifié
MAJ 21-02-2014
Bertha the tunnel boring machine Credit: KING
Il y a des recherches sur les OVNIs (Objets Volants Non Identifiés), les OANIs (Objets Aquatiques Non Identifiés), nous avons maintenant un OSTNI (Objet Sous-Terrain Non Identifié), qui deviendra éventuellement un OSTI si les recherches aboutissent...
Le chantier d'un tunnel à Seattle a du être arrêté lorsqu'une foreuse géante a buté contre un objet non identifié.
King (c)
Bertha, c’est le surnom donné à la foreuse de tunnels géante qui officie actuellement dans le sous-sol de Seattle. Longue de 100 m, d’un diamètre de 17,5 m pour un poids de 7 000 tonnes, elle est la machine de forage la plus grande du monde. Il aura fallu un an à la société japonaise Hitachi Zosen pour construire cette machine sur mesure.
Stoppée net, malgré ses 260 dents
Et pourtant malgré ces caractéristiques impressionnantes, elle a dû être arrêtée, mettant en pause les travaux du tunnel reliant les 2,7 km qui séparent le sud et le nord de Seattle destiné à remplacer un viaduc endommagé par un tremblement de terre en 2001.
La machine est en effet tombée sur ce qu’on pourrait appeler familièrement : un os. Capable de creuser presque 2 m par jour en fonctionnement normal, elle a rencontré un objet non identifié qui l’a stoppée net, impossible à broyer malgré les 260 dents de sa tête rotative.
King (c)
HORS SERVICE. Afin de ne pas endommager une machine à 80 millions de dollars, la foreuse a alors été mise hors service, et une équipe a été dépêchée pour déterminer ce qui bloquait sa progression.
Une mission qui va s’avérer délicate car il faudra creuser à la verticale de la foreuse pour la rejoindre et envoyer des techniciens à une profondeur de 20 m, ce qui nécessitera l’utilisation d’un caisson hyperbare.
Un objet non identifié
Cette expédition permettra de déterminer ce qui bloque la machine : un dysfonctionnement interne ou bien un objet, et s’il s’agit d’un objet, la nature de celui-ci. Selon le responsable du chantier, Chris Dixon, il est pour le moment impossible de le déterminer, alors que certains observateurs évoquent déjà des carcasses de navires ou de trains du siècle dernier, ou même quelques trésors archéologiques. Les glissements de terrain survenus dans la région par le passé auraient pu en effet ensevelir des machines industrielles et des parties entières du port. Dixon lui, reste sceptique, arguant que la profondeur à la laquelle le tunnel est creusé ne correspond pas à cette ère industrielle.
Secret enfoui depuis des siècles ou gros rocher, la question trouvera réponse dans les semaines qui viennent quand l’expédition atteindra la face avant de la foreuse géante...
Sources : http://www.king5.com + SciencesetAvenir - attention le player Flash n'est plus compatible et abandonné...
Si vous avez des idées sur ce que va rencontrer ces aventuriers explorateurs, les paris sont lancés : celui qui trouve exactement ce qui a bloqué net la foreuse (en dehors d'une panne) gagne un exemplaire de mon roman "Je n'étais qu'un Androïde" dédicacé par mes soins. Réservé aux membres du Site ou aux nouveaux inscrits. Une seule proposition prise en compte par membre (et seulement dans les commentaires ci-dessous)...
MAJ 14-12-13 : " Les travailleurs de ce projet de tunnel de l'autoroute 99 ont commencé le forage de 12 puits verticaux pour pomper au loin des quantités massives d'eau souterraine autour de Bertha, la machine du tunnel de l'autoroute 99.
Si l'opération réussit, il y aura moins de pression immédiatement à l'intérieur et l'extérieur de la face de coupe, simplifiant les efforts pour dégager le blocage dans le chemin souterrain de Bertha. La machine a été coincée près de Pier 48 depuis vendredi soir. Quoi qu'il en soit, la position actuelle de la machine est si inondée, à la fois par des hautes terres et par Elliott Bay, que les pressions sont semblables à celles de 100 pieds sous l'eau, a déclaré Matt Preedy, administrateur adjoint de projet pour le Département d'Etat des Transports. Ballard Marine Construction a déjà placé deux bâtiments blancs de type container, avec des lumières de Noël sur le dessus, sur le site du tunnel en cas où Seattle Tunnel Partners ( STP) devrait envoyer les plongeurs pendant des semaines, en utilisant des marteaux-piqueurs ou des torsions pour briser l'obstacle.
Mais Preedy espère que la déshydratation permettra aux ingénieurs et à des travailleurs d'inspecter et de supprimer le blocage, sans "l'intervention hyperbare " plus difficile et coûteuse par des plongeurs. " C'est notre intention, » dit-il.
Théoriquement, l'élimination rapide des eaux souterraines pose un risque de tassement du sol sous les bâtiments de Pioneer Square. Mais le quartier et l'Alaska Viaduc Way étaient déjà protégés contre les vibrations de Bertha par des rangées de piliers de béton enfouis, qui, dit Preedy, doivent aussi prévenir la perte d'eau soudaine intérieure.
Les puits doivent être effectués et le pompage doit commencer en fin de semaine prochaine , dit Preedy. " La clé du succès de la déshydratation dans ce scénario est que vous avez à pomper plus vite que ce que met l'eau pour recharger la terre ", a déclaré Preedy. L'eau sera pompée dans des réservoirs de décantation bio pour éliminer les sédiments, puis dans la ville via des égoûts d'eaux pluviales.
Plus tôt cette semaine, le directeur du STP, Chris Dixon, avait pensé que les plongeurs pourraient probablement s'aventurer dans la chambre de coupe de la machine la semaine prochaine. Mais cela signifie que Bertha doit exercer une pression d'air supplémentaire pour empêcher la saleté et les eaux souterraines d'inonder les travailleurs - et que la pression pourrait faire exploser le sol vers le chemin de la surface, provoquant un gouffre. Donc Preedy dit que l'équipe veut essayer la déshydratation en premier, avant de prendre des mesures plus extrêmes... " - http://blogs.seattletimes.com/ - traduction Yves Herbo.
" La foreuse est dans les sédiments déposés par le glacier de 3000 mètres d'épaisseur qui a labouré Seattle, il y a environ 15.000 ans. La plupart de ce matériel est du sable ou de l'argile, provenant du glacier qui a broyé le paysage en morceaux. "
Pas de réponses sûres avant plusieurs jours donc. Voici une carte de la géologie locale avec le tracé du tunnel : La foreuse a déjà passé sans aucun problème TOUTES les couches et roches connues dans la région... Le point exact serait situé exactement à l'endroit le plus ancien de Seattle : là où les colons auraient débarqué il y a longtemps pour créer la ville et son ancien port enterré... mais le tunnel est censé être beaucoup plus profond que cette couche.
MAJ 21-12-13 : " Une obstruction mystérieuse, 60 mètres en-dessous, et Seattle est en effervescence avec les théories de ce qui est sur le chemin de Bertha.
" Il y a de l'Histoire enterrée partout ici ", a déclaré l'historien local Feliks Banel.
" Cela pourrait être Jimmy Hoffa, cela pourrait être le Sasquatch ou ce pourrait être une soucoupe volante, vous savez. "
La zone où la machine se trouve actuellement coincée, a été autrefois sous l'eau. L'objet bloquant le chemin de Bertha peut être un vestige des racines industrielles de Seattle, a dit Lorraine McConaghy, une historienne du Musée de Seattle de l'Histoire et de l'Industrie. Au milieu des années 1800, il y a la construction d'une importante scierie à vapeur dans la région, et l'eau libre entourant le moulin était un dépotoir.
L'Historienne Lorraine McConaghy parle du mystère et de l'excitation entourant ce blocage du percement d'un tunnel et comment il a captivé Seattle.
" Cela pourrait être n'importe quel artefact industriel que vous pouvez imaginer qui pourrait s'être retrouvé dans l'eau, " dit McConaghy, ajoutant des possibilités incluant une locomotive ou les chaudières et les moteurs utilisés dans l'ancien moulin.
Laura Harper, une professeure d'histoire de Yakima, Washington, fait écho à la théorie.
" Je suppose qu'il y a probablement un bâtiment souterrain, un bateau, une sorte d'artefact de peut-être 100 ou 200 ans », dit-elle.
Seattle Tunnel Partners prend des mesures pour identifier et éliminer l'objet, le forage de 10 puits qui permettront de réduire la pression de l'eau souterraine, afin que les travailleurs puissent voir en toute sécurité d'un peu plus près ce qui à arrêté Bertha. Le processus pourrait prendre deux semaines ou plus.
Jusque-là, Bertha reste collée en place.
" Il y a des milliers de conjectures sur ce qui se passe, mais jusqu'à ce que nous arrivons là-bas et voyons ce qu'est la situation actuelle, c'est juste des spéculations et des conjectures ", a dit Dixon dans une conférence la semaine dernière.
Banel a déclaré que, bien que la vérité pourrait se révéler être ennuyeuse (lire : C'est juste un gros rocher), le mystère a été l'occasion de réfléchir sur le passé de la ville.
" Si ce retard dans le projet du tunnel signifie que plus de gens réfléchissent maintenant au sujet de notre histoire locale, je pense que c'est fabuleux, » dit-il.
source : http://usnews.nbcnews.com/_news/2013/12/20/21955263-whats-stopping-big-bertha-seattle-debates-mysterious-object-obstructing-tunnel-machine?lite
MAJ 08-01-2013 :
1 mois pour atteindre la tête
" Il aura fallu un mois aux ingénieurs des transports publics de l'état de Washington pour atteindre la tête de la foreuse, et découvrir ce qui la bloquait : un tuyau en acier. D'un diamètre de 20 cm, la canalisation avait été installée à cet endroit en 2002 après un tremblement de terre, afin de réaliser des analyses sur les nappes d'eau souterraines dans le secteur. Ce même tremblement de terre était à l'origine de l'élaboration du tunnel qui nécessitait l'utilisation de la foreuse géante, après que celui-ci ait endommagé le pont reliant le nord et le sud de Seattle. " C'est un comble...
" Dans les jours qui viennent, les ingénieurs vont tenter de retirer les restes de cette canalisation et également déterminer si les dents de la foreuse n'ont pas été endommagées. "
Par contre, le titre de Sciences et Avenir "Mystère résolu ", qui est la source de cet article ici ne correspond à priori par à 100% aux écrits des auteurs américains visibles sur la photo ! :
" Les équipes vont poursuivre d'autres inspections pour déterminer si le tuyau sur la photo a été un facteur contributif à l'arrêt du forage "... ils sont plus prudents en pensant qu'il pourrait y avoir plusieurs facteurs autres que ce tuyau de 20 cm de diamètre en acier qui aurait résisté aux tonnes de pression de l'énorme foreuse en acier elle-même. D'autant plus que le constructeur de la foreuse n'en est pas à sa première expérience et a l'habitude de creuser dans du dur... : http://www.hitachizosen.co.jp/english/products/products024.html
MAJ : au 31-01-2014 : " La foreuse de tunnel de l'autoroute 99 restera fermée pour peut-être une autre semaine d'inspections et d'élaboration de stratégies, après avoir foré et subi des températures anormalement élevées mardi et mercredi. "
Après un arrêt de sept semaines, Seattle Tunnel Partners (STP) a relancé le forage connu sous le nom de Bertha et foré vers l'avant deux pieds (61 cm) mardi. La machine s'est échauffée, donc STP "a effectué des ajustements" et poussé en avant de deux pieds de plus mercredi, selon un rapport de mise à jour du Department of Transportation (DOT) ce matin.
Les capteurs dans la chambre de mélange, où la saleté tombe dans la machine à travers la tête de coupe ronde, montraient 140 degrés, ce qui a déclenché un feu d'avertissement dans la salle de contrôle, a déclaré Todd Trepanier, administrateur du tunnel pour le DOT. La température normale est d'environ deux tiers de celle-ci, ont indiqué des responsables.
Le problème est semblable au pic de température au début de Décembre, ce qui incite les opérateurs à éteindre la machine. Un tuyau en acier était entré dans certaines parties mobiles cette semaine, mais une inspection de suivi de 11 jours en Janvier n'ont repéré aucun dommage majeur à la machine ou des obstructions dans le sol, a déclaré DOT.
Les nouvelles d'aujourd'hui sont un échec parce que les responsables de tunnels disent qu'ils n'ont pas encore identifié le problème.
Les entrepreneurs n'ont pas noté d'endommagement des moteurs et roulements internes de rotation de l'arbre d'entraînement de la machine à $ 80,000,000, a déclaré DOT.
Trepanier a souligné, dans un message aux législateurs, que l'équipe fait face à la plus grande machine du monde dans des conditions de sol complexes.
Le forage a fait face à près de quatre mois de divers retards, mais DOT permet d'espérer de retrouver assez de vitesse pour ouvrir le tunnel à quatre voies à la circulation d'ici la fin de 2015. « Il est important pour nous de comprendre ce qu'il se passe dans le secteur minier, sinon il y aura des incidents qui se produiront », a déclaré Trépanier. Il a dit qu'il reste confiant, STP va résoudre le problème.
Bertha a parcouru 1023 pieds (312 m) sur les 9270 pieds (2.83 km) prévus de Sodo à South Lake Union. La quatre voies, par un tunnel à péage va remplacer le viaduc de l'Alaska Way anti-sismique construit en 1953. "
Février 2014 : " Ils disent que la roue grince et suinte la graisse. Alors, que disent-ils sur le tunnelier grinçant qui fuit la graisse ? C'est ce que le Seattle Times a découvert avec une demande de document aujourd'hui. Les premiers rapports suggèrent que cela pourrait être mauvais. Vraiment mauvais. Le projet est considéré comme en attente et, selon une personne, un problème similaire a causé un retard de 6-8/mois dans un forage similaire. [Seattle Times] "
20-02-2014 : " Il y a quelques jours nous avons entendu des nouvelles décourageantes sur le projet de tunnel de l'autoroute 99. Donc, nous allons découvrir ce que nous avons manqué...
Première chose, le mot officiel du ministère des transports de Washington, qui a admis dans une conférence téléphonique qu'il faudra des «mois» avant que Bertha soit prête à commencer à creuser à nouveau. L'Administrateur adjoint Matt Preedy a également dit qu'il n'y a pas de plans pour abandonner le tunnel et qu'il reste le "moyen le plus opportun" pour remplacer le viaduc de l'Alaskan Way (peu de personnes l'utilisent désormais).
Si et quand le tunnel sera enfin terminé, les Seattlites (les habitants de Seattle) qui passeront à travers lui tous les jours auront le plaisir de payer un péage à chaque fois. Mais quel sera ce prix en soit ? Un comité consultatif a étudié la question et a recommandé un péage de 1 $ pour une utilisation normale et 1,25 $ pour l'utilisation à l'heure de pointe. La recommandation est le résultat d'une étude pour savoir ce que les conducteurs seraient prêts à payer pour veiller à ce que au moins 80% d'entre eux restent sur la route au lieu de se détourner vers l'autre passage.
- des pièces du revêtement extérieur de la machine ont été abîmé et il y a eu de l'infiltration de poussières et eau. La machine semble donc non plus bloquée, mais cassée...
· des 'mois' avant que Seattle tunnel puisse reprendre
· 1 $ recommandé pour tunnel Seattle [MyNorthwest]
· Alaskan Way Viaduct trafic a chuté [ Bec Seattle] - on se rend compte ici que les contraintes liées à l'argent modifient grandement le comportement des citoyens américains : les coûts trop prohibitifs du monde de l'automobile font que maintenant, 80% des propriétaires de voitures ne l'utilisent plus du tout en semaine, n'empruntant que le bus ou le métro pour se déplacer... assez bon pour l'écologie et les taxes, mais achevant l'industrie automobile américaine en difficulté...
http://seattle.curbed.com/archives/2014/02/in-news-that-should-surprise.php
Yves Herbo traductions-SFH-12-2013/02-2014
Suivez sur internet l'astéroïde NEA 2000 EM26 dans la nuit du 17 au 18-02-2014
Suivez sur internet l'astéroïde NEA 2000 EM26 dans la nuit du 17 au 18-02-2014 - MAJ 20-02-14
TVQC présente l’astéroïde NEA 2000 EM26 en direct le lundi 17 février 2014. Tout ce que vous avez à faire est de regarder la vidéo du site.
Un astéroïde de trois fois la taille d’un terrain de football voyageant à 27,000 miles par heure est sur le point de passer près de la Terre et vous pouvez regarder en direct sur Internet.
Les astronomes ont annoncé que l’objet «potentiellement dangereux» – connu sous le nom NEA 2000 EM26 – va passer près de chez nous à environ 0,018 UA de la Terre le 17 Février. Maintenant – bien que 0,018 UA (Unité Astronomique) peut paraître peu, c’est en fait assez loin, en fait, c’est à plus de 2,6 millions de kilomètres.
Donc, il n’y a aucune raison de paniquer. Au lieu de cela vous pouvez vous asseoir et regarder le gros rocher passer, grâce aux caméras Slooh.com (ou son application iPad) qui sont dirigées vers la bonne partie du ciel au-dessus des îles Canaries. Slooh suit régulièrement les astéroïdes dangereux qui ont le potentiel de causer des dommages importants s’ils avaient à frapper la Terre.
Leur travail a pour objectif secondaire de sensibiliser la population sur les dangers des astéroïdes, et recruter des membres du public pour les aider à balayer le ciel avec des télescopes robotiques Slooh. Le passage de 2000 EM26 intervient un an presque après qu’un astéroïde de 30 mètres de diamètre a explosé au-dessus de Chelyabinsk en Russie, blessant plus de 1.000 personnes.
Starting at 6PM PST / 9PM EST / 02:00 UTC (2/18) International times: http://tinyurl.com/NEA2000EM26-LIVE . Viewers can watch live on Slooh.com or by downloading the free Slooh iPad app. The live image stream will be accompanied by discussions led by Slooh host and astronomer Bob Berman with special guests including experts and eyewitnesses from Russia, who experienced the unexpected asteroid impact that day.
Source : http://www.tvqc.com/2014/02/2000-em26-enorme-asteroide-va-passer-proche-de-la-terre-lundi/
Très intéressante émission (toujours visible) dans laquelle les astronomes nous parlent des astéroïdes bien sûr, et entre autres, de celui qui a ravagéla Russie il y a un an, le 15-02-2013. Nous avons aussi des images de deux gros astéroïdes dangereux connus, Toutatis et Apophis, mais aussi des Astéroïdes potentiellement dangereux nouvellement découverts en ce début d'année, ainsi que de la redécouverte d'un astéroïde à l'orbite instable que l'on avait perdu, ainsi bien sûr de l'astéroïde passant en ce moment au plus proche de la Terre... et qui n'a pu être repéré ! :
Yves Herbo-Sciences-F-H, 17-02-2014
MAJ : 20-02-2014 : " Mais où est passé 2000 EM26 ? Mardi, nous vous annoncions qu'un astéroïde avait encore une fois frôlé notre planète à une distance équivalant à 8,8 fois la distance Terre-Lune (soit environ 3,38 millions de kilomètres). Du moins c'était ce qui était censé se produire selon les calculs de la trajectoire de l'objet spatial, sauf que personne n'a pu observer 2000 EM26 et donc confirmer son passage. Pour l'occasion, le site Slooh.com avait prévu une retransmission live de l'approche de l'astéroïde. Mais à l'heure prévue (autour de 2H GMT), les télescopes de Slooh installés dans les îles Canaries, n'ont pas réussi à repérer l'objet là où il était censé apparaitre. Pas une trace de roche, rien. Pourtant, l'astéroïde est de taille conséquente : environ 270 mètres de diamètre. Des dimensions qui lui valent le surnom de "Moby Dick", en référence à la mythique baleine du roman d'Herman Melville. Normalement, les astronomes auraient donc dû l'apercevoir sans problème avec leurs télescopes modernes.
Ils ne s'attendaient pas à scruter le ciel sans jamais rien voir apparaître de semblable à ce qu'ils attendaient : " nous avons perdu l'astéroïde, ont expliqué les spécialistes durant la retransmission. Suite à ce rendez-vous cosmique manqué, un avis de recherche a été lancé par l'équipe de Slooh. " Nous appelons tous les astronomes amateurs à trouver cet astéroïde, en guise de récompense, nous afficherons leur réussite sur notre page d'accueil durant une année ", a expliqué dans un communiqué Michael Paolucci, directeur de Slooh.
Une disparition explicable ? Mais où 2000 EM26 a t-il bien pu passer ? D'après les spécialistes, perdre un astéroïde est assez inhabituel dans la mesure où leur trajectoire et leur orbite sont régulièrement recalculés grâce à de multiples observations. Toutefois, pour 2000 EM26, c'est bien là que pourrait résider le problème. Comme son nom l'indique, l'astéroïde a été découvert en mars 2000 et a été observé à quelque 32 reprises, selon Slooh, mais la dernière observation date de quelques jours après sa découverte, soit il y a 14 ans. Il n'est donc pas exclu que les calculs de la trajectoire et de l'orbite de 2000 EM26 ne soient plus valables et que l'objet ne soit donc pas passé là où on l'attendait. Il a bien pu passer plus loin que ce qui avait estimé, expliquant pourquoi il n'a pas pu être aperçu. " Il peut avoir changer de direction et être dans une autre partie de l’espace ", a expliqué l’astronome et auteur allemand Daniel Fischer repris par Universe Today. Selon le spécialiste, il y avait une approximation de 100 degrés dans les résultats obtenus grâce aux calculs. Mais les mesures réalisées lors des observations étaient peut-être aussi erronées. Il n'est pas non plus exclu que la luminosité de l'astéroïde ait été plus faible que prévu, rendant son observation bien moins évidente.
Des objets à surveiller Pour Paul Cox et l'astronome Bob Berman, cette disparition prouve encore une fois qu'il est important de surveiller étroitement les astéroïdes et leur trajectoire. Une meilleure observation permettrait alors de mieux prédire les risques. " Découvrir ces objets géocroiseurs n'est pas suffisant. Comme nous avons vu avec 2000 EM26, tous les efforts qui viennent avec la découverte sont sans valeur à moins que des observations de suivi ne soient faites pour déterminer précisément leur orbite dans le futur", a précisé Paul Cox. " Et c'est exactement ce que font les membres de Slooh, en utilisant des télescopes robotiques de notre site observatoire pour mesurer avec précision les positions exactes de ces astéroïdes et de ces comètes", a t-il poursuivi. A défaut de trouver 2000 EM26, l'équipe de Slooh a d'ores et déjà annoncé la retransmission du passage d'un autre astéroïde, 2014 BR57. Aux alentours de 2H GMT (soit 3H du matin heure française), l'objet dont le diamètre est compris entre 30 et 100 mètres, passera à côté de la Terre à une distance équivalant à 4,4 fois celle qui sépare la Terre et la Lune (environ 1,7 millions de kilomètres) le 19-02-14. "
(crédits photo : Slooh)
Source : http://www.maxisciences.com/ast%e9ro%efde/l-039-asteroide-2000-em26-est-porte-disparu_art32025.html
Copyright © Gentside Découverte
Après le passage de 2014 BR57 (Diffusée en direct le 19 févr. 2014 - real-time images of asteroid 2014 BR57, weather permitting, thanks to the Virtual Telescope) ci-dessous,
il y a deux autres astéroïdes géo-croiseurs qui passent près de la Terre le 21-02-2014, 1995 CR et un nouveau, 2014 CR qui suit : "
Asteroids 2014 CR and 1995 CR close encounters: online event“ - 21 Feb. 2014 at 20:00 UT
" CR 1995 crosses the orbits of four inner planets, Mercury, Venus, Earth and Mars, and is on a highly chaotic and unstable path. Astronomers believe the asteroid will eventually collide with one of these planets or with the Sun, or may be ejected from the Solar System by a "sling-shot" effect. According to Dr. Jedicke, the asteroid, which is only about 200 yards in diameter, will get as close to the Earth as 4.5 million miles, at about 5.00a.m. (MST) on Wednesday, February 22, 1995.
If an object with the size and orbit of CR 1995 were to hit the Earth, it would have an impact velocity of more than 69000 miles per hour. Current impact models suggest this would make a crater about two and a half miles across, releasing energy equivalent to a one thousand megaton bomb. "
" "CR 1995 (215 m env.) traverse les orbites des quatre planètes intérieures, Mercure, Vénus, la Terre et Mars, et est sur une orbite très chaotique et instable. Les Astronomes pensent l'astéroïde finira par entrer en collision avec l'une de ces planètes ou avec le Soleil, ou peut être éjecté du système solaire par un effet de "fronde". Selon le Dr Jedicke, l'astéroïde, qui est d'environ 200 mètres de diamètre, s'est rapproché de la Terre à 4,5 millions de miles, à environ 05h00 (HNR) le mercredi 22 Février 1995.
Si un objet de la taille et de l'orbite de CR 1995 devait frapper la Terre, il aurait une vitesse supérieure à 69 000 miles (111.045 km) par heure à l'impact. Les modèles d'impacts actuels suggèrent que cela ferait un cratère d'environ deux miles et demi de diamètre (4 km), libérant une énergie équivalente à une bombe de mille mégatonnes. "
C'est un véritable regroupement de bolides si on regarde la carte au 19-02-2014 : 8 astéroides sont sur la carte et toutes leurs orbites se croisent au même point, proche cette année de la Terre
Asteroid |
Date(UT)
|
Miss Distance
|
Size
|
2014 CB3 |
Feb 12
|
8.8 LD
|
26 m
|
2014 DC |
Feb 16
|
5.7 LD
|
20 m
|
2000 EM26 |
Feb 18
|
8.8 LD
|
195 m
|
2014 BR57 |
Feb 20
|
4.4 LD
|
71 m
|
1995 CR |
Feb 21
|
7.7 LD
|
215 m
|
2014 CR |
Feb 24
|
8.3 LD
|
129 m
|
2000 EE14 |
Mar 6
|
64.6 LD
|
1.8 km
|
2014 CU13 |
Mar 11
|
8.1 LD
|
225 m
|
2003 QQ47 |
Mar 26
|
49.9 LD
|
1.4 km
|
1995 SA |
Apr 2
|
73.1 LD
|
1.6 km
|
2000 HD24 |
Apr 4
|
42.2 LD
|
1.3 km
|
2007 HB15 |
Apr 28
|
6.7 LD
|
12 m
|
Notes: LD means "Lunar Distance." 1 LD = 384,401 km, the distance between Earth and the Moon. 1 LD also equals 0.00256 AU. MAG is the visual magnitude of the asteroid on the date of closest approach.
Yves Herbo Traductions,Sciences-F-H, 15-02/20-02-2014
Les mises en garde du Général Douglas Mac Arthur
Les mises en garde du Général Douglas Mac Arthur
New York Times - Général Douglas Mac Arthur, 1955.
Le Général Douglas Mac Arthur a fait les deux premières déclarations publiques concernant la possibilité d’une invasion extraterrestre en déclarant :
" Les nations du monde devront s’unir car la prochaine guerre sera une guerre interplanétaire ". " Les nations de la Terre devront un jour faire un front commun contre les attaques par des gens venus d’autres planètes ".
Le général MacArthur et l’amiral Mountbatten avaient connaissance de l’engagement militaire secret dans la question ovni en tant que commandants alliés dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale.
MacArthur aurait été impliqué dans la création d’une Unité du Phénomène Interplanétaire (UIP) après le Raid Aérien de Los Angeles en 1942 impliquant des ovnis. L’existence de l’UIP a finalement été confirmée par les réponses de l’armée aux demandes de la FOIA en 1984. Étant donné le rôle présumé de MacArthur à l’UIP, il connaissait l’existance de documents militaires officiels concernant les OVNIS. Cela a contribué à sa conviction que les extraterrestres formaient une menace à la sécurité nationale qui pourrait unifier les pays du monde.
Note de l’éditeur : Il est intéressant de noter que deux des commandants suprêmes alliés de la Seconde Guerre mondiale ont contacté la presse pour avertir le public de la réalité des ovnis et de leur menace éventuelle pour les nations de la Terre. Des rumeurs persistantes indiquent qu’ils ont tous deux vu des soucoupes accidentées et leurs occupants dans le Pacifique. L’une d’elle aurait atterri sur la propriété de l’amiral Mountbatten en Angleterre. Le prince Phillip m’a assuré que lui et son oncle portaient un grand intérêt aux OVNIS.
http://www.majesticdocuments.com/documents/pre1948.php
L’Amiral Mountbatten
Sa biographie déclare, " Que pensez vous des soucoupes volantes ? " demanda-t-il à sa fille Patricia dans une lettre de 1948. Il discutait régulièrement du phénomène avec son ami proche Peter Murphy en qui il avait confiance.
" Ils étaient tous deux convaincus qu’ils venaient d’une autre planète et nous en sommes venus mutuellement et de façon indépendante à la conclusion que ce n’étaient pas des avions avec de bêtes pilotes humains, mais étaient eux-mêmes les habitants réels : des Martiens, Vénusiens, Jupitériens ou ce que vous voulez. Pourquoi la vie sur une autre planète avec des conditions tout à fait différentes ressemblerait-elle à la vie sur notre planète ? Leurs habitants pourraient être "gazeux" ou circulaires ou très grands. Ils ne respirent certainement pas, ne sont peut être pas obligés de manger, et je doute qu’ils aient des bébés – des morceaux de leurs grands disques peuvent se détacher et devenir une nouvelle créature. Le fait qu’ils puissent flotter et accélérer en bravant la gravité Terrestre et même tourner autour d’un V2 en amérique (comme l’a rapporté un chef scientifique) montre combien ils sont loin devant nous. S’ils viennent vraiment en masse, cela pourrait régler la guerre capitaliste/communiste. Si la race humaine veut survivre il leur faudra s’unir." Page 493 & 494 “Mountbatten” de Phillip Ziegler.
Sources : http://area51blog.wordpress.com/2014/02/15/rapports-speciaux/ - Source : La lettre d’information de Georges Filer - Traduction Française Area51blog
Yves Herbo : Rappels intéressants, mais je note que l'existence même du Majestic 12 (un peu comme les Illuminatis) est toujours sujette à controverses diverses, comme toujours quand des services gouvernementaux ou proches des services de Renseignements sont impliqués...
Yves Herbo, Sciences-F-Histoire, 20-02-2014
Les momies les plus anciennes au monde
Les momies les plus anciennes au monde
Madrid, Espagne, afin de sensibiliser à la culture Chinchorro le peuple d'Espagne, la Maison d'Amérique accueille l'exposition " Momies Chinchorro », depuis mardi 18-02-2014, un spectacle qui mettra en vedette une réplique de ces momies, considérées comme les plus anciennes du monde, plus encore que les égyptiennes.
" En Espagne, elles sont un peu méconnues, même au Chili aussi " a déclaré le chilien anthropologue Felix Olivares, responsable de la prestation de la conférence qui ouvre officiellement l'exposition, qui se déroulera jusqu'au 28 Février 2014 et mettra en vedette une réplique de l'une de ces momies, construite par l'artiste audiovisuel Paola Pimentel.
Datées de autour de l'an 5050 avant J.-C., mais on ignore avec "précision" l'endroit d'origine, ces momies sont de la culture Chinchorro, qui se trouve principalement dans la ville chilienne d'Arica. " Arica est une ville située dans le désert d'Atacama, le plus aride du monde, et les sols ont une forte concentration de nitrate, préservant ainsi les corps de façon très spectaculaire. Par conséquent, la ville historique de Arica est complètement remplie de momies " a spécifié Olivares. Et, grâce à ces caractéristiques atmosphériques et du sol, comme l'anthropologue le pointe, à Arica et à Camarones, commune rurale située près de cette ville, le terrain est "plein" de momies, non seulement aux alentours mais aussi en profondeur ".
Mais dans le cas des momies Chinchorro, leurs fonctions sont non seulement fondamentales, mais elles sont aussi spéciales, car elles sont des " momies artificielles ". " Nous voyons qu'il y a une intentionnalité de rendre la personne vivante ".
Le processus de momification implique dans la culture Chinchorro, selon Olivares, une " décomposition cadavérique », et que le corps du défunt soit " littéralement " démembré. Un fait qui est frappant en raison de la «primitivité» du mode de vie de ces personnes (supposée).
" Ils sont démembrés, les organes extraits tels que le cerveau ou les intestins, les os retirés, puis fixés avec du bois, et le squelette reconstitué. C'est la chose la plus impressionnante d'un point de vue social, rituel et artistique ", a-t-il décrit. (7000 ans avant maintenant).
La Momification est complétée avec un remplissage de plumes ou de branches, puis on modélise à l'individu un « nouveau visage » et, à plusieurs reprises, on leur en mettait un nouveau ".
"Il y a des momies d'enfants ayant des problèmes de cheveux très longs d'adultes, " a-t-il souligné.
Mais si le processus de momification est bien connu, l'étude de savoir si la momification était exclusivement réservée aux classes supérieures, ou si elles était étendue aux classes de la population entières, est encore en développement.
" Tous les corps n'ont pas été momifiés, ce qui nous fait penser qu'il y avait une stratification sociale, mais nous ne savons pas et il y a beaucoup d'inconnues ", a souligné Olivares.
Aujourd'hui, les anthropologues s'efforcent de faire connaître cette ancienne culture et appellent à ce qu'elle soit « plus répandue » et un « engagement » aux autorités chiliennes.
" Les autorités du Chili doivent renouveler et réviser les sujets avec lesquels éduquer la population, car le thème qui est communiqué est à la fois colonialiste et ne met en évidence que des périodes du temps de la colonisation ou de la conquête. Donc, pas étonnant que l'Espagne ne connaisse pas cette période ", finit-il.
La conférence et l'exposition de l'anthropologue chilien font partie de l'initiative " Arica et Parinacota. Paradis Millénaires ", un projet multidisciplinaire qui vise à diffuser à Madrid l'art et la culture de la région chilienne.
Source : Culture Chinchorro : les momies les plus anciennes viennent à Madrid - Raison numérique http://www.larazon.es/detalle_normal/noticias/5574217/sociedad+ciencia/cultura-chinchorro-las-momias-mas-antiguas-llegan-a-madrid#Ttt12b1bPFM1sb8h
" Le petit corps allongé sur la table en face de moi était celui d'un enfant pas plus vieux que quelques mois. Couvrant son visage se trouvait un masque peint en noir, qui se distingue par un nez camus, avec des narines incisés, des yeux globuleux et une bouche plissée. Le bébé venait juste d'être exhumé d'une tombe dans Arica, après y avoir dormi depuis 5000 ans.
Pour les Chinchorro, la préservation délibérée de leurs morts par la momification semble avoir été un acte profondément religieux dans la dévotion. Ils croyaient probablement que les momies étaient le pont entre le monde des vivants et le monde surnaturel des morts. Ce qui rend les Chinchorro si remarquables, c'est la manière complexe avec laquelle ils ont préparé leurs proches pour l'au-delà.
Karen Wise du Musée d'histoire naturelle du comté de Los Angeles, qui a excavé un cimetière à Ilo, Pérou, appuie sur cette réalité : "les momies Chinchorro sont l'une des merveilles de l'archéologie andine et des études mortuaires partout dans le monde."
Mentionnez le mot "momies", et vous êtes amené à évoquer des pensées sur l'Egypte ancienne et les tombeaux scintillants des pharaons. Pourtant, les gens du peuple Chinchorro ont tenté d'immortaliser leurs morts entièrement 2000 années avant que la momification soit apparue (YH : à priori) dans la vallée du Nil. La première date de radiocarbone obtenue pour une momie Chinchorro, un enfant d'un site dans la vallée de Camarones à environ 60 miles au sud de Arica, est de 5.050 Avant JC, et au cours des 3.500 années suivantes, la momification Chinchorro a évolué à travers trois modes distincts de noir, rouge, et de revêtement de boue, avant que la pratique ne disparaisse.
Alors que les Égyptiens considéraient que seuls les rois et les autres citoyens nobles étaient dignes de la momification, les Chinchorro accordaient à tout le monde dans la communauté, indépendamment de l'âge ou de l'état, ce rite sacré. Les nourrissons, même les fœtus et les nouveau-nés ont reçu la même attention méticuleuse que les adultes. "
" Les Chinchorro (nommés ainsi dans les années 1960 d'une plage de Arica où des momies semblables avaient été trouvées) étaient des pêcheurs préhistoriques sédentarisés qui ont vécu dans des villages dispersés le long de la côte du désert du Chili et du Pérou. (YH : à une époque où le désert n'était pas aussi présent). Leur nom signifie "pêcheurs avec bateau" mais on sait qu'ils pratiquaient aussi la chasse et la cueillette. Le plus ancien site connu des Chinchorro a été daté à environ 7.000 ans avant JC, des tertres sur le site de Acha. Notons aussi que cette culture a évolué à la même période que celles de Caral et de Valdivia.
Les techniques de momification
La Technique de la Momie Noire (env. 5000 à 3000 av JC.) : cette technique est la plus ancienne et commençait par la désarticulation du défunt, son traitement et son assemblement ensuite. Ils enlevaient la tête, les bras et les jambes, souvent même la peau a subi ce type de traitement. Après que le corps ait été chauffé et séché, il était entièrement désossé (enlèvement de la viande des os). Ce traitement terminé, les différentes parties du corps étaient repositionnées et recouvertes d'une pâte de cendre blanche qui remplissait les vides laissés par le processus de reconstruction, ce processus a également été utilisé pour restaurer le visage. La peau qui avait été enlevée précédemment était placée dans le corps, souvent coupée en petits morceaux, et enfin, on ajoutait une perruque de cheveux humains et un pantalon noir. Parfois, la peau de lions de mer a été utilisée pour envelopper le corps. Enfin, les morts étaient peints avec des pigments de manganèse, qui a contribué à leur donner une couleur de fond noir.
La Technique de la Momie Rouge (env. 2500 à 2000 av JC) est une technique qui, au lieu du démantèlement du corps, est faite d'incisions dans le tronc et les épaules pour enlever les organes et sécher la cavité interne du corps. La tête était séparée du corps de sorte que le cerveau pouvait être extrait. Le corps était rempli avec des matériaux divers pour revenir à des dimensions normales de l'organisme, des bâtonnets étaient utilisés pour renforcer le corps, et les incisions étaient recousues. La tête était replacée sur le corps, cette fois avec une perruque de mèches de cheveux humains de jusqu'à 60 cm de long et d'un chapeau fait d'argile. Sauf pour la perruque et souvent le visage, tout était ensuite peint à l'ocre rouge.
Sources : http://archaeology.about.com/od/cterms/g/chinchorro.htm
http://ngm.nationalgeographic.com/1995/03/chinchorro-mummies/arriaza-text
http://es.wikipedia.org/wiki/Cultura_Chinchorro
Yves Herbo Traductions, Sciences-Faits-Histoires, 20-02-2014