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Des Mésopotamiens en Amérique Latine ?
Des Mésopotamiens en Amérique Latine ?
Nous avons déjà parlé des nombreuses pièces archéologiques entreposées en vrac dans les remises du Padre Crespi (voir les deux liens ci-dessous) puis dans une petite église locale en Equateur, et de son avis sur leur origine sumérienne et asiatique, mais l'on vient de me rappeler un artéfact dont j'avais égaré tous liens et fait découvrir un nouveau, qui viennent augmenter un peu plus les doutes des chercheurs sérieux sur une non-connexion entre "l'ancien monde" et le "nouveau monde", c'est à dire principalement l'Asie (Mésopotamie, Hindus, Chine...) et îles du Pacifique... En effet, outre les sculptures, gravures et statuettes très semblables à leurs homologues mésopotamiennes ou chinoises pour certaines, visibles entre autres dans les liens ci-dessous, il existe des écritures découvertes en Bolivie, tout près du lac Titicaca, qui semblent bien attester d'un tel contact. Mieux, il s'agit de deux artéfacts puisqu'un autre a été trouvé plus récemment. Il n 'empêche que, indirectement, cette découverte arrangerait bien une partie de la science officielle : celle qui prouve que les Pharaons Egyptiens usaient de cocaïne... et qui d'autres auraient bien pu le leur faire hériter sinon les Sumériens ou ce mystérieux Peuples guerrier de la Mer dont parlent plusieurs hiéroglyphes égyptiens qui faisaient les intermédiaires entre les continents ?
C'est au début des années 1950 qu'un paysan découvrit par hasard un grand récipient en pierre gravée. Il travaillait dans l'ancienne hacienda Chua, propriété de la famille Manjon, une zone entourant le Lac Titicaca. Il ressemblait à un grand bol à libation ou cérémonial et ne fut pas reconnu comme "représentatif" ou très intéressant, voir faux jusqu'à ce que l'archéologue bolivien Don Max Portugal Zamora apprenne enfin son existence, en 1958, par l'intermédiaire du Pasteur Manjon. L'archéologue baptisa le récipient " Fuente Magna ", c'est à dire " la Grande Source ", et son sauvetage fut tout de suite entrepris. Le Général Armando Escobar Uria négocia lui-même la propriété en question à la famille du Pasteur, qui l'échangea contre une plus belle parcelle dans la zone de Sopocachi, près de la capitale.
N'étant pas spécialiste en écritures, Mr Portugal se contenta d'abord de restaurer les parties présentant des effritements et détériorations avec du plâtre, réparations assez mineures mais prolongeant l'intégrité du vase ou bol. Puis il tenta tout de même de déchiffrer l'écriture à l'intérieur du vase à l'aide d'un texte étudié par Don Franz Tamayo connu sous le nom de " Qellga Llippichi ", ainsi qu'une publication du Dr Dick Edgar Ibarra Grasso "L'écriture Indigène Andine " (HAM La Paz - 1953). Il ne réussit pas comme vous l'imaginez, et au bout de ses recherches honnêtes, conclus que l'écriture était sans nul doute de provenance de l'Ancien Monde. Le vase est confié à la garde du petit musée des métaux précieux pendant 40 ans. A la fin du 20ème siècle, plus grand monde se souvenait d'où provenait exactement la Fuente Magna ni son histoire réelle.
C'est en 2000 que les chercheurs argentin Bernardo Biados (Profesor de Colesur (Colegio Internacional del Sur) de La Paz - Bolivia y Catedrático de La Universidad San Francisco de Asís de La Paz) et bolivien Freddy Arce font un voyage sur place :
Le point de départ de cette étonnante découverte était de l'hébraïque, d'après l'apparence sinaïtique influencée par le cunéiforme, ou simplement des cunéiformes d'origine Sumero-Akkadienne ! Deux personnalités locales, don Armando Escobar Uria et don Mario Mercado Vaca Guzman ont veillé sur les découvertes avec beaucoup de restrictions jusqu'à très récemment car il n'y avait aucune aide de l'Etat.
Néanmoins, le travail s'est poursuivi sur ce qui est appelé « La Pierre de Rosette des Amériques », faute d'un meilleur nom. Si notre méthode de recherche tient, plusieurs choses sont à noter :
- Nous avons affaire à un objet fabriqué en conformité avec la tradition mésopotamienne
- Il comporte deux textes, un en cunéiforme et l'autre dans une langue sémitique probablement originaire du Sinaï et influencée par le cunéiforme.
- d'après les symboles utilisés, nous serions devant un objet qui est de la période de transition entre l'écriture idéographique et le cunéiforme.
- Chronologiquement, cela nous conduit à la période 3500/3000 av JC, la période suméro-akkadienne.
Une controverse est née à propos de l'écriture cunéiforme sur la Fuente Magna. Le Dr. Alberto Marini, le traduit et rapporte que c'était sumérien... Après un examen attentif de la Fuente Magna, le Dr Clyde A. Winters a déterminé qu'elle était probablement proto-sumérienne, qu'elle se trouve sur de nombreux objets de Mésopotamie. Une écriture identique a été utilisée par les Elamites appelée proto-élamite.
Le Dr Winters pense que les chercheurs n'ont pas été en mesure de lire l'écriture parce qu'ils ont refusé de la comparer aux autres systèmes d'écritures utilisées vers 3000-2000 ans avant JC comme le proto-élamite et le proto-sumérien. Lui, il l'a comparé à l'écriture libyco-berbère des proto-mandé utilisée dans le Sahara il y a 5000 ans (voir photos), et il affirme que cette écriture a été utilisée par les proto-Dravidiens (de la vallée de l'Indus), Proto-Mandé, proto-Elamites et les Proto-Sumériens.
Ces gens vivaient autrefois dans l'Afrique Centrale (YH : les Dogons maliens sont probablement concernés aussi a une période), jusqu'à ce que la désertification du Sahara s'étende vers 3500 AV JC. Rawlins a appelé les premiers habitants de la Mésopotamie des Koushites, parce qu'il croyait que les ancêtres de ces gens étaient les Koushites occidentaux de la littérature classique.
Le Dr Winters note que l'écriture libyco-berbère n'a pu être lue à l'aide de la langue berbère parce que les Berbères ne sont entrés en Afrique qu'à l'époque où les Vandales ont conquis une grande partie de l'Afrique du Nord. Et bien que cette écriture libyco-berbère ne peut être lue en utilisant la langue Berbère, elle peut être lue avec la langue Mandé. C'est parce que les proto-Mandés (1) ont autrefois vécu en Libye, jusqu'à ce qu'ils migrent de cette zone vers la vallée du Niger en Afrique de l'Ouest.
pétroglyphes libyco-berbère, Sahara
(1) YH : légendes très intéressantes : Le Mandé, un des premiers États d'Afrique de l'ouest, d'après la tradition mandingue, est un pays dont les origines remontent à l'époque de l'Empire du Wagadou, érigé par les Soninkés.
Ce sont des chasseurs du Wagadou, qui fondèrent le Mandé, le pays Mandingue, notamment les ancêtres mythiques Kontron et Sanin, à l'origine des confrérie de chasseur Malinkés et Bambaras. Ce pays était réputé pour le grand nombre d'animaux et de gibier qu'il abritait, ainsi que sa végétation dense. Un territoire de chasse très prisé. Si Kontron et Sanin (2) fut le couple originel créateur des sociétés secrètes des Chasseurs, la fondation de l'empire soninké du Wagadou, appelé généralement empire du Ghana, d'après la tradition orale des griots soninké, est due à un personnage légendaire, Igo Khassé Dingka (ce qui signifie "gros vieil homme"). Dingka est l'ancêtre des Soninko. Lorsque Dingka arriva en Afrique de l'Ouest, dans la région où se trouvent aujourd'hui le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, il trouva sur place une nation d'agriculteurs, les Karos, qu'il réussit, lui et sa suite, à dominer. Les troupes de Dingka étaient d'excellents cavaliers et ils étaient armés de lances, épées, boucliers, armures de fer. La légende raconte que dans la région, un serpent à sept têtes nommé bida régnait en maître. Pour pouvoir installer l'État du Wagadou, Igo Khassé Dingka dut négocier avec le serpent bida. Le serpent accepta de laisser Dingka installer son empire à condition de lui donner tous les sept ans la fille la plus belle et la plus propre (vierge) du Wagadou. En contrepartie le serpent accorderait au Wagadou la richesse, l'or et la pluie pour les récoltes...
(2) YH : très parlant aussi, et éclaire même sur certaines situations politiques actuelles : " Les confréries africaines de chasseurs sont des sociétés, plus ou moins secrètes, réunissant des Chasseurs émérites. Ces sociétés internationales, répandues dans toute l'Afrique subsaharienne, n'ont aucun critère ethnique ou social d'affiliation, mais un code moral très strict. (ou prétendant s'y tenir !). La plupart des chefs d'État de l'Afrique médiévale (et encore, dans une certaine mesure de l'Afrique actuelle, comme l'a mis en lumière Ahmadou Kourouma dans son roman En attendant le vote des bêtes sauvages) sont issus de leurs rangs. " - (Wikipedia)
L'écriture Vai (3) a des signes similaires à la libyco-berbère, à celle de la Vallée de l'Indus,au Linéaire A de Crète, aux signes proto-Elamites et Proto-Sumériens. Ces gens parlaient une langue Vai Mandé. En utilisant les valeurs phonétiques de l'écriture Vai, le Dr Winters a été en mesure de déchiffrer celle de la Vallée de l'Indus et le Linéaire A. La langue sumérienne est étroitement liée à la dravidienne et aux langues mandé, et la proto-sumérienne, la libyco-berbère et la Vai sont similaires. Ainsi, il est possible de lire l'écriture sur la Fuente Magna en utilisant les valeurs phonétiques de l'écriture Vai. Après avoir transcrit les signes de Fuente Magna, il était capable de traduire l'inscription en utilisant la langue sumérienne.
(3) Bien que l'écriture Vai, tout comme l'écriture Mandé , sont assez récentes, les linguistes sont d'accord sur leur création à partir de symboles anciens et de la langue ancestrale, par des natifs reconnus.
En comparant les écrits et symboles de Fuente Magna avec l'écriture Vai, Winters trouve beaucoup de correspondances. Puis, après avoir consulté plusieurs ouvrages sur la langue sumérienne et le système d'écriture, par exemple, C.S. Ball, Chinese and Sumerian (London, 1913), et John A. Halloran, Sumerian Lexicon, il a réussi à déchiffrer l'écriture de la Fuente Magna.
Il a constaté que les inscriptions de Fuente Magna sont dans l'écriture proto-sumérienne, et les symboles sont plusieurs signes proto-sumériens réunis pour représenter des mots et des phrases. Il a présenté deux déchiffrements qui séparent les signes de Fuente Magna dans leurs parties constituantes afin qu'ils puissent être interprétés en utilisant les valeurs phonétiques de l'écriture vaï, et il a montré la séparation des signes Magna Fuente dans leurs parties distinctes.
Voici une translittération des inscriptions sur le côté droit de la Fuente Magna, en lisant de haut en bas et de droite à gauche.
1. Pa ge gi
2. Mi lu du
3. I mi ki
4. me su du
5. Nia po
6. Pa
7. Mash
8. Nia mi
9. Du lu gi
10 . Ka me lu
11 . Zi
12 . Nan na pa-I
Winters a ensuite donné la traduction suivante : vo : "(1) Girls take an oath to act justly (this) place. (2) (This is) a favorable oracle of the people. (3) Send forth a just divine decree. (4) The charm (the Fuente Magna) (is) full of Good. (5) The (Goddess) Nia is pure. (6) Take an oath (to her). (7) The Diviner. (8) The divine decree of Nia (is) , (9) to surround the people with Goodness/Gladness. (10) Value the people's oracle. (11) The soul (to), (12) appear as a witness to the [Good that comes from faith in the Goddess Nia before] all mankind."
" (1) Les filles prennent un serment d'agir avec justice en (ce) lieu. (2) (C'est) un oracle favorable de la population. (3) Envoie un décret tout simplement divin. (4) Le charme (la Fuente Magna) (est), pleine de bon. (5) Le Nia (déesse) est pure. (6) Faisez un serment (pour elle). (7) Le Divin. (8) Le décret divin de Nia (est), (9) pour entourer les personnes atteintes de la Bonté / allégresse. (10) Valeur oracle du peuple. (11) L'âme (à), (12) comparaître comme témoin de la [bonté qui vient d'abord de la foi en la Déesse Nia] à l'humanité toute entière. "
Ensuite, la translittération des inscriptions sur le côté gauche de la Fuente Magna est la suivante:.
1. Tu ki a mash pa
2a . Lu me lu ki mi
2b. Pa be ge
3. Zi
4. lu na
5 . ge
6. du po
7. I tu po
8. lu mi du
Cette section a été traduit comme suit : vo : " (1) Make a libation (this) place for water (seminal fluid?) and seek virtue. (2a) (This is) a great amulet/charm, (2b) (this) place of the people is a phenomenal area of the deity [Nia's] power. (3) The soul (or breath of life). (4) Much incense, (5) to justly, (6) make the pure libation. (7) Capture the pure libation (/or Appear (here) as a witness to the pure libation). (8) Divine good in this phenomenal proximity of the deity's power."
" (1) Marque une libation (ce) lieu de l'eau (liquide séminal?) Et de chercher la vertu. (2a) (C'est) une grande amulette-pouvoir, (2b)(cette) place du peuple est une zone phénoménale de la puissance de la divinité [Nia]. (3) L'âme (ou souffle de vie). (4) beaucoup de parfums, (5) à juste titre, (6) faire la libation pure. (7) Capturer la libation pure (/ ou Apparaître (ici) en tant que témoin de la libation pure). (8) Une Déesse Bonne dans cette proximité phénoménale de la puissance de la divinité. "
Cette traduction des 3 panneaux d'écriture cunéiforme se lit ainsi :
"Aborde l'avenir (un) dote de la grande protection de la Grande Nia"
"La Divine Nia (sh) Etablit la Pureté, Etablit la Joie, Etablit la Réputation Morale ("cet oracle favorable pour le peuple pour établir la pureté et pour établir la moralité (pour ceux qui la cherche)
« [Utilise ce talisman (le bol de la Fuente) pour faire germer l'unique conseiller dans le temple »
"Le juste sanctuaire, oindre (ce) sanctuaire, oindre (ce) sanctuaire; Le dirigeant jure d'Etablir la pureté, un oracle favorable (et d') Etablir la moralité. [Oh Maitre du Culte] Ouvre la lumière unique [pour tous ceux qui] souhaite une vie noble ».
Source: Decipherment of the Cuneiform Writing on the Fuente Magna Bowl par Dr. C. A. Winters
Ce déchiffrement des inscriptions sur la Fuente Magna indique qu'il a été utilisé pour faire des libations à la Déesse Nia afin de demander la fertilité et à offrir des remerciements pour la faune et la flore abondante dans la région, qui ont permis à ces explorateurs sumériens de subvenir à leurs besoins en Bolivie.
Il est particulièrement intéressant que les gens de la Fuente Magna, aient appelé une Déesse comme Nia. Nia, c'est le terme linéaire A pour Neith. Neith est le nom grec de la déesse égyptienne Nt ou Neit, en sémitique Anat. Cette déesse était très populaire parmi les anciens peuples de la Libye et d'autres parties de l'Afrique moyenne, avant que ces personnes aient quitté la région pour s'installer dans la Mésopotamie, la vallée de l'Indus et la Crète minoenne.
Le Dr. Winters a noté que sa traduction des inscriptions de Magna Fuente soutient l'hypothèse de Awen Dawn que la Fuente a été utilisé dans la célébration de la religion à la déesse de l'ancien peuple de la Bolivie. Awen Dawn a reconnu que la figure de la Fuente Magna était dans une position de déesse, les bras ouverts et les jambes écartées, qui prend en charge la traduction de Winters . En outre, l'identification des symboles sur le bol par Awen Dawn, qui se rapportent à des signes européens de la Déesse Mère, reflète probablement l'influence précoce de la déesse Neith, sur la région de la Grèce et la Crète.
On croit que la Fuente Magna a probablement été conçu par des gens qui se sont installés de Sumer en Bolivie quelque temps après 2500 av.JC. Les Sumériens utilisaient des navires en état de navigabilité qui étaient connus pour naviguer vers le sous-continent indien lointain. Certains navires sumériens ont probablement fait le tour de l'Afrique du Sud et sont entré dans un des courants de la zone qui conduisent de l'Afrique à travers l'Atlantique vers l'Amérique du Sud et de là vers l'océan Pacifique. Ils ont ensuite recherché des zones sur le haut plateau de la Bolivie où la nourriture a été produite par les habitants locaux. Ces derniers ont tenu le bol en haute estime et sont pointilleux sur son transport hors de la zone. Il convient de noter qu'il y avait un défi à l'authenticité de la Fuente Magna par les sceptiques qui ont suggéré qu'il s'agissait d'une fabrication par des archéologues afin de gagner une attention internationale. Le soutien massif de la majeure partie de la communauté universitaire devait discréditer ces critiques, comme il l'a fait dans le passé lorsque des problèmes se sont posés à l'existence d'un écrit tout court dans les Amériques (par exemple, celles de la culture Olmèque et Maya).
Fuente Magna
Par l'anthropologue Mario Montano Aragón
Nous sommes rendu à Chua d'abord pour établir les références historiques, reconnaître les lieux, etc.…
En interrogeant les habitants, nous avons remarqué que personne ne connaissait le sujet. La fameuse Hacienda Manjon était inconnue, le fait est qu'il y a 6 Chuas, un vrai gâchis…
La seule solution restant était de discuter avec les anciens. Ils nous ont envoyés rencontrer un vieil homme de 92 ans, nommé llamado Maximiliano, mais lorsque nous sommes arrivés, sa femme, nous informa qu'il était à une réunion de paysans.
Un grand récipient de pierre, ressemblant à un bol à libation, connu sous le nom de Fuente Magna, fut découvert par hasard par un paysan de l'ex-hacienda Chua, propriété de la famille Manjon dans la zone entourant le Lac Titicaca à environ 80 kilomètre de La Paz. Le site de la découverte n'a été fouillé que récemment. La « Fuente Magna » n'a pas été exposée en Bolivie jusqu'en 2000. On considérait qu'il s'agissait d'un faux jusqu'à ce que nous commencions les recherches.
La découverte de la « Fuente Magna' n'est pas à sa place. Elle est magnifiquement gravée dans un quartzite marron à l'intérieur et à l'extérieure. Elle révèle des motifs zoologiques et des caractères anthropomorphiques à l'intérieur.
Nous avons trouvé le rassemblement, Maximiliano était là. Le délégué de l'UNAAR l'interrogea sur le vase. Il ne se rappelait pas, alors nous avons décidé de lui montrer une photo de celui-ci, avec ses inscription cunéiformes, que j'avais prise avec moi. Il le reconnu immédiatement et l'appela par son nom « El Plato de Chancho » (Le Plateau du Cochon). Nous nous sommes presque évanouis lorsque le traducteur nous raconta l'histoire. C'était l'exacte copie de ce qui avait été publié. Il nous dit aussi qu'il serait mieux chez lui pour parler mais que pour le moment, il était à la réunion, que son frère en avait probablement un autre, qu'il y en avait plusieurs et indiqua même où la poterie avait été trouvée… et la bombe « Le bol a été trouvé ici » dit il en montrant une groupe de tacanas (cultures en terrasse) devant nous. Comme c'était la période des récoltes, le traducteur nous avertit de ne pas y monter tout de suite, parce que si la pluie, ou le blizzard arrivait, on nous considérerait comme porteur de malchance et on ne nous autoriserait plus à faire des recherches.
Dès notre retour de Chua, l'expert de l'UNAAR jeta un œil à la "Fuente Magna" au musée de l'or, il prit des mesures, releva les symboles, etc.…
Selon les textes anciens, Ni-ash (Nammu ou NIA) était la déesse qui a donné naissance au Ciel et à la Terre, à l'époque des Sumériens. Le bas-relief est à l'intérieur du vase, ce qui peut évoquer une grenouille (symbole de fertilité), selon certains chercheurs il n'est que la représentation de Nia, la déesse des Sumériens.
Les autres symboles sur les côtés de la bas-relief et à côté des incisions proto-sumériennes, ont été interprétés comme quellca, la langue écrite de la civilisation de Pukara, mais n'ont pas été déchiffrés.
A l'extérieur du vase se trouvent quelques reliefs zoomorphes qui rappellent la culture Tiwanaku : poissons et serpents. Il est très probable que la Fuente Magna a été utilisé comme un vase sacré pour les cérémonies ésotériques évoquant le culte de la fécondité, et la poursuite de la pureté.
Voici la question: comment peut-on avoir des inscriptions proto-sumériennes dans un vase trouvé près du Titicaca, à environ 3800 mètres au dessus du niveau de la mer, loin des dizaines de milliers de kilomètres de l'endroit où l'expansion de la civilisation sumérienne a eu lieu ?
A mon avis, la Fuente Magna est authentique et est l'un des objets antiques les plus importants au monde à travers lequel on peut voir le passé lointain de l'humanité, et leus voyages inter-océaniques.
Tout d'abord, n'oubliez pas que l'existence du Nouveau Monde était bien connue par les Phéniciens et les Carthaginois qui ont fait le tour de l'Afrique dans le premier millénaire avant le Christ, mais leur connaissance est venue des Sumériens, les gens sont souvent faussement associés aux « naissances de la civilisation."
Les Sumériens sont connus pour leurs navires qui ont navigué à travers les canaux du Tigre et de l'Euphrate pour du commerce. Cependant, pas grand chose est connu au sujet d'une expédition des Sumériens, qui reposait sur l'île actuelle de Bahreïn, où des fouilles récentes ont montré l'existence d'un port de commerce qui était actif dans le troisième millénaire avant JC. Dans les textes sumériens, le nom actuel serait Dilmoun Bahreïn, et à partir de là, les flottes sumériennes s'embarquaient pour l'embouchure de l'Indus, où elles remontaient le grand fleuve, atteignant Mohenjo-Daro afin d'échanger les tissus, l'or et de l'encens et du cuivre. Les bateaux sumériens pouvaient déplacer jusqu'à 36 tonnes.
Selon Biadós Bernardo, les Sumériens ont fait le tour de l'Afrique dans le troisième millénaire avant JC, mais une fois qu'ils ont atteint le Cap-Vert, ont trouvé le passage bloqué par les vents contraires qui soufflent sans cesse vers le sud-ouest. Par conséquent, ils ont été contraints de faire route vers l'Ouest à la recherche de vents favorables. Ainsi, ils sont venus, par hasard, au Brésil, sur les côtes du Piauí et du Maranhão. De ces points, ils ont exploré le continent grâce aux affluents du fleuve Amazone, en particulier de Madère et Beni ou en second le "Chemin de Peabiru" récemment étudié par les archéologues brésiliens.
Selon d'autres chercheurs, ils seraient venus d'abord par l'estuaire du rio Paraná, puis se sont décidés à remonter jusqu'à Chaco.
Aussi bien, les hauts plateaux andins, probablement en 3000 avant JC, n'avaient pas un climat froid. Ils se mêlèrent à la population Pukara qui était venue de l' Amazonie (expansion Arawak), avec les gens Colla (dont les descendants parlent la langue aymara). La culture sumérienne a influencé les gens des hautes terres, non seulement à l'égard de la religion, mais aussi lexicalement. Beaucoup de linguistes, en effet, ont trouvé beaucoup de similitudes entre le proto-sumérien et l'Aymara.
Les Sumériens sont certains retournés à l'Ancien Monde rapporter de la cocaïne, qui a été trouvée également dans les momies de certains pharaons égyptiens.
Dernièrement, Bernardo Biadós et Freddy Arce ont analysé et étudié à fond le Pokotia monolithe, qui contient des inscriptions intéressantes sur le dos, qui peuvent également être liées aux voyages interocéaniques qui ont eu lieu avant le troisième millénaire avant J.-C.
Seule une étude comparative de la génétique, l'archéologie, la linguistique et les sciences épigraphique pourrait permettre d'atteindre dans l'avenir la véritable compréhension des relations entre les peuples antiques du monde, afin de dresser une carte détaillée de toute l'évolution humaine.
Source = Mario Montano Aragón + YURI Leveratto Copyright 2010
Le 04 janvier 2002, Bernardo Biados, Freddy Arce, Javier Escalente, Cesar Calisaya, Leocadio Ticlla, Alberto Vasquez, Alvaro Fernholz, Omar Sadud, Paulo Batuani et Rodrigo Velasco étudient le monolithe de Pokotia. Cette découverte et les recherches faites par ces sientifiques sont supportées par l'honorable H. Enrique Enrique Toro, Président à l'époque du Congrès de Bolivie. Au début, on pensait qu'il n'y avait d'inscription que sur les jambes de devant, un nouvel examen a indiqué qu'il y avait aussi une inscription sur le dos de la statue et une autre juste en dessous de la main gauche.
Le monolithe Pokotia est une statue de pierre anthropomorphe, d'environ 170 cm, qui a été découvert vers 1960 sur le site de Pokotia, à 2 km de la ville de pierre de Tiahuanaco.
Malheureusement, il n'était pas possible de revenir à l'endroit exact où le monolithe avait été trouvé, car cela aurait permis une étude stratigraphique encore plus sérieuse. Dans tous les cas, l'analyse de la statue peut dire qu'elle appartient à une période antérieure à la civilisation Tiwanaku classique. À mon avis, le monolithe Pokotia aurait été sculpté dans une période précédant la floraison de la civilisation Pukara.
Selon la langue officielle, le terme vient du quechua et signifie Pukara "la force ou le lieu stratégique" où vous pouvez surveiller une vallée ou la confluence de deux rivières.
La civilisation de Pukara a été centrée sur la citadelle fortifiée qui est située à 61 kilomètres au nord de Juliaca dans le département de Puno. Cependant, le terme Pukara est si commun dans le nord des vallées du lac Titicaca (le site et aussi à Poquera Pusharo pétroglyphes, située loin sur la rivière Palotoa, la Mère de Dieu), ce qui conduit, à priori, à découvrir l'origine de la civilisation Pukara dans l'Amazone.
Probablement un peuple indien d'origine Arawak se dirigea vers les montagnes autour du VIème millénaire, afin d'échanger leurs produits. Certains d'entre eux se sont arrêtés dans les montagnes et, se mêlant aux indigènes originaires de Colla, les ont initié aux cultures Qaluyo et Chiripa (également mis en évidence dans les Quiaca pétroglyphes, très similaires à Pusharo), et successivement la civilisation de Pukara.
L'endroit où a été trouvé le monolithe Pokotia a été reconnu par certains chercheurs comme un lieu sacré ou un oracle.
Selon l'universitaire Clyde A. Winters, il y a plusieurs inscriptions sur le monolithe Pokotia (proto-sumérienne d'origine), mais les plus importantes sont en dessous des mains (qui sont pris en charge sur les cuisses) et la dorsale (dos de la statue).
Déchiffrement des inscriptions sur le devant le côté du Monolithe de Pokotia par le Dr C.A. Winters.
Les signes de Pokotia se trouvent sur le devant de la statue et sous ses mains et sur ses cuisses droite et gauche. Les symboles sur la statue de Pokotia se lisent de haut en bas et de droite à gauche. Les signes ont une valeur syllabique.
Traduction:
Il y a une inscription supplémentaire sur le côté gauche de la statue.
"Le Devin proclame la phénoménal profondeur de cette région; du pouvoir de la divinité, pour investir l'homme de sagesse ".
Sur le côté droit de la statue de Pokotia, il y des inscriptions qui paraissent gravées dans un cartouche qui indique le nom de l'oracle. Ci- dessous l'inscription:
"Le bon Putaki, un homme sage et aïeul de (beaucoup) de personnes"
Il y a une inscription supplémentaire sur le côté droit de la statue :
" Faîtes serment de témoigner de la réputation et de la sagesse. Témoignez du pouvoir de la divinité [qui a fait de vous] une âme juste".
Déchiffrement des inscriptions sur le dos et le côté du monolithe de Pokotia par le Dr. C. A. Winters
Les inscriptions sur la statue de Pokotia sont écrites en langue sumérienne. Les signes utilisés pour écrite le message sur le monolithe de Pokotia sont des symboles Proto-sumérien sans ligature.
L'inscription sous la main de la statue de Pokotia est très intéressante:
" L'oracle Putaki conduit l'homme à la vérité. (Cet) estimé (et) précieux oracle fait germer l'estime, (maintenant) témoignez (de son) évasion".
Le déchiffrement de l'inscription arrière de Putaki est ci-dessous. L'écriture sur le dos est en proto–sumérien. La langue utilisée pour lire les inscriptions est le sumérien.
"Proclame l'établissement du moralité. Le père fort (Putaki] pour envoyer la divination. La sagesse puissante (dans ce) phénoménal secteur du pouvoir de la divinité. Capturez le discours (de l'oracle). (L'oracle est) puissant pour le bénéfice et la nourriture de la germination de la moralité. Etres humains ; Proclamez le bienfait (de l'oracle)".L'oracle s'ouvre beaucoup (pour le bienfait de tous)
« La norme idéale (est l') oracle (de Putaki). (Cet] oracle est (dans) un domaine phénoménale de la puissance de la divinité » Distribuez à toute l'humanité (le décret divin). Piéger une portion (de la) voix pure. (L'oracle) envoie la joie. Agitez la bouche (de l'oracle) pour envoyer la divination. Le devin parle bien."
Ou
" La norme idéale (est cet) oracle. (cet) oracle (donne) le décret divin. Distribue à toute l'humanité (le décret divin). Piéger une portion (de la) voix pure. (l'oracle) enverra la joie. Agitez la bouche (de l'oracle) pour envoyer la divination. Le devin parle bien. "
" Le décret divin devient visible et scintilla (de la propre) bouche (de l'oracle) Agitez l'oracle pour envoyer (maintenant) la sagesse et la moralité. Ouvrez (l'oracle) pour distribuer le décret divin (car pour tous il est) légitime et juste Bon. Envoyer la subsistance du pur oracle. Tiens-toi droit (oh oracle) pour apparaître comme un témoin parlant de pureté. L'oracle (de Putaki) s'ouvre et envoie la joie et la moralité ".
" (Putaki) parle (en) mesure véritable, envoie la joie (pour tous) envoie la nourriture. (L'oracle de Putaki est) le père la sagesse (et) le bienfait (de tous). (L'oracle) devient un témoin visible du décret divin et de la connaissance. Ce pur oracle dit le décret divin et le fait un témoin visible (du pouvoir de la divinité)."
Voici une comparaison de Pokotia (à gauche) et des représentations monolithiques de Tiahuanaco. Les idoles sont soit assises soit debout. Dans les deux cas les mains sont placées sur le côté des statues. Les mains de l'idole assise sont posées sur ses genoux
Commentaire
Les inscriptions sur le dos de la statue de Pokotia définissent le rôle de l'oracle de Putaki dans la communauté. Il semblerait que le peuple devait reconnaître l'oracle comme une source de vérité et de bonne nouvelle. Son rôle supplémentaire était d'établir la justice, la sagesse et la bonne moralité parmi les membres de la communauté qui devaient utiliser l'oracle pour communiquer avec les dieux.
Tout au long de cette inscription l'oracle de Putaki est appelé le "père ». Par exemple il est écrit dans la colonne 1 : « Proclamez l'établissement de la moralité. Le père fort (Putaki) envoie la divination ». Et dans la colonne 4, nous découvrons que Putaki est le père de la sagesse et le bienfait de tous. Ce qui suggère que Putaki était reconnu comme le grand ancêtre des oracles de la région.
Cela suggère que les descendant de cet oracle était probablement situé dans d'autres parties du Pérou et de la Bolivie, où les gens allait pour deviner le futur, communiquer avec les dieux ou les ancêtres ou plus simplement obtenir la bénédiction et la bonne parole de l'oracle.
Source: Decipherment of the Back and side inscriptions on the Pokotia Monolith
by Dr. C. A. Winters
Il y a aussi une nouvelle traduction des inscriptions de la dorsale du monolithe Pokotia. Il s'agit d'une interprétation de quellca pictographique, l'ancienne langue des hauts plateaux andins, peut-être parlé par un petit cercle de prêtres dans la culture Pukara ou du Tiahuanaco classique .
Selon cette interprétation, basée sur des calculs astronomiques, y compris les archéo-inscriptions situées à l'arrière du monolithe signifie:
" Dans le temps où Manco Capac et Mama Ocllo ont quitté les eaux du lac Titicaca, apparut dans le ciel une nouvelle étoile juste à côté de la Croix du Sud. Par la suite, l'étoile devient plus petite, puis a disparu du ciel. Elle était en l'air sur les montagnes à l'horizon entre deux montagnes, et se mit à briller au troisième jour du quatrième mois."
Selon cette interprétation, par conséquent, la partie dorsale du monolithe porterait sur l'explosion d'une supernova, tout comme la célèbre légende de Manco Capac et Mama Ocllo disant qu'ils avaient quitté ou étaient «nés» du lac Titicaca.
Après avoir analysé à la fois la fuente Magna et le monolithe Pokotia, je vient juste dire que les deux résultats sont authentiques et contiennent deux inscriptions proto-sumériennes et quellcas. YURI Leveratto Copyright 2010
Source : http://www.faculty.ucr.edu/~legneref/archeol/fuentema.htm + http://www.yurileveratto.com/articolo.php?Id=97 + http://www.toutelaverite.org/page/65/ + http://www.faculty.ucr.edu/~legneref/biados/fuentmag.htm
Etonnant, un autre artéfact de pierre a été trouvé en Bolivie, à Oruro, et il contiendrait des inscriptions semblables à celles du Disque de Phaistos.
En Antarctique, le forage du lac sous-glaciaire Whillans est réussi
En Antarctique, le forage du lac sous-glaciaire Whillans est réussi - MAJ
Le trou de forage du lac Whillans, en Antarctique. La mission est réussie : les membres du Wissard ont foré, à l'aide d'eau chaude, la glace de la calotte et prélevé quelques échantillons d'eau et de sédiments. © The Whillans Ice Stream Subglacial Access Research Drilling Project (Wissard)
Un forage qui se termine bien ! Dans le cadre du projet Wissard, une équipe américaine a tenté de forer la glace de la calotte Antarctique pour atteindre le lac Whillans. La tâche est accomplie, les échantillons sont remontés en surface et sont, à priori, non-contaminés. Retour sur la mission et son intérêt…
Qu’y a-t-il sous la calotte glaciaire de l’Antarctique ? Le pôle Sud est recouvert à 95 % de glace. Avec une épaisseur de presque 4 km, elle coupe la surface terrestre de tout contact avec l’atmosphère depuis des milliers d’années. Avant l’arrivée des satellites et des radars, personne ne soupçonnait la nature de ce qui se trouvait sous cette gigantesque masse de glace.
La structure la plus étudiée, mais probablement la plus mystérieuse de l’Antarctique, est l'énorme lac Vostok. Situé à 4 km de fond et d’une superficie de 15.690 km2, il est comparable au lac Ontario (à titre de comparaison, le lac Léman affiche 580 km2). S’il y a de la vie dans l’étendue d’eau, elle n’aurait pas vu l’atmosphère depuis des milliers d’années. Sous la calotte, Vostok n’est toutefois pas le seul lac. C’est un véritable réseau géant d’eau qui anime la surface terrestre du continent. Des centaines de rivières et lacs communiquent ainsi entre eux.
Une équipe scientifique américaine s’est intéressée au Lac Whillans, du côté ouest de l'Antarctique. Cette mission s’inscrit dans le projet Wissard (The Whillans Ice Stream Subglacial Access Research Drilling Project). L’objectif est alors de prélever des échantillons du lac sous-glaciaire situé à 800 m en dessous de la surface de la glace. Bien plus petit que Vostok, avec une superficie de 2 km2, ce lac appartient à un réseau de lacs qui, liés par des rivières, drainent jusqu’à l’océan.
Le continent antarctique est irrigué par un vaste réseau d'eau. Les points bleus sont les lacs (lake, en anglais) et les courbes bleues sont des rivières (rivers). Le lac Whillans est à l'ouest et le lac Vostok à l'est du continent. Les zones pourpres sont les zones en dessous du niveau de la mer. © Zina Deretsky, NSF
Un forage… à l’eau chaude et aux UV
Le dimanche 27 janvier 2013, les membres du Wissard clament enfin leur réussite. Ils ont foré jusque dans le lac et prélevé des échantillons d’eau et de sédiments. « Les capteurs sur le forage montrent une variation de pression de l'eau, ce qui indique que le trou de forage est relié au lac », expliquent les chercheurs sur leur blog. Les échantillons pourraient bien contenir de la vie microscopique. Celle-ci a évolué pour s’adapter aux conditions de vie sous la glace, c'est-à-dire une vie sans lumière et sans nutriment. Étudier ces possibles traces de vie permettrait de comprendre comment elle peut s’adapter à des conditions aussi extrêmes.
Comme pour la mission au lac Vostok, la grande préoccupation de l'équipe du Wissard fut d'empêcher la contamination des échantillons par des microbes. Elle a donc utilisé un système de forage par eau chaude : l’eau est sous pression et à 90 °C. Toutefois, même à cette température, beaucoup de bactéries subsistent. Le tube de forage a donc été équipé d'un collier de rayons UV, un rayonnement qui tue 99,9 % des micro-organismes.
Pourquoi une telle vidange du lac ?
Les échantillons récoltés seront étudiés par diverses équipes du monde entier et de disciplines différentes. Au-dessus du lac, la glace se déplace. Le flux est étonnamment puissant. Large de 20 m, il se déplace d’un mètre par jour alors que les environs de la calotte ne se déplacent pas à plus d’un mètre par an ! Les microbes sous-glaciaires pourraient accélérer l'érosion des roches en libérant du silicium et du fer. « Je veux savoir comment ils aident à faire marcher la planète », explique Jill Mikucki, un des membres du Wissard.
« Le lac Whillans n'est qu'un des quelques centaines de lacs reliés entre eux », déclare Ross Powell, un autre membre du Wissard. « Il se remplit et se vidange tous les 5 à 10 ans. Nous voulons savoir ce qui cause ces cycles. En en sachant plus sur l’importance de la dynamique de la glace, nous comprendrons mieux les effets que le réchauffement climatique pourrait avoir sur le continent Antarctique », conclut-il.
http://www.futura-sciences.com/fr/sciences/actualites/
MAJ 16-02-2013 : La vie prospère dans le lac Whillans, sous 800 mètres de glace
Ces sédiments ont été photographiés au fond du lac sous-glaciaire Whillans, en Antarctique, plus de 800 m sous la surface de la glace. Cette étendue d'eau a été découverte en 2007 par Helen Fricker (Scripps Institution of Oceanography) grâce à l'analyse de données fournies par le satellite IceSat. La zone couverte par la photographie mesure environ 15 cm de diamètre. © Alberto Behar, JPL, ASU
Les eaux du lac sous-glaciaire Whillans, en Antarctique, abriteraient des bactéries. Elles seraient même actives malgré les 800 m de glace qui les surplombent et la température ambiante de -0,5 °C. Vont-elles fournir de précieuses informations aux astrobiologistes ?
L’Antarctique renferme un véritable réseau de cours d’eau et de lacs souterrains sous ses glaces, mais abritent-ils des formes de vie ? C’est pour répondre à cette question qu’une véritable course aux forages est en cours depuis plusieurs années sur ce continent gelé. Des chercheurs russes sont ainsi parvenus en février 2012 à atteindre le lac Vostok sous 3.768 m de glace, mais les informations diffusées durant ces derniers mois ne font état d’aucune découverte d’êtres vivants.
Une équipe américaine est depuis lors parvenue à atteindre le lac Whillans sur la côte ouest de l’Antarctique. Les chercheurs du projet Wissard (The Whillans Ice Stream Subglacial Access Research Drilling Project) ont traversé 800 m de glace grâce à un forage utilisant de l’eau chaude. Le lac s’étendrait sur une superficie d’environ 60 km2 et, première surprise, aurait une profondeur avoisinant les deux mètres. Les études sismiques avaient plutôt laissé entrevoir des valeurs oscillant entre 10 et 25 m. Il n’est toutefois pas exclu que certains points précis de cette étendue d’eau soient plus profonds.
La suite des opérations n’a pas été de tout repos pour les 50 chercheurs menés par John Priscu de la Montana State University. Une fois un forage terminé, ils ne disposent en effet que de 48 h pour réaliser leurs prélèvements, l’eau du lac ayant ensuite tendance à geler dans le puits de 30 cm de diamètre. Les efforts de l’équipe n’ont pas été vains, puisque 30 litres d’eau et six carottes de sédiments longues de 60 cm ont été remontés en surface. Cerise sur le gâteau, un colorant a révélé la présence d’ADN au sein des échantillons. Des formes de vie ont donc été trouvées !
Les bactéries du lac Whillans actives dans le noir et le froid
L’eau du lac contiendrait environ 1.000 bactéries par millilitre, ce qui représenterait grossièrement un dixième de l’abondance observée au sein des océans. Ces organismes ont ensuite été mis en culture dans des boîtes de Petri. Ils afficheraient des taux de croissance « relativement bons », selon John Priscu, ce qui prouve qu’ils sont vivants et surtout actifs. Les prélèvements vont maintenant être envoyés aux États-Unis, et dans quelques autres pays, afin de subir des analyses plus précises.
Des séquençages ADN sont notamment prévus pour identifier les bactéries et comprendre leur mode de vie. Elles vivent en effet dans le noir total et à une température de -0,5 °C. Les études préliminaires devraient durer un mois. Elles seront également mises à profit pour exclure toute contamination des échantillons par d’éventuels organismes exogènes véhiculés par le forage.
Des indices sur l’adaptation à la vie extrême
Les stratégies de survie de ces bactéries pourraient fournir d’importantes informations sur l’adaptation de la vie aux conditions extrêmes, mais pas seulement. De précieux indices pourraient être récoltés sur la biologie éventuelle de formes de vie extraterrestres. Europe, l’une des lunes de Jupiter, abriterait par exemple un grand océan sous sa surface, où certains organismes pourraient survivre.
Les bactéries vivant dans le lac Whillans sont probablement chimio autotrophes, puisqu’aucune photosynthèse ne peut avoir lieu dans cet environnement obscur. Elles produisent donc la matière organique en oxydant des composés inorganiques comme le soufre ou l’azote. Le carbone serait quant à lui fourni par le CO2 présent dans l’eau. Il reste maintenant à attendre les résultats des études approfondies. L’aventure du lac Whillans est loin d’être terminée…
Par Quentin Mauguit, futura-sciences.com
SFH 01-2013/02-2013
Nouvelles Spatiales : Curiosités sur Mars, astéroïdes et comètes
Nouvelles Spatiales : Curiosités sur Mars, astéroïdes et comètes
Retour sur des images prises par Mars Reconnaissance Orbiter et par le rover Opportunity mises sur le site de la NASA :
Navigation Camera :: Sol 115 (27 images) - Text Only version
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/all/opportunity_n115.html
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/all/1/n/115/1N138388241EFF2700P1994R0M1.HTML
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/all/1/n/115/1N138388278EFF2700P1994L0M1.HTML
It can be seen in Navigation Photo Sol 118
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/all/1/n/119/1N138745027EFF2809P1987R0M1.HTML
Certains articles sont apparus mentionnant une forte apparence de bois pour ces blocs rectangulaires. Mais si on regarde toutes les images d'Opportunity se référant au secteur, on constate à proximité les bords d'un vaste cratère semblant présenter des structures similaires en nombre entourant son pourtour : il s'agit très probablement d'une roche très friable et d'origine volcanique ou météorique. Par contre il y a sur l'une des images d'Opportunity des empreintes qui ressemblent étrangement à des pas d'astronautes, or à priori l'homme n'est pas encore allé sur Mars ! Bon, on va mettre ça sur le hasard et une érosion spéciale de ces roches, mais j'ai tout de même un petit doute car ces empreintes de pas ressemblent fichtrement aux mêmes sur la Lune laissées par les missions Apollo ! Agrandissez les images en cliquant dessus :
Autre source : http://www.monstrous.com/Space/NASA_Mars_photo_reveals_strange_object.html
Cette photo a été prise par Mars Reconnaissance Orbiter il y a déjà un bon moment (avec d'autres), près du pôle sud de la planète. S'agit-il d'arbres martiens comme le suggèrent certains ? Alors finalement, cette ancienne rivière asséchée ci-dessus a-t-elle charrié du bois ou des pierres style pierres ponces flottant à sa surface ? Dommage qu'Opportunity n'ait pas les mêmes instruments d'analyses chimiques que Curiosity pour vraiment étudier cette rivière d'eau ou de lave...
Sinon, nous avons eu droit aussi à l'annonce du premier perçage au foret d'une roche martienne par Curiosity, et cette photo d'un objet curieux et peut-être métallique, en cours d' analyse, a été postée :
Au moins une planète exactement jumelle à la Terre à 13 année-lumières de celle-ci
Vue d'artiste d'une exoplanète en orbite autour d'une naine rouge.
Image D. Aguilar/Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics.
Des astronomes de l’université d’Harvard ont dévoilé ce mercredi une étude bientôt publiée dans la revue The Astrophysical Journal, dévoilant 95 nouvelles planètes dont trois potentiellement habitables situées dans notre galaxie, comme le rapporte le site Science Daily..
Elles gravitent autour de 64 «naines rouges», des étoiles plus petites, moins lumineuses et moins chaudes que le Soleil, très fréquentes dans notre galaxie.
Parmi ces exo-planètes, trois seraient de la même taille et de climat comparable à la Terre, autrement dit potentiellement habitables.
A seulement 13 années-lumière.
Mieux, la plus proche se trouverait à «seulement» 13 années-lumière de notre planète, soit quelque 9.460 milliards de kilomètres tout de même.
Si une planète-jumelle était découverte, il n’est pas exclu que, malgré ses différences, la vie puisse y exister, avec une atmosphère et des océans qui distribueraient la chaleur à sa surface.
En outre, comme les naines rouges ont une existence plus longue que celles d'étoiles comme le Soleil, les planètes qui les entourent sont beaucoup plus vieilles, et la vie pourrait y être plus ancienne.
C'est en utilisant les données du télescope spatial Kepler que les astronomes ont découvert que pas moins de 6% des naines rouges abriteraient, dans leur zone d'habitabilité, des exoplanètes d'une taille similaire à celle de la Terre. Les naines rouges sont un type d'étoiles très fréquentes dans notre Voie Lactée, plus petites et plus froides que notre Soleil. La quantité de naines rouges présentes dans notre galaxie laisse présager que des planètes jumelles de la Terre existent probablement, et vraisemblablement proches de nous.
Au total, 95 planètes extrasolaires potentiellement habitables, gravitant autour de 64 étoiles naines rouges, ont été identifiées. Parmi ces planètes, 3 auraient une taille et une température proches de celles de la Terre. Mieux encore, les astronomes ont détectés des exoplanètes à proximité du Système solaire. La plus proche serait située à 13 années-lumière de notre planète, autant dire le voisinage stellaire immédiat.
Selon l'astronome Courtney Dressing, "Nous pensions devoir explorer de grandes distances pour débusquer une planète similaire à la Terre, mais maintenant nous savons qu'une autre planète comme la notre existe sûrement dans notre voisinage stellaire, attendant d'être découverte".
Sources : http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=11351 + 20minutes.fr + OVNI-Direct
Rappel, la sonde humaine la plus lointaine encore en activité est Voyager 1 dont voici les données récentes et distance :
En juin 2011, la sonde envoie des données indicatives sur la nature du bouclier magnétique du Soleil, aux limites de l'héliosphère, indiquant qu'à 17,4 milliard de kilomètres celui-ci est une « sorte de bulle hétérogène de grande dimension » d'environ une unité astronomique.
En décembre 2011, la NASA annonce que la sonde est désormais proche de l'héliopause. En utilisant au printemps et au cours de l'été 2011 les instruments qui fonctionnent encore, la sonde a mesuré la vitesse du vent solaire, le flux des particules énergétiques ainsi que le champ magnétique générés par notre Soleil. D'après ces mesures Voyager 1 est entré dans une zone dite de stagnation dans laquelle l'influence du Soleil est contrebalancée par celle de l'espace interstellaire : le champ magnétique du Soleil se renforce car les lignes du champ se resserrent sous la pression extérieure, le vent solaire est quasi nul tandis que les particules énergétiques émises par le Soleil se raréfient et celles issues du milieu interstellaire augmentent.
Voyager 1 s'éloigne du Système solaire à une vitesse de 3,5 Unité Astronomique par an. Sa trajectoire fait un angle de 35° par rapport au plan de l'écliptique, au nord de celui-ci. Il se dirige vers l'Apex solaire c'est-à-dire le groupe d'étoiles vers lequel se dirige le Système solaire lui-même. Dans 309'000 ans, la sonde doit passer à 1,7 année-lumière d'une étoile mineure, portant l'appellation « AC+79 3888 », de la constellation de la girafe.
Un sursaut d'intensité du flux de particules cosmiques mesuré par la sonde Voyager 1 puis une stabilisation début juillet 2012 ont été observés, évènement que l'astronome française, Rosine Lallement, pense être le signal correspondant au franchissement de la frontière entre notre système solaire et le milieu interstellaire, l'héliopause. Ce serait le premier objet d'origine humaine à franchir cette limite qui serait située à 120 ua du Soleil et qui aurait environ une épaisseur d'une demi-unité astronomique (1 ua = distance moyenne Terre-Soleil = environ 150 millions de kilomètres, donc 120 ua représentent une distance que la lumière, émise par le Soleil, met plus de 16 heures à parcourir). La vitesse de croisière de Voyager 1 est de plus de 60 000 km/h. Gérard Belmont, chercheur au laboratoire de physique des plasmas de l'École polytechnique, confirme cette observation.
Au 10 août 2012, Voyager 1 était à 18 177 745 000 km ou 121,5107 ua ou 0,001 921 a.lumière du Soleil et il se déplaçait à 17,057 km/s ou 3,599 ua/an ou 0 000 056 93 a.l./an par rapport au Soleil.
Quant au Soleil, rappelons qu'il s'agit d'une étoile naine jaune assez banale (100 millions d'exemplaires dans notre seule Voie Lactée) bien que très brillante (plus brillant que 85 % des étoiles de la Galaxie, qui sont en majorité des naines rouges comme plus haut).
Le Soleil gravite autour du centre de la Voie lactée dont il est distant d’environ 25 000 à 28 000 années-lumière. Sa période de révolution galactique (son année galactique) est d’environ 220 millions d’années, et sa vitesse de 217 km/s-1, équivalente à une année-lumière tous les 1 400 ans (environ), et une unité astronomique tous les 8 jours.
Dans cette révolution galactique, le Soleil, comme les autres étoiles du disque, a un mouvement oscillant autour du plan galactique : l’orbite galactique solaire présente des ondulations sinusoïdales perpendiculaires à son plan de révolution. Le Soleil traverserait ce plan tous les 30 millions d’années environ, d’un côté puis de l’autre — sens Nord-Sud galactique, puis inversement — et s’en éloignerait au maximum de 230 années-lumière environ, tout en restant dans le disque galactique. La masse du disque galactique attire les étoiles qui auraient un plan de révolution différent de celui du disque galactique.
Actuellement, le Système solaire se situerait à 48 années-lumière au-dessus (au nord) du plan galactique et en phase ascendante à la vitesse de 7 km/s.
Le Soleil tourne également sur lui-même, avec une période de 27 jours terrestres environ. En réalité, n’étant pas un objet solide, il subit une rotation différentielle : il tourne plus rapidement à l’équateur (25 jours) qu’aux pôles (35 jours). Le Soleil est également en rotation autour du barycentre du Système solaire, ce dernier pouvant se situer à un peu plus d’un rayon solaire du centre de l’étoile (hors de sa surface), en raison de la masse de Jupiter (environ un millième de la masse solaire).
L'astéroïde géocroiseur 2012 DA14 passera très près de nous le 15 février 2013
Trajectoire de l'astéroïde géocroiseur 2012 DA14. Image NASA.
Cette fois-ci, on peut employer le terme frôler. L'astéroïde géocroiseur 2012 DA14, c'est son nom, passera très près de nous, à peine à 27 000 km de la surface de notre planète le 15 février prochain entre 20 h 30 et 21 heures. Après l'astéroïde Apophis, qui est passé près de notre Terre le mois dernier, il s'agit du deuxième corps spatial notable à passer dans notre voisinage depuis le début de l'année.
L'astéroïde 2012 DA14 passera si près qu'il sera possible, sous certaines conditions, de l'observer avec de simples jumelles. Et pour cause : il passera à l'intérieur de l'orbite des satellites géostationnaires, ou encore à seulement 0,07 fois la distance Terre-Lune.
La taille de 2012 DA14 est d'environ 45 mètres, soit environ celle d'un terrain de football, et sa masse d'environ 130 000 tonnes. C'est ce qui en fait sa particularité, selon Don Yeomans, directeur du programme de suivi des astéroïdes: " depuis que nous avons commencé la surveillance régulière du ciel dans les années 1990, nous n'avons jamais vu un objet si gros passer si près ". D'autres astéroïdes ont été observés passant plus près de la Terre par le passé, mais ils ne dépassaient pas quelques mètres de diamètre, comme 2011 MD (12 000 km de la Terre), 2008 TS26 (7 100 km) ou encore 2011 CQ1 (5 500 km).
cratère d'impact 'Meteor Crater' causé par un astéroïde de taille similaire à 2012 DA14 il y a 50 000 ans
Un tel astéroïde pourrait causer, en cas de collision avec la Terre, un cratère de 1,5 kilomètre de diamètre et 190 mètres de profondeur. C'est ce qui s'est passé dans le désert de l'Arizona il y a 50 000 ans, créant le célèbre 'Meteor Crater'.
L'astéroïde 2012 DA14 a été découvert le 23 février 2012 à l'Observatoire Astronomique de Majorque (OAM) La Sagra à Puebla de Don Fadrique, en Espagne. Cet astéroïde n'a en réalité été identifié qu'après avoir dépassé notre planète, alors qu'il se trouvait à une distance d'environ sept fois la Terre à la Lune (soit au total plus de 2,5 millions de km).
Selon les calculs de l'ESA et de la Nasa, l'astéroïde possède une orbite très similaire à celle de la Terre, avec une période de 366,24 jours, soit seulement un jour de plus que notre planète. 2012 DA14 devrait donc nous rendre une nouvelle visite l'an prochain et tous les ans... Il passera à 27.000 km de notre planète cette année, plus près que de nombreux satellites géostationnaires (35.800 km) mais pas suffisamment pour provoquer une collision potentiellement dévastatrice.
"Il s'agit d'une distance de sécurité, mais c'est suffisamment près pour permettre de voir l'astéroïde avec des jumelles classiques", estime Detlef Koschny, chargé du suivi des "objets proches" de la Terre au sein de l'ESA. Les astronomes profiteront du passage de 2012 DA14 pour l'étudier plus en détails et notamment évaluer l'influence de la gravitation de la Terre et du Soleil sur sa trajectoire.
"Nous accorderons une attention toute particulière à l'orbite qu'adoptera l'astéroïde après son prochain passage pour calculer le risque d'impact futur", souligne Detlef Koschny. Selon les premières observations de la Nasa, cet astéroïde ne présente toutefois aucun risque de collision avec notre planète pour les trente ans à venir.
Avec un poids estimé à 130.000 tonnes et une vitesse de plusieurs kilomètres par seconde (entre 10 et 20) à son entrée dans l'atmosphère, 2012 DA14 pourrait rayer de la carte n'importe quelle grande agglomération sur Terre s'il tombait dessus.
"Un objet d'une taille équivalente à cet astéroïde était tombé en Sibérie en 1908 près de la rivière Toungouska. Chauffé à blanc par la friction de l'atmosphère, il s'était abattu dans la taïga avec la puissance d'un millier de bombes atomiques, rasant 80 millions d'arbres sur une surface de plus de 2.000 km2."
Pour éviter une telle catastrophe, l'Agence spatiale européenne "est en train de développer un réseau de télescopes optiques automatiques capables de détecter des astéroïdes comme celui-ci, dans le but de pouvoir les repérer au moins trois semaines avant leur approche au plus près de la Terre", explique Detlef Koschny.
Sources : http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=11328 + http://www.huffingtonpost.fr/2012/03/16/asteroide-2012-da14-terre-2013_n_1353436.html
MAJ : D'après des spécialistes : Le passage de 2013 à sa distance la plus proche va réduire la période orbitale de 2012 DA de 368 jours à 317 jours. Les perturbations lors de ce passage rapproché fera passer l’astéroïde de la classe Apollon à la classe Aten. Le prochain passage notable aura lieu le 16 février 2046 lorsque l’astéroïde sera au plus près à 0,01 UA du centre de notre planète. Le passage de 2013 sera le plus rapproché des trois prochaines décennies.
L’astéroïde du Yucatan, le coup de grâce pour les dinosaures
La crise du Crétacé-Tertiaire a été datée grâce à des cendres volcaniques prélevées dans une couche géologique renfermant les derniers fossiles de dinosaures. L’échantillonnage a été réalisé, ici par Paul Renne, au sein de la formation géologique de Hell Creek. © Courtney Sprain
L’astéroïde tombé au Yucatan a-t-il joué un rôle dans la disparition des dinosaures ? Oui, nous dit une nouvelle étude qui a daté ces deux événements avec une précision inégalée à ce jour. Toutefois, à elle seule, la chute de l’astre n’expliquerait pas la crise du Crétacé-Tertiaire.
La fin du Crétacé fut marquée par une crise biologique qui vit notamment disparaître les dinosaures. La chute d’un astéroïde de 10 km de diamètre sur l’actuelle péninsule du Yucatan (Mexique) aurait eu, pour beaucoup, une grande responsabilité dans cet évènement majeur. Des traces de cette catastrophe sont toujours visibles de nos jours, notamment grâce à l’existence du cratère de Chicxulub, d'environ 180 km de diamètre.
Cette hypothèse émise dans les années 1980 n’est pas acceptée par tous car une grande imprécision persiste sur l’âge précis de la collision. L’une des dernières études publiées à ce sujet la datait par exemple de 300.000 ans avant la survenue de la crise, excluant ainsi toute relation avec la disparition des dinosaures.
Paul Renne du Centre de géochronologie de Berkeley (BGC, États-Unis) vient, en compagnie de plusieurs collaborateurs, d’apporter un éclairage nouveau sur ces évènements. Il a pour cela redaté précisément la disparition des dinosaures et la chute de l’astéroïde grâce à une technique de datation à l'argon (consistant à mesurer le rapport 39Ar/40Ar), préalablement recalibrée et améliorée. Cette méthode exploite la décroissance radioactive naturelle du potassium (40K). Ses résultats viennent d’être publiés dans la revue Science. L’impact et l’extinction massive des espèces coïncideraient dans le temps : ils seraient au maximum éloignés de 32.000 ans (l'un de l'autre). La chute de l’astéroïde aurait donc sa part de responsabilité dans la disparition des dinosaures.
Il faut dater les trapps du Deccan !
Attention, la relation serait bien, d’après les auteurs, partielle. Les espèces vivantes du Crétacé étaient pour la plupart adaptés à un climat chaud. Ainsi, un refroidissement brutal survenu à la fin de cette ère géologique pourrait les avoir mené au bord de l’extinction avant même l’arrivée de l’astéroïde. L’impact leur aurait en quelque sorte « donné le coup de grâce » selon Paul Renne. Les écosystèmes auraient probablement pu survivre sans cette fragilisation, le cycle du carbone ayant dû se remettre en place en 5.000 ans. Le changement climatique incriminé aurait été causé par des éruptions volcaniques majeures, comme celles survenues en Inde qui donnèrent naissance aux trapps du Deccan.
L’âge de la crise du Crétacé-Tertiaire, soit 66,043 ± 0,043 millions d’années, a été estimé en pratiquant des datations sur des cendres volcaniques prélevées dans la formation géologique de Hell Creek (Montana, États-Unis). L’astéroïde serait quant à lui tombé, selon les analyses pratiquées sur des tectites échantillonnées à Haïti, voilà 66,038 ± 0,049 millions d’années. La différence entre ces deux valeurs peut être considérée comme insignifiante étant donné les échelles de temps mises en jeu.
Cette étude ne clôt cependant pas le débat sur la disparition des dinosaures. Le rôle des trapps du Deccan doit encore être validé. De nouvelles datations vont ainsi être réalisées pour déterminer précisément quand les volcans incriminés sont entrés en éruption et combien de temps les épisodes volcaniques ont duré.
trapps du Deccan
Les coulées basaltiques du Deccan en Inde. Le volume de laves refroidies permettrait de recouvrir la surface de la France sous une épaisseur bien supérieure à quelques dizaines de mètres. © Wikipédia, Kppethe
Empilement de coulées de lave formant des falaises en escaliers. Exemple : les trapps du Deccan en Inde, ou ceux de Sibérie. Les extinctions Crétacé-Tertiaire et Permien-Trias coïncident avec des trapps. Certains, comme le géophysicien Vincent Courtillot, y voient une connexion. Les basaltes du Deccan se sont en effet formés lors d'une éruption volcanique massive, qui eut lieu vers la fin du Crétacé, voilà 65 à 67 millions d'années. On suppose que le point chaud qui a produit les trapps du Deccan se situe actuellement sous l'île de la Réunion, dans l'océan Indien.
Comète Ison : le spectacle a commencé... très loin du Soleil
L'image semble quelconque, mais son intérêt est grand. Le 17 janvier 2013, Deep Impact photographiait C/2012 S1 à plus de 700 millions de km et y décelait une queue de plus de 60.000 km de long. Après Tempel 1, Harthley 2 et Garradd, Ison devient la quatrième comète étudiée par la sonde américaine. © Nasa
Elle est encore à plus de 700 millions de km de notre étoile, et pourtant la comète Ison est déjà en train de dégazer sous le regard de la sonde américaine Deep Impact. Ison est annoncée comme l'une des comètes les plus belles jamais observées.
Depuis que deux astronomes russes, Vitali Nevski et Artyom Novichonok, ont découvert la comète C/2012 S1 le 21 septembre 2012 avec un télescope automatique de 40 cm de diamètre du réseau Ison (International Scientific Optical Network), on ne parle plus que de cet astre chevelu. Il faut dire que la lointaine voyageuse a de quoi faire tourner la tête des astronomes les plus sceptiques : le 28 novembre prochain, la comète Ison passera à moins de deux millions de km de l’astre solaire, et tout laisse à penser qu'il s'agit d'une comète toute neuve qui va copieusement dégazer, offrant un spectacle magnifique. Du coup, les estimations les plus folles circulent depuis sa découverte, allant jusqu'à lui donner un éclat comparable à celui de la Pleine Lune et une queue qui pourrait atteindre 90 degrés apparents sur la voûte céleste ! Du jamais vu depuis 1680.
Cette année-là, l'astronome Gottfried Kirch fut le premier à découvrir une nouvelle comète avec un télescope. Cet astre chevelu s'approcha à 900.000 kilomètres du Soleil, devenant visible en plein jour et déployant une queue apparente de 70 degrés. Très étrangement, l'orbite de la comète Ison ressemble beaucoup à celle découverte par Gottfried Kirch (qui entra dans l'histoire sous le nom de Grande Comète de 1680), ce qui fait dire à certains astronomes que les comètes Ison et Kirch sont des fragments d'un même corps. Bien qu'elle soit encore à plus de 5 UA du Soleil, la comète C/2012 S1 a déjà commencé à dégazer, comme le révèlent les images obtenues par quelques télescopes terrestres ainsi que par la sonde Deep Impact.
Photographiée le 3 février 2012 par un télescope automatique installé au Nouveau-Mexique, la comète Ison, alors de magnitude 16, montrait déjà les signes d'un dégazage surprenant à une telle distance du Soleil (plus de 5 UA). © Rolando Ligustri, ITelescope.net, Cara
Ison, une comète déjà très active
C'est en janvier 2005 que la sonde Deep Impact a décollé de la base de Cap Canaveral pour aller survoler la comète Tempel 1 au mois de juillet de la même année et y projeter un impacteur. Objectif : creuser un cratère dans le noyau pour analyser les matériaux éjectés et le sous-sol de la comète. La mission, rebaptisée Epoxi (Extrasolar Planet Observation and Deep Impact Extended Investigation), a ensuite été consacrée à l'observation des transits de planètes extrasolaires avant d'étudier deux autres comètes, Hartley 2 en octobre 2010 et Garradd fin 2011.
Le 17 janvier dernier, Deep Impact a réalisé une vidéo du déplacement de la comète Ison devant les étoiles. Bien qu'elle se situait à ce moment au-delà de l'orbite de Jupiter, C/2012 S1 présentait déjà une queue de 64.000 km en raison d'un dégazage qui surprend les astronomes. Les chercheurs de la mission Deep Impact espèrent pouvoir réaliser dans les jours qui viennent les premiers spectres de la comète de façon à déterminer si c'est bien le CO2 qui est responsable de ce dégazage. En analysant les très faibles variations de luminosité du noyau de la comète, ils devraient également être en mesure d'estimer sa période de rotation.
La Nasa compte bien mobiliser d'autres instruments pour étudier C/2012 S1, comme le rover Curiosity, lorsque la comète sera en vue de la planète Mars. Puis ce sera au tour des télescopes du monde entier de se tourner vers cet astre, en attendant que son éclat permette à tous les Terriens de l'admirer...
Source : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/comate-ison-le-spectacle-a-commencac-tras-loin-du-soleil_44573/
Yves Herbo SFH 02-2013
L'Archipel du Cap Vert : une ancienne colonie Atlante ?
L'Archipel du Cap Vert : une ancienne colonie Atlante ?
Si ce chapelet d'îles perdues au large de l'Afrique de l'Ouest est si discret dans l'Histoire humaine, ce n'est pas pour rien à priori. En effet, ces îles étaient complètement inhabitées lorsque des marins portugais y débarquèrent pour la première fois, entre 1456 et 1460. A priori, à cause de l’éloignement du continent, le pays a connu une histoire radicalement différente du reste de l’Afrique.
La date exacte à laquelle accosta le premier bateau portugais n’est pas connue. Ils décrivirent alors l’archipel comme étant inhabité. Cependant, vu le régime des vents et courants dominants de la région, il n’est pas exclu que des pêcheurs maures, wolofs, sérères ou encore lébous y aient débarqué. Selon certains récits, des Arabes ou des Phéniciens auraient visité l’archipel plusieurs siècles avant les Européens. L’historien portugais Jaime Cortesão rapporte une légende selon laquelle les Arabes auraient visité une île, qu’ils nommaient « Aulil » ou « Ulil », où ils récoltèrent du sel dans des marais salants naturels. Selon lui, il pourrait s’agir de l’île de Sal.
Selon une étude récente de Gavin Menzies, une des flottes de l’explorateur chinois Zheng He aurait atteint le Cap-Vert en 1421. Ces flottes avaient été envoyées par l'empereur Zhu Di afin 'd'explorer le monde'.
En 1456, l’explorateur portugais Alvise Cadamosto découvrit quelques îles du Cap-Vert, puis Diogo Dias et Antonio Noli, capitaines au service d’Henri le Navigateur, découvrirent le reste de l’archipel les années suivantes. Ribeira Grande, première ville européenne permanente sous les tropiques, qui porte actuellement le nom de Cidade Velha, fut fondée en 1462. Les îles – du moins les îles montagneuses – étaient alors couvertes de végétation.
Les Portugais importèrent rapidement des esclaves depuis la côte ouest du continent. Situé sur les grandes voies commerciales entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques, l’archipel s’enrichit grâce au commerce triangulaire au cours du xvie siècle. Cette prospérité attira les convoitises de nombreux pirates, dont Francis Drake qui saccagea Ribeira Grande en 1582 et 1585. La ville déclina après une attaque française en 1712 et Praia devint la nouvelle capitale.
Extraits : Wikipedia.fr
Mais ce n'est pas l'histoire récente de cet archipel mais éventuellement des traces d'occupations plus lointaines, qui seraient en soi extraordinaire vu l'isolement de cet archipel (isolement peut-être apparent car les Caraïbes se trouvent précisémment en face, de l'autre côté de l'Atlantique) qui est tout de même sous un courant marin provenant nettement de l'ouest : de la végétation et même des troncs d'arbres provenant des amériques s'échouent sur les plages ouest des îles. Des traces ont été effectivement relevées finalement :
Pendant ses 25 ans de recherche botanique au Cap Vert, Chevalier (1935 : 752-754) releva 5 sites d'art rupestre (fig . 1 et 2). " remarqua de possibles "dolmens" sur Santiago, Fogo, et Sant'Antao ainsi que des enclos de pierre et des huttes abandonnées sur plusieurs îles et des habitations troglodytiques modernisées sur Santiago et Fogo (op. cit. : 754-55).
A l'embouchure de la Ribeira de D. Joao, sur Maio, il signala une croix chrétienne peinte (site 4) et nota l'existence supposée d'une inscription sur le flanc de la montagne escarpée de Rochintha, sur Boa Vista (3). Ni lui, ni le géologue Kreijei-Graf, ne furent capables de localiser précisémment les inscriptions de Rochinha. Un site sur Sant'Antao, dans le bassin d'Altomira, n'a pas non plus été localisé, tout comme la Rocha Escrita, près de l'embouchure du Prata, sur Sao Nicolau (5).
Seul le site 1, près de l'embouchure du Penedo, à Janela, sur Sant'Antao, a été localisé et publié (op. cit.). Wolfel (1958) a fait la relation entre les gravures de Janela et celles des Guanches préhispaniques des Canaries et il prétend que les gravures du Cap Vert prouvent le diffusionisme des "Vikings de l'âge de la pierre" et l'existence d'une "Hochkultur" mégalithique.
Les lectures de Wolfel
Wolfel identifia la Ligne 1 (fig. 3) comme le nom portugais "Mateo" mais il n'attribua que cela et la Croix de la Passion à la période coloniale. " fit la relation entre la Ligne 7 (le relevé original interprété par Wolfel comme un "R" ou "RR" est présenté Ligne 8, fig . 3) à une écriture Linéaire Crétoise non spécialisée, tandis que les Lignes 5 et 6 furent identifiées comme étant des écritures Libyco-Berbères des îles Canaries et de l'Afrique du Nord ou comme étant une écriture intermédiaire Libyco-Berbère/Crétoise. Il prétendit aussi qu'un bateau était représenté sur le site de Janela - il s'agit peut-être de la Ligne 3 (op. cit.).
Technique
Chevalier (1935 : 753) suggéra que la croix avait été rajoutée récemment, mais Krejei-Graf pensait plutôt que le degré d'altération était semblable à celui des gravures adjacentes (1958 : 230). Les photographies de Krejei-Graf montrent que les Lignes 1 et 2 à l'intérieur de leurs limites respectent la croix. Les Lignes 5 et 6 sont délimitées par un encadrement similaire. La Ligne 3 a peut être aussi été délimitée par une extension de la lettre finale. Ni Krejei-Graf, ni Chevalier ne remarquèrent la façon dont les lettres furent gravées, mais d'après l'échelle humaine des photographies de Krejei-Graf (1958, fig. 1), les incisions mesurent de 1 à 2 cm de large. Leurs largeurs et leurs profondeurs uniformes suggèrent l'utilisation d'un outil en fer.
Admirons maintenant comment l'archéologie officielle s'est débarrassée de ces éventuels cas gênant les théories reconnues (seules valables bien sûr), sans même aller sur place chercher les autres sites peut-être plus intéressants que cette croix évidemment récente... et sur photos essentiellement... :
L'ile de Brasil découverte ?
L'ile de Brasil découverte ?
Historiquement, l'île de Brasil, ou Hy-Brasil est une île fantôme qui est apparue sur la carte marine d'Angelino Dulcert de Gênes datant de 1325-1339 serait la première carte indiquant l'île de Brasil ainsi que les îles de Saint-Brendan et d'Antilia (cliquez sur la carte pour l'aggrandir, l'île de Brasil est montrée en haut à gauche en face de l'Irlande) :
- la carte de Pizzigano datant de 1367 indique les îles de Brasil, d'Antilia et de Saint Brandan ;
- la carte de Abraham Cresques réalisée en 1375 indique également une île de Brasil située au sud-ouest de l'Irlande ;
- la carte du Vinland (1434) indique l'"île de Branzilæ", situé juste au sud d'une autre île nommée Antilia ;
- la carte d'Andrea Bianco (1436) indique une île du nom d'"Isola de Bersil".
- la carte de Diego Gutiérrez (1562) indique l'île Brasil au cœur de l'océan Atlantique.
- la carte de Abraham Ortelius (1572) indique une île Brasil à l'Ouest de l'Irlande.
La carte de Vinland, conservée à la Bibliothèque Beinecke de Yale, daterait du xve siècle et serait la copie d'un original du xiiie siècle. Son importance résiderait dans le fait que, outre la présence de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique, elle montre une portion de terre au-delà de l'Atlantique Nord, appelé Vinland, qui confirmerait le fait que les Européens auraient eu connaissance des voyages des Vikings au xie siècle, anticipant de quatre siècles la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb (1492).
La carte indique un certain nombre d'îles fantômes, notamment une île nommée Beati Brandani (la légendaire île de Saint-Brendan) et une île nommée Branziliae rappelant étrangement le mot Brésil, mais déjà représentée sur d'autres cartes marines sous le nom d'Île de Brasil.
Une île située à l'ouest, dénommée Vinlanda Insula, représente à la fois les contours d'un large estuaire qui rappelle celui du golfe du Saint-Laurent et au nord, une grand lac accessible par une voie d'eau qui donne une représentation approximative de la baie d'Hudson et du détroit d'Hudson.
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Trente-cinq pyramides découvertes dans une nécropole au Soudan
Trente-cinq pyramides découvertes dans une nécropole au Soudan
Au moins trente-cinq petites pyramides, ainsi que des tombes, ont été découvertes sur un site appelé Sedeinga au Soudan. Découvertes entre 2009 et 2012, les chercheurs sont surpris de voir à quel point les pyramides sont densément concentrées.
En une seule saison, l’équipe de fouilles a découvert treize pyramides entassées sur environ 500 mètres carrés. Elles datent d’environ 2 000 ans, à une époque où fleurissait le Royaume Koush au Soudan. Il partageait une frontière avec l’Egypte et, plus tard, avec l’Empire romain.
L’aspiration des habitants du royaume à construire des pyramides a apparemment été influencée par l’architecture funéraire égyptienne. A Sedeinga, affirment les chercheurs, la construction des pyramides a continué pendant des siècles.
« La densité des pyramides est énorme », a déclaré le chercheur Vincent Francigny, associé de recherche à l’American Museum of Natural History à New York, et directeur des fouilles de la Mission Archéologique Française à Sedeinga, « Parce que cela a duré des centaines d’années, ils ont construit toujours plus de pyramides, et au bout de quelques siècles, ils ont commencé à remplir tous les espaces qui étaient encore disponibles dans la nécropole. »
Les plus grandes pyramides découvertes ont environ 7 mètres de large à leur base et la plus petite, vraisemblablement construite pour l’enterrement d’un enfant, étant longue de seulement 75 cm !
Les sommets des pyramides ne sont pas joints, probablement endommagés par le passage du temps et la présence d’une route de caravane de chameaux.
Francigny pense que le sommet devait être orné d’une pierre représentant un oiseau ou une fleur de lotus au-dessus d’un orbe solaire.
Les constructions ont continué jusqu’à ce que, finalement, ils aient manqué d’espace pour construire les pyramides. « Ils ont atteint un point où il y avait tellement de gens et de tombes qu’ils ont dû réutiliser les plus anciennes » explique Francigny.
Le cercle intérieur
Parmi les découvertes, il y avait plusieurs pyramides comprenant une structure circulaire interne (Voir photo ci-dessus) reliée aux quatre coins de la pyramide par des croisillons. Claude Rilly, le chef d’équipe, et Francigny ont noté dans leur rapport que le symbole de la pyramide ressemble à un « jardin à la française ».
Seule une pyramide, en dehors de Sedeinga, est connue pour avoir été construite de cette façon. La raison pour laquelle les habitants de Sedeinga utilisaient cette conception reste encore un mystère. « Cela n’ajoutait rien à la solidité ou à l’aspect externe du monument », écrivent Rilly et Francigny.
Cependant, une découverte faite en 2012 pourrait fournir un indice : « Ce que nous avons découvert cette année est très curieux », ajoute Francigny, « la tombe d’un enfant n’était recouverte que par une sorte de cercle, presque complet, en brique. »
Il est possible que lorsque la construction des pyramides est devenue une mode à Sedeinga, elle ait était combinée avec une tradition locale, la construction d’un cercle, ou tumulus. Ce qui aurait entraîné la naissance de pyramides avec des cercles en leur sein.
Une offrande pour grand-mère ?
Les tombes à côté des pyramides ont été largement pillées, peut-être dans l’antiquité, lorsque les archéologues ont fait les fouilles.
Les chercheurs ont trouvé des restes de squelettes et, dans certains cas, des artéfacts.
L’une des découvertes les plus intéressantes était une table d’offrandes trouvée dans les vestiges d’une pyramide. Elle semble dépeindre la déesse Isis et le dieu à tête de chacal, Anubis. Elle porte une inscription, rédigée en langue méroïtique, dédié à une femme appelée « Aba-la », qui peut être un surnom pour « grand-mère », selon Rilly :
Oh Isis! Ô Osiris!
Ceci est Aba-la.
Faites-lui boire de l’eau en abondance.
Faites-lui manger le pain en abondance.
Faites-lui faire servir un bon repas.
La table d’offrande avec l’inscription était un dernier adieu à une femme, peut-être une grand-mère, enterrée dans une pyramide, il y a près de 2 000 ans.
Source: Découvertes archéologiques
SFH 02-2013