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Les lumières de Phoenix 13 mars 1997 - MAJ

Par Le 12/06/2012

Les lumières de Phoenix 13 mars 1997

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Un événement majeur : Les « lumières de Phoenix », 13 mars 1997. 

Gildas Bourdais, juin 2012

Résumé de l’histoire

L’affaire des « lumières de Phoenix » est l’une des plus célèbres en ufologie, mais elle reste controversée et, à vrai dire, mal connue. Elle comprend en fait deux événements distincts qui se sont produits, dans la soirée du 13 mars 1997, au dessus de la ville de Phoenix – une grande ville de près d’un million-et-demi d’habitants - et dans ses environs, en Arizona. Le premier vers 20 h à 20 h 30, et le second vers 22 h à 22 h 30. Résumons-les. 

Premier « acte », vers 20 h à 20 h 30. De nombreux témoins ont vu passer un groupe de lumières assemblées en forme de « V » ou de boomerang, de chevron ou de triangle, qui semblait être de grandes dimensions. Cette formation, que beaucoup de témoins - mais pas tous - ont décrite comme un objet solide, semble avoir survolé lentement toute la ville, à faible altitude, du nord au sud. Elle est d’abord apparue dans la région de Prescott et de Dewey, deux petites villes à environ cent km au nord, puis, après avoir survolé la ville de Phoenix, s’est dirigée vers la ville de Tucson, au sud de l’Etat. Il y a eu très peu de documents photo ou vidéos sur cette première observation, qui était totalement inattendue. 
 
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Les observations du 13 mars, à Phoenix, et à travers l’Arizona
 
Le second acte se déroule vers 22 h à 22 h 30. Deux heures plus tard, de nombreux témoins ont vu apparaître une série de lumières au dessus de la chaîne des Monts Estrella, vers le sud-ouest de Phoenix. Ces lumières, bien plus intenses que les précédentes, alignées et stationnaires, visibles pendant plusieurs minutes, ont cette fois été filmées, et ce sont ces vidéos qui ont été largement diffusées, créant une confusion entre les deux séries d’observations. Certains étaient justement en train d’observer le ciel, à la nuit tombée, pour voir passer la comète Hale-Bop. Or, il s’agissait peut-être d’un « exercice » de lâcher de fusées éclairantes (des flares) par des avions militaires, encore que certains ne soient pas totalement convaincus, on va le voir, par cette explication. Mais laissons de côté cet épisode pour le moment, et intéressons-nous d’abord aux premières observations, celles d’un grand « ovni » mystérieux, vers 20 h – 20 h 30. 

I - Témoignages sur le grand ovni en forme de « V » ou de « triangle », vers 20 h à 20 h 30, vu dans le ciel de Phoenix, et dans la région.

Beaucoup d’habitants de Phoenix et des environs ont été fortement impressionnés en voyant ce qu’ils ont presque tous décrit comme un vaste triangle ou un boomerang, avec de nombreux points lumineux, qui avait survolé la ville à basse altitude, lentement et silencieusement. Certains l’ont vu passer à si basse altitude qu’ils n’en voyaient plus qu’une partie, comme le montre ce dessin :
 
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Un dessin de l’ovni en forme de triangle (UFO Magazine mars 2000)

Parmi les témoins retrouvés et interviewés dans la grande émission de la chaîne ABC diffusée en 2005, figurent notamment le shérif adjoint Thomas Chavez, et l’agent de sécurité Bob Nelson, qui affirment avoir vu passer cet énorme ovni. 
 
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Le shérif adjoint Thomas Chavez (ABC)

Frances Emma Barwood, membre du conseil municipal et adjointe au maire de Phoenix, a révélé plus tard que la mairie avait reçu des appels de plus de plus de 700 témoins, incluant des policiers, des pilotes, d’anciens militaires. Elle avait essayé de déclencher une enquête officielle, mais sans succès. Le gouvernement n’a jamais interviewé aucun de ces témoins, dit-elle. Bien au contraire, elle avait alors été tournée en ridicule dans la presse, au point qu’elle a décidé de se retirer de la vie publique. 
 
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Frances Emma Barwood 

Le gouverneur de l’Arizona Fife Symington, résidant de Phoenix, avait tourné en ridicule le grand « ovni » lors d’une conférence de presse où il avait obligé un assistant à se déguiser en « alien ». 
 
La blague du gouverneur Symington pour calmer la population

Mais Symington a fini par révéler dix ans plus tard qu’il l’avait vu lui aussi. D’abord au journaliste James Fox en mars 2007, puis lors d’une grande conférence de presse sur les ovnis, qu’il a d’ailleurs présidée, à Washington le 12 novembre 2007. Il avait fait cela, a-t-il expliqué, pour calmer la population qui, inquiète, avait inondé les services de la ville d’appels téléphoniques pour savoir ce qui s’était passé. « Calmez-vous, bonnes gens, ce n’était rien ! ». On peut visionner sur Internet plusieurs entretiens avec Symington, où il dit avoir vu passer autour de 20 h 15 un objet volant de très grande taille, en forme de delta, lentement au dessus de la ville. Par exemple sur la chaîne CNN en mars 2007 : 
 


https://www.youtube.com/watch?v=r01RXiIZZzY

La journaliste Leslie Kean, organisatrice de cette conférence avec James Fox, a relaté tout cela dans son livre UFOs. Generals, Pilots, and Government Officials Go on the Record , publié avec succès en 2010. Symington, lui -même ancien pilote militaire, a souligné qu’il n’avait jamais rien vu de semblable, et il pense que c’était sans doute un engin d’origine extraterrestre. Il a précisé qu’il avait essayé de se renseigner après des autorités militaires. Il avait appelé le commandant de Luke Air Force Base, proche de Phoenix, le général responsable de la National Guard, et le chef du Département de la Sécurité publique, mais ils étaient tous perplexes et n’avaient aucune explication. En 2000, le Ministère de la Défense a encore dit qu’il n’avait aucune information sur un tel engin volant, en réponse à une requête légale du tribunal ( US District court) de Phoenix. 

Fife Symington à la conférence de presse de Washington le 12 novembre 2007

Après cette soirée mémorable du 13 mars, beaucoup de critiques sceptiques ont fusé contre l’hypothèse d’un ovni, et un certain nombre d’explications ont été proposées, qui seront citées plus loin. Cependant, dans le monde de l’ufologie, beaucoup ont soutenu l’hypothèse d’un ovni, dont presque tous les enquêteurs sur le terrain, mais la controverse n’est pas encore close aujourd’hui, en 2012. Citons tout de suite une critique récente, celle de Thomas « Eddie » Bullard, auteur connu et respecté dans le domaine des enlèvements, qui croit plutôt à une confusion avec une escadrille d’avions militaires à haute altitude, dans un article de la revue International UFO Reporter de mars 2012. Signalons que c’était le dernier numéro de cette revue qui a cessé de paraître pour cause de nombre de lecteurs insuffisants, sans doute à cause de la concurrence d’Internet. On peut regretter que la longue carrière de cette remarquable revue, lancée en 1976 par le CUFOs (Center for UFO Studies), le groupe créé par Allan Hynek, se termine ainsi sur une opinion que l’on peut juger mal inspirée, comme vont le montrer, je crois, les quelques témoignages qui suivent.
 
Alors, ovni ou pas ovni ? Quelle que soit la nature véritable du phénomène vu vers 20 h / 20 h 30, qui reste très étrange, avouons-le, il y a en tout cas un faisceau de témoignages crédibles qui se sont renforcés au fil des enquêtes. Les témoignages sont dans l’ensemble très concordants, et décrivent le passage d’un très grand « ovni » à basse altitude, lentement et silencieusement, du nord au sud de la ville en une demi-heure environ. Ils sont corroborés par de nombreuses sources, articles et reportages vidéo, qui sont citées à la fin de l’article. Ce sont notamment le Mufon UFO Journal de mai et juillet 1997, et le UFO Magazine américain de mars et juin 2000, mais aussi de grandes chaînes de télévision qui ont également enquêté, comme ABC avec une émission présentée en 2005 (« Seeing is Believing ») par un journaliste très connu, Peter Jennings, et aussi des chaînes câblées réputées pour leur « sérieux », comme National Geographic également en 2005, et History Channel, sans oublier CNN en 2007. Citons quelques témoins typiques de cette première observation. 
 
Phoenix. Quelques points d’observations


Vers 20 h : près de Prescott et Dewey, au nord de Phoenix
A partir de 20 h, Peter Davenport, du UFO Reporting Center à Seattle, commence à recevoir des appels signalant une formation de lumières, vues vers 20 h près de Prescott et Dewey, deux localités à environ 100 km au nord de Phoenix, et se dirigeant vers Phoenix. Dans la vallée de Prescott, John Kaiser, sa femme et ses enfants voient apparaître un groupe de lumières qui forment une sorte de triangle, avec six à sept lumières de chaque côté, et deux lumières rouges à l’arrière. Leur observation a duré deux à trois minutes, et ils les ont vues faire un virage vers la droite (Wikipedia : Phoenix lights). 
Davenport note que, lors d’appels suivants, les descriptions changent un peu sur le nombre de lumières. Certains n’en ont pas vu du tout, mais ont vu en revanche « une masse sombre qui cache les étoiles » en passant au dessus d’eux. Ils décrivent en général un V, mais aussi une « une couronne avec des lumières qui forment un triangle pointé vers l’avant ». Ces lumières sont faibles, ressemblant plus à des étoiles qu’à des phares d’avion. Les descriptions changent encore alors que les lumières s’approchent de Phoenix. Deux points communs cependant : pas de son, et mouvement lent. 
Les heures précises d’observations, quand elles sont connues, sont très proches. Une question se pose alors : comment un objet lent a-t- il pu parcourir cette distance de plus de 100 km en aussi peu de temps ? Dans le Mufon UFO Journal de juillet 1997, Richard Motzer se demande s’il n’y avait pas plusieurs triangles : peut-être trois ou plus ? Quoi qu’il en soit, il a enregistré plus de 70 témoins dont plus de 50 crédibles selon lui, notamment lors d’une émission radio (KTAR) avec Bill Strauss

L’un des témoins importants est Ann Baker, au sud de Prescott, interviewée notamment pour la chaîne National Geographic. Elle dit avoir vu le triangle changer de forme. Les cinq lumières blanches sont devenues rouges. Elles ont formé un cercle et sont parties à toute vitesse vers le sud, en direction de Phoenix ! Or un autre témoin, près de Phoenix a vu, lui, arriver des lumières rouges à très grande vitesse. D’après les heures précises et la distance entre les deux témoins, si c’était le même « objet », il se serait déplacé à la vitesse de Mach 3 ! 

Peu après 20 h - Banlieue nord de Phoenix 
Tim Ley et sa famille sont parmi les témoins les plus crédibles, par la qualité de leurs observations (nombreuses sources, notamment National Geographic, Hamilton, Mufon UFO Journal de mai 1997, et USA Today du 18 juin). 
 
Tim Ley a vu l’ovni passer au dessus de sa maison

Tim Ley, ancien ingénieur à IBM, sa femme Bobbi et leurs enfants Hal et Damien, habitent dans une vallée au nord de Phoenix (Sunny Slope et Hatcher Pass), ouverte vers l’ouest. Ils sont d’accord sur la même description. Peu après 20 h, ils voient arriver du nord-ouest une série de cinq lumières disposées en arc ou en « Omega grec ». La formation s’approche et a maintenant l’allure d’un A. La formation semble rigide, faisant partie d’une même structure, énorme. Elle passe directement au dessus d’eux à faible altitude, en ne faisant aucun bruit, et elle cache les étoiles (mais selon d’autres témoins, l’objet semblait transparent !). Les lumières, en passant au dessus des témoins, sont très brillantes mais pas éblouissantes. Leur observation dure longuement, de 12 à 15 minutes. Ils voient l’ovni s’éloigner en passant juste entre les pentes de la Hatcher Pass qui s’ouvre vers la plaine de Phoenix.
Tim Ley en a créé une image sur ordinateur. Et c’est elle qui va être reproduite largement dans la presse, d’abord par USA Today le 18 juin 1997, qui va populariser l’ « ovni » de Phoenix. 
 
Dessin de l’ovni par Tim Ley, publié dans USA Today du 18 juin 1997 et dans de nombreux journaux
 
 
Dessin de l’ovni s’éloignant au dessus de la Hatcher Pass en direction de Phoenix


Vers 20 h 15, Cave Creek, Phoenix -nord
Terry Proctor (UFO Magazine, mars 2000) enregistre sur vidéo, vers la même heure, une formation en V avec des lumières de couleur ambre. C’est la seule vidéo que l’on connaisse sur l’événement de 20 h à 20 h 30, et elle est de mauvaise qualité. 
Selon un autre témoin du même lieu, Terry Mansfield, ancien de l’armée de l’Air, vers 20 h 13 (UFO Hunters), quand l’ovni est passé au dessus de lui, il ne pouvait plus voir les étoiles. Le dessous de l’ovni semblait « iridescent », avec des « ondulations fluides ». 

Vers 20 h 15, près de Glendale, banlieue nord-ouest de Phoenix
(Hamilton, Mufon UFO journal de mai 1997, UFO Magazine de mars 2000, UFO Hunters).
Vers 20 h 15, Kelly et sa femme observent pendant plusieurs minutes, vers le nord, une formation de sept lumières blanches en V. Une lumière à l’avant et trois de chaque côté. Tous deux, anciens de l’Air Force, notent qu’il n’y a pas de feux de position, aucun bruit de moteur. L’objet se déplace lentement à la vitesse d’un dirigeable (blimp), et ils estiment son altitude entre 2 000 et 5 000 pieds (700 à 1 600 m). A un moment, la troisième lumière à l’arrière-droit quitte la formation et se déplace brièvement vers la lumière située à l’avant. Ils en concluent que ce n’est pas un objet unique. Puis la formation tourne vers l’est en montant et disparait dans la couverture nuageuse. 


Vers 20 h / 20 h 30, près de Camel Back Mountain (Phoenix – est)

Sue Watson et sa famille, notamment son fils Eric (ABCHistory Channel), étaient dans leur jardin lorsqu’ils ont vu arriver lentement un grand engin en forme de boomerang, avec cinq lumières à l’avant, pendant cinq à six minutes. Il s’est même arrêté, puis est reparti soudain à grande vitesse.

 
Sue Watson et ses enfants

A Scottsdale (banlieue est), Ozma Linderman et son ami décrivent un objet « grand comme trois Boeing 747 ». Ils voient le triangle changer de forme : les lumières forment alors un cercle et partent vers le haut à très grande vitesse.

A Phoenix même (42 ème rue et Ray Road, au sud de la ville), vers 20 h 35
(Hamilton, Mufon UFO Journal , mai 97). Un résident de Phoenix voit le triangle passer au-dessus de lui. Les lumières semblent bouger un peu les unes par rapport aux autres, et deviennent de moins en moins visibles lorsqu’il passe au-dessus de lui.

Au sud de Phoenix, vers 20 h 30.
Un témoin important : Mike Forston, près de Chandler Blvd, à environ 12 km au sud de l’aéroport de Sky Harbor (ABC, National Geographic, Mufon UFO Journal. Son témoignage personnel est sur le site de Frank Warren theufochronicles.com).
 
Mike Fortson

Mike Fortson voit d’abord trois lumières brillantes et croit qu’un avion va s’écraser. Mais il voit alors avec sa femme s’approcher, venant du nord, « une structure unique qui avait l’allure d’un énorme boomerang ». À un moment, il voit un Boeing 737, en approche d’atterrissage à Sky Harbor, passer au-dessus de lui. Etant donné l’altitude d’approche des avions, l’objet devait être à moins de 1 200 pieds (400 m) ! Forston a parlé ensuite avec des pilotes et opérateurs de la tour de contrôle de Sky Harbor, et de Luke AFB (à l’ouest de Phoenix) qui n’ont rien détecté. Lorsque l’objet est passé tout près de sa maison, à moins d’un demi-mile, il ne pouvait voir que son « aile gauche » ! Forston se souvient d’avoir dit à sa femme : « Ce salopard a au moins un mile de long ! » Sa vitesse était d’environ 30 à 40 mph (45 à 60 km/h). Il n’y avait aucun moteur visible et aucun bruit. Encore plus étrange, lorsque cet énorme objet est passé sous la lumière de la Lune, il a semblé devenir transparent (« this black chevron shaped object became translucent in bright light ! »). Leur observation a duré un peu moins de deux minutes. 

Le seul témoin qui a identifié des avions
Mitch Stanley (Wikipedia), jeune astronome amateur, muni d’un télescope Dobsonien (grandissement de 43), a cru voir passer une escadrille d’avions en formation, à haute altitude. Mais il n’y a eu aucun vol d’avions en formation au dessus de Phoenix à ce moment-là

Près de la ville de Tucson, vers 20 h 45 (Hamilton, mai 97). 
On a relevé des témoignages jusqu’à la ville de Tucson au sud de l’état, puis l’ovni semble avoir disparu. De nouveau, un grand triangle avec des lumières. Un témoin voit une des lumières à l’avant se détacher, puis reprendre sa position. 

Quelques « explications » sceptiques

Un certain nombre d’explications ont été avancées pour la formation en « V » vue par de nombreux témoins autour de 20 H. Selon Richard Motzer, dans son article du Mufon UFO Journal, la base aérienne de Luke a en proposé pas moins de quatre, dont l’une avouait tout de même leur perplexité :
1 -C’était un vol des Blue Angels, venant de la base de Nellis au Nevada;
2- C’était un escadron d’avions A-10 en vol d’entrainement de nuit, revenant à Tucson ;
3- Ce n’étaient pas des avions à nous ! (None of ours!) ;
4 - C’était un avion privé avec un pilote adroit, volant entre des couloirs aériens à accès restreint, tirant derrière lui une ligne avec des lumières, longue d’un mile (Ah, j’aime bien celle-là !, plaisante Motzer). 
De son côté, la chaîne ABC a interviewé James McGaha, ancien pilote de l’Air Force. C’est un sceptique bien connu aux Etats-Unis, régulièrement invité sur les plateaux de télévision. Pour lui c’est simple : il s’agissait de cinq avions en formation qui ont survolé la ville à haute altitude ! 
 
James McGaha (ABC)

C’est à peu près, on l’a vu, l’explication retenue par Eddie Bullard dans le dernier numéro de la revue IUR. Or, à écouter seulement quelques témoins, on voit bien, pourtant, à quel point cette explication est insuffisante : vol à basse altitude, sans bruit, durée totale des observations de l’ordre de trois quarts d’heure, etc. Quatre scientifiques, interviewés par National Geographic, ont avoué leur perplexité. 
Il est temps de passer maintenant au second volet des observations, pour lesquelles ont tient une explication plausible, semble-t-il. Mais en est-on si sûr ? Tout le monde n’en est pas convaincu.

II- Témoignages sur les lumières vues au dessus des Estrella Montains, au sud-ouest, vers 22 h - 22 h 30

De très nombreux témoins ont vu apparaître une série de lumières vers 22 h, au-dessus des Estrella Mountains, au sud-ouest de la ville (témoins dans tous les journaux et médias). Elles sont apparues les unes après les autres, bien alignées et régulièrement espacées. Puis elles sont descendues lentement et ont disparu au bout de quelques minutes. 
Mike Krzyston a réalisé, depuis sa maison au nord de la ville, la vidéo la plus souvent reproduite dans les médias (CNNABCNational Geographic, etc.)
 
photo tirée de la Vidéo des lumières de 22 h, par Mike Krzyston (ABC)
 
Mike Krzyston (National Geographic)

D’autres vidéos ont donné les mêmes images, notamment de Terry Proctor (le seul qui a filmé les deux événements) ; Tom King ; Lynn Kitei (à l’époque pseudo de « Dr X », et assez connue comme auteure du livre The Phoenix Lights). Ces images ont été si souvent reproduites dans les médias que cela provoqué une certaine confusion par rapport au premier événement, qui était très différent, on l’a vu, mais dont on a malheureusement très peu de photos ou vidéos.
La description du phénomène par de nombreux témoins donne à penser qu’il s’agissait de fusées éclairantes (flares) lancées lors d’un exercice militaire. Citons par exemple une famille à l’ouest de Phoenix qui a observé des hélicoptères et avions en même temps que les lumières. Celles-ci étaient toujours au même endroit, mais se déplaçaient lentement, latéralement, comme l’auraient fait des fusées éclairantes, semble-t-il. Un témoin a filmé les deux types de lumières, mais sur la vidéo des lumières en V, celles-ci étaient peu visibles, contrairement aux lumières de 10 h du soir, bien vues et filmées par de nombreux témoins. Les vidéos des lumières au dessus des monts Estrella montrent un nombre variable de lumières. Certains témoins avaient vu de telles lumières depuis des mois. 
 
Lâcher de fusées éclairantes (flares) par un avion d’attaque A-10

Ces fusées se voient jusqu’à une cinquantaine de miles et descendent lentement avec un parachute. Elles sont de couleur ambre, dégagent un peu de fumée (observée par des témoins à l’aéroport de Sky Harbor au sud de la ville). Le physicien Bruce Maccabee, très respecté dans l’ufologie américaine, est venu rencontrer des témoins sur place, s’est concentré sur ces observations, et il a pu établir qu’elles convergeaient au dessus des monts Estrella. Ainsi, on a une explication plausible cette seconde vague d’observations, semble-t-il, et c’est l’opinion de Bruce Maccabee
Cette explications des fusées éclairantes est cependant contestée par certains. Il y a déjà une incertitude sur le lieu exact où se serait déroulé l’exercice. La Garde Nationale (Air National Guard) a révélé qu’elle avait bien fait un exercice de lâcher de fusées-cibles (target flares) un peu avant 22 h au dessus de la Gila Bend Gunnery Range, qui s’étend le long de la rivière Gila, à l’est de la montagne, c’est à dire du côté de la ville. Le lieutenant-colonel Ed Jones, pilote de la Garde Nationale du Maryland, a dit qu’il avait participé à cet exercice. Mais l’armée de l’Air a parlé d’un exercice sur la Barry Goldwater Range qui se trouve à l’ouest de la montagne, près de la base aérienne de Luke. Où est la vérité ? Les enregistrements vidéo ne permettent pas de trancher. Sur certaines, les lumières semblent être devant la montagne, mais sur une autre, elles disparaissent derrière la crête, ce qui correspond au site de l’armée de l’Air. On peut se demander s'il n’y pas des gens qui racontent des histoires… 
D’autre part, il y a des témoignages qui ne collent pas très bien. Des témoins se trouvant près de la zone d’exercice supposée n’ont pas entendu les avions, lesquels auraient dû être assez bruyants s’il s’agissait, comme on le suppose, d’avions d’assaut A-10 à réaction, très puissants. Et l’aéroport de Phoenix ne les aurait pas repérés sur radar - pas plus que l’ovni de 20 h d’ailleurs. C’est ce que dit un contrôleur aérien de l’aéroport. 

Aéroport de Phoenix (Sky Harbor International Airport), au sud de la ville(National Geographic)
Michael Pearson, contrôleur aérien à l’aéroport Sky Harbor de Phoenix, affirme avoir vu des lumières qu’il n’a pu identifier. Elles n’étaient pas visibles sur les écrans radar, et il pense qu’elles n’étaient pas des fusées éclairantes. 
 
Michael Pearson, contrôleur aérien (National Geographic)

L’expert en analyse photographique Jim Dilettoso, bien connu des ufologues, met en doute lui aussi l’explication des fusées. Il a comparé ces lumières avec des lumières connues. Selon lui, leur analyse spectroscopique montre une lumière très pure, contrairement à des lumières ordinaires (avions, lampadaires). 
 
L’expert Jim Dilettoso (National Geographic)


Cela dit, remarquons que, s’il s’agissait bien de fusées militaires, cet exercice tombait bien pour semer la confusion sur les lumières de Phoenix, et c’est ce qui n’a pas manqué de se produire. Peut-on conclure sur le second épisode ? Une incertitude subsiste, semble-t-il, sur la nature de ces lumières de 22 h. Cela amène à envisager, peut-être, des explications plus complexes, et plus étranges encore, pour cette soirée mémorable du 13 mars 1997. Se pourrait-il, par exemple, que des « aliens », connaissant nos allées et venues beaucoup mieux que nous le croyons, aient fait exprès de mettre en scène leur « monstration » aérienne, d’ailleurs très étrange et sophistiquée, deux heures avant cet exercice militaire, pour laisser la porte ouverte au doute ? Ou qu’ils se soient « amusés » à mettre en scène, après leur ovni géant, un faux lâcher de flares ? En ufologie, l’expérience nous a montré depuis longtemps il faut s’attendre à tout ! Cela dit, l’événement de Phoenix s’inscrit très bien dans une longue histoire d’observations de grands triangles et boomerangs, qu’il convient de rappeler en quelques mots pour finir.

Dans le monde entier, depuis longtemps, le phénomène des grands ovnis en forme de triangles ou boomerangs

Un cas célèbre est apparu dès 1951, surnommé les « lumières de Lubbock ». Une formation en boomerang avec de nombreuses lumières, semblable à celle de Phoenix, avait traversé le ciel de la petite ville de Lubbock en Arizona. Elle avait été prise en photo le 31 août 1951, et ce n’était pas la seule observation dans la région. Personne n’a pu l’expliquer, et la photo a figuré en couverture du livre du capitaine Edward RuppeltThe Report on Unidentified Flying Objects, paru en 1956 (voir l’article de Jean Sider sur ce cas « historique » dans LDLN N° 353).
 
La photo célèbre des « lumières de Lubbock », en 1951

Dans les années 80 : La vague de la vallée de l’Hudson, dans l’état de New York, a été très importante mais est passée largement sous silence dans la grande presse. Par contre, Elle a été bien enquêtée par Philip Imbrogno et Bob Pratt qui ont été soutenus par l’astronome Allen Hynek, peu de temps avant sa mort. Ils ont recensé plus de 5 000 témoignages, de 1982 à 1986. Leur livre Night Siege (1987) est maintenant traduit en français sous le titre OVNIS sur l’Hudson River (Editions Trajectoire, 2011). Ce qui frappe notamment dans les nombreux témoignages cités, c’est leur similarité avec ceux de Phoenix : Passage d’un très grand ovni à faible altitude, à la nuit tombée, sombre mais avec des lumières autour et en dessous, silencieux ou avec un faible bourdonnement. Les sceptiques ont proposé des explications telles que des canulars avec de petits avions ou de ULM mais leur ridicule éclate lorsqu’on lit les témoignages. Voici un dessin fait à partir de plusieurs témoignages dans la soirée du 26 février 1983, près de Kent et de Lake Carmel, dans l’état de New-York :

 
Observation dans la vallée de l’Hudson le 26 février 1983

Dans les années 90, il suffit de rappeler la vague des triangles en Belgique, de 1989 à 1991, suivie de celle de Grande-Bretagne en 1992 – 1993, et sans oublier, bien sûr, la soirée mémorable du 5 novembre 1990 à travers tout le territoire français que ne suffisait pas à expliquer la rentrée atmosphérique d’un étage de fusée soviétique. Et, cerise sur le gâteau pour terminer, rappelons encore l’observation de lumières inexpliquées pendant trois heures au dessus de Montréal, deux jours plus tard, le 7 novembre 1990 ! Peu de temps après, les rapports des gendarmes et des policiers, qui comptaient parmi eux des témoins directs, furent confisqués par deux agents du NORAD… Par contre, la vague belge a bien été confirmée par les militaires, en particulier par le général de Brouwer. Mais, on l’a vu, cela n’a pas suffi pour abattre l’épais mur de Jéricho du secret. Et puis, sait-on jamais, peut-être vaut-il mieux ne pas être trop pressés ? 
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Sources utilisées :
- Un premier article de William (Bill) Hamilton dans le Mufon UFO Journal de mai 1997. Hamilton a été l’un des premiers ufologues à enquêter sur place et à rencontrer des témoins. 
- Un article de Richard Motzer, enquêteur du Mufon (Mutual UFO network) en Arizona, dans le Mufon UFO Journal de Juillet 1997. Enquête approuvée par Thomas Taylor, directeur du Mufon pour l’Arizona. Signalons que Motzer critique l’article de Hamilton, auquel il reproche d’avoir mélangé les deux épisodes, mais leurs articles se recoupent bien sur plusieurs témoignages. 
- Deux nouveaux articles de Bill Hamilton dans le UFO Magazine américain de mars et juin 2000. 
Site web « The UFO Chronicles » de Frank Warren ; site web du Dr Bruce Maccabee ; site web Wikipedia « Phoenix lights » ; Messages sur la liste UFO Updates
Dans les grands médias : Emission de Peter Jennings sur la Chaîne ABC, (« Seing is Believing ») en 2005, avec interview d’une série de témoins. Diffusée en France en 2009 sous le titre « Rencontre avec un ovni » sur Planète No Limit. Documentaire sur Canal Plus « Ovnis. Quand l’armée enquête », 2009. Documentaire de James Fox « I saw what I saw ». Livre de Leslie Kean, avec le témoignage de Fife Symington : UFOs. Generals, Pilots, and Government Officials Go on the Record (2010). 
Conférence de presse de James Fox et Leslie Kean à Washington le 12 novembre 2007. 
Reportages, sur les chaînes CNNNational GeographicHistory Channel… 

Un monde sans argent 2

Par Le 12/06/2012

Un monde sans argent 2

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Toutes les théories, contes et philosphies sur la recherche de la société parfaite ont été et sont toujours discutées âprement et il faut bien  se rendre compte, depuis ces quelques siècles d'écrits et d'idées saugrenues jusqu'à réalistes, que si aucune dans son ensemble n'a pu réellement trouver un consensus universel parmis nos philosophes, des parties d'entres elles, par ci par là, on bien été adaptées "naturellement" et paraissent évidentes de nos jours, alors qu'elles ne l'étaient pas du tout à l'époque. Les idées les meilleures sont aussi souvent les plus incomprises, surtout bien sûr si elles bousculent, même légèrement, des postulats solidement ancrés et appris de générations en générations... et non, malheureusement, tout l'héritage que transmet les parents aux enfants n'est pas "bénéfique" et "pour le bien de l'enfant", seule la partie amour et protection l'est à 100%, en quelque sorte. Le reste n'est souvent que transmissions d'erreurs de jugements, de postulats de l'époque concernées, peu souvent adaptés d'ailleurs et datant même parfois d'époques révolues... mais tenaces... et l'Education Nationale n'est pas en reste d'ailleurs dans la majorité des pays : les postulats et idées préconcues concernent toute personne et les instituteurs-professeurs n'en sont pas exclus...

Je ne pense pas utile de réétaler ici ces multiples débats et théories, déjà visibles et étudiables sur de nombreux sites internet (c'est l'un des avantages d'internet : une bibliothèque gratuite en permanence en quelque sorte), il suffit de faire des recherches sur Utopie, Utopies socialistes, même wikipedia a quelques bonnes sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme_utopique , le marxisme aussi bien sûr, plus réaliste et pragmatique dans son approche, et d'autres... mais je vais principalement me concentrer sur l'un des premiers dont l'esprit semble bien avoir été inspirée par une certaine conscience collective (précisément parce qu'il n'avait aucune source à se référer sur ce sujet précis), ce qui est à mon sens un signe particulier, une valeur particulière. Effectivement, Thomas More, en 1516, inventait le mot utopie... et en même temps décrivait une île ayant adopté un système proche de ce que nous avons appelé récemment (suite aux percées archéologiques et scripturales) le "socialisme inca"... alors même qu'il ne pouvait se douter de son existence passée. On peut dire aujourd'hui que More est à l'origine d'un vaste mouvement qui n'a pas fini de grandir, met très longtemps à faire son chemin, mais progresse au fil des décennies malgré tous les obstacles (y compris ceux des nouveaux "utopistes" d'ailleurs...).

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L’île d’Utopie de Thomas More

Le mot "utopie" a été inventé en 1516 par l’anglais Thomas More. Il signifie, en grec "qui ne se trouve en aucun endroit". Ce diplomate humaniste, chancelier du royaume d’Angleterre, décrivit une île merveilleuse qu’il nomma Utopia et où règnait une société sans impôt, sans misère, sans vol.

"Avec « Utopia », le philosophe anglais conçoit en même temps un non-lieu et lieu de bonheur à l’abri de toute tyrannie. Un « Eloge de la sagesse » en écho à « L’Eloge de la folie » d’Erasme. Il pensait que la première qualité d’une société utopique était d’être une société de liberté. Il décrit ainsi sa société idéale : 100 000 habitants vivant sur une île. Les citoyens sont regroupés par familles. 50 familles forment un groupe qui élit son chef, le syphogrante. Les sygrophantes forment eux-mêmes un Conseil qui élit un prince sur une liste de quatres candidats.

Le prince est élu à vie mais on peut le démettre s’il devient tyran. Pour les guerres, l’île d’Utopia utilise des mercenaires : les Zapolètes. Ces soldats sont censés se faire massacrer avec leurs ennemis durant la bataille. Comme ça l’outil se détruit dès usage. Il n’y a pas de monnaie, chacun se sert au marché en fonction de ses besoins. Toutes les maisons sont pareilles. Il n’y a pas de serrure et tout le monde est obligé de déménager tous les dix ans pour ne pas s’enraciner. L’oisiveté est interdite. Pas de femmes au foyer, pas de prêtres, pas de nobles, pas de valets, pas de mendiants. Ce qui permet de reduire la journée de travail à 6h. Tout le monde doit accomplir un service agricole de deux ans. En cas d’adultère ou de tentative d’évasion d’utopia, le citoyen perd sa qualité d’homme libre et devient esclave. Il doit alors travailler beaucoup plus et obéir. En 1535, Thomas More est si sûr de lui qu’il se permet de critiquer dans un monde trop réel le divorce du roi d’Angleterre Henry VIII. Le monarque le fit aussitôt emprisonner et décapiter.

More, au fond, crée un genre nouveau sur un sujet connu depuis les Grecs, celui de la cité idéale. La question dès lors était de savoir comment réaliser sur terre une société égalitaire, juste et heureuse, fiction et politique formant une conjonction inédite. Le mot même Utopia est conçu par More lui-même à partir du grec : soit ou, préfixe privatif, et topos, lieu. Autrement dit : non-lieu, nulle part. D’ailleurs, le titre complet est-il à lire comme suit : « La nouvelle forme de communauté politique et la nouvelle île d’utopie ».

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Mais attention ! Outopos, le non-lieu, peut se lire aussi bien eutopos, le lieu du bonheur. Paradoxe apparent puisque ce lieu de bonheur se réclamerait de nulle part, mais que ce nulle part n’en constituerait pas moins un topos. Est-ce bien clair ? Satire, humour, ironie relancent sans cesse la contradiction dans ce réquisitoire contre le mal. L’utopie, en effet, porte elle-même sa critique. Si l’île se nomme Utopie, le prince en est Adème (le prince sans peuple), la capitale Amaurote, la ville obscure, le fleuve An-hydre, sans eau, le narrateur Raphaël Hythloday, archange diseur de non-sens. Soit un monde à l’envers qui aurait pour dessein de nous faire croire que l’impossible, une société heureuse, a été réalisé ailleurs, dans une île.

« Utopia » se compose de deux livres. Le Livre I, qui est le second en fait, est un réquisitoire contre la société de l’époque et contre le mal. More imagine avoir rencontré à Anvers Raphaël Hythloday, un marin-philosophe portugais qui aurait suivi Amerigo Vespucci dans les trois derniers voyages de découverte. C’est le début d’un récit fantastique où le marin pose entre autres une question fondamentale sur la loi punissant les voleurs de la peine de mort. Elle est inique - et absurde - puisqu’elle punit de la même façon le voleur et le criminel ; elle est de surcroît inhumaine, puisqu’elle ne respecte pas la valeur de la vie ; et inutile en fin de compte puisqu’elle n’a pas réussi à diminuer le nombre des voleurs. C’est le fond même, en condensé, d’un discours beaucoup plus récent d’un certain Robert Badinter sur l’abolition de la peine de mort...

La pauvreté, d’autre part, aurait une cause clairement identifiée, la propriété privée, car le pouvoir est aux mains des économiquement forts qui oppriment les faibles. D’ailleurs, pour éviter les problèmes de propriété, on échangera les maisons tous les dix ans. Ce discours-là, comme on le sait, ne restera pas longtemps en déshérence... Puis vient le Livre II, écrit en Flandre, qui indique en somme comment peuvent être corrigées les mauvaises institutions de l’Europe. Les ressemblances de l’île avec l’Angleterre sont frappantes. Dieu serait exclu de la création de l’île, celle-ci procédant d’une décision humaine, celle du roi Utopus, qui fit creuser un isthme pour la séparer du continent. Passant de l’état de nature à celui de culture, l’île connaît un haut degré de civilisation et d’humanité qui, étant protégé du monde extérieur, ne peut être contaminé.

La cité est pensée comme un système établi dans la perspective du bien commun et dans le respect de l’individu. Fondées sur l’abolition de l’argent et de la propriété privée, elles garantissent l’efficacité de ce nouveau contrat social et la dignité humaine comme une citoyenneté, en évinçant toute forme de pouvoir personnel et, partant, toute espèce de tyrannie. Il suffirait certes que l’homme y mette un peu du sien. Car les institutions, lit-on par exemple dans le « Dictionnaire des Utopies », « sont déterminées par la volonté de tous. Les cités sont autonomes et gouvernent leurs propres affaires grâce à des magistrats élus à l’année, choisis parmi les Utopiens. »

La famille est la communauté de base. L’organisation de la vie collective planifie le nombre de personnes d’une famille, d’une phylarquie (groupe de trente familles), d’une Cité, mais n’impose pas un nombre limité d’enfants. L’individu solitaire ne jouit, lui, d’aucun statut privilégié. Afin que se maintienne l’équilibre nécessaire à la vie en Utopie, des mouvements sont prévus d’une cité à l’autre, mais aussi vers l’extérieur, pour y créer des colonies de peuplement ou, si l’on veut devenir Utopien. « La guerre, considérée comme une inutile boucherie, n’est admise que pour se défendre ou si les colonies refusent les nouvelles institutions. l’Utopie aspire fondamentalement à la paix. »

La vertu, prêchent encore les Utopiens, « c’est vivre selon la nature et Dieu nous a créés à cette fin ». L’Utopie n’est donc pas athée, au contraire : « s’il y a tolérance des pratiques religieuses les plus diverses, il y a cependant unité dans les principes fondamentaux de la croyance. » La spiritualité que More attribue aux Utopiens s’accorde sur l’existence d’un être suprême, créateur et protecteur du monde, qu’ils appellent Mythra. L’on voit avec clarté, en définitive, que les contours de l’Utopie se démarquent nettement de ceux du Léviathan de Thomas Hobbes (1651) où, si l’état de nature est celui de la guerre permanente (homo homini lupus), l’instinct de conservation (ou la crainte de la mort violente) conduit les hommes au pacte (ou contrat) social par lequel ils renoncent à leurs droits naturels et les transfèrent à la société, seul un pouvoir absolu - l’Etat Léviathan - pouvant en garantir l’exécution."  par Zerfougnou

Bien évidemment, cette toute première utopie imaginée en cette fin de Moyen-Age n'est pas ce que nous aimerions appeler un idéal de société. Loin de là même, mais on y dénote certaines idée intéressantes, et surtout référence à un système qui a effectivement fonctionné pendant des siècles, et sur des distances considérables : celui de la civilisation Inca, qui est certainement l'un des plus aboutis des amériques précolombiennes (mais on remarquera que toutes les civilisations Mayas, Aztèques, etc, semblent avoir hérité plus ou moins de ce style de système sans argent, de là à imaginer une influence ancestrale commune d'un système de société très ancien, voir l'influence d'entités ou d'extra-terrestres, de dieux, comme certains le disent, il n'y a qu'un pas... inutile à franchir ici.

Dans notre troisième partie, nous décortiquerons les découvertes des spécialistes sur l'Empire Inca en matière économique et organisationnelle, (éventuellement quelques apports d'autres cultures proches), tout en maintenant notre relation avec l'île de More. La partie suivante consistera logiquement à démonter en quelque sorte les murs de cette île et de les remonter de la façon idéale, en fonction des réflexions et impératifs dictés par un objectif evident : un monde où chacun travaille effectivement avec ses talents et dons pour son épanouissement personnel et celui de la collectivité, sans argent, sans possibilité de vivre grâce au travail des autres mais par le don et l'utilisation de ses connaissances et possibilités propres envers les autres. Inutile de dire que le plus gros du travail, à mon avis, n'est pas économique mais d'ordre éducatif surtout... Ah, c'est ici le moment par contre de rétablir certaines contre-vérités historiques, voir des mensonges, perpétrés par certains théoriciens d'extrême-droite (surtout du FN récemment) : le libéralisme n'est pas une création "socialiste" et ne date pas de 15 ans du tout... c'est bien plus vieux et c'est bien une idée d'homme de droite dès la fin du 19ème siècle, et c'est bien un homme de droite (VGE dans les années 70 qui a permis le développement du libéralisme que l'on connaît actuellement... les socialistes n'ont par contre absolument rien fait pour l'empêcher, puisque n'importe comment ils sont pour que rien ne bouge non plus du point de vue économique : les socialistes adorent le capitalisme depuis longtemps maintenant...).

A lire : http://www.lemondepolitique.fr/cours/philosophie_politique/socialisme/socialisme_utopique.html

Part 1http://yvesh.e-monsite.com/blog/politique-economie/un-monde-sans-argent-1.html

SFH - Yves Herbo (c) 06-2012

Dans OVNI/UFO

OVNIs : Juin 2012 suite 1

Par Le 11/06/2012

OVNIs : Juin 2012 suite 1

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Dallas, USA le 03-06-2012 - photo : un objet traverse très vite le ciel

Tout d'abord un petit retour sur mai 2012 et cette vidéo tournée le 15 mai 2012 en Colombie, il serait bien que ceux qui comprennent ce que dit le ou la jeune cameraman fasse une petite traduction résumant ce qui se dit en commentaire, merci d'avance !  :

Et aussi cette activité lumineuse étrange filmée en Belgique (Bruxelles ? quelqu'un reconnaît ?) les 26-05 à 21H25 et 27-05-2012 à 22H47. D'accord pour l'anonymat des témoins qui ont peur d'être ennuyés, mais qu'ils disent au moins où c'est tourné et quelques précisions !! : 

A nouveau en Belgique à priori (toujours pas de détails pour ces envois anonymes, le 01-06-2012 à 15H25 (si quelqu'un reconnaît la ville, merci de le dire) :

A Bolton, Manchester, UK le 04-06-2012, ça ressemble assez à un ballon solaire ou un gros sac en plastique en train de chuter à mon avis...

A Johannesburg, South Africa le 04-06-2012... là, il faudrait une analyse bien sûr pour éliminer tout trucage mais ce document résume en effet ce qu'on vu des dizaines de gens de part le monde au sujet de ces grands "cigares" qui servent de "portes-soucoupes" à l'instar de nos portes-avions :

Journée riche en vidéo, le 04-06-2012, à Apple Valley, Californie, USA : Cette longue vidéo montre une nouvelle fois trois sphères orangées formant un triangle tout en changeant de positions plusieurs fois... peut-être encore 3 lanternes thaïlandaises  mais les déplacements  ne sont pas erratiques apparemment... :

 

A Ciudad Juarez au Mexique le 06-06-2012 :

N'oublions pas les beaux crop-circles apparus à Woodborough Hill, Alton Barnes, UK le 09-06-2012 :

Des touristes surprennent des disques lumineux rapides sur l'île de Pag en Croatie début juin 2012 :

A Cusco, Pérou, un touriste filme une flotille de ce qu'il pense être des météores... mais le ralenti qu'il fait monte après montre une petite flotille d'objets lumineux qui montent avant de suivre une trajectoire descendante ou plane : impossible pour des météores... cette vidéo a été mise en ligne le 11-06-2012, aujourd'hui :

Cette vidéo vient aussi d'être mise en ligne le 11-06-2012, et a été filmée à Leidschendam aux Pays-Bas. Ballon étrange, drône ou aliens, trucage ? :

Il ne s'agit ici que d'un échantillon des vidéos reçues par e-mail d'anonymes, contacts ou grâce aux abonnements sur sites spécialisés.

SFH 06-2012

Réunion du groupe Bilderberg annuelle : Chut les médias !

Par Le 11/06/2012

Réunion du groupe Bilderberg annuelle : Chut les médias !

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La réunion du groupe Bilderberg vient de se dérouler dans le même silence médiatique que d’habitude.

Le groupe Bilderberg est un G20 puissance 10 où se retrouve chaque année en toute discrétion l’élite mondiale de la politique, de la finance, de l’industrie, des médias, des institutions supra-nationales etc... Chacun retourne ensuite à ses fonctions avec les directives à mettre en application.
 

Ce groupuscule anti-démocratique ultra-puissant n’est pas étranger à l’organisation de la crise de la dette actuelle qui est un bon moyen d’asservir les populations en les appauvrissant, le but à peine dissimulé étant l’instauration d’un GOUVERNEMENT MONDIAL où la classe moyenne aurait disparu au profit de 2 castes : l’une dirigeante, l’autre miséreuse.

Pourquoi tant de silence à chacune de ces réunions (depuis 1954 !) ? Pourquoi ce black-out médiatique quand un G8 déclenche toute une armada journalistique ? C’est pourtant là que se prennent les grandes décisions pour l’avenir du monde, cela sans consultation du 1er concerné : LE PEUPLE.

Vous avez dit "démocratie" ?

[...] (prononcez 3poings2crochets) nous en dit plus à travers ce titre "Killing Bilderberg".

Il s'agit d'une création musicale à textes originale : Bonne écoute ! Bon visionnage !

http://www.myspace.com/3poings2crochets 
http://3poings2crochets.bandcamp.com/

http://seeker401.wordpress.com/2011/03/27/bilderberg-to-meet-in-switzerland-june-9-12/

SFH 06-2012

Dans OVNI/UFO

Nouveau Crop Circle le 9 juin 2012

Par Le 10/06/2012

Nouveau Crop Circle le 9 juin 2012

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A nouveau en Angleterre, à Woodborough Hill , Alton Barnes, Wiltshire, UK, 3 formations ont été découvertes le matin. Le fermier aurait aussitôt coupé sans champs d'après le commentaire  : " This new Crop Circle at Woodborough Hill rep. 9th June has already been cut out by the farmer. " :

SFH 06-2012

Tesla était il le père de “Star Wars” ?

Par Le 10/06/2012

Tesla était il le père de “Star Wars” ?

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On nous a enseigné que la radio a été inventée par un Italien nommé Guglielmo Marconi et que  Et que le légendaire Thomas Alva Edison a conçu le système actuel d’énergie électrique? “On nous a enseigné le faux”, a déclaré Toby Grotz, président de la Société Internationale Tesla. Deux ans avant que Marconi ait démontré sa transmission radio sans fil, [Nikola Tesla] a effectué un exploit identique à l’Exposition universelle de 1893 à Chicago.

 Le 21 Juin 1943, dans le cas du Télégraphe sans fil de Marconi  Co. vs les États-Unis, la Cour suprême a statué que les brevets de radio de Tesla avaient précédé ceux du génie italien. Pour être sûr, Edison a inventé l’ampoule à incandescence. Mais il l’a alimentée ainsi que tous ses autres projets avec le courant continu inefficace (CC) de l’électricité. C’est Tesla qui a découvert la façon d’utiliser le courant alternatif de loin plus puissant (AC) de l’électricité qui est pratiquement le type universel de l’électricité employée par la civilisation moderne.

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Il y a des indications que Tesla a aussi découvert de nombreux dispositifs … pour le système de défense antimissiles controversé du Pentagone  Star Wars . “Tesla rêvait de fournir des quantités illimitées de puissance librement et également à la disposition de toutes les personnes sur la Terre», a déclaré GrotzEt il était convaincu qu’il le ferait en émettant le pouvoir électrique à travers de grandes distances juste comme la radio  transmet pour de plus petites quantités d’énergie. Les tests de Tesla… ont fait s’allumer des lumières  jusqu’à  41 km de là selon les journaux d’informations de l’époque.

Remarque : Tesla a été effacé des livres d’histoire probablement parce que il a plaidé pour fournir des méthodes pour l’électricité extrêmement bon marché accessible à tous. Il a réussi à transmettre de l’électricité à travers les airs à des lumières se trouvant à 41 km de là.  Pourtant les riches fournisseurs d’électricité de son époque ne pouvaient pas supporter cet effet.  Seule la petite décision connue de la Cour suprême mentionnée ci-dessus a restauré sa demande en tant qu’inventeur d’origine de la radio.

Pour en savoir plus sur l’un des plus fascinants génies, cliquez sur le lien de l’article ci-dessus et clickez ici  et  ici. Pour révéler les principaux articles de presse montrant la suppression des inventions de l’énergie d’autres qui pourraient transformer notre monde, clickez ici.  1986-08-10, Chicago Tribune.

http://articles.chicagotribune.com/1986-08-10/news/8602270598_1_nikola-tesla-… (Note from Russ: One of the greatest scientists ever.  Amen!)

Source : George Filer’s Files  traduction Era pour Area51blogue

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