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Déclassification de documents secrets sur les ovnis en juin au Brésil
Déclassification de documents secrets sur les ovnis en juin au Brésil
La décision a été prise suite à une réunion entre le ministère brésilien de la défense et les ufologues, réunis autour d'une table.
Selon le colonel Alexander Spengler, coordonnateur des services d'information des citoyens, le Ministère de la Défense brésilien diffusera publiquement en juin 2013 des documents classés "secrets" et impliquant des objets volants non identifiés.
On évoque une opération, réalisée entre 1977 et 1978, ayant révélé la présence de lumières dans la ville de Colares, ainsi que des rapports de pilotes à propos de lumières étranges.
La décision de libérer les documents a été prise après une réunion tenue le jeudi 18 avril 2013 entre les représentants du ministère de la Défense et des membres du Comité ufologique brésilien. " C'est la première fois que le ministère de la Défense d'un pays est assis sur la même table que des ufologues ", a déclaré Ademar Gevaerd, président de la commission ufologique brésilienne.
Rappel : en 1977, l'île brésilienne de Colares est visitée par des objets volants inconnus pendant des mois. On observe tous les jours toutes sortes d'engins de toutes tailles et toutes formes, arrivant par le Nord, depuis le ciel, voir sortant des eaux.
Trente-cinq habitants de l'île sont blessés par des rayons dirigés sur eux par les objets. L'armée intervient, filme, photographie, interroge, la presse est là. Finalement, devant la menace, tous les habitants évacuent l'île.
Selon le colonel Alexander Spengler, suite aux règlements sur la Loi sur l'accès à l'information (mai 2012), le Ministère de la Défense a reçu 107 demandes de renseignements liés à l'ufologie pour la divulgation de documents dont 65 pour l'armée de l'air brésilienne, 26 pour l'armée, 9 pour la marine, 5 pour le ministère central administratif et 2 pour l'école de guerre.
Selon le colonel, l'armée a dit qu'elle ne détenait guère de documents concernant l'événement connu sous le nom de "Varginha ET" en 1996 dans le Minas Gerais, parce qu'ils ont été égarés ou détruits, tel que la loi le prévoyait...
Les évènements de Colares 1977
Pas moins de 35 habitants de l'île sont blessés par des rayons dirigés sur eux par les objets. L'armée intervient, filme, photographie, interroge, la presse est là. Finalement, devant la menace, tous les habitants évacuent l'île.
Les événements se sont principalement concentrés sur la ville de Colares, environ 2000 habitants, sur l'île du même nom, qui se trouve dans l'Etat du Pará, dans le delta du fleuve Amazone sur la côte Nord-Est du Brésil. Mais la région entière a été visitée par le même phénomène.
colares-reconstitution
En Août 1977 sur l'île de Colares, une phénomène étrange à commencé à se produire, que les autochtones nommaient Chupa-chupa (vampire, suceur). Des objets lumineux étranges sont apparus au-dessus des quelques villes de la région. Ces objets projetaient souvent de minces rayons, apparemment de lumière, dirigés vers les gens. Les personnes touchées s'évanouissaient et se réveillaient avec une anémie étrange. Elles témoignent qu'elles se sentaient comme si une partie de leur sang avait été prélevée par les rayons étranges.
Par exemple, le pêcheur Manoel João de Oliveira Filho, âgé de 44 ans, marié et résidant au 64 de la rue Carneiro de Mendonça, flânait vers la plage tôt pendant un matin avec quelques compagnons, avant de passer une journée de pêche en mer. Avant qu'ils aient rejoint leurs bateaux, ils ont vu - au-dessus de la plage de Rio Novo - un objet formé "comme un parapluie" stationnaire à environ 4m du sol. De sa partie la plus basse, une lumière blanche vive était émise. Aucun bruit n'était audible depuis l'endroit où ils se tenaient. L'objet s'est alors écarté toujours en silence vers Machadinho, éteignant sa lumière quand il commença à s'éloigner.
Un charpentier du nom de João Dias Costa âgé de 44 ans et un pêcheur nommé João Da Cruz Silva de 54 ans, tous les deux de la ville de Colares, virent des "sphères lumineuses" et ont été très effrayés car celles ci étaient près de balayer leurs embarcations.
Un autre homme de la ville de Colares, Zarcarias Dos Santos Barata, 74ans, a vu des boules incandescentes pendant deux nuits. La première fois, l'objet est venu de la direction du comté de Marajó, et a rapidement disparu vers l'intérieur de l'île de Colares. La deuxième nuit une autre boule, de couleurs bleues, a volé au-dessus du terrain de football local. "Elle a éclairé tous les arbres autour du terrain et puis a filée vers le centre de la ville," a indiqué monsieur Zacarias.
Monsieur Sebastião Vernek Miranda a décrit son expérience comme suit:
"J'étais là avec mon épouse, Palmira, devant l'église sur le front de mer, quand vers environ 20h00, nous avons vu une lumière intense, orangée, arriver de la mer vers la ville. Pendant qu'elle s'approchait, elle s'est élevée, et puis, se déplaçant rapidement, a disparu vers la partie intérieure de l'île."
Le coiffeur Carlos Cardoso de Paula, âgé de 49 ans, vivant au numéro 231 de la Travessa Deodora Da Fonseca, a eu une rencontre plus encore plus rapprochée avec des "lumières", comme il le rapporte lui-même :
" Tout le monde était endormi à part moi. J'étais en train de fumer une dernière cigarette quand soudain une boule de feu est entrée dans notre maison vers le haut près du pignon. Elle a commencé à tourner en rond dans la salle et puis est finalement venue très près de mon hamac. Elle est remontée le haut de ma jambe droite jusqu'à mon genou (sans toucher ma peau). Je l'ai observé avec beaucoup de curiosité pendant qu'elle se déplaçait vers mon autre jambe. Alors j'ai commencé à me sentir faible et somnolent. Ma cigarette est tombée de ma main et je suis sorti en criant. L'aérolithe a rapidement disparu et tout le monde s'est réveillé. Je pense qu'elle avait recherché une veine dans mon corps mais n'est pas parvenu à le faire. Pendant que son éclat croissait j'ai senti une sorte de chaleur venir d'elle."
OVNI à Colares, vu de près.
L'ouvrier Raimundo Costa Leite, très bien connu dans la ville de Colares pour sa compétence dans les réparations des filets de pêche, décrit sa propre expérience:
"A environ 4,00 du matin, tôt, je suis allé pêcher avec mon ami "Baixinho" (Orivaldo Malaquias Pinheiro) au large de la plage de Cajueiro. Je me rappelle que "Baixinho" a crié " regarde ! Il est là " et a pris ses jambes à son cou, me laissant seul sur la plage. L'engin était de la taille et de la forme d'un hélicoptère, ne faisait aucun bruit, et volait très haut. J'aurais pu tirer jusqu'à lui si j'avais eu un pistolet avec moi. J'ai été terrifié quand la machine a émit une sorte de rayon lumineux vers le bas sur la plage. Cette lumière balayait le sol, illuminant tout ! C'était une lumière bleuâtre (une sorte de "lumière froide"). C'était assez facile pour moi de le voir parce que l'engin avait plusieurs petites lumières rougeâtres sous sa cloison avant. L'engin semblait chercher quelque chose au sol. J'avais peur qu'il puisse me toucher et, en dépit de mon état physique faible je suis parvenu à courir sur une grande distance, et alors "Baixinho" m'a retrouvé et m'a aidé. L'objet était venu de la direction de la mer et il se dirigeait au loin dans la partie intérieure de l'île."
En fait, tellement de gens ont rapportés avoir été attaqué par des faisceaux de lumière sortis de petits moyens ou grands OVNIS dans ce secteur que seulement quelques un sont mentionnés ici.
Le 20 octobre, trois femmes ont été frappées sur leur poitrine par les faisceaux de lumière: "chacune des trois a été atteinte d'une tension nerveuse énorme et d'une sorte inconnue de lassitude" comme si elles recevaient des décharges électriques constantes" écrivit un journal.
Dans la soirée du 29 octobre, Benedito Campos et son épouse de dix-sept ans Silvia Mara étaient à leur domicile quand "ils ont reperé un objet ovale et argenté émettant un faisceau verdâtre comme un phare, vers la salle où ils se trouvaient. Très étonnés, ils se sont rapproché d'une petite fenêtre et, au moment ou ils faisaient cela, un rayon se projeta à travers la fenêtre et atteignit directement Silvia, la jetant dans une sorte d'état de transe." Silvia, qui était alors enceinte, s'est évanouie, sur quoi deux entités sont apparemment entrées dans la maison portant quelque chose ressemblant à une torche dorée et "le faisceau a de nouveau frappé Silvia, cette fois dans le bras gauche au niveau du poignet. Ses veines ont semblé "se soulever" comme gonflées par le faisceau qui les frappaient."
Plus tard, alors qu'il s'était rendu chez un voisin, Benedito a été également brièvement paralysé par un rayon lumineux. Craignant la perte du bébé à naître, le mari et l'épouse ont été transportés de nuit par bateau à la clinique médicale de Mosqueiro, suivis pendant tout le trajet par l'OVNI, qui n'a plus fait d'autre tentative de leur nuire. Ils sont restés là pendant trois jours, où l'épouse put récupérer, mais Benedito "était dans un état de dépression grave pendant quelques jours, ses fonctions motrices perturbées et, selon les propos de sa mère, "pleurant fréquemment."
L'activité des OVNIS au-dessus de l'île de Colares était si intense que les gens ont commencé à penser que les "Chupa-chupas" essayaient d'établir une sorte de contact avec eux. Telle était l'opinion exprimée par le Sr Raimundo Ferreira "Mimi" Monteiro. Il pense toujours que les engins provenaient des fonds de la mer ou d'une sorte de base sous-marine située dans le comté de Marajó ou peut-être dans la région du Caldeirão.
Alfredo Bastos Filho, un ancien maire de ville, a confirmé ceci et a indiqué: "oui, en effet je puis vous dire qu'il n'y avait alors pas un instant de tranquillité. La population était terrifiée par cette affaire de "Chupa-chupa". Je suis même parvenu à voir en personne "Mirota", une des femmes victimes des rayons qui était en traitement médical à la clinique de santé."
Les autochtones ont été tellement effrayés que plusieurs des femmes et des enfants ont quitté la ville. Les hommes qui sont restés allumaient des feux pour monter la garde la nuit, faisant en outre éclater des feux d'artifice et frappant des bidons à chaque fois qu'ils ont vu l'approche des Chupa-chupas. D'autres s'enfermaient dans leurs maisons par crainte du phénomène. On a mentionné plus tard que plus les gens faisaient de vacarme et de feux d'artifice pour les éloigner, plus ces engins s'approchaient d'eux.
Des blessés et un mort
En Novembre 1977 le médecin en charge de la santé publique dans l'île, le docteur Wellaide Cecim Carvalho, a pris soin d'environ 35 personnes prétendant avoir été touché par l'étrange rayon. Elle a pris des échantillons de sang, et a conclu que les victimes ont souffert d'hyperémie généralisée, de maux de tête chroniques superficiels, de brûlures, de fièvres intenses, de nausées, tremblements dans le corps, raideurs, asthénie et présentaient des très petits trous dans la peau là où ils avaient été frappés par les rayons.
Elle a écrit: "tous avaient souffert de lésions au visage ou dans la région thoracique." Les lésions, ressemblant à des dommages de radiations, "ont commencé par le rougissement intense de la peau dans le secteur affecté. Plus tard les poils tombaient et la peau tournait au noir. Il n'y avait aucune douleur, seulement une légère chaleur. Des marques de petites piqûre dans la peau pouvaient également être notées. Les victimes étaient des hommes et des femmes d'âges variables, sans liens entre eux."
En décrivant leurs expériences avec ces faisceaux lumineux, la plupart des victimes ont affirmé qu'elles ont été "immédiatement immobilisées, comme si un poids très fort a poussait contre leur poitrine. Le faisceau avait environ sept ou huit centimètres de diamètre et était de couleur blanche. Il ne les traquait pas mais les frappait soudainement. Quand ils ont essayé de crier aucun son ne sortait, mais leurs yeux sont restés ouverts. Le faisceau était ressenti comme chaud, "presque aussi chaud qu'une brûlure de cigarette," à peine tolérable. Après quelques minutes la colonne de lumière se rétractait lentement et disparaissait." La plupart des symptômes ont disparu en général après une semaine.
A Agulhas Fincadas, Mme Maria Lopes, habitante de Vila Gorete, aux confins du Rio Tapajós, dans le voisinages de Santarém (Pará), raconte son cas impliquant des engins étranges qui absorbent l'énergie des être humains, connus sous le nom de Chupa-Chupa. "J'ai vu un objet se poser tranquillement dans les buissons ici tout près... Il avait attaqué deux hommes et une femme, qui avaient commencé à se déplacer avec deux pêcheurs", raconte Maria. D'autres gens de l'endroit avaient été paralysés en observant la scène et des hommes ont été tués dans des circonstances identiques. Au coeur de chacun des décédés il y avait eu des ensembles de petits trous comme des dizaines d'aiguilles."
Beaucoup s'étaient blessés en essayant d'échapper à un de ces objets étranges. Dans de nombreux cas, les marques laissées par les rayons sur la peau de victimes étaient des marques qui pouvaient avoir jusqu'à huit petits trous. Dans ces occurrences, l'appellation de Chupa-Chupa (vampire) semblait bien appropriée car elles avait perdu jusqu'à approximativement 300 ml de sang par ces blessures.
Ce fut le cas pour Claudomira, une habitante de l'île de Colares. Elle affirme que sa famille ne trouvait déjà plus un sommeil normal à cause de la crainte de ces engins. "En un de ces jours, après minuit, je me suis réveillée en raison d'un flash puissant, une sorte de rayon de lumière verte claire focalisée qui est descendue du haut du toit vers ma poitrine gauche. J'ai essayé de crier, mais ma voix n'a pas fonctionné. J'ai senti une agréable chaleur... Plus tard, ce faisceau de lumière a diminué et j'ai vu que j'ai été brûlée."
Claudomira a indiqué qu'elle a aperçu un objet étrange, ressemblant à un parapluie, duquel un être de peau claire, avec des yeux "orientaux" et de grandes oreilles sortit. Selon elle, la créature était habillée d'un vêtement verts serrés et avait eu une sorte de pistolet dans la main, qui a émis le faisceau lumineux. A ce moment, Claudomira s'est senti perforé comme par des aiguilles sur son sein. "
Après cela, j'ai ressenti une migraine et une grande faiblesse, qui m'a laissée prostrée pendant plusieurs jours." Le lendemain de l'événement, elle avait été dirigée vers l'unité sanitaire de la ville, où elle a été prise en charge par le docteur Wellaide Cecim Carvalho, qui l'a envoyée à l'institut médical Renato Chaves, à Belém, pour des examens de complément. Son malaise et ses migraines constantes ont duré de nombreux jours, suivis de fatigue et de faiblesse. Des années après, Claudomira ne se sent toujours pas complètement remise. "Ma santé n'est jamais redevenue la même depuis cette nuit." Elle n'est pas la seule avoir vécu une telle situation. Une estimation dit que des milliers de gens, également des hommes, avaient souffert les attaques du Chupa-Chupa dans les années de 1970 à 1980, et ces incidents se produisent toujours aujourd'hui, bien que moins fréquemment.
"Les séquelles émotives et physiques sont très communes dans ces cas," affirme le docteur Wellaide Cecim Carvalho, qui a pris soin de Claudomira. Bien qu'elle ait été sceptique et qu'elle ait d'abord cru que les histoires de Chupa-Chupa étaient des croyances populaires ou de la sorcellerie, le Dr Wellaide a fini par être convaincue de la véracité des cas quand elle a été confrontée à leur fréquence croissante. "Avec l'augmentation du nombre des personnes blessées, j'ai commencé à accorder plus d'attention aux dommages existants. J'ai vu les choses qui n'existent pas dans mes livres médicaux," dit-elle. Selon elle, les victimes de Chupa-Chupa présentaient des brûlures des plus étranges, pas comme celles provoquées par le feu ou l'eau chaude, comme on pourrait le penser, mais très semblables à celles produites par des irradiation de cobalt.
"Les dommages changeaient avec le temps. D'abord cela commençait par une raideur intense dans le secteur touché, ce que l'on appelle une hyperémie. Plus tard, la peau de la région affectée commençait à tomber (alopécie) et des jours plus tard la peau pelait. "Dans cette période de développement," a dit Wellaide, "il était possible de noter des trous, semblables aux perforations par des aiguilles." Un des cas les plus intéressants dont elle a assuré les soins s'est produit avec une dame qui avait des problèmes cardiaques. Elle est arrivée au bureau du docteur très nerveuse et immédiatement elle a montré son sein gauche, sur lequel il y avait deux trous étranges.
La brûlure.
Elle s'est plainte de nausée, de souffle court et de faiblesse, symptômes caractéristiques déjà connus par les personnes frappés par le phénomène. Le docteur a essayé de la calmer et elle est rentrée à son domicile. Mais vers environ 15:00, cependant, le Dr. Wellaide a été appelée au chevet de cette femme, qui était tombée très malade. Son corps entier était immobile et elle avait du mal à respirer mais elle n'avait ni fièvre$ ni vomissements. Voyant le sérieux de la situation, le docteur l'a transportée à un hôpital de Belém.
Des heures plus tard, elle a reçu les papiers médicaux et l'extrait d'acte de décès expédiés par l'institut médico-légal Renato Chaves, qui a énoncé qu'une crise cardiaque comme cause de la mort. Le fait intrigant est qu'à aucun moment les médecins de Belém n'aient seulement mentionné les dommages sur son corps et n'ont pas même dit s'ils avaient effectué des examens de compléments.
Electricité :
Concernant les effets possibles des OVNIS sur l'approvisionnement en électricité, le Senor Geraldo Aranha de Oliveira du C.E.I.P.A. (centrale électrique de Pará) a expliqué:
" En 1977 la sous-station du C.E.I.P.A. se composait de trois moteurs Scania de 125 kilowatts, assurant l'éclairage de la ville à partir de 18:00 jusqu'à minuit. Je ne me rappelle pas avoir vu le moindre OVNI au-dessus de l'usine. Je me rappelle simplement que pendant cette période, un bon nombre de tiges de paratonnerre ont été brûlés et, parfois, également des fusibles."
Les forces aériennes alertées :
La COMAR (Comando Aéreo régional, le commandement régional de l'Armée de l'Air Brésilienne), est arrivé à Belem, et fait une série de recherches dans la région, sous le nom d'opération "Prato" (assiette, ou soucoupe"). Le Capitaine Uyrangê Bolivar Soares Nogueira De Hollanda Lima a dirigé toutes les opérations dans la région. Pendant les investigations, l'Armée de l'Air a tourné quatre films et pris des centaines de photographies des soucoupes volantes dans le bassin de Marajó. Ils ont également été d'un grand secours pour la population, fournissant l'aide de psychologues, pour éliminer la panique qui s'était emparée de toute la région.
Les rayons de lumière des engins ont été décrits comme étant si lumineux qu'ils ressemblaient à ceux employés pour éclairer les stades sportifs la nuit. Ils ont "toujours été nettement définis, dirigés avec une précision parfaite vers toutes leurs cibles - les maisons, les gens, bateaux, arbres, et même les hélicoptères de la force aérienne Brésilienne déployés au-dessus de l'île pendant les investigations. En une occasion on rapporta qu'un de ces puissants faisceaux obligea l'un des hélicoptères à atterrir, cependant la raison technique exacte ne fut pas communiquée. (...)
Suites, développements et enquêtes ci-dessous, en attendant les documents déclassifiés de juin 2013 :
http://www.forum-ovni-ufologie.com/t6938-l-affaire-de-colares-1977-merite-toute-notre-attention
http://ufologie.patrickgross.org/htm/colareshollanda.htm
http://www.prufon-news.com/2010/05/colares-island-ufo-attacks.html
http://ovnis-direct.com/actuovni2013/index.html#bv000006
http://ufoetscience.wordpress.com/2012/12/10/dossier-bresilien-operation-pratoles-observations-de-colares/
Yves Herbo-SFH-04-2013
Le sujet OVNI a toujours intéressé le gouvernement russe
Le sujet OVNI a toujours intéressé le gouvernement russe
Aujourd’hui, les thèmes paranormaux font si souvent la une des tabloïdes que les scientifiques sérieux préfèrent se taire, ne voulant y être associés. Crédit : Leonid Savinov / RIA Novosti
A question surprenante, réponse non moins incroyable de Dmitri Medvedev lors d’une interview récente sur la chaîne russe REN-TV. Une journaliste a demandé à l’ancien président s’il était vrai que, lors de la prise de fonction, en plus de la valise nucléaire, on lui remettait aussi un dossier secret sur les ovnis. Ce à quoi le Premier ministre a répondu sans sourciller qu’en effet, c’est un dossier confidentiel des services de renseignement sur les extraterrestres présents sur le territoire russe. Il ne peut en aucun cas en dévoiler le nombre pour ne pas semer la panique. Pour toute information complémentaire, il a conseillé de visionner le film « documentaire » Men in black.
Cet humour sert à masquer une réalité intacte depuis l’époque soviétique : les ovni et autres phénomènes paranormaux restent un sujet classé secret défense et qui ne peut être discuté en public, tout du moins par les représentants officiels.
En revanche, certains scientifiques ou anciens haut gradés soviétiques n’hésitent pas à lever le voile sur le secret des ovnis, comme lors de la dernière « conférence de Ziguel » qui s’est tenue en mars dernier à Moscou. Du nom de Felix Ziguel, astronome et mathématicien soviétique et célèbre ufologue reconnu, ce cycle de conférences biannuelles est consacré à l’étude de phénomènes paranormaux.
Ziguel a été le premier en Union soviétique, dans les années 60, à attirer l’attention sur le sérieux du thème des ovnis, considérés jusque-là comme un élément de l’imaginaire fantastique. Grâce à lui, un grand nombre de personnes a commencé à s’intéresser et à recueillir des informations sur le sujet.
C’est en 1978 que les autorités officielles ont changé leur attitude face au phénomène. Après que des milliers de gens en état de choc ont témoigné avoir observé pendant quelques heures un objet étrange briller dans le ciel et que les pays voisins aient exigé de rendre compte d’étranges exercices militaires aériens.
La dernière goutte d’eau fut la lettre adressée par l’académicienAlexandrov, inventeur des centrales nucléaires, au gouvernement, pour le convaincre de prendre ce sujet au sérieux et de mettre en place un programme spécial pour étudier ce genre de phénomènes.
L’Etat désigna le général-major Vassili Eremenko, membre de l’Académie sur les problèmes de sécurité et de l’ordre, représentant de l’aviation militaire, qui fut chargé de créer un département spécial pour recueillir les informations concernant les ovnis.
Vassili Efremenko raconte à La Russie d’Aujourd’hui avoir alors réuni une multitude de témoignages de phénomènes paranormaux. Des consignes ont même été dictées aux forces aériennes pour prévenir toute forme de représailles en cas de rencontre avec un ovni.
Au début des années 80, une première prise de contact avec un ovni a été tentée, sur le polygone militaire de la région d’Astrakhan. Les experts avaient observé que ces phénomènes se multipliaient dans les endroits de concentration d’activité militaire.
« Nous pouvons affirmer que, durant ces essais, nous avons réussi à contacter les ovnis. Pour celà, il suffisait de procéder à des déplacements massifs d’engins militaires, de multiplier les décollages d’avions de chasse. Nous arrivions à obtenir l’apparition d’un ovni dans presque 100% des cas », explique Vassili Eremenko. Ils se manifestaient sous forme de grosses boules de lumière.
Avec le temps, tout le monde s’est habitué, c’était devenu normal. Certains ont alors tenté d’entrer en contact direct avec ces manifestations extraterrestres.
« Ça se passait ainsi : depuis la terre, quelqu’un agitait les mains, deux fois à droite, deux fois à gauche. Et la forme dans le ciel se déplaçait deux fois à droite, deux fois à gauche. Nous ne savons cependant pas comment l’expliquer », avoue le général-major.
Les spécialistes militaires et les scientifiques russes ont fini par émettre trois hypothèses : ce peut être le résultat d’un phénomène naturel que la science ne peut encore expliquer. Deuxième solution : ce sont des appareils espions américains ou japonais. Ou encore la manifestation d’une civilisation extraterrestre.
Aujourd’hui, les thèmes paranormaux font si souvent la une des tabloïds que les scientifiques sérieux préfèrent se taire, ne voulant y être associés. Eremenko assure qu’à plusieurs reprises, dans le cadre de conversations privées, des pilotes et cosmonautes lui ont raconté avoir été confrontés à de tels phénomènes. Mais ils refusent d’en parler en public. Notre spécialiste reste convaincu que ce sujet mérite d’être pris au sérieux car il touche à la sécurité du pays.
Sources : La Russie d’Aujourd’hui + http://area51blog.wordpress.com/2013/04/16/le-retour-des-ovnis-en-russie/
Yves Herbo-SFH-04-2013
Rakhigarhi : l'énorme ville de la civilisation de l'Hindus se dévoile
Rakhigarhi : l'énorme ville de 2 240 000 m2 de la civilisation de l'Hindus se dévoile
Les restes sont presque imperceptibles près du petit village de Rakhigarhi dans le nord de l'Inde. Les caractéristiques les plus visibles sont constituées de monticules bien ordonnés de galettes de bouse de vache, l'engrais naturel pour les exploitations agricoles des villageois d'aujourd'hui...
Sous la surface, cependant, se trouvait un vaste réseau de ruines et d'objets, autant d'indices d'une ancienne ville. Elle devait rivaliser, et probablement dépasser, l'énorme site archéologique le plus connu de la civilisation de l'Indus : Mohenjo-Daro.
Avec 224 hectares (2 240 000 m²), le site de Rakhigari peut se vanter d'être le plus grand site Harrapéen connu (civilisation de l'Indus) en Inde.
Depuis 1997, l'Archaeological Survey of India a entrepris une fouille minutieuse du site, révélant non seulement sa taille, mais aussi de nombreux objets, y compris des routes pavées, un système de drainage, un grand système de collecte des eaux pluviales, un système de stockage, une fabrique de briques en terre cuite...
Ils ont aussi trouvé des métaux finements travaillés, des bijoux, des coquilles de conque, de l'or, des pierres semi-précieuses, des cachets, des autels, et au moins un site funéraire.
Certains des artéfacts et éléments ont plus de 5000 ans. Les restes sont dispersés parmi cinq tertres, dont trois peuvent être fouillés. Les deux autres sous-tendent des zones peuplées et des parcelles agricoles.
La culture Harappéenne, dont Rakhigari faisait partie, était l'une des premières civilisations les plus avancées et était un important partenaire commercial de l'Egypte antique et de la Mésopotamie.
Néanmoins, on en sait relativement peu sur celle-ci. C'est la raison pour laquelle Rakhigari est un site clé pour la recherche et la conservation.
La plupart de la superficie du site reste à fouiller, et son intégrité archéologique est confrontée à un certain nombre de menaces graves, dont l’empiétement urbain, l'agriculture et l'érosion.
Pour faire face à ces menaces et protéger et préserver le site (pour des fouilles supplémentaire et pour le tourisme), des équipes d'experts, ainsi que des participants de la communauté locale, vont mettre en œuvre un certain nombre de mesures de conservation et de planification pour assurer sa pérennité.
Ainsi, le Fonds du patrimoine mondial (Global Heritage Fund - GHF), une organisation américaine à but non lucratif, espère mettre en place une approche holistique pour la protection et l'aménagement du site en intégrant la planification, la conservation, le développement communautaire et des partenariats stratégiques.
Asie : sites antiques en danger
Comme les anciennes structures ont été construites avec des briques de boue, l'érosion peut survenir rapidement après la mise au jour, il est donc impératif de commencer la conservation de suite.
Jusqu'à présent, le GHF et ses partenaires ont déjà terminé les sondages au géoradar et à la résistivité électrique du site. Ils ont effectué des relevés d'échantillons en surface pour identifier les zones d'activité et orienter les fouilles.
Pour la communauté scientifique, il s'agit d'un véritable trésor de nouvelles information et de données qui peuvent apporter un éclairage précieux sur la compréhension d'une ancienne grande civilisation.
Les tertres de Rakhigarhi tels qu'ils apparaissent aujourd'hui. Notez l'utilisation extensive pour le stockage du fumier; Photo Credit: Sourav De, courtesy Global Heritage Fund
"Par sa taille, sa dimension, son emplacement stratégique et l'importance unique de la colonie", rapporte GHF ", Rakhigari correspond aux grandes villes harappéennes de Dholavira, Harappa et Mohenjo-Daro. Par ailleurs, les phases anciennes, mature et tardives de la culture Harappéenne sont toutes représentées à Rakhigari, offrant un excellente et rarissime endroit où étudier le développement et le déclin de cette civilisation antique énigmatique".
Source:
Popular Archaeology: "Little-Known Archaeological Site Could Answer Questions About The Enigmatic Indus Valley Civilization"
Yves Herbo-SFH-04-20132
Le Mystère Atlit Yam - 10 000 ans sous les mers
Le Mystère Atlit Yam, 10 000 ans sous les mers
Documentaire archéologique de Jean Bergeron, Can., 2013, 52 min, coul.
Projection en avant-première : 06/06/2013 - 12h30 Auditorium du Louvre sous la pyramide, Paris.
La côte du Levant est l’un des plus grands chemins empruntés par nos lointains ancêtres, avant que l’Homo sapiens ne se disperse aux quatre coins du monde. Presque partout des générations successives d’humains y ont laissé des traces de leur passage. Mais l’un des trésors inestimables de la région se trouve au fond de la mer… Au large d’une forteresse datant des Croisades, érigée elle-même sur les fondations d’un port phénicien.
Sites engloutis recensés
En 1984, à seulement 400 mètres de la côte par 10 mètres de fond, le Dr Ehud Galili, archéologue de l'Autorité israélienne des Antiquités et plongeur émérite, découvre une structure inhabituelle, partiellement dégagée, par une forte tempête, du sable qui la protégeait depuis des millénaires. S’agit-il d’une construction des Phéniciens, des Arabes, des Romains ou encore des Templiers ? Quelles sont les raisons de sa présence au large des côtes ?
Dès les premières fouilles, une toute autre histoire se dessine ; une toute autre « préhistoire » pourrait-on dire… L’excavation s’avère être le rêve de tout archéologue : la découverte du site préhistorique le plus grand et le mieux préservé jamais découvert le long de la côte méditerranéenne. Atlit Yam (Atlit sous-les-mers), cité de l’âge de pierre datant d’au moins 9 000 ans, s’étend sur plus de 40 000 mètres carrés, immergée entre 8 et 12 mètres de fond. Les artefacts pointent résolument vers le Néolithique précéramique.
Lire la suite ci-dessous et voir d'autres photos et vidéo :
Homo Floresiensis, dit le Hobbit, avait un plus gros cerveau que prévu
Homo Floresiensis, dit le Hobbit, avait un plus gros cerveau que prévu
Le cerveau du "hobbit" disparu était plus grand qu'on ne le pense souvent disent les chercheurs. Ces résultats ajoutent une preuve de plus que le hobbit était une espèce unique d'êtres humains, pas un être humain déformé moderne, ajoutent les scientifiques.
Les fossiles de 18.000 ans du type éteint de l'homme officiellement connu sous le nom d'Homo floresiensis ont été découverts sur l'île indonésienne de Flores en 2003. Ses dimensions, 3 pieds de hauteur (1 mètre) ont entraîné son surnom de "hobbit".
Les scientifiques avaient suggéré que le hobbit était une branche unique de la lignée humaine Homo. Il est peut-être descendu de l'Homo erectus, le premier ancêtre incontesté (mais si, contesté !) de l'homme moderne, ou une espèce éteinte encore plus primitive de l'homme, Homo Habilis, qui avait un squelette plus simiesque. Cependant, d'autres chercheurs ont fait valoir qu'il était peu probable une autre espèce de l'homme ait duré si proche de nos jours, et que le hobbit était vraisemblablement un homme moderne ayant une microcéphalie, une condition qui mène à une tête anormalement petite, un petit corps et un certain retard mental...
Crédit: © Musée national de la Nature et de la Science, Tokyo
Grands cerveaux ?
OVNIS : d'autres études scientifiques
OVNIS : d'autres études scientifiques
ovni-pyreneesorientales-1978
La propulsion des ovnis et les thèses de Claude Poher par A. Meessen
Claude Poher a proposé une théorie [1] qui est basée sur le concept de particules hypothétiques, appelés « universons. » Ils permettraient d’expliquer la gravitation universelle et certaines anomalies astrophysiques. Ils rendraient également compte de la propulsion des ovnis au moyen de forces de type gravifique et fourniraient une source d’énergie, disponible dans l’espace interstellaire. L’analyse de cette théorie a été entamée en privé, bien avant la publication de son livre. Ensuite, la discussion s’est poursuivie sur mon site Internet [2] et celui d’Ufocom [3]. Le 8 septembre 2004, Monsieur Poher a présenté ses idées au GIRA, à Paris, en vue d’une discussion élargie. Puisque celle-ci a seulement pu être entamée, nous la poursuivons ici, en considérant l’ensemble des thèses proposées. Cela nous amène aussi à fournir plus d’informations sur un mode de propulsion différent, de type MHD. La Propulsion EM Pulsée des ovnissemble fournir, en effet, un modèle théorique prometteur.
Ce qui était prévu au GIRA
Le GIRA (Groupe Interdisciplinaire de Recherches Approfondies) a été constitué à Paris, vers la fin de l’année 2003. Il comporte, entre autres, des scientifiques de différentes disciplines, dont certains tiennent à garder leur anonymat. Je fais partie de ce groupe, en tant que membre correspondant. Mme Brunie, ayant accepté d’orchestrer ses activités, nous a invités (le 20 août 2004) en ces termes : « Claude Poher nous propose de venir discuter avec lui des Universons, le mercredi 8 septembre de 18 heures à 20 heures. » À titre exceptionnel, j’ai accepté (le 30 août) de m’y rendre, puisque cela « pourrait fournir dans le cas présent, l'occasion d'un échange d'idées plus approfondi, que j'espère être détaché de tout esprit de polémique… Je souhaiterais cependant que vous invitiez aussi quelques astrophysiciens professionnels, ayant pignon sur rue, puisqu'ils pourraient apprécier le problème posé d'une manière plus indépendante et de manière particulièrement compétente. À Paris, vous avez assez de possibilités et il me semble qu'il ne faut pas hésiter, puisque c'est une bonne occasion pour établir un pont vers le monde scientifique et pour montrer que les ufologues cherchent honnêtement à connaître la vérité sur un sujet qui n'est quand même pas simple. »
Il s’agit essentiellement d’un problème scientifique. Le public sait que Monsieur Poher était le fondateur du GEPAN et qu’il connaît bien le phénomène ovni. En outre, il est ingénieur de recherches spatiales et docteur en astrophysique. Il a dirigé différents programmes de recherche au sein du CNES, mais cela ne permet pas de juger de la validité de sa théorie. Des avis indépendants venant d’autres scientifiques seraient donc souhaitables.
Même si leur attitude était assez critique, ils auraient l’occasion de prendre connaissance de certains aspects importants du phénomène ovni. J’ai commencé moi-même par réfuter toutes les théories de la propulsion des ovnis, formulées avant 1972. En prenant connaissance des faits observés, j’ai constaté cependant qu’il y avait un problème non résolu et qu’il était abordable de manière scientifique. C’est ainsi que mes propres réflexions sur la propulsion des ovnis ont débuté [4]. Comme il se doit, j’ai envoyé à M. Poher (le 30 août 2004) une copie de ma réponse à Mme Brunie. Il a répondu le même jour qu’il était « très heureux » de ma venue à cette réunion, mais il refusait catégoriquement que des astrophysiciens y soient invités. D’après lui, ce serait « vraiment le meilleur moyen de "fiche la discussion par terre"… Il n'y a aucune urgence à y mêler des gens qui se sont déclarés ouvertement hostiles à toute discussion sur les
ovnis… En outre, je veux profiter de cette occasion pour montrer des résultats nouveaux…
Nous avons, à mon avis, déjà pas mal de choses à discuter entre personnes connaissant bien le dossier sans prendre le risque d'y mêler des interlocuteurs parfaitement inutiles… Je ne vois
pas d'inconvénient à ce que le GIRA se lance dans la tentative de convaincre des astrophysiciens parisiens réticents, si cela lui chante, mais sans moi. »
À mes yeux, il y avait un malentendu, puisque l’objectif de cette réunion était quand même de discuter des universons. Il fallait donc clarifier les fondements scientifiques et analyser les implications astrophysiques de cette théorie en faisant appel à différents spécialistes de ces questions. Je soumettais donc aussi mes propres arguments à une évaluation indépendante, mais M. Poher semblait surtout vouloir écarter des controverses. II m’avertit d’ailleurs:
« Chacun sait votre hostilité totale à mes idées, c'est respectable, mais d'autres ont envie de discuter de ces questions calmement, donc je compte sur votre attitude constructive que j'ai vue à l’œuvre dans d'autres occasions… À la moindre polémique agressive, je prendrai mes affaires et vous continuerez sans moi. J'ai mieux à faire. » Bien que le refus d’une discussion avec des scientifiques spécialisés dans le domaine concerné ne soit pas conforme à la méthodologie scientifique habituelle, j’ai pensé qu’il pourrait effectivement être utile d’en discuter d’abord entre nous de manière plus libre et conviviale.
D’après les termes de l’invitation et la réaction de Claude Poher, je m’attendais cependant à ce que la réunion aboutisse vraiment une discussion. L’ordre du jour (fixé le 5 septembre par M. Poher et transmis le lendemain par Mme Brunie aux membres du GIRA) le confirmait d’ailleurs : « Nous commencerons à 18 heures, et nous pourrons déborder au-delà de 20 heures si besoin… Je propose de faire une présentation des résultats obtenus pendant environ 1 heure, puis d’ouvrir la discussion libre. Patrick Marquet dira aussi un mot de ses propres résultats. »
L’exposé de Claude Poher
Juste avant le début de la réunion du 8 septembre, M. Poher me dit que, le soir précédent, il avait donné une conférence aux « Repas Ufologiques Parisiens. » Je me suis alors souvenu de
cette annonce, mais puisque ces réunions-là sont destinées à un large public, il me semblait évident que le GIRA bénéficierait d’une présentation spécifique de la théorie des universons. En fait, il est assez rapidement apparu que M. Poher allait pratiquement répéter la conférence de la veille, avec les mêmes transparents, et cela sans se presser pour réserver du temps à la discussion annoncée. Il nous a donc longuement parlé de l’historique du GEPAN et de ses propres activités, tout cela ayant évidemment conditionné le développement de la théorie des universons. Claude Poher mentionna que les développements théoriques antérieurs (dont j’avais contesté la validité) avaient été modifiés au cours des derniers mois et que le « théorème fondamental » avait pris une forme différente. Les conclusions essentielles de sa théorie n’en seraient pourtant pas affectées.
Chacun a écouté très attentivement et c’est seulement à 19h45, après que les nouvelles idées sur les universons avaient été présentées, que j’ai fait remarquer que j’avais un problème. La programmation prévue m’avait permis de réserver une place pour rentrer en train à Bruxelles au cours de la même soirée. Patrick Marquet prit alors la parole pour présenter son étude théorique. Elle porte sur une application des lois de la relativité générale. En y ajoutant des hypothèses particulières, on peut en déduire différents types de modèles cosmologiques et M. Marquet en avait trouvé un, dont il résulte qu’il y aurait partout dans l’Univers une « pression » d’un type particulier. Il estime qu’elle pourrait être mise en relation avec le concept de « pression » qui résulte de la théorie des universons.
Tenant compte du fait que M. et Mme Poher avaient convenu avec l’hôtel que la réunion pourrait se prolonger jusqu’à 21 heures, en y incluant une collation, j’ai décidé de rester un peu au-delà de 20 heures, pour entamer la discussion au moyen de deux transparents qui ne traitaient que du théorème fondamental de la théorie des universons et de sa nouvelle version.
Mon intervention s’est limitée à environ 15 minutes, mais j’espère avoir pu montrer qu’on peut à la fois chercher la vérité et respecter les personnes impliquées. En fait, il y eut même une ambiance assez cordiale.
J’ai rappelé que Claude Poher et moi, nous nous sommes vus plusieurs fois en 1975-76.
J’appréciais beaucoup son engagement pour l’ufologie, mais après son retrait du GEPAN, j’avais perdu toute trace de lui. Je fus donc surpris de recevoir un courrier en 2001, où il me demandait si j’étais intéressé à faire partie d’un petit groupe de scientifiques, afin de réfléchir ensemble sur « des systèmes de propulsion avancée. » J’ai répondu : « Commençons par en discuter à nous deux. Ensuite, on verra. » Nous l’avons fait, en précisant d’abord les points sur lesquels nous étions d’accord. Ensuite, après l’apparition de certaines idées non conventionnelles sur l’interaction gravifique, j’ai précisé les concepts actuels des physiciens à cet égard. Nous avons également discuté des documents photographiques qui furent attribués aux « Ummites » et dont Claude Poher s’était occupé avant la création du GEPAN. Après un nouveau silence, j’ai reçu le manuscrit d’un livre de 133 pages, intitulé « GRAVITATION UNIVERSONS ET VOYAGE INTERSTELLAIRE. » Claude Poher me demandait de lui donner mon avis et des conseils éventuels.
J’ai répondu par une longue lettre qui contenait une série d’objections. Il s’ensuivit un échange de nombreux courriers électroniques, portant surtout sur le théorème fondamental de la théorie des universons. Je l’ai appelé ainsi, parce qu’il s’agit d’une démonstration et parce que toutes les autres affirmations en découlent. Ce théorème comporte une erreur de physique et malheureusement, quand on la corrige, la théorie s’écroule. Finalement, j’ai conseillé avec insistance, mais toujours amicalement, de ne pas publier ce livre. Claude Poher m’a répondu qu’il était habitué à prendre des risques. Pour ma part, j’estimais à la fois pour des raisons scientifiques et humaines, ne pas pouvoir assister passivement à ce qu’il aille au casino, pour y jouer sa fortune. Il a décidé de passer outre.
Le livre fut publié sous un autre titre [1], mais le contenu ne comportait que quelques petites retouches. La situation était alors tout à fait différente, puisque les « zététiques » français - dont le porte-parole travaille avec le prix Nobel de Physique Georges Charpak – finiront par découvrir les failles de cette théorie. Ils profiteront alors de cette occasion pour proclamer : « Voilà ce que c’est que l’ufologie… et même l’ufologie scientifique ! » Ce contexte rendait indispensable de publier une analyse de cette théorie [2] et de demander que sa validité soit examinée aussi par d’autres scientifiques en vue d’une recherche objective de la vérité. Claude Poher a répondu et il y eut un débat public [3 ]. Il a créé depuis lors son propre site Internet, spécifiquement consacré aux universons [5]. M. Poher est en effet très créatif, tenace et travailleur. Je lui rends hommage pour ces qualités, mais une réflexion élargie sur le fond des problèmes posés restait quand même indispensable. L’invitation que Claude Poher adressa au GIRA semblait indiquer qu’il la souhaitait également.
Après la réunion (dans un courrier électronique du 10 septembre), il m’a remercié d’être venu à Paris, en regrettant de ne pas avoir su que je comptais quitter à 20 heures et que la discussion fut écourtée. Il fit dès lors une proposition : « Pour compenser cette brièveté, je pense qu’il serait bon que vous mettiez sous la forme d’un texte assez bref les termes de votre intervention. » Il l’inclurait dans son compte-rendu de la réunion, en y ajoutant ses réponses à mes objections : « Ce qui est utile de montrer est que nous attachons tous les deux de l’importance à une étude rigoureuse de ces questions. »
Je réponds ici à sa demande, mais d’après Mme Brunie que j’ai consultée, mon texte devrait expliciter et compléter les arguments évoqués dans la brève discussion, conformément aux objectifs du Groupe Interdisciplinaire de Recherches Approfondies. Il devrait permettre aussi aux membres qui n’étaient pas présents à la réunion du 8 septembre, à un public plus large et si possible, à des astrophysiciens professionnels de participer à nos réflexions. Trois responsables de la SOBEPS m’ont également confirmé qu’ils estiment que des idées fondamentales pour l’ufologie devraient être analysées et discutées de manière ouverte, en veillant à ce que l’évolution du débat soit « chroniquée. »
Je montrerai que l’exposé de M. Poher débouchait sur trois thèses : (1) Il n’y a pas de matière sombre. (2) Les universons fournissent une source d’énergie, utilisable pour des voyages interstellaires. (3) La propulsion des ovnis est de type gravifique et non pas de type MHD. Ensuite, je présenterai mes objections au théorème fondamental, en tenant compte du fait que certaines erreurs ont été corrigées par un traitement relativiste plus adéquat. Le concept physique de l’interaction des universons avec des particules matérielles accélérées reste cependant entaché d’une erreur fatale. Je tiens à insister sur le fait que chacun peut se tromper et que dans une réflexion, on a droit à l’erreur, mais qu’on ne peut pas se permettre de persister dans l’erreur quand elle est devenue évidente.
Les voyages interstellaires relativistes
Ce problème m’est très familier puisque je l’avais traité moi-même au cours des années 80 et publié les conclusions dans le deuxième rapport sur la vague belge [6]. Il s’agit d’un beau problème scientifique et en même temps d’une explicitation des enjeux réels de l’ufologie.
Nous savons, en effet, que tout l’Univers est régi par les mêmes lois physiques et construit à partir des mêmes éléments de base. Nous savons également que la vie a pu éclore et évoluer par des mécanismes naturels. Il faut donc s’attendre à ce que cela ne soit pas uniquement arrivé sur notre planète. Nos connaissances actuelles sur l’évolution du cosmos rendent même fort probable qu’il existe des civilisations extraterrestres beaucoup plus anciennes et donc techniquement plus avancées que la nôtre. Le phénomène des Objets Volants Non Identifiés semble indiquer par ailleurs que des intelligences ET ont effectivement trouvé les moyens nécessaires pour venir nous visiter et nous observer. Ils le font assez discrètement, mais quand même de telle manière que les faits observés devraient nous faire réfléchir.
Le phénomène ovni soulève effectivement une suite de questions importantes. Comment des intelligences extraterrestres pourraient-elles traverser l’immensité des espaces interstellaires ? Puisque nous ne le savons pas, nous avons tendance à croire que personne ne le sait. Le grand nombre des observations d’ovnis semble indiquer pourtant que cela n’est même pas tellement difficile. Ceci nous amène à la question suivante : Le phénomène ovni est-il illusoire ou réel ? Pour le savoir, il suffit de rassembler un grand nombre de faits observés, de les analyser soigneusement et d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Il se passe quelque chose d’anormal et nous devrions chercher à le comprendre. Ceci conduit alors à une autre question : Pourquoi la communauté scientifique se comporte-t-elle comme si ce problème n’existait pas ?
Puisque ce paradoxe concerne ce qui est le plus accessible, nous l’examinerons en premier lieu. Cela ne concerne pas seulement les scientifiques, mais également les responsables politiques, les guides culturels, les médias et en fin de compte, tout être humain. Soyons francs, la perspective d’un contact direct avec des intelligences ET qui en savent plus que nous n’est pas seulement enthousiasmante. Elle met mal à l’aise, puisque nous sommes confrontés à l’inconnu. La réponse habituelle à cette inquiétude est le refoulement. Cet aspect émotionnel n’est certainement pas négligeable, mais il faut tenir compte aussi d’un aspect qui résulte de notre désir de rationalité. De ce côté, on est confronté au fait que des changements
de paradigmes suscitent toujours une forte résistance.
Thomas Kuhn a bien défini de quoi il s’agit [7]. Un paradigme est « un ensemble de croyances théoriquement et méthodologiquement interconnectées. » Il permet la sélection, l’évaluation et la critique des idées qui sont à la base de notre compréhension du monde. La « science normale » travaille dans le cadre d’un paradigme donné, parce que celui-ci s’est révélé efficace, bien qu’il comporte des hypothèses sous-jacentes, non prouvées. Certaines de ces hypothèses peuvent être valables de manière approchée. De nouveaux faits observés peuvent donc venir les contredire quand on regarde au-delà des frontières du domaine où la validité de ces hypothèses avait été vérifiée. Ceci conduit à ce que Kuhn appelle une « crise », mais il la situe au moment où la communauté scientifique prend déjà assez largement conscience du fait que le paradigme antérieur ne suffit plus pour rendre compte des nouveaux faits observés. Cela implique un processus assez complexe et lent. Au départ, on occulte tout simplement l’importance de ce qui semble perturber les théories connues, parce qu’on se dit que « cela n’est pas possible. » Les éléments qui dérangent sont minimisés, voire carrément exclus des publications convenables. On ne peut pas en parler, puisque « les autres » en déduiraient qu’on est irrationnel ! Quand cela n’est plus possible, on réagit en imaginant toutes sortes de stratagèmes pour « raccommoder » la théorie existante, sans devoir changer le paradigme sous-jacent. Quand on s’est rendu compte du fait que cela ne suffit pas non plus, on en vient à une réflexion libérée, voire effervescente. De nouvelles idées prolifèrent. On envisage presque n’importe quoi, mais finalement, c’est une seule proposition qui émerge. Les autres finissent par s’estomper, parce qu’on n’en parle plus. On les oublie et tout se recristallise alors autour d’un nouveau paradigme, plus englobant et donc plus satisfaisant. On a retrouvé une image du Monde unifiée. Ces « révolutions scientifiques » sont assez rares, mais réelles.
En ce qui concerne les ovnis, on n’est même pas encore arrivé au stade de la « crise », mais elle est inévitable, puisque des faits qui sont caractéristiques de ce phénomène continuent à se
produire. On doit nécessairement finir par ne plus se leurrer soi-même et par ne plus pouvoir continuer à désinformer le public. Il faudra donc chercher à comprendre et à expliquer les faits observés, au lieu de les nier. Ceci concerne en premier lieu le système de propulsion des ovnis, mais tôt ou tard, cette investigation débouchera aussi sur le problème de la source d’énergie utilisée. Cet aspect suffit d’ailleurs pour justifier une étude scientifique approfondie du phénomène ovni. On peut déjà l’aborder en se demandant simplement si des voyages interstellaires sont réalisables par des humains. C’est ce point de vue que Claude Poher avait mis en avant [1], mais le phénomène ovni fournit une justification plus concrète.
Admettons donc, comme hypothèse de travail, qu’il soit possible de construire des vaisseaux spatiaux, capables de se propulser de manière continue dans l’espace interstellaire.
Puisque les distances interstellaires sont gigantesques, ces vaisseaux atteindraient après quelque temps une vitesse très proche de la vitesse c de la lumière dans le vide et il faudrait alors tenir compte des effets relativistes. Je l’ai fait [6], en généralisant les lois de la relativité spéciale pour deux référentiels qui se meuvent l’un par rapport à l’autre de manière accélérée.
Par après, j’ai constaté que d’autres avaient résolu ce problème de manière indépendante, mais je l’avais fait d’une manière plus simple, en utilisant une définition de la vitesse qui découle de la mécanique quantique. Il s’agit de la « vitesse de groupe. » La durée du voyage et l’énergie totale requise peuvent alors être calculées en fonction de la distance à parcourir et de l’accélération initiale. Claude Poher a fourni des exemples de valeurs pour les durées des voyages, en admettant des accélérations énormes. Ces formules sont capitales, mais il faut bien voir ce qu’elles signifient. La valeur de l’accélération initiale est déterminée par la masse au repos du vaisseau spatial et la grandeur de la force appliquée. Ensuite, on suppose que la force appliquée reste constante, en étant inversée au milieu du voyage. Puisque la vitesse augmente de plus en plus lentement quand sa valeur s’approche de la vitesse c de la lumière dans le vide, l’accélération diminue, tandis que la masse d’inertie augmente. Ce qui importe pour nous, c’est que les durées des voyages et les énergies requises augmentent de plus en plus faiblement quand on considère des distances de plus en plus grandes. Même pour les étoiles les plus proches, l’énergie nécessaire est cependant beaucoup trop grande pour qu’elle puisse être emportée au début du voyage. Il faudrait donc que cette énergie puisse être trouvée dans l’espace interstellaire !
Ayant démontré ce théorème moi-même et insisté sur cette conséquence, je suis bien d’accord avec Claude Poher que nous devons nous demander quelle pourrait être la source d’énergie utilisée. Nous avons l’habitude, en effet, de penser que l’espace interstellaire est « vide. » La théorie des universons est une tentative pour résoudre ce problème. Si elle était correcte, elle serait très importante. Mon analyse m’a cependant conduit à la conclusion qu’elle n’est pas acceptable. Puisque M. Poher est encore toujours persuadé de sa validité, d’autres physiciens devraient également se pencher sur ce problème et oser dire ce qu’ils en pensent. Je regrette de devoir contredire Claude Poher, mais les enjeux de ce débat nous dépassent tous les deux et si la solution qu’il propose n’est pas la bonne, il faut en chercher une autre.
La matière sombre
Pour la très grande majorité des physiciens, il est établi que plus de 90 % de la matière de l’univers est de la « matière sombre. » Elle est appelée ainsi, parce qu’elle n’est pas visible.
Elle est constituée de particules neutres, incapables d’absorber, d’émettre ou de diffuser des ondes électromagnétiques. Ces particules ont cependant une masse. Elles sont donc soumises aux forces gravifiques et exercent elles-mêmes, à cause de leur grand nombre, une attraction gravifique non négligeable sur les étoiles et les gaz de particules que nous pouvons observer.
Cela permet de détecter la matière sombre d’une manière indirecte. Les premières évidences de ce type ont été trouvées déjà avant 1937 par Fritz Zwicky [8]. On a pu dire [9] que son article fut « un des plus grands documents de l’histoire de l’astronomie, à compter à côté de géants tels que Copernic et Kepler. » Pourtant, on n’y a pas cru à cette époque, mais après la seconde guerre mondiale, quand l’utilisation des radiotélescopes s’est généralisée, on a confirmé la réalité des effets observés.
En fait, on mesure la répartition des vitesses de rotation en fonction de la distance au centre des galaxies ou groupes de galaxies. C’est possible par effet Doppler, mais les « courbes de rotation » qui en résultent présentent une anomalie flagrante : les vitesses ne diminuent pas en fonction de la distance comme le prévoit la théorie de Newton ! Puisque la grandeur de la force gravifique diminue comme l’inverse du carré de la distance, l’accélération centripète diminue également. C’est bien connu pour notre système planétaire, mais dans ce cas, il suffit pratiquement de tenir compte de la masse du Soleil, puisqu’elle est énorme par rapport à celle des planètes. Pour les galaxies, il faut tenir compte du fait que la masse totale M de la matière qui exerce une force gravifique F = GMm/r2 sur un corps de masse m, situé à une distance r, est la masse totale qui se trouve plus près du centre de la galaxie. Ce qui se trouve plus loin, n’a pas d’effet.
Or, la loi fondamentale de la dynamique newtonienne dit que F = ma, où l’accélération centripète a = v2/r. Donc v2 = a.r = (F/m).r = GM/r3 (loi de Kepler). Bien que M augmente avec r, pour les galaxies et groupes de galaxies, elle augmente plus faiblement que r3 quand on tient compte de la répartition des masses de la matière visible. Or, les mesures démontrent que la vitesse v reste pratiquement constante à partir d’une certaine distance r, même bien audelà du bord externe de la galaxie observable en lumière visible, parce qu’il y a encore un gaz qui est détectable dans le domaine des micro-ondes. L’hypothèse la plus simple pour rendre compte de cette anomalie est alors d’admettre l’existence d’une « matière sombre » qui interagit avec la matière visible de manière gravifique. Cette matière sombre est donc attirée vers le centre de la galaxie ou du groupe de galaxies, mais elle se comporte aussi comme un gaz qui a tendance à se répartir le plus possible. Il en résulte un équilibre, comme pour l’atmosphère terrestre.
Cette conception est bien ancrée [10] et rien n’est venu la contredire. Au contraire, on a rassemblé de plus en plus d’évidences, allant dans le même sens [11]. Claude Poher affirme pourtant qu’il n’y pas de matière sombre, puisque d’après lui, la théorie des universons permettrait de s’en passer. C’est une des thèses qu’il a présentées au GIRA, comme il l’avait déjà fait dans son livre [1] et sur son site Internet. Il est vrai qu’on n’a pas encore pu identifier les particules neutres dont il est question, en les produisant au moyen d’un grand accélérateur de particules, mais personne ne peut prétendre que ce sera toujours impossible.
Rappelons qu’avant 1930, on découvrit une anomalie importante en physique nucléaire : un neutron pouvait se transformer en proton, mais la mesure de l’énergie cinétique de l’électron émis démontrait que l’énergie n’était pas conservée. En 1931, Pauli suggéra d’admettre l’existence d’une particule neutre, n’ayant peut-être même pas de masse au repos. Si elle était émise simultanément, elle emporterait l’énergie manquante. Fermi formula cette idée de manière mathématique et donna à ce « petit neutron fantôme » le nom de neutrino.
Son existence fut seulement établie de manière expérimentale en 1956, au moyen d’un réacteur nucléaire et d’un très grand détecteur, enfoui dans le sol. Il sera également très difficile de détecter les particules neutres qui constituent la matière sombre et leur masse est sans doute trop grande pour qu’on ait pu les produire jusqu’à présent, mais le grand accélérateur (LHC) qui est actuellement en construction au CERN le permettra peut-être. En tout cas, il existe un argument tout à fait indépendant des observations astronomiques citées, pour s’attendre à leur existence.
La physique actuelle repose en effet sur l’idée que l’espace et le temps sont continus, ce qui revient à dire qu’en principe, on devrait pouvoir mesurer des intervalles d’espace et de temps aussi petits que l’on veut. Il n’y aurait aucune limite finie (non nulle), mais cela n’a jamais été prouvé ! Pour savoir si cela doit nécessairement être le cas, j’ai supposé qu’il y a une limite a, en exigeant uniquement que cette grandeur doit être une constante universelle, comme la vitesse c de la lumière dans le vide et la constante de Planck h, pour toute direction et pour tout référentiel d’inertie. Quand a = 0, il n’y a rien qui change, mais il est apparu qu’on ne peut pas exclure que « a » puisse être différent de zéro. Cela conduirait à certaines changements pour des énergies extrêmement élevées, mais il n’y a pas d’incohérences logiques. En fait, il devrait y avoir un « quantum de longueur » non nul, du moment que l’énergie totale de l’univers n’est pas infinie. Cette théorie de la quantification de l’espacetemps a également conduit à la définition de nouveaux nombres quantiques, permettant de distinguer les particules élémentaires les unes des autres. Cela se fait d’une manière très naturelle, mais surprenante [12], parce qu’il y a plusieurs réseaux d’espace-temps qui coexistent dans tout référentiel, sans devoir imaginer des dimensions supplémentaires comme on le fait dans la théorie des cordes.
Cela est vrai pour les particules élémentaires de spin ½, comme l’électron et les quarks qui constituent la « matière ordinaire. » Le neutrino y est également représenté, mais ce système de classification s’applique aussi aux particules élémentaires de spin 1, comme le photon, les weakons et les gluons, respectivement responsables des interactions électromagnétiques, faibles et fortes. En outre, cette théorie rend compte du fait que les quarks ont trois couleurspossibles et seulement trois. C’est dû au fait que dans l’espace, on peut choisir trois axes de référence différents. Cette théorie explique également qu’il y a trois familles de particules élémentaires de spin ½. Ceci résulte du fait que le comportement spatial est le même, quand le nombre quantique associé à l’axe du temps est différent. Toutes les antiparticules possibles apparaissent aussi, les nouveaux nombres quantiques ayant alors des signes opposés. Cela implique cependant une prédiction : il devrait y avoir des particules électriquement neutres de spin ½ qui ne sont pas observables isolément, mais dans des combinaisons bien définies (tout comme il faut trois quarks pour former un nucléon). Je les ai appelés des « narks » et leurs associations, des « neutralons. »Ceux-ci sont de bons candidats pour rendre compte de la matière sombre.
Un premier indice important, pour s’attendre à leur existence, résulte du fait qu’il devrait y avoir 8 sortes de narks. Or, on sait qu’il y a 8 sortes de gluons. Les raisons sont les mêmes. Il n’y a que le spin qui est différent. Notons en passant que parmi les 8 types de narks, il y en a deux qui sont semblables au neutrino et à l’antineutrino et que les neutralons peuvent contenir 3 ou 7 narks.
Pour l’instant, il ne s’agit que de sous-produits d’une théorie qui généralise la mécanique quantique et la théorie de la relativité, mais cette théorie est logiquement cohérente. Pour savoir si elle est physiquement valable, il suffirait de produire des neutralons au moyen de collisions d’autres particules, ayant une énergie suffisante pour les créer. Attendons ce que LHC pourra nous apprendre à cet égard. Indépendamment de ma proposition théorique, il est évidemment très important d’arriver à identifier la nature des particules neutres qui constituent la matière sombre.Ces particules sont très nombreuses dans l’Univers et elles doivent être considérées comme des vestiges du Big-Bang.
Il convient de mentionner encore une autre raison pour admettre l’existence de la matière sombre. On sait en effet que la structure de l’Univers à très grande échelle est lacunaire, comme une éponge. Or, la formation des « parois » qui séparent les creux les uns des autres peut s’expliquer par une densification de la matière visible, liée à une densification assez stable de matière sombre. Pour prouver cela, il suffit d’admettre que les particules de matière sombre se comportent comme un gaz et de tenir compte des interactions gravifiques[12]. On aboutit alors à un équilibre entre les forces gravifiques qui tendent à rassembler toutes les particules matérielles et les effets de l’agitation thermique qui tendent, eux, à disperser le gaz de matière sombre aussi fortement que possible. Je ne vois pas du tout comment la théorie des universons pourrait en rendre compte.
Les sondes Pioneer et la source d’énergie
Monsieur Poher pense pouvoir rejeter le concept de matière sombre, parce qu’on n’en aurait pas besoin. D’après lui, les universons exerceraient une « pression » sur les particules matérielles de telle manière que cela modifierait un peu la loi de Newton de la gravitation universelle quand on tient compte de l’expansion de l’Univers. Pour que cette interprétation soit convaincante, il faudrait évidemment que les bases de la théorie des universons soient acceptables. Nous y reviendrons. Notons cependant que Claude Poher estime que sa théorie des universons rend également compte d’une autre anomalie. Elle concerne les mouvements des sondes Pioneer 10 et 11.
Ces sondes se trouvent maintenant bien au-delà des planètes les plus extérieures de notre système solaire et une étude très méticuleuse, effectuée au Jet Propulsion Laboratory, a démontré qu’elles se meuvent comme si elles étaient soumises à une force gravifique additionnelle, dirigée vers le centre du système solaire [13]. L’accélération correspondante est très faible (de l’ordre de 8,7.10-10 m/s2), mais elle est mesurable. Il est particulièrement étonnant que cette accélération semble apparaître seulement au-delà d’une certaine distance du Soleil. En fait, elle augmente fortement entre 5 et 20 UA, pour rester pratiquement constante au-delà de la seconde valeur [14]. Il est d’ailleurs bien connu que les lois de Newton sont parfaitement vérifiées pour la Terre, située par définition à 1 UA, et même pour Mars, situé à 1,524 UA.
L’anomalie commence donc pratiquement dans la ceinture des astéroïdes (Cérès se trouve à 2,77 UA). Elle croît fortement au niveau de Jupiter (5,20 UA) et Saturne (9,54 UA). Ce sont les grandes planètes du système solaire. Uranus est déjà situé à 19,2 UA. La masse de Jupiter est 318 fois plus grande que celle de la Terre et celle de Saturne, 95 fois. En outre, il y a des anneaux. Est-ce dû au hasard ?
Lors des dernières mesures télémétriques, effectuées en novembre 2001, la sonde Pioneer 10 se trouvait à 77,69 UA du Soleil. Le contact a été définitivement rompu en février 2003.
Pioneer 11 s’éloigne dans la direction opposée, mais révèle également l’existence d’une accélération additionnelle, orientée vers le Soleil. L’ordre de grandeur est le même et d’autres sondes confirment l’existence d’une anomalie, comme s’ils étaient attirés un peu plus fortement vers le Soleil quand ils sont loin de celui-ci. Actuellement, cela suscite beaucoup d’intérêt et on planifie évidemment d’autres expériences, pour s’assurer de la réalité de cet effet [15]. Une conférence internationale a eu lieu les 18 et 19 mai 2004 à Brème et une autre a eu lieu à Nice, du 27 au 29 octobre 2004.
Pour l’instant, les hypothèses foisonnent. Claude Poher y ajoute celle d’un effet cosmologique, découlant de la théorie des universons. Il est remarquable, en effet, que cela conduirait à une accélération égale à Hc = 7,98. 10-10 m/s2, H étant égal à la constante de Hubble, mais cela ne prouve pas encore que c’est la seule explication possible. Je propose ici une explication qui fait uniquement appel à la matière sombre, mais d’une manière différente de celle qui a été mentionnée précédemment. En fait, avant la formation du système solaire, il y avait un disque de matière visible, animé d’un mouvement de rotation. Il est normal d’admettre que la densité de matière sombre y était également plus grande que dans l’espace interstellaire. La condensation gravifique qui a conduit à la formation du Soleil et des planètes a attiré de la matière sombre vers l’intérieur de ces corps, mais si une partie de la matière sombre initiale participait au mouvement de rotation général, elle a pu rester en place, comme les planètes.
Normalement, on suppose que la répartition de la matière sombre est déterminée par un équilibre statique. Dans ce cas, la matière sombre serait attirée vers le centre du système solaire, mais comme pour l’atmosphère terrestre, elle aurait également tendance à se répartir le plus possible. Sa densité diminuerait au fur et à mesure qu’on s’écarte du centre du Soleil.
J’ai établi cette loi, mais je ne connais pas la quantité totale de matière sombre captée par le Soleil. Elle pourrait être trop petite pour que la densité de matière sombre soit significative au-delà de sa surface. Ceci s’applique également à la Terre, mais on pourrait envisager des expériences pour s’en rendre compte (en mesurant g au-dessous et au-dessus de la surface de la Terre). Par contre, si une partie de la matière sombre initiale tournait autour du Soleil, elle a pu être stabilisée par équilibre dynamique. Autrement dit, notre système solaire pourrait comporter des anneaux de matière sombre, analogues aux anneaux de Saturne, sans que nous le sachions.
Si ces anneaux étaient situés entre 5 et 20 UA, ils rendraient compte de l’anomalie des sondes Pioneer. Cela pourrait expliquer pourquoi on y trouve de grosses planètes et pourquoi d’autres systèmes planétaires n’ont pas nécessairement la même structure. La découverte des planètes extra-solaires fut en effet très surprenante à cet égard. En tout cas, on n’est nullement obligé de croire que la théorie des universons fournit la seule explication possible de l’anomalie que nous venons de considérer. Revenons maintenant au problème de la source d’énergie, dont les ovnis auraient besoin pour traverser l’espace interstellaire. Il est presque « vide » de matière ordinaire, mais il y a des photons, des neutrinos, des rayons cosmiques et sans doute aussi des particules de matière sombre, puisqu’il y en a même bien au-delà du bord visible de toute galaxie. Serait-il possible que cette matière sombre puisse fournir l’énergie nécessaire pour réaliser des voyages interstellaires ?
Je me suis déjà posé cette question il y a une dizaine d’années [6]. Puisque j’ai trouvé depuis lors que la matière sombre peut être constituée de « neutralons », cette question devient plus concrète. Cet été, j’ai même découvert un mécanisme envisageable pour en extraire de l’énergie. Si tout cela était vrai, il y aurait une réserve d’énergie utilisable devant notre porte, à l’intérieur même de notre système solaire et l’on peut penser que des ovnis, installés sur Mars ou des astéroïdes, par exemple, s’y approvisionnent couramment. En tout cas, les observations d’ovnis ne suggèrent nullement qu’ils exploitent une source d’énergie conventionnelle. Ce problème mérite au moins qu’on l’examine, puisque le problème de l’énergie est capital pour la société humaine, du moins à longue échéance, peu importe ce que l’on pense des ovnis.
Quel système de propulsion ?
Claude Poher est parti de l’idée que la propulsion des ovnis devrait être de type gravifique. Ce concept fut déjà développé par Jean Plantier [16]. Il était ingénieur et Lieutenant-Colonel.
Il s’est intéressé surtout aux effets mécaniques des ovnis, parce qu’il ne connaissait pas encore ou trop peu les effets électromagnétiques qu’ils produisent. Sa théorie fut dès lors basée sur
deux postulats. (1) Il est possible d’appliquer à chacun des atomes qui se trouvent à l’intérieur d’un volume donné une force analogue à la force de la pesanteur. (2) Il existe en chaque point de l’espace une forme d’énergie exploitable. Il l’appelait « énergie de l’espace » et croyait que l’intelligence qui est responsable du phénomène ovni est capable de l’exploiter dans le sens du premier postulat.
D’après celui-ci, il serait donc possible de créer un champ de forces F = mA, où m est la masse des corps considérés, tandis que le vecteur accélération A est supposé être modifiable à volonté, en grandeur et en direction. Pour un ovni, la résultante des forces F qui sont appliquées à toutes ces parties s’ajouterait alors de manière vectorielle à la résultante des forces gravifiques ordinaires, égales à mg.
M. Plantier supposait que la grandeur des vecteurs A est constante à l’intérieur du volume occupé par l’ovni, mais qu’elle diminue progressivement au-delà de sa surface. D’après lui, ceci conduirait à une réduction du frottement de l’air, mais la justification essentielle de son hypothèse était évidemment que cela éliminerait les effets d’inertie auxquels on doit s’attendre au moment des très grandes accélérations dont les ovnis sont capables. On constate en effet que la vitesse des ovnis change parfois très brusquement en grandeur ou en direction.
L’accélération serait alors limitée à un intervalle de temps très petit, mais Monsieur Poher produit des arguments qui semblent indiquer que les ovnis peuvent produire aussi des accélérations gigantesques de longue durée (au moins 100 g pendant 5 secondes, par exemple). D’après lui, cela exige une propulsion de type gravifique. Une propulsion de type MHD serait exclue, à cause des effets d’inertie.
L’état actuel de nos propres techniques astronautiques interdit évidemment des accélérations aussi grandes et aussi prolongées, parce qu’il en résulterait un « black-out » qu’on ne peut pas maîtriser. Le sang des pilotes et des passagers aurait en effet tendance à rester sur place, malgré sa viscosité. Notons que Paul Hill a également adopté l’hypothèse d’un champ de forces de type gravifique [17], mais chez lui et chez Plantier, il ne s’agissait que d’un concept phénoménologique. Ils n’ont proposé aucune explication pour rendre compte de l’origine de ce « champ de force. » Ce n’est qu’un artéfact magique, bien que légèrement mathématisé. Claude Poher est allé bien plus loin, puisqu’il a imaginé la théorie des universons pour rendre compte d’un champ de force de ce type. Reste à voir si sa théorie est au moins logiquement acceptable. Nous y reviendrons, car pour l’instant M. Poher a focalisé le débat sur des arguments qui semblent s’opposer à une propulsion de type MHD.
Il m’en avait déjà fait part avant la réunion du GIRA et pour ma part, j’avais attiré son attention sur certaines données qu’il a négligées, mais dans son exposé, il a insisté sur un argument qui lui semble probant. Il est basé sur le modèle de l’hélicoptère. Cet appareil pousse de l’air vers le bas, mais pour qu’un ovni d’une tonne puisse assurer sa sustentation de la même manière, il devait - d’après cette analogie - produire un flux d’air animé d’une vitesse de l’ordre de 200 km/h. Cela n’a jamais été observé, mais pourquoi devrait-on supposer que les ovnis peuvent seulement mettre en oeuvre le principe de l’action et de la réaction comme les hélicoptères le font ? Leur technologie est peut-être un peu plus avancée, sans que cela ne signifie qu’on doit envisager un système de propulsion de type gravifique. En 1973, j’ai rejeté cette idée [2], non seulement parce que la production d’un champ de force de type F = mA, où A est modifiable à volonté est assez magique, mais aussi et même surtout parce qu’un corps donné ne peut pas exercer une force sur lui-même. Un électron, par exemple, est la source d’un champ électrique (et d’un champ magnétique, quand il est en mouvement dans un référentiel donné). Au moyen de ce champ, il peut exercer des forces sur d’autres particules chargées, mais il ne peut jamais exercer une force sur lui-même ! Feynman a voulu comprendre ce fait et c’est cette enquête qui l’a finalement conduit à la construction d’une magnifique théorie de l’électrodynamique quantique et à son prix Nobel [18]. Supposer qu’un ovni puisse être la source d’un champ de forces, au moyen duquel il pourrait s’accélérer lui-même contredit déjà un des principes de la mécanique newtonienne : deux corps exercent des forces égales et opposées l’un sur l’autre, mais pas de forces sur eux-mêmes.
Il y a un peu plus de 30 ans, je cherchais surtout à savoir si le phénomène ovni est réel et s’il est susceptible d’être étudié de manière scientifique. Il y avait beaucoup d’indices dont la cohérence était remarquable. Pour envisager une étude de ce phénomène, il fallait choisir ou du moins privilégier une hypothèse de travail. Au fond, il n’y en a que trois. (1) L’hypothèse psychosociologique n’est pas raisonnable, quand on se donne la peine d’étudier un grand nombre de faits observés de manière objective. (2) L’hypothèse paranormale est inefficace, parce qu’on n’explique rien à partir de ce que l’on comprend encore moins. (3) L’hypothèse extraterrestre s’accorde bien avec le fait que la très grande majorité des faits observés indiquent qu’il s’agit de manifestations d’une technologie qui n’est pas la nôtre. Nous ne la comprenons pas, mais cela n’exclut «évidemment pas qu’elle puisse être attribuée à des civilisations extraterrestres, pouvant facilement avoir quelques millions d’années d’avance sur nous. Ces intelligences peuvent avoir découvert des lois physiques, des matériaux et des procédés techniques que nous ignorons, mais les lois physiques que nous connaissons déjà doivent rester valables pour eux.
L’hypothèse ET nous permet dès lors d’aborder l’étude du phénomène ovni, en nous basant sur les faits observés et les lois physiques connues. Ce sont celles de la mécanique classique et relativiste, de l’optique et de l’électromagnétisme, de la physique quantique et de la physique des particules élémentaires, partiellement connue. Ces lois doivent nécessairement intervenir dans le fonctionnement des ovnis et nous pouvons donc chercher à le comprendre en appliquant nos méthodologies scientifiques habituelles. Bien que certains aspects nous échappent, il doit y avoir assez d’autres aspects que nous pouvons comprendre.
Dans ce sens, j’insistais sur fait que toute propulsion active et autonome d’un système matériel requiert l’intervention du principe de l’action et de la réaction. Cela veut dire que ce corps doit exercer une force sur autre chose, pour qu’il subisse lui-même une force de même grandeur, mais opposée. C’est tout à fait évident quand nous nageons. Les ovnis ne sont pas soumis passivement à une force d’origine externe. Ils n’exploitent pas non plus un champ de force d’origine externe, comme le font les voiliers par exemple. Claude Poher pense qu’ils pourraient cependant faire appel à un flux cosmique d’universons, bien que ce flux soit isotrope. Il faudrait montrer comment. La thèse, suivant laquelle les universons peuvent accélérer des particules matérielles, parce que ces particules sont accélérées, n’est pas convaincante. Nous verrons d’ailleurs que la preuve est incorrecte.
En 1973, j’ai proposé de chercher dans la direction d’une propulsion de type MHD, et cela pour deux types de raisons. D’une part, il y a des faits observés dont on doit tenir compte :
l’absence d’ailes et de moteurs, la luminosité de l’air ambiant qui est liée à l’état de mouvement de l’ovni et des effets électromagnétiques très particuliers. D’autre part, on peut admettre que les ovnis ionisent l’air ambiant et exercent des forces sur les particules chargéesqui en résultent au moyen d’un champ électrique et magnétique adéquat. Ainsi, l’énigme des ovnis est ramenée à un problème scientifique. Les principes de base de la MHD étaient bien connus, du moins pour agir sur un métal liquide à l’intérieur d’une canalisation.
Jean-Pierre Petit a considéré l’hypothèse MHD à partir de 1975, en partant d’un texte ummite. En examinant ce problème d’un point de vue purement physique, il a obtenu ensuite des résultats fort intéressants et cette convergence d’idées ne pouvait que me réjouir. De mon côté, j’ai exploré d’autres facettes du même problème. Elles m’ont conduit au concept d’une Propulsion EM Pulsée (PEMP). Je précise de suite que la construction de cette théorie n’est pas terminée et que je reste ouvert à toute autre proposition rationnelle, mais je n’ai encore rien vu qui puisse justifier une propulsion de type gravifique. Il est vrai que la gravitation est encore en partie mystérieuse, mais cela concerne surtout la gravitation quantique. Elle tient compte à la fois de la constante de la gravitation universelle G et de la constante de Planck h.
Cela pourrait avoir de l’importance pour des champs gravifiques extrêmement intenses, comme ceux que l’on rencontre dans la physique des trous noirs, mais cela ne concerne pas les ovnis. Il s’agit de résoudre des problèmes et non pas de les déplacer tout simplement. Examinons donc l’objection que Claude Poher a avancée, en partant du modèle de l’hélicoptère. Ces engins appliquent effectivement le principe de l’action et de la réaction, mais de manière mécanique. Ce sont uniquement les molécules d’air près des pales qui subissent des forces, soit par contact direct, soit par création d’une pression différentielle. Les mouvements qui en résultent sont ensuite communiqués de proche en proche à une masse d’air beaucoup plus grande. Le modèle PEMP permet par contre à l’ovni d’agir sur toutes les particules chargées qui sont réparties dans un volume relativement grand, aussi bien audessus qu’au-dessous de l’ovni, bien que cela se fasse de manière intermittente et alternée.
Ceci modifie déjà les données du problème, mais il y a encore une autre différence. Chacune des particules chargées sera mise en mouvement sous l’action combinée du champ électrique et du champ magnétique qu’elle subit. En principe, il peut en résulter une vitesse extrêmement grande, puisque la même méthode est utilisée dans les grands accélérateurs de particules. Cela dépend uniquement de l’intensité des champs électriques et magnétiques utilisés. Pour évaluer les forces exercées sur les particules chargées, on doit également tenir compte de l’interaction entre ces particules chargées, extrêmement rapides, et les particules neutres, quasi immobiles. Dans la théorie cinétique des gaz, on considère des collisions, où les particules se touchent et réagissent pratiquement comme des boules de billard. Une particule chargée est capable, par contre, d’agir à distance sur une particule neutre. Quand elle est relativement lente, elle la polarise, ce qui permet au dipôle électrique qui en résulte d’exercer une force d’attraction sur la particule chargée. Celle-ci est alors déviée de sa trajectoire, mais la particule neutre retrouve finalement son état initial. C’est ce processus qui est responsable de la résistance électrique des électrolytes. Une particule chargée vraiment très rapide aura assez d’énergie cinétique pour exciter ou pour ioniser l’autre particule.