Articles de yvesh

Sixième numéro free du Forum Ufologie et Paranormal

Par Le 24/04/2012

Sixième numéro free du Forum Ufologie et Paranormal

up-num11.jpg

L’équipe du forum Ufologie et Paranormal sort le sixième numéro de sa revue gratuite  U&Pmag.

Numéro : Avril 2012

Pages : 40

SOMMAIRE

Page 2 – Edito

Page 4 – News Scientifique

Page 6 – News de l’insolite

Page 9 – News de la BD

Page 11 – News du cinéma

Page 13 – Interview Décalé

Page 18 – Entretien – Les Repas Ufologiques

Page 23 – Reportage – Les Anonymous

Page 30 – Découverte – Méridien de Paris

Page 33 – Interview de Achim

Page 37 – Interview de Dragoun

Téléchargement :

- U&P mag N°6 (gratuit-format pdf-attendez le décompte)http://www.packupload.com/2TOMM6N1BFT

Bonne lecture. (http://area51blog.wordpress.com/2012/04/23/)


Yves Herbo 04-2012

Les deux pôles magnétiques du Soleil vont devenir quatre ?

Par Le 23/04/2012

Les deux pôles magnétiques du Soleil vont devenir quatre ?

solar-quadripole.gif

La polarité du champ magnétique aux pôles solaires s'inversera et deviendra quadrupolaire en mai, signifiant que les champs positifs émergeront au niveau du pôle Nord et du pôle Sud actuel (NDT : devenant Nord aussi) et les champs négatifs émergeront sur l'équateur, selon l'observatoire astronomique national du Japon et d'autres instituts.

Quand un phénomène semblable s'est produit il y a environ 300 ans (NDT : c'est à priori une hypothèse non vérifiée), la température moyenne de la terre est tombée légèrement.

Une équipe de recherche menée par Saku Tsuneta, un professeur à l'observatoire, a analysé les données du champs magnétiques solaire en utilisant Hinode, un satellite d'observation, et a confirmé que la polarité du champ magnétique au Pôle Nord solaire a commencé à s'inverser en juillet 2011 l'année dernière. (NDT : il devient positif)

Les chercheurs ont également trouvé que le champ magnétique au Pôle du sud, qui était prévu pour s'inverser avec le Pôle Nord, a maintenu une polarité positive (NDT : au lieu de devenir négatif), assurant la formation d'un champ magnétique quadripolaire (NDT : prochainement - voir schéma en haut)

sun-magnetic-field.jpg Ce qui était prévu éventuellement

La cause derrière ces variations dans les champs polaires n'est pas comprise. Cependant, on sait que les décalages coïncident avec l'augmentation et la diminution du nombre de taches solaires au-dessus d'un cycle d'environ 11 ans.

Le cycle actuel de tache solaire va s'étendre pendant près de 13 années. Une situation semblable s'est produite du 17ème au 18ème siècle, quand la température moyenne de l'hémisphère nord a diminué par 0,6 C (NDT : Appelé Petit Age Glaciaire, d'environ 1550-1580 à 1850-1860 - époque aussi connue pour son assez fort volcanisme et séimes... et famines). L'équipe de recherche pense que le modèle quadrupolaire a émergé également à ce moment-là.

Source : http://www.yomiuri.co.jp/dy/features/science/T120420005829.htm (21-04-2012)

Traduction Yves Herbo 04-2012

Suivi archéologique 2012-3

Par Le 23/04/2012

Suivi archéologique 2012-3

site-abu-tbeirah-irak.jpg Le site d'Abou Tbeirah dans le sud de l'Irak. Credit Photo: Italian Archaeological Mission in Iraq 

AUSTRALIE: LA MÉGAFAUNE AURAIT DISPARU À CAUSE DES CHASSEURS ET NON PAS DU CLIMAT

Les premiers Australiens chassaient les kangourous géants, des rhinocéros de la taille de marsupiaux, des varans énormes et d'autres grands animaux; cette mégafaune est arrivée à extinction peu après leur arrivée dans le pays plus il y a plus de 40.000 ans indiquent de nouvelles recherches.

megafaune-australie.jpg

Le Diprotodon optatum, un marsupial mega-herbivore connu aussi sous le nom de Géant de Wombat ou Rhinoceros Wombat, était long de trois mètres et haut de deux mètres. Ses parents survivant les plus proches sont le Wombat et le Koala. (dessin: Peter Murray)

Une équipe de scientifiques provenant de six universités déclare avoir mis un terme au débat de longue date concernant la cause de la disparition soudaine de vertébrés géants de l'écosystème australien, et le changement radical du paysage qui a suivi.

Peu de temps après la disparition de cette mégafaune, il y a eu une évolution rapide de la végétation à travers l'Australie. Alors que le territoire était recouvert de forêts séparées par des zones de prairies ouvertes, elles auraient été rapidement étouffées par les forêts d'eucalyptus.

Le changement aurait été causé par une diminution de la consommation de cette matière végétale par les grands herbivores, ce qui a permis a la forêt de se propager, en outre, cela a également entraîné une accumulation de combustibles sec favorisant les feux de brousse.

Dans les 100.000 dernières années, bon nombre des plus grands animaux de la Terre se sont éteints. Les raisons restent sujettes à controverse.

Les spores de champignons à la base de la théorie.

Ces dernières années, certains scientifiques ont fait valoir que la perte d'habitat par le biais du changement climatique ou le feu avait été un coup fatal. Mais le dernier article, publié dans Science, réfute cette théorie. Le leader de cette étude Chris Johnson, de l'école de zoologie de l'Université de Tasmanie, a déclaré avoir résolu avec son équipe le mystère de la disparition de la mégafaune de l'Australie. Ils ont utilisé une méthode de suivi des grands herbivores dans le temps en comptant les spores de champignons dans leurs excréments.

Le Professeur Johnson a déclaré que les plus grands herbivores - "comme les Diprotodons, marsupiaux ressemblant à un Wombat et de la taille d'un rhinocéros, les kangourous géants, des Goanna plus grands que les dragons de Komodo actuels, une oie géante faisant deux fois la taille de l'émeu et beaucoup d'autres..." - ont produit de vastes quantités de fumier, habités par des champignons spéciaux.

"Les spores de ces champignons peuvent être conservés dans les sédiments dans les marais et les lacs", explique le professeur Johnson. "Comme ces sédiments s'accumulent au fil du temps, ils fournissent des données historiques concernant l'importance de l'abondance des herbivores dans l'environnement. Les particules de pollen et de charbon sont piégés dans les sédiments mêmes, de sorte qu'il est possible de faire correspondre l'histoire de l'abondance de grands herbivores avec des changements dans la végétation et avec le feu. Ensuite, la datation au radiocarbone peut être utilisée."

Le professeur Johnson précise que la recherche a porté en grande partie sur un marécage appelé cratère de Lynch dans le nord du Queensland, où l'enregistrement des sédiments remonte jusqu'à 130.000 ans. "Cela a montré que l'abondance des grands mammifères a été stable jusqu'à il y a 40.000 ans, quand leur nombre a soudainement chuté. Le changement climatique comme cause d'extinction est donc exclu : il y a eu plusieurs périodes de sécheresse avant l'extinction et cela n'a eu aucun effet sur leur abondance. Et quand les animaux ont disparu, le climat était stable.

Le changement d'habitat n'aurait pas pu être responsable de la perte des grands marsupiaux, parce que les forêts herbeuses se sont étendues uniquement après que les spores aient brusquement diminué. Par contre, ces extinctions sont survenues très peu de temps après que des hommes soient arrivés dans la région; ils seraient donc à l'origine de leur brusque diminution. Notre étude n'a pas abordé directement la façon dont les gens ont causé l'extinction, mais le mécanisme le plus probable est la chasse."

Les résultats montrent également que les extinctions ont été rapidement suivie par des changements écologiques massifs.
Gavin Prideaux, maître de conférence en paléontologie des vertébrés à l'École des sciences biologiques à l'Université Flinders, pense que cette recherche est une contribution importante à la compréhension de ce qui s'est passé. La théorie désignant le changement climatique comme responsable de la disparition de cette mégafaune se trouverait invalidée.

D'après John Alroy, futur membre du département des sciences biologiques à la Faculté des sciences de l'Université Macquarie, cette nouvelle étude devrait clore le débat: "Les données clés sont les nouveaux spores, et en combinaison avec le charbon de bois et la forêt tropicale, les données polliniques racontent toute l'histoire. Il n'y a tout simplement aucun moyen raisonnable de discuter avec les conclusions des auteurs."

La théorie sujette à controverse

Cependant Judith Field, chercheur à la School of Biological, Earth and Environmental Sciences à l'Université de New South Wales, a déclaré que l'argument était caduque pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, l'affirmation des auteurs selon laquelle le climat était stable pendant la période en question: "le contraire est généralement admis", dit-elle
De plus, l'hypothèse non prouvée que la mégafaune étaient si abondante que leur disparition aurait déclenché un changement radical dans végétation : "Les faits montrent que la plupart de la mégafaune était éteinte près de 100.000 ans avant l'arrivée de l'homme et il n'y a aucune preuve pour quelque période que ce soir d'extinctions animales significatives."

Field a ajouté qu'il n'y avait aucune preuve provenant de sites archéologiques montrant que des êtres humains avaient chassé la mégafaune. En outre, le plus ancien témoignage de l'occupation humaine dans le nord du Queensland suggère que leurs populations étaient très restreintes.

Finalement, une chose est certaine: la controverse n'est pour l'heure pas en voie d'extinction...

Sources : Traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/04/australie-la-megafaune-aurait-disparu.html
The Conversation: "Hunters, not climate change, killed giant beasts 40,000 years ago"

Il n'empêche que l'on remarque aussi que les arguments principaux des réfractaires à cette théorie (et s'accrochant à leurs "preuves" à eux) reposent, comme toujours, sur des notions de datations (alors que l'on sait de part ailleurs que le coût pour prouver précisémment ces datations avec des techniques récentes plus fiables que le controversé carbone 14 est tel qu'elles sont rarement faites...)... Field oublie de dire que les faits sont précisémment les données qui changent avec le progrès et que ce n'est pas parce qu'on ne l'a pas encore trouvé que des preuves de chasses de méga-faunes n'existent pas (et d'ailleurs il semble qu'il y en ait en fait), que la mégafaune se soit éteinte beaucoup plus récemment qu'on ne le croit, ou encore que l'homme est arrivé aussi beaucoup plus tôt en Australie qu'on ne le pense... Cette notion de mégafaune chassée par l'homme serait d'ailleurs à rapprocher avec les multiples artéfacts trouvés en Amérique Centrale et du sud, représentant justement des animaux géants, voir des petits dinosaures pour certains et des chasses associées...

De plus et comme d'habitude, une majorité (apparente ?) de scientifiques de renoms, ne sont pas du tout à jour ou ne s'intéressent pas aux découvertes faites par d'autres scientifiques : quand Field (ou d'autres) affirme des choses aux médias et donc au public avec assurance, sans reboucler les données de sa partie scientifique avec les autres données d'autres parties scientifiques (l'archéologie avec la biologie et l'ADN par exemple), il renie son devoir de prudence, d'éducation et sa propre crédibilité... :

Une équipe internationale de chercheurs a, pour la première fois, reconstitué le génome humain d'un aborigène australien.


Avec le séquençage du génome, les chercheurs on démontré que les Australiens autochtones descendent directement d'une expansion précoce de l'homme vers l'Asie il y a quelque 70.000 ans ; soit au moins 24.000 ans avant les mouvements de population qui ont donné naissance aux Européens et Asiatiques d'aujourd'hui.

meche-cheveux-aborigenes.jpg

L'étude provient d'une mèche de cheveux donnée à un anthropologue britannique par un autochtone de la région de Goldfields de l'Australie occidentale au début du 20e siècle. Cent ans plus tard, les chercheurs ont isolé l'ADN de cette même chevelure, elle aide à explorer la génétique des premiers Australiens et à fournir des indications sur la manière dont les hommes se sont dispersé à travers le monde. 


Le génome, n'a montré aucun apport génétique des Australiens européens modernes ; il révèle que les ancêtres de l'homme aborigène se sont séparés des ancêtres des autres populations humaines il y a 64,000 à 75,000 ans.


L'étude devrait permettre de réinterpréter la préhistoire de notre espèce.

L'histoire des aborigènes Australiens joue un rôle clé dans la compréhension de la dispersion des premiers hommes qui ont quitter l'Afrique.

Des preuves archéologiques modernes établissaient déjà la présence humaine en Australie il y a environ 50.000 ans, mais cette étude ré-écrit l'histoire de leur voyage vers ce continent.

Auparavant, la théorie la plus largement acceptée était que tous les hommes modernes dérivaient d'une seule vague de migration (out-of-Africa) vers l'Europe, l'Asie et l'Australie. Dans ce modèle, les premiers Australiens auraient bifurqué à partir d'une population asiatique, déjà séparée des ancêtres des Européens. (qui a déjà pris ses caractéristiques à peau jaune et yeux bridés pour être plus précis).

Cependant, cette étude montre que lorsque les ancêtres des aborigènes australiens ont commencé leur voyage, les ancêtres des Asiatiques et des Européens ne s'étaient pas encore différenciés les uns des autres.

Une fois qu'ils l'ont fait, quelque 24.000 ans après que les premiers Australiens aient commencé leurs explorations, les Asiatiques et les ancêtres des Australiens restants se sont mélangés pendant une certain de temps (à cette période).

Les premiers hommes sont des explorateurs

Le professeur Eske Willerslev de l'Université de Copenhague, qui a dirigé l'étude, explique ainsi : "Les aborigènes Australiens descendent des premiers explorateurs, alors que les ancêtres des Européens et des Asiatiques étaient encore quelque part en Afrique ou au Moyen-Orient, à explorer leur monde ; les ancêtres des aborigènes australiens se sont ainsi propagés rapidement ; ce sont les premiers hommes modernes à avoir traversé des territoires inconnus en Asie puis à avoir traversé la mer vers l'Australie. C'était un voyage vraiment extraordinaire qui doit avoir exigé des compétences de survie exceptionnelles."

L'étude a de larges implications pour la compréhension de la façon dont nos ancêtres se sont déplacés sur le globe.
Jusqu'ici, les génomes d'anciens hommes avaient été obtenus à partir de cheveux préservés uniquement à l'état congelé.

Les chercheurs viennent de démontrer que les cheveux conservés dans des conditions beaucoup moins idéales peuvent aussi être utilisés pour le séquençage du génome sans risque de contamination humaine moderne (ce qui est typique dans les anciens os et anciennes dents).

Grâce à l'analyse des collections de différents musées, les chercheurs peuvent maintenant étudier l'histoire génétique de nombreuses populations autochtones dans le monde.

Sources : Traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2011/10/aborigenes-quand-une-meche-de-cheveux.html
University of Copenhagen: "AboriginalsNo Ordinary Family Saison 01 fr get new history"

Autrement dit, il y a entre 75.000 et 64.000 ans, le premier homme moderne (non encore différencié en "races" (le terme est faux en soit car l'Homme EST une race unique qui s'est juste adaptée localement, mais fait bien partie d'une même FAMILLE...) a non seulement utilisé des capacités de survie extraordinaires (comme le disent sobrement les scientifiques), mais surtout des techniques et des connaissances (navigation, orientation, astronomie, pêche, chasse et construction d'abris...) que ces derniers scientifiques refusent pour beaucoup de leur attribuer (ils ignorent d'ailleurs pourquoi eux-mêmes souvent, se fiant au "consensus"...) pour partir vers les îles et l'Australie, à travers l'océan... faire croire qu'ils auraient mis entre 25.000 et 14.000 ans pour atteindre l'Australie il y a seulement 50.000 ans relève d'ailleurs d'un pari peu réaliste si ils connaissaient la navigation dès le début (et on le sait, puisque même les néandertaliens le pouvaient déjà avant) ...

UNE TOMBE SUMÉRIENNE MISE AU JOUR EN IRAK

vue-aerienne-abu-tbeirah-irak.jpg Vue aérienne du site de 42 hectares d'Abou Tbeirah. Credit Photo: Italian Archaeological Mission in Iraq

Une équipe d'archéologues italiens a découvert une tombe datant du troisième millénaire avant JC dans le sud de l'Irak qui fut le berceau de la civilisation sumérienne à l'âge du bronze.


Le tombeau, mis au jour sur un site de 42 hectares à Abou Tbeirah, est situé à environ 20 kilomètres de la ville d'Ur. Cette découverte peut donner un aperçu de la civilisation sumérienne qui a prospéré dans le sud de la Mésopotamie de 4000 à 3100 avant JC et tombée autour de 2270 avant JC aux mains de l'empire Acadien.

Les Sumériens sont considérés comme la première civilisation de la région ; ils furent les pionniers dans l'agriculture, l'industrie, le commerce, la métallurgie, le tissage et la poterie.

La tombe contenait les restes d'un jeune homme, qui pourrait avoir été roi, comme le suggère son costume agrémenté de perles de cornaline; ces pierres semi-précieuses étaient souvent utilisées au cours de l'Age du Bronze pour la fabrication de bijoux et dans les arts décoratifs, selon les archéologues.

"La richesse de la tenue est mise en évidence par trois perles de cornaline de la vallée de l'Indus", explique Franco d'Agostino, philologue italien et chef de l'équipe archéologique, il est aussi professeur à l'Université Sapienza de Rome.

Surnommée le "Tombeau du Petit Prince", la tombe est semblable à celles mises au jour dans le cimetière royal d'Ur et à celles de la ville religieuse de Nippour, situé à environ 200 kilomètres au nord d'Abou Tbeirah.
En outre, quatre vases de bronze, dont un en forme de bateau, et un poignard en bronze ont également été trouvés dans la tombe.

"L'étude de cette tombe nous a permis de faire l'hypothèse des étapes et des procédures suivies pour enterrer le cadavre. Jusqu'à présent, cela n'a jamais pu être décrit dans des fouilles en mésopotamie. Cette découverte devrait clarifier de nombreux aspects des pratiques funéraires de l'ancienne Mésopotamie," a ajouté d'Agostino.

Les problèmes de sécurité, à la suite de l'invasion américaine en Irak en 2003, ont longtemps maintenu les archéologues loin des sites de fouilles irakiens, qui sont pourtant riches en antiquités et en villes enfouies. Il s'agissait là de la première mission archéologique étrangère depuis 2003.

Sources : Traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/04/une-tombe-sumerienne-mise-au-jour-en.html
International Business Times: "First Foreign Excavation Mission in Southern Iraq Since 2003: Archaeologists Overcome Fear; Bronze Age ‘Royal’ Tomb Discovered"

DÉCOUVERTE D'UN TRES ANCIEN SITE AGRICOLE EN EUROPE

site-agricole-albanie-europe.jpg

Des recherches de l'Université de Cincinnati ont révélé des traces d'agriculture dans une ancienne zone humide. L'UC a collaboré avec la Southern Albania Neolithic Archaeological Project (SANAP) pour mener à bien cette étude.

Susan Allen, professeur au Département d'anthropologie de l'UC et qui co-dirige la SANAP, explique qu'elle et le co-directeur Ilirjan Gjipali, de l'Institut albanais d'archéologie, ont créé le projet afin de combler une lacune non seulement dans l'archéologie albanaise, mais dans l'archéologie en Europe de l'Est dans son ensemble, en concentrant l'attention sur la transition initiale vers l'agriculture dans la région.

"Pour l'Albanie, il y a eu une lacune importante dans la documentation du Néolithique ancien, la première phase de l'agriculture dans la région", explique Allen, "alors que plusieurs sites du Néolithique ancien ont été fouillés en Albanie dans les années 70 et 80, les restes végétaux et animaux (les clés pour explorer les débuts de l'agriculture) n'ont pas été récupérés sur les sites; de plus, ces sites n'ont pas été datés avec les techniques au radiocarbone. A cette époque (sous Enver Hoxha dirigeant communiste), l'Albanie était fermée aux collaborations externes et donc aux nouvelles méthodologies qui se répandaient partout ailleurs en Europe, tels que l'archéologie de l'environnement et la datation au radiocarbone. Le pays a commencé à former des liens plus étroits avec l'Occident après la mort de Hoxha en 1985 et la chute du communisme en 1989. Cela a ouvert la voie à des collaborations internationales telles que la SANAP, qui ont repoussé la chronologie du Néolithique ancien albanais et ont aidé à révéler la façon dont les premiers agriculteurs ont interagi avec le paysage. "

Les résultats montrent que Vashtëmi, située dans le sud Albanie, a été occupé en 6.500 avant JC environ, ce qui en fait l'un des premiers sites agricole en Europe. La localisation des anciens sites tels que Vashtëmi, à proximité des zones humides laisse à penser que les premiers agriculteurs en Europe ont choisi d'établir des villages fermiers près de ressources abondantes.

Au cours de cette première phase de l'agriculture en Europe, celle-ci s'est faite à petite échelle et elle utilisait des plantes et animaux domestiqués du Proche-Orient.
A Vashtëmi, les chercheurs ont constaté que l'agriculture reposait sur les céréales : l'amidonnier, l'engrain et l'orge.
Concernant les animaux, il y avait des porcs, des bovins, des moutons ou des chèvres, des cerfs, des sangliers, des lapins, des tortues et plusieurs espèces de poissons et d'anguilles.

Ce qui semble évident, c'est que les premiers agriculteurs de la région ont ratissé large pour les ressources alimentaires, plutôt que de s'appuyer principalement sur les cultures et les animaux domestiques, comme on le suppose généralement.

Sources : Traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/04/decouverte-du-plus-ancien-site-agricole.html
Université de Cincinnati: "UC Research Reveals One of the Earliest Farming Sites in Europe"

Yves Herbo 04-2012

Dans Actualité

L'Iran dit copier un drone américain abattu à la frontière afghane

Par Le 23/04/2012

L'Iran dit copier un drone américain abattu à la frontière afghane

rq-170-sentinel-stealth-unmanned-aerial-vehicle-uav-united-states-navy-united-states-air-force.jpg

L'Iran a commencé à construire une copie d'un drone de surveillance américain qui s'est écrasé l'an dernier à la frontière avec l'Afghanistan, après avoir réussi à décoder l'encryptage de son logiciel, rapporte dimanche la presse iranienne.

Selon le général Amir Ali Hajizadeh, chef de la division aéronautique des Gardiens de la Révolution, l'unité d'élite de l'armée iranienne, les ingénieurs sont dans la dernière phase de récupération des informations contenues à l'intérieur du système de commande et de communication du drone, précise l'agence de presse Mehr.

Un exemplaire du RQ-170 Sentinel, un modèle construit par Lockheed Martin Corp communément utilisé depuis 2010 en Afghanistan et au Pakistan, s'est écrasé en décembre du côté iranien de la frontière.

rq-170.jpg

Téhéran dit l'avoir abattu, ce que dément Washington, qui estime également que son système de sécurité ne devrait pas permettre à l'Iran de récupérer des données cruciales. Les experts se montrent généralement prudents face aux annonces iraniennes en matière de défense.

Un responsable militaire iranien a récemment déclaré que plusieurs pays, dont la Russie et la Chine, avaient demandé à Téhéran des renseignements sur le drone. Sources : Reuters - http://globalmilitaryreview.blogspot.fr/2011/12/iran-shots-down-rq-170-sentinel-is.html

Yves Herbo 04-2012

Dans OVNI/UFO

OVNIs : avril 2012 suite 5

Par Le 22/04/2012

OVNIs : avril 2012 suite 5

ufo-over-france.jpg

Toujours de nombreuses observations d'objets non identifiés dans le ciel du monde en avril, voici un petit échantillon des photos ou vidéos de cette semaine, à commencer par une vidéo prise en banlieue d'une grande ville de France d'après le texte, j'avais cru reconnaître le chateau d'eau bien visible du côté du nord-est parisien, mais ce n'est pas évident vu le nombre du même type (surmonté d'antennes en +), le 12 avril 2012, des objets très lumineux se déplacent très vite à l'horizon :

http://news.gather.com/viewArticle.action?articleId=281474981278022

Le 8 avril 2012, des policiers prennent plusieurs photos d'un étrange objet volant à la frontière entre le Chili et l'Argentine :

argentina-ufo-april-8-2012.jpg

Début avril 2012, Tianfu Square, Chengdu en Chine, une caméra automatique filme un objet rapide :

Voici une compilation des récentes vidéos prises par plusieurs témoins à St Petersburg le 11 avril 2012 :

 


Le 17 avril 2012, à Houdeng, Belgique, une boule lumineuse apparaît alors que le soleil se lève à gauche. Mon avis perso est qu'il s'agit probablement dune réflexion de la lumière sur une nuage et ses cristaux de glace... :


A la frontière de Corée du sud, le 20 avril 2012 :


Vers Melbourne, Australie, le 20 avril 2012 (http://www.realufos.net/) :

 

Le 21 avril 2012, à Haubstadt, Indiana, USA :

 


UFO ou apparition maritale ? Sauf s'il s'agit d'un trucage, évidemment, ce film ressemble plus à la descente d'une entité intelligente... ou un pack de ballons... :

Autre : http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/4225843/Mysterious-tortilla-chip-shaped-UFO-is-spotted-again.html

Yves Herbo 04-2012

Dettelogo

Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 4

Par Le 21/04/2012

Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 4

 

argent.gif

 

III )

De l'échange à la vente - La valeur  - Les fonctions de la monnaie


De l'échange à la vente

Pour comprendre comment a évolué l'échange économique, revenons aux trois façons d'échanger des biens ou des services. Soit on les échange directement, immédiatement, sans monnaie, soit on se sert d'une monnaie-marchandise comme bien intermédiaire, soit on utilise la monnaie de crédit actuelle.

*

L'échange direct, sans monnaie, est la façon la plus simple d'échanger biens ou services : Alice donne des carottes à Brigitte et Brigitte donne des pommes à Alice, elles se mettent d'accord sur les quantités pour estimer que l'échange est équitable. Dès que cet échange a eu lieu, les deux parties sont quittes. Alice peut manger ses pommes et Brigitte, ses carottes. Un tel échange direct entre personnes qui se connaissent et qui ont justement, par hasard, de quoi échanger, ne peut pas s'appliquer à l'ensemble des économies depuis que la production y a cessé d'être artisanale.

Il ne reste possible qu'à deux niveaux extrêmes.

— Soit entre individus qui se connaissent assez pour se faire confiance, il s'agit alors d'échanges de services entre amis, ou entre proches qui s’entre aident. 
C'est un peu cet “échange de bons procédés” que les systèmes d'échanges locaux (SEL) organisent : leur objectif est de créer des relations d'échange entre personnes qui vivent à proximité mais qui, au départ, ne se connaissent pas. Elles n'ont donc aucune garantie que l'échange sera équitable, d'où la nécessité d'établir une véritable comptabilité des échanges, tout en laissant une totale initiative aux membres du SEL. Ce qui n'est pas simple.

— Soit entre pays, mais il s'agit alors de contrats d'échanges, impliquant une préparation, des négociations, des clauses et des modalités établies par les deux parties conformément à une juridiction au niveau international… qui pourraient être organisés par une Organisation Mondiale des Échanges pour en assurer l'équité.

*

Le second procédé consiste à utiliser l'intermédiaire d'une monnaie-marchandise. 
Dans un premier temps, Alice donne des carottes à Brigitte, qui, n'ayant pas les pommes que cherche Alice, lui donne en contre-partie un autre bien ayant une valeur marchande dont elles estiment toutes les deux que sa valeur est équivalente à celle des carottes fournies par Alice.

Après ce premier temps, Brigitte peut manger les carottes. Par contre, Alice s'est séparée de ses carottes et se retrouve avec un objet dont elle n'a pas forcément l'usage, mais dont elle a l'assurance de pouvoir l’échanger plus tard, en sens inverse, contre, par exemple, les pommes de valeur équivalente dont elle a besoin. Quand elle aura trouvé à faire ce second échange, mais alors seulement, elle aussi sera quitte et pourra manger ses pommes.

Il y a donc un laps de temps pendant lequel celui qui a reçu la monnaie-marchandise à la place de ce qu'il cherchait n'est pas vraiment quitte parce qu'il faut qu'il trouve ensuite à l'échanger contre la marchandise dont il a besoin. Pendant ce temps, il peut perdre sa monnaie, se la faire voler, le prix des pommes peut augmenter, il peut y avoir pénurie de pommes ou seulement baisse de la valeur de l'objet intermédiaire, par exemple s'il est devenu plus abondant, etc.

L'intervention d'une monnaie-marchandise retarde le moment où les deux parties qui échangent sont quittes. Mais en attendant elles possèdent toutes les deux un bien qui garde une valeur réelle, même si elle peut varier.

Ce type d'échange a disparu en même temps que la monnaie-marchandise.

*

Le troisième cas comporte l'utilisation d'un reçu : Christian vend des pommes à Denise, qui n'a pas en contre-partie une marchandise de valeur équivalente. Elle remet à Christian un reçu par lequel elle s'engage à lui régler sa dette plus tard : Denise reste débitrice, Christian reste créditeur, ils ne sont pas quittes.

Bien que Christian ait fourni sa part, la vente continue à le concerner aussi longtemps que Denise n'aura pas produit la marchandise équivalant au reçu. Il peut avoir besoin de ce que sa débitrice lui doit. Quelle garantie a-t-il que Denise tiendra son engagement ? Elle peut être empêchée de le tenir par un accident, mourir ou perdre son emploi, et elle peut être malhonnête et disparaître sans avoir réglé sa dette. Et quelle garantie a Christian que quelqu'un acceptera d'accorder de la valeur à ce morceau de papier qui n'a aucune valeur propre ? Et s'il trouve quelqu'un qui l'accepte, est-ce que ce sera bien contre l'équivalent de ce qu'il a fourni ?

Au retard introduit par la monnaie-marchandise la monnaie de crédit, par son absence de tout lien avec une richesse concrète clairement définie, non seulement ajoute un risque, car la question se pose de savoir ce que vaut cet engagement à payer, mais en plus elle modifie doublement la nature de la transaction. D'une part, l'un des termes de l'échange a changé de nature, il s'est dématérialisé et pas l'autre. D'autre part, les deux échangeurs jouent maintenant des rôles différents, l'un, le vendeur, cède à l'autre un bien réel (ou un service) dont la valeur est ainsi concrétisée, alors qu'il ne reçoit de l'acheteur ni marchandise utilisable, ni service équivalent, donc incontestable : le vendeur est payé par une promesse symbolique, dont l'utilisation ensuite pour une opération en sens inverse reste aléatoire.

 

argent-bonus.jpg

Le bien (ou le service) ne va plus que dans un seul sens, du producteur vers le consommateur. En sens inverse c'est un symbole qui est transféré. Il n'y a plus échange mais vente et achat.

*

En fait d'échange, on ne rencontre plus dans nos économies, que cet achat-vente à l'aide de la monnaie de crédit qui est aujourd'hui en circulation : le métal des pièces est sans valeur, les billets n'ont jamais eu de valeur intrinsèque et la monnaie scripturale est faite par jeux d'écriture.

Le système actuel est donc une généralisation de la vente avec monnaie de crédit. Il y a généralisation du débiteur : tous les ressortissants du pays sont débiteurs, puisque la loi les oblige à accepter la monnaie nationale en paiement et qu'ils sont ainsi tenus d’honorer cette dette collective. Il y a généralisation du créditeur : quiconque possède de cette monnaie-reconnaissance de dette est créditeur de la nation puisqu’il a une créance sur elle.

Nous reviendrons plus loin sur les conséquences de ce système.

La valeur.

La valeur est une notion très générale, puisqu’elle va de la désignation d'un caractère abstrait quand il s’agit d’une valeur morale, celle d'un acte courageux par exemple, ou du talent manifesté par un artiste, jusqu'à une mesure aussi concrète que le prix du kilo de terre. Il faudrait au moins distinguer la valeur d'usage de la valeur d'échange.

La valeur d'usage d'un bien est très personnelle puisqu'elle relève de l'appréciation de celui qui est susceptible de l'utiliser et, comme l'a montré Ricardo, chaque homme a «un étalon personnel pour apprécier la valeur de ses jouissances» (27). Celle-ci dépend donc aussi de son environnement et de ses moyens personnels. Il en résulte qu'il n'est pas possible de définir une mesure de la valeur d'usage.

La conséquence est énorme au plan humain… car lorsque marchants, commerçants et économistes emploient le mot valeur, sans préciser, et c’est courant, chacun de nous a tendance, instinctivement, à penser à la valeur d’usage pour lui-même. Alors que c’est toujours de la valeur d'échange d’un bien qu’il s’agit. Et depuis que l'échange entre marchandises a disparu, cette valeur est devenue, de fait, le prix auquel un objet ou un service peut être vendu. Donc quand on entend parler de valeur en économie, il faut traduire par prix du marché.

… Et se demander comment ce prix est établi. Car la réalité est fort loin de la théorie classique du marché selon laquelle le prix serait la manifestation d'un équilibre établi en toute connaissance de cause par la confrontation de l'offre et de la demande venant d'agents économiques parfaitement informés et agissant de façon toujours rationnelle. En réalité, les prix sont affichés par le vendeur, et il n'y a que très rarement débat : quand un client éventuel tente de lui faire modifier son prix, on parle de marchandage et non plus de marché. La confrontation entre offre et demande ne se produit que sur les marchés des capitaux (à la Bourse des titres mobiliers ou à celle des matières premières) où le comportement des acteurs qui fixent les cours est celui des moutons de Panurge : se fiant à leurs impressions personnelles, ils cherchent à anticiper sur ce qu'ils appellent la tendance, à seule fin de profiter, en pariant à la hausse ou à la baisse, sur ce que va être, à leur avis, le comportement des autres. On ne saurait trouver témoignage plus compétent pour décrire cette attitude que celui du Directeur de la Fed (la Banque centrale desÉtats-Unis) : Alan Greenspan évoque «l'exubérance irrationnelle des marchés» !

De sorte que l'utilité générale, la finalité éthique, la qualité humaine et tous autres aspects sociaux sont des considérations qui n'entrent pas dans les préoccupations de ceux qui fixent la “valeur” économique d'une entreprise ou d'un bien.

N'est-il pas temps de réfléchir à la façon de fixer le prix de vente d'un bien plus sérieusement que les boursicoteurs… ?

(27) L'Anglais David Ricardo (1772-1823), un des premiers théoriciens de l'économie classique, est àl'origine de la “loi” de la rente foncière, et fut le premier à affirmer que le travail humain est la source de toute valeur.

 

monnaiebillets.jpg

Les fonctions de la monnaie.

Dans quelle mesure peut-on encore admettre ce que tout manuel d'économie énonce comme étant les trois fonctions de la monnaie ?

*

La première de ces fonctions est d'être étalon de valeur et unité de compte parce que la monnaie est interchangeable contre un bien, quel qu'il soit. On dit pour cette raison que la monnaie est un “équivalent général” ce qui conduit à ne pas voir l'uniformisation, la perte d'identité que cela implique quand on sait que cette expression un “bien, quel qu'il soit” inclut le temps de travail humain.

En effet, et quel que soit son nom, franc, grain de sel, euro ou unité de valeur (“UV”), l'unité de compte est, par définition, le moyen de tout ramener à une référence commune de valeur. Cela mène à l'absurde car c'est prétendre mesurer “à la même aune” des biens aussi peu comparables qu'un dessin de Léonard de Vinci et plusieurs tonnes de riz.

Il faudrait, au moins, distinguer ce qui est mesurable, quantifiable, de ce qui ne l'est pas. Une tonne de riz vaut sans doute mille fois plus qu'un seul kilo de ce riz, mais la qualité d'une peinture ou celle d'un logiciel de traitement de texte ne se compare pas à celle d'une pâtisserie. 
Ces qualités ne sont pas mesurables et il n'est pas possible de les comparer de façon objective. Même avec des grandeurs de même nature !

Un étalon, par définition, est universel et invariable. Comment peut-on employer pour la monnaie le terme d'étalon de valeur alors que même quand l'étalon monétaire était défini par une masse d'or, il n'a jamais cessé de varier, et de façon officielle ? Alors, à plus forte raison, comment l'admettre depuis qu'il n'existe plus du tout de référence réelle et que la valeur d'échange nos euros actuels, par exemple, varie à chaque instant ? Pour mesurer une richesse, il faut la comparer à une richesse de même nature, comme pour mesurer une longueur, il faut une longueur universellement reconnue et le mètre a été défini pour cela. Imagine-t-on mesurer les longueurs avec un mètre élastique ?

Compte tenu de ce que nous avons rappelé sur l'évolution de l'échange, il serait donc plus correct de dire que la première fonction de la monnaie est d'être, non pas un étalon de valeur, mais un moyen de paiement.

Et si l'on voulait cesser de mélanger l'être et l'avoir, c'est-à-dire distinguer les biens matériels et tout ce qui est impondérable, il faudrait que l'économie cessât de vouloir tout rapporter à la monnaie, mais seulement ce qui est mesurable.

*

Nous avons vu qu'en perdant toute valeur intrinsèque et toute référence à une richesse réelle et disponible, la monnaie a fait disparaître des économies modernes l'échange de biens ou de services. Donc, contrairement à une expression très courante, nous ne sommes plus, à proprement parler, dans une économie d'échanges. Les manuels d'économie énoncent pourtant que la seconde fonction de la monnaie est d'être un intermédiaire des échanges et ils ajoutent que cet instrument d'échange est «admis partout et par tout le monde, en toutes circonstances dans nos économies monétaires [ce qui suppose] qu'il existe un consensus social et la croyance que l'on peut obtenir à tout moment n'importe quel bien en échange de monnaie (28)». Confiance… ou bien obligation quand l'État impose le cours forcé et le cours légal d'une monnaie nationale sans valeur de référence ?

*

La troisième fonction de la monnaie serait d'être une réserve de valeur. Ce qui suppose que la monnaie a une valeur, pour pouvoir la garder en réserve. Alors que, depuis qu'elle a cessé d'en avoir, elle a évidemment cessé du même coup d'en être une réserve

Il est évident que pour toutes les personnes qui ne disposent que de faibles revenus, la monnaie ne constitue pas une réserve de valeur puisqu'elle est vite et entièrement dépensée ! 

Quant à celles qui gagnent plus qu'elles ne dépensent, elles s'empressent de “placer” leur argent… justement pour éviter qu'il ne perde sa valeur !

De ces trois fonctions classiques, on peut conclure que seule la première subsiste, mais à condition d'être énoncée en disant que la monnaie est un pouvoir d'achat et que dans le système actuel, il varie constamment.

Des deux autres, nous avons retenu que lorsque l'économie n'est plus faite d'échanges individuels, une monnaie reste nécessaire pour permettre le transferts des biens entre les producteurs et les consommateurs, pour en assurer la gestion, éviter les gâchis, adapter la production aux besoins, etc. et aussi pour permettre de différer le moment d'opérer un achat, pourvu que la valeur nominale de la monnaie soit garantie pendant ce délai.

*

Mais la monnaie actuelle a, de fait, d'autres fonctions, alors que les manuels classiques ne les énoncent généralement pas…:

L'une de ces autres fonctions de la monnaie “moderne” est celle de “fructifier” : en ouvrant un crédit à un de ses clients, la banque offre au titulaire du prêt le moyen d'échanger sur les marchés financiers son titre de crédit contre un capital financier, par exemple contre un titre de propriété en actions ou bien contre des obligations, susceptibles de lui rapporter régulièrement un revenu. On voit donc que la monnaie de dette actuelle a la capacité de produire une rente, donc qu'elle a pour fonction supplémentaire d'être un facteur d'enrichissement.

Il faudra se demander qui fait les frais de cette rente.

Mais ce n'est pas tout. Puisqu'“on ne prête qu'aux riches”, cette fonction d'enrichissement ne joue qu'en faveur des (déjà) riches, ceux qui peuvent offrir une “garantie” à l'organisme de crédit, notre monnaie a donc aussi une fonction de renforcement des inégalités.

*

Concluons que la monnaie actuelle, capitaliste et moderne, est :

• pour les faibles revenus, seulement une monnaie de consommation,

• pour les hauts revenus, en plus, un moyen de s’enrichir sans rien fournir. 

(28) Voir l'introduction du livre de D. Plihon “La monnaie et ses mécanismes”.

Sources : http://www.france.attac.org/ et multiples références

 

Yves Herbo/MPSA/2014

  • 379
  • 380
  • 381
  • 382
  • 383
  • 384
  • 385
  • 386