Articles de yvesh

Dans Sciences

Jean-Pierre Petit sur tous les fronts

Par Le 28/12/2011

Jean-Pierre Petit sur tous les fronts

jpPetit.jpgJean-Pierre Petit

Vouloir présenter l'une des personnalités françaises à la fois parmis les plus controversées et aussi parmis les plus méconnues du grand public de son pays, tout en restant neutre, n'est pas réaliste quand on a déjà pu découvrir ses multiples oeuvres : il y a déjà eu des conclusions et partis-pris qui imprègnent le cerveau après lecture. Etant moi-même, après de longues lectures de ses oeuvres, aussi bien sur ses découvertes très reconnues mondialement sur la MHD (Magnéto-Hydro-Dynamique) (Mr Petit a été avant tout un spécialiste des fluides), sur l'Ufologie en général, sur ses vulgarisations très appréciées sur plusieurs sujets scientifiques et économiques, sur sa participation active intéressante sur des sujets comme le nucléaire ou même la construction des pyramides égyptiennes, en grande partie d'accord avec plusieurs de ses conclusions et réflexions (pas toutes et c'est logique). Il vaut donc mieux laisser à Jean-Pierre Petit le soin de se présenter lui-même à ceux qui ne le connaissent pas du tout :

http://www.jp-petit.org/bio_fr/bio_fr.htm

L'accident nucléaire de Fukushima de mars 2011, suite au très gros séisme et au tsunami engendré, a non seulement fait réellement trembler le monde physiquement, mais a également créé un tsunami de la conscience en profondeur : nombre d'humains, tout comme Jean-Pierre Petit (et moi-même : le jour-même du séisme, j'ai écris un article documenté sur le danger nucléaire et l'ai envoyé a des dizaines de contacts dans le monde !) ont réalisé le grand danger de ces structures réparties dans le monde, pas toujours où il faudrait...

fukushima.jpgFukushima

Dans la mesure où il est toujours intéressant d'avoir, lors de ces interrogations et débats très importants sur le nucléaire, l'avis et conclusions d'esprits scientifiques et chercheurs de toutes opinions, vous trouverez ci-dessous plusieurs vidéos et interviews du chercheur sur la question du nucléaire, puis vous pourrez découvrir l'un des autres aspects du chercheur minutieux, qui a toujours tenté de faire comprendre la science ou certains mécanismes de la société en les "vulgarisant", c'est à dire en parlant en termes simples et le moins scientifique possible quand il s'agit du public. Ses nombreuses oeuvres de vulgarisations en Bandes Dessinées (qui atteignent le monde entier) s'enrichissent début 2012 d'une énorme oeuvre de plus de 500 pages : La Bible en BD non censurée, dont on parle plus bas.

Interview de Michèle Rivasi et de Jean-Pierre Petit à propos d’ITER :

Michèle Rivasi, députée européenne d’Europe Ecologie les Verts, avait organisé le 16 novembre 2011 un débat à l’Assemblée Nationale entre le scientifique Jean-Pierre Petit, et Cédric Reux, un scientifique ayant réalisé une thèse sous l’égide du CEA mettant notamment en exergue le risque des disruptions dans le projet ITER. Pour diverses raisons, M. Reux ne s’est pas présenté le 16 novembre au rendez-vous, ni personne d’autre du CEA. Jean-Pierre Petit, quant à lui, avait fait le déplacement à ses frais depuis le Sud de la France. Enquête & Débat va proposer le débat sur le mode “échec et mat” (pas de public, pas d’animateur, pas de montage, juste une pendule d’échec et deux intervenants) au CEA, Jean-Pierre Petit ayant déjà accepté le principe de ce débat. A suivre, donc…


Jean-Pierre Petit et Michèle Rivasi sur ITER

Débat sur ITER et le nucléaire entre Tomas Vanicek et Jean-Pierre Petit :


Débat sur Iter et le nucléaire entre Tomas... par enquete-debat

Jean-Pierre Petit : le nucléaire et les manières d'en sortir (extraits) :

Jean-Pierre Petit extrait DVD sur le nucléaire... par enquete-debat

 

Conférence de Jean-Pierre Petit à Polytechnique : c’était en 2009 :

Z machine : conférence de Jean-Pierre Petit à... par UFO-Science

 

Interview de Jean-Pierre Petit sur sa Bible en BD non censurée :

 L’ancien directeur de recherche au CNRS Jean-Pierre Petit a de très nombreux talents, parmi lesquels on trouve le dessin et l’intérêt pour les grands textes. La rencontre entre la Bible et Jean-Pierre Petit n’est pas restée stérile, puisqu’elle a accouché d’un ouvrage épais (568 pages), bourré d’humour et de citations directes, qui permet à chacun de (re)découvrir le livre le plus vendu (40 millions d’exemplaires chaque année) et le plus influent de l’histoire de l’humanité. Outre les mythes que chacun connaît, la Génèse, Noé, David et Goliath, etc., le lecteur y découvrira des histoires moins mises en avant (et même censurées dans d’autres Bibles en BD) par les religieux et les croyants, dont beaucoup les ignorent même complètement. Interview exclusive pour cette première mondiale qui va faire du bruit, des versions étrangères étant déjà prévues.

Extraits :

"E & D : C’était la Bible.
JPP : Que je n’avais jamais lue, comme des tas de gens, y compris des Catholiques, des Protestants ou des Juifs. J’ai donc acheté une Bible, que j’ai lue en prenant des notes.

E & D : Et « prendre des notes », pour vous, c’est commencer une BD.
JPP : Au début j’ai trouvé cela simplement amusant. Je faisais cela à la terrasse des cafés d’Aix. J’ai inventé des gags. J’ai imaginé Noé, sommé par Yahwey de sauver un couple de chaque espèce animale, qui se retrouve perplexe devant les escargots, qui sont hermaphrodites. Du haut du ciel, Yahwey tonne alors « imbécile, prends en deux au hasard et ne m’emmerde pas avec ces détails ! ». J’avais donc fait une première lecture en diagonale, en piquant ici et là des bouts d’histoires de ce genre qui pouvaient être matière à gags. Mais, chemin faisant, j’ai réalisé dans quoi j’avais mis les pieds. La Bible, c’est quand même un support culturel et métaphysique de plusieurs religions, qui a conduit le destin et le comportement de dizaines de milliards d’êtres humains sur la planète, et qui continue de le faire. Au Moyen Orient les Hébreux n’en finissent pas de régler leurs comptes avec « Amalec », tribu bédouine qui, s’étant opposée à Moïse après la sortie d’Egypte, s’est trouvée maudite « d’âge en âge ».

E & D : Donc cette BD, distrayante et drôle, est beaucoup devenue beaucoup plus qu’un divertissement ?
JPP : Au début j’avais donné pour titre « La Folle Histoire de Dieu ». Car c’est la lente genèse d’une conception métaphysique, monothéiste. Lorsque Abraham a soudain l’intuition écrasante qu’il n’existe qu’un seul dieu, qu’il qualifie « d’abstrait » (non représentable), il vit dans un monde où les dieux sont dans les idoles qui les représentent. Ils ont leurs fonctionnalités. L’un fait pleuvoir. L’autre rend les femmes fécondes, etc. Il y a les dieux, et aussi les démons. Et tout ce petit monde se chamaille dans l’au-delà, avec des répercussions dans l’ici-bas. Mais soudain Abraham est convaincu de l’existence d’un dieu unique, autoritaire, qui tient à son unicité. En parallèle ce dieu, Yhawey, se choisit un peuple, qui représente la descendance d’Abraham. Et il montre, de loin, à celui-ci, une terre « où coulent le lait et le ciel », la « terre promise », qu’il donnera à sa descendance. A partir de ce jour, l’histoire est écrite.

E & D : Une histoire dont on possède des preuves, sur le plan archéologique ?
JPP : Je n’ai pas abordé mon étude sous cet angle. J’ai visé une analyse de contenu. Je n’ai pas cherché à savoir si Moïse, ou le Christ, avaient réellement existé. J’ai pris une masse de textes, en poids, et je me suis intéressé « à ce que cela disait ».

E & D : Au passage vous avez découvert le livre de toutes les violences.
JPP : Oui, ce texte est hard. On s’y entretue à longueur de pages. Abraham a deux fils, Jacob, fils de la Juive Sarah, et Ismaël, conçu avec une servante, une esclave nommée Hagar. Très vite, Abraham doit faire un choix et éjecte Hagar et son fils, avec une cruche d’eau et une miche de main. Ceux-ci ne survivront dans le désert que grâce au bon vouloir de Yahwey, dixit le texte. Ismaël sera le patriarche d’où émergeront toutes les tribus arabes. Et la Bible dit « ça sera un âne sauvage que cet homme. Sa main sera contre tous et la main de tous sera contre lui ».

E & D : C’est pratiquement une malédiction, formulée sous la forme de cette prophétie.
JPP : Il est bien dommage que le risque encouru m’empêche de réaliser le même traitement pour le Coran et les textes associés. Pour ceux qui les connaissent, la tradition musulmane a opéré, au VII° siècle, une relecture complète de cette histoire biblique, et une réécriture complète des textes, Mahomet ayant reçu l’aide de l’archange Gabriel, Abraham devient « Ibrahim ». Il y a redistribution des rôles. Les mauvais deviennent les bons, et vice versa.

E & D : Si je comprends bien, vous avez trouvé dans cette lecture de la Bible la clé de problèmes très actuels.
JPP : Tout à fait. Comment voulez-vous que des peuples s’entendent, quand par exemple, dans la tradition Juive, la fête du Pourim, qui se situe chaque année en février célèbre un massacre ? Les enfants juifs participent activement et joyeusement à cette fête, animée par toutes sortes de traditions culinaires et ludiques. Ainsi les gosses font du bruit avec des crécelles, pour couvrir les propos du « vilain Haman », l’Arabe, qui sera pendu, de même que ses fils, ainsi que 18.000 membres de sa tribu, dans « tout le royaume ». La fête du Pourim, c’est le carnaval, le grand happening, les réjouissances enfantines.

E & D : Tout cela part du livre d’Esther, je crois ?
JPP : Il faut lire cette partie, pour découvrir les faits qui ont donné lieu à la perpétuation de cet anniversaire « d’âge en âge ». C’est un peu comme si les Catholiques célébraient chaque année la Saint Barthélémy.

E & D : Mais revenons à la trame générale de cette bande dessinée. Vous nous dites « c’est la folle Histoire de Dieu ».
JPP : Dans le prologue, je situe l’histoire biblique dans le contexte de l’époque. La Bible n’invente pas la « Guerre Sainte ». A l’époque il n’y a « que des guerres saintes », au sens où les actes guerriers et l’expression de la volonté de dieux, ou d’un dieu, se confondent totalement. Dans un monde où les déités partagent la vie des hommes au quotidien personne ne songerait une seule seconde à identifier ces manifestations comme des phénomènes naturels. Les sécheresses sont des punitions divines. Les séismes sont l’expression de colères divines. Les arcs-en-ciel sont « des ponts entre le ciel et la Terre ». Pour apaiser les dieux, on pratique partout des sacrifices humains.

E & D : Je pense à une anecdote de l’histoire Grecque, où les ressortissants de deux villes ennemies s’apprêtaient à en venir aux mains. Soudain une éclipse de Soleil se produit. Or le Soleil, c’est le dieu Apollon. Du coup les deux armées se débinent, paniquées.
JPP : Les Hébreux utilisent de nombreuses fois les phénomènes météorologiques à leur profit, en clamant à l’adresse de leurs ennemis que leur dieu les appuie. Et ça porte.

E & D : Au fil d’une foule d’anecdotes, on découvre la pensée de l’époque. Yahwey est un dieu terrible, qui réclame une obéissance absolue. Un thème récurrent est le mode de transmission de la volonté divine : dans les rêves. Dans toute l’histoire Biblique, le prophète joue un rôle essentiel : « cette nuit, dieu m’a parlé ».
JPP : Après la sortie d’Égypte, le grand inspiré qu’est Moïse monte sur l’Horeb, le Mont Sinaï, pour recevoir les premiers éléments de la Loi Divine : les fameuses tables. Lui seul peut monter là-haut, car les Hébreux qui l’accompagnent craignent les manifestation météorologiques locales. Là, nait la force du verbe et plus tard de l’écrit. Le verbe, c’est la Loi, thème repris plus tard par les Musulmans. Comme ceux-ci, les Hébreux sont « soumis à dieu ». Celui-ci leur ordonne, par la voie de Moïse, de faire le ménage en Terre Promise. Il voue les populations locales à l’anathème. Dans la Bible on lira que ces peuples, nombreux, sont « dévoués par interdit ». Une expression obscure, qui signifie simplement que les Hébreux, de par la volonté divine, doivent tuer les hommes, les femmes, les animaux des cités dont ils s’emparent, dans « ce pays de Canaan ».

E & D : La conquête de la Terre Promise est un génocide en bonne et due forme ?
JPP : Absolument. Dans ce drame qui se jouera sur des siècles, il y a différents acteurs. Il y a le prophète, qui reçoit l’ordre de Dieu dans un rêve. Puis il y a le chef militaire, qui l’exécute, et enfin le peuple, qui doit suivre sans discuter. Ces chefs sont Josué, et plus tard des rois comme Saül et David.

E & D : Il y a un passage, où le prophète Samuel envoie Saül exterminer une tribu bédouine. Victorieux, il ramène avec lui du bétail et le roi bédouin, Agag, qu’il a fait prisonnier. Samuel entre en rage. Saül avait pourtant pour consigne de ne pas épargner qui que ce soit. Et, sortant l’épée de Saül du fourreau que celui-ci porte à la ceinture, il tue lui-même ce roi Amalécite. Et vous lui faites dire « ça n’est pas possible. Il faut tout faire soi-même ! »
JPP : C’est la petite pincée d’humour, au passage. Mais l’ensemble de histoire reste très hard.

E & D : Avec des moments complètement désopilants. Je pense au passage où Saül poursuit David, devenu son gendre. Craignant pour son trône, il cherche à le tuer. A un moment il s’éloigne de ses troupes « pour entrer dans une grotte et s’accroupir ». C’est-à-dire qu’il va satisfaire un besoin naturel. Mais David est caché dans la grotte, et pendant que l’autre se soulage, il lui coupe un pan de son manteau. Puis, quand Saül s’en retourne vers les siens, il le lui montre, de loin, en lui criant : « vois, je ne te veux pas de mal. Si j’avais voulu, j’aurais pu te tuer ».
JPP : Ces anecdotes rocambolesques sont très nombreuses dans l’Ancien Testament, et totalement inconnue du public. Dans ce soukh immense, on trouve de tout, y compris le célèbre poème érotique « du Cantique des Cantiques ».

E & D : Et grâce à l’image, vous animez ces pans de l’histoire sous nos yeux.
JPP : Avant cette BD, que trouvions-nous dans cette « vulgarisation religieuse » que sont les « histoires saintes » ? Des éléments soigneusement sélectionnés, édulcorés. Les présentations cinématographiques d’Hollywood, comme Les Dix Commandements, procèdent d’une semblable distorsion. Rappelez-vous comment Moïse, alias Charlton Heston prend parti pour les Hébreux, dans le film de Cécil B de Mille. Élevé à l’égyptienne, il assiste à des travaux où les Hébreux doivent tirer une lourde pierre. Soudain l’écharpe d’une pauvre vieille femme se prend sous le bloc, glissant sous l’argile. Elle va être écrasée. Charlton Heston demande à ce qu’on stoppe les travaux, mais le contremaître égyptien, implacable, lui répond « on ne peut arrêter un bloc ».

E & D : Et ça, c’est dans la Bible ?
JPP : Pas du tout ! C’est la réécriture de monsieur Cécil B de Mille. Moi j’ai retranscris les faits allégués fidèlement, et c’est beaucoup moins brillant et humain.

E & D : Ce que vous voulez dire c’est que dans votre bande dessinée, tous les faits présentés sont une transcription imagée fidèle du texte ?
JPP : Oui et, très vite, je me suis mis à reproduire, dans les « bulles », les phrases, assorties des références. Il y a pratiquement 50 % des textes qui sont des extraits bibliques. Et ce que je conseille à mes lecteurs, c’est d’acheter une bible et d’effectuer les lectures en parallèle.

E & D : Il serait impossible de vous prendre en défaut ?
JPP : J’ai soumis mon manuscrit à des moines d’une congrégation religieuse de ma région. L’un d’eux était un exégète renommé, un spécialiste de la Bible. J’avais fait plusieurs photocopies, qu’ils ont gardées trois mois. Quand nous nous sommes revus, il y a eu un débriefing, au monastère, où j’ai été invité à déjeuner.


E & D : Et quelles ont été les réactions ?
JPP : Un vieux moine a trouvé incroyable qu’un laïc se soit tapé un tel travail. D’autres, plus jeunes, ont dit qu’ils avaient appris des tas de choses qu’ils ignoraient. Ils n’ont trouvé aucun passage où j’ai altéré le récit. La seule remarque qui m’a été faite concerne le nombre des combattants. Très fréquemment, on trouve dans la Bible des chiffres astronomiques, avec des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de combattants. D’après les moines, ces chiffres devraient être divisées par dix, cent mille signifiant « beaucoup ».

E & D : Vous avez donc réduit ces chiffres.
JPP : Non, mais j’ai mentionné leur remarque en note de bas de page.


E & D : Avec cette BD-fleuve de 568 pages c’est la première fois que l’on peut lire l’ensemble de la Bible, Ancien et Nouveau Testament compris.
JPP : Il y a une exception. Je n’ai pas su me débrouiller, je l’avoue, avec l’Apocalypse de Jean. Mais quant au reste, tous les éléments importants y sont.

E & D : Au fil de cette histoire, la vision métaphysique évolue.
JPP : C’est ça qui est passionnant, et je ne manque pas de le souligner. Au début de l’Ancien Testament, l’existence après la mort n’existe simplement pas. On n’en fait pas mention. Il n’y a pas de « devenir post mortem ».

E & D : Ce que vous appelez le « service après vie ».
JPP : Dans l’Ancien Testament, ce concept n’apparaît que très tardivement, dans le livre de Daniel.


E & D : Mais, comment peut-on concevoir une structure sociale théocratique, sans récompense ou punition post mortem, sans karma ?
JPP : C’est une excellente question, et je me la suis moi-même posée. La réponse, dans l’Ancien Testament, est que la punition s’exerce sur la descendance. Un homme qui a failli, fera que toute sa descendance portera le prix de son péché. Et tout cela va très loin. Dans l’histoire de Jephté ce chef de guerre Hébreu qui part en campagne promet, s’il revient victorieux, de sacrifier à son dieu le premier être qui viendra à sa rencontre.

E & D : Et cet être, c’est sa propre fille, qui vient à sa rencontre en dansant !
JPP : Jephté, pour être fidèle à la promesse « qu’il a faite devant le Seigneur » exécutera son enfant de ses propres mains.

E & D : On peut penser que plutôt que de faire cela, il pourrait … se suicider ?
JPP : Non, car s’il le faisait, la punition serait pire encore. C’est toute sa descendance qui porterait le poids de son parjure. L’Ancien Testament résonne sans cesse de malédictions diverses. Des hommes sont maudits, des villes sont maudites. Parfois ce sont des peuples entiers. Et cela démarre très tôt. Quand Noé sort de son arche et s’installe avec sa tribu, il a trois fils : Sem, Japhet et Cham. Il prend une cuite sévère et, pendant qu’il cuve son vin dans sa tente, Cham rentre et le voit nu. Il raconte cela à ses frères, qui pénètrent dans la tente à reculons avec un manteau, avec lequel ils couvrent la nudité de leur père. Ayant retrouvé ses esprits, Noé décrète que Cham, pour avoir contemplé sa nudité, sera condamné, d’âge en âge, à être l’esclave de ses deux frères.

E & D : Une justification de l’esclavage.
JPP : La richesse mythique de la Bible est extraordinaire. Ce livre, ces livres, ont façonné tout un éventail de cultures, d’histoires. Pendant des centaines de pages, l’histoire s’écrit sans que le service après-vie ne se mette en place. Elle est rythmée par des guerres incessantes avec le voisinage. Puis il y a l’épisode du roi Salomon. Dès qu’il prend ses fonctions, le Grand Prêtre vient le trouver et lui dit « Dieu m’a parlé, et m’a dit que ….. ». Et là, au lieu d’être subjugué par les propos du chef religieux, Salomon lui rétorque « Eh bien, moi aussi, il m’a parlé, et il m’a dit que … ». Exit le pouvoir de la caste religieuse sur le roi. Salomon prend ensuite des mesures drastiques. Il viole les lois de Moïse en épousant les filles de tous les rois des environs, à commencer par la fille du … pharaon. Jérusalem se peuple de temples divers et variés. On y trouve des idoles à tous les coins de rue. Le culte hébraïque traditionnel se trouve mêlé à toutes sortes de cultes à la déesse Astarté, au dieu Baal, etc.

E & D : J’ai vu qu’il pratiquait aussi un redécoupage territorial complet.
JPP : Comme, plus tard, dans nos circonscriptions électorales. Ce faisant, il désorganise complètement les appartenances tribales. Fin diplomate, il noue des relations avec tous les royaumes des environs, et devient très copain avec le roi de Tyr, Hiram, qui est au Liban. Son charme légendaire lui permet d’entrer dans les bonnes grâces de tout le monde, homme ou femme. Il reçoit la reine de Saba, qui lui offre un monceau d’or, lors de sa visite. Salomon est aussi un savant. Pendant les 40 années de son règne, aucune guerre, rien. Même pas un incident de frontière. Mais, pas bête, il entretient une armée « moderne », avec une cavalerie, une flotte.

E & D : La dissuasion, déjà.
JPP : Dieu n’est pas négligé. Salomon donne à Yahwey une demeure fastueuse. Mais il pratique une « séparation de l’Eglise et de l’Etat » des plus strictes. Aucun prophète ne s’avisera, durant le règne de Salomon, de critiquer les innombrables entorses à la loi de Moïse. Sur la fin de sa vie, sentant la mort le tirer par les pieds, Salomon écrit alors un texte d’un pessimisme hallucinant : l’Ecclésiaste. Du moins c’est à lui qu’on attribue ce texte. Lui qui a tout réussi dans sa vie se dit qu’il va devenir, comme les autres, « de la poussière » et que « la mort de l’être humain n’est pas différente de celle d’un animal, puisque comme pour lui, son souffle vital s’en va ».

E & D : En clair, l’âme, ce qui pourrait survivre après le décès d’un être humain, n’existe tout simplement pas.
JPP : Ce concept n’a pas encore été inventé. Ce règne de Salomon marque l’apogée de l’histoire des Hébreux. Ce roi est doté d’une personnalité si forte qu’on verrait mal qui pourrait lui succéder. De son vivant, il ne met rien en place qui pourrait permettre à son œuvre de se poursuivre. Alors, ça sera très vite le chaos, la scission entre un Israël nord et un Israël sud (appelé Juda). L’histoire décrit les turbulences qui ont suivi. Puis la mise sous le joug d’Israël par Nabuchodonosor, le Babylonien.

E & D : J’ai vu que vous lui aviez donné les traits de Saddam Hussein…
JPP : De même que, plus loin, je donnerai à Cyrus ceux de de Gaulle….

E & D : Rien ne manque, dans les 568 pages de votre récit.
JPP : Les Hébreux croient pouvoir s’opposer au géant babylonien de l’époque. Mais Nabuchdonosor, se faisant amener Yoakin, le roi d’Israël qui, en refusant de payer tribut, a donné le signe du déclenchement des hostilités. Il lui dit « je vais faire égorger devant toi tous tes fils. Et c’est la dernière chose que tes yeux verront. Car après, tes yeux, je les crèverai ». les Hébreux sont déportés, 70 années durant, à Babylone. Puis ils sont libérés par Cyrus, le Perse. L’unité religieuse a été maintenue à cause des écrits, de la précieuse Torah, qui devient « le dieu portable ».

E & D : Vous écrivez que les Hébreux inventent le dieu soft, le livre.
JPP : C’est ce qui permettra, dans les siècles suivants, à l’histoire juive de conserver son unité, sans temple, sans lieu saint, simplement grâce à ses synagogues où on procède à la lecture rituelle de la Torah. Étymologiquement, synagogue signifie « qui conduit ensemble ». « Syn » : ensemble, « gogue » : mener.

E & D : Mais viendront les invasions successives, d’abord des Grecs, puis des Romains. Ceux-ci veulent forcer les Hébreux à s’assimiler, en leur faisant manger du porc, en les contraignant à sacrifier à Zeus, puis à Jupiter. D’où des révoltes juives successives, à chaque fois écrasées par l’Empire du moment.
JPP : Et c’est là que les Juifs découvrent que Yahwey « ne leur livre pas toujours leur ennemi entre leurs mains » (c’est l’expression consacrée). Quand on est à l’aube de l’histoire christique, les Juifs espèrent la venue d’un Messie, d’un roi des juifs, qui les délivrera de la férule romaine. Du moins certains, comme les Zélotes, ont cette croyance.

E & D : Vous poursuivez votre récit par la vie de Jésus de Nazareth. Croyez-vous qu’il ait réellement existé ?
JPP : Je ne mène jamais mon analyse sous cet angle. En effet, on ne retrouve qu’une seule et brève mention de l’existence de Jésus sous la plume d’un historien de l’époque, Flavius Josèphe, et c’est tout. Je me contente de voir « ce que ces textes nous disent ». Je ne représente pas, par exemple, les miracles allégués, en les faisant apparaître dans la trame de l’histoire. Je les présente sous forme de récits, formulés par des témoins de première ou de seconde main.

E & D : Et qu’est-ce qui a émergé de ce « traitement » du Nouveau Testament, sous votre plume et votre crayon ?
JPP : L’histoire de dieu se poursuit. Jésus est Juif, circoncis. On sait que dans cette histoire il y a un « trou de deux décennies », après la fuite en Egypte, quand Marie et Joseph, « avertis par un envoyé de dieu », échappent au massacre des enfants de Bethléem, décrété par le féroce Hérode. Si Jésus a existé, on ne sait pas ce qu’il a fichu pendant ces vingt années, ni où il était. C’est à trente ans qu’il fait son retour. Jean-Baptiste, qui a exactement son âge, a inventé un rituel de purification à l’eau, le baptême. Dans l’Ancien Testament, le fait de verser quelque chose sur la tête de quelqu’un était un geste très fort. En versant sur la tête du futur roi de l’huile sainte, il en faisait « l’oint du Seigneur ».

E & D : Baptiste a inventé l’onction à l’eau. Il démocratise l’onction.
JPP : Et, fait important, cette « consécration » n’est plus l’apanage d’un roi. Les plus pauvres, les plus déshérités peuvent ainsi voir s’allumer en eux une étincelle divine. Plus encore : ceci s’étend au non-Juifs et Jean le Baptiste interpelle les Pharisiens, garants de l’orthodoxie et défenseurs de la pureté du sang, en les traitant de tous les noms en public, ce que fera également le Christ par la suite.

E & D : Jésus est Juif. Comment sa pensée se conjugue-t-elle avec cette orthodoxie Juive ?
JPP : Il connaît les textes par cœur et les cite sans arrêt. Sur ce plan, il est incollable. Mais en fait, si on examine les textes du prophète Isaïe, qui prophétise avant l’effondrement, face à l’envahisseur babylonien, on découvre, mot pour mot, tous les éléments de la pensée christique. Il n’y a donc aucune contradiction entre l’Ancien et le Nouveau Testament, si on crée le lien grâce à ces textes. Mais, au retour de Babylone, les Juifs retrouvent, cachés dans les murs des ruines du temple de Jérusalem, des rouleaux de la Torah, dont le Lévitique, qui fixe les règles de vie. Il y a alors une réémergence brutale d’une orthodoxie pure et dure. Les Juifs doivent répudier leurs épouses non-juives, ainsi que la descendance qu’elles ont engendrée. Pendant cette seconde déportation, le culte juif a été perpétué par des « locaux », les Samaritains (habitant la province de Samarie) qui proposent de filer un coup de main pour reconstruire le temple. Mais, n’étant pas du même sang, bien que vivant selon la règles hébraïques, ils seront rejetés.

E & D : Il faut croire que les rouleaux des textes d’Isaïe, l’oecuméniste, ne faisaient pas partie de ce qui avait été retrouvé.
JPP : Par contre, ce sont ces rouleaux-là qu’on a retrouvé dans les grottes de la Mer Morte, cachés par des religieux Juifs, les Esséniens.

E & D : Jésus est le premier communiste de l’histoire. Il incite à la sobriété. Quand il désigne un lys, il dit « voyez ces lys, ils ne filent ni ne tissent. Mais croyez-moi, au temps de sa splendeur, jamais Salomon n’a été aussi richement vêtu ».
JPP : Son message se centre sur l’après-vie, une idée qu’il a beaucoup de mal à faire passer (bien qu’elle a été brièvement évoquée dans un texte du prophète Daniel). Le Pharisien qui lui rend visite, lui dit « comment un homme pourrait-il naître de nouveau, s’il ne retourne pas dans le ventre de sa mère ? ». Avec cela arrive le concept de l’esprit, comparé au vent « dont on ne sait d’où il vient et où il va ». Pendant trois ans, il subjugue les foules, déconcerte les Juifs en partageant la table des collecteurs d’impôts, supplétifs des Romains pour l’exploitation du pays. Il accueille Marie Madeleine, la prostituée, l’impure, en contraignant Simon, chez qui il est en train de dîner, de lui ouvrir sa porte. Il guérit le serviteur d’un centurion romain, déclarant au passage qu’il na pas trouvé de foi aussi vive que chez cet homme-là. Il dit « qu’il n’est pas venu pour les bien portant, mais pour les malades ».

E & D : Et, finalement, à l’occasion de la Pâque juive, qui est la grande fête du pays, et à l’occasion de laquelle les Juifs convergent à Jérusalem, il se rend au temple.
JPP : Et là il invective les dignitaires de la théocratie juive avec des propos très durs. Il les compare à des sépulcres « blancs au dehors, mais à l’intérieur pleins d’immondices ». Il renverse les étals des changeurs qui se trouvent « sur le parvis des gentils », c’est-à-dire là où des goys, des non-juifs, peuvent avoir accès. Au centre de cette immense esplanade, de 440 mètres de long sur 110 de large, Hérode le Grand, qui a fait allégeance aux Romains, a fait bâtir un sanctuaire, interdit aux non-juifs sous peine de mort.

E & D : Les Mur des Lamentations est ce qui subsiste des murs d’enceinte de ce complexe religieux.
JPP : Il y avait les quartiers où résidaient les prêtres, les Lévites. Mais aussi, flanquant le temple, la forteresse romaine Antonia, dotée d’une forte garnison, pour garder un œil sur tout ce petit monde-là. Hérode avait son palais, non loin de là. Mais il s’était fait construire un accès privilégié, en hauteur, pour pouvoir se rendre directement au temple, sans avoir à se frayer un chemin dans la foule.

E & D : Il n’aimait pas les bains de foules ?
JPP : Ne jouissant pas d’une grande légitimité, et grand allié de Rome il était surtout soucieux de ne pas être assassiné. J’ai indiqué cela dans des cartes qui émaillent l’album. Aujourd’hui l’immense quadrilatère est devenu « l’esplanade des mosquées ». Les Musulmans ont même construit la mosquée d’Omar à l’endroit exact où se situait le Temple de Jérusalem, le Saint des Saints, ce lieu qui était interdit aux non-Juifs sous peine de mort. C’était la seule concession qu’Hérode avait accordé aux Juifs. Mais pour bien signifier l’allégeance à Rome, un aigle romain surplombait la porte du temple, ce qui pour les Juifs devait représenter une horreur absolue. Mais c’était ça, ou pas de temple du tout. Loin de chercher à converser avec les « docteurs de la loi », Jésus les insulte, remet leur légitimité en cause. Il n’a pas de mots assez durs pour les qualifier. La suite est alors logique. Le texte indique comment les dignitaires juifs, constituant le Sanhédrin, arrêtent Jésus et le livrent aux Romains en leur demandant de le mettre à mort, ce que leur statut de colonisés ne leur permet pas de faire. Le gouverneur, Ponce Pilate, voit l’agitation gagner la ville. Il se dit « il va falloir que je crucifie quelqu’un pour calmer cette foule ». Or il dispose de deux prisonniers, Jésus et un Zélote, un extrémiste qui a tué un soldat romain. Sachant que la coutume juive permet de gracier un homme, à l’occasion de la Pâques, il donne le choix au peuple.

E & D : le peuple fait son choix et Pilate « s’en lave les mains ».
JPP : Après la mort de leur leader, les disciples se débandent. Comme Judas s’est pendu, et que le chiffre douze doit conserver son caractère magique, ils procèdent à un tirage au sort pour trouver un douzième.

E & D : Dans cette tradition des Hébreux, on pense que dieu peut s’exprimer en influant sur les lois du hasard.
JPP : Quand le système théocratique hébreu se met en place, le Grand Prêtre, le sacrificateur en chef, porte autour du cou un sac de cuir, l’éphod, décoré par douze pierres précieuses. A l’intérieur, deux objets, qui n’ont hélas jamais été écrits nulle part, l’ourim et le toumim. Si on veut obtenir une réponse de dieu par oui ou par non, on renverse le sac. Si c’est l’ourim qui sort le premier, la réponse est oui. Si c’est le toumim, c’est non.

E & D : La version hébraïque du « pile ou face ».
JPP : Jésus ayant disparu, les apôtres, disciples, vont faire ressurgir les coutumes ancestrales. Pierre prêche la soumission, la joie d’être misérable.

E & D : Ce faisant, il reprend les mots du Christ dans son sermon sur la montagne : « Heureux ceux qui … ». Et vous terminez vos 550 pages en mettant en lumière le comportement de Paul, qui n’a jamais rencontré le Christ, mais opère une fantastique récupération à son profit. Pour vous, Paul est un gourou.
JPP : C’est comme cela que je le vois. Il viole les unes après les autres les idées christiques. Transféré par les Romains à Rome, pour lui permettre d’échapper à la vindicte des Juifs, il aménage la « pensée chrétienne » pour la rendre compatible avec le pouvoir autocratique. Alors des rois accepteront d’être baptisés, de faire allégeance à cette nouvelle hiérarchie religieuse, l’Eglise. Ce qui leur permettra de juger, de torturer, de pendre et d’exterminer à tour de bras, au nom de dieu (on se souvient du « tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens »).

E & D : Mais cette église, le Christ l’avait voulue, non ?
JPP : Ça se discute. Vous devez d’abord savoir que les textes bibliques, si on excepte le fait d’avoir retrouvé les rouleaux de la mer morte, écrit en araméen, une sorte d’hébreu ancien, ne nous sont parvenus que sous la forme d’une traduction réalisée en grec à Alexandrie par 70 lettrés. D’où son nom de septante. Dans un des quatre évangiles, celui de Mathieu, celui-ci fait dire au Christ, répondant à Pierre « tu es pierre et c’est sur cette pierre que je bâtirai mon église ».

E & D : Les choses sont dites clairement, non ?
JPP : Dans un seul des quatre évangiles. Dans la tradition hébraïque, la « pierre angulaire » est un symbole très fort. C’est à partir de celle-ci que la maison sera construite.

E & D : De nos jours, on parlerait de la symbolique de la « clé de voûte ».
JPP : Ça c’est un premier point. Le second est que église est le mot par lequel on a décidé de traduire le mot grec ecclésia, qui veut dire « assemblée du peuple ». On sait que par la suite les protestants ont contesté cette résurgence d’une copie presque à l’identique de la théocratie hébraïque, avec ses dignitaires, ses temples, la richesse.

E & D : Si on excepte que chez les Hébreux, la prêtrise était héréditaire.
JPP : A ce détail près. Mais ce que je vois, ce que je lis, c’est que Paul, qui était un pharisien, issu d’une famille fabriquant des tentes pour l’armée romaine, et possédait la double nationalité, juive et romaine (ce qui lui permit de sauver sa peau in extremis, quand il est reconnu par des Juifs, à son retour au Temple de Jérusalem), récupère cette pensée christique de manière peu brillante. Nombre des propos de Paul ou de Pierre, s’ils étaient lus en chaire, feraient s’enfuir les fidèles coudes au corps.

E & D : Qu’est-ce que vous retirez, au plan personnel, de cette expérience qui a consisté à écrire cet ouvrage ?
JPP : J’ai essayé de coller au texte, le plus fidèlement possible. En même temps que je le découvrais, j’ai eu à cœur de le rendre accessible au plus grand nombre. Je me suis aperçu au passage que nombre de gens qui se définissaient comme Chrétiens ou Juifs pratiquants ignoraient pratiquement les écrits sur lesquels leur foi était censée être basée.

E & D : Dans un face à face télévisé avec des religieux, vous pensez que vous tiendriez le route ?
JPP : Ça a déjà été le cas et je m’en suis toujours bien sorti.

E & D : Pour finir, êtes vous croyant ?
JPP : Personne ne peut se dire « non-croyant », car la pensée est un système organisé de croyances, et la science n’échappe pas à la règle, dont les croyances fondatrices s’appellent des axiomes, lesquels doivent quand même être révisés de temps à autre.

E & D : Vous ne répondez pas à ma question.
JPP : J’y répondrai autrement. Depuis quelques décennies, nous découvrons que la terre n’est définitivement pas le centre de l’univers. Le cosmos doit fourmiller d’êtres pensants, conscients. Comment Jérusalem, Le Vatican, la Mecque, Wall Street, la gare de Perpignan pourraient-ils prétendre être le centre de l’univers. Sommes-nous les êtres les plus évolués du cosmos ? L’univers est-il mû par les lois du hasard, suivant une « théorie du tout » ? Qu’est-ce que la conscience ? Qu’est-ce que ce phénomène paranormal que nous sommes tous appelés à connaître : la mort ? Je vous répondrai en vous disant que je crois .. que notre savoir est bien mince, c’est tout.

Interview entière ici : http://www.enquete-debat.fr/archives/interview-de-jean-pierre-petit-sur-sa-bible-en-bd-non-censuree-45304

Pour découvrir des extraits ou vous procurer La Bible en BD – version non censurée de Jean-Pierre Petit/Lévy, (sortie officielle en librairie le 13 janvier 2012), cliquez ici.


Dialogue entre Jean-Pierre Petit et l’abbé de Tanouarn sur la Bible en BD non censurée :

Rencontre improbable entre le scientifique et le théologien, sur cette première mondiale d’une Bible en BD non censurée

Dialogue entre Jean-Pierre Petit et l'abbé de... par enquete-debat

 

Yves Herbo 12/2011

Articles, Podcasts et News SerieViewer du 10-12 au 16-12-2011

Par Le 28/12/2011

Articles, Podcasts et News SerieViewer semaine du 10-12 au 16-12-2011

logo-2.png

(c) SerieViewer

Vous trouverez ici les liens de toutes les News, Articles et Podcasts du Site de l'Association à but non lucratif (pas de transmissions de données personnelles ou non à des entreprises commerciales) SerieViewer, dont je suis membre-fondateur actif. Ces liens seront diffusés par semaine et nous aideront, ainsi que les visiteurs ou chercheurs d'infos à retrouver une news ou autre, sur ce blog, un petit ajout à la fonction Recherche du site SerieViewer (et de son Forum) qui fonctionne très bien.

SerieViewer organise régulièrement des Jeux Concours gratuits pour permettre de gagner des coffrets DVD de séries TV. Pareillement, l'Association ne revend pas de liens à l'extérieur et n'enregistre pas vos adresses ou Emails et aucune inscription au site ou forum n'est obligatoire (mais je vous y incite : en plus la partie Fiches Séries vient d'être ajoutée avec plein de données) : Visitez régulièrement notre page Concours pour tenter votre chance : ICI.

NEWS :

http://www.serieviewer.com/news/news-diffusion/diffusions-et-rediffusions-francaises-du-17-au-23-12-11-episodes-boardwalk-empire-mi-5-1859.html par Greadyfrog

http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-usa-prime-suspect-us-au-plus-bas-1857.html par Delphine Herbo

http://www.serieviewer.com/news/ceremonies/nominations-pour-les-screen-actors-guild-awards-2012-1856.html par Sandra Bellisardi

http://www.serieviewer.com/news/ceremonies/nominations-pour-les-golden-globes-2012-1855.html par Sandra Bellisardi

http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-usa-les-experts-remontent-1854.html par Delphine Herbo

http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-usa-last-man-standing-chute-1851.html par Delphine Herbo

http://www.serieviewer.com/news/renouvellements-et-annulations/une-saison-3-pour-le-visiteur-du-futur-1850.html par Greadyfrog

http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-usa-joli-score-de-mike-molly-1849.html par Delphine Herbo

http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-francaises-de-la-semaine-du-3-au-9-decembre-2011-1847.html par Sandra Bellisardi

http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-usa-once-upon-a-time-chute-encore-1846.html par Delphine Herbo

http://www.serieviewer.com/news/video-et-dvd/sorties-dvd-du-12-au-18-decembre-braquo-flics-fais-pas-ci-fais-pas-ca--1845.html par Delphine Herbo

http://www.serieviewer.com/news/audiences/audiences-usa-chuck-remonte-grimm-est-stable-1843.html par Delphine Herbo

ARTICLES :

http://www.serieviewer.com/articles/projets/projets-saison-2012-2013-groupe-viacom-1605.html par Yves Herbo

http://www.serieviewer.com/articles/tops-de-la-redaction/top-10-les-meilleurs-cliffanghers-1852.html par Coco

http://www.serieviewer.com/articles/tests-dvd/test-dvd-de-l-integrale-de-the-event-1853.html par Yves Herbo

http://www.serieviewer.com/articles/projets/projets-saison-2012-2013-pour-reseau-abc-1287.html par Yves Herbo

http://www.serieviewer.com/articles/projets/projets-saison-2012-2013-pour-le-groupe-disney-1624.html par Yves Herbo

http://www.serieviewer.com/articles/tests-dvd/test-dvd-de-life-on-mars-us-integrale-1848.html par Yves Herbo

http://www.serieviewer.com/articles/tests-dvd/test-dvd-de-young-justice-saison-1-volumes-1-et-2-1844.html par Yves Herbo

http://www.serieviewer.com/articles/tops-de-la-redaction/top-festif-de-la-redaction-2011-40eme-a-la-31eme-1823.html par Delphine Herbo 

PODCASTS :

http://www.serieviewer.com/podcast/les-seriespods/seriespod-2-15-51-bilan-pertes-et-profits-1858.html avec Nico, Céline, Delphine, Maxx et Yann

http://www.serieviewer.com/podcast/les-bonus/seriespod-le-calendrier-de-l-avent-16-1806.html avec Céline, Delphine et Yann

http://www.serieviewer.com/podcast/les-bonus/seriespod-le-calendrier-de-l-avent-15-1805.html aveCéline, Delphine et Yann

http://www.serieviewer.com/podcast/les-bonus/seriespod-le-calendrier-de-l-avent-14-1804.html avec Céline, Delphine et Yann

http://www.serieviewer.com/podcast/les-bonus/seriespod-le-calendrier-de-l-avent-13-1803.html avec Céline, Delphine et Yann

http://www.serieviewer.com/podcast/les-bonus/seriespod-le-calendrier-de-l-avent-12-1802.html avec Céline, Delphine et Yann

http://www.serieviewer.com/podcast/les-bonus/seriespod-le-calendrier-de-l-avent-11-1801.html avec Céline, Delphine et Yann

http://www.serieviewer.com/podcast/les-bonus/seriespod-le-calendrier-de-l-avent-10-1800.html avec Céline, Delphine et Yann

Economie : memoires d'un piege-2

Par Le 20/12/2011

Economie : memoires d'un piege-2

La politique monétaire de la Fed expliquée (VOSTFR) par matbeeno

Tout d'abord une petite video très amusante mais qui explique assez bien certaines choses...

Rappel : il y a un an... :

"Un investisseur respecté compare la dette des USA à une fraude pyramidale"

(Source : afp) 10 et 11/2010

"WASHINGTON - Le directeur général du fonds obligataire américain Pimco, Bill Gross, l’un des plus grands créanciers privés de l’Etat fédéral, a comparé mercredi la dette publique des Etats-Unis à une gigantesque fraude pyramidale.

Dans sa lettre mensuelle sur les perspectives d’investissement, M. Gross a comparé cette dette à l’escroquerie inventée par l’Italo-Américain Charles Ponzi, condamné en 1920 après avoir leurré des investisseurs avec des rendements qu’il payait grâce à l’arrivée d’autres investisseurs. Le financier new-yorkais Bernard Madoff a été condamné en juin 2009 à 150 ans de prison pour avoir mené une escroquerie de ce type pendant plusieurs décennies.

"La dette publique, en réalité, a toujours eu des ressemblances avec une escroquerie à la Ponzi. A ceci près que les Etats-Unis ont, parfois, remboursé leur dette nationale, mais il y a toujours eu ce postulat que tant qu’on pouvait trouver des créanciers pour rembourser les emprunts anciens, et en acheter de nouveaux, le jeu pourrait continuer indéfiniment", a-t-il affirmé.

"Maintenant, toutefois, la croissance étant mise en doute, il semble que la Fed a poussé la logique de Charles Ponzi un peu plus loin", a-t-il poursuivi, en référence au nouveau programme d’achats de titres de dette publique que s’apprête à lancer la banque centrale américaine. "La Fed, dans les faits, est en train de dire aux marchés de ne pas s’inquiéter de nos déficits budgétaires, et qu’elle sera l’acheteur de premier et peut-être de dernier ressort", a interprété M. Gross.

"Je vous le demande : y a-t-il jamais eu de chaîne de Ponzi plus éhontée ? Non, jamais. Celle-là est tellement unique qu’elle exige un nom nouveau. Je l’appelle la chaîne de Sammy, en l’honneur de l’Oncle Sam et des hommes politiques (ainsi que des citoyens) qui nous ont conduit à ce moment critique de l’Histoire", a-t-il écrit.

M. Gross, un investisseur qui aurait beaucoup à perdre si le monde venait à douter de la capacité des Etats-Unis à rembourser leur dette, critique régulièrement la classe politique américaine, incapable selon lui de montrer du sérieux dans la réduction du déficit budgétaire.

De nombreuses voix se sont élevées aux Etats-Unis et ailleurs depuis plusieurs semaines pour tenter de dissuader la Fed d’injecter de nouvelles liquidités dans le système financier américain, de peur que cette création monétaire ne nuise à la stabilité de l’économie mondiale.

Les critiques envers la Fed d'une autre "voix respectée dans la communauté financière", selon la chaîne d'information financière CNBC, le président du fonds GMO Jeremy Grantham, attiraient également l'attention.

Dans une lettre trimestrielle aux investisseurs, il a comparé la politique monétaire des Etats-Unis à un film d'horreur "incroyablement terrifiant".

"Coller à une politique de taux bas, employer l'assouplissement quantitatif [politique de création monétaire pour stimuler l'activité, ndlr], doper délibérément les prix des actifs, ignorer les conséquences de l'éclatement des bulles spéculatives, et montrer un refus total d'apprendre de ses erreurs, a fait de la politique de la Fed une contribution largement négative à la fabrication d'une économie saine, stable, avec un emploi solide", a-t-il avancé.

Dans une note illustrée d'une fausse affiche de film d'horreur intitulé "Le Retour de la Fed Vivante" en allusion au célèbre "Retour des morts-vivants", M. Grantham a rappelé qu'il critiquait la Fed depuis 15 ans, plaidant pour que sa mission se concentre uniquement sur la stabilité des prix et du système financier, en délaissant la lutte contre le chômage..."

1952-07-capitol-color.jpg

Le pied de nez des banques centrales

jeudi 4 novembre 2010

(Source : Forum Monétaire de Genève)

La Fed a finalement décidé de créer ex nihilo 600 milliards de dollars US de dette supplémentaire pour acheter les obligations d'Etat US et autres actifs toxiques encore détenus par les banques US. Ce qui a eu des effets contradictoires sur les marchés en faisant baisser les métaux précieux, les obligations d'Etat US et le dollar US contre l'euro (sans toutefois que le double top à 1,4160 sur l'euro/dollar US ait été cassé en cloture) mais pas contre le yen japonais ou le franc suisse, tout en faisant légèrement monter les actions US mais fortement monter les actions chinoises (sur lesquelles nous avons des positions à la hausse). La hausse des-dites actions chinoises étant logique puisque l'essentiel de cette nouvelle liquidité ira s'investir finalement non pas aux USA mais en Asie. Un pied de nez aux électeurs US qui viennent de se prononcer pour la diminution de la dette publique US. Pendant ce temps, la BCE, elle-aussi, achète les obligations irlandaises et autres, un autre pied de nez aux gouvernements européens cette fois-ci, qui ont décidé la diminution de leurs déficits publics. Sans compter que la Banque d'Angleterre fait la même chose avec les dettes anglaises. Autrement dit, les banques centrales font ce qu'elles veulent, sans tenir compte de la volonté des populations ou des gouvernements.

Tout cela se terminera mal. D'autant que ces achats de dettes au moyen de la planche à billets n'empêcheront pas les défauts de paiement étatiques à venir, ni les économies occidentales de rester pour la plupart d'entre elles en récession. A court terme, la situation européenne (Suisse et Allemagne exceptées) est plus grave que l'Américaine. Parce que l'administration Obama est désormais hors d'état de nuire, ce qui stoppera tout nouveau dérapage de la politique budgétaire US même si la politique monétaire US reste encore hors de tout contrôle, et parce que le Quantitative Easing européen finira par déraper dans l'inconnu, puisque plusieurs Etats du Club Med ou “PIIGS” de la zone euro sont loin d'avoir atteint le pire de leur dérive budgétaire comme de leur endettement, sans parler des banques européennes qui devront un jour provisionner les mauvaises dettes publiques qu'elles détiennent à leur valeur réelle qui lentement mais surement se rapproche de zéro.

Il faut attendre quelques jours pour voir comment les marchés vont réagir et tirer quelques conclusions opératives de la pagaille actuelle, d'autant que la guerre des monnaies pourrait avoir été relancée à quelques jours de la réunion du G20 qui promet d'être plus tendue que jamais parce que les pays émergents submergés par les liquidités occidentales nouvellement créées n'entendent pas en subir les conséquences en terme de surévaluation artificielle de leurs monnaies et autres actifs. Contrairement aux déclarations lénifiantes du FMI et du G20, c'est le chacun pour soi qui prévaut et la guerre des monnaies se terminera en guerre commerciale. L'on pourra alors remercier Bernanke et Trichet d'en avoir été les initiateurs. Et d'avoir fini par couler l'amorce de stabilisation économique mondiale, qui est à mettre au crédit des efforts des pays émergents que l'on remercie en les étouffant un peu plus.

 

Les secrets de la Réserve Fédérale, institut d'émission monétaire des États-Unis

 

morganrockefeller.jpgJ.P. Morgan et J.D. Rockefeller vers 1910

Contrairement à une croyance générale, l'institut d'émission des Etats-Unis est, en fait, une machine à fabriquer de l'argent détenue par un cartel bancaire privé, qui gagne d'autant plus que les taux sont élevés. Mine de rien, il imprime des dollars à bon marché et les revend plus cher.

L'institut d'émission des Etats-Unis, appelé aussi « Réserve fédérale » ou « FED », revient constamment en point de mire lorsque le monde financier international se demande, anxieux, s'il va modifier son taux directeur ou non.

L'abréviation FED se rapporte au « Board of Governors of the Federal Reserve System », c'est-à-dire à la conférence des gouverneurs du « Federal Reserve System » érigé il y a 93 ans.

Il s'agit non pas d'une ­banque centrale traditionnelle, mais de la réunion de cinq banques privées régionales tout d'abord, de douze banques actuellement, disséminées aux Etats-Unis, habilitée chacune à porter le nom de Federal Reserve Bank, un petit nombre d'initiés seulement sachant à qui elles appartiennent.

Un seul point est certain : elles n'appartiennent pas à l'Etat. Néanmoins, elles exercent les fonctions d'un institut d'émission de l'Etat.

Elles prennent leurs décisions au sein du Federal Reserve Board, dont le président les représente à l'extérieur et dont les séances ont lieu à Washington dans leur propre et imposant monument historique. La plus importante de ces banques privées est la Federal Reserve Bank of New York, qui contrôle l'énorme place financière de cette ville.

Privilèges d'une machine à fabriquer de l'argen

Ce cartel de banques privées dispose de privilèges incroyables, dont trois doivent être soulignés :

- En imprimant des dollars, la FED convertit à moindres frais du papier sans valeur en dollars et prête ceux-ci aux Etats-Unis ainsi qu'à d'autres Etats et à d'autres ­banques contre reconnaissances de dettes.

Au cours de son histoire, le cartel a donc créé des milliards de créances à partir du néant et encaissé des intérêts en permanence, ce qui lui assure un profit annuel atteignant des milliards.

Ainsi, aucun gouvernement américain ne doit se faire des soucis à propos du déficit budgétaire, tant que ces messieurs en complet sont à ses côtés et - tel est le cas du financement des guerres durant la présidence de Bush - mettent en branle la planche à billets en cas de besoin. 

- Le privilège des intérêts permet à la FED de fixer elle-même les taux et il est évident qu'elle a le plus grand intérêt à encaisser les plus hauts intérêts possibles. Les taux at­teignent donc un niveau souvent particulièrement élevé et occasionnent périodiquement des crises - ce qui est le cas actuellement [2007] et donne l'occasion à la FED d'intervenir ultérieurement comme sauveur.
 

Les intérêts opèrent en permanence une ponction sur le pouvoir d'achat des citoyens américains en faveur des banquiers de la FED, par les intérêts des crédits comme par les impôts transformés en intérêts dus à la FED en raison de l'énorme service de la dette publique.

Modifiant constamment les taux d'intérêt, la FED change les conditions cadres de la plus grande économie du globe et de la plus importante bourse des actions, celle de Wall Street, qui, principale bourse du monde, diffuse des signaux en direction des autres bourses.

- Pour être en mesure de résoudre les crises bancaires, la FED gère les réserves monétaires de ses banques membres (rémunérées à raison de 6% par année), qu'elle remet à disposition du système bancaire lors de l'éclatement d'une de ces crises.

Actuellement [2007], la FED s'efforce de prévenir, en fournissant à maintes reprises des liquidités aux banques, une crise financière mondiale causée par le krach du système de financement immobilier américain. Comme de nombreuses banques améri­caines de crédit hypothécaire ont sagement lié leurs crédits à des papiers-valeurs et transmis ainsi leurs problèmes à des banques européennes, celles-ci ont commencé aussi à vaciller.

Mais c'est la FED et son ancien président, Alan Greenspan, qui ont provoqué cette crise. En abaissant rapidement et dramatiquement les taux d'intérêt - après avoir porté le taux directeur jusqu'au niveau exorbitant de 6% -, et avoir approvisionné l'économie américaine excessivement en liquidités, Greenspan avait tenté, à partir du 3 janvier 2001, d'enrayer la plus forte chute boursière depuis 50 ans.

Au 25 juin 2003, le taux directeur était tombé à son niveau minimal de 1%, ce qui avait permis aux banques d'octroyer des crédits aux taux extrêmement bas et ce qui avait fait tomber de nombreuses familles dans le « piège du crédit », les incitant à acheter des logements à crédit, à des conditions auxquelles elles ne pouvaient faire face qu'à des taux bas.

Crise provoquée par la FED

A la fin du cycle des taux d'intérêt, Greenspan avait provoqué une situation qui avait déclenché une avalanche.

En effet, la FED a majoré douze fois de 0,25% son taux directeur, du 30 juin 2004 au 29 juin 2006, le portant alors à 5,25%. Il dépasse ainsi de 525% le taux fixé il y a quatre ans !

Les taux fixés pour les crédits hypothécaires sont montés en conséquence et ont atteint un niveau que toujours davantage de familles ne peuvent pas supporter. Comme la propension à épargner est actuellement négative aux Etats-Unis, que la plus grande partie de la population doit recourir au crédit et que les carnets ­d'épargne ne jouent guère de rôle, la crise s'accentue.

Vu que, depuis l'année précédente, toujours davantage de bailleurs de fonds hypothécaires sont - tout comme leurs clients - en retard dans leurs paiements à d'autres banques, le système bancaire est en crise, celle-ci ayant atteint un point culminant en août 2007, lorsque la FED et la Banque centrale ­européenne (BCE) n'ont pu stabiliser le système que par plusieurs injections de liquidités.

La crise des liquidités bancaires s'est immédiatement répercutée sur la bourse, qui réagit généralement de manière sensible aux variations de taux de la FED. En effet, la hausse des taux rend les titres à intérêt fixe plus attrayants que les actions, freine l'économie, est donc un poison pour la bourse et abaisse les cours des actions. Ainsi a commencé septembre 2007...

une-bourse-deprime.jpg

Les motifs des banques de la FED

Pour comprendre la manière d'agir et les motifs de la FED, qui paraissent parfois curieux, il faut jeter un coup d'oil sur l'histoire de l'institut d'émission.

La proposition d'établir une banque centrale est due au banquier allemand Paul Warburg.

La crise financière et bancaire déclenchée en automne 1907 par la faillite de Knickerbocker Trust Co. et la situation menaçante de Trust Company of America a mis en péril 243 banques, car aucune institution n'était en mesure de mettre temporairement des fonds à leur disposition pour surmonter leurs difficultés de paiement.

Dans un discours prononcé peu de mois auparavant à la Chambre de commerce de New York, le banquier John Pierpont Morgan avait prévu par hasard cette crise et appelé à fonder une ­banque centrale. La crise se prêtait à merveille au soutien de cette revendication. Par la suite, Morgan a joué un rôle essentiel, à l'arrière-plan, dans la réalisation du projet.

Initialement copropriétaire de la banque Warburg de Hambourg, Paul Warburg avait épousé en 1893, lors d'un séjour aux Etats-Unis, la fille de Salomon Loeb, de la banque new-yorkaise Kuhn, Loeb & Co., qui a fait de lui et de son frère Felix des partenaires de la banque (fusionnée en 1977 avec ­Lehman Brothers).

Pourvu généreusement par la Banque ­Kuhn Loeb d'un salaire annuel de 5 millions de dollars, Paul Warburg s'est occupé uniquement, pendant les six ans qui ont suivi la crise bancaire, d'une « réforme bancaire » tendant à ériger une banque centrale d'après le modèle de la Banque d'Angleterre, laquelle appartenait alors à des banquiers privés.

Ce faisant, il a été soutenu par le sénateur Nelson D. Aldrich, beau-père du premier héritier milliardaire américain, John D. Rocke­feller junior, connu comme porte-parole du banquier J.P. Morgan au Congrès des Etats-Unis.

Conspiration au yacht-club de Jekyll Island

En novembre 1910 finalement, un groupe de personnes triées sur le volet s'est rassemblé, sous prétexte d'une excursion de chasse, dans un wagon de chemin de fer aux jalousies fermées du yacht-club que possédait le banquier J.P. Morgan à Jekyll Island, en Géorgie.

Lors de cette réunion secrète, taxée ultérieurement de conjuration, Paul Warburg, représentant de Kuhn Loeb et d'autres banques ainsi que deux banquiers de J.P. Morgan, représentant aussi les intérêts du groupe Rothschild, et deux du groupe Rockefeller ont décidé d'aider le sénateur Aldrich à rédiger en neuf jours un projet de loi que le Républicain vaniteux entendait présenter en son nom au Congrès.

Il s'agissait non pas d'une banque centrale, mais seule­ment d'une société privée nationale de réserve dont plusieurs comptoirs devaient être disséminés aux Etats-Unis et dans lesquels des banques affiliées volontairement de­vaient déposer des réserves monétaires de crise.

En raison de ses relations bien connues avec le centre financier et boursier de Wall Street, Aldrich a échoué, la majorité méfiante des députés voyant à juste titre dans son projet un plan tendant à assurer à un cercle restreint de banquiers puissants et liés les uns aux autres une position dominante et, partant, la possibilité de réaliser des profits énormes dans l'économie américaine.

Les requins de Wall Street ne se sont évidemment pas découragés et ont profité des élections présidentielles de 1912 pour faire élire le candidat démocrate ­Woodrow Wilson, qu'ils ont soutenu massivement sur le plan financier.

Pendant la lutte électorale, il s'est fait passer pour un adversaire du « Wall Street Money Trust » et a promis au peuple un système monétaire exempt de main-mise des banquiers internationaux de Wall Street. En fait, la conception de la banque centrale a été élaborée par le groupe­ment qui semblait avoir perdu la partie.

En tout cas, les Schiff, Warburg, Kahn, Rockefeller et Morgan avaient misé sur le bon cheval.

Sous le titre de « Federal Reserve Act » qui dissimule sa portée et qui prétendument réduit à néant le projet de banque centrale formulé par Wall Street, ils ont déversé le 23 décembre 1913 sur des députés démocrates des mieux disposés et avec le soutien du président Wilson, un projet de loi très peu modifié et ont requis l'approbation du Congrès alors que de nombreux députés non informés prenaient déjà leurs vacances de Noël et que très peu avaient lu le texte du projet.

Le plus grand cartel du monde

Les rares députés qui ont perçu la nature de ce jeu pervers n'ont guère pu se faire entendre. Avec sagesse, le conservateur ­Henry Cabot Lodge senior a prévu « une inflation énorme de moyens de paiement » et que « la monnaie d'or serait noyée dans un flux de papier-monnaie non échangeable ».

Après le vote, Charles A. Lindbergh senior, le père du célèbre aviateur, a déclaré au Congrès : « Cette loi établit le cartel le plus important au monde [.] et légalise ainsi le gouvernement invi­sible de la puissance financière [.]. Il s'agit du projet de loi Aldrich déguisé [.]. La nouvelle loi provoquera de l'inflation tant que le cartel le souhaitera [.]. »

Lindbergh avait raison, comme le prouve le « privilège du dollar ». Avant l'établissement du Système fédéral de réserve, des banques privées avaient déjà imprimé des billets. Dans les années soixante du XIXe siècle, il y avait encore 8000 sortes de billets, émises par des « State Banks » privées avec l'autorisation de l'Etat. A partir de 1880, 2000 banques pourraient avoir encore émis leurs propres billets. Depuis 1914, le chiffre s'est limité à la douzaine de banques privilégiées.

Quand le président Abraham Lincoln a eu besoin d'argent, en 1861, pour financer la guerre civile et que les crédits des ­banques Rothschild, financiers traditionnels des guerres, lui sont devenus trop chers, il a éludé le privilège des banques privées et fait imprimer un billet d'Etat, le « Greenback ». Il ne devait pas survivre longtemps à cette démarche téméraire. En 1865, il a été assassiné par un tireur isolé, abattu lui-même lors de sa fuite...

Le successeur de Lincoln, Andrew Johnson, a suspendu l'impression de billets pour des raisons inexplicables.

Le prochain président qui a voulu redonner à l'Etat le monopole de l'impression de billets a été John F. Kennedy.

Tentative de Kennedy de priver la FED de son pouvoir

Peu de mois avant son assassinat, John F. ­Kennedy a été semoncé par son père Joseph dans le salon ovale de la Maison Blanche. « Si tu le fais, ils te tueront ! »

Mais le président ne s'est pas laissé dissuader. Le 4 juin 1963, il a signé l'acte exécutif numéro 111 110, abrogeant ainsi l'acte exécutif 10289, remettant la production de billets de banque dans les mains de l'Etat et privant en grande partie de son pouvoir le cartel des banques privées.

Après que quelque 4 milliards de dollars en petites coupures nommées « United States Notes » eurent déjà été mises en circulation et alors que l'imprimerie de l'Etat s'apprêtait à livrer des coupures plus importantes, Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, soit 100 ans après Lincoln, par un tireur isolé abattu lui-même plus tard.

Son successeur s'appelait Lyndon B. Johnson. Lui aussi a suspendu l'impression de billets pour des raisons inexplicables. Les douze banques fédérales de réserve ont retiré immédiatement les billets Kennedy de la circulation et les ont échangés contre leurs propres reconnaissances de dette.

Grâce à son monopole de production illimitée d'argent, le cartel bancaire du Système fédéral de réserve dispose d'une énorme machine à fabriquer de l'argent, qui lui permet de gagner énormément.

Qui se cache derrière ce système est un secret bien gardé. Car il faut distinguer entre les banques proprié­taires et les simples banques membres, qui déposent des réserves monétaires pour, le cas échéant, être sauvées par la suite.

Il y a quelques années, la Federal Reserve Bank of New York a publié les noms de ces banques membres, qui n'ont par ailleurs aucun droits. La rémunération annuelle de leurs dépôts se chiffre à 6%. Mais le niveau de leurs parts est tenu secret comme les noms des propriétaires des banques fédérales de réserve, initialement trois, aujourd'hui quatorze.

Critique après le krach de 1929

Paul Warburg a refusé la présidence du Federal Reserve Board en 1910, alors que ce juif allemand à l'accent prononcé, juste avant le début de la guerre contre l'Allemagne, venait d'acquérir la nationalité des Etats-Unis. Toute­fois, il devint membre du Conseil d'administration et du puissant Council on Foreign Relations, qui passe encore aujourd'hui pour le berceau des politiciens américains et des banquiers de la FED.

Les efforts qu'il a déployés pendant de longues années pour fonder l'institut d'émission américain lui ont valu non seulement de l'argent et des honneurs dans la haute finance, mais aussi la pire expérience de sa vie. En 1928, il a exigé sans succès une limitation de la circulation monétaire afin de freiner la spéculation boursière qui rappelait la ruée vers l'or. Mais ceux qui étaient disposés à l'entendre sont restés rares ; on le nommait la Cassandre de Wall Street.

Après le krach d'octobre 1929, il devint la cible de ceux qui avaient perdu leur patrimoine. Des rumeurs, des brochures et des articles de presse l'ont décrit, lui qui avait tenté d'entraver les catastrophes financières, comme « l'auteur non américain » de la panique boursière d'alors. On a pu lire que « Paul Warburg avait prêté avec sa bande de l'argent au Système fédéral de réserve afin de mettre en mains juives les finances américaines et d'exploiter l'Amérique jusqu'à son épuisement. » De telles légendes se sont poursuivies jusqu'à la Seconde Guerre mondiale...

Aigri par ces attaques, il est décédé en 1932. En 1936-1937, les cours des actions ont baissé de 50%, en 1948 de 16%, en 1953 de 13%, en 1956 de 13%, en 1957 de 19%, en 1960 de 17%, en 1966 de 25% et en 1970 de 25%. Ont suivi le krach ­d'octobre 1987, les chutes de cours de 1990, 1992 et de 1998 ainsi que, finalement, la forte baisse d'avril 2000 à mars 2003 et la crise actuelle qui a commencé en août/septembre 2007 et dont les effets sont incertains. (YH : malgré de nouveaux mensonges (électoraux pour certains) sur une "nette" reprise en 2009, on voit ce que ça donne à fin 2011... ).

Aujourd'hui, on répand le bruit - mais ne le confirme pas - que le groupe bancaire Rocke­feller détient 22% des actions de la Federal Reserve Bank of New York et 53% de tout le Système fédéral de réserve. Principal acquéreur de bons du Trésor des Etats-Unis, la Banque du Japon possèderait 8% de ces actions. On attribue 66% aux banques purement américaines et 26% aux vieilles ­banques européennes (dont 10% aux banques Rothschild).

Source : « International » III/2007 [revue trimestrielle autrichienne de politique internationale]

(Traduction Horizons et débats, N°1/2, 14 janvier 2008)

20swhitehouse.jpeg

 

Ce qui suit est une interview de Ron Supinski, Directeur des relations médiatiques pour la Reserve Fédérale (FED) de San-Francisco, extrait du Livre jaune N°7.

Journaliste : M. Supinski, mon pays contrôle-t-il le Federal Reserve System ?
M. Supinski : Nous sommes un bureau qui représente le gouvernement.

J. : Ce n’est pas ma question. Est-ce-que mon pays contrôle ce système ?
S. : C’est un bureau du gouvernement qui a été créé par le Congrès.

J. : Le Federal Reserve System est-il une entreprise ?
S. :Oui.

J. : Mon gouvernement tient-il un inventaire des actes du Federal Reserve System ?
S. : Non, ce sont les banques associées qui le font.

J. : Les banques associées sont-elles des sociétés privées ?
S. :Oui.

J. : Les billets de la Federal Reserve Bank sont-ils nantis ?
S. : Oui, par les biens de la Federal Reserve Bank, mais principalement par le pouvoir du Congrès de répartir les impôts sur les citoyens.

J. : Vous disiez - par le pouvoir d’encaisser les impôts - c’est ce qui garantit les billets de la Federal Reserve Bank ?
S. : Oui.

J. : A combien s’élève la totalité des biens de la Federal Reserve Bank ?

S. : La San Francisco Bank possède 36 milliards $ d’actifs.

J. : En quoi consistent ces actifs ?
S. : De l’or de la Federal Reserve Bank, et des garanties d’Etat.

J. : Quel est le taux d’une once d’or dans ses livres ?
S. : Je n’ai pas l’information, mais la San Francisco Bank possède 1.6 milliards $ en or.

J. : Voulez-vous dire que la Federal Reserve Bank de San Francisco possède 1.6 milliards $ en or, en tant que banque, le solde de cette fortune sont les garanties d’État ?

S. : Oui.

J. : Où la Federal Reserve se procure-t-elle les billets ?
S. : Ils sont autorisés par le Trésor.

J. : Combien la Federal Reserve paie-t-elle un billet de 10 $ ?

S. : De 50 à 70 cents.

J. : Combien payez-vous un billet de 100.000 $ ?
S. : Le même montant, de 50 à 70 cents.

J. : 50 cents pour 100.000 $, c’est un profit énorme.
S. : Oui.

J. : La Federal Reserve Bank paie 20,60 $ pour une valeur nominative de 1.000 $, c’est-à-dire un peu plus de 2 cents pour une facture de 100.000 $, est-ce correct ?
S. : C’est bien cela.

J. : La Federal Reserve Bank n’utilise-t-elle pas les billets qu’elle paie 2 cents l’unité pour racheter les obligations d’État au gouvernement.

S. : Oui, mais c’est aussi plus que cela.

J. : Dans l’ensemble, c’est ce qui se produit.
S. : Oui, dans l’ensemble c’est vrai.

J. : Combien de billets de la Federal Reserve Bank sont-ils en circulation ?
S. : II y en a pour 263 milliards $, mais nous ne pouvons rendre compte que pour un faible pourcentage.

J. : Où sont passés les autres billets ?
S. : Enterrés sous les matelas des gens, et l’argent de la drogue.

J. : Depuis que les dettes sont payables en billets de la Federal Reserve Bank, comment pourrait-on rembourser 4.000 milliards $ de dettes publiques avec la totalité des billets en circulation ?
S. : Je ne sais pas.

J. : Si le gouvernement fédéral récoltait chaque billet en circulation, serait-il mathématiquement possible de rembourser ces 4.000 milliards $ ?
S. : Non.

J. : Est-ce correct si je dis que pour 1 $ de dépôt dans I’une banque affiliée, 8 $ pourraient être prêtés, avec assez de marge politique ?
S. : A peu près 7 $.

J. : Corrigez-moi si je me trompe, mais ce seraient 7 $ de la Federal Reserve Bank qui n’ont jamais été mis en circulation. Mais je dirais, par manque de vocabulaire, créés à partir de rien, les crédits et les 2 cents de valeur numéraire n’ont jamais été payés. En d’autres termes, les billets de la Federal Reserve Bank n’étaient pas réellement imprimés et créés, seulement générés comme entrée comptable et prêtés avec intérêt. Est-ce correct ?
S. : Oui.

J. : Est-ce la raison pour laquelle il n’y a que 263 milliards $ en circulation ?

S. : C’est en partie la raison.

J. : Est-ce que j’interprète bien quand je dis que la loi qui a été votée en 1913 a transféré le pouvoir de frapper la monnaie du Congrès à une société privée. Et mon pays emprunte maintenant ce qui devrait être notre argent à la Federal Reserve Bank, plus les intérêts. Est-ce correct - les dettes ne pourront jamais être remboursées - sous le régime monétaire que nous avons  ?
S. : Dans le fond, oui.

J. : Je sens là un piège, pas vous ?

S. : Désolé, je ne peux pas répondre à cette question, je travaille ici.

J. : Les comptes de la Federal Reserve Bank ont-ils été vérifiés ?
S. : Ils sont vérifiés.

J. : Pourquoi y-a-t-il une résolution (No 1486) pour une vérification complète des livres par la GAO, et pourquoi la Federal Reserve Bank fait-elle de la résistance ?

S. : Je ne sais pas.

J. : La Federal Reserve Bank régule-t-elle la valeur de ses billets, et les taux d’intérêt ?
S. : Oui.

J. : Expliquez-nous comment le système de la Federal Reserve Bank peut être constitutionnel, si seul le Congrès a le pouvoir constitutionnel de frapper la monnaie, de la diffuser et de réguler sa valeur (Article 1, section 1 et 8) ? II n’est écrit nulle part dans la Constitution que le Congrès a le droit de transférer un pouvoir constitutionnel à une société privée, ou bien  ?

S. : Je ne suis pas un expert en droit constitutionnel, mais je peux vous conseiller notre département juridique.

J. : Je peux vous le confirmer, j’ai lu la Constitution. Elle ne permet pas le transfert d’un pouvoir à une société privée. N’est-il pas spécifié que tous les pouvoirs appartiennent à l’État et aux citoyens, pas à une personne privée ? Est-ce valable pour une entreprise privée ?
S. : Je ne pense pas, mais nous avons été créés par l’Assemblée constituante.

J. : Etes-vous d’accord avec moi si je vous dis que c’est notre pays et que ce devrait être notre argent, comme le dit la Constitution ?
S. : Je comprends ce que vous dites.

J. : Pourquoi devrions-nous emprunter notre argent à une société privée qui nous demande en plus des intérêts ? N’est-ce pas la raison pour laquelle nous avons fait une révolution, devenir un peuple souverain avec des droits propres ?
S. : (ne veut pas répondre).

J. : Est-ce-que ce sujet a été contrôlé par la Cour constitutionnelle ?
S. : Je crois qu’il y a une jurisprudence à ce sujet.

J. : Y a-t-il eu des cas devant la Cour suprême ?
S. : Je pense que oui, mais je ne suis pas sûr.

J. : La Cour suprême n’a-t-elle pas confirmé à l’unanimité dans le A.L.A. (Schlechter Poultry Corp. vs US, et Carter vs. Carter Coal Co.) par décret que la corporation est une délégation anticonstitutionnelle du pouvoir législatif ? C’est une délégation législative sous sa forme la plus choquante ; en soi, ce n’est pas une délégation envers un groupe, une corporation ou une société officielle, qui régule de façon désintéressée sans doute ce qui est commun, et de façon intéressée les affaires privées d’une personne. (Carter vs. Carter Coal Co.)
S. : Je ne sais pas, mais allez donc voir notre département juridique.

J. : Le système monétaire actuel n’est-il pas un château de cartes qui DOIT s’écrouler, parce que les dettes ne pourront jamais être remboursées ?

S. : II semble que oui. Je peux vous dire que vous connaissez bien le sujet et que vous voyez clair. Cependant, nous avons une solution.

J. : Quelle est cette solution ?
S. : La carte de débit.

J. : Parlez-vous de I’EFT Act (Electronic Funds Transfer) ? N’est-ce pas inquiétant quand on connaît la capacité des ordinateurs ? II donnera à l’État et à ses délégations, la Federal Reserve Bank inclue, des informations comme : "Vous étiez à la pompe à essence à 2H30, vous avez acheté pour 10 $ d’essence sans plomb à 1,41 $ le gallon. Puis vous avez été au supermarché à 2H58, vous avez acheté du pain, de la viande et du lait pour 12,32 $, et à 3H30 vous êtes allé à la pharmacie où vous avez acheté des médicaments pour 5,62 $". En d’autres termes, vous sauriez quand et où nous allons, combien a payé le grossiste et combien de bénéfice il a fait. Avec ce système EFT vous sauriez tout sur nous. N’est-ce pas inquiétant ?

S. : Oui, c’est surprenant.

J. : Je sens un piège énorme qui a roulé notre Constitution dans la farine. Ne payons-nous pas une contribution énorme sous forme d’impôts sur le revenu à un consortium privé de banques ?
S. : Je n’appelle pas cela une contribution, ce sont des intérêts.

J. : Les banques en question ne sont-elles pas assermentées pour défendre la Constitution vis-à-vis d’ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur ? La Federal Reserve Bank n’est-elle pas un ennemi de l’intérieur dans ce cas précis ?

S. : Je ne dirais pas cela.

J. : Nos fonctionnaires de la Federal Reserve Bank sont coupables de favoritisme personnel, ils détruisent notre Constitution, ce qui est une trahison. La peine de mort n’est-elle pas le châtiment pour une trahison ?
S. : Je pense que oui.

J. : Merci pour les informations et le temps que vous nous avez accordés, si je pouvais je vous dirais d’entreprendre les démarches nécessaires pour vous protéger vous et votre famille, et retirer votre argent des banques, avant que le système ne s’effondre. Moi je le ferai.

S. : La situation n’est pas bonne.

J. : Puisse Dieu être miséricordieux pour les esprits qui sont derrière ces actions anticonstitutionnelles et criminelles que l’on appelle Federal Reserve Bank. Si les masses toutes puissantes se réveillaient et comprenaient ce tour de passe-passe, elles ne le prendraient pas pour un grain de sable. C’était un plaisir de parler avec vous et je vous remercie pour votre disponibilité. J’espère que vous suivrez mon conseil avant que tout ne s’effondre.
S. : Malheureusement, cela ne se présente pas bien.

J. : Passez une bonne journée et merci encore.

S. : Merci pour votre appel.

Source : « International » III/2007 [revue trimestrielle autrichienne de politique internationale]

(Traduction Horizons et débats, N°1/2, 14 janvier 2008)

(Source : Aleth/NewsOfTomorrow)

YH : Notez bien que tout ce qui est dit ci-dessus est toujours valable en ce moment même...

Yves Herbo-Mémoires d'un Piège-12-2011

Economie : mémoires d'un piège

Par Le 19/12/2011

 Economie : mémoires d'un piège

La catégorie Politique/Economie va s'enrichir d'une rubrique Economie : mémoires d'un piège. Elle présentera des articles, vidéos et interviews concernant les données historiques accumulées au fil du temps et jusqu'à demain (l'Histoire n'étant pas uniquement tournée vers le passé mais une science liée au Temps dont les implications sont obligatoirement présentes et futures). Il s'agit donc bien d'une accumulation de preuves concernant non seulement la réalité d'un système corrompu à grande échelle, mais aussi de la réalité d'une volonté bien organisée, historiquement et volontairement, pour en arriver là où le monde se retrouve actuellement. Il s'agit aussi de mémoires car le renouvellement des sites et pages internet fait que de nombreux liens, références et sources disparaissent au fil du temps. Des documents gênants ou témoignages contestés peuvent aussi être supprimés (pour des raisons x), ce qui peut être dommageable parfois pour l'Histoire et la réalité des faits, ou son approche globale.

1dollar.jpgBillet d'un dollar américain

Les pouvoirs publics, tant mondiaux que nationaux, relayés par des médias aux ordres en grande majorité ou détenus par des individus très impliqués dans la finance, ne se privent pas pour prendre leurs concitoyens pour des imbéciles : ils feignent d'être surpris par cette "nouvelle crise" de la dette publique, après celle des "subprimes" en 2007 puis de la chute (également annoncée plusieurs années avant) de grands comptes américains (Lehman Brothers...) en 2008 (rappelons ici que les USA ont bien nationalisé un grand groupe, pour le sauver, en 2008 Freddie Mac et Fannie Mae (FHLMC)).

Chaque concitoyen du monde peut heureusement, s'il fait un peu d'effort et est un peu curieux de comprendre pourquoi, à peine né, il se retrouve prit dans un système qui lui fait passer en moyenne les vingt premières années de sa vie à accumuler (ou pas) des données d'ordre générale (pas toujours exactes et souvent accompagnées de postulats du même ordre), puis soit se spécialiser encore quelques années ou entamer, peu souvent dans le métier où son talent individuel est mis à contribution, une carrière (ou non) pour récupérer un outil nommé argent qui lui permettra (peut-être) de construire sa vie. Et ceci pendant les 45 à 50 ans suivant (si pas de problèmes de santé ou autre avant) avant de reperdre souvent pendant ses vingt dernières années (si tout va bien) tout ce qu'il a apprit... on parle aussi beaucoup de l'allongement de la durée de la vie, mais on oublie de dire que 90% de cet "allongement" de la vie consiste à la passer son temps avec des bouteilles à oxygène pour pouvoir respirer ou en des allez-retour incessants dans les hopitaux... Internet est un formidable outil de communication et permet à chacun de faire ses propres recherches. Il permet aussi d'éclairer fortement les mensonges (par omission ou non) des politiciens et devrait un tant soit peu ouvrir les yeux à ceux qui croient encore en ces individus qui sont plus liés aux cerles d'influences que compétents.

Voilà tout d'abord une vidéo de moins de 8 minutes qui date de plus de 3 ans. Des citations et déclarations de l'époque de la crise des subprimes, mais on y parle aussi des dette publiques bien sûr. D'autres documents plus anciens prouvent sans conteste que TOUS les gouvernements mondiaux n'ont absolument pris aucune mesure réelle pour empêcher quoique ce soit d'arriver, aussi bien au niveau de l'Euro que du surendettement des Etats, et ceci depuis au minimum le début des années 2000... Je parle donc bien d'une volonté, d'un désir d'en arriver à cet état où se trouve le monde à fin 2011... 


Des citations à caractère religieux peuvent être parfois inclues dans certaines vidéos ou certains articles. Il ne s'agit pas d'incitation ou même de défiance, mais tout simplement de citations informatives. Et n'oublions pas que politique et économie sont parties intégrantes de tous les textes religieux : on y parle d'argent, de marchants et de pouvoirs, de rois et de pauvres... et ceci dans absolument tous les textes religieux du monde.

1996 : des premières alertes sont émises très officiellement par des responsables sérieux auprès des pouvoirs publics mondiaux. Ne me dites pas que tous ces hommes et femmes politiques, dans tous les pays du monde, dont c'est le métier qui les faits vivre, qui sont élus depuis, ou qui se présentent aux élections, n'ont pas été prévenus et ne sont pas au courant depuis des années de ce qui se passait. Ne me dites pas qu'ils n'avaient pas prévu que, de toute façon, ce sera au peuple de se serrer la ceinture pendant que les initiés s'engraisseront avant, pendant et après : ils en font obligatoirement partie...

Comment les mafias gangrènent l’économie mondiale

 

"Réunis récemment à Genève, sept juges européens lançaient un appel angoissé à la coopération entre les gouvernements pour tenter de contenir une menace mortelle pour les démocraties. Dans un gigantesque partenariat, le crime organisé, appuyé par les pouvoirs politiques et les multinationales de la finance et des affaires, pénètre progressivement tous les secteurs de l’économie mondiale, imposant ses systèmes de corruption en se jouant de la légalité des Etats. Lesquels se laissent peu à peu grangrener."

par Michel Chossudovsky, décembre 1996 (extraits)

A l’ère de la mondialisation des marchés, le rôle du crime organisé dans la marche de l’économie reste méconnu. Nourrie des stéréotypes hollywoodiens et du journalisme à sensation, l’activité criminelle est étroitement associée, dans l’opinion, à l’effondrement de l’ordre public. Tandis que les méfaits de la petite délinquance sont mis en vedette, les rôles politiques et économiques ainsi que l’influence des organisations criminelles internationales ne sont guère révélés à l’opinion publique.

bourseparis2.jpg

Bourse de Paris

Les sanglants affrontements entre gangs rivaux dans les rues de Chicago appartiennent à la « belle époque » des années 30. Dans la période d’après-guerre, les syndicats du crime ont progressivement gagné en respectabilité, en se comportant de plus en plus en entreprises ordinaires. Depuis lors, le crime organisé est solidement imbriqué dans le système économique. L’ouverture des marchés, le déclin de l’Etat-providence, les privatisations, la déréglementation de la finance et du commerce international, etc., tendent à favoriser la croissance des activités illicites ainsi que l’internationalisation d’une économie criminelle concurrente.

Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), les revenus mondiaux annuels des organisations criminelles transnationales (OCT)  sont de l’ordre de 1 000 milliards de dollars, un montant équivalent au produit national brut (PNB) combiné des pays à faible revenu (selon la catégorisation de la Banque mondiale) et de leurs 3 milliards d’habitants. Cette estimation prend en compte tant le produit du trafic de drogue, des ventes illicites d’armes, de la contrebande de matériaux nucléaires, etc., que les profits des activités contrôlées par les mafias (prostitution, jeux, marchés noirs de devises...). En revanche, elle ne mesure pas l’importance des investissements continus effectués par les organisations criminelles dans la prise de contrôle d’affaires légitimes, pas plus que la domination qu’elles exercent sur les moyens de production dans de nombreux secteurs de l’économie légale."

Un chef Yakuza parle :

Plus récemment, en août 2011, il y a les intéressantes déclarations d'un chef de famille Yakuza, la mafia japonaise. Les travailleurs japonais apprécieront l'aide apportée par la mafia aux gouvernements conservateurs... :

"Il est exceptionnel qu'un chef mafieux lève ainsi le voile sur ses activités. Pourquoi l'a-t-il fait pour L'Expansion ? Parce que notre façon d'aborder le sujet - sous un angle économique - lui a plu. Pas de sensationnalisme ici : les yakuzas sont bien une réalité économique dans l'archipel, avec plus de 80 000 hommes regroupés en "familles", à la manière des mafias siciliennes. Le clan Inagawakai, dont Kumagai est l'un des boss, est une véritable entreprise criminelle. Sans doute l'homme veut-il aussi rétablir certaines vérités. Il le dira plusieurs fois durant l'entretien : "Il y a beaucoup de fantasmes et d'exagération médiatique" autour des yakuzas. On les voit toujours plus forts, toujours plus riches. "C'est plutôt la tendance inverse", affirme-t-il. Selon lui, les 22 clans yakuzas recensés au Japon sont en déclin. La "faute" à l'Etat nippon, qui, dit-il, a déclaré la guerre à la mafia il y a deux ans.

Rappel des faits : le 17 avril 2009, le maire de Nagasaki est assassiné en pleine rue par un yakuza. Qualifié de "défi à la démocratie" par le Premier ministre de l'époque, ce crime scelle la rupture du "contrat" qui liait l'Etat et les yakuzas. Pour comprendre comment une telle tolérance a pu exister, il faut revenir quelques décennies en arrière. Après la Seconde Guerre mondiale, d'abord, lorsque l'Etat japonais recourt aux yakuzas pour lutter contre les gangs chinois et coréens qui gangrènent le pays. Dans les années 60, ensuite, quand la pègre brise les grèves ouvrières avec la bénédiction du parti conservateur.

L'Etat étant neutralisé, la "pieuvre" nippone peut déployer ses tentacules. Racket, jeux, trafic de shabu (amphétamines), prêts usuraires, prostitution... Les mafias s'enrichissent. En 2004, un économiste, Takashi Kadokura, évalue leur trésor de guerre à plus de 6 milliards d'euros ! Adulés, admirés, les yakuzas s'affichent dans les soirées de la jet-set, l'argent coule à flots. Trop d'arrogance ? En 1992, une loi, dite "antigang", est votée pour réduire l'influence et la visibilité des yakuzas. Mais il faudra attendre dix-sept ans pour qu'elle entre en vigueur."

100 milliards de yens

(environ 9 milliards d'euros)
C'est le chiffre d'affaires estimé des 22 familles yakuzas, avec leurs 80 900 membres.
Source: "Yakusa" de Jérôme Pierrat et Alexandre Sargos, Flammarion, 2005.

"Fini, donc, les grands raouts dans les palaces tokyoïtes, la mafia nippone se fait discrète - même si elle a toujours pignon sur rue. En même temps, elle cherche de nouveaux relais de croissance. Quel meilleur moyen, pour se développer, que de prendre pied dans l'économie traditionnelle ? Ces dernières années, les principaux clans yakuzas ont donc largement investi certains secteurs, comme la construction, la Bourse et l'immobilier. Selon les estimations de la police japonaise, plus de la moitié des revenus mafieux viendraient aujourd'hui du commerce "légal". Alors, qui sont vraiment les yakuzas ? Businessmen ou gangsters ? Les deux, en fait. On le constate à la lecture des statistiques : sur les 80 900 membres, 42 300 ont un statut d'"associés". Ils ne sont pas tatoués, comme les "vrais" yakuzas, mais ils gravitent autour de l'organisation. "Ils sont experts en finance, en droit... La moitié du clan Inagawakai, soit 4 800 personnes, est constituée d'associés", explique Masatoshi Kumagai.

Les yakuzas pourront-ils longtemps encore réinjecter leurs profits dans l'économie "blanche" ? Rien n'est moins sûr. Pour survivre, estime Masatoshi Kumagai, ils doivent faire évoluer leur business model. Cet ancien tueur à gages s'y prépare. Déjà, il a trouvé des parades. Confidences d'un boss.

Masatoshi Kumagai est l'un des rares chefs yakuzas à étendre ses activités au-delà des frontières nippones.

Avec sa pochette rose et ses lunettes de marque, on le prendrait presque pour un homme d'affaires classique. Mais il y a ce regard, pénétrant, presque dérangeant. Et ce tatouage que l'on devine sous la montre en or... A 50 ans, Masatoshi Kumagai est l'un des parrains d'Inagawakai, le deuxième clan yakuza japonais.

Né à Sendai, il voulait, dit-il, devenir policier. Mais son destin chavire le jour où il aide l'un de ses amis à se venger de voyous qui l'ont passé à tabac. "Il m'avait nourri, à un moment de ma vie où je mourais de faim. Je ne pouvais pas le laisser tomber." La rixe tourne mal, il se fait arrêter, a les honneurs de la presse locale. "Après, je n'ai plus eu le choix, je devais continuer dans cette voie", raconte-t-il. Il devient yakuza, et montre de telles aptitudes que l'"oyabun", le chef suprême de l'organisation, le prend directement sous son aile."

(...)  chef-yakuza.jpg

"Les yakuzas ont-ils été touchés par la crise?

Ce qui nous a surtout affectés, c'est le changement d'attitude des autorités japonaises à notre égard. Jusqu'en 2009, nous pouvions exercer nos activités, il y avait une tolérance du pouvoir. Certes, il existait des lois antiyakuzas, comme celle de 1992, mais il n'y avait pas de vrai contrôle. A partir de 2009, tout a changé. Affaibli par la crise, le gouvernement s'est mis à nous combattre. C'était pour lui un moyen de faire remonter sa cote de popularité. Du coup, la réglementation est devenue très contraignante. Et les policiers n'ont plus du tout d'indulgence à notre égard.

Quel a été l'impact de cette "déclaration de guerre" de l'Etat japonais sur le business mafieux?

Certaines de nos activités sont en perte de vitesse. Le racket, par exemple. Désormais, un commerçant qui donne de l'argent à un clan yakuza en échange de sa "protection" peut être inquiété par la police. La première fois, il reçoit un avertissement. S'il continue à payer, il aura affaire à la brigade antigang et écopera d'une lourde peine. On lui confisquera son droit d'exploitation. Dans certains secteurs où les yakuzas sont traditionnellement bien implantés, comme le BTP, il est aussi de plus en plus difficile de faire du business. Ainsi, des sociétés détenues par des yakuzas ne peuvent plus répondre à des appels d'offres.

Vous pouvez le faire de façon indirecte, via des sociétés écrans...

Nous avons des liens avec certains groupes de bâtiment et de travaux publics, je ne vous dirai pas le contraire. Mais ces montages sont complexes à réaliser. Il y en a de moins en moins.

Les yakuzas sont-ils toujours très actifs dans la sphère financière?

Là aussi, notre présence faiblit. Longtemps, les yakuzas ont pu influer sur les cours boursiers, parce que nous avions les informations avant tout le monde. Ce n'est plus le cas. Les derniers grands scandales financiers l'ont montré, les yakuzas n'ont plus "l'exclusivité" en matière de délit d'initié. Il n'y a plus vraiment de frontières entre le monde légal, celui des traders, et le monde illégal, celui des yakuzas.

Envoyez-vous toujours des perturbateurs dans les assemblées générales des grands groupes pour déstabiliser le management?

Des sokaya? Non, il n'y en a presque plus. La police a interdit cette pratique.

A vous entendre, les yakuzas sont en train de disparaître...

Leur influence diminue, ils doivent se faire de plus en plus discrets. [Masatoshi Kumagai se tourne brusquement vers l'interprète, il semble contrarié] J'ai l'impression que vous ne me croyez pas. D'autres yakuzas mettraient un point d'honneur à vous affirmer que tout va bien. Moi, je veux être honnête avec vous. Les yakuzas sont en perte de vitesse, je vous le garantis. Bien sûr, il reste quelques gros business, comme la drogue, mais les yakuzas ne gagnent plus autant d'argent qu'avant. Les chiffres que l'on trouve dans la presse - quelques centaines de millions d'euros, voire des milliards - sont exagérés.

Qu'allez-vous faire pour enrayer ce déclin?

Ma réponse n'engage que moi, je ne pense pas que d'autres chefs yakuzas vous diraient la même chose. Nous vivons depuis 2009 une profonde mutation. Depuis leurs origines, les yakuzas se sont toujours développés localement. Aujourd'hui, à cause de la crise économique et du contrôle strict de l'Etat, il faut aller chercher de nouveaux business à l'étranger. Mais c'est d'autant plus difficile que nous n'avons jamais tissé de liens avec d'autres milieux mafieux, que ce soit à Taïwan, à Hongkong ou au Vietnam.

Dans quels pays cherchez-vous à vous développer? Et dans quel type d'activité?

Principalement en Asie. J'interviens dans des "deals" qui sont réalisés entre des partenaires installés dans différents pays, notamment la Chine et la Corée du Sud. Je sers d'intermédiaire. J'investis également dans des entreprises asiatiques. Récemment, je suis entré dans le capital de casinos, à Macao. C'est très difficile à faire, je suis le seul Japonais à y être parvenu. De façon plus générale, je ne connais pas d'autres chefs yakuzas qui partent ainsi à la conquête de l'étranger. Moi, ça fait longtemps que je regarde au-delà des frontières.

Quel type de réseau activez-vous pour décrocher ces contrats?

J'ai toutes sortes de contacts, dans des sociétés officielles comme dans le "milieu". Ce qui est rassurant, c'est que les yakuzas ont toujours une bonne image à l'étranger. Je reviens de Harbin [dans le nord-est de la Chine]. Là-bas, les gangsters se tatouent et s'habillent comme nous le faisions il y a trente ou quarante ans ! C'est plutôt de bon augure. Les liens que nous tissons avec eux aujourd'hui nous permettront d'investir demain.

Quel est le chiffre d'affaires des clans les plus puissants?

Personne ne le connaît vraiment, même au plus haut niveau des organisations. Chaque "famille" a sa propre activité - prêts usuriers, stupéfiants, salles de jeu, business légal... Et, au sein des familles, chacun des membres fait, en plus, son propre business, qu'il garde secret. Il est trop dangereux de le divulguer. Les ennemis sont partout. En ce qui me concerne, je ne dis pas à mes hommes ce que je fais...

Comment les yakuzas sont-ils perçus dans la société japonaise? Leur image a-t-elle changé?

Les gens n'ont plus peur de nous. Les autorités non plus. Le risque, pour nous, c'est d'être totalement rejetés et de disparaître. Pour éviter une telle issue, nous devons revenir aux valeurs morales qui nous ont forgés, le ninkyodo,(l'entraide). Il nous faut absolument améliorer notre image - ne serait-ce que pour rester attractifs.

Le déclin - relatif - des yakuzas favorise-t-il l'émergence de nouvelles organisations criminelles?

Oui. Dans certains endroits, qui étaient auparavant tenus par les yakuzas, on voit apparaître de nouveaux groupes criminels, notamment étrangers, qui agissent de plus en plus sourdement, et qui échappent à tout contrôle. Si nous n'étions pas aussi surveillés par les autorités, nous pourrions enrayer ce mouvement... (...)"

extraits de et par : Jérôme Chatin, Charles Haquet, Jérôme Pierrat, Bertrand Monnet

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-mafia-japonaise-cherche-un-nouveau-business-model_261536.html

une-bourse-deprime.jpg

Yves Herbo 12/2011 - A suivre

Dans Paranormal

Texas : Les lumières de Stephenville-Chronologie

Par Le 17/12/2011

Dossier UFO:Texas.

 

Les ‘Lumières de Stephenville’ – Chronologie

 

Communication de l'ami Sylvain du site : http://ufoetscience.wordpress.com/2011/12/17/texas-les-lumieres-de-stephenville-chronologie/

Source article et image: http://ovnis-usa.com/

Descriptions des principaux Témoins, & Chronologie

Info : Angelia Joiner du site Stephenville Lights

  • Steve Allen (Pilote privé depuis plus de 30 ans), Mike Odom et Lance Jones.
    • Allen est le propriétaire de ‘L & S Enterprises’ et de ‘Texas Freight’ à Glen Rose.
    • Au domicile de Mike Odom à Selden vers 18h15.
    • au dessus de l’autoroute 67 vers Stephenville à grande vitesse
    • environ 3.000 milles/h (4.800 km/h).
    • Lumières flashantes (comme un stroboscope) à environ 3.500 pieds (1.200m).
    • Totalement silencieux.
    • Les lumières se sont ré-agencées d’elles-mêmes, d’une ligne horizontale en deux ensembles de lignes verticales.
    • S’est transformé en flammes blanches dégageant une sorte de fumée.
    • 2ème apparition 10 minutes plus tard
    • se déplaçant d’ouest en est vers Glen Rose.
    • A 2 ou 3 milles (3 à 4,5 km) au sud de la 67.
    • Deux jets militaires, peut-être des F16, étaient en chasse.
    • L’épouse d’Odom, Claudette : Les lumières allaient de haut en bas, se déplaçant si vite !
  • stephenville2.jpg
  • David Jaquess (via Angelia Joiner) :
    • A 4,6 milles (7,4 km) de la 67. Vers 18h15.
    • Jaune très brillant, comme une soudure à l’arc.
    • 5 milles (8 km) au loin en regardant vers l’ouest/sud-ouest.
  • L’agent Lee Roy Gaitan et Ryan, son fils de 8 ans:
    • Deux lueurs rouges brûlantes qui s’éloignèrent et revinrent.
    • Comme des lumières que vous verriez dans un bar.
    • Neuf flashs qui se sont dispersés.
    • Même avec mes jumelles il n’y avait pas de contours.
    • Ca a commencé à se déplacer vers Stephenville, et si vite que j’ai eu de la peine à le suivre avec mes jumelles.
    • Cela couvrait une grande surface
  • Anne Frazor vers 18h40.
    • Je descendais la FM914 vers Alexander.
    • Juste au moment où j’atteignis la colline à Alexander où l’A6 croise la 914, j’ai vu les lumières.
    • J’ai pensé que deux avions allaient se percuter.
    • Les lumières étaient aussi brillantes que celles d’un bus scolaire venant en face, mais c’était en l’air.
    • Assez près du sol
    • Quand j’arrivais au sommet de la colline, elles n’étaient plus là.
    • stephenville.jpeg
  • Jame Hugues, expert en navigation dans la Force Aérienne.
    • Je raccompagnais deux amis à leur voiture, chez moi.
    • J’habite près du tribunal, en fait à 2 blocks de là, vers la rivière.
    • Deux lumières rouge au comportement inhabituel.
    • Deux lumières rouges très vives, se déplaçant en formation.
    • Si intenses, que j’ai réalisé qu’elles devaient être en basse altitude.
    • Aucun bruit.
  • Verum, Open Minds Forum, réponse #10
    • La centrale nucléaire n’est pas située à 10-12 milles (16-19 km) de l’endroit où Steve Allen a fait son observation.
      Elle est juste à la sortie de Glen Rose (Texas). Elle est appellée “La Centrale Nucléaire du Pic Commanche”. Elle appartient à TXU.
    • Je connais personnellement David Jaquess. C’est un entrepreneur connu.
      L’agent Lee Roy Gaitan est chef de la police de Dublin (Texas). Ce sont deux témoins très crédibles.
  • Verum, Open Minds Forum, réponse #13 
    • Steve Allen a décrit le plan de vol : le long de l’A 67 venant de Glen Rose (Texas) vers Stephenville (Texas).
      Il a dit qu’ensuite l’engin est revenu vers Dallas par l’A67.
    • L’installation secrète est sur le côté est de l’A 144 entre Walnut Springs (Texas) et Meridian (Texas).
    • [Sur une carte] …cherchez la route du comté (CR) 2546, regardez au nord pour la route privée (PR) 2549 qui est la route principale qui accède au site.
      Si vous utilisez les images satellite Google vous pourrez voir le bâtiment de garde à quelques centaines de mètres de l’autoroute.
    • Sur un plan plus large vous pouvez également voir une piste d’atterrissage privée. Une partie de l’image semble être grisée sur la partie est du complexe.
    • Le complexe occupe une surface d’un peu plus de 3.000 acres (+/- 1200Ha)
    • Les bâtiments principaux sont dans une vallée.
    • La route d’accès principale fait un peu tache dans ce paysage de ranch. C’est un recouvrement de béton style autoroute qui entre dans ce qui ressemble à un grand ranch.
    • La clôture du périmètre que vous pouvez voir depuis l’autoroute ressemble à une grand clôture à gibier, plus loin à l’intérieur, il y a une autre clôture avec du fil-rasoir et un poste de garde sur la route d’accès.

Source Forum Open Minds

Stephenville – Larry King – 11/07/08 + Video

Article source: http://icietmaintenant.fr/SMF/index.php?topic=3452.0

LARRY KING : Des Ovnis au-dessus du Texas – Où allaient-ils ?

Les observations radar montrent que quelque chose s’est déplacé très rapidement en direction du ranch présidentiel de Crawford. Serait-ce un vaisseau alien ou une opération militaire ultra-secrète ?
Les Ovnis sont-ils un phénomène mondial, ou y aurait-il une explication plus terre à terre ?

Le 8 janvier, Stephenville s’est trouvée au centre d’une affaire d’Ovnis comme on n’en avait pas vu depuis les Lumières de Phoenix en 1997.

phoenix10.jpg

Phoenix 1997

Phoenix 1997http://www.forum-ovni-ufologie.com/t8653-1997-lumieres-ovni-au-dessus-de-phoenix

En direct de Stephenville nous avons le Shérif Lee Roy Gaitan. Il est l’un des témoins de ces mystérieuses lumières. Il a aussi d’autres choses à nous raconter.

Egalement à Stephenville se trouve Angelia Joiner, anciennement journaliste à l’Empire-Tribune. Elle a couvert toute cette affaire depuis le début.
Nous retrouvons aussi James Fox, auteur de documentaires et ufologue, notamment le DVD “Out of the Blue”. Il travaille actuellement sur un nouveau projet, “Beyond the Blue.”

Ici à Los Angeles, nous sommes avec le Dr. Seth Shostak. Il est un astronome confirmé du SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence). Alors, Shérif Gaitan, qu’est-ce que vous avez vu ?

LEE ROY GAITAN : Le 8 janvier, vers 19h15, 19h30, à environ 2,5miles au sud de la ville de Dublin, qui se trouve au sud de Stephenville, je sortais pour monter en voiture. Il faisait déjà nuit, et j’ai vu vers le sud-ouest une orb rouge.
Elle était ronde, très grande, à environ 500 mètres de distance. Ca a duré une fraction de seconde, mais elle avait attiré mon attention. Alors que je concentrais mon regard vers elle, tout a disparu. J’ai été très surpris de la voir réapparaître quelques secondes plus tard. A nouveau, ce fut très bref et elle a disparu.
Je savais qu’il se passait quelque chose d’anormal. Je suis précipitamment rentré chez moi, où se trouvait ma femme. Et je lui ai demandé de sortir. Je lui ai expliqué ce que j’avais vu. Elle a dit : « Oh, tu as probablement vu un avion, ou une chose de ce genre », et sans plus s’apesantir. Je suis ressorti. Ryan, mon fils qui est agé de 8 ans, m’a accompagné.
J’ai regardé dans la direction du sud-ouest. Ces orbs n’y étaient plus. Mais au lieu de ça, j’ai vu 9 ou 10 lueurs flashantes un peu plus vers l’ouest, probablement à 1.000 même d’altitude. Ces lumières n’en finissaient pas de bouger dans tous les sens. Elles étaient très brillantes.

KING : Qu’est-ce que vous pensez avoir vu ?

GAITAN : Je ne sais pas. Je suis allé à la voiture, et j’ai pris mes jumelles.J’ai essayé de faire le point sur ces lumières. Je n’ai pu distinguer aucune sorte de contour, ni de forme précise. Après un court moment, les lumières ont cessé de bouger dans tous les sens, mais les flashs stroboscopiques ont continué, toujours très brillants. Ca a duré environ deux minutes. En séquence, ces lumières se sont dirigées à grande vitesse vers le sud-ouest. Deux ou trois secondes plus tard, c’était terminé.

Je ne sais pas ce que j’ai vu. Mais peu après que les lumières aient disparu, j’ai vu passer deux jets  qui allaient dans cette même direction. J’ignore si ça pouvait faire partie d’un exercice militaire. Mais j’ai distinctement vu et entendu ces jets. Il n’y avait pas de bruit pendant que j’observais les lumières..

KING : Angelia… vous avez couvert toute cette affaire. Qu’en pensez-vous ?

ANGELIA JOINER : Je pense que cette information sur les données radar, qui vient de sortir, est  très stimulante. Au début, j’avais pensé qu’il s’agissait probablement d’une expérimentation de type militaire. Plus récemment, j’ai commencé à me dire que nous serions peut-être visité par quelque chose qui n’est pas d’ici.

Vidéo youtube:

Radar 1 spotted UFOs near Crawford TX – CNN
 
Si cette vidéo ne fonctionne pas cliquezICI
 

SUITE ARTICLE

Liens externes :

http://ovni-enlevements.forumchti.com/t179-stephenville-harcelement-par-larmee-suite-a-une-observation-dovni-laffaire-sorrells-article-photos-croquis-fait-par-les-temoins-temoignages-video-d-observation-d-ovni

http://www.forum-ovni-ufologie.com/t13295-2008-observation-massive-d-ovnis-a-stephenville-texas?highlight=ovnis

12/2011

comete.jpg

Les Rapports de Naar-Loor, l'Observateur-12

Par Le 16/12/2011

Les Rapports de Naar-Loor, l'Observateur-12

Naar-Loor, rapport 12, Secteur Sol

Sol + 2.85 Milliards d’années locales après création

planete-eau.jpg

Ce rapport fait suite à la Grande Assemblée de l’Amas Galactique Agrath qui s’est tenue récemment. La Voie Lactée se trouvant dans cet Amas, le sort de Sol a été étudié en même temps que les problèmes de ses voisins sectoriels. Ce rapport n’a pas ambition de conter ni commenter les multiples débats de l’Assemblée concernant les attributions de systèmes stellaires aux multiples races peuplants nos Galaxies. Des règles, qui ne concernent pas les Guilgaa dans la mesure où ils se sont par eux-mêmes défaits des contraintes « raciales » ou « ethniques », mais qui concernent avant tout l’égalité de représentation des races composantes de l’Assemblée.

Effectivement, les nouveaux systèmes habitables ou en cours de « terraformations », donc dénués de vies naturelles locales, sont attribués à tour de rôle aux différentes races, à charge à leurs représentants de la prendre en charge et de la faire évoluer afin qu’elle rejoigne un jour à son tour l’Assemblée. A contrario, si de nouvelles races intelligentes sont trouvées (ou nous trouvent), une adhésion sera proposée après longue étude du mode de civilisation, ou tout au moins un suivi discret sera effectué en cas de non compatibilité de niveau de civilisation. Après délibérations et votes, le système Solaire a été attribué à la Race Adamite, au grand dam des Dimonons, qui affirment avoir découvert en premier le système intéressant. Neutres mais honnêtes, les Guilgaa admettent que c’est tout à fait vrai, mais leur avis est que les Dimonons recherchent un peu trop de systèmes stellaires alors que ce n’est pas leur tour d’en conquérir un nouveau…

Néanmoins, les Guilgaa, connaissant de par leur grande ancienneté les tenants et aboutissants, les conséquences toujours inéluctables ont émis une grande réserve concernant l’avenir de ce système suite aux interventions des Dimonons. Les Adamites sont prévenus mais n’ont pas du tout la même façon de voir que la race dite reptilienne des Dimonons : nous entrevoyons de nombreuses futures difficultés, y compris pour l’Assemblée…

water.jpg

Sur la Terre, la pluie a cessé de tomber en continu, même si l’atmosphère est encore très dense, l’activité volcanique s’est réduite et l’air devient nettement plus respirable par le vivant. En cette période, l’activité tectonique n’existe pas encore, ou plutôt plus du tout. En effet, par gravité, tous les éléments les plus lourds d’un astre s’enfoncent vers son centre : on peut considérer ça comme une tectonique de base. Le noyau de la Terre, très lourd et composé de fer, s’est très vite constitué et stabilisé. Les Adamites vont donc découvrir ce nouveau territoire à coloniser assez tôt dans l’histoire de ce jeune monde, ce qui est évidemment un atout supplémentaire concernant sa valeur. A l’heure actuelle, seules quelques grandes îles émergent de l’océan qui couvre la planète entière, mais ça sera suffisant pour les premiers colons Adamites

Notre propre participation consistera à ajuster les taux de gaz atmosphériques pour les Adamites et à accélérer avec eux les processus de vies animales et végétales, indispensables pour les débuts de la colonie.

3-vaisseaux-dimonons.jpg

Je transmets ici également les coordonnées de trois vaisseaux-mondes Dimonons en approche lente d’un système stellaire très proche de celui de Sol : dans la mesure où aucune planète tellurique n’y existe, nous pensons à une manœuvre d’espionnage ou d’intimidement de leur part. Nous aviserons s’ils décident d’y rester, ce qui est peu probable.

Yves Herbo (c) pour le texte 12/2011

Les photos ou illustrations sont protégées par les lois sur les droits d'auteurs. L'exploitation commerciale de cette oeuvre est prohibée, aussi bien pour le texte que les illustrations, sans demande écrite à l'auteur en ce qui concerne le texte. (Les illustrations ou photos, vidéos sont sous copyright et leurs auteurs doivent également être contactés).

  • 407
  • 408
  • 409
  • 410
  • 411
  • 412
  • 413
  • 414