Articles de yvesh
Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 1
L'argent : Dossier vulgarisation sur l'économie
Ce dossier regroupe tous les articles concernant l'explication sur notre système économique actuel, dans l'ordre des parutions, pour faciliter leur lecture et compréhension, ainsi qu'une proposition de réorganisation financière. Rappelons que la monnaie d'échange (argent) a été inventée il y a presque 3 000 ans et que toutes les corrections et apports suivants, au fil des siècles, ont été dans le même sens : empirer son utilisation au profit de quelques-uns. Plusieurs publications d'ethnologues et historiens affirment même que cette invention, suivi très rapidement de l'invention du commerce réel, a amené très rapidement la création de classes diverses, la plupart dominées par une seule, la famine, l'esclavagisme, les premières guerres entre humains et les grands empires... il serait temps pour l'humanité d'évoluer sur ce sujet, cela devient urgent...
Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 1
Je reviens sur une très bonne étude faite par le groupe indépendant ATTAC qui non seulement revient sur l'historique fondamental qui nous a mené à la situation économique actuelle de la planète entière, mais avait largement expliqué et anticipé les risques qui sont survenus depuis cet ouvrage qui date de 2004... Le groupe continue ses observations et interventions, et je suis personnellement assez en accord avec leurs conclusions, ainsi que l'historique :
Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie
Avant-propos
Les thèmes principaux d’ATTAC, que ce soit la taxe sur les transactions entre monnaies, les paradis fiscaux et la criminalité financière, l’abolition de la Dette du Tiers monde et le rôle des institutions financières internationales (FMI, OMC, Banque mondiale), la retraite et les fonds de pension, la privatisation des services publics et le brevetage du vivant, tous tournent autour de l’argent. Et pourtant ce thème central n’y est pas directement abordé.
Pourquoi le citoyen qui refuse de subir la dictature des marchés ne remettrait-il pas en question l’outil de cette dictature ? Laisser ce domaine aux experts, c’est en faire un domaine réservé échappant à tout contrôle citoyen.
Même si la complexité des questions monétaires est rébarbative et décourageante, nous avons tenu à les aborder pour tenter de jeter un pont sur le fossé qui sépare ceux qui savent, et peuvent en tirer parti, de ceux qui ne savent pas, et en subissent les conséquences.
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Nous partions avec une idée très familière de l’argent : c’est ce qui permet de faire des échanges avec notre entourage, c’est donc un lien social. Et nous étions prêts à croire que la monnaie n’est que cet intermédiaire entre les gens, autrement dit qu’elle est politiquement neutre.
Nous savions bien que sa forme avait évolué au cours de l’histoire, mais nous étions persuadés que cette évolution avait suivi naturellement celle des techniques, qu’elle n’avait donc pas d’autre conséquence sur les rapports entre les gens que faciliter leurs échanges… Certains d’entre nous étaient même persuadés, sans s’être vraiment posé la question, que la monnaie d’un pays était naturellement créée par décision de son gouvernement !!!
Nous avons compris d’abord que “l’argent”, dont nous parlons toujours, n’a plus cours. Nous avons découvert, mais avec stupéfaction, que la création de la monnaie légale relève, pour l’essentiel, de l’intérêt privé. Puis avons appris, entre autres choses,qu’elle n’est plus garantie par aucune richesse réelle, ce qui a ouvert le marché, fort lucratif, du risque. Et que les monnaies parallèles, comme celles des SEL, n’étaient pas plus illégales que des tickets-restaurant, les bons d’achat et autres cartes de fidélité que des chaînes commerciales offrent à leurs clients à titre publicitaire.
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Amenés à revenir sur bien des idées reçues, nous nous sommes posé beaucoup de questions. La discussion nous a conduit à quelques conclusions et propositions :
D’abord, que dans une démocratie, c’est au débat politique que devraient revenir les décisions essentielles relatives à la monnaie du pays, à savoir : sa création, sa masse totale et les rôles qui lui sont attribués.
Ensuite, que la masse monétaire d’un pays devrait représenter la richesse qu’il produit pour la mettre en vente.
Et enfin, qu’on cesse de confondre l’être et l’avoir en mélangeant, dans une même comptabilité, les matériaux avec les ressources humaines. Celles-ci, par nature, ne sont pas mesurables.
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Ce qui nous amène à défendre une transformation de la monnaie, que nous esquissons pour terminer. Avec cette nouvelle transformation, l’économie serait la gestion des biens matériels.
Et le revenu que reçoit un individu ne serait plus le prix auquel il parvient à se vendre lui-même, il serait fondé sur ses besoins personnels et destiné à lui donner les moyens de s’épanouir selon ses goûts, ses aspirations et ses aptitudes.
Mais pour y parvenir, il faut d’abord qu’une majorité de citoyens prennent conscience de ces enjeux liés à la monnaie.
Merci à Jean-Pierre, Gerty, Gilbert, Guy, Jean et Annie pour les longues soirées passées ensemble, depuis juin 2000, à tenter de débroussailler ce domaine.
Sommaire
Contrairement à tout manuel classique d'économie qui aborde le chapitre sur la monnaie en affirmant que celle-ci a trois fonctions (unité de compte ou étalon de valeur, intermédiaire des échanges et instrument de réserve de valeur), nous avons préféré, pour comprendre le sens et surtout la portée de ces affirmations, commencer par faire connaissance, dans une première partie, avec les trois formes que peut prendre la monnaie : monnaie-marchandise, billet de banque et monnaie scripturale.
Dans un premier chapitre, nous examinons donc, pour chacune de ces trois formes, quelle est sa nature, quel est son mode de création et quelle garantie elle présente ; et, dans un second chapitre, nous rappelons comment a évolué au cours de l'histoire l'utilisation de ces trois formes de monnaie jusqu'aux transformations les plus récentes de libéralisation et de dérégulation.
Le troisième chapitre incite à réfléchir à la base sur laquelle tout échange économique est fondé et à la notion de valeur, avant d'énoncer les trois fonctions classiques attribuées à la monnaie pour les comparer à la réalité actuelle.
Dans le quatrième chapitre sont brièvement rappelées les grandes théories monétaires, celles des écoles de pensée classique et néoclassique, de Keynes et de Marx.
Cet ensemble permet de réfléchir aux relations entre monnaie et société qui sont abordées dans la deuxième partie.
Dans le cinquième chapitre sont évoquées les conséquences, tant au plan national qu'au plan international, du fait que la monnaie est une dette qui engage une collectivité nationale :
- exploitation du risque lié à cette forme de monnaie, effet boule-de-neige du prêt à intérêt et dette du Tiers monde. L'intérêt bancaire lié à la création monétaire est-il légitime ? Qui gagne et qui perd à la lutte contre l'inflation monétaire qui a été donnée comme seul objectif de la Banque centrale
européenne ?
Le sixième chapitre passe en revue les monnaies parallèles, qu'elles aient la forme, largement la plus répandue, de bons d'achat ou de cartes émises par de grandes chaînes commerciales pour fidéliser leur clientèle, ou bien celle de monnaies locales destinées à pallier des inconvénients de la monnaie officielle pour la population.
En conclusion, la troisième partie tente de répondre à la question : quelle autre transformation de la monnaie officielle pourrait supprimer les effets néfastes sur la société des transformations qui ont abouti à la monnaie actuelle ? Quelles pourraient en être les modalités et quelles ouvertures offrirait-elle ?
Première partie
« Les alchimistes du Moyen-âge s’efforçaient de fabriquer de l’or avec quelque vil métal, nos alchimistes modernes, qu’on aptise banquiers, ont découvert le moyen de faire de l’argent avecun peu d’encre.» Jacques Duboin (Les yeux ouverts).
I)
Ni blé, ni oseille, l’air d’une promesse
Il n’existe pas de définition de la monnaie sur laquelle les économistes se soient mis d’accord. Alors les manuels d'économie commencent en général par affirmer que la monnaie remplit trois fonctions, comme s'il s'agissait d'une définition. Nous préférons commencer par rappeler l'origine et le mode de création des trois formes de la monnaie dont la première, la monnaie-marchandise, a été prépondérante pendant des millénaires, et la troisième, la monnaie scripturale, est, et de très loin, la plus importante depuis moins d'un siècle.
Les trois formes de la monnaie qui circule.
Les pièces, qui constituent la première forme de notre monnaie, sont le souvenir de la monnaie-marchandise primitive. Celle-ci, apparue quelque 5.000 ans avant notre ère, était un bien de consommation, comme des grains ou du bétail(1), destiné à être utilisé ou bien échangé plus tard contre un autre bien de consommation.
Le choix de cette marchandise intermédiaire a évolué ensuite vers le métal (cuivre, argent et or) préféré aux autres pour ses qualités : inaltérable, inoxydable et maniable. Les premières pièces métalliques seraient les statères d'électrum (alliage naturel d'or et d'argent) apparus en Lydie vers 680 avant J-C : un inconnu avait eu l'idée de fondre les lingots en petites plaques de même poids et de même titre, pour éviter d'avoir à les peser à chaque transfert puisqu'il suffisait désormais de les compter.
Mais dans les espèces qu'on dit “sonnantes et trébuchantes” de notre monnaie divisionnaire actuelle, il n'y a plus de métal précieux.
(1) troupeau se dit pecus en latin d'où vient le mot pécunier.
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Même si on peut faire remonter son origine à la civilisation sumérienne, le billet de banque, la seconde forme de notre monnaie, vient de l’insécurité des routes au Moyen âge, qui faisait craindre aux marchands d’être dévalisés et ruinés s’ils transportaient leurs pièces d’or. Au XVIIe siècle, les voyageurs anglais prirent l’habitude de les confier aux orfèvres de la Cité de Londres, contre un reçu les assurant de pouvoir les récupérer quand bon leur semblerait, moyennant paiement d’un droit de garde justifié. Puis ces reçus, les goldsmith notes, ou bank-notes, furent utilisés comme mode de paiement et la population prit l'habitude de les accepter comme de la monnaie parce qu'ils étaient plus maniables que les pièces et que celui qui les recevait avait la garantie de pouvoir à tout moment les rééchanger contre l’or déposé.
Les orfèvres ne tardèrent pas à s’apercevoir qu’on ne leur réclamait jamais tout l’or qu’ils avaient en dépôt, mais seulement une très faible partie. Ils en conclurent qu’ils pouvaient sans trop de danger, prendre le risque de signer beaucoup plus de reçus qu’ils n’avaient d’or dans leurs coffres et ils utilisèrent de tels reçus “à découvert” pour leurs propres emplettes… Les anciens banquiers d'Italie et d'Amsterdam, qui délivraient, eux aussi, des récépissés de dépôts quand on leur déposait des espèces, procédèrent comme les orfèvres de la City de Londres. D'où la génération spontanée de billets de banque, copies multiples du reçu d'un seul dépôt. L'intérêt de l'opération est considérable pour celui qui la met en circulation : en effet, quand la monnaie, cessant d'être marchandise, devient simple morceau de papier, faire de la monnaie permet d'obtenir la contre-valeur des billets en les écoulant sur le marché. C'est ce qu'ont compris tous les faux-monnayeurs depuis longtemps !
Mais si n'importe qui pouvait ouvrir une banque, le risque était grand, surtout en période de troubles, que le public vienne réclamer son or en échange de tous ces billets trop nombreux et s'aperçoive ainsi que leur convertibilité prétendue était un leurre… Pour écarter ce risque, un groupe de banquiers entreprit d'obtenir l'exclusivité du droit de se livrer à cette opération. Mais pour l'interdire aux autres, il fallait l'intervention de l'Etat. Saisissant l’occasion d’un besoin d’argent de leur souverain, un groupe de banquiers anglais, en échange d'une avance, obtint de Guillaume III qu'il leur cède le droit régalien de battre monnaie (les autres droits régaliens étant le droit de lever une armée, de rendre la justice, de faire la guerre ou de signer un traité de paix). C'était un privilège ahurissant puisqu'il s'agit de la création de la monnaie nationale ! Mais c'est ainsi qu'est née la Banque d’Angleterre en 1694 (2). Et un scénario semblable, qui avait déjà été pratiqué en Suède, se produisit dans la plupart des autres pays à la même époque. La Banque de France, par exemple, est née à la faveur de deux coups d’État :
En 1799, la Révolution étant proche de sa fin, deux banquiers parisiens, l'un répondant au nom remarquable de Jean-Barthélémy Le Coulteux de Canteleu et l'autre à celui de Jean-Baptiste Perrégaux, envoyèrent à Bonaparte, alors en Égypte, un messager chargé de lui proposer de l'argent pour, selon l'historien Dauphin-Meunier(3), fomenter un coup d'État. Quelques jours plus tard le Directoire était renversé «pour sauver la République» et deux semaines après, nos deux banquiers mirent 12 millions de Francs à la disposition du nouveau gouvernement. Bonaparte
saura les remercier : non seulement il les nommera sénateurs, mais peu après son coup d'état du 18 Brumaire, 13 février 1800, il accepta les statuts qu'ils lui présentèrent d'une nouvelle banque, privée bien qu'appelée Banque de France, au capital de 30 millions, dont ils devinrent administrateurs avec Bonaparte et ses frères, et avec deux autres "conjurés" Cambacérès et Lebrun. L'objet de cette banque était d'escompter des effets de commerce, mais elle avait des concurrents, dont le principal était la Caisse d'escompte et de commerce, que Bonaparte essaya d'abord de discréditer. N'y parvenant pas, il alla jusqu'à envoyer la troupe pour en saisir la comptabilité et en chasser le personnel. Et comme cette banque refusait encore de céder, le Consul Bonaparte, par la loi du 14 avril 1803(4) donna à sa banque une constitution organique et lui
concéda le monopole d'émettre des billets pendant quinze ans à Paris et dans les grandes villes où elle aurait des succursales. Puis, comme, à ses yeux, ses banquiers cherchaient à prendre trop d'indépendance, Napoléon en remania la constitution en lui donna des “statuts fondamentaux”, qui restèrent en vigueur jusqu"en 1936, selon lesquels elle avait à sa tête un gouvernement de type monarchie constitutionnelle : les actionnaires élisaient toujours les régents et les censeurs, mais la direction était sous la tutelle d'un gouverneur et deux sous-gouverneurs nommés par l'empereur. En outre, son privilège était prolongé de 25 ans et son capital porté à 90 millions. Ce privilège lui fut ensuite renouvelé, et après la révolution de 1848, devint exclusif sur l'ensemble du territoire.
C’est ensuite pour avoir fourni à Napoléon III les 12 millions dont il avait besoin pour faire ratifier son coup d’État du 2 décembre 1851 que cette banque, toujours appelée “de France”, obtint son indépendance.
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La troisième forme, la monnaie scripturale, est née avec les premières banques : au temps des Grecs et des Romains, des virements entre comptes courants de marchands étaient déjà effectués par des banquiers.
Au XIVe siècle est inventée la lettre de change, ou traite, pour les règlements à distance : le banquier, moyennant rémunération, s'interpose entre les marchands pour centraliser les lettres de change, les évaluer et effectuer les opérations de compensation et de change entre monnaies différentes.
Au XVIIIe siècle est apparu l'escompte : la banque, en achetant une traite à son client, fait du crédit.
Ce n'est qu'au XXème siècle que la monnaie scripturale s'est diffusée dans le grand public, qui n'en est pourtant pas souvent conscient, ce que commente ainsi John Kenneth Galbraith : « Le processus par lequel les banques créent de l’argent est si simple que l’esprit en demeure confondu.(5) »
Cette monnaie n'est en effet qu'un jeu d’écriture dans la comptabilité des établissements qui la créent, et elle se transfère d’un compte à l’autre par l’intermédiaire d’un ordre, qui peut être écrit (un chèque) ou informatisé (une carte bancaire). Plus précisément le processus de création de la monnaie scripturale est l’augmentation simultanée de l’actif et du passif d'un compte tenu par un établissement financier.
(2) deux ans après sa fondation, elle avait émis 1.750.000 de livres en billets alors qu'elle n'avait en réserve que 36.000 livres d'or.
(3) Lire “Les banquiers de Bonaparte” par J-M Vaslin dans Le Monde Économie du 5 novembre 2002.
(4) Loi du 24 germinal an XI.
(5) John Keneth Galbraith "Money, whence it came, where it went", en traduction française "L'argent".
C'est si facile qu’on pourrait croire que l’émission de cette forme de monnaie est réservée aux pouvoirs publics, qui l’emploieraient pour adapter la masse monétaire nationale aux besoins de l’ensemble de la population… Eh bien, et aussi ahurissant que cela paraisse, non seulement cette facilité ne leur est pas réservée, mais elle n'est même pas du ressort des gouvernements !
Elle est le privilège de certaines banques et d’autres organismes de crédit définis en ces termes :
«Tout établissement de crédit ayant reçu des autorités monétaires un “agrément” pour la mise à la disposition de la clientèle ou la gestion de moyens de paiement et qui effectue des opérations financières avec les agents non financiers (c’est-à-dire les entreprises, les particuliers ou les
administrations) peut créer de la monnaie scripturale.»
En France, ce privilège de “gestion des dépôts à vue transférables” était, en 1999, à 70,9 % réservé aux banques commerciales, à 9,4 % aux chèques postaux, à 6,2 % aux Caisses d’épargne (depuis 1978), à 11,6 % au Trésor public et à 1,9 % aux autres (dont la Banque de France). Mais au 31 décembre 2001, ce privilège a été supprimé pour le Trésor public !
Notre monnaie sous sa forme scripturale est donc créée par des établissements financiers qui sont en majorité des groupes d'intérêts privés.
La double inscription, ou “provision” d’un compte en banque peut être provoquée :
soit par la remise d’espèces (billets et pièces), soit par virement d’un autre compte, soit enfin grâce à un crédit accordé par la banque.
Dans ce dernier cas, le crédit donne lieu à une double inscription, exactement comme s’il y avait eu dépôt réel, ce qu’on exprime parfois en ces termes : «les crédits font les dépôts.»
Ce troisième procédé de provisionnement, généré par un dépôt virtuel tel qu’une traite, c’est-à-dire une promesse, génère donc ex nihilo de la monnaie scripturale : il est assorti des mêmes instruments de paiement (chéquiers ou cartes bancaires (6),) que dans les deux procédés liés à un dépôt non fictif, il provoque donc l’augmentation de la masse monétaire en circulation quand les flux de ces crédits nouveaux sont supérieurs aux flux des remboursements de crédits antérieurs.
Les crédits ouverts ainsi par une banque commerciale représentent plusieurs fois les sommes qui lui ont été déposées… et ceci grâce au miracle d'un procédé que nous rappellerons après avoir réfléchi à la garantie liée à chacune des trois formes de la monnaie.
La garantie ? — De moins en moins assurée
Lorsqu'elles étaient d'or ou d'argent, les pièces de monnaie avaient une valeur intrinsèque, celle du métal qu'elles contenaient. Cette valeur était garantie : fabriquées sous le contrôle d'un souverain, son effigie y figurait, ce qui attestait qu'il se portait garant de son poids et de son “bon aloi”. Le problème de cette forme de monnaie fut longtemps la diversité des pièces, après qu’au démembrement de l’empire de Charlemagne, tout seigneur voulut sa monnaie, valable dans son fief. Pendant des siècles, les rois échouèrent à reprendre ce droit pour établir l’unité des monnaies dans tout le royaume, malgré le nom de Franc que Jean II, dit le Bon, donna en 1360 à cette monnaie qui servit à payer la rançon qui le libéra des Anglais, qui l'avaient fait prisonnier. Il fallut attendre la Convention (avril 1795) pour que l’unité monétaire soit établie, en même temps que celle des poids et mesures.
Mais aujourd'hui nos pièces métalliques, sans métal précieux, n'ont plus aucune valeur intrinsèque et les billets de banque ne sont plus convertibles contre l'or dont ils sont censés attester le dépôt.
Et pourtant, et aussi incroyable que cela paraisse quand on découvre ce fait, ce sont ces deux seules formes de la monnaie qui constituent la monnaie légale ! On les désigne aussi par monnaie fiduciaire, du latin fiducia, la confiance. Pourquoi ? Parce que seule la monnaie sous la forme des pièces et des billets a “pouvoir libératoire illimité”, ce qui signifie que sa validité en tant que moyen de paiement est garantie, et elle l'est parce qu'elle est créée sous contrôle de la Banque centrale : celle-ci met en circulation les pièces métalliques qui sont fabriquées sur son ordre par l'Administration de la Monnaie et des Médailles et elle a gardé le monopole, acquis comme on l'a rappelé, de la fabrication des billets. Ce contrôle apparaît donc comme une sorte de survivance du droit régalien de battre monnaie et c'est ce reste d'un droit souverain qui confère à la Banque centrale le nom d'Institut d'émission.
C'est probablement de ce terme que s'est largement répandue l'idée (ou le sentiment) que toute la monnaie est créée sur ordre d'une institution d'État. Mais c'est une illusion. En réalité la monnaie légale, ou “fiduciaire”, n'est que de l'argent de poche ! Elle ne constitue qu'une part insignifiante, moins de 15%, de la masse monétaire en circulation. Car le montant des pièces est si peu élevé qu'elles ne servent que pour de menus achats. Et pour les paiements honnêtes et de montants un peu plus élevés, même pour les achats quotidiens, on préfère de plus en plus les chèques et les cartes bancaires aux billets … qui servent donc surtout pour le blanchiment de l'argent sale parce que leur anonymat permet de les transporter discrètement. Sans cet usage pervers, le montant total des billets serait donc encore bien moindre.
(6) qui sont souvent appelées “cartes de crédit” alors qu'elles sont des cartes de paiement par prélèvement d'un compte.
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L'essentiel de la masse monétaire est donc de la monnaie scripturale (NDLR : des lignes comptables et informatiques). Or celle-ci n'a, par nature, aucune valeur intrinsèque et, en plus, contrairement à la monnaie fiduciaire, elle ne bénéficie en général d'aucune garantie légale. La confiance que chacun lui attache n'est que celle du client envers la banque commerciale qui tient son compte. Comme cette monnaie n’est qu’un jeu d’écritures dans les registres ou dans la mémoire de l’ordinateur de la banque, elle disparaît en effet si la banque fait faillite. Quand, client d’une banque, vous déposez des espèces ou remettez un chèque à son guichet, la somme correspondante est inscrite à l’actif de la banque : elle en est donc désormais propriétaire. La même somme est également inscrite à son passif, puisqu’il est entendu qu’elle vous la doit. Elle est désormais votre débiteur, vous êtes son créditeur. Et si elle est un jour déclarée en faillite, c'est-à-dire si elle est mise dans l'impossibilité d'acquitter ce qu'elle doit, vous n’êtes que l’un de ses nombreux créditeurs, dont certains sont souvent déclarés “prioritaires”…
Le risque que présente la monnaie sous la forme scripturale vient de son mode de création. Du seul fait qu'il est possible d'inscrire n'importe quelle somme sur un compte, il n'existe aucune limite naturelle à la masse monétaire sous cette forme. Nous verrons plus loin que cette facilité ayant évidemment mené à des abus, des règles et des contrôles ont été successivement introduits, modifiés, supprimés, etc. Auparavant, essayons de comprendre par quels mécanismes les banques commerciales, contrairement à une idée fausse mais souvent bien ancrée dans les esprits, sont loin de se contenter pour vivre de prêter à certains de leurs clients ce que d'autres leur ont déposé. Elles ont en effet acquis le pouvoir, d'autant plus grand que les dépôts qui leur sont confiés sont plus élevés, de créer de l'argent à partir de rien, “ex nihilo”. Et non seulement elles ont ce pouvoir de prêter ce qui ne leur appartient pas, mais en plus, elles ont celui de le prêter plusieurs fois, parce qu'elles profitent de ce qu'on appelle pudiquement “l'effet multiplicateur du crédit”.
Nous allons entrer un peu dans les détails pour expliquer ce mécanisme, tant il nous paraît déterminant pour toute l'économie (Part 2). Au préalable, montrons par trois citations que nous ne sommes pas seuls de cet avis.
D’abord celle de Thomas Jefferson, troisième Président des Etats-Unis : « Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. » Ensuite cette réflexion du célèbre industriel américain Henry Ford :« Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin ». Enfin Maurice Allais, “prix Nobel” d’économie, décrivait le processus en ces termes : « Dans son essence, la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique […] à la création de monnaie par des faux-monnayeurs […]. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents» (7) !
(7) Dans “La crise mondiale aujourd’hui” éd. Cl Jouglar.
Sources : http://www.france.attac.org/
Pour faire une pause après cette première partie importante mais déjà compliquée pour les moins habitués à l'économie (mêlée à l'Histoire), voici une vidéo du Mini-Show qui tente d'expliquer le processus de création monétaire, en 2010... Saurons-nous sortir de la spirale infernale ?... :
Scénario A : La banque centrale refinance massivement les banques commerciales...
Nous l’avons vu, le problème actuel est un problème de liquidités (il manque aux banques commerciales de l’argent « banque centrale »). Certains peuvent se dire : facile ! Puisque ce n’est plus de l’or, les banques centrales n’ont qu’à mettre en marche la planche à billets, refinancer les banques commerciales et tout rentrera dans l’ordre (si les clients de ces banques viennent chercher des billets en masse, elles pourront fournir, pas de panique !).
Par ailleurs, d’un point de vue politique, il est intéressant de constater qu’une telle décision ne pourrait être prise que par une personne non élue (M. Trichet, gouverneur de la BCE en Europe ou M. Ben Bernanke, président de la FED aux Etats Unis ! (NDLR : à l'époque)). On notera qu’ils ont fait des gestes, notamment en baissant les taux d’intérêt ! Tout ceci est bien beau, mais aurait comme inconvénient de faire perdre confiance en la monnaie elle même ! (alors qu’aujourd’hui, c’est dans les banques que la confiance est perdue). En effet, comment pourrait-on croire que l’argent est « réserve de valeur » (une des propriétés que doit posséder l’argent) si on en émet autant qu’on veut, sans lien avec la richesse économique du pays ? En fait, ce scénario A est très inflationniste, et s’il était pratiqué à grande échelle, il y aurait des risques à ce que nous nous trouvions dans la même situation qu’au Zimbabwé (inflation de 100 000 % par an). La monnaie ne voudrait alors plus rien dire, et serait sans doute substituée par d’autres formes d’échange !
Scénario B : Les Etats rachètent les banques...
Si les banques ne sont pas refinancées par la banque centrale, une des solutions pourrait être celle utilisée jusqu’alors : les Etats eux mêmes rachètent les banques (en les nationalisant) et garantissent leurs solvabilités : Ainsi, les banques peuvent donner des billets aux déposants qui viennent chercher leurs dépôts puisque leur nouveau propriétaire (l’Etat) leur a donné des liquidités. D’un point de vue politique, cela pose un problème « éthique » : ce sont les contribuables qui vont éponger les faillites des banques ! Mais surtout ce scénario B n’est pas crédible car les Etats sont déjà eux-même hyper endettés. Ainsi, par exemple, la dette française atteint 1250 milliards d’euro au premier trimestre 2008, soit 63 % de son PIB ! Aux Etats Unis, la situation n’est pas meilleure : la dette fédérale atteint 10 000 milliards de dollars !
Autant dire, on demande à un borgne atteint de cataracte de conduire l’aveugle ! Avec le risque que les Etats eux même ne puissent un jour rembourser leurs dettes et être eux même insolvables, avec toutes les conséquences que cela implique : les fonctionnaires, les retraités, non payés, les bons du trésor non honorés etc !
Scénario C : Rien n’est fait : situation de crédit crunch
Un autre scénario pourrait être celui où les pouvoirs publics ne font rien. On se retrouve dans ce cas dans la même situation que celle de 1929, connue sous le nom de crédit crunch et décrite par Irving Fischer : en laissant faire, les faillites bancaires se multiplient, et nombre de déposants sont floués ! La conséquence, c’est qu’une bonne partie parmi eux se trouvent insolvables, sans argent, et il y a un effet domino. En fait, dans cette situation tout le monde recherche des liquidités et pour cela est prêt à vendre ses biens : il y a donc, sur l’ensemble des marchés de très nombreux offreurs et très peu d’acheteurs : les prix dans tous les domaines s’effondrent (on est dans le cas contraire que dans le scénario A), personne ne veut acheter, les entreprises n’arrivent pas à vendre leur production... --
Avril 2012 : on remarquera immédiatement qu'aucune réelle solution n'a été trouvée depuis ces scénarios de 2008, sinon plutôt un choix toujours ahurissant et contraire aux intérêts des citoyens, c'est à dire le scénario B sans même garantir réellement la possibilité d'un quelconque remboursement futur : protéger le privé et faire endosser les dettes passées, présentes et futures aux citoyens, avec toute l'aide possible des appareils d'Etats détournés de leurs objectifs initiaux, et en ne renationalisant que le plus évident... mais en évitant surtout de reprendre un quelconque contrôle ou une part du système scriptural...
Yves Herbo 29-09-2014 - idem à ce jour : (2019) tout est confirmé... crise 2020 : les banques centrales injectent des centaines de milliards virtuels (non fabriqués) pour soutenir la bourse... à suivre...
Une supernova aurais permutée l’intérieur et la surface d’une étoile
Une supernova aurais permutée l’intérieur et la surface d’une étoile
Schéma de la composition chimique de l'étoile massive
Selon la théorie de la nucléosynthèse stellaire, une étoile massive, juste avant son explosion, est formée de couches d’éléments d’autant plus lourds que l’on se rapproche de son centre. L’analyse des restes de la supernova à l’origine de Cassiopée A montre… l’inverse. Étonnamment, la SN II a renversé le gradient chimique.
C’est à une conclusion surprenante que sont parvenus les astrophysiciens analysant dans le domaine des rayons X les restes de l’explosion d’une supernova SN II de la Voie lactée. Découverts d’abord sous forme d’une source radio dans la constellation de Cassiopée, les restes de cette supernova sont étudiés depuis quelques années à l’aide des télescopes Hubble et Chandra.
L’explosion de la supernova à l’origine de Cassiopée A est récente et a été visible sur Terre en 1667 dans la Voie lactée. Pourtant, elle n’a pas été mentionnée par les astronomes de l’époque, probablement parce qu’elle était cachée par d’épais nuages de poussières et de gaz.
En haut, un schéma de la composition chimique de l’étoile massive avec l’explosion ayant formé Cassiopée A. Sa structure en oignon montre que les atomes les plus lourds, le fer (Fe) et le silicium (Si), sont au centre de l’étoile, alors que l’hydrogène (H) et l’hélium (He) se trouvent à la surface. Sur la droite, les restes de la supernova à l’origine de Cassiopée A montrent une structure exactement inverse. On le voit grâce aux fausses couleurs associées aux noyaux présents dans les restes de la supernova et qui correspondent aux couleurs du schéma de gauche. © Nasa/CXC/M.Weiss ; X-ray : Nasa/CXC/GSFC/U. Hwang & J. Laming
L’astrophysique nucléaire qui s’est rapidement développée après la seconde guerre mondiale nous a permis de comprendre que l’étoile qui précédait cette supernova devait être au moins huit fois plus massive que le Soleil. C’est pourquoi des réactions thermonucléaires y ont produit tous les éléments plus lourds que l’hélium jusqu’au fer.
Toujours avec le même code de fausses couleurs que celles du schéma précédent, cette vidéo montre la composition chimique des couches des restes de la supernova à l’origine de Cassiopée A, vue en rayons X par Chandra. © Nasa/CXC/A. Hobart/YouTube :
La structure en oignon de Cassiopée A
L’étoile devait ainsi être constituée de couches concentriques formées d’éléments synthétisés successivement dans sa courte vie par fusion thermonucléaire des éléments les plus légers. Dernier né, le fer se trouvait donc au cœur de l’astre, entouré de couches d’oxygène et de carbone, puis de néon, de silicium et de magnésium, l’hélium puis l’hydrogène enveloppant le tout (voir le schéma ci-dessous).
Comme l’expliquent les chercheurs dans un article publié sur Arxiv, l’explosion de cette étoile a bouleversé radicalement cet ordre. On aurait pu croire que ce gradient chimique soit conservé dans les éjectas laissés par l’explosion. Les restes des couches d’hydrogène et d’hélium seraient alors aujourd’hui les plus éloignées de l’astre central, une étoile à neutrons. Mais c’est l’inverse que l’on observe ! Les couches de matière à plusieurs dizaines de millions de kelvins fonçant à travers l’espace à plus de 4.000 km/s révèlent que les noyaux de fer se trouvent dans la coquille de gaz la plus externe, entourant celles riches en noyaux de silicium, soufre et magnésium.
Clairement, des instabilités hydrodynamiques dans l’explosion ont en quelque sorte retourné l’étoile sur elle-même, renversant son gradient chimique. De même qu’il nous reste encore des choses à apprendre sur les supernovae SN Ia, puisque l’on pense maintenant qu’il est probable qu’elles sont le plus souvent des collisions de naines blanches, l’univers a certainement encore en réserve pour nous des surprises avec les SN II...
Source : futurascience
04-2012
Une nouvelle étude dit que la vie a déjà été trouvée sur Mars en 1976 !
Une nouvelle étude dit que la vie a déjà été trouvée sur Mars en 1976 !
La NASA a au commencement cru que les essais faits par une de ses sondes Viking en 1976 montraient seulement une activité géologique, pas d'activité biologique - une indication de la vie.
Mais une équipe internationale de mathématiciens et de scientifiques ont récemment étudié les données des expériences marquées sous ce libellé, dans une perspective purement numérique, et ont constaté que sa complexité était une indication forte d'une vie microbienne.
Une des sondes de Viking a constaté que quelque chose dans le sol sur Mars métabolisait des éléments nutritifs qu'il a libéré, ce qui indiquerait des microbes - mais puisque d'autres robots lâchés sur la planète n'ont pas pu en même temps trouver des molécules organiques dans le sol, la NASA a conclu que quelque chose sans enzymes était responsable de l'oxydation des éléments nutritifs...
« Sur la base de ce que nous avons fait jusqu'ici, je dirais que je suis sûr à 99 pour cent que la vie est là, » a indiqué Joseph D. Miller, professeur agrégé de cellules et de neurobiologie à l'université de l'école de Keck de Californie du sud.
« Pour paraphraser une vieille énonciation, « s'il ressemble à un microbe et agit comme un microbe, alors il est probablement un microbe ».
Il a ajouté : " Nous avons seulement un exemple de la vie dans l'univers - nous sommes elle.
« La découverte d'un autre exemple de la vie ailleurs pourraît bien être le plus grand pas en avant dans la biologie depuis la délinéation du code génétique par Crick et Watson. »
Source : http://www.metro.co.uk/news/896079-life-found-on-mars-in-1976-by-nasas-viking-probe-claims-new-study
Traduction Yves Herbo -SFH 04-2012
Tsunami : De l’iode radioactif jusqu’aux États-Unis
Tsunami : De l’iode radioactif jusqu’aux États-Unis
Les prévisions de dispersion du nuage radioactif après l'explosion de Fukushima
Le tsunami au Japon et la catastrophe nucléaire de Fukushima qui s’en est suivie ont encore des conséquences plus d’un an après. En effet, de l’iode radioactif a été découvert dans des algues au large de la côte ouest des Etats-Unis
Cependant, des biologistes marins de l’université de Californie à Long Beach (CSULB) ont également découvert cet élément nucléaire dans des algues marines, « une des plantes qui accumulent le plus d’iode » dixit un des chercheurs, un mois après l’accident. « Nous avons mesuré des niveaux significatifs, mais en règle générale inoffensifs, d’iode radioactif dans les tissus de l’algue géante Macrosystis pyrifera », affirme Steven Manley, auteur avec Christopher Lowe de l’étude publiée sur l’édition en ligne du journal Environmental Science & Study. Mais les scientifiques avertissent tout de même d’un éventuel risque sur l’homme
De la radioactivité dans la pluie
« Même si cela a sans doute été sans effet sur l’homme en raison de niveaux relativement peu élevés, cela a pu affecter certains poissons qui mangent cette algue », poursuit-il. Le 11 mars, un tremblement de terre de magnitude 9 a provoqué un gigantesque raz de marée au nord-est du Japon.
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En déferlant sur les côtes, il a tout détruit sur son passage, déclenchant une série d’avaries à la centrale atomique Fukushima Daiichi, provoquant le plus grave accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Quelque 20.000 personnes sont mortes ont ou été portées disparues dans la catastrophe. Déjà quelques mois après, cet incident nucléaires, des traces de radioactivité avaient été trouvées dans des gouttes d’eau de pluie dans le nord de la Californie.
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Les dommages collatéraux de l’après Fukushima devraient encore se faire ressentir pendant de longues années.
(Source : France Soir) - http://jack35.wordpress.com/2012/04/11/tsunami-de-liode-radioactif-jusquaux-etats-unis/
Yves Herbo, S,F,H, 04-2012
OVNIs : avril 2012 suite 3
OVNIs : avril 2012 suite 3
Décidément, le mois d'avril 2012 est déjà reparti très fort alors que des témoignages de mars arrivent encore...
Comme toujours, ces vidéos et photos proviennent essentiellement d'internet, et ont donc toutes subies des compressions (suppressions automatique d'images ou pixels) et distortions diverses : seule une analyse des originaux peut être considérée comme fiable à 100% (et seuls des organismes comme le MUFON et quelques autres dans le monde, ainsi que les autorités et professionnels possèdent ces capacités de récupérations d'originaux et d'analyses...) et il est donc logique de considérer ces documents comme uniquement informatifs, ainsi que leurs commentaires et même "analyses" si elles sont tirées de ces copies... Quand les analyses sont faites d'après les originaux, cela est signalé (MUFON, USAF, GEIPAN, Blue Book, laboratoire x, etc...).
On repart au 1er avril 2012 (le jour du poisson, mais qui n'a rien à voir à l'origine avec une plaisanterie), le matin où un petit astéroïde de 63 mètres passait discrètement près de la Lune, un OVNI était filmé à Londres, UK :
Le 08-04-2012, à San Antonio, Texas.
"Alors que je filmais le ciel, je remarque un grand objet rougeoyant qui semblait voyager haut en altitude. Cet objet était énorme et n'e semblait pas être un avion. Ainsi j'ai commencé à filmer. Quand je zoome sur cet objet inconnu, il semble être rougeoyant… cet objet n'était clairement aucun avion. Comme vous pouvez voir sur les rendus visuels, cet objet semble émettre un certain genre d'énergie. Tandis que je filmais, la chose a commencé à rougeoyer de façon extrêmement lumineuse. Il n'a pas semblé refléter le rayon du soleil, il a semblé rougeoyer. Je fait un large plan au retour pour rechercher un certain genre de point de référence. L'objet inconnu se déplaçait clairement (utilisez le dessus de toit comme point de référence). Clairement, cet objet rougeoyant était sous une certaine sorte de controle. L'UFO a voyagé dans une direction sud-est, allant derrière le dessus de toit, le rendant difficile à maintenir dans le cadre. Je n'ai entendu aucun bruit provenir de cet objet inconnu. Clairement un objet non identifié piloté. C'était une vue impressionnante à cause de la façon dont ça rougeoyait. Cet UFO semble être de la taille d'un avion, mais cet objet rougeoyant n'était clairement aucun avion, ballon météo ou satellite."
" As i was skywaching.I notice a large glowing object that seemed to be traveling high in altitued.This object was Huge and did not seem to be an aircraft.So I began filming.When zooming in this unknown object appear to be glowing...This object was clearly no aircraft .As you can see on the video STILLS,this object seems to be emiting some kind of energy.While i was filming unknown began to glow extremely bright .It did not seem to reflect the sun's ray's,It seemed to be glowing..I pan back to look for some kind of reference point.Unknown object was clearly traveling(used the roof top's as a refrence point).Clearly this glowing object was under some sort of control.UFO traveled in a southeastern direction going behind the roof top's making it hard to keep in frame.I did not hear any noise coming from this unknown object..Clearly an UNIDENTIFED FLYING OBJECT.This was an awesome sighting due to how glowing..This UFO seems to be the size of an aircraft ..This glowing object was clearly no aircraft,weather-balloon or satellite..."
A Texas City, les 07 et 08-04-2012, beaucoup de témoins voient également plusieurs lueurs rouges. Certains films sont à l'étude, mais des témoins affirment avoir vu pendant 20 minutes ces lumières effectuer plusieurs figures géométriques...
TEXAS CITY, TX (KTRK) -- A mystery over the skies of Texas City has a lot of people talking. Unusual red lights were caught on camera by perplexed residents over the weekend. From flares to UFOs -- everyone has their own explanation. Folks who grabbed their cameras near Moses Lake say they knew it was something strange hovering high in this sky. It was something peculiar that they say just didn't belong... :
http://abclocal.go.com/ktrk/story?section=news/local&id=8615762
About 20 of us watched the lights move around & slowly fade away. This went on for about 15-30 minutes.
Around 20:30 to 21:30, on April 7th, 2012 my son called and said he and his friends had been watching these Red Lights in the sky. They started in a row and then formed a figure 8, then a half moon (ça a commencé en ligne, puis a formé une figure en 8, puis une demi-lune). This is what we saw when we went out to see the sky over Texas City, TX! A Z pattern when we first went out, then they went away one at a time until it was over.
A Kansas City, le 09-04-2012 :
En Iran, le 09-04-2012 aussi, filmé par des touristes japonais :
Décidément, le 09-04-2012 a connu une grosse activité mondiale : vers l'aéroport de Malte, un résident surprend un objet étrange :
The unidentified flying object, one of what seems to be a pair, floats for a moment over some houses just outside the airport before it disappears. It's not clear if the object dips toward the ground or zooms off out of view over the horizon. The YouTube poster comments that the video was taken as he was about to board a plane from Malta back to France and it looks like he's in a parking lot before entering the gate.
Le 11 avril 2012, peu de temps avant le gros séisme en Indonésie, cette vidéo a été filmée à Sumatra... :
The UFO is visible for just a few seconds and it blends in with the color of the cloudy sky. But it's obviously not a bird or any known type of aircraft, as no wings are visible. There don't appear to be jet engines or navigational lights either. The trajectory of the object stays constant, so whatever this OVNI is, it looks like it is being piloted by an intelligent hand. This video shows the original clip in real time, then both an enhanced, stop-motion replay along with an enlarged version. In every one it is hard to make out the true shape of the object, but it certainly fits the profile of a classic UFO sighting.
Le 12-04-2012, près de l'aéroport de Majorque, ile au large de l'Espagne, le témoin filme l'arrivée d'un avion mais remarque un objet très très rapide après visualisation :
Le 12-04-2012, une alerte au crash a été aussi déclanchée à Litchfield, dans le Connecticut, un objet aurait été vu chuter vers le lac Bantam, mais aucune traces n'a été relevées :
Yves Herbo 04-2012
90 % des nappes phréatiques sont en déficit en France
90 % des nappes phréatiques sont en déficit en France
Près de 90 % des nappes d'eau phréatiques affichent un niveau inférieur à la normale en France, en raison des faibles pluies tombées cet hiver, selon le bulletin publié jeudi 12 avril 2012 par le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM). Le premier comité sécheresse de l'année s'est réuni au ministère de l'agriculture pour faire le point sur la situation, alors qu'une sécheresse historique avait déjà marqué le printemps 2011.
Au 1er avril 2012, 89 % des réservoirs d'eau affichaient un niveau inférieur à la normale, contre 58 % l'année dernière à la même époque, selon le BRGM. Près de 40 % des réservoirs ont vu leur niveau baisser depuis le mois de mars. Le Bassin parisien et le Sud-Ouest, où certaines nappes connaissent un déficit en pluies depuis plusieurs années, comptent parmi les régions les plus touchées.
RESTRICTIONS DANS ONZE DÉPARTEMENTS
Les pluies sont dites "efficaces" entre les mois de septembre et de mars, lorsqu'elles permettent de remplir les nappes. En dehors de cette période, elles s'évaporent ou sont absorbées par les cultures. Le risque d'une nouvelle période de sécheresse ne peut être établi pour l'instant. Mais la situation hydrologique invite à une grande prudence pour cet été, et la pluviométrie des prochaines semaines sera déterminante pour le reste de l'année, soulignait mercredi le ministère de l'écologie.
Onze départements - certains situés dans la région agricole du Poitou-Charentes - ont déjà adopté des mesures de restriction d'usage de l'eau et quatre autres sont sous surveillance, selon le ministère. L'année dernière, jusqu'à 70 départements avaient mis en place des restrictions. La France a connu en 2011 son printemps le plus chaud depuis 1900 et le plus sec depuis cinquante ans, obligeant les autorités à accorder aux agriculteurs plusieurs centaines de millions d'euros d'aides.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/04/12/90-des-nappes-phreatiques-sont-en-deficit-en-france_1684635_3244.html
Sécheresse préoccupante en France, après un automne et un hiver secs
L'automne et l'hiver ont été bien plus secs que la normale, ce qui a aggravé le déficit pluviométrique du pays, proche de 25 %, surtout dans le Sud-Ouest, une situation préoccupante selon le ministère de l'écologie.
Janvier, février et mars ont été marqués par une sécheresse hivernale "qui a fait suite à un automne 2011 déjà très sec sur la quasi-totalité du territoire à l'exception des régions méditerranéennes", a précisé, mercredi 11 avril, le ministère à l'issue d'une réunion de la commission de suivi hydrologique réunissant des représentants des usagers et gestionnaires de l'eau, des élus et des experts.
Le déficit pluviométrique a atteint le niveau observé à la même date en 1990 (25 %) ou 2005 (26 %) "mais sans atteindre le déficit historique de 1973 (28 %) ou 1989 (29 %)".
SITUATION LA PLUS PROBLÉMATIQUE DANS L'OUEST
Selon la commission, la moitié ouest du pays connaît "la situation la plus problématique". Dans le quart sud-ouest en particulier, le déficit pluviométrique est proche des records des cinquante dernières années. Ce déficit a notamment atteint 35 % pour la région Midi-Pyrénées. Pour la région toulousaine, par exemple, le déficit en pluies a grimpé en mars à 60 % par rapport à la normale, selon Météo France.
En Loire-Atlantique la préfecture a, depuis début avril, déjà pris des mesures de restriction d'eau dans le nord du département. Il y est notamment interdit d'arroser les espaces verts, de laver son véhicule à domicile et de nettoyer les voiries et terrasses en puisant dans les réseaux d'alimentation en eau potable.
Dans l'Hérault aussi la préfecture a interdit depuis fin mars l'arrosage des pelouses, jardins et terrains de sports, en raison "d'un déficit pluviométrique de 90 % par rapport à la normale sur la période 1971-2000".
"Même si on a un printemps pluvieux ce seront des pluies moins efficaces pour la recharge des nappes phréatiques, car une grande partie va être absorbée par la végétation par le biais de l'évapo-transpiration", explique Patrick Galois, prévisionniste à Météo France. En attendant, les pluies des dernières quarante-huit heures sur la France auront au moins permis de "soulager les régions qui souffrent de sécheresse superficielle au niveau du sol", selon lui.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/04/11/secheresse-preoccupante-en-france-apres-un-automne-et-un-hiver-secs_1683985_3244.html
04-2012