Articles de yvesh
Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 5
Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 5
IV)
1 : Les grandes théories monétaires
Ce qui frappe quand on se plonge dans la littérature consacrée à la monnaie, c'est le nombre de grandes théories qui y sont assénées avec une parfaite assurance alors même qu'elles se contredisent. On ne peut absolument pas prétendre que ce domaine soit une science, on a plutôt l'impression que les économistes sont vis-à-vis de la monnaie dans la situation de l'apprenti sorcier : leur instrument leur échappe.
Pour nous y retrouver, nous avons fait confiance à la synthèse qu'a présentée Jean-Marie Harribey (29) dans une université d'été sur ces questions (30), puis nous nous sommes demandé ce qu'il reste des théories monétaires classique, keynésienne et marxiste quand elles sont confrontées à la réalité actuelle.
Les conceptions classique et néoclassique.
Ces deux conceptions, qui sont à la base du libéralisme, ont une position commune sur la monnaie, fondée sur quatre idées :
• 1. la monnaie, simple intermédiaire, ne fait que dissimuler qu'en fait ce sont toujours des marchandises qui s'échangent entre elles.
• 2. toute variation de la quantité de monnaie en circulation entraîne une variation proportionnelle de tous les prix.
Ce credo du monétarisme, qui est la base de la théorie quantitative de la monnaie, repose lui-même sur trois hypothèses : a) la vitesse de circulation de la monnaie est constante, b) le volume des transactions est constant et c) l'équilibre du marché assure le plein emploi de toutes les capacités de production (donc il n'y a pas de chômage). (hum...)
Il n'est pas nécessaire d'être un économiste diplômé pour constater à quel point ces hypothèses sont peu réalistes.
• 3. par conséquent toute variation de la masse monétaire n'a aucune influence sur la production ou sur l'emploi, elle est donc dite neutre par rapport à l'activité économique réelle.
Ce qui n'a pas empêché l'économiste Milton Friedman d'en tirer une conclusion paradoxale mais qui fait loi depuis le traité de Maastricht sur la Banque Centrale européenne : bien que la variation de la masse monétaire soit "sans effet" sur l'économie, la politique monétaire doit consister à limiter l'émission, parce que celle-ci risque d'entraîner l'inflation… (elle a donc bien une influence).
L'actualité ne manque pourtant pas d'exemples du rôle de la monnaie sur l'économie : entre 1994 et 1999 dix pays en voie de développement connurent au moins une crise financière de grande ampleur. De tels “accidents”, qui mirent leurs banques en faillite, annulèrent les gains économiques accumulés au cours de plusieurs années de réformes douloureuses et provoquèrent même souvent de graves troubles sociaux (31). Le cas de la crise Argentine depuis décembre 2001 est peut-être le plus éloquent sur les méfaits de ces dogmes imposant des préceptes, ceux du consensus de Washington que nous avons rappelés ci-dessus à propos du FMI, sur la discipline fiscale, les taux de change compétitifs etc., malgré l'évidence du désastre de leurs conséquences.
Remarquons que l'affirmation de la neutralité de la monnaie vis-à-vis de l'économie a d'autant plus de chances d'être crue par le public qu'au contraire des transactions simples (achats et ventes par des particuliers) qui sont faciles à identifier, les vastes mouvements monétaires qui font vraiment bouger les marchés, sont des transactions complexes effectuées sur ordinateur et élaborées dans le secret des tours d'ivoire des sociétés financières et autres fonds spéculatifs.
Elles ne sont accessibles qu'aux initiés du “monde souterrain de la finance (32)", lequel s'ingénie à les rendre secrètes.
• 4. autre conséquence du fait que tout échange n'est, sous le voile de la monnaie, qu'échange entre marchandises, la loi des débouchés de J-B Say selon laquelle «tout offre de marchandise crée sa propre demande». Autrement dit, le montant des revenus distribués par la production est équivalent à la valeur de cette production et l'équilibre général de tous les marchés, affirmé par Léon Walras, se rétablit automatiquement (?) par la flexibilité des prix.
Cette loi des débouchés a été critiquée, par exemple par Jacques Duboin (33) : «la loi des débouchés se résume simplement dans la constatation que les produits achètent les produits, ou, pour mieux dire, que les marchandises se servent mutuellement de débouchés. C'est peu discutable, puisqu'on s'en est aperçu dès le temps reculé où l'on pratiquait le troc, marchandise contre marchandise… Mais Jean-Baptiste Say en tire cette conséquence imprévue, à savoir que la surproduction ne peut exister que dans une partie seulement de l'économie, et qu'il est facile d'y porter remède en augmentant la production dans les autres secteurs afin que les articles surproduits trouvent immédiatement un débouché. D'où il conclut que la crainte d'un engorgement général des marchés est pure chimère. En foi de quoi il faut toujours produire davantage, ce qui est le vrai moyen d'en terminer avec ce qu'on appelle improprement les crises économiques, car il ne s'en produira jamais si l'on sacrifie au dieu de la “productivité”. Ce refrain est entonné aujourd'hui par tous les libéraux impénitents, car la loi des débouchés garantit, non seulement l'éternité au régime capitaliste, mais l'amélioration progressive de la condition de tous les êtres humains. Il n'y a qu'à produire davantage»…
En effet, cette façon de voir écarte d'office certains problèmes majeurs : d'abord la misère, qui est le lot de tous ceux qui n'ayant accès à aucun pouvoir d'achat sont écartés du marché, ensuite les retombées du productivisme, qui dans cette idéologie apparaît comme la panacée, et enfin les conséquences de la croissance, supposée sans dégâts et sans limites. (mais qui détruisent obligatoirement les ressources non ou peu renouvelables rapidement (dont animaux et végétaux, denrées rares et détruisent la planète en final (pollution, épuisement des sols)...
Ce sont pourtant ces dogmes sur lesquels ont été fondées les institutions européennes…
Karl Marx.
La monnaie est pour K. Marx un porte-valeur, lié à la marchandise. Car ce n'est pas l'utilité d'un bien qui intéresse le capitaliste, donc pas sa valeur d'usage, mais sa valeur d'échange, parce qu'elle est susceptible de grossir le capital, une fois la marchandise vendue. La monnaie étant ainsi liée à la marchandise, et étant acceptée comme équivalent général de toutes les marchandises, il faut la considérer elle-même comme une marchandise. Ainsi Marx s'accorde avec les classiques pour donner à la monnaie le rôle d'instrument d'échange, sans incertitude.
Selon J-M Harribey, l'apport le plus novateur et le plus fécond de Marx en ce domaine est d'avoir montré le rôle que joue la monnaie dans l'accumulation du capital : il part de l'idée que la monnaie n'a pas la même signification quand elle sert à acheter du pain ou du travail humain. Dans le premier cas, elle est seulement un pouvoir d'achat. Dans le second, elle est un droit d'appropriation sur la capacité du salarié de créer de la valeur, et en cela, elle fonctionne comme un capital : elle dissimule donc un rapport social d'aliénation du travail. En effet, le travail acheté au salarié produit un fruit, et celui-ci devient la propriété de celui qui a payé le salaire. Si ce dernier parvient à vendre ce fruit plus cher qu'il n'a dépensé, c'est lui qui perçoit la plus-value, donc ce profit semble né de son capital alors qu'il vient du travail du salarié. De plus, en matérialisant la valeur créée par le travail, la monnaie réduit celui-ci à un acte vénal, elle le vide de son caractère créatif. Enfin, si le salaire suffit à peine au travailleur pour vivre, celui-ci est obligé de revenir travailler, donc d'enrichir l'employeur. Détenir plus ou moins de monnaie distingue celui qui détient un capital du pauvre bougre (terme de Bourdieu) qui n'a que sa force de travail.
Ainsi la plus-value est la source de toutes les sortes de profits, y compris les intérêts perçus par les créanciers, car ce n'est pas le sur-travail qui intéresse le capitaliste (contrairement au seigneur exigeant le travail de ses serfs), ni les marchandises produites, c'est leur valeur monétaire, c'est-à-dire la plus-value quand elle est transformée, par la vente, en valeur monétaire. Et c'est ainsi que les rapports sociaux, dans le système capitaliste, débouchent sur la marchandisation, la réduction de tous les actes humains à un acte marchand, la réduction de toute valeur humaine à une valeur marchande.
John Maynard Keynes.
Au cours des années 1930, Keynes constate que les préceptes libéraux sont impuissants à agir contre la montée du chômage. Il pense que c'est une erreur de ne pas tenir compte de l'incertitude qui pèse sur toute décision économique : on ne connaît pas l'avenir et celui-ci dépend aussi des décisions des autres. Il en déduit quatre idées :
1. la monnaie est une forme de richesse plus liquide que toute autre : elle est immédiatement disponible, contrairement à un bien mobilier, un terrain, une machine, etc. Elle peut donc être conservée de façon passive (thésaurisée) et offre à son détenteur un choix d'anticipations. Notons que cette qualité suppose que la monnaie ne se déprécie pas.
2. la préférence pour la liquidité qu'offre la monnaie dépend du taux d'intérêt auquel elle peut être placée : si ce taux est faible, on préfère la liquidité, d'autant qu'on peut supposer qu'il va remonter. Comme on n'est sûr de rien, cette disponibilité est une garantie, et on peut considérer l'intérêt comme une prime de renoncement à la liquidité.
On voit que la monnaie, parce qu'elle constitue l'actif le plus liquide de tous, donne à son détenteur la possibilité de spéculer. La monnaie source d'instabilité et d'incertitude est un moyen de spéculation.
Pour Keynes, tout “agent économique” (vous, moi, une entreprise, etc.) a deux décisions à prendre quant à l'utilisation de ce qu'il reçoit : a) quelle part va-t-il consommer, b) quelle forme va-t-il choisir pour ce qu'il épargne. Lorsque le taux d'intérêt baisse, les gens pariant qu'il va remonter, ne placent pas leur argent : il y a demande de spéculation. Et ce taux varie en fonction des décisions de la Banque centrale.
3. à l'opposé de la vision classique d'une sphère monétaire complètement séparée de la sphère de l'économie réelle ou productive, Keynes pense que la monnaie est active, qu'elle joue un rôle sur la production et sur l'emploi, il réfute donc la théorie quantitative de la monnaie, qui ne serait vérifiée que si tous les facteurs de productions étaient employés (aucun chômage) et s'il n'était donc plus possible d'augmenter la production. Il en déduit que lorsque l'économie souffre de sous-emploi, les autorités monétaires peuvent accroître la masse monétaire en circulation en baissant le taux d'intérêt, ce qui aura un double effet : rendre plus rentables des projets d'investissements, qui, par un effet multiplicateur, augmenteront le revenu global.
Notons que la solution de Keynes pour mettre fin au chômage est l'augmentation de la production. C'est un point de vue purement économique, en ce sens qu'il n'envisage aucune limite à cette croissance, aucun obstacle, d'ordre écologique par exemple (ou humanistes). On ne se demandait pas, à son époque, si le développement était “soutenable”…
4. Enfin, comme il constate que l'incertitude qu'il a soulignée au départ ne débouche pas sur le chaos général, Keynes en déduit que la stabilité est due à une sorte d'accord implicite : un certain mimétisme conduit bien chacun des agents économiques à adopter l'attitude du plus grand nombre, mais des conventions en sens inverses jouent en permanence, de sorte que c'est la stabilité qui l'emporte.
Pour résumer cette théorie, J-M Harribey conclut en suivant P.Combemale (34) que selon Keynes, l'action budgétaire de l'État (et la politique de l'autorité monétaire) d'un côté, et la détention de la monnaie de l'autre, constituent des sortes de “digues” qui protègent de l'incertitude radicale mais sans toutefois l'éliminer.
*
Comparant ces divers points de vue, J-M Harribey a souligné que c'est Marx qui a dénoncé le premier le processus capitaliste qui réduit l'être humain à une marchandise dont l'utilisation doit procurer un profit au capital. Cette marchandisation s'étend aujourd'hui à tous les domaines, ce dont témoigne la convoitise des grandes entreprises capitalistes sur l'ensemble des richesses, d'abord les richesses naturelles (la terre, puis l'eau, le pétrole et le gaz, bientôt l'air…?), puis le génome des espèces (brevetage sur le vivant), sur la science, sur la santé, sur l'éducation, etc. Le prétexte invoqué est que les mécanismes du marché seraient les seuls en mesure de satisfaire tous les besoins humains, sans la moindre aliénation de leurs libertés. C'est oublier que le marché ne s'intéresse qu'aux besoins solvables, c'est-à-dire à ceux des seuls humains qui arrivent à se procurer de l'argent, de quelque façon que ce soit. (C'est l'une des raisons pour lesquelles les mafias, la pègre, qui détournent et réinjectent une bonne partie de l'économie, sont devenues si importantes et même protégées par les institutions économiques (achetées elles-mêmes) depuis l'entre deux-guerres et la grosse crise économique de 1929, devenant un acteur incontournable du système !)...
Keynes et Marx ont en commun d'avoir montré le rôle de la monnaie dans l'économie capitaliste en soulignant que, sans création monétaire l'accumulation serait impossible : en effet, d'un point de vue macroéconomique, au cours d'une période donnée, le capital ne pourrait pas récupérer, en vendant la production, plus que les avances faites (salaires et autres moyens de production). Pour réaliser un profit cumulable, à l'échelle globale, il faut que soit mise en circulation une quantité de monnaie supérieure à ce qui correspond à ces avances de production, et c'est cette création monétaire qui permet aux propriétaires des moyens de production de transformer en capital la plus-value produite par le travail. Ainsi, par le crédit, le système bancaire anticipe le profit monétaire et permet au capital de se l'approprier au moment de la vente des produits.
Comme le souligne J-M Harribey, l'analyse de Marx éclaire la spéculation financière en montrant que le capital tire des profits de deux façons. D'une part, les actionnaires s'approprient la plus-value du travail des salariés et d'autre part, ils peuvent tirer une plus-value purement financière en revendant leurs actions plus cher qu'ils ne les ont payées, et ceci dans trois cas :
— si les profits de l'entreprise ont augmenté son capital,
— si les acheteurs anticipent des profits à venir,
— et grâce à la croyance répandue que la tendance à la hausse des cours financiers se poursuivra longtemps.
Ce dernier cas est purement spéculatif : le gonflement correspondant de la bulle financière ne représente en effet aucune richesse réelle puisqu'il suffit que tous les boursicoteurs cherchent à vendre simultanément les mêmes actions pour que leur cours s'effondre. Mais tant que la bulle enfle, tant que les cours montent, les actionnaires voient grossir leur capital à un rythme qui est même devenu très supérieur à l'accroissement de la production réelle. Il ne s'agit évidemment pas d'un miracle, mais de la manifestation de l'optimisme des capitalistes, par exemple à la perspective de “restructurations” (licenciements, délocalisations, flexibilité et précarité accrues) qui leur font escompter une compression des coûts salariaux, donc plus de profits, ils parient donc que les cours vont monter : l'exploitation capitaliste est tapie derrière la spéculation boursière.
Ceci montre du même coup pourquoi vendre est un impératif pour le capital, et que, par conséquent, le capitalisme implique une société de consommation où l'art de vendre est une qualité suprême, au mépris, le cas échéant, des droits de l'homme ou de l'environnement, dès lors que ces droits sont susceptibles de rendre la vente moins profitable.
Concluons qu'il est vain de chercher à réparer les effets de la course au profit, par exemple sur l’environnement. Autant vouloir remplir le tonneau sans fond des Danaïdes, car tant que perdureront les motivations de cette course, d’autres effets semblables se multiplieront. Si on veut que l'environnement soit respecté, et si on souhaite d'autres aspirations à la société humaine, tel que le souci de ne pas léser les générations futures en épuisant les ressources non renouvelables de la planète, il faut oser inventer un système économique qui place en tête des motivations d'autres considérations que l'obsession de rentabilité, de rapport, de retour sur investissement, etc.
(29) Maître de conférences en sciences économiques à l'Université Montesquieu-Bordeaux IV.
(30) à l'Université d'été d'Attac, en Arles et en août 2001.
(31) Lire à ce sujet l'article de M. Naïm dans Le Monde Diplomatique de mars 2000.
(32) Lire à ce sujet l'article d'I.Warde dans Le Monde Diplomatique de novembre 2001.
(33) Jacques Duboin, L'économie politique de l'abondance, éd. OCIA, (1945).
(34) Introduction à Keynes, éd.La découverte.
Sources : http://www.france.attac.org/ et multiples références
Yves Herbo/MPSA/2014
Le réchauffement climatique : origine humaine ou pas ?
Le réchauffement climatique : origine humaine ou pas ?
Etude : Le réchauffement climatique sévit depuis plus d'une centaine d'année
De plus en plus de scientifiques et d'études le disent : l'être humain n'est pas à l'origine du réchauffement climatique actuel constaté, il s'agit plus probablement de cycles naturels, qui se sont déjà produits. Une toute récente étude de l'évolution de la température des océans prouvent que ces derniers on entamé un réchauffement de leurs températures dès la fin du 19ème siècle, bien avant le grand "boum" énergétique et automobile des humains du 20ème siècle... on apprend aussi dans une autre étude que même des ingénieurs de la NASA contestent la réalité du réchauffement climatique alors qu'un autre annonce que le recul des glaciers n'est pas général du tout... :
Une étude menée par la Scripps Institution of Oceanography, à San Diego, s’est intéressée au réchauffement climatique et à ses origines. De nouvelles mesures de température ont ainsi été relevées dans les océans , via des robots immergés dans les mers et océans de planète. Cette étude a permis de lever une zone d’ombre : le réchauffement des océans aurait ainsi débuté à la fin du 19e siècle et non pas dans les années 1970 comme on a pu le croire pendant longtemps.
Cette étude situe le début du réchauffement des océans à la fin du 19e siècle. Il s'agit de la première comparaison globale de l'évolution de la température depuis le voyage historique du HMS Challenger qui a eu lieu de 1872 à 1876 et les données modernes obtenues grâce à des robots immergés dans l'eau de différentes mers de la planète.
La recherche, dirigée par l'océanographe Dean Roemmich, montre une augmentation de 0,33°C en moyenne dans les parties supérieures de l'océan, jusqu'à 700 mètres de profondeur. La plus forte hausse a été remarquée à la surface de l'océan indien avec 0,59°C de plus. Les scientifiques ont déjà déterminé que près de 90% de l'excédent de chaleur - ajouté au système climatique de la Terre depuis les années 1960 - ont été stocké dans les océans.
La nouvelle étude avance donc le début du réchauffement des océans. "L'importance de cette étude n'est pas seulement que nous voyons une différence de température qui indique un réchauffement à l'échelle mondiale, mais que l'ampleur de cette variation de température depuis les années 1870 représente le double de celles observées au cours des 50 dernières années. Le réchauffement ne concerne donc pas seulement les 50 dernières années, mais au moins les 100 dernières années".
Source : Scripps Institution of Oceanography - trad.http://www.catnat.net/
Le recul des glaciers n'est pas général
D’après une étude menée par trois chercheurs français et publiée par la revue Nature Geosciences, si d'après les mesures réalisées en différents points du globe, les glaciers et les calottes maigrissent, il y a des exceptions, ou plutôt des anomalies, dans ce tableau général. Ainsi, dans l’Himalaya, dans l’immense massif montagneux du Karakoram (ou Karakorum), des glaciers ne perdent pas de glace, ils en gagnent même un peu.
Le Karakoram, région située à la frontière du Pakistan de l’Inde et de la Chine, est la plus grande concentration de glaciers de la Terre (plus de 15.000 km2 englacés), en dehors des pôles. Très difficiles d’accès, ces glaciers ont été très peu étudiés in situ. Certaines études indirectes ont pourtant suggéré il y a quelques années que ces glaciers ne reculaient pas, contrairement aux autres régions de l’Himalaya.
Pour obtenir une évaluation plus précise, Julie Gardelle (LGGE, Grenoble) et ses collègues Etienne Berthier (LEGOS, Toulouse) et Yves Arnaud (LTHE, Grenoble), ont utilisé des données recueillies depuis l’espace, à la fois par un instrument placé sur une navette spatiale en 2000 et par le satellite SPOT5 en 2008. Ces données couvrent la partie centrale du Karakoram, soit une surface de glace de 5.600 km2.
Julie Gardelle et ses collègues constatent qu’entre 1999 et 2008 les glaciers de cette région n’ont pas perdu de glace, ils ont même un bilan positif de 11 cm par an. Comment expliquer cette anomalie, alors que pour l’ensemble de l’Himalaya la balance entre les pertes et les gains de glace est négative ?
Le Karakoram ne subirait pas les mêmes hausses de températures que les autres massifs de l’Himalaya, d’après les relevés des stations météos depuis les années 1960. Les températures estivales seraient même en baisse. Cependant, cela ne répond pas à toutes les questions sur le comportement de ces glaciers, et il est trop tôt pour savoir si l’anomalie du Karakoram va perdurer, et combien de temps.
Ces résultats illustrent la complexité des travaux sur la réaction des glaciers de l’Himalaya aux changements climatiques. Une erreur pointée dans le précédent rapport du GIEC avait mis ce sujet sur le devant de la scène. Au-delà de la polémique, l’enjeu est considérable. Près d’un milliard et demi d’habitants dépendent des eaux des grands fleuves d’Asie -Indus, Gange, Brahmapoutre ou Yangtsé- qui prennent leur source dans ces très hautes montagnes.
Source : Nature Geoscience
Des scientifiques de la NASA contestent le réchauffement climatique
L'origine humaine de l'accélération du réchauffement de la planète est aujourd'hui admise par la majeure partie de la communauté scientifique. Mais certaines organisations, et notamment la NASA, ont-elle accentué la responsabilité de l'homme dans ce changement ? C'est ce qu'affirment 49 anciens employés de l'agence spatiale américaine.
Quarante-neuf anciens membres de la NASA ont écrit une lettre à Charles Bolden, l'administrateur de l'agence spatiale, dans laquelle ils s'insurgent contre la façon dont le Goddard Institute for Space Science (GISS) angle ses diverses études sur le climat. Comme le rapporte le Washington Examiner, ces anciens employés de l'agence spatiale américaine accusent celle-ci d'avoir accordé trop d'importance à l'activité humaine dans le changement climatique. Ils affirment que l'origine anthropique du réchauffement climatique a été largement accentuée, et sans preuve.
"Nous croyons que les affirmations de la NASA et du GISS, selon lesquelles le dioxyde de carbone d'origine humaine a un impact catastrophique sur le changement climatique global, ne sont pas prouvées, spécialement quand elles prennent en considération des milliers d'années de données empiriques" écrivent les chercheurs dans leur lettre datée du 28 mars dernier. Parmi ces scientifiques, Harrison Schmitt, un astronaute ayant participé à la mission Apollo 17 sur la Lune, mais aussi Walter Cunningham, de la mission Apollo 7, ou encore Richard Gordon, d'Apollo 12.
Ils estiment que le lien entre les émissions de dioxyde de carbone engendrées par les activités humaines n'a jamais été clairement démontré. Une absence de preuves qui les mènent à affirmer que ce lien n'existe tout simplement pas. "Avec des centaines de climatologues bien connus et des dizaines de milliers d'autres scientifiques déclarant publiquement leur non-croyance en des prévisions catastrophiques, qui viennent particulièrement du GISS, il est clair que la science n'est PAS établie" soulignent-ils.
Une accusation à laquelle la NASA peut répondre grâce à une étude publiée en janvier dernier par le GISS. Un rapport indiquant que l'année 2011 fut la 9ème plus chaude depuis 1880, année lors de laquelle les premières mesures de températures ont été réalisées. (Ce qui ne prouve pas en soi l'origine de ce réchauffement).
Source: NASA - trad.http://www.catnat.net/
Notez qu'une autre étude semble démontrer que le niveau des mers et océans devrait monter de 12 à 22 mètres d'ici la fin de ce siècle...
Yves Herbo 04-2012
Sixième numéro free du Forum Ufologie et Paranormal
Sixième numéro free du Forum Ufologie et Paranormal
L’équipe du forum Ufologie et Paranormal sort le sixième numéro de sa revue gratuite U&Pmag.
Numéro : Avril 2012
Pages : 40
SOMMAIRE
Page 2 – Edito
Page 4 – News Scientifique
Page 6 – News de l’insolite
Page 9 – News de la BD
Page 11 – News du cinéma
Page 13 – Interview Décalé
Page 18 – Entretien – Les Repas Ufologiques
Page 23 – Reportage – Les Anonymous
Page 30 – Découverte – Méridien de Paris
Page 33 – Interview de Achim
Page 37 – Interview de Dragoun
Téléchargement :
- U&P mag N°6 (gratuit-format pdf-attendez le décompte) - http://www.packupload.com/2TOMM6N1BFT
Bonne lecture. (http://area51blog.wordpress.com/2012/04/23/)
Yves Herbo 04-2012
Les deux pôles magnétiques du Soleil vont devenir quatre ?
Les deux pôles magnétiques du Soleil vont devenir quatre ?
La polarité du champ magnétique aux pôles solaires s'inversera et deviendra quadrupolaire en mai, signifiant que les champs positifs émergeront au niveau du pôle Nord et du pôle Sud actuel (NDT : devenant Nord aussi) et les champs négatifs émergeront sur l'équateur, selon l'observatoire astronomique national du Japon et d'autres instituts.
Quand un phénomène semblable s'est produit il y a environ 300 ans (NDT : c'est à priori une hypothèse non vérifiée), la température moyenne de la terre est tombée légèrement.
Une équipe de recherche menée par Saku Tsuneta, un professeur à l'observatoire, a analysé les données du champs magnétiques solaire en utilisant Hinode, un satellite d'observation, et a confirmé que la polarité du champ magnétique au Pôle Nord solaire a commencé à s'inverser en juillet 2011 l'année dernière. (NDT : il devient positif)
Les chercheurs ont également trouvé que le champ magnétique au Pôle du sud, qui était prévu pour s'inverser avec le Pôle Nord, a maintenu une polarité positive (NDT : au lieu de devenir négatif), assurant la formation d'un champ magnétique quadripolaire (NDT : prochainement - voir schéma en haut)
Ce qui était prévu éventuellement
La cause derrière ces variations dans les champs polaires n'est pas comprise. Cependant, on sait que les décalages coïncident avec l'augmentation et la diminution du nombre de taches solaires au-dessus d'un cycle d'environ 11 ans.
Le cycle actuel de tache solaire va s'étendre pendant près de 13 années. Une situation semblable s'est produite du 17ème au 18ème siècle, quand la température moyenne de l'hémisphère nord a diminué par 0,6 C (NDT : Appelé Petit Age Glaciaire, d'environ 1550-1580 à 1850-1860 - époque aussi connue pour son assez fort volcanisme et séimes... et famines). L'équipe de recherche pense que le modèle quadrupolaire a émergé également à ce moment-là.
Source : http://www.yomiuri.co.jp/dy/features/science/T120420005829.htm (21-04-2012)
Traduction Yves Herbo 04-2012
Suivi archéologique 2012-3
Suivi archéologique 2012-3
Le site d'Abou Tbeirah dans le sud de l'Irak. Credit Photo: Italian Archaeological Mission in Iraq
AUSTRALIE: LA MÉGAFAUNE AURAIT DISPARU À CAUSE DES CHASSEURS ET NON PAS DU CLIMAT
Les premiers Australiens chassaient les kangourous géants, des rhinocéros de la taille de marsupiaux, des varans énormes et d'autres grands animaux; cette mégafaune est arrivée à extinction peu après leur arrivée dans le pays plus il y a plus de 40.000 ans indiquent de nouvelles recherches.
Le Diprotodon optatum, un marsupial mega-herbivore connu aussi sous le nom de Géant de Wombat ou Rhinoceros Wombat, était long de trois mètres et haut de deux mètres. Ses parents survivant les plus proches sont le Wombat et le Koala. (dessin: Peter Murray)
Une équipe de scientifiques provenant de six universités déclare avoir mis un terme au débat de longue date concernant la cause de la disparition soudaine de vertébrés géants de l'écosystème australien, et le changement radical du paysage qui a suivi.
Peu de temps après la disparition de cette mégafaune, il y a eu une évolution rapide de la végétation à travers l'Australie. Alors que le territoire était recouvert de forêts séparées par des zones de prairies ouvertes, elles auraient été rapidement étouffées par les forêts d'eucalyptus.
Le changement aurait été causé par une diminution de la consommation de cette matière végétale par les grands herbivores, ce qui a permis a la forêt de se propager, en outre, cela a également entraîné une accumulation de combustibles sec favorisant les feux de brousse.
Dans les 100.000 dernières années, bon nombre des plus grands animaux de la Terre se sont éteints. Les raisons restent sujettes à controverse.
Les spores de champignons à la base de la théorie.
Ces dernières années, certains scientifiques ont fait valoir que la perte d'habitat par le biais du changement climatique ou le feu avait été un coup fatal. Mais le dernier article, publié dans Science, réfute cette théorie. Le leader de cette étude Chris Johnson, de l'école de zoologie de l'Université de Tasmanie, a déclaré avoir résolu avec son équipe le mystère de la disparition de la mégafaune de l'Australie. Ils ont utilisé une méthode de suivi des grands herbivores dans le temps en comptant les spores de champignons dans leurs excréments.
Le Professeur Johnson a déclaré que les plus grands herbivores - "comme les Diprotodons, marsupiaux ressemblant à un Wombat et de la taille d'un rhinocéros, les kangourous géants, des Goanna plus grands que les dragons de Komodo actuels, une oie géante faisant deux fois la taille de l'émeu et beaucoup d'autres..." - ont produit de vastes quantités de fumier, habités par des champignons spéciaux.
"Les spores de ces champignons peuvent être conservés dans les sédiments dans les marais et les lacs", explique le professeur Johnson. "Comme ces sédiments s'accumulent au fil du temps, ils fournissent des données historiques concernant l'importance de l'abondance des herbivores dans l'environnement. Les particules de pollen et de charbon sont piégés dans les sédiments mêmes, de sorte qu'il est possible de faire correspondre l'histoire de l'abondance de grands herbivores avec des changements dans la végétation et avec le feu. Ensuite, la datation au radiocarbone peut être utilisée."
Le professeur Johnson précise que la recherche a porté en grande partie sur un marécage appelé cratère de Lynch dans le nord du Queensland, où l'enregistrement des sédiments remonte jusqu'à 130.000 ans. "Cela a montré que l'abondance des grands mammifères a été stable jusqu'à il y a 40.000 ans, quand leur nombre a soudainement chuté. Le changement climatique comme cause d'extinction est donc exclu : il y a eu plusieurs périodes de sécheresse avant l'extinction et cela n'a eu aucun effet sur leur abondance. Et quand les animaux ont disparu, le climat était stable.
Le changement d'habitat n'aurait pas pu être responsable de la perte des grands marsupiaux, parce que les forêts herbeuses se sont étendues uniquement après que les spores aient brusquement diminué. Par contre, ces extinctions sont survenues très peu de temps après que des hommes soient arrivés dans la région; ils seraient donc à l'origine de leur brusque diminution. Notre étude n'a pas abordé directement la façon dont les gens ont causé l'extinction, mais le mécanisme le plus probable est la chasse."
Les résultats montrent également que les extinctions ont été rapidement suivie par des changements écologiques massifs.
Gavin Prideaux, maître de conférence en paléontologie des vertébrés à l'École des sciences biologiques à l'Université Flinders, pense que cette recherche est une contribution importante à la compréhension de ce qui s'est passé. La théorie désignant le changement climatique comme responsable de la disparition de cette mégafaune se trouverait invalidée.
D'après John Alroy, futur membre du département des sciences biologiques à la Faculté des sciences de l'Université Macquarie, cette nouvelle étude devrait clore le débat: "Les données clés sont les nouveaux spores, et en combinaison avec le charbon de bois et la forêt tropicale, les données polliniques racontent toute l'histoire. Il n'y a tout simplement aucun moyen raisonnable de discuter avec les conclusions des auteurs."
La théorie sujette à controverse
Cependant Judith Field, chercheur à la School of Biological, Earth and Environmental Sciences à l'Université de New South Wales, a déclaré que l'argument était caduque pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, l'affirmation des auteurs selon laquelle le climat était stable pendant la période en question: "le contraire est généralement admis", dit-elle
De plus, l'hypothèse non prouvée que la mégafaune étaient si abondante que leur disparition aurait déclenché un changement radical dans végétation : "Les faits montrent que la plupart de la mégafaune était éteinte près de 100.000 ans avant l'arrivée de l'homme et il n'y a aucune preuve pour quelque période que ce soir d'extinctions animales significatives."
Field a ajouté qu'il n'y avait aucune preuve provenant de sites archéologiques montrant que des êtres humains avaient chassé la mégafaune. En outre, le plus ancien témoignage de l'occupation humaine dans le nord du Queensland suggère que leurs populations étaient très restreintes.
Finalement, une chose est certaine: la controverse n'est pour l'heure pas en voie d'extinction...
Sources : Traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/04/australie-la-megafaune-aurait-disparu.html
The Conversation: "Hunters, not climate change, killed giant beasts 40,000 years ago"
Il n'empêche que l'on remarque aussi que les arguments principaux des réfractaires à cette théorie (et s'accrochant à leurs "preuves" à eux) reposent, comme toujours, sur des notions de datations (alors que l'on sait de part ailleurs que le coût pour prouver précisémment ces datations avec des techniques récentes plus fiables que le controversé carbone 14 est tel qu'elles sont rarement faites...)... Field oublie de dire que les faits sont précisémment les données qui changent avec le progrès et que ce n'est pas parce qu'on ne l'a pas encore trouvé que des preuves de chasses de méga-faunes n'existent pas (et d'ailleurs il semble qu'il y en ait en fait), que la mégafaune se soit éteinte beaucoup plus récemment qu'on ne le croit, ou encore que l'homme est arrivé aussi beaucoup plus tôt en Australie qu'on ne le pense... Cette notion de mégafaune chassée par l'homme serait d'ailleurs à rapprocher avec les multiples artéfacts trouvés en Amérique Centrale et du sud, représentant justement des animaux géants, voir des petits dinosaures pour certains et des chasses associées...
De plus et comme d'habitude, une majorité (apparente ?) de scientifiques de renoms, ne sont pas du tout à jour ou ne s'intéressent pas aux découvertes faites par d'autres scientifiques : quand Field (ou d'autres) affirme des choses aux médias et donc au public avec assurance, sans reboucler les données de sa partie scientifique avec les autres données d'autres parties scientifiques (l'archéologie avec la biologie et l'ADN par exemple), il renie son devoir de prudence, d'éducation et sa propre crédibilité... :
Une équipe internationale de chercheurs a, pour la première fois, reconstitué le génome humain d'un aborigène australien.
Avec le séquençage du génome, les chercheurs on démontré que les Australiens autochtones descendent directement d'une expansion précoce de l'homme vers l'Asie il y a quelque 70.000 ans ; soit au moins 24.000 ans avant les mouvements de population qui ont donné naissance aux Européens et Asiatiques d'aujourd'hui.
Le génome, n'a montré aucun apport génétique des Australiens européens modernes ; il révèle que les ancêtres de l'homme aborigène se sont séparés des ancêtres des autres populations humaines il y a 64,000 à 75,000 ans.
L'étude devrait permettre de réinterpréter la préhistoire de notre espèce.
L'histoire des aborigènes Australiens joue un rôle clé dans la compréhension de la dispersion des premiers hommes qui ont quitter l'Afrique.
Des preuves archéologiques modernes établissaient déjà la présence humaine en Australie il y a environ 50.000 ans, mais cette étude ré-écrit l'histoire de leur voyage vers ce continent.
Auparavant, la théorie la plus largement acceptée était que tous les hommes modernes dérivaient d'une seule vague de migration (out-of-Africa) vers l'Europe, l'Asie et l'Australie. Dans ce modèle, les premiers Australiens auraient bifurqué à partir d'une population asiatique, déjà séparée des ancêtres des Européens. (qui a déjà pris ses caractéristiques à peau jaune et yeux bridés pour être plus précis).
Cependant, cette étude montre que lorsque les ancêtres des aborigènes australiens ont commencé leur voyage, les ancêtres des Asiatiques et des Européens ne s'étaient pas encore différenciés les uns des autres.
Une fois qu'ils l'ont fait, quelque 24.000 ans après que les premiers Australiens aient commencé leurs explorations, les Asiatiques et les ancêtres des Australiens restants se sont mélangés pendant une certain de temps (à cette période).
Les premiers hommes sont des explorateurs
Le professeur Eske Willerslev de l'Université de Copenhague, qui a dirigé l'étude, explique ainsi : "Les aborigènes Australiens descendent des premiers explorateurs, alors que les ancêtres des Européens et des Asiatiques étaient encore quelque part en Afrique ou au Moyen-Orient, à explorer leur monde ; les ancêtres des aborigènes australiens se sont ainsi propagés rapidement ; ce sont les premiers hommes modernes à avoir traversé des territoires inconnus en Asie puis à avoir traversé la mer vers l'Australie. C'était un voyage vraiment extraordinaire qui doit avoir exigé des compétences de survie exceptionnelles."
L'étude a de larges implications pour la compréhension de la façon dont nos ancêtres se sont déplacés sur le globe.
Jusqu'ici, les génomes d'anciens hommes avaient été obtenus à partir de cheveux préservés uniquement à l'état congelé.
Les chercheurs viennent de démontrer que les cheveux conservés dans des conditions beaucoup moins idéales peuvent aussi être utilisés pour le séquençage du génome sans risque de contamination humaine moderne (ce qui est typique dans les anciens os et anciennes dents).
Grâce à l'analyse des collections de différents musées, les chercheurs peuvent maintenant étudier l'histoire génétique de nombreuses populations autochtones dans le monde.
Sources : Traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2011/10/aborigenes-quand-une-meche-de-cheveux.html
University of Copenhagen: "AboriginalsNo Ordinary Family Saison 01 fr get new history"
Autrement dit, il y a entre 75.000 et 64.000 ans, le premier homme moderne (non encore différencié en "races" (le terme est faux en soit car l'Homme EST une race unique qui s'est juste adaptée localement, mais fait bien partie d'une même FAMILLE...) a non seulement utilisé des capacités de survie extraordinaires (comme le disent sobrement les scientifiques), mais surtout des techniques et des connaissances (navigation, orientation, astronomie, pêche, chasse et construction d'abris...) que ces derniers scientifiques refusent pour beaucoup de leur attribuer (ils ignorent d'ailleurs pourquoi eux-mêmes souvent, se fiant au "consensus"...) pour partir vers les îles et l'Australie, à travers l'océan... faire croire qu'ils auraient mis entre 25.000 et 14.000 ans pour atteindre l'Australie il y a seulement 50.000 ans relève d'ailleurs d'un pari peu réaliste si ils connaissaient la navigation dès le début (et on le sait, puisque même les néandertaliens le pouvaient déjà avant) ...
UNE TOMBE SUMÉRIENNE MISE AU JOUR EN IRAK
Vue aérienne du site de 42 hectares d'Abou Tbeirah. Credit Photo: Italian Archaeological Mission in Iraq
Une équipe d'archéologues italiens a découvert une tombe datant du troisième millénaire avant JC dans le sud de l'Irak qui fut le berceau de la civilisation sumérienne à l'âge du bronze.
Le tombeau, mis au jour sur un site de 42 hectares à Abou Tbeirah, est situé à environ 20 kilomètres de la ville d'Ur. Cette découverte peut donner un aperçu de la civilisation sumérienne qui a prospéré dans le sud de la Mésopotamie de 4000 à 3100 avant JC et tombée autour de 2270 avant JC aux mains de l'empire Acadien.
Les Sumériens sont considérés comme la première civilisation de la région ; ils furent les pionniers dans l'agriculture, l'industrie, le commerce, la métallurgie, le tissage et la poterie.
La tombe contenait les restes d'un jeune homme, qui pourrait avoir été roi, comme le suggère son costume agrémenté de perles de cornaline; ces pierres semi-précieuses étaient souvent utilisées au cours de l'Age du Bronze pour la fabrication de bijoux et dans les arts décoratifs, selon les archéologues.
"La richesse de la tenue est mise en évidence par trois perles de cornaline de la vallée de l'Indus", explique Franco d'Agostino, philologue italien et chef de l'équipe archéologique, il est aussi professeur à l'Université Sapienza de Rome.
Surnommée le "Tombeau du Petit Prince", la tombe est semblable à celles mises au jour dans le cimetière royal d'Ur et à celles de la ville religieuse de Nippour, situé à environ 200 kilomètres au nord d'Abou Tbeirah.
En outre, quatre vases de bronze, dont un en forme de bateau, et un poignard en bronze ont également été trouvés dans la tombe.
"L'étude de cette tombe nous a permis de faire l'hypothèse des étapes et des procédures suivies pour enterrer le cadavre. Jusqu'à présent, cela n'a jamais pu être décrit dans des fouilles en mésopotamie. Cette découverte devrait clarifier de nombreux aspects des pratiques funéraires de l'ancienne Mésopotamie," a ajouté d'Agostino.
Les problèmes de sécurité, à la suite de l'invasion américaine en Irak en 2003, ont longtemps maintenu les archéologues loin des sites de fouilles irakiens, qui sont pourtant riches en antiquités et en villes enfouies. Il s'agissait là de la première mission archéologique étrangère depuis 2003.
Sources : Traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/04/une-tombe-sumerienne-mise-au-jour-en.html
International Business Times: "First Foreign Excavation Mission in Southern Iraq Since 2003: Archaeologists Overcome Fear; Bronze Age ‘Royal’ Tomb Discovered"
DÉCOUVERTE D'UN TRES ANCIEN SITE AGRICOLE EN EUROPE
Des recherches de l'Université de Cincinnati ont révélé des traces d'agriculture dans une ancienne zone humide. L'UC a collaboré avec la Southern Albania Neolithic Archaeological Project (SANAP) pour mener à bien cette étude.
Susan Allen, professeur au Département d'anthropologie de l'UC et qui co-dirige la SANAP, explique qu'elle et le co-directeur Ilirjan Gjipali, de l'Institut albanais d'archéologie, ont créé le projet afin de combler une lacune non seulement dans l'archéologie albanaise, mais dans l'archéologie en Europe de l'Est dans son ensemble, en concentrant l'attention sur la transition initiale vers l'agriculture dans la région.
"Pour l'Albanie, il y a eu une lacune importante dans la documentation du Néolithique ancien, la première phase de l'agriculture dans la région", explique Allen, "alors que plusieurs sites du Néolithique ancien ont été fouillés en Albanie dans les années 70 et 80, les restes végétaux et animaux (les clés pour explorer les débuts de l'agriculture) n'ont pas été récupérés sur les sites; de plus, ces sites n'ont pas été datés avec les techniques au radiocarbone. A cette époque (sous Enver Hoxha dirigeant communiste), l'Albanie était fermée aux collaborations externes et donc aux nouvelles méthodologies qui se répandaient partout ailleurs en Europe, tels que l'archéologie de l'environnement et la datation au radiocarbone. Le pays a commencé à former des liens plus étroits avec l'Occident après la mort de Hoxha en 1985 et la chute du communisme en 1989. Cela a ouvert la voie à des collaborations internationales telles que la SANAP, qui ont repoussé la chronologie du Néolithique ancien albanais et ont aidé à révéler la façon dont les premiers agriculteurs ont interagi avec le paysage. "
Les résultats montrent que Vashtëmi, située dans le sud Albanie, a été occupé en 6.500 avant JC environ, ce qui en fait l'un des premiers sites agricole en Europe. La localisation des anciens sites tels que Vashtëmi, à proximité des zones humides laisse à penser que les premiers agriculteurs en Europe ont choisi d'établir des villages fermiers près de ressources abondantes.
Au cours de cette première phase de l'agriculture en Europe, celle-ci s'est faite à petite échelle et elle utilisait des plantes et animaux domestiqués du Proche-Orient.
A Vashtëmi, les chercheurs ont constaté que l'agriculture reposait sur les céréales : l'amidonnier, l'engrain et l'orge.
Concernant les animaux, il y avait des porcs, des bovins, des moutons ou des chèvres, des cerfs, des sangliers, des lapins, des tortues et plusieurs espèces de poissons et d'anguilles.
Ce qui semble évident, c'est que les premiers agriculteurs de la région ont ratissé large pour les ressources alimentaires, plutôt que de s'appuyer principalement sur les cultures et les animaux domestiques, comme on le suppose généralement.
Sources : Traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/04/decouverte-du-plus-ancien-site-agricole.html
Université de Cincinnati: "UC Research Reveals One of the Earliest Farming Sites in Europe"
Yves Herbo 04-2012
L'Iran dit copier un drone américain abattu à la frontière afghane
L'Iran dit copier un drone américain abattu à la frontière afghane
L'Iran a commencé à construire une copie d'un drone de surveillance américain qui s'est écrasé l'an dernier à la frontière avec l'Afghanistan, après avoir réussi à décoder l'encryptage de son logiciel, rapporte dimanche la presse iranienne.
Selon le général Amir Ali Hajizadeh, chef de la division aéronautique des Gardiens de la Révolution, l'unité d'élite de l'armée iranienne, les ingénieurs sont dans la dernière phase de récupération des informations contenues à l'intérieur du système de commande et de communication du drone, précise l'agence de presse Mehr.
Un exemplaire du RQ-170 Sentinel, un modèle construit par Lockheed Martin Corp communément utilisé depuis 2010 en Afghanistan et au Pakistan, s'est écrasé en décembre du côté iranien de la frontière.
Téhéran dit l'avoir abattu, ce que dément Washington, qui estime également que son système de sécurité ne devrait pas permettre à l'Iran de récupérer des données cruciales. Les experts se montrent généralement prudents face aux annonces iraniennes en matière de défense.
Un responsable militaire iranien a récemment déclaré que plusieurs pays, dont la Russie et la Chine, avaient demandé à Téhéran des renseignements sur le drone. Sources : Reuters - http://globalmilitaryreview.blogspot.fr/2011/12/iran-shots-down-rq-170-sentinel-is.html
Yves Herbo 04-2012