Articles de yvesh
Rencontres du 3ème Type, Aux Frontières de la Science
Rencontres du 3ème Type, Aux Frontières de la Science
Rencontre du 3ème type, est un documentaire du National Geographic (0h49) qui tente de savoir si il y a d'autres espèces intelligentes dans l'univers et si il est possible d'établir un contact avec une autre forme de vie dont en réponses, les spécialistes et scientifiques cherchent à apporter des éléments.
Maintenant, nous sommes persuadés qu'il existe une autre forme de vie quelque part dans l'univers, mais aucune rencontre entre un homme et un extraterrestre n'a été certifiée établie. Pourtant, chaque année, on compte des milliers de témoignages sur une éventuelle rencontre du troisième type. L'affaire Roswell reste la plus célèbre.
Si des visiteurs extraterrestres venaient nous rencontrer sur Terre, il existerait de nombreuses barrières pour eux, c'est ce que nous évoque, entre autres, ce documentaire.
L'atmopshère terrestre constitue une première limite, et notre oxygène serait probablement nocif et toxique pour eux.
La gravité de la Terre est à prendre également en considération. Les aliens venus d'ailleurs ne supporteraient probablement pas notre gravité, cette dernière étant différente sur les autres planètes.
Les microbes représentent aussi un danger important et constituent une barrière biochimique, qui sera d'ailleurs évoquée dans le roman de H.G. Wells, la Guerre des Mondes.
La limite la plus importante reste les extraterrestres eux-mêmes, car pour venir sur notre planète, il faudrait qu'ils possèdent une technologie bien supérieure à la nôtre, ce qui signifierait que ces aliens posséderaient un nombre d'années d'avance important sur notre espèce. On peut alors se demander quelles pourraient-être leurs motivations à rencontrer des êtres bien inférieurs à eux-mêmes...
De nos jours, nous sommes toujours incapables de comprendre le langage utilisé par certains animaux sur notre propre planète, et nous sommes souvent incapables de nous entendre sur les même symboles selon les civilisations et la culture.
Pourtant, malgré ces problèmes de communication évidents, le SETI recherche toujours la présence de messages dans l'univers.
La théorie de la panspermie dit qu'il se pourrait que nous soyons nous-mêmes des extraterrestres. En effet, selon certaines études très sérieuses, l'origine de la vie pourrait se trouver dans les bactéries. Une des théories les plus probables sur le sujet, émet l'idée que ces bactéries seraient issues de météorites et de comètes qui se seraient écrasées sur Terre il y a des millions d'années, et qui auraient également percutés la planète Mars.
Rencontres du 3ème Type, Aux Frontières de la Science
Source : http://www.inexplique-endebat.com/
SFH-07-2013
Ecosse : un système élaboré de calendrier vieux de 10 000 ans découvert
Ecosse : un système élaboré de calendrier vieux de 10 000 ans découvert
Selon une nouvelle étude, les humains ont inventé un système sophistiqué calendaire des milliers d'années plus tôt qu'on ne le pensait précédemment.
La découverte est basée sur une analyse détaillée des données d'un site archéologique dans le nord de l'Ecosse - une rangée de fosses anciennes que les archéologues croient être le plus ancien calendrier mondial. Il a près de cinq mille années de plus que son plus proche rival - un ancien calendrier créé à partir de l'âge du bronze en Mésopotamie.
Créé par les Britanniques de l'âge de la Pierre, il y a quelques 10.000 années, des archéologues croient que le complexe de puits a été conçu pour représenter les mois de l'année et les phases lunaires du mois. Ils croient qu'il a également permis l'observation du lever du soleil en plein hiver - en effet, la naissance de la nouvelle année - alors que le calendrier lunaire pourrait être re-calibré annuellement pour le ramener en ligne avec l'année solaire.
Représentation artistique d'un artiste de Warren Champ y a environ 10.000 ans, montrant un matériau qui brûle dans une des fosses du calendrier
Articles, Podcasts et News SerieViewer du 29-06 au 05-07-2013
Articles, Podcasts et News SerieViewer semaine du 29-06 au 05-07-2013
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Vous trouverez ici les liens de toutes les News, Articles et Podcasts du Site de l'Association à but non lucratif (pas de transmissions de données personnelles ou non à des entreprises commerciales) SerieViewer, dont je suis membre-fondateur actif. Ces liens seront diffusés par semaine ou par pair de semaines et nous aideront, ainsi que les visiteurs ou chercheurs d'infos à retrouver une news ou autre, sur ce blog, qui vous amènera directement dans le bon article sur le site de l'association. Un petit ajout à la fonction Recherche du site SerieViewer (et de son Forum) qui fonctionne très bien de part ailleurs..
SerieViewer organise régulièrement des Jeux Concours gratuits pour permettre de gagner des coffrets DVD de séries TV. Pareillement, l'Association ne revend pas de liens à l'extérieur et n'enregistre pas vos adresses ou Emails et aucune inscription au site ou forum n'est obligatoire (mais je vous y incite : en plus la partie Fiches Séries a été ajoutée avec plein de données). Tous les Tests DVD se trouvent LA.
Note : Les liens sont classés par les plus récents en haut, par rubrique. Les liens menant à des articles mis à jour depuis ces dates ne sont plus valables (aller voir la mise à jour sur le site ci-dessus). INFO : cette semaine et les deux suivantes sont plus légères en news et articles pour plusieurs bonnes causes : 1 : le mariage de deux membres fondateurs de SerieViewer le 29 juin !!! mais aussi le retour du Festival de Monte Carlo + le Comic coN' de Paris en cours... de futurs articles à lire.
http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-francaises-de-la-semaine-du-22-au-28-juin-2013-3608 par Sandra Bellisardi
http://www.serieviewer.com/news/renouvellements-et-annulations/renouvellement-de-falling-skies-et-autres-annonces-3604 par Delphine Herbo
http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-usa-du-23-au-29-juin-2013-under-the-dome-demarre-vraiment-bien-3602 par Delphine Herbo
ARTICLES : (voir les commentaires sur le site pour les MAJ des Projets Nouveaux)
http://www.serieviewer.com/articles/tests-dvd/test-dvd-de-rizzoli-isles-saison-1-3606 par Yves Herbo
http://www.serieviewer.com/articles/projets/projets-nouveaux-2013-2014-pour-la-chaine-cw-2861.html par Yves Herbo
http://www.serieviewer.com/podcast/les-minipods/minipod-hawaii-5-0-saison-3-partie-2-3591 avec Nico et Delphine
Yves Herbo-SFH 07-2013
Tectonique des plaques : les upwellings sous l’Afrique et le Pacifique n’ont pas changé de place depuis des millions d’années.
Tectonique des plaques : les upwellings sous l’Afrique et le Pacifique n’ont pas changé de place depuis des millions d’années.
Dans le manteau terrestre, les upwellings restent étonnamment stables
Le manteau terrestre est loin d’être un milieu statique, faute de quoi les continents ne se déplaceraient pas. Mais comment ces mouvements convectifs visqueux ont-ils évolué au cours des ères géologiques ? Une nouvelle approche a fourni d’étonnants résultats. Par exemple, les upwellings actuellement présents sous l’Afrique et le Pacifique n’ont pas changé de place depuis des millions d’années.
La chaîne de montagnes de l’Himalaya est née lors de la collision entre les plaques indienne et eurasienne, dont les déplacements sont liés à l'existence de deux upwellings dans le manteau terrestre. © melomelo, Flickr, cc by nc sa 2.0
Les formations des chaînes de montagnes, mais aussi celles des bassins océaniques, sont des activités géologiques observables à la surface de notre planète, comme les éruptions volcaniques et les séismes. Or, elles sont liées à la tectonique des plaques, qui dépend elle-même des mouvements visqueux convectifs en cours dans le manteau terrestre. Ces liens sont supposés exister depuis plusieurs ères géologiques, mais cette information est difficile à confirmer. En cause, notre faible connaissance de l’historique des mouvements de matière dans le manteau.
Mais elle progresse, comme en témoigne une nouvelle étude parue dans Nature. L'équipe de Clinton Conrad, de la Manoa's School of Ocean and Earth Science and Technology (SOEST), est parvenue à établir un lien entre la dynamique du manteau terrestre et le mouvement des plaques tectoniques en surface. Or, cet historique est parfaitement connu. Il va de soi que pour réaliser une telle avancée, l’équipe a eu recours à des mathématiques et de la modélisation. L’un des résultats leur a littéralement coupé le souffle !
Cette coupe au travers de notre planète montre la position des deux upwellings majeurs présents dans le manteau (african upwelling et pacific upwelling), ainsi que le sens de déplacement des plaques terrestres (structures orange en périphérie) et océaniques visibles (lignes bleues épaisses). © Clinton Conrad, SOEST
Les points de divergence, clé pour l’étude du manteau
Clinton Conrad est parti du constat suivant : globalement, la plupart des plaques tectoniques tendent à se déplacer vers le nord, et à converger vers un point précis. En l’occurrence, il se situe dans l’est asiatique. Ainsi, le chercheur s’est demandé s’il n’y avait pas d’autres points de ce type qui caractérisent la tectonique des plaques, en se basant sur leurs moments bipolaires et quadripolaires. Trois autres lieux d’intérêt ont été trouvés, dont deux points de divergence. Ils se situent respectivement sous le centre de l’Afrique et au milieu du Pacifique.
Or, ils se trouvent justement là où se situent actuellement des upwellings majeurs dans le manteau, c’est-à-dire des mouvements de roches remontant vers la surface de notre planète. Ainsi, une association a été établie entre les points de divergence et les upwellings. Les chercheurs ont alors relancé leurs calculs pour suivre l’évolution de ces points au cours de ces 250 derniers millions d’années, depuis le début du Mésozoïque. Aucun changement significatif n’a été observé. Ainsi, les deux upwellings occupent une position stable depuis plusieurs ères géologiques, quelles que soient la taille et la position des continents.
Cette découverte pourrait bien jeter les bases d’une nouvelle approche visant à étudier les liens qui unissent la dynamique du manteau et les activités géologiques qui ont eu lieu à la surface de notre planète depuis des millions d’années. Elle pose également de nouvelles questions, sur lesquelles nombre de scientifiques risquent de s’arracher les cheveux. Par exemple, quels mécanismes maintiennent ces upwellings en place dans un environnement aussi dynamique que celui du manteau terrestre ?
Par
Lors de l'expedition en Polynésie française, les plongeurs Cousteau partent à la découverte du mont Mac Donald, un volcan sous-marin situé dans l'archipel des Îles Australes (Polynésie française) également appelé "Tamarii" dans la langue polynésienne. Les laves émises durant les éruption sous-marines du mont Mac Donald proviennent du point chaud ayant donné naissance aux îles Australes. Les plongeurs de la Calypso découvrent une cheminée du volcan et assistent aux premières manifestation d'une violente éruption ayant éclatée 3 jours plus tard. (Vidéo à regarder sur Youtube).
Autre lien en rapport : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/geologie-enigme-restes-manteau-primitif-terre-peut-etre-resolue-34562/
SFH-07-2013
Rappel 2009 : Les francs-maçons Un Etat dans l’Etat
Rappel 2009 : Les francs-maçons de Sarkozy
Influence. Les « frères » sont nombreux autour du président, révèle Sophie Coignard dans un livre dérangeant.
Sylvie Pierre-Brossolette - Le Point (extrait)
" Les francs-maçons ? Ils sont partout, jusqu’au coeur de l’Etat. C’est en tout cas la conclusion de notre consoeur et collaboratrice au Point Sophie Coignard.
Dans un livre extrêmement documenté, elle met en lumière le rôle de cette confrérie aussi mythique que réelle, qui ne cesse d’alimenter les fantasmes sur son pouvoir supposé. Confiant qu’elle-même a longtemps oscillé entre deux attitudes-le scepticisme et la conviction-, son enquête l’a persuadée que les francs-maçons exerçaient encore au XXIe siècle une influence prépondérante, voire croissante, en particulier dans les sphères publique et économique. Gouvernement, administration, entreprises, banques, rares sont les secteurs où ils ne sont pas présents. « Tandis que l’autorité de l’Etat tombe en lambeaux, que les corps intermédiaires n’existent plus, que la notion de service public a perdu de son sens, les francs-maçons, ou du moins certains d’entre eux, deviennent des médiateurs, des facilitateurs, voire des décideurs. Progressivement, ils ont donc reconstitué un Etat dans l’Etat. »
Puissance
Une affirmation que tente de relativiser un des plus connus d’entre eux, Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient et super-conseiller de Nicolas Sarkozy. En décembre 2007, il déclare à l’auteur : « Ce gouvernement est le plus a-maçonnique qui soit, puisque nous sommes à zéro franc-maçon. Même sous le gouvernement du maréchal Pétain à Vichy, il y en avait, hélas. » Bauer sera pris à contrepied. Car, quelques semaines plus tard, Brice Hortefeux, qui n’est pas le moins voyant des ministres, ne dément pas avoir longtemps fréquenté les colonnes du temple. Puis l’on apprend que Xavier Bertrand est membre du Grand Orient, ce qui suscitera, dit-on, ce bon mot de François Fillon : « Je ne suis pas étonné de le découvrir maçon ; mais franc, cela m’en bouche un coin... » A droite, même si l’on est plus discret qu’à gauche sur son appartenance maçonnique, on est donc bien présent dans les loges. Et, si le chef de l’Etat n’est pas de la « famille », il en prend grand soin, sachant son poids (voir extraits pages suivantes).
« Jamais je n’aurais pensé que les francs-maçons étaient aussi puissants ! » Cette réflexion effarée de Jean-Pierre Raffarin vient d’un épisode vécu lorsqu’il était Premier ministre. Il en garde un très mauvais souvenir : la mobilisation fraternelle l’a en effet empêché, malgré tous ses efforts, de nommer à la tête d’EDF, bastion franc-maçon, l’ancien ministre Francis Mer à la place de François Roussely, qui admet être proche des frères pour les avoir beaucoup fréquentés. Pour le défendre, un déluge de coups de téléphone s’abat sur Matignon. Il y avait tous les jours un appel de Bauer et un autre d’Henri Proglio, patron de Veolia, qui dément très mollement être initié. La bataille dure des semaines. Pour finir, les ligueurs ne sauvent pas Roussely, mais ont la peau de Mer. Raffarin en tremble encore.
Solidarité
Le poids des frères se fait également sentir dans le monde de la justice. Quand Vincent Lamanda fut nommé premier président de la Cour de cassation, ce fut une minirévolution dans cette cour suprême, « Etat maçonnique miniature » . Pour la première fois, ni le premier président ni le procureur général n’étaient des initiés. Lamanda, selon Le Monde, aurait même poussé la provocation en confiant au CSM, qui devait le désigner : « Je ne suis pas franc-maçon. » Tempête dans le landerneau judiciaire, truffé de frères. A tel point que Lamanda dut se fendre d’une lettre d’excuses, sans vraiment démentir. Il est un des rares, dans ce microcosme, à détester ouvertement les francs-maçons.
Dans certaines institutions, on n’a carrément pas intérêt à être un profane. Augustin de Romanet, nommé à la tête de la Caisse des dépôts en 2007, en a fait l’amère expérience. Cet énarque catholique tout en rondeur a le sentiment, dès son entrée en fonctions, « que l’entourage de [son] prédécesseur [Francis Mayer] compte de nombreux frères ». Très vite, l’épreuve de force entre le catho et les initiés provoque des polémiques au sujet des nominations ou des évictions. Ainsi, quand Dominique Marcel, le numéro deux et ex-dir cab de Martine Aubry, est remercié par Romanet, c’est le tollé. Commentaire au siège de la Caisse : « C’est moins une chasse aux sorcières qu’une chasse aux frères. » La solidarité est la première des vertus maçonniques....
Fleurons
Les francs-maçons détiennent de nombreux bastions, comme les mutuelles, le « paradis des frères », ou Bouygues, ou encore Eiffage. Malgré la privatisation de nombreuses entreprises publiques où les francs-maçons étaient très présents, ces derniers ont conservé leur place à tous les étages de la hiérarchie, conseils d’administration compris. C’est le cas de La Poste et de France Télécom, qui ont succédé au ministère des PTT, véritable pépinière fraternelle. Idem pour Air France, où les dirigeants comme les pilotes connaissent un taux d’initiation bien supérieur à la moyenne nationale.
Sophie Coignard nous fait ainsi découvrir tout au long de son livre les dessous de nombre de nominations ou d’opérations. On est parfois sidéré, voire choqué, que de tels réseaux puissent exister à l’heure de la modernité et de la transparence. Certes, d’autres puissants lobbys ont partout leur mot à dire. Mais les francs-maçons auront réussi le tour de force d’être à la fois le plus ancien et le plus secret des réseaux. Son mystère a fait sa force. Le voici aujourd’hui en partie dévoilé.
Extraits : « Un Etat dans l’Etat », de Sophie Coignard (Albin Michel, 336 pages, 20e)
« Même s’il avait voulu, il n’aurait jamais tenu ! » s’amuse un de ses plus anciens amis, selon lequel Nicolas Sarkozy nourrit une incompatibilité quasi physiologique avec le statut de franc-maçon. « Vous l’imaginez demeurer pendant un an, à raison de deux réunions par mois, au milieu d’une assemblée où il est tenu au silence le plus absolu ? » Le voeu-provisoire-de silence en loge s’applique en effet à tous les nouveaux venus, à l’exception de quelques chefs d’Etat africains auxquels la GLNF offre une formation accélérée. A ces rares exceptions près, il fait partie des exigences non négociables de l’initiation.
Pendant sa traversée du désert, après la défaite d’Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy a fréquenté, comme intervenant extérieur, plusieurs loges de Neuilly, dont La Lumière, celle de l’ancien sénateur Henri Caillavet, une des figures les plus marquantes du Grand Orient. Certains croient se souvenir de quelques appels du pied du maire de Neuilly, redevenu avocat, après la répudiation chiraquienne, pour approfondir les relations et aller plus loin si affinités. Ils assurent ne pas avoir donné suite, car Nicolas Sarkozy, déjà à l’époque, n’avait pas le profil pour recevoir la lumière. Il n’est pas interdit de voir dans cette évocation une sorte de rêve rétrospectif.
Cependant, à défaut d’avoir expérimenté personnellement le cabinet de réflexion préalable au passage sous le bandeau, Sarkozy sait appliquer aux frères le traitement « segmenté » qu’il réserve à toutes les « communautés ». Cette vision de la société, où l’on ne s’adresse pas à l’ensemble des citoyens mais à chacun de ses sous-ensembles, marque très fortement sa communication avec les maçons.
Un paraphe à trois points
En 1996, à l’époque de sa disgrâce, personne ne s’intéresse vraiment à son sort. Mais quelques-uns de ses confrères avocats sont assez intrigués. Certains parlent beaucoup entre eux de courriers qu’ils ont reçus et au bas desquels la signature de Me Sarkozy est très nettement agrémentée de trois points. L’histoire court dans Paris, où plus d’un analyste des réputations se répand sur une appartenance certaine à la grande confrérie.
Le temps passe. Le maire de Neuilly gravit un à un les échelons qui le mènent, en 2002, au ministère de l’Intérieur. [...] Et voilà que les trois points de sa signature, dont personne ne parlait plus depuis des années, redeviennent un sujet de conversation.
Peu de temps avant de quitter la Place Beauvau, Nicolas Sarkozy doit faire face à la grogne des syndicats policiers, las de devoir intervenir en banlieue sans avoir toujours le sentiment d’être soutenus par le gouvernement. Sans se faire prier, le ministre écrit à plusieurs patrons de syndicats, notamment au secrétaire général d’Alliance, classé à droite, pour les assurer que tout le ministère est derrière eux dans les opérations de maintien de l’ordre souvent difficiles qu’ils ont à mener. En dessous de sa signature : trois points très ostensiblement dessinés en triangle.
Alliance, il est vrai, compte de nombreux maçons parmi ses dirigeants. Jean-Claude Delage, son secrétaire général, un flic sympathique qui a gardé de sa Marseille natale un accent chaleureux, est le premier à défendre, avec véhémence et conviction, le secret de l’appartenance. Nicolas Sarkozy, engagé dans la campagne présidentielle, distribue-t-il les-trois-points en fonction des destinataires de ses missives ? En tout cas, l’histoire fait parler. Et, comme toujours, Alain Bauer, l’ancien grand maître du Grand Orient devenu le spécialiste chargé de la sécurité et de la police auprès du président, a sa petite anecdote pour banaliser cette amusante histoire. « J’ai plusieurs lettres de lui sur un mur de mon bureau, s’amuse-t-il. Il n’y en a pas deux qui sont signées de la même manière. » Alors, pourquoi le fantasme collectif aurait-il vu trois points là où il n’y avait rien à signaler ? « C’est d’autant plus idiot que les francs-maçons savent que Nicolas Sarkozy ne l’est pas, tandis que les autres, au mieux, n’en ont rien à faire », poursuit Bauer.
C’est bien essayé, de la part de l’ancien grand maître du Grand Orient, qui sait mentir avec un entrain plaisant, mais ce n’est pas vrai. Dans le paysage morcelé de la maçonnerie française, toutes les obédiences n’entretiennent pas des relations mutuelles d’une grande courtoisie. Elles se communiquent, certes, chaque année, depuis le temps des affaires, la liste des personnes radiées pour mauvais comportements, afin que celles-ci ne puissent pas frapper à la porte d’un temple où elles ne sont pas encore défavorablement connues. Mais c’est bien la preuve que tous les maçons ne se reconnaissent pas entre eux, notamment entre membres du Grand Orient de France et de la Grande Loge nationale française, puisque la seconde interdit toute relation avec le premier. La signature « trois points » peut donc, à la marge, susciter quelques sympathies fraternelles. « Et si le ministre était un des nôtres ? » ont rêvé les plus naïfs, tandis que les autres trouvaient plutôt agréable ce clin d’oeil dans leur direction.
Itinéraire d’un non-initié
Et d’ailleurs, l’illusion fonctionne. Au cours de l’enquête destinée à nourrir ce livre, plusieurs maçons ont soutenu mordicus que le président avait été initié. Leurs arguments n’emportent pas la conviction, puisque ceux de la GLNF soupçonnent Alain Bauer de l’avoir embrigadé au GO, tandis que quelques antisarkozystes de la rue Cadet-et ils sont assez remontés depuis les discours sur la « laïcité positive » prononcés au cours de l’hiver 2007-2008 !-verraient bien le chef de l’Etat à la GLNF, qui compte, il est vrai, une solide implantation dans les Hauts-de-Seine.
Il faut toutefois faire preuve d’une candeur touchante pour imaginer Nicolas Sarkozy, une fois président, rejoignant une obédience. « Pour lui, dit un de ses proches, c’est un réseau parmi d’autres. Et quand on est le chef, c’est bien d’avoir des membres du réseau autour de soi. Pour qu’ils puissent décoder et envoyer des messages. »
Le président a d’ailleurs côtoyé intimement des frères dès le berceau politique. Son parrain, l’ancien maire de Neuilly Achille Peretti, auquel il a succédé à la hussarde en 1983, était à la GLNF, que l’on appelait alors « Bineau », car son siège était situé boulevard Bineau, à Neuilly, justement. Ce personnage haut en couleur avait pistonné au parti gaulliste l’un de ses compatriotes corses, Charles Ceccaldi-Raynaud, un ancien de la SFIO, avocat puis commissaire de police. Cet homme habile qui savait renvoyer l’ascenseur est allé loin. Il a conquis la mairie de Puteaux et a régné sur cette ville richissime, grâce aux revenus fiscaux générés par la Défense, pendant trente-cinq ans. La SFIO étant historiquement l’un des vecteurs de recrutement de la Grande Loge de France-tandis que les radicaux allaient au GO-, c’est auprès de cette obédience que Charles Ceccaldi-Raynaud a fait ses classes. Dans une lettre adressée en 2007 à la chambre régionale des comptes, où il vantait avec enthousiasme l’excellence de sa gestion municipale, l’ancien édile, qui fut le suppléant de Nicolas Sarkozy à l’Assemblée nationale en 1993-il y siégea grâce à l’entrée de celui-ci dans le gouvernement Balladur-, n’hésitait pas à comparer Puteaux à une « nouvelle Carthage », une référence maçonnique transparente. Il a eu pour conseiller municipal puis comme adjoint un frère très apprécié, l’ancien fonctionnaire de la DST Roger Latapie. Sa popularité en loge n’était peut-être pas étrangère au fait qu’il a mis pendant des années un temple gratuit à la disposition de la GLNF !
Faire le tour des maçons dans les Hauts-de-Seine serait long et fastidieux. A Rueil-Malmaison, le frère Patrick Ollier a succédé au frère Jacques Baumel. A Suresnes, le maire Christian Dupuy est le fils de l’ancien grand maître de la Grande Loge Richard Dupuy, qui avait demandé un point de chute pour son fils avant les municipales de 1983. Le jeune avocat, alors âgé d’à peine plus de 30 ans, avait réussi l’alternance en succédant à un autre franc-maçon, le socialiste Robert Pontillon.
Mais tous les frères des Hauts-de-Seine ne sont pas les amis de Sarkozy. Ainsi de Patrick Ollier, dont la cote d’amour n’a jamais été bien élevée. C’est en revanche sur ces terres que le futur président a rencontré de nombreux amis initiés. Patrick Balkany ne peut être cité à ce titre, car il dément fermement appartenir à la Grande Loge, ce qui provoque toujours quelques sourires amusés. Brice Hortefeux, lui, assistait aux Journées nationales pour la jeunesse de l’UDR en 1976. C’est lors de cette manifestation que le jeune Sarkozy est monté pour la première fois à la tribune. La légende raconte qu’un grand étudiant blond, alors tout juste majeur, s’est présenté dès le lendemain à la permanence du parti gaulliste à Neuilly, où il résidait. C’était Hortefeux. [...] Très discret, il refuse de confirmer ou de démentir son ancienne appartenance, pourtant confirmée par plusieurs témoignages.
Brice a été témoin du premier mariage de Nicolas et parrain de son fils Jean, aujourd’hui conseiller général des Hauts-de-Seine. Pour Manuel Aeschlimann, c’est l’inverse. Nicolas Sarkozy, qui a été témoin à son mariage, est le parrain de l’un de ses enfants, un garçon prénommé Lohengrin. Mais avec Aeschlimann, Nicolas Sarkozy a sûrement fait moins « bonne pioche » qu’avec Horfefeux. Après avoir pris la mairie d’Asnières en poussant vers la sortie le maire de l’époque, le compagnon de la Libération Michel Maurice-Bokanowski, en 1991, il a été désavoué par les électeurs aux municipales de 2008. Depuis, il n’est plus que député. Et n’a plus la même proximité avec son ami. Il fut, pendant la campagne présidentielle de 2007, dans le premier cercle, avec un beau titre de « conseiller opinion » du candidat. Manuel Aeschlimann est entré à la GLNF peu après son arrivée à la mairie d’Asnières. A l’époque, il racontait avec amusement à ses collaborateurs son initiation, un passeport de plus pour la carrière. Mais, lorsqu’on l’interroge aujourd’hui, il fait démentir avec un aplomb remarquable par l’un de ses collaborateurs.
Reste le cas de Patrick Devedjian, qui dément appartenir au club alors que des frères peu suspects de mythomanie se souviennent du jeune avocat en tablier. Avec Patrick Devedjian et Brice Hortefeux, Christian Estrosi représentait au début du quinquennat l’avant-garde du canal historique sarkozyste au gouvernement, qu’il a quitté après les municipales de 2008. Une éviction à laquelle les francs-maçons n’étaient d’ailleurs pas étrangers. Il est lui aussi passé sous le bandeau à la GLNF, qu’il a fréquentée dans une loge de la Côte d’Azur, France 7, dont l’ancien maire de Cannes, Michel Mouillot, le fera évincer pour cause de dilettantisme.
Si l’on récapitule, les frères ont jalonné le parcours du président et sont encore nombreux autour de lui : dans le premier cercle, si l’on excepte Patrick Balkany, qui assure ne pas être concerné, on compte Brice Hortefeux, Christian Estrosi et bien sûr Xavier Bertrand, qui a montré, en révélant son appartenance au Grand Orient dans L’Express, en 2008, que l’on peut se montrer transparent sur ce sujet sans le moindre inconvénient.
Au total, les instances dirigeantes de l’UMP comme le gouvernement (2009) comptent donc dans leurs rangs quelques personnalités formées dans les colonnes du temple.
Le cabinet du président de la République aussi compte plusieurs personnalités qui ont fréquenté les loges, à commencer par son plus proche collaborateur, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant. Celui-ci ne confirme ni ne dément cette appartenance, qui remonte d’ailleurs à quelques années.On n’a pas non plus vu depuis longtemps dans les couloirs de la GLNF Pierre Charon, surnommé le conseiller « rire et chansons » du président, chargé de mille choses, des contacts avec le show-business au chaperonnage de Carla en passant par la surveillance à distance de la villa de Christian Clavier en Corse. Il reste qu’il fait aussi partie des sarkozystes historiques. Ancien conseiller de Jacques Chirac pour la presse, il a été écarté, à l’époque, par la jeune Claude, qui voulait le job pour elle toute seule.
Pierre Charon assure à tous ses amis depuis des années qu’il n’est pas franc-maçon, et c’est une occasion de plus de les faire rire. Il est pourtant formel : il a certes côtoyé dans sa prime jeunesse des personnes qui ont par la suite reconnu leur appartenance, mais elles n’avaient pas encore été initiées. Charon est un précoce. En 1974, il n’a que 23 ans mais est déjà fou de politique. Il préside alors, avec Michel Vauzelle-un frère qui codirigea la campagne présidentielle de François Mitterrand en 1981 et est aujourd’hui président de la région Paca-, le comité de soutien des jeunes à Jacques Chaban-Delmas, en compagnie d’un autre franc-maçon de choc qui fera parler de lui dans les pages « faits divers » au début des années 80 : Didier Schuller, l’ancien directeur de l’office HLM des Hauts-de-Seine. Une bataille perdue, mais le jeune Charon reste un fidèle de Chaban. En 1978, il se rend pour la première fois à l’Elysée. Il a rendez-vous avec le préfet Riolacci, conseiller de VGE, pour lui demander que le parti du président ne présente pas le candidat contre son mentor pour la présidence de l’Assemblée nationale. Chaban bat Edgar Faure de quelques voix et tient le « perchoir » de l’Assemblée nationale de 1978 à 1988. A l’hôtel de Lassay, Pierre Charon fait partie du cabinet.
C’est à cette époque qu’il fonde sa fraternelle à lui, qui, assure-t-il, n’a rien de maçonnique. Le Club de la cravate, puisque tel est son nom, compte dix-sept membres fondateurs dont de nombreux policiers de haut rang, tels Ange Mancini, aujourd’hui préfet de la Martinique, Jacques Poinas, inspecteur général et ancien patron de l’Uclat, ou encore Claude Cancès, lui aussi inspecteur général et ancien patron de la police judiciaire, quelques hommes de médias comme Pierre Lescure, ainsi que des profils plus improbables comme le pilote automobile Hubert Auriol. On compte quelques frères dans la bande ? Charon répète que ce n’est pas l’objet, qu’il s’agit juste d’une bande de bons copains qui s’entraident et se reçoivent. Pourquoi le Club de la cravate ? Parce que Pierre Charon, président à vie, a fait fabriquer dix-sept cravates club identiques, à bandes verticales, rouges et jaunes avec des points noirs.
Aujourd’hui, les anciens copains ne se réunissent plus comme avant, même si l’on a vu certains d’entre eux dans un restaurant de Clichy, à l’automne 2008. Le conseiller du président, lui, occupe un bureau avec vue sur cour à l’Elysée. Il est le coach, le confident, le « conseiller de Carla » et se charge de déminer toutes les sales histoires pour « Nicolas ». Un poste stratégique qu’il trouve manifestement bien plus exaltant que la fréquentation des loge. "
Un grand maître à l’Elysée
Avant même de devenir président et de pratiquer l’ouverture politique, Nicolas Sarkozy s’est rapproché d’un franc-maçon venu de la gauche. Elu grand maître du Grand Orient à 38 ans, en 2000, Alain Bauer cumule plusieurs vies, qu’il se plaît parfois à enjoliver. S’il assure avoir appartenu au cabinet de Michel Rocard à Matignon entre 1988 et 1991, les conseillers qui y travaillaient quotidiennement, eux, ne gardent pas ce souvenir. « Depuis longtemps gravitaient dans l’orbite de Rocard trois jeunes gens très intelligents et très carriéristes, se souvient un collaborateur de toujours de l’ancien Premier ministre. Alain Bauer, Manuel Valls, aujourd’hui député maire d’Evry, et Stéphane Fouks, le seul des trois à n’être pas franc-maçon. Ils s’étaient partagé le marché. Au premier l’influence, au deuxième la politique, au troisième le monde des affaires. [...] »
(...) "
Mais l’ancien grand maître du Grand Orient n’est pas seulement devenu l’inspirateur du ministre de l’Intérieur. Il a fait aussi fonction, à l’occasion, de tour operator. Entre le discours de Marseille et celui de Périgueux, le futur président s’envole pour les Etats-Unis. Une visite très symbolique. Depuis le discours de Dominique de Villepin à l’Onu, en mars 2003, pour s’opposer à la guerre en Irak, la cote de la France est au plus bas. Il s’agit de la faire remonter, de se montrer gracieux avec toutes les incarnations de l’Amérique éternelle. La date du voyage n’a pas été choisie par hasard : Nicolas Sarkozy sera sur place le 11 septembre, tout un symbole.
Qui peut mettre du liant entre le ministre de l’Intérieur et l’administration de George Bush ? L’ambassadeur à Washington Jean-David Levitte, bien entendu. Surnommé « diplomator » , on le dit capable de réconcilier les pires ennemis. Mais un autre gentil organisateur se mêle de recoller les morceaux après la grande fâcherie de 2003. Alain Bauer a vécu aux Etats-Unis, où il a travaillé pour une entreprise de sécurité. Ses détracteurs assurent même qu’il s’agissait d’une couverture de la CIA ou, plus piquant encore, de la NSA, la très secrète National Security Agency. Le principal intéressé balaie ces allégations avec un amusement théâtral.
Dans le cadre de ses activités de consultant spécialisé dans la sécurité, il a en revanche un contrat avec la police de New York, le célèbre NYPD. Il planifie donc une rencontre avec remise de médaille à Raymond Kelly, patron de la police new-yorkaise, le samedi 9 septembre, tandis que le 10, veille de la date anniversaire, une visite est prévue à la caserne des pompiers. Il laisse aussi entendre que ses contacts à la Maison-Blanche n’ont pas été inutiles.
(...)
Présidentielle : jamais sans mes frères
« C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République que les deux principaux candidats ont autant de francs-maçons dans leur entourage le plus proche », se réjouit Pierre Mollier, directeur de la bibliothèque et du musée de la Franc-Maçonnerie au Grand Orient de France, pendant la campagne présidentielle. [...] Mais s’il se montre si satisfait, c’est que même dans l’entourage de Nicolas Sarkozy on trouve des frères du GO, traditionnellement ancrés plutôt à gauche. [...] Côté Ségolène, l’un de ses soutiens de la première heure a été le sénateur maire de Lyon Gérard Collomb [...] Le codirecteur de campagne François Rebsamen [...] a conservé un réseau très vivace au sein des loges ; tout comme le Marseillais Patrick Mennucci [...] Sans ce maillage, le ralliement de Jack Lang à la présidente de Poitou-Charentes n’aurait pas été aussi rapide. [...] la politique, même au plus haut niveau, est parfois simple comme une tenue en loge ! "
« Un Etat dans l’Etat », de Sophie Coignard (Albin Michel, 336 pages, 20 E)
Yves Herbo : Bien sûr, il est certain que la grande majorité des loges de bases consistent en réseaux d'entraides, parfois même familiaux et au minimum d'amis auxquels ont ne peut rien reprocher, à part éventuellement une certaine volonté de non-partage envers l'ensemble de la collectivité, mais seulement envers une fraternité de proches ou d'élites (les secrets sur l'architecture et techniques par exemple pour les anciens franc-maçons et compagnons), mais qui participent tout aussi naturellement au fonctionnement des groupes d'influences et lobbying faisant fonctionner un système olligarchique : après le tri des intelligences qui ont réussi à s'adapter le mieux à la façon de penser/fonctionner du système économique via l'éducation, le tri continu avec le choix et recrutement de futurs adeptes et participants actifs, dirigeants ou exécutifs importants du même système. On peut également dire que les partis politiques et syndicats, en grande majorité, fournissent des frères à différentes loges, tout comme ces différentes loges fournissent également de nouvelles recrues politiques aux "couleurs" et "étiquettes" adéquates des époques concernées... mais le but est bien sûr avant tout d'entretenir une illusion de démocratie cachant une véritable olligarchie antique... et bureaucratique... ce rappel de 2009 m'a paru nécessaire à la vue de certains écrits de certains qui semblent avoir perdu la mémoire... ah, et suivant toutes les prévisions, non seulement la "crise économique" (surtout celle du sytème) n'est pas finie, mais le plus gros est toujours à l'évidence devant nous...
Yves Herbo-SFH-07-2013
Finlande : découverte archéologique préglaciaire
Finlande : découverte archéologique préglaciaire
WOLF CAVE - Varggrottan - Susiluola
Une découverte de l'age pré-glaciaire à Lappfjärd, Finlande. Par Ralf Norrman
Cet article, qui décrit le contexte de la découverte et de l'enquête, a été publié pour la première fois en suédois dans Studia Archaeologica Ostrobothniensia 1993-1997, Vasa 1999 ISSN 0782-3649. Il est édité par le WWW et republié avec l'aimable autorisation de Eva-Liisa Norrman l'épouse de feu Norrman Ralf.
A qui le mérite ?
Qui avons-nous à remercier pour la trouvaille Paléolithique dans la Grotte du Loup et pour superviser le début d'une enquête ?
La réponse est simple - le crédit est détenu par deux personnes : en partie par le géologue intéressé par l'archéologie Kalervo Uusitalo et en partie par le géologue Dr. Heikki Hirvas. Tous deux ont joué un rôle essentiel, chacun à sa manière.
Uusitalo a dit (Vasabladet 19/10/1997) qu'il «harcelait» lui-même pour des travaux d'excavation de la caverne Wolf. Depuis plusieurs années, il avait tenté de persuader les experts à jeter un oeil à la Cave Wolf.
Mais les archéologues ne sont pas intéressés. Enfin, il a obtenu un curieux. Le Géologue Heikki Hirvas a visité la grotte en Janvier 1996. En mai de la même année, l'excavation a commencé.
A l'époque (janv. 1996) la visite failli ne pas arriver, a déclaré dans une interview Uusitalo à Vbl. Hirvas plus tard a raconté qu'il avait beaucoup de doutes. S'il n'avait pas déjà réservé un billet de chemin de fer, il aurait fait demi-tour.
Avec les résultats en main, nous pouvons affirmer qu'il était sur le point d'y avoir une catastrophe ici. L'alternative à une fouille archéologique et géologique n'était pas que l'endroit resterait l'objet d'une enquête, mais qu'il serait détruit. Il y avait un plan pour vider la grotte de tout le gravier et la terre et créer une sorte de piège à touristes commercial.
Vasabladet avait visité la Grotte au Loup avec Kalervo Uusitalo en mai 1995. " La grotte recèle des traces de l'âge de pierre ? " titrait un rapport Vbl du 16 mai 1995.
Un Outil trouvé dans l'Excavation
Durant le premier été, le travail a commencé à examiner l'excavation et un heureux événement s'est passé pendant cette phase. Ils ont commencé à fouiller la grotte en 1996 et avaient découvert environ 64 mètres carrés lorsqu'un observateur alerte a remarqué un outil de pierre travaillé dans les déblais. Le travail a été arrêté et Hirvas a contacté les archéologues qui, jusque-là, n'avaient pas le moindre intérêt. Leur opinion a changé et ils ont pris en charge la responsabilité principale pour la poursuite de la fouille.
Le surintendant principal Paula Purhonen du Conseil national des antiquités s'est excusé en Vbl le 16.10.1997 parcequ'ils n'avaient pas pris part aux travaux dès le début. " Les archéologues peuvent être blâmés pour leur attitude qui fait que ce qui n'est pas connu de nous est par là-même inexistant ", dit-elle, " et il est heureux que les géologues n'ont pas suivi l'exemple des archéologues. "
Ceux qui sont impliqués dans la recherche archéologique peuvent apprendre de cet épisode qu'il est préférable de faire une visite de trop que trop tard, et d'autre part, que les amateurs qui s'intéressent à l'archéologie (et dans ce cas s'intéressent à la géologie), sont une ressource précieuse dont l'on devrait faire bon usage. Si Hirvas n'était pas arrivé à se décider à aller à la grotte du loup en Janvier 1996, en dépit de tout le reste, peut-être que l'outil trouvé aujourd'hui se situerait parmi tous les autres remblais dans un endroit de stationnement, oublié à jamais.
La Grotte de Susiluola, la plus grande de la Finlande
Selon Hirvas, la Cave Wolf est la plus grande grotte de la Finlande (VBL 16.10.1997).
" La Cave Wolf est la plus grande grotte de la Finlande, d'au moins 400 mètres carrés, 18 mètres de profondeur et 25 mètres de long. La crevasse dans la roche primaire est horizontale, et Hirvas suppose qu'elle peut s'étendre vers le haut de la Vargberget (The Wolf Hill). L'ouverture de la grotte peut avoir eu lieu jusqu'à environ un milliard d'années, mais l'âge de la grotte elle-même, personne ne peut le dire ".
Au cours de l'été 1997, des fouilles sur une centaine d'outils de pierre avec diverses traces d'écaillement ont été révélées. La pierre prédominante est le grès Jotun, les objets en quartz n'étaient pas fréquents. Hans-Peter Schulz a écrit en 1998 que les pierres lithiques archéologiques rencontrées étaient en grès de Jotun fin (c. 80%), en quartz, en ébonite et en quartzite.
L'Excavation s'est poursuivie l'été 1998 et l'équipe de recherche était composée du chef de section Heikki Hirvas, de FL. Pekka Huhta, de l'assistante de recherche Pentti Hakala de la Commission géologique de Finlande, du professeur Mikael Fortelius, FD Juha-Pekka Lunkka et FM Pirkko Ukkonen de la division de la géologie et de la paléontologie du département de géologie, Hogne Jungner du laboratoire C14 à l'Université d'Helsinki, également du surintendant en chef Paula Purhonen et de Hans-Peter Schulz, maîtrise de l'Office national des antiquités (Syd-Österbotten 9.6.1998).
En même temps que la conférence de presse qui a été organisée le 8.6.1999, le leader de l'excavation Hans-Peter Schulz a déclaré que le rendement d'objets trouvés pour 1997 était d'environ 70, dans lesquels 25 ont clairement été créés par des mains humaines, ce qui a été déterminé par une enquête morphologique de l'artéfact.
En 1997, ils avaient examiné une superficie de seulement 4,5 mètres carrés. La découverte a été trouvée dans la couche la plus basse. Ils ont trouvé une stratification dans les couches de la caverne, et les trois couches supérieures étaient vides. Les couches supérieures sont beaucoup plus jeunes que celles du bas.
Quel interglaciaire ?
Bientôt, il était clair que la découverte était d'Age pré-glaciaire, en commençant à partir de la spéculation sur quel interglaciaire ils proviendraient. La découverte doit être au moins vieille de 74.000 années, mais pourrait-elle être plus âgée ? Et si oui, de combien de plus ?
En 1997, il y avait des spéculations d'une date beaucoup plus tôt, mais le candidat principal est désormais la Période interglaciaire Eem (130,000-120,000 BP). Egalement, la recherche n'a toujours pas éliminé la possibilité que cette découverte pourrait être de la Saale I-II (220,000-200,000 ans BP) ou de la Période interglaciaire Holstein (il y a 340,000-300,000 ans). « " Le fabricant principal des outils est Homo Neanderthalensis, aussi l'outil ne présente pas la technique classique du moustérien - et Levallois -, mais représente le caillou outils-outils, en particulier les outils-Clacton. "
Exemple pierre-outil type Clacton
Méthode de datation
Dans un article dans le populaire Arkeologi (Nr. 3 1998, 3-7) se trouve les rapports de Hans-Peter Schulz qu'une stratification dans le gisement a été trouvé dans la grotte. Le dépôt se composait de 6 couches différentes. En 1997, un test de pollen a été pris à partir des 4e et éventuellement 5e couches, écrit Schulz. L'analyse du pollen a confirmé un âge avancé pour ces couches, car le pollen de ces plantes n'a pas été trouvé dans Österbotten depuis l'âge de glace. Schulz a mentionné le hêtre pourpre et une espèce de bruyère (Bruckenthalia) et signifie que ces plantes pointent vers l'interglaciaire Holstein (340,000-300,000 BP).
Au cours de fouilles durant l'été 1998, des échantillons pour l'analyse à la thermoluminescense ont été pris. Avec la méthode de la thermoluminescence, on peut déterminer le moment où les particules de terre ont enfin été soumis aux rayons du soleil.
Exemple d'artéfact neanderthalien
Des traces de la faune ont été trouvées dans la couche 1 (couche de surface) et étaient en conséquence plus jeune que 8000 ans. Selon le Vbl du 9.6.1998, Pirkko Ukkonen a été étonnée que les os incrustés (certains avec des datations au C14 à 2500 BP) ont été préservés aussi bien dans la couche supérieure. Selon elle, cela indique que la grotte a très bien conservé les os d'animaux.
Les découvertes archéologiques sont dans les couches IV-VI, écrit Schulz. Une des découvertes les plus intéressantes a indiqué que, en raison du piétinement par les humains ou les animaux, il y a un pavement dans la couche IV. A force de les fouler, les pierres sont étroitement alignées les unes aux autres, ce qui a été noté dans les grottes d'Europe centrale.
Dans la grotte du loup, à proximité du bord de la chaussée en pierre, a été trouvée une couche de dépôt avec des " éclats, du charbon de bois et de petits morceaux de pierres brûlées, ce qui indique une activité humaine ". (P.6). Quatre restes de pavement probables ont été découverts, dont deux seulement sont fiables.
Exemple d'artéfact neanderthalien
Ils ont cherché à dater les trouvailles archéologiques à travers une analyse des restes de la plate-forme. Schulz a écrit :
" Un moyen rapide, que les résultats de coups portés à un vestige de la plateforme par l'outil, ne peut être formé comme un effet de sédimentation, la pression, le gel, le feu ou les intempéries peut être vérifié par les traits " :
- Vestige de plate-forme avec le point de percussion
- Bulbe, reflet de la percussion sur la surface ventrale
- Ondulations concentriques, Wallner lignes ( wallner-lines.pdf
Les outils détectés dans la Grotte du loup peuvent être divisés en outils de galets (9% dont 3 sont des possibles outils à découper unilatéraux), d'éclats retouchés (21%), des noyaux pierreux (10%) et éclats (60%). L' important est que 80% des éclats ont une surface dorsale primaire et que 20% seulement exposent des surfaces dorsales négatives. Cela est vrai tant pour les retouchés que comme le reste des débris.
" Le nombre d'outils trouvés dans la grotte Wolf est trop faible pour permettre une comparaison statistique ", dit Schultz.
Une comparaison avec comme point de départ la structure des points de percussions et des éclats (après une méthode du D. Schäfer 1997. Le développement d'attributs vides des éclats paléolithiques anciens montre clairement leur conformité avec l'inventaire des découvertes du paléolithique ancien de l'europe centrale, de Bilzingsleben, Clacton-on-Sea, Memleben, Verteszöllös, Wallendorf et Wangen. Grâce à cette comparaison, la dénommée «tendance-structure" a été utilisée, qui sert à déterminer l'épaisseur des paillettes, la forme des restes de plate-forme, l'angle de soufflage, des restes des plate-formes de base / facettes, l'apparition de dorsales de surfaces primaires / négatives.
Alors il y a toujours un problème avec la datation, souligne Schulz. En outre, si il y a des preuves de techniques de travail au temps du paléolithique ancien, nous devons nous rappeler que ces découvertes sont rares. La Cave Wolf est un endroit isolé géographiquement en ce qui concerne ces habitants du début, et le grès Jotun comme matière première est nouveau pour les chercheurs. "L'ancienne" technique peut avoir persisté plus longtemps dans le Nord qu'en Europe centrale.
Schulz a refermé son article dans Populaire Arkeologi en soulignant qu'il y a plusieurs années, les gens en Europe centrale ont découvert les restes d'un homme de Neandertal qui vivait il y a plus de 250.000 ans. " Dans ce contexte, on peut peut-être deviner que ces visiteurs de la grotte du loup étaient une édition antérieure de l'homme de Neandertal."
Varggrottan - Foto: © Olle Haavisto
Visiteurs Interdits
Depuis l'été 1998, les visites de la grotte n'ont pas été autorisées. (Entretien avec Hans-Peter Schulz, Vbl 7.7.1998, vous pouvez aussi consulter Vbl 8.12.1998). Le Conseil national des antiquités justifie cela à cause d'un risque en raison que la grande quantité de matière enlevée loin de la grotte a créé un risque d'un effondrement du toit de la grotte. (Le toit de la grotte a été renforcée en 2002/ed). Il y a aussi un risque de contamination (l'excavation s'appuie sur des méthodes scientifiques, comme pour la datation et ils craignent que les visiteurs pouvaient risquer d'annuler l'échantillonnage.)
Hans-Peter Schulz a déclaré dans une interview à Vbl (7.7.1998) qu'en 1997, la grotte a été visité par 5000 touristes et que les chiffres de 1998 ont dépassé cela.
References:
- Anon. "Svårtolkade fynd från Varggrottan: Inga gäster får längre gå i Grottmannens hem" ("Difficult to interpret finds from the Wolf Cave: Visitors can no longer go into the caveman's home.") Vasabladet 8.12.1998.
- Ekman, Mats. "Här är den ´riktiga´grottmannen: Kalervo Uusitalo tjatade tills geologerna kom till Varggrottan. Tror stenfynden bara är början." ("Here is the "true" caveman: Kalervo Uusitalo nags untilgeologists come to the Wolf Cave. Thinks the stone find is only the beginning.") Vasabladet 19.10.1997.
- --- "Grotta döljer spår av stenåldern?" ("Cave hid traces of the Stone Age?") Vasabladet 16.5.1995.
- Kjellberg, Johan. "Stenarna är en världssensation. Människor tillverkade verktygen I Varggrottan för minst 74.000 år sedan. Forskarna entusiastiska." ("The stones are a world sensation. People made tools in the Wolf Cave at least 74,000 years ago. Researchers enthusiastic.") Vasabladet 16.10.1997.
- Nyström, Helge. "Varggrottan får inte bli turistfälla: Arkeologerna betackar sig för Grottmannens stugby och Visitors Center." ("The Wolf Cave will not be a tourist trap. Archaeologists say that Caveman's Cottage Village and Visitors Center are not for us." ) Vasabladet 7.7.1998.
- Ritaoja, Linda: "Neanderthalare I Varggrottan: Nu är forskare säkra." ("Neanderthals in the Wolf Cave: Now researchers are sure.") Syd-Österbotten 9.6.1998.
- Schulz, Hans-Peter: "De tog skydd I Varggrottan: De första spåren av människor i Norden är mer än hundratusen år gamla." ("They took shelter in the Wolf Cave. The first traceof humans in the North is more than 100,000 years old.") Populär Arkeologi Nr. 3 (1998)
Translation GB by June Pelo 2002 - Edited for WWW by Staffan Storteir
In Swedish: VARGGROTTAN En föristida fyndplats i Lappfjärd
Les fouilles du site de la grotte de loup (Susiluola, Varggrottan) ont repris le 21 Juillet 2004, après une pause de deux ans. Des fouilles complètes sont maintenant prévues sur une période de trois ans. Pour la première fois, les chercheurs étudieront la zone immédiatement à l'extérieur de la caverne dans l'espoir de trouver des traces anciennes - des os brûlés, par exemple - après avoir enlevé le sol de surface épais, les souches et rochers. A l'intérieur de la caverne, l'accent sera mis sur les anciennes couches de sédiments - c'est à dire celles qui, par des méthodes fiables ont déjà été constamment datées à être vieilles d'environ 128.000 années - pour renouveler les analyses de pollen et de macrofossile.
Tranchée en-dehors de la grotte
26 août 2004 - La principale conclusion des fouilles de cet été a été la découverte d'une nouvelle couche qui est probablement plus âgée que les sept couches déjà étudiées, dont la plus ancienne avait été estimée à 240.000 années. Les chercheurs vont maintenant essayer de déterminer l'âge de la nouvelle couche.
Text Staffan Storteir Photos Olle Haavisto 2004
7 juillet 2005 - De nouvelles découvertes des fouilles de cet été ont été des éclats acérés, en contraste avec celles plus tôt de quartz plus ronds et de grès et un os brûlé dans un trou près de l'entrée sur le côté ouest de la grotte. Les nouveaux éclats préliminaires en date de 35 000 ans pourraient indiquer la présence d'habitants entre 27 000 à 60 000 BP et avant la dernière période de glaciation entre 25 000 - 15 000, " c'est beaucoup plus tardif que les découvertes anciennes et les résultats des recherches pointant vers la période 115 000 à 130 000 ans BP, et pris ensemble, cela implique que la grotte a été habitée pendant deux périodes interglaciaires séparées" , disent les géologues.
(BP = Before Present = Avant Maintenant)
Sources : http://sydaby.eget.net/eng/wolf/wolf_ralf.htm + http://sydaby.eget.net/eng/wolf/exc2004.htm
Traductions FR : Yves Herbo-SFH-07-2013